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17 août 2025
LES LIONCEAUX FOUDROIENT LE MALI (3-1) ET SE RAPPROCHENT DE LA QUALIFICATION
Même si rien est encore fait pour la qualification, on peut tout de même considérer, au vu du résultat et du contenu de cette rencontre, que les Lionceaux ont fait un break intéressant.
L’Equipe Nationale U23 du Sénégal n’est pas encore à la CAN. Mais les joueurs de Demba Mbaye ont brillamment négocié la première manche du dernier tour qui les oppose au Mali. Mercredi au Stade Abdoulaye Wade, les Lionceaux se sont imposés (3-1).
Même si rien est encore fait pour la qualification, on peut tout de même considérer, au vu du résultat et du contenu de cette rencontre, que les Lionceaux ont fait un break intéressant. Abdoulaye Niakhaté Ndiaye et ses partenaires se sont imposés face au Mali au match aller du dernier tour qualificatif à la prochaine Coupe d’Afrique des Nations. Une grosse première période concrétisée par des superbes réalisations de Mamadou Lamine Camara et Ibrahima Dramé, puis un penalty d’Abdallah Sima offrent aux poulains de Demba Mbaye un matelas de sécurité avant le retour prévu lundi, à Bamako.
Dominateurs, techniquement cliniques et au-dessus de leurs adversaires, les Lionceaux ont foudroyé d’entrée les Maliens. Les coéquipiers d’Abdoulaye Niakhaté Ndiaye, capitaine et titulaire à gauche d’une surprenante mais infranchissable défense à trois (avec Arouna Sangante et Mamadou Ibra Mbacké Fall), dans le 3-5-2 concocté par le sélectionneur, n’ont pas tardé à concrétiser leurs occasions. Les accélérations d’Ibrahima Dramé et Ousseynou Niang ou encore l’aisance technique de Mamadou Camara ont souvent mis à mal la défense adverse, ce qui se traduit concrètement au tableau d’affichage.
Sur un coup franc obtenu par l’attaquant du Riga FC, le milieu de terrain de l’AS Berkane se charge du cuir et ira merveilleusement nettoyer le filet droit de Lassine Diarra dès la 13e minute. Ce but mettait parfaitement les Sénégalais sur la bonne marche. Conscients que le Mali avait les qualités pour revenir, notamment sur un coup franc d’Issoufi Maiga, qui a trouvé la transversale de Massamba Ndiaye (18e), les Lionceaux étaleront très vite encore leur talent. Cette fois, c’est l’intenable Ibrahima Dramé qui se fera remarquer de plus belle manière avec toutes ses qualités.
Parti sur une récupération à 25 mètres de la surface malienne, dont la défense a très mal joué une remise en touche jouée en deux, entre Moussa Ndiaye et Youssouph Badji, l’ailier d’Austria Vienne mystifie -avec un agréable petit pont – Mamady Sangaré, qui tentait de la joue malin avec une petite roulette, se positionne en face des camps puis d’enchaîner une frappe limpide (25e) qui se loge sur le filet droit de Lass Diarra (2-0, 25e). Mis KO, le Mali peut se satisfaire de ne pas avoir coulé dans la première période, au regard des occasions sénégalaises, dont un incroyable raté de Youssouph Badji juste avant la pause.
Le Mali recolle, le Sénégal refait le break
Au retour des vestiaires, les joueurs d’Alou Badra Diallo, qui a procédé à trois changements contre deux côtés sénégalais, ont plus au moins donné du fil à retordre à la défense sénégalaise. Les Aiglons tiennent le ballon mais n’arrivent pas à faire bouger le bloc sénégalais. Il fallait seulement compter sur une terrible mésentente entre Massamba Ndiaye et Alpha Diounkou pour trouver la faille et réduire l’écart dans l’heure de jeu, alors que Niakhaté Ndiaye avait l’occasion de corser l’addition sur un corner d’Ousseynou Niang (50e). Mais avec un Ousseynou Niang tout simplement infranchissable, le Sénégal avait peu à craindre après avoir concédé la réduction du score. Servi dans la profondeur, l’ancien pensionnaire de Diambars s’en va défier la défense malienne et est stoppé irrégulièrement dans la surface. Cette fois, contrairement en première période, l’arbitre n’hésite pas et désigne le penalty. Pas le moment de chamailler, Abdallah Sima s’élance et prend à contre-pied le gardien malien (3-1, 65e), et ainsi permettre au Sénégal de s’envoler encore. Les Lionceaux ont ensuite tranquillement su gérer cette avance qui les fera voyager sereinement en terres maliennes où ils défendront deux buts d’avance pour décrocher une première qualification à la CAN depuis 2015.
Par Abdou FALL
BENNOO À LA CROISÉE DES CHEMINS
Coalition électorale et gouvernementale exceptionnelle dans son genre en Afrique et dans les démocraties, Bennoo Bokk Yaakar est à nos yeux un bon cas d'école en matière de gouvernance politique dont on n'a pas fini d'exploiter toutes les potentialités
Avec la perspective électorale en vue, c’est bien le temps Bennoo qui arrive pour la majorité.
Coalition électorale et gouvernementale exceptionnelle dans son genre en Afrique et dans les démocraties, Bennoo Bokk Yaakar est à nos yeux un bon cas d'école en matière de gouvernance politique dont on n'a pas fini d'exploiter toutes les potentialités.
Il convient pour s'en rendre compte de mettre en évidence trois contributions politiques qui auront été décisives à mon avis dans la configuration de l'espace politique sénégalais de la période post indépendance.
Noter en premier lieu la lucidité politique du Président Senghor qui a su décoder les mutations de son époque pour rompre à temps avec le régime de parti unique et promouvoir les réformes politiques de la démocratie multi-partisane en autorisant une opposition légale dont le Pds du Président Wade a été le complice et principal animateur.
Accepter en second lieu le génie du Président Abdoulaye Wade qui a su ruser avec le système, se proclamant "parti de contribution" au départ, le temps de négocier un statut de challenger institutionnel de la majorité, ce qui lui ouvrira 30 ans plustard la voie d'une alternance politique pacifique qui nous vaut la fierté d'une démocratie solide et respectée de par le monde.
Le mérite du Président Wade aura été d'autant plus grand qu'à cette époque l'idéologie de la gauche radicale révolutionnaire était largement dominante dans les rangs des élites politiques et intellectuelles en Afrique et dans les pays du tiers-monde.
« Qui du Wadisme ou du kabilisme ! »
Le débat s'est posé avec passion dans les années 1990 sur, « qui du Wadisme ou du kabilisme ! » était la voie pour l'émancipation politique du continent. Ceci en référence à l'option de Kabila père, de faire le choix de la lutte armée pour la conquête du pouvoir dans son pays.
Notre grande fierté aura été d'y avoir cru et d'avoir contribué aux côtés des cadres et militants du PDS à l'avènement de l'option "wadiste" de la conquête du pouvoir préservant ainsi notre jeunesse et notre peuple de la violence politique que certains travaillent aujourd’hui à installer dans notre pays.
La troisième contribution qui a été tout aussi décisive à mon avis est celle du Professeur Cheikh Anta Diop et de ses compagnons fondateurs du Rassemblement démocratique national (Rnd), des partisans tout aussi résolus du respect de la légalité constitutionnelle et de la conquête du pouvoir par des moyens pacifiques. Intéressante a été la théorie proposée de " la pratique de la double appartenance " pour mettre à l'aise les partis de gauche, très actifs dans l'intelligentsia et la jeunesse, sans qu'ils aient eu le poids des partis de masse capables de se poser électoralement en alternative face au puissant régime socialiste que le Président Senghor a méthodiquement construit sur plus d'un quart de siècle.
L'idée était d'inviter les partis de la gauche marxiste, les amis du Président Mamadou Dia et les anciens du Pra / Sénégal à se joindre aux partisans de Cheikh Anta et aux anciens membres du Pai/ Sénégal avec Maître Babacar Niang pour construire ensemble un grand parti unifié, le Rassemblement national démocratique ( Rnd ).
La latitude était laissée à ceux qui le désirent de conserver leur affiliation idéologique et leur autonomie organisationnelle tout en partageant avec les autres entités fédérées une plateforme minimale et une direction collégiale unifiée.
L'expérience n'a pas prospéré comme souhaité mais le Rnd aura joué un grand rôle dans la période de transition du multipartisme limité à quatre courants de pensées idéologiques du Président Senghor au multipartisme intégral institué par le Président Abdou Diouf à son arrivée au pouvoir en 1980. Sans peut être l'avoir théorisé comme on aimait à le faire à l'époque, cette expérience ratée du Rnd du Pr Cheikh Anta Diop en 1975 a été reproduite et réussie avec brio par le Président Macky Sall et ses amis dans la conception de leur parti, l’Alliance pour la République ( Apr ) en 2008 qui est en réalité une convergence d'acteurs politiques d'horizons divers, des libéraux aux divers courants du marxisme. Le même leadership fédérateur du Président Macky Sall donnera naissance à la coalition Bennoo Bokk Yaakaar, socle de la majorité politique au Sénégal depuis 2012.
Bennoo est la grande coalition jamais aussi réussie dans l’histoire politique de notre pays. De coalition électorale entre des sous- coalitions de candidats, des partis et mouvements, Bennoo a évolué en entente gouvernementale avec un juste partage des rôles et des responsabilités au niveau des plus hautes instances de l'état. Cette alliance conduite avec responsabilité et un sens patriotique élevé par des leaders exceptionnels nous aura donné les moyens d'une stabilité durable sans laquelle aucune politique de transformation de l'économie et de la société ne peut prospérer.
Mais comme nous avons appris en politique la règle selon laquelle " l'opposition unit, le pouvoir divise ", cette leçon de vie mérite d'être toujours rappelée et gardée à l'esprit par les hommes et femmes politiques portant la haute responsabilité de la gouvernance d'une nation. Ne nous voilons pas cependant la face, beaucoup de nos amis ont de la peine à se rendre compte que les contre-performances des dernières élections ont eu lieu sans exception sur des territoires où les leaders n'ont pu réaliser leur unité. Un Bennoo uni restera sans aucun doute, et pour longtemps, le bloc hégémonique sur lequel notre majorité trouvera appui pour la poursuite des grandes réformes engagées dans la perspective d'un Sénégal émergent dans la paix et la stabilité. Je suis de ceux qui pensent que la juste lecture de cette donnée fondamentale du contexte politique du Sénégal fait que l'opposition radicale est bien consciente qu'elle n'a aucune chance de triomphe devant un Bennoo rassemblé et devant toutes les forces républicaines mobilisées du côté de l'opposition. C'est la raison pour laquelle elle se lance dans l'option suicidaire de la rue en lieu et place des urnes. Mauvaise option à mon avis, personne ne trouvant pour autant plaisir à les voir persister dans cette voie d'impasse. Le " diambarisme " n'est jamais payant en politique. Dans la vie tout court d'ailleurs.
La politique relève du champ de la complexité. On ne peut appliquer des solutions simplistes à des problèmes complexes. Taquinant le candidat Djibo Ka la veille de l'élection Présidentielle de 1993, le Président Abdoulaye Wade lui disait : " Djibo, tu ne peux pas doubler Wade, dribbler Diouf et marquer ! " Nous restons pour notre part, convaincus que le courant anarcho-populiste qui s'agite au Sénégal n'a aucune chance de percer devant la ligne de défense des forces de tradition républicaine de notre pays. Du camp de la majorité comme de l'opposition.
La démocratie prendra largement le dessus sur désordre si toutes les forces républicaines du pays s'accordent pour dire : "Non à l'infantilisme politique, la pagaille et la rue ! " et qu'elles s'engagent avec les pouvoirs publics à la mise en route coordonnée des étapes du processus électoral qui nous conduit à la Présidentielle de 2024.
Il est de notre responsabilité collective de contribuer à la gestion sereine de cette échéance capitale dans notre parcours démocratique et notre trajectoire de développement avec nos perspectives de statut de nouveau pays pétrolier et gazier. Ce sont là les bonnes missions qui relèvent de la responsabilité de Bennoo et de toutes les forces attachées à la république et à la démocratie au Sénégal. Tout aussi important est le débat sur la candidature qui semble soulever bien des passions. C'est peut-être le moment de rappeler qu'en démocratie les partis et coalitions de partis sont maîtres exclusifs de leurs choix dans ce domaine, autant dans leurs procédures de délibérations, leurs critères de désignation de leur candidat que leur agenda de publication avec la seule et unique contrainte que leur impose le calendrier fixé par le code électoral.
Une coalition qui gouverne est soumise à des contraintes politiques spécifiques qui ne sont pas celles d'une opposition qui s'oppose, d'une société civile qui revendique la gouvernance d'un état avec des règles d'ONG, ou d'une presse libre dont une bonne partie se croit investie de droits sans devoirs, de liberté sans responsabilités.
Optimiste de nature je reste convaincu que Bennoo uni et mobilisé a encore du beau chemin à faire dans la conduite du Sénégal à l'émergence et au développement. L'élection de 2024 devra cependant être un grand moment pour mettre à jour et actualiser notre offre pragmatique afin qu'elle soit en parfaite adéquation avec les exigences d'un monde en mutations accélérées avec de fortes aspirations citoyennes à la justice, la solidarité et une gouvernance de type nouveau, délibérative et participative. Garder à l'esprit de nos jours que les demandes en matière de gouvernance sont aussi importantes pour les citoyens que les demandes sociales, aussi essentielles qu'elles soient. Autant de chantiers qui, gérés dans la sérénité, laissent intactes toutes les chances de triomphe de notre candidat le moment venu...
LES SYNDICATS D’ENSEIGNANTS REPRENNENT LE MAQUIS...
Les syndicats d’enseignants sont depuis quelques jours en ordre de bataille pour la libération de leurs membres mais aussi des élèves arrêtés dans le cadre des manifestations de jeudi dernier,
Les syndicats d’enseignants sont depuis quelques jours en ordre de bataille pour la libération de leurs membres mais aussi des élèves arrêtés dans le cadre des manifestations de jeudi dernier, jour du procès en diffamation opposant le leader du Pastef Ousmane Sonko au ministre Mame Mbaye Niang. Au-delà des grèves pour exiger la libération des enseignants et des élèves arrêtés, ces syndicats entendent mener d’autres actions pouvant complètement paralyser le système éducatif. Ils appellent d’ailleurs à l’union syndicale et à la synergie d’actions concertées pour une lutte plus efficace face à ce qu’ils qualifient de «forfaiture».
Depuis le 16 mars dernier, jour du procès opposant l’opposant Ousmane Sonko au ministre Mame Mbaye Niang, beaucoup d’enseignants et d’élèves ont été arrêtés par les forces de l’ordre au cours ou à la suite des violentes manifestations qui avaient secoué le pays. Des enseignants et des apprenants dont certains sont aujourd’hui en garde à vue tandis que d’autressont en prison. C’est le cas de Binetou Sambou, professeur de lettres modernes au lycée de Pambal, qui a été arrêtée au lendemain d’une marche autorisée et encadrée à Tivaouane le mercredi 15 mars dernier. Même chose pour professeur d’anglais au lycée de Gassane, Bouna Koné, le professeur d’économie au lycée technique Ahmadou Bamba, Abdoulaye Thomas Faye, le professeur de Maths/SVT au Cem d’Oukout, le professeur de philosophie au lycée de Thionk-Essyl, Fidèle Diédhiou, le professeur de lettres modernes au Cem Pikine-Est de Guédiawaye, Mame Bineta Djiba, le professeur de maths au lycée Abdoulaye Sadji de Rufisque, Ousmane Kébé, par ailleurs coordonnateur de « Maggi Pastef » à Keur Massar, et du professeur d’anglais au lycée Ngane Saer, pour ne citer que ceux- là.
Ces enseignants auraient été arrêtés pour diverses raisons, selon le secrétaire général du Cadre unitaire dessyndicats du moyen et secondaire du Sénégal (Cusemss). D’après Ndongo Sarr, il y en a qui ont été arrêtés «juste parce qu’ils ont apposé leurs signatures au bas d’une déclaration de marche. Aprèsla marche qui a été autorisée et encadrée, on leur reproche d’avoir dévié de l’itinéraire convenu ou d’avoir débordé de 10 minutes du temps qui leur a été imparti. Ce qui ne nous parait passérieux. Il ne s’agit pas de raisons sérieuses qui justifient qu’on prenne des enseignants et les mette en garde à vue ou les emprisonne et qu’on prive leurs élèves de pouvoir faire les cours normalement». D’où le mécontentement des leaders syndicaux du Cusemss, du Saemss, du Cusemss Authentique, de la Coneems(Coordination nationale des enseignants engagés pour un meilleur système), de l’Ors (Organisation pour le renouveau syndical), du Sels Originel... Une colère qui explique les perturbations scolaires notées cette semaine dans le système éducatif.
Les élèves entrent dans la danse
Des perturbations notées aussi bien chez les enseignants que du côté des élèves qui, eux aussi, ne sont pas épargnés par ces arrestations. Après leurs camarades de Dakar à Guédiawaye qui ont exigé la libération d’élèves et de professeurs qui auraient été «injustement» arrêtés, à Tivaouane, les élèves d’une école privée ont manifesté hier pour la libération d’un de leurs camarades. Des apprenants ontsuspendu les cours dans plusieurs localités du pays pour réclamer la libération de leurs camarades arrêtés lors des violentes manifestations de jeudi dernier, jour du procès de l’opposant Ousmane Sonko. Mais également et surtout pour réclamer justice pour leur camarade Mamadou Korka Ba froidement abattu lundi dernier à Bignona. C’est le cas à Saint Louis où les cours avaient été suspendus pendant deux jours (mardi et mercredi). Les élèves du groupe scolaire «Dabakh, étaient hier dans la rue pour exiger la libération de leur camarade Djibril Garba en classe de première qui a été arrêté le 16 mars dernier. Ses camarades menacent de suspendre les cours jusqu’à sa libération. Son procès est prévu le 30 mars prochain. «Nous ne sommes ni pour Macky ni pour Sonko. Nous ne militions dans aucun parti politique. Nous voulons juste étudier. Nous avons décidé de ne plus regagner les classes jusqu’à la libération de notre camarade arrêté jeudi dernier. C’est son avenir qui risque d’être hypothéqué. Il ne manifestait pas. Il était accompagné de sa maman lors qu’on l’interpellait. Il ne s’est jamais intéressé à la politique. Il doit être libéré. S’il va en prison, on va détruire son livret de Bac. Nous demandons l’intervention des autorités pour qu’il ne soit pas envoyé en prison», ont scandé les camarades de Djibril Garba en guise de soutien.
Pourtant, aussi bien les enseignants que les élèves n’ont pas été arrêtés dansle cadre de leurs fonctions. Néanmoins, les syndicalistes et les apprenants se sont levés pour exiger leur libération.
Le secrétaire général du Cusemss, Ndongo Sarr, qui se base sur des «informations reçues», affirme qu’»il n’y a pas un seul enseignant arrêté à qui l’on reproche de faire de la politique dans l’espace scolaire. Cela dit, les enseignants sont des citoyens et ont le droit de faire de la politique. Ils sont dans tous les partis politiques du pays. Ce qu’on leur défend de faire, c’est faire de la politique dansl’espace scolaire. Qu’ilssoient militants de Pastef ou pas, ce qui nous intéresse, c’est que ce sont des enseignants qui ont le droit de mener une activité politique et qui, selon nos investigations, n’ont fait qu’exercer des libertés garanties par notre charte fondamentale. Et sous ce rapport, cette posture syndicale qu’est la nôtre, est d’exiger qu’on les libère. Il n’y a pas de raison qui puisse justifier qu’on interdise à un citoyen, quel qu’il soit, d’exercer des libertés que lui confère notre charte fondamentale». Il explique que les enseignants, comme tout bon citoyen, ontle droit d’appartenir à un parti politique. Dans leur entendement, leurs collègues et élèves n’auraient pas violé cette «loi scolaire»! D’où ces nouvelles perturbations scolaires avec les mots d’ordre de grèves de 48 heures et de 72 heures décrétés depuis lundi pour exiger la libération des enseignants emprisonnés
Le Cusems, le Saemss et le Cusems/ Authentique en ordre de bataille
D’abord le Cusemss de Dame Mbodj suivi du Cusemss dirigé par Ndongo Sarr puis par le Saemss d’El Hadj Malick Youm qui ont décrété des mots d’ordre de grève, de débrayage ou encore de journée morte. Explication d’El Hadj Malick Youm : «Nous avons décrété une journée morte pour le mercredi 22 mars(Ndlr, hier) en guise de solidarité aux enseignants détenus et dont la place n’est point dans les prisons mais plutôt à l’école et pour également les élèves qui sont détenus présentement dans les prisons. Nous le faisons dans le cadre de l’exercice de notre mission d’alerte et de veille en tant que membres de la société civile. C’est aussi pour alerter par rapport à ces tentatives qui consistent à essayer d’embrigader les libertés collectives et individuelles.
Le Saemss s’est toujours investi pour la préservation des libertés individuelles et collectives parmi lesquelles la liberté d’expression et de marcher». Notre interlocuteur insiste pour dire que c’est une journée de solidarité en faveur de leurs collègues emprisonnés.
Le Cusems, pour sa part, a observé deux jours de débrayage et de grève totale au motif de dénoncer ce qu’il appelle des «arrestations arbitraires et aveugles d’enseignants et d’élèves, la violation de l’espace scolaire par les forces de l’ordre». Ce dernier motif figure parmi les revendications parce que des hommes de tenue sont allés cueillir des élèves dans l’enceinte du lycée de Dahra. «Depuis quelque temps, il nous revient des arrestations, des garde à vue voire des emprisonnements arbitraires de citoyens et particulièrement d’enseignants dont le seul tort est d’exercer des droits consacrés par notre charte fondamentale. Ce n’est qu’une volonté d’entraver les libertés, de museler les syndicats et leurs membres pour s’autoriser toutes les dérives». «Nous exigeons leur libération. Le cas contraire, nous en conclurons que ce sont les autorités qui ont choisi délibérément de perturber l’école. Les arrestations arbitraires et aveugles d’enseignants et d’élèves, la violation de l’espace scolaire par les forces de l’ordre. La conséquence, nous la vivons. Pour ceux-là qui nous taxent de faire de la politique, il faudrait que les libertés soient respectées et nous resterons dans les écoles», ajoute Ndongo Sarr du Cusemss.
Pour sa part, la Coordination nationale des enseignants engagés pour un meilleur système (Coneems) dit condamner avec fermeté ces arrestations qui déshonorent particulièrement le corps enseignant. Il exige la libération «sans délai» des professeurs arrêtés, pour un apaisement de l’espace scolaire et une continuité des enseignements-apprentissages. Le Coneems rappelle que l’enseignant joue un rôle capital dans l’éducation et la formation de la nation. Et aussi que le Sénégal est un pays démocratique qui donne aux enseignants le droit d’expression et d’appartenance politique.
Par conséquent, le bureau exécutif national du Coneems demande la «libération immédiate» de tous les enseignants et élèves détenus. «Sans quoi, dit-il, nous engagerons une lutte acharnée pour restaurer l’honneur et la dignité de nos collègues et des élèves. Nous appelons les syndicats d’enseignants à la synergie des forces et des différents plans d’action afin de paralyser tout le système si la situation n’évolue pas en notre faveur».
L’Organisation pour le renouveau syndical (Ors) dit aussi condamner ces « agressions », « attaques » et « incarcérations » des enseignants et des élèves tout en rappelant que «la place d’un enseignant n’est pas la prison et notre système éducatif en pâtit». Les syndicalistes et autres acteurs de l’école sont formels pour dire que les mouvements déclenchés cette semaine sont juste « un avertissement ». Et de prévenir : «nous allons analyser, systématiser pour projeter. Nous ne voulons pas d’une instabilité du système, d’où notre interpellation des autorités à travers un communiqué. Malheureusement dans ce pays, tant que vous n’engagez pas le bras de fer, on ne vous entend pas. Ce qui est dommage», a martelé le leader du Cusemss, Ndongo Sarr.
BABACAR NIANG, L’AGNEAU MEDICAL IDEAL DU SACRIFICE
Honorablement connue sur la place de Dakar, et même dans la sous-région, la clinique « Suma-Assistance » est en passe de subir un mauvais procès
Honorablement connue sur la place de Dakar, et même dans la sous-région, la clinique « Suma-Assistance » est en passe de subir un mauvais procès. Agé de 70 ans, Dr Babacar Niang, médecin-propriétaire de cette résidence hospitalière privée est arrêté pour non « non-assistance à personne en danger ». « Le Témoin » démonte les germes d’une accusation hypocrite et populiste destinée à faire un mauvais procès au Dr Babacar Niang dont les prises de position courageuses et les dénonciations dérangent.
Médecin-propriétaire de la clinique « Suma-Assistance », Dr Babacar Niang a été interpellé par les gendarmes de la brigade de Pété dans son village natal de Aram, commune de Médina Ndiathbé (Podor), où il s’était rendu pour des raisons familiales. Il a été acheminé, hier après-midi, dans les locaux de la Sûreté Urbaine de la police à Dakar. Il est accusé de « non assistance à personne en danger » et entre autres de « tri sélectif » des blessés lors des manifestations et contre-manifestations en marge de la comparution de l’opposant Ousmane Sonko au tribunal de Dakar pour les besoins du procès qui l’oppose au ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang. Lequel l’accuse de « diffamation ».
A l’origine, une déclaration à la fois populiste et hypocrite du maire transhumant de la Médina, Bamba Fall, dont un des agents a perdu la vie dans les malheureux événements du jeudi 16 mars dernier. Il s’agit de l’agent municipal Doudou Fall qui a succombé à ses blessures après avoir été lynché par des manifestants. Un acte ignoble et condamnable ! En réagissant à la mort de son agent municipal sur les ondes d’une radio de la place, le maire Benno Bok Yakar (Bby) Bamba Fall a déclaré qu’au cours de son évacuation dans l’ambulance de Suma Assistance, les médecins ont commencé à poser à la victime des questions afin de connaitre s’il est membre du parti Pastef ou non. Pour le maire Bamba Fall, les secouristes de « Suma-Assistance » procédaient également à un « tri sélectif » en donnant une priorité aux blessés du parti Pastef. « Je pense que mon agent a été négligé jusqu’à ce que mort s’en suive. Il devait être rapidement opéré mais ils ne l’ont pas fait. Et pourtant, on a payé ! Pire, l’intervention a été programmée à trois reprises sans suite. Parce que Sonko, admis sur les lieux, était leur priorité. Finalement, il est décédé avant d’arriver à l’hôpital Principal », a expliqué Bamba Fall tout en menaçant de porter plainte contre Suma-Assistance pour « non assistance à personne en danger ».
Une clinique privée et non publique pour les blessés !
D’abord, il est bon de préciser que « Suma-Assistance » est une résidence hospitalière rattachée à une clinique privée. Et comme toute clinique privée, elle est dotée de chambres hospitalières privées voire payantes. Le séjour des malades, les consultations et les soins médicaux internes ou externes sont facturés à la caisse. De même que les interventions chirurgicales qui sont programmées. Parce qu’une équipe pluridisciplinaire composée de cardiologues, d’orthopédistes, de gynécologues, d’ophtalmologues, de pédiatres etc. contribue à offrir aux malades-résidents une prise en charge globale et adaptée à leurs besoins. A cet effet, c’est tout à fait normal et logique que les médecins et infirmiers de Suma-Assistance questionnent les blessés ou les patients sur leur statut professionnel ou leur entreprise pour pouvoir établir les conditions de leur prise en charge. C’est la première chose qu’on demande aux malades dans les structures sanitaires publiques à plus forte raison dans les cliniques privées ! Et cela, « Le Témoin » est bien placé pour en parler. Car à chaque fois qu’un journaliste ou employé du « Témoin » s’y présente, on lui demande s’il a une prise en charge. Quoi de plus normal que les employés de cette structure veuillent s’entourer de toutes les garanties de paiement ?
Dans certaines situations d’urgence médicale, cependant, les accidentés ou les blessés sans statut professionnel, sont assistés et pris en charge avant d’être « poursuivis » pour un éventuel recouvrement financier. Pour ce qui est de Pastef, on nous dit que ce parti dispose d’un comité socio-médical très bien organisé qui prend entièrement en charge tous ses militants blessés qui sont acheminés à Suma Assistance. Un caissier de cette clinique confirme et explique : « Permettez-moi d’abord de préciser que la clinique privée Suma-Assistance est implantée dans le même quartier où habite Ousmane Sonko, c’est-à-dire ici à Sacré-Cœur Cité Keur Gorgui. A chaque fois qu’il y a des manifestations, les blessés sont évacués à la clinique la plus proche du domicile de ce leader de l’opposition qui se trouve être Suma-Assistance. Même au delà de l’évacuation par ambulance, les blessés viennent d’eux-mêmes, à Suma-Assistance. Et s’ils sont d’Ousmane Sonko, on appelle les responsables du Comité socio-médical de Pastef qui viennent aussitôt pour payer les frais médicaux, les radiographies, les médicaments etc. Et s’ils sont de Benno ou d’autres partis, on essaye d’appeler leurs parents ou leurs responsables politiques indiqués pour le paiement des soins médicaux. Parce que nous sommes une clinique privée » nous confie en substance cet employé de Suma Assistance.
A propos de l’admission du leader de Pastef au sein de la clinique Suma-Assistance, « Le Témoin » est en mesure de vous confirmer que c’est Ousmane Sonko , lui-même, qui a choisi de se faire évacuer à la dite clinique, proche de son domicile. Mieux, le leader de Pastef est venu avec son propre médecin, à savoir son spécialiste de confiance. Lequel supervisait donc son traitement en rapport avec ses collègues d’autres spécialités qui suivent Sonko. Eux seuls devaient le suivre, Suma s’étant contentée, en tant que résidence hospitalière, de fournir la chambre et la logistique.
En effet Suma-Assistance, comme toute clinique privée ayant un très bon plateau technique médical, reçoit chaque jour des médecins et médecins-chirurgiciens « extérieurs » ou partenaires qui y orientent et consultent leurs malades contre paiement à la structure. Cela, des centaines de gens qui y sont hospitalisés chaque année par leurs médecins traitants peuvent en témoigner. Dans ces cas, seuls ces derniers peuvent avoir accès à leurs malades. « Vous savez, il y a des médecins-spécialistes que les agents de santé de Suma-Assistance ne connaissent même pas! Ils y viennent uniquement sur rendez-vous médical avec leurs patients avant de repartir après opération ou consultation. Des fois, ils y hospitalisent leurs malades compte tenu du confort des chambres et de la qualité du plateau technique de la clinique » confie notre interlocuteur.
Connu pour son patriotisme, sa droiture, sa légalité et son humanisme, Dr Babacar Niang ne mérite assurément pas de subir un tel mauvais procès pour avoir rendu de bons et loyaux services à la santé publique. Il ne doit quand même pas être victime d’un délit de voisinage avec Ousmane Sonko !
LA CHASSE AU GIBIER PASTEFIEN OUVERTE
Des coordonnateurs départementaux, des cadres, des sympathisants, des influenceurs proches de la mouvance « sonkiste », des enseignants et des élèves traqués et raflés par les forces de défense et de sécurité. Sans compter des journalistes et un médecin
Des coordonnateurs départementaux, des cadres, des sympathisants, des influenceurs proches de la mouvance « sonkiste », des enseignants et des élèves traqués et raflés par les forces de défense et de sécurité. sans compter des journalistes et un médecin !
Deux jours après son rassemblement interdit par arrêté préfectoral à Mbacké, dans la région de Diourbel, le Bureau politique national des Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Éthique et la Fraternité (Pastef – Les Patriotes) avait saisi par lettre, le dimanche 12 février 2023, la société civile pour dénoncer la persécution dont seraient victimes ses membres et partisans, sujets à des arrestations intempestives. Une persécution en cours, selon le Bureau politique de Pastef, depuis la première déclaration de candidature à la magistrature suprême, le 16 septembre 2018, de son leader, Ousmane Sonko, ancien inspecteur des impôts et domaines radié de la fonction publique. Aujourd’hui, à quelques mois de l’élection présidentielle du 25 février 2024 dont le chef des « Patriotes », par ailleurs chef de file de l’opposition, est l’archi favori, les militants et responsables de ce parti continuent encore de faire les frais d’une traque sans précédent. Des arrestations qui risquent de plomber l’envol de cette formation politique au moment où va débuter la révision des listes électorales. Focus sur ces comptes et mécomptes des “Patriotes”.
L’épouse de Birame Souleye Diop, l’une des premières victimes
Patricia Mariame Ngandoul est la douce moitié de l’administrateur général de Pastef, aujourd’hui député, Birame Soulèye Diop. Elle est l’une des premières victimes des vagues d’arrestations qui secouent cette formation de l’opposition. En effet, en février 2021, à la veille des terribles évènements du mois de mars qui avaient occasionné 14 morts et près de 600 blessés, Mme Diop née Patricia Ngandoul, responsable commerciale dans une société d’intérim de la place, avait été arrêtée, placée en garde à vue et déférée au parquet suite à une plainte de l’alors tout-puissant ministre d’Etat, directeur de cabinet du président de la République, Mahmout Saleh. Abass Fall, le responsable de Pastef à Dakar et Birame Soulèye Diop, époux de Patricia, seront d’ailleurs arrêtés, à leur tour, dans le cadre de cette même plainte pour “menaces, diffusion de fausses nouvelles et images contraires aux bonnes mœurs”. Après les violentes émeutes de mars 2021, des centaines de personnes, majoritairement des membres et sympathisants de Pastef, supposées avoir pris part à ces manifestations, ont été arrêtées par les forces de défense et de sécurité.
Accentuation de la traque
En ligne de mire du pouvoir, les membres et sympathisants de Pastef seront ainsi surveillés comme du lait sur le feu par les Fds. C’est ainsi qu’au lendemain des manifestations de la coalition Yewwi Askan Wi du 17 juin 2022, après l’élimination de la liste de titulaires de cette principale coalition de l’opposition aux élections législatives de juillet 2022, de nouvelles arrestations sont encore opérées par les policiers et les gendarmes. Onze personnes ont été ainsi arrêtées et placées sous mandat de dépôt suite à un réquisitoire introductif du procureur de la République d’alors, Amady Diouf, qui invoquait un “projet d’atteinte à la sûreté de l’Etat». Le représentant du ministère public émettra, toujours dans le cadre de cette affaire dite des “forces spéciales” le lundi 27 juin 2022, un autre mandat d’arrêt contre huit autres personnes liées au dossier. Il s’agit de Ousseynou Seck alias Akhenaton, Aliou dit Dounkhaf, Ousmane Diouf, Yaya Cissé, Khadim Ndiaye, Awa Dia dite «Nadine» et de Babacar Ba. Interpol avait été même mise à contribution dans cette chasse à l’homme confiée au juge d’instruction du deuxième cabinet. Outre ces inculpations pour “terrorisme”, le Bureau politique de Pastef a dénoncé par la suite les arrestations de Fadilou Keita, coordonnateur du “Nemmeeku Tour” pour délit d’opinion, de 17 militants de Pastef « sans motifs » et de 09 militants de Pastef Diourbel pour distribution de flyers aux fins de sensibilisation pour l’inscription massive des citoyens sénégalais, particulièrement les « primo-votants » sur les listes électorales.
Des coordonnateurs départementaux et responsables coupés de la base
Prévue du jeudi 06 avril au samedi 06 mai 2023, la révision exceptionnelle des listes électorales en vue du scrutin présidentiel du 25 février 2024 sur l’ensemble du territoire national et à l’étranger va se dérouler probablement sans beaucoup de responsables et membres du principal parti de l’opposition, le Pastef d’Ousmane Sonko. Des membres et responsables aujourd’hui dans les liens de la prévention. Dans une de ses éditions, le quotidien L’Observateur indique qu’à la suite des émeutes du 16 mars 2023, 500 jeunes ont été arrêtés dont 350 déférés au parquet et 150 placés sous mandat de dépôt. Dans le lot, des coordonnateurs départementaux et membres de Pastef.
A Tivaouane, outre le coordonnateur départemental de Pastef, Madiaw Diop, cinq autres personnes de la même formation sont placées sous mandat de dépôt. Bineta Samb, professeur de français au lycée de Pambal et responsable départementale des femmes, Moustapha Lô, chargé de la communication de Pastef dans le département, Alioune Badara Mboup, coordonnateur communal du parti à Tivaouane, Idrissou Diédhiou et Habib Sy responsables de Pastef de Mboro, toujours dans le département de Tivaouane, attendent leur procès pour “troubles à l’ordre public, appel à l’insurrection et incitation à la rébellion“ renvoyé au 29 mars prochain.
A Kédougou, dans le sud-est du pays, Abdoulaye Sow, le coordonnateur départemental des “Patriotes” a été arrêté ce lundi suite à une publication sur ses comptes Facebook et WhatsApp pour “appel à l’insurrection et offense au chef de l’Etat”. Le même responsable avait dirigé la marche autorisée du 16 mars 2023 dans sa localité.
Dans le département de Guédiawaye contrôlé par l’opposition, trois membres d’envergure de Pastef ont été arrêtés lors des émeutes des 15 et 16 mars derniers. Il s’agit de Mohamed Gaye, assistant parlementaire, Moussa Bâ, ingénieur infographiste, et Lamine Mbaye, informaticien et vice-président de la massification de Pastef à Sam Notaire pour «association de malfaiteurs participation à une manifestation non déclarée, trouble à l’ordre public».
A Diourbel où la coalition Yewwi Askan wi a réalisé l’un de ses plus gros scores avec plus de 100 000 voix dans le département de Mbacké, l’un des principaux responsables de Pastef, Serigne Assane Mbacké est toujours sous mandat de dépôt.
Arrêtés en même temps que d’autres responsable du parti, le député Serigne Cheikh Thioro Mbacké, Mbaye Seck, Abdou Diop, Baye Abdou Ndiaye, Édouard Babel, Moustapha Dia, Alioune Badara Ndao, lors des manifestations qui ont suivi leur meeting interdit à Mbacké, Serigne Assane Mbacké vivrait, selon des responsables de sa formation politique, des conditions carcérales draconiennes. Et la liste est loin d’être exhaustive.
Conséquences désastreuses sur le plan politique
Les conséquences de cette vague d’arrestations dans les rangs des « patriotes » à quelques jours du début de la révision exceptionnelle des listes électorales pourraient être désastreuses sur le plan politique. En effet, outre la démobilisation au niveau de la base, faute de leaders dans les comités départementaux, ces responsables entre les mains de la justice pourraient, à l’issue de leurs procédures judiciaires respectives, être frappés, en cas de condamnation ferme à certaines peines, d’inéligibilité et de perte temporaire ou définitive de leurs droits civiques. Et au rythme où se poursuit la chasse à l’homme dans les rangs de Pastef, Ousmane Sonko, qui ne nourrit aucun doute quant à l’issue du scrutin du 25 février 2024 qu’il se dit sûr de remporter haut la main, risque de déchanter. Lui-même, sous le coup de multiples procédures judiciaires en cours, n’échappe pas, pour le moment, à une éventuelle perte de ses droits civiques qui le rendrait... inéligible !
Le procès des patriotes de Tivaouane renvoyé
Le procès en flagrant délit des patriotes de Tivaouane, interpellés dans le cadre des dernières manifestations liées à l'affaire opposant leur leader Ousmane Sonko au ministre Mame Mbaye Niang, qui était prévu hier, a finalement été renvoyé au mercredi 29 mars 2023. Cinq responsables Pastef sont concernés. Il s'agit de Bineta Sambou professeur de français au lycée de Pambal, responsable départementale des femmes patriotes, Alioune Badara Mboup coordonnateur communal et vice-coordonnateur départemental, Moustapha Lô chargé de la communication, Habib Sy Ndiaye responsables des jeunes et Idrissa Diédhiou responsable à Mboro. Six autres responsables arrêtés à l'occasion des évènements du 16 mars seront à la barre le 5 avril alors que les deux mineurs comparaîtront devant une juridiction spéciale le 30 mars prochain.
El Malick Ndiaye de Pastef en garde à vue
Le chargé de communication de Pastef grossit le rang des militants de Sonko interpellés. Convoqué hier à la Sureté Urbaine, El Malick Ndiaye a été placé en garde à vue au terme de son audition. Il est poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles de nature à jeter le discrédit sur les institutions. C’est un post sur sa page Facebook qui lui vaut son arrestation. Le jour du procès de son leader, le chargé de communication de Pastef a écrit depuis le tribunal : « Nous informons, en prenant l’opinion nationale et internationale à témoin, qu’un individu habillé aux uniformes de la Brigade d’Intervention Polyvalente (BIP) a aspergé d’une substance inconnue le Président Ousmane Sonko. Le Président se fait consulter dans un bureau du tribunal après un malaise au tribunal. Il sera évacué, d’un moment à l’autre (…)»
Le Ramadan commence aujourd’hui
La communauté musulmane va entamer à l’unisson le Ramadan. Car le croissant lunaire a été aperçu sur l’ensemble du territoire, comme l’avait annoncé l’Association des astronomes du Sénégal. Elle avait indiqué que la conjonction qui correspond au moment précis où la lune se trouve entre le Soleil et la Terre, a lieu le mardi 21 mars à 17h24mn UTC. Ce moment marque la fin d’un tour de la lune autour de la terre et le début d’un nouveau tour, précise le communiqué. Le mercredi 22 mars, la lune se couche à 20h16, soit 55mn après le soleil qui se couche à 19h21. Elle sera facilement observable à l’œil nu partout à travers le Sénégal où le ciel est dégagé. Sa surface éclairée sera de 1,62%, soulignent les astronomes.
Arrestation de 13 jeunes à Mbour
13 jeunes ont été arrêtés le vendredi passé à Mbour par des personnes soupçonnées d’être des nervis du maire de Mbour. Ces jeunes que l'on accuse d'avoir participé à une manifestation non autorisée ont été arrêtés par des gens qui sont au service du maire Cheikh Issa Sall. Ils les ont conduits au commissariat central de police où les limiers les ont placés en garde à vue. Ces jeunes seront présentés au procureur de la République. Toutefois, il faut souligner qu’ils sont inconnus des rangs de Pastef.
Kaolack : les deux responsables de Pastef écopent un sursis
Les deux responsables de Pastef de Kaolack ont humé l’air de la liberté hier. Arrêtés le 16 mars dernier pour troubles à l’ordre public, participation à une manifestation non autorisée etc., Élie Joseph Coly professeur d’anglais et Serigne Sall ont été placés sous mandat. Ils ont comparu hier devant le tribunal de Grande instance de Kaolack. Finalement, les responsables de Pastef ont écopé d'une peine d’un mois avec sursis.
Retour de parquet du chargé de communication de Pastef Touba
Le chargé de communication de Pastef Touba a été convoqué hier à la police de Dianatou. Après son audition, Babacar Sarr a été déféré au parquet du tribunal de grande instance de Diourbel. Mais le chargé de communication de Pastef Touba a bénéficié d'un retour de parquet. Il passe la nuit au commissariat de police de Diourbel en attendant d'être présenté aujourd’hui au procureur. Il est poursuivi pour diffamation contre un responsable de Rewmi.
Rufisque : Baba Mbow et Karim Bèye de Pastef arrêtés
La coordination départementale de Yewwi Askan wi Rufisque est montée au créneau pour dénoncer les arrestations arbitraires et scandaleuses de leurs camarades Baba Mbow et Karim Bèye, coordinateurs communaux de Pastef. Dans un communiqué reçu à «L’As», Yewwi Askan wi prévient que ces exactions orchestrées par Macky Sall dans le seul but de décapiter l'opposition ne sauraient continuer. Ces acharnements politiques et harcèlements judiciaires sont symptomatiques d'un gouvernement minoritaire qui, par la violence, cherche à entretenir la peur, condamnent-ils. Yewwi Askan wi Rufisque appelle davantage à la résistance dans la vigilance et demande aux populations de rester mobilisées.
Démantèlement d’un réseau criminel à Diyabougou Les éléments de la section de recherches de Tambacounda ont démantelé un réseau criminel à Diyabougou, dans le département de Bakel, entre le 13 et le 19 mars. Les pandores de la section de recherches ont été appuyés par un peloton de l’Escadron de surveillance et d’intervention de Saraya. L’opération a permis l’interpellation de 07 personnes de nationalité nigériane dont un homme pour traite de personnes, proxénétisme, blanchiment d’argent et exploitation de débit de boissons sans autorisation. Les pandores ont mis la main aussi sur 06 autres individus de nationalité malienne qui s’adonnent au trafic de drogue, de vente de médicaments, détention de produits nocifs (cyanure). Les gendarmes ont conduit aussi dans leurs locaux 23 filles de nationalité nigériane, victimes de traite de personnes. En outre, une somme de 1 935 000 Fcfa a été saisie, de la boisson alcoolisée, 4 sacs de cyanure, 4 machines à sous, 2 panneaux solaires, 2 kg de chanvre indien et 60 tablettes de Tramadol.
Les menaces du Sames
Des menaces de perturbations planent sur le secteur de la santé avec l’arrestation du patron de Samu Assistance, Dr Babacar Niang. Le secrétaire général du Syndicat autonome des médecins et pharmaciens du Sénégal (Sames) n'exclut rien pour la libération de leur collègue. Suivant l’évolution de l’affaire, Pape Demba Ndour a promis que le Sames protégera ses membres quoi qu'il en coûte. Il nous revient de sources concordantes que Dr Babacar Niang a eu à échanger avec la présidente de l’ordre des médecins avant son audition dans l’après-midi. Affaire à suivre.
Révolte des élèves du Lycée des Parcelles Assainies
Les élèves du lycée des Parcelles Assainies (Lpa 02) ont manifesté hier leur colère dans les rues. A l’origine de leur révolte, le défèrement au parquet d’un de leurs camarades, Mourtalla N. Ces potaches ont délogé leurs camarades des écoles publiques et privées de Golf Sud et des Parcelles a Assainies. Ils ont perturbé les apprentissages obligeant du coup certains responsables d’établissements à libérer leurs élèves par mesure de sécurité.
Tension à Dalifort
Le feu couve toujours à Dalifort à cause du projet d’implantation d’une gare maritime. Trois personnes hostiles au projet ont été arrêtées. Les jeunes de la localité soutenus par leurs voisins de Hann Bel Air appellent au maintien de la pression pour le retrait du projet qui ne répond pas aux normes environnementales.
Les cadres de la République des Valeurs tirent sur Macky
Le Cercle des cadres de la République des Valeurs-Réewum Ngor (CECAR) est surpris par la déclaration du Président Macky Sall sur le troisième mandat. Ces responsables du parti de Thierno Alassane Sall estiment que le chef de l’Etat est dans la manipulation. Pour les cadres de la RV, cette déclaration du président de la République est une trahison au peuple sénégalais d’une part et une trahison de sa propre parole d’autre part. C'est aussi une trahison à nos ancêtres, qui considéraient la parole comme sacrée, ajoutent-ils dans un communiqué. A les en croire, elle est hautement dangereuse, fortement inutile, moralement blâmable et une provocation à l’endroit des 17 millions de Sénégalais. Ils rappellent à Macky Sall que le 23 juin 2011 beaucoup de Sénégalais ont perdu la vie en manifestant leur désaccord au troisième mandat que le Président Abdoulaye Wade a voulu briguer. Ils fustigent l’attitude de Macky Sall avec toute la rigueur qui sied. Quoi qu'il en coûtera, préviennent les cadres de la République des Valeurs, les militants de leur parti sont prêts à mener le combat contre la 3e candidature.
Mamadou Racine Sy, nommé président du CST
Un poste de plus pour le président de la Fédération des Organisations Patronales de l'Industrie touristique du Sénégal (Fopits), Mamadou Racine SY. Il a été nommé hier président du Conseil sénégalais du Tourisme par le chef de l’Etat. Mouhamadou Diaby, lui, est promu président du Conseil de Surveillance de l’Agence sénégalaise de Promotion touristique, en remplacement de Bocar Ly. Philippe Ndiaga Ba devient Directeur de la Réglementation du Tourisme, en remplacement d’Ismaïla Dionne.
Falilou Mbacké Sambe nouveau directeur de l’ESP
Restons sur les nominations en conseil des ministres pour souligner que l’Ecole supérieure Polytechnique de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar a un nouveau directeur. Il s’agit du professeur Falilou Mbacké Sambe. Mamadou Ndiaye, maître de Conférences, prend la commande du Centre d’Études des Sciences et Techniques de l’Information de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, en remplacement de Mme Cousson Traoré. Abdoulaye Kébé est promu Directeur de l’Ecole normale supérieure d’Enseignement technique et professionnel (Fastef) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, en remplacement de Saliou Diouf. Alioune Dieng est nommé dans les fonctions de Professeur titulaire de Littérature française au Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l’Information de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Gestion du Ranch Djibo Leyti Ka de Dolly
Le schéma d’exploitation et de gestion du Ranch Djibo Leyti KA de Dolly a été validé hier, en conseil des ministres. Il a décidé de son érection en établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) à la suite des concertations menées par le ministère chargé de l’Élevage avec les acteurs.
«RIEN N’OBLIGE BABACAR NIANG A SE PRONONCER SUR LE CERTIFICAT MEDICAL DE SONKO»
La clinique «Suma Assistance», structure où a été interné le leader de Pastef, après les événements du 16 mars dernier, est dans la tourmente.
La clinique «Suma Assistance», structure où a été interné le leader de Pastef, après les événements du 16 mars dernier, est dans la tourmente. Les enquêteurs de la Sûreté urbaine de Dakar sont à la recherche des médecins ayant composé l’équipe médicale qui a traité Ousmane Sonko, rappelle Pressafrik. Seulement, les toubibs ont déclaré n’avoir pas eu accès au leader de Pastef, suite aux instructions du Dr Babacar Niang, patron de la structure sanitaire en question. Ce qui a conduit à l’arrestation de celui-ci et du Dr. Ousmane Cissé, médecin de la famille de l’opposant, par le commissaire Bara Sangharé et son équipe d’enquêteurs. Une arrestation décriée par Mamadou Maurice Ndour, secrétaire général du Syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES) qui, au bout du fil avec PressAfrik, a signifié aux enquêteurs que rien n’oblige à un médecin de violer le secret médical.
«RIEN N’OBLIGE (...) A UN MEDECIN QUI QU’IL SOIT A SE PRONONCER SUR UN DOSSIER MEDICAL»
« Rien, absolument rien n’oblige dans cette étape de la procédure à un médecin qui qu’il soit de se prononcer sur un dossier médical. Au contraire, la loi l’oblige à se taire. Toutes les fois où le médecin va se lier du certificat médical, c’est dans des situations, des circonstances qui sont expressément prévues par la loi», a expliqué le SG du Sames. Et dans ce cas d’espèce, poursuit-il, «c’est au juge d’écrire de manière formelle une réquisition au médecin pour avoir l’avis du sachant». Tel n’est pas le cas pour cette affaire. Alors le problème qui se pose dans cette affaire d’arrestation de l’un des premiers urgentistes au Sénégal à savoir Dr. Babacar Niang, n’est autre que de «l’intimidation», à en croire le SAMES. «Ce qui pose vraiment problème déjà c’est de constater que le fait de consulter un citoyen sénégalais peut ouvrir à des interrogations, arrestations. L’autre état de fait est qu’il faut inscrire cette arrestation dans le cadre d’une série d’intimidation».
Pour preuve avance t-il «jeudi dernier, deux médecins sénégalais inscris régulièrement au tableau de l’ordre des médecins se sont vus refuser l’accès au domicile de leur patient, à savoir Ousmane Sonko par des forces de l’ordre. Alors il a fallu l’intervention de son avocat, de moi-même, secrétaire général pour que cette situation puisse être dépassée.» L’autre aspect à inscrire dans cette logique d’intimidation est que « depuis 48 heures des agents de la santé qui appartiennent à une structure où aurait séjourné un citoyen sénégalais sont en train d’être convoqués à la Sûreté urbaine et font des va-et-vient», se désole-t-il. Le Secrétaire général du syndicat des médecins très remonté de lâcher: «si maintenant prendre en charge un citoyen qui qu’il soit constitue un délit qu’il nous le dise.»
«LE SAMES DEFENDRA SA CORPORATION, QUOIQU’IL ARRIVERA»
Le Sames ne laissera pas cette «forfaiture» contre sa corporation prospérer, avertit le secrétaire général. «On restera sur nos fondamentaux. Et c’est de défendre les confrères et la corporation en tout lieu et en tout moment. Aujourd’hui un des nôtres est dans les liens de la détention. Ce sont ses avocats qui doivent accéder à lui et à son dossier. Ils nous diront les griefs retenus contre lui. Et en fonction de cela, nous allons nous positionner d’une manière ferme et d’une manière décisive.»
CHAQUE 3H, UN DECES ENREGISTRE
Au Sénégal, chaque trois (3) heures, une personne souffrant de tuberculose perd la vie. Selon le Programme national de lutte contre la tuberculose au Sénégal, en 2022, 14.688 cas de tuberculose ont été diagnostiqués dans le pays.
Au Sénégal, chaque trois (3) heures, une personne souffrant de tuberculose perd la vie. Selon le Programme national de lutte contre la tuberculose au Sénégal, en 2022, 14.688 cas de tuberculose ont été diagnostiqués dans le pays. Toutefois, un nombre de 420 décès (soit 3,4%) a été reporté parmi les malades traités en 2021, dans le pays.
Le Sénégal célèbre demain, vendredi 24 mars, la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose dans la région de Saint-Louis, à Richard-Toll. En prélude à cette rencontre, la coordinatrice du Programme national de lutte contre la tuberculose au Sénégal, Dr Yacine Nar Diop, a fait face à la presse pour faire le point sur la maladie. Selon cette dernière, en 2022, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a estimé l’incidence à 113/100.000 personnes ; soit 19.463 nouveaux cas attendus. Toutefois, un nombre de 420 décès (soit 3,4%) a été rapporté parmi les malades traités en 2021 dans le pays. «Ces cas étaient notifiés, pour l’essentiel, dans les régions les plus peuplées dont six (6) qui regroupaient les 82%. Il s’agit de Dakar, Thiès, Diourbel, Kaolack, Ziguinchor et Saint-Louis. Le nombre de décès était estimé à 2980 dont 1 personne toutes les 3 heures», a renseigné Dr Yacine Diop.
Selon le Programme national de lutte contre la tuberculose (PNT), en2022, un total14.688 cas de tuberculose, toutes formes confondues, ont été diagnostiqués et mis sous traitement dans tout le pays, dont les 80% étaient des cas contagieux. Les cas incidents notifiés représentaient 14.053 sur 19.463 cas attendus ; soit un taux de notification de 72%, taux en progression par rapport aux 66% de 2021. La prévalence de la tuberculose (TB) chez les personnes vivant avec le VIH est de 3,5%. De l’avis de Dr Diop, «en dépit de ces résultats encourageants, une implication de tous les acteurs de la société est nécessaire pour vaincre la tuberculose».
DES AVANCEES SIGNIFICATIVES
De deux (2) régions couvertes par le GeneXpert, les acteurs de la réponse sont passés à une couverture presque nationale. Le GeneXpert est un outil qui permet de détecter le virus de la tuberculose dans le sang en moins de quelques heures et de renseigner si c’est une forme simple ou résistante. Aujourd’hui, selon Dr Yacine Diop, le succès thérapeutique est de 89,4% pour une cible fixée à 90% en 2035 par l’OMS. «Le plateau technique de diagnostic a été relevé avec la disponibilité de nouveaux outils de diagnostic rapide comme le GeneXpert, avec 53 appareils, qui permettent de détecter rapidement les cas présumés de tuberculose, aussi bien les formes sensibles que celles résistantes aux médicaments antituberculeux», a-t-elle fait savoir. Et de poursuivre : «en juillet 2021, le PNT a initié le test Xpert en première intention dans la région de Dakar ; ce qui a contribué certainement à l’augmentation du nombre de cas de TB dépistés. En sus de cela, l’unité mobile de radiographie numérique du programme sillonne le pays pour mener des vastes campagnes de dépistage actif de la TB, ciblant les groupes à risque et les populations clés. Le soutien aux malades assuré par l’Etat et ses partenaires, à travers l’appui nutritionnel, l’appui au transport et la gratuité du traitement et du dépistage bactériologique sont autant d’atouts qui contribuent à accélérer les performances du pays». Grâce à ces efforts du gouvernement, le Sénégal renouvelle, chaque année, sa détermination à éliminer la tuberculose, d’ici 2030.
SITUATION DE LA TUBERCULOSE DANS LE MONDE
La Tuberculose (TB) est une maladie transmissible qui figure parmi les grandes causes de mauvaise santé. Elle constitue, selon l’OMS, une des premières causes de décès dans le monde, la première cause de décès imputable à un agent infectieux unique, devant le VIH/Sida, avant la COVID-19, avec un total de 1,3 millions de décès dont 1 personne/20 secondes, était attendu en 2022. Les principaux déterminants de la tuberculose sont la pauvreté, la dénutrition (ou malnutrition), l’infection à VIH, la consommation de tabac et le diabète.
Selon la coordinatrice du PNT, l’OMS a indiqué, dans son rapport de 2022, que 10,6 millions de personnes à savoir 1 personne infectée/3 secondes, ont contracté la tuberculose en 2021 ; soit une augmentation de 4,5% par rapport à 2020. Une proportion de 7,7% des cas de TB a été notifiée chez des personnes vivant avec le VIH. Un total cumulé de 167.164 cas de TB pharmaco résistante dont 142.070 cas de TBMR et 25.094 cas de TB pré-UR ont été détectés. Toutefois, 2/3 des cas attendus de TB pharmaco-résistante ne sont pas encore notifiés. Par ailleurs, un tiers des cas incidents n’a pas été retrouvé, constituant des facteurs de transmission et de décès non maitrisés dus à la maladie.
LES ARRESTATIONS DES MILITANTS DE L’OPPOSITION AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE JEUDI
Les quotidiens parvenus jeudi se sont préoccupés des arrestations de plusieurs militants de l'opposition.
Dakar, 23 mars (APS) – Les quotidiens parvenus jeudi à l'APS se sont préoccupés des arrestations de plusieurs militants de l'opposition.
"Je n'ai pas fait de diffusion de fausses nouvelles ni terni l'image de la police", note Le Quotidien en citant El Hadj Malick Ndiaye, chargé de communication de Pastef, le parti politique d'Ousmane Sonko.
Selon le journal, il est reproché à M. Ndiaye d'avoir écrit sur sa page Facebook que la police a aspergé M. Sonko d'une "substance inconnue".
Il a été placé en garde à vue, selon plusieurs journaux.
Selon L'Observateur, le médecin Babacar Niang est accusé de négligence envers un patient, qui aurait succombé à des blessures à la suite des violences survenues jeudi dernier à Dakar.
L'info évoque "la colère des médecins". "Les médecins du Sénégal se sont indignés de l'arrestation, ce mardi, du docteur Babacar Niang, propriétaire de la clinique Suma Assistance", ajoute-t-il.
Libération annonce que Babacar Niang est "en position de garde à vue".
"Du non-respect des engagements pris en matière de gouvernance politique depuis 2012 à la volonté de liquidation systématique de ses adversaires, via le temple de Thémis, le maître du jeu, [sourd] à tous les appels sauf à celui du troisième mandat, est en passe d'installer toutes les conditions de l'implosion", affirme Sud Quotidien.
Il signale qu'"à quelques encablures de l'élection présidentielle, point de débats sur [les] maux qui minent la démocratie sénégalaise", ce qui "est bien dommage, car le pays mérite mieux".
"Aujourd'hui, ce sont des centaines d'individus supposés appartenir à cette formation politique (Pastef) qui croupissent dans plusieurs prisons du Sénégal", fait remarquer WalfQuotidien.
"La chasse aux pro-Sonko s'intensifie", titre Vox Populi, selon lequel le maire de Keur Massar Sud, un militant de Pastef, est placé en garde vue pour diffusion de fausses nouvelles.
Waly Diouf Bodian, un fonctionnaire des impôts et des domaines, membre du parti d'Ousmane Sonko, a été placé sous mandat de dépôt, et Babacar Sarr, un porte-parole de Pastef à Touba (centre), est également poursuivi en justice, poursuit Vox Populi.
"Sale temps pour les proches d'Ousmane Sonko […] Ils seraient désormais au moins 247 individus à faire l'objet de poursuites judiciaires", lit-on dans L'As.
Le Témoin Quotidien pense que "ces arrestations risquent de plomber l'envol de cette formation politique".
"Le Sénégal demeure un Etat de droit de référence et une démocratie exemplaire", écrit Tribune en citant Macky Sall.
"Malgré les rapports sur le recul des droits civils et politiques au Sénégal, le chef de l'Etat estime que le pays reste un modèle de démocratie", mentionne EnQuête sur la base du communiqué publié par le gouvernement à la suite du dernier Conseil des ministres.
Il signale que "cette prise de position survient dans un moment où des organismes internationaux expriment leurs inquiétudes sur le recul des droits humains au Sénégal". "Le gouvernement sommé d'assurer la sécurité partout !" titre Kritik'.
"Si l'opposition compte sur le rapport de forces, Ousmane Sonko et compagnie doivent se le prendre pour dit. L'Etat a décidé de n'observer aucun moment de répit devant les manifestants qui troublent l'ordre public", commente Kritik'.
"Macky Sall exige une sécurisation totale" du pays, note Le Soleil.
EL HADJI MALICK NDIAYE PLACÉ EN GARDE À VUE PAR LA SURETE URBAINE DE DAKAR
La machine judiciaire du régime en place continue sa marche sur le territoire des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef).
La machine judiciaire du régime en place continue sa marche sur le territoire des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef).
Entendu hier, mercredi 22 mars, par la Sûreté urbaine de Dakar, le chargé de communication dudit parti, El Hadji Malick Ndiaye, a été placé en garde à vue pour «diffusion de fausses nouvelles de nature à jeter le discrédit sur le fonctionnement des institutions», a souligné son avocat Me Moussa Sarr.
Il faut dire que depuis les manifestations du 16 mars derniers, plus de 400 militants et responsables du parti du maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko, sont en état d’arrestation.
Dans le Sud du pays, où une victime est dénombrée à la suite de ces manifestations notamment dans le département de Bignona, tous les prévenus présentés devant le Tribunal des flagrants délits, parmi lesquels 16 mineurs, ont été tous été acquittés et libérés.
A l’exception d’un qui est condamné à un mois de prison avec sursis, pour outrage à un agent des Forces de sécurité dans l’exercice de ses fonctions.
A Dakar et dans les autres départements, plusieurs responsables départementaux de la jeunesse de Pastef ont été placés sous mandat de dépôt et leurs dossiers mis en instruction.