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18 août 2025
LA PERFORMANCE POUR FAIRE AUGMENTER LE NOMBRE DE CLUBS AFRICAINS À LA COUPE DU MONDE
Pour Fatma Samoura, il n’y a pas 36 solutions pour faire augmenter le quota. Selon la secrétaire générale de la Fifa en visite à Dakar, «tout dépendra de leur performance».
Recueillis par Abdoulaye THIAM |
Publication 22/03/2023
À partir de 2025, la Coupe du monde des clubs va changer de format et proposer un tournoi à 32 équipes. La décision a été prise le 14 mars dernier par la Fifa, qui a également donné de plus amples détails sur les critères de qualification à cette toute nouvelle compétition. L’Europe se taille la part du lion avec 12 clubs contre 6 équipes pour l'Amérique du Sud, 4 équipes pour la CONCACAF (Amérique du Nord, centrale et Caraïbe), 4 équipes pour l’Asie et 4 seulement pour l’Afrique. L’Océanie se contentera d’une seule équipe, le pays hôte du tournoi aura aussi droit à une 1 équipe. Une répartition dénoncée en Afrique. Mais pour Fatma Samoura, il n’y a pas 36 solutions pour faire augmenter le quota. Selon la secrétaire générale de la Fifa en visite à Dakar, «tout dépendra de leur performance».
RAISON D’UNE VISITE
«L'objectif de cette visite rentre dans le cadre de nos visites de travail aux associations membres en Afrique et à travers le monde depuis deux ans. J'ai entamé une tournée avec la responsable du football féminin de la FIFA pour essayer d'apporter notre soutien en termes techniques, de ressources financières et de conseils à tous les pays qui ont pour objectif de ramener le football féminin à un niveau national. On a vu le Sénégal performer récemment dans le cadre des matchs de barrages de la Coupe du monde et durant la CAN féminine. On s'est dits qu’il fallait venir rencontrer les acteurs du football féminin au Sénégal mais aussi la Fédération pour expliquer ce que la FIFA pouvait apporter comme contribution pour permettre à nos jeunes filles de se préparer dans les meilleures conditions, pour pouvoir remporter plus de trophées et performer au niveau le plus élevé. C'est une visite aussi qui nous permet de renouer avec les acteurs du football sénégalais, nous donnant l'occasion de féliciter de vive voix le président de la Fédération, Me Augustin Senghor, et les autorités sénégalaises pour leur soutien inconditionnel au football et au développement du football de jeunes. Vu que le Sénégal vient de remporter la CAN des moins de 20 ans et on se donne rendez-vous dans quelques mois en Indonésie.
SOUS-REGION ET FOOT FEMININ
Dans le cadre de la stratégie de relance du football mondial, l'Afrique figure en très grande place. Il y a quelques années, le football féminin n'était pas si développé au Maroc. On s'est dits pourquoi pas en Afrique de l'Ouest. Nous avons les mêmes potentialités. On a appris de bonnes leçons de cette CAN féminine. Les «Lionnes» auraient pu se qualifier contre la Zambie, il y a quelques mois. Mais les chances n'étaient pas de leur côté. Je n'ai aucun doute qu'en 2027, le Sénégal et l'Afrique seront bien représentés. Nous aurons la possibilité d'amener six (6) équipes sur les 32. La CONCACAF l'a fait en qualifiant au dernier moment Haïti et Panama.
REPRESENTATIVITE FEMININE
Avant 2026, je pense que le président Gianni Infantino l'a bien compris. Nous sommes dans un monde égalitaire où le sport, le football, représente un moyen de promouvoir la parité entre les hommes et les femmes. Le football féminin est de plus en plus convoité par les instances internationales et les autorités nationales. Avec toutes les potentialités du Sénégal, il n'y a aucune raison que nous puissions pas avoir un Comité exécutif de la Fédération diversifié, avec un nombre beaucoup plus représentatif de femmes. Le président de la République lui-même en a fait la remarque et, comme on dit, ce n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd. Nous avons bon espoir, avec l'engagement du Comité exécutif et du président Augustin Senghor que ce manquement sera réglé.
LE QUOTA DE L’AFRIQUE A LA COUPE DU MONDE DES CLUBS
«Tout dépend des performances. Aujourd'hui, nous avons 12 clubs représentés en Europe, le reste est réparti entre les cinq continents. Cela prouve que les compétitions de clubs sont beaucoup plus développées et suivies en Europe. Et qu'il faudrait que l'Afrique prouve qu'elle a les possibilités de qualifier ces clubs et d'augmenter le nombre. Nous commençons avec 4 mais rien ne dit que cette réparation ne va pas changer. À condition que les clubs africains puissent prouver au reste du monde qu'ils méritent leurs places. Au cours du dernier match de la Coupe du monde des clubs à 7 que l'Afrique peine quand même à arriver au niveau de la phase finale. On ne peut donc justifier un nombre représentatif plus élevé. L'équipe saoudienne est arrivée jusqu'en finale contre le Real Madrid. Il y a également la Super Ligue africaine qui va bientôt commencer sa première édition au mois d'octobre. Pour l'instant, on parle de 8 équipes dont 3 pour l'Afrique de l'ouest et 5 pour l'Afrique centrale et subsaharienne. Il faudrait qu'au Sénégal qu'on puisse faire la preuve par 4 que nous avons à figurer sur cette liste de 8 avant d'aller sur la liste de 24 qui va objet de la prochaine édition».
LE FRONT SOCIAL EN SURCHAUFFE
Le front social est en ébullition depuis maintenant plusieurs jours. La santé, tout comme l’éducation, connaissent des tensions avec des grèves annoncées ou en cours des syndicats des différents secteurs.
Le front social est en ébullition depuis maintenant plusieurs jours. La santé, tout comme l’éducation, connaissent des tensions avec des grèves annoncées ou en cours des syndicats des différents secteurs. Cependant, il faut noter que la source des mouvements d’humeur diffère d’un front à un autre. Si les acteurs de la santé manifestent pour de meilleures conditions de travail et de vie, ceux de l’éducation mènent le combat pour la libération des enseignants arrêtés ces derniers jours, lors des manifestations politiques.
L a Fédération des syndicats de la santé (F2S) a démarré depuis hier, mardi 21 mars 2023, pour 48h, une grève générale sur toute l’étendue du territoire national. Un nouveau plan d’actions qui fait suite au dépôt de préavis de grève du 17 février 2023. Une situation qui a paralysé le système sanitaire surtout au niveau des sphères secondaires comme les centres de santé, les districts. Le mot d’ordre de grève a eu aussi un impact au sein de l’hôpital Général Idrissa Pouye de Grand Yoff où les dirigeants de cette fédération travaillent, ainsi qu’à l’hôpital de Fann. Les membres appartenant à cette entité ont tout simplement respecté le mot d’ordre dont la finalité est d’obtenir une (meilleure) amélioration de leur condition de travail mais aussi de vie.
Selon leur porte-parole, Cheikh Seck, la F2S avait suspendu toute action de grève depuis le mois de novembre, pour que monsieur le Premier ministre nouvellement installé puisse s’imprégner des dossiers et convoquer les ministères concernés par la plateforme revendicative, comme l’avait fait son prédécesseur, l’ancien Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dione. «Mais, force est de constater que le seul vœu de ce gouvernement, c’est la confrontation et non le dialogue. La F2S n’a donc d’autres choix que de faire face», a-t-il fait savoir. Et de poursuivre : «nous ne comptons pas, cette fois-ci, leur donner de répit, jusqu’à la satisfaction totale de nos revendications».
Avec ce nouveau plan d’actions, les camarades de Cheikh Seck renouent avec la grève, comme l’ont fait ceux de Mballo Dia Thiam de l’alliance And Gueussem dont les préoccupations demeurent les mêmes. Aujourd’hui, seuls l’alignement, la généralisation et l’inscription dans les bulletins de salaire des travailleurs des établissements publics de santé ou hôpitaux et des collectivités territoriales intéressent ces syndicalistes qui ont décidé de passer à la rétention de toutes les informations sanitaires, au boycott de toutes les activités de supervision venant du district ou du niveau central, au boycott de toutes formations ou activités exploitant ou recueillant des données sanitaires.
L’on se rappelle, tout récemment, les camarades de Mballo Dia Thiam, dans leur démarche pour se faire entendre, avaient retourné tout le dispositif de vaccination. Aujourd’hui, cette même situation s’installe, sous le silence du gouvernement et de la tutelle, causée par des promesses non «tenues» lors des dernières négociations entre l’Etat du Sénégal et les syndicats de la santé. Ils sont nombreux ceux et celles qui sont exclus de ces protocoles et qui demandent tout simplement leur intégration, car figurant dans les profils retenus pour les bénéficiaires. Comme dans le secteur de l’éducation, l’Etat doit s’y atteler afin de régler des dysfonctionnements, pour une stabilité du secteur de la santé.
L’ECOLE, LETEMPLE DE LA TERREUR
Justement le secteur de l’éducation n’est pas épargné par cette turbulence dans le front social. Des professeures membres du Cusems/A de Dame Mbodj ont décidé de ne pas donner cours. Après un débraillage, avant-hier lundi, ils ont observé une grève totale hier mardi. Une manière de protester contre les arrestations de leurs camarades et la supposée tentative d’assassinat de leur leader suite à ses positions sur le procès de l’affaire Prodac opposant Mame Mbaye Niang à Ousmane Sonko. Dame Mbodji, connue comme un souteneur du leader du Pastef Sonko, a déclenché le mot d’ordre. Au même moment, leurs collègues du Cusems de Abdoulaye Ndoye, qui ont débraillé hier mardi, sont en grève totale ce mercredi.
Aussi, ce qu’on a constaté sur le terrain, ce sont les apprenants qui ont porté le combat. Des élèves sont en grève, délogeant leurs camarades des collèges privés. Au niveau de Ouagou Niayes, au CEM Samba Guèye, les élèves sont allés jusqu’à demander la «démission du Chef de l’Etat». Un risque de politiser l’école et l’éducation, avec des incitations à la violence. De plus en plus, les grèves dans le secteur de l’éducation ne découlent plus de revendications pour de meilleures conditions de travail, comme la disponibilité de matériels didactiques, l’éradication des abris provisions ou encore les avancements, les problèmes d’ordre pécuniaires, mais plutôt pour des soutiens à des enseignants le plus souvent violentés ou arrêtés, non dans l’exercice de leurs fonctions. Les acteurs de l’éducation doivent faire face à ces situations, faire leur auto-évaluation pour protéger les apprenants qui versent dans le vandalisme.
LE DEPARTEMENT D’ETAT AMERICAIN PEINT UN TABLEAU SOMBRE DES DROITS HUMAINS AU SÉNÉGAL
Il note des entraves aux libertés individuelles, des morts lors des manifestations, des arrestations politiques ou détentions arbitraires, des manquements liés à la justice
Dans son rapport 2022 sur les droits humains rendu public avant-hier, lundi 20 mars, le département d’État américain peint un tableau sombre du respect des droits des personnes au Sénégal. Il note des entraves aux libertés individuelles, des morts lors des manifestations, des arrestations politiques ou détentions arbitraires, des manquements liés à la justice. Selon le document, la corruption continue de prendre par ailleurs de l’ampleur à cause de l’impunité.
Le tableau n’est pas reluisant s’agissant du respect des droits humains au Sénégal. Dans son rapport annuel 2022 sur la question rendu public avant-hier, le département d’Etat américain a listé plusieurs manquements évoquant des « détentions illégales ou arbitraires », des tortures, des traitements ou peines cruels. Il a noté que lors des manifestations du 17 juin 2022 ayant suivi la confirmation du rejet de la liste des candidats nationaux de l’opposition aux élections législatives par la commission électorale, quatre personnes ont perdu la vie. « La police a arrêté 130 manifestants. Parmi les problèmes importants en matière de droits de l’homme, on peut citer des rapports crédibles faisant état d’arrestations illégales ou arbitraires ; torture ou peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants infligés par le gouvernement ou en son nom; conditions de détention difficiles et dangereuses pour la vie ; prisonniers ou détenus politiques ; problèmes graves liés à l’indépendance du pouvoir judiciaire…. », rapporte le document. La même source d’ajouter que de véritables dérives ont été commises par le gouvernement ou ses agents à travers parfois un usage excessif de la force ainsi que des traitements cruels et dégradants dans les prisons et les lieux de détention.
A propos de l’indépendance du pouvoir judiciaire, les services américains soulignent que « des juges ont fait l’objet de pression du gouvernement sur des affaires de corruption et d’autres questions impliquant des fonctionnaires de haut niveau ou des partisans du gouvernement ». Toutefois, le rapport mentionne que le pouvoir judiciaire est apparemment indépendant, mais « le Président de la République contrôle les nominations au Conseil constitutionnel, à la Cour d’appel et au Conseil d’État, et lui et le ministre de la Justice coprésident le Conseil supérieur de la magistrature ». Tout en ajoutant que ce dernier Conseil reste l’organe responsable de la gestion des carrières des magistrats.
Le département américain pointe également du doigt la corruption au Sénégal qui ne cesse de prendre des proportions à cause de la non-application de la législation. «Les fonctionnaires se livrent fréquemment à des pratiques de corruption en toute impunité. De nombreux rapports font état de la corruption du gouvernement», indiquent les services d’Antony Blinken. Et d’ajouter: «Les rapports de corruption allaient de la recherche de rente par les bureaucrates impliqués dans les approbations publiques, en particulier dans les industries extractives, aux marchés publics opaques, en passant parla corruption au sein du système judiciaire et de la police». Le rapport sur les droits humains du département d’Etat américain a également épinglé le Sénégal sur l’absence d’enquêtes et d’obligations de rendre des comptes en ce qui concerne la violation fondée sur le genre.
KEEMTAAN GI - BLANCHEUR MACULEE
Ça commence assurément à faire désordre pour un jeune président né après les indépendances. Lui qui devrait sonner la rupture et qui se retrouve englué dans de terribles contradictions. Et plutôt que d’enrichir notre démocratie, la rendre plus belle et attrayante, il en présente hélas un visage trop amoché à l’opinion internationale. Tout cela par la faute, en partie, de crapules qui seront les premières à le fuir en cas de pépins. Assurément, la vitrine sénégalaise s’est craquelée. Pas que le Chef n’a rien fait. Certes, il a transformé le pays qui a changé de visage avec de nouvelles infrastructures. Et même si ça ne se mange pas, ca fait du baume au cœur de voir ce pays dans la modernité. Mais voilà, la denrée la plus précieuse, surtout en Afrique, surtout pour le Sénégal, reste la démocratie et le respect des libertés collectives. Et c’est là où trébuche le Chef qui a ramené le Sénégal 50 ans en arrière avec des crimes jamais élucidés. Plus de 20 morts, il faut dire que cela fait trop. Le rapport 2022 du Département d’Etat américain sur les Droits de l’Homme ne fait pas honneur au pays de la Téranga. En plus des cas de tortures, d’abus et de corruption et autres mauvaises pratiques, le département d’Etat américain épingle sur la poitrine de notre République des médailles pas du tout valorisantes pour le berceau de la démocratie africaine que nous étions. Hier ce sont deux députés français qui ont adressé une lettre au ministre de l’Europe et des Affaires étrangères sur la situation de grave crise qui prévaut à Galsen et que le Chef tente d’évacuer dans un discours qui se veut viril sans que le corps de l’athlète ne soit robuste. Les griefs que portent les deux députés français sur la marche de notre pays sont pourtant visibles comme une grosse tarte sur le visage du Chef. Ça se résume à ce que d’autres intellectuels sénégalais, africains, européens et américains ont condensé dans un texte collectif où ils appellent à la raison le Chef qui s’exerce à une continuelle escalade répressive. Une véritable tache noire et un rappel à l’ordre au Chef qui pourrait se retrouver, si ces meurtres de manifestants et ces arrestations massives ne s’arrêtent pas, devant ce tribunal international réservé aux seuls Nègres. Et, depuis cette semaine, au président russe Vladimir Poutine. Nous voulons parler bien sûr de la Cour Pénale Internationale dont notre pays a été le premier au monde à ratifier les statuts ! KACCOOR BI - LE TEMOIN
CORRUPTION LE DEPARTEMENT D’ETAT AMERICAIN EPINGLE L’ADMINISTRATION SALL!
Le département d’Etat américain n’a pas de la même appréciation sur la corruption au Sénégal que l’indice Mo Ibrahima. Si ce dernier instrument avait crédité le Sénégal en janvier dernier de bonnes avancées dans la lutte contre la corruption, le département d’Etat américain indique dans son rapport annuel sur les Droits humains publié ce lundi qu’il y a une absence de sanctions contre les fonctionnaires impliqués dans des affaires de corruption. L’arsenal de loi prévoyant des sanctions pénales contre les fonctionnaires ne sert à rien en définitive. La législation n’est pas appliquée de manière efficace. « Les fonctionnaires se livrent fréquemment à des pratiques de corruption en toute impunité. De nombreux rapports font état de la corruption du gouvernement », indiquent les services d’Antony Blinken. Ils soulignent dans leur rapport que l’Ofnac a conclu en 2021 que la corruption, les détournements de fonds, les abus de pouvoir et la fraude restaient largement répandus au sein des institutions gouvernementales, en particulier dans les ministères des Transports (dirigé par le beau-frère du président de la République !), de la Santé et de l’Education, ainsi que dans les services postaux. « Les rapports de corruption allaient de la recherche de rentes par les bureaucrates impliqués dans les approbations publiques, en particulier dans les industries extractives, aux marchés publics opaques, en passant par la corruption au sein du système judiciaire et de la police », a souligné le département d’Etat. Les rédacteurs du rapport mentionnent aussi le scandale de trafic de passeports diplomatiques qui a éclaté en 2021, où deux députés du parti au pouvoir ont « facilité des mariages fictifs afin de délivrer des passeports diplomatiques à des clients payants ». Le Département d’Etat américain indique que « le gouvernement a pris des mesures pour identifier, enquêter, poursuivre et punir les fonctionnaires qui ont commis des abus ou se sont livrés à la corruption que ce soit dans les forces de sécurité ou ailleurs dans le gouvernement, maisl’impunité pour les abus et la corruption existe ».
SELON LE DEPARTEMENT D’ETAT, LES DROITS DE L’HOMME MAL MENES AU SENEGAL
Restons avec le Rapport du Département d’Etat américain qui déplore des problèmes importants en matière de droits de l’homme au Sénégal. Il évoque les manifestations du 17 juin 2022 après que le Conseil Constitutionnel avait confirmé le rejet par la Commission électorale de la liste des candidats nationaux de l’opposition politique pour les élections législatives de juillet. Des manifestations qui avaient fait quatre morts, dont deux attribués à la Police par certaines organisations non gouvernementales. La Police avait arrêté 130 manifestants. Le Rapport indique que parmi les problèmes importants en matière de droits de l’homme, on peut citer des assassinats illégaux et arbitraires, la torture ou des peines ou traitement cruels, inhumains ou dégradants infligés par le gouvernement ou en son nom, des conditions de détention difficiles et dangereuses pour la vie, des arrestations ou des détentions arbitraires, prisonniers ou détenus politiques, des problèmes graves liés à l’indépendance du pouvoir judiciaire, la corruption grave au sein du gouvernement, l’absence d’enquêtes et d’obligations de rendre des comptes en ce qui concerne la violence fondée sur le genre. La liste est longue. Bref, le régime du président Macky Sall a fait faire des pas de géant à la démocratie dans notre pays. On charrie bien sûr car, en réalité, c’est un grand bond en arrière qu’a effectué notre pays en matière de démocratie et de respect des libertés depuis 2012 !
L’ASSASSIN DE GORA DIOP ARRETE. ET SON EMPLOYEUR ?
La police aurait fait tomber un individu décrit comme un nervi et impliqué dans l’affaire Gora Diop, du nom de ce jeune qui a été mortellement heurté lors des manifestations du 16 mars dernier par un véhicule pick-up rempli de gros bras. Le prétendu nervi serait placé en garde à vue dans les locaux de la police des Parcelles-Assainies pour homicide involontaire, participation à une manifestation non autorisée et mise en danger de la vie d’autrui. Mais voilà, on aimerait bien que le Proc fasse poursuivre l’enquête pour trouver l’employeur de ce criminel. C’est devenu courant de voir des nervis opérer avec les forces de défense. Et ils sont toujours dans des véhicules pick-up.
VERS UNE AGENCE SENEGALAISE D’ETUDES SPATIALES
Après la bataille du gaz et du pétrole, le Sénégal va engager celle du ciel. Le président Macky Sall a annoncé hier la création de l’Agence sénégalaise d’études spatiales (ASES) qui devrait être « un véritable levier pour davantage de découvertes de l’univers ». « J’ai décidé de créer l’Agence sénégalaise d‘études spatiales sur laquelle j’ai échangé depuis plus d’un an avec Maram Kaïré » a indiqué Macky Sall qui présidait au Grand Théâtre la projection en avant-première du film documentaire « Star chasers of Sénégal » (chasseurs d’étoiles au Sénégal). Le film, réalisé par Ruth Berry et coproduit par la télévision scientifique américaine « Nova-PBS » et la société « Terra Mater » de Vienne, en Autriche, retrace la contribution du Sénégal dans les missions scientifiques de la NASA, en racontant l’histoire de l’astronomie africaine à travers l’astronome sénégalais Maram Kaïré. Le président a révélé avoir nommé Maram Kaïré pour diriger l’Agence sénégalaise d’études spatiales, ajoutant que les textes de cette future structure sont déjà finalisés. L’astronome Maram Kaïré a exprimé toute sa gratitude au chef de l’Etat pour le choix porté sur lui pour diriger l’ASES. « Nous avons commencé à faire la promotion de l’astronomie et la science spatiale depuis maintenant 17 ans dans l’espoir que demain cela puisse montrer à quel point la science spatiale peut aider au développement du Sénégal et cela passe par un travail de coordination au niveau national et ne peut se faire que grâce à une agence dédiée à cette activité » a expliqué le nouveau directeur de la nouvelle ASES.
NECROLOGIE LE MAIRE DE FANN POINT E ET AMITIE, PALLA SAMB, INHUME A YOFF CE MARDI
Hier, il y avait une immense foule dans le cimetière de Yoff pour accompagner le défunt maire de Fann Point E et Amitié, Palla Samb, décédé le dimanche 19 mars à la suite d’un malaise à son domicile. En un moment, ses proches hésitaient entre un enterrement à Touba — le défunt était un talibé Baye Fall d’une foi inébranlable — ou à Yoff. Finalement, c’est ce dernier choix qu’ils ont fait. C’est ainsi qu’hier, des compagnons politiques du défunt appartenant comme lui à l’opposition, mais aussi des responsables de la majorité présidentielle, ont tenu à accompagner Palla Samb pour un dernier hommage. Socialiste jusqu’à la fin de sa vie, Palla Samb est un pur produit du PS. Il y a fait toutes ses armes: Du Mouvement Pionnier, au poste de Secrétaire Général de la 4ème coordination B de Dakar. Le défunt maire de Fann Point E et Amitié était doté d’une grande expérience municipale. Il a été conseiller municipal de Fann Point E et Amitié depuis 1996, il a même été directeur de cabinet de l’ancienne maire libérale Ndèye Maguette Dièye. Après l’enterrement, plusieurs personnalités politiques comme le maire de Dieuppeul-Derklé, Cheikh Guèye, celui de la Médina, Bamba Fall, le premier magistrat de la ville de Dakar, Barthélémy Dias (auquel il était particulièrement lié de même qu’à Khalifa Ababacar Sall) ont tenu à faire des témoignages sur leur compagnon. Mais l’hommage le plus remarquable, c’est celui de Abdoulaye Diouf Sarr, ancien maire de Yoff et ancien ministre de la Santé. « Palla Samb était un homme du peuple, il a travaillé pour le peuple, la ville de Dakar et sa propre commune. Il était mon ami bien que nous n’étions pas du même camp politique. Nous étions ensemble depuis qu’on avait l’âge de 10 ans. On a joué au football dans les catégories cadettes, juniors et séniors. Nous partagions le même groupe d’amitié et chaque vendredi, on était ensemble. Jusqu’à 18 ans, nous partagions le même lit. Une grande perte pour notre groupe appelé la Cabane. Que le bon Dieu l’accueille en son paradis ».
FRANCOPHONIE LE PR NDIAGA LOUM INVITE DE LA MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES DU CANADA
Nos compatriotes continuent de s’illustrer hors de nos frontières. Et fort belle manière. Lors de la journée internationale de la Francophonie célébrée le lundi 20 mars dernier, un fait a retenu notre attention. Il s’est déroulé au Canada. La ministre des Affaires étrangères du Canada, Mme Mélanie Joly, avait choisi comme invité pour l’événement notre compatriote le Pr Ndiaga Loum du Département des sciences sociales l’Université du Québec en Outaouais. Si notre compatriote a eu cet honneur, c’est qu’il dirige depuis quelques années la Chaire Senghor de la Francophonie de l’UQO. Le site de l’université qui donne l’information rappelle que la Chaire de la Francophonie de l’UQO a été inaugurée il y a plus d’une dizaine d’années par le président Abdou Diouf alors secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Elle est la première en Amérique du Nord d’un vaste réseau international qui compte aujourd’hui une vingtaine de chaires dans le monde. Cette année, la Chaire de la Francophonie de l’UQO compte reprogrammer, au mois de septembre prochain, le colloque international marquant ses 12 premières années d’activité. Un événement qui avait été reporté au dernier moment à cause de la fermeture des universités liée à la crise du Covid-19.
CHIRURGIE PEDIATRIQUE 137 ENFANTS OPERES A THIES
Du lundi 13 mars au vendredi 17 mars 2023 dernier, Thiès a été la capitale nationale de la chirurgie pédiatrique. Une campagne chirurgicale de grande ampleur a été organisée par la Société de chirurgie pédiatrique à l’hôpital régional de Thiès. « Le Témoin » quotidien a appris que 137 enfants ont été opérés grâce à l’équipe locale de l’hôpital régional de Thiès aidée par des professeurs de chirurgie pédiatrique et d’anesthésie réanimation venus de Dakar. Et comme le réputé Professeur Gabriel Ngom, Chef du service de chirurgie pédiatrique à l’hôpital d’enfants Albert Royer, en faisait partie, les opérations ne pouvaient que connaitre un grand succès. Rappelons-le, Pr Ngom alors assistant en 2013 du Pr Mamadou Ndoye avait réussi à séparer les bébés-siamois, Awa et Adama, collés après leur naissance. Et 16 ans après (2019) Pr Gabriel Ngom a fait son propre exploit en séparant avec succès des siamoises à l’hôpital de Fann.