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16 juin 2025
L'USM BOITEUX
L'Union sportive de Matam (USM), principal club de football de la région du même nom, dans le nord du Sénégal, peine à faire de bons résultats, faute de moyens financiers, déplorent des responsables de cette équipe évoluant en National 2.
Matam, 23 jan (APS) - L'Union sportive de Matam (USM), principal club de football de la région du même nom, dans le nord du Sénégal, peine à faire de bons résultats, faute de moyens financiers, déplorent des responsables de cette équipe évoluant en National 2.
Le club entraîné par Mallé Sao occupe actuellement la 7e place, sur 10 équipes, de la poule B du championnat de National 2, avec 6 points.
Après sept matchs joués, l'USM n'a gagné qu'une seule fois, pour trois défaites et trois matchs nuls.
Sa dernière rencontre remonte à dimanche dernier et avait été sanctionnée par un match nul, 1-1, contre ERGM de Saint-Louis (1-1).
La seule victoire jusque-là obtenue par l'USM a été acquise aux dépens de Mbargueth de Kébémer, battue 2-0, lors de la cinquième journée.
‘’Nous nous déplaçons dans des conditions très difficiles. Nous voyageons à bord de cars Ndiaga-Ndiaye, les joueurs arrivent sur place très fatigués, la veille même du match. C'est l’une des causes de nos contre-performances’’, explique Oussou Bâ, le manager général de l'USM, dans un entretien avec l'APS.
L'Union sportive de Matam est logée dans la même poule que des équipes des zones nord et centre du pays, notamment de Bambey, Dahra, Diourbel, Kébémer, Louga et Saint-Louis.
La ville de Dahra, la plus proche de Matam, est distante d’elle de 266 kilomètres, a signalé Oussou Bâ, ajoutant que pour aller à Saint-Louis, par exemple, les joueurs de l'USM doivent parcourir 425 kilomètres.
‘’Cette année, les conditions de travail sont très difficiles, car l'équipe quitte Matam à la veille de chaque match pour arriver parfois vers 23 heures et jouer le lendemain à 16 heures. Nous prenons des cars de transport en commun. Avec ces conditions et le manque de moyens, les résultats ne peuvent pas combler nos attentes’’, estime l'entraîneur de l'USM, Mallé Sao.
Les conditions de travail ‘’étaient bonnes’’ pour l'USM, l'année dernière, car les joueurs arrivaient à Diourbel, Louga ou Saint-Louis, deux jours avant le match, ce qui les permettait de ‘’s’entraîner, de s'acclimater et de se reposer avant chaque rencontre’’, se souvient-il.
Mallé Sao assure toutefois que ‘’malgré ces conditions difficiles, les joueurs restent motivés et engagés’’. Ils viennent à l'entraînement tous les jours, selon lui.
Aussi Sao appelle les autorités locales, ainsi que les mécènes, à soutenir le club de Matam fondé en 2008, et jusque-là le seul de la région à évoluer à ce niveau.
L'USM ‘’ne dispose même pas d’un véhicule pour se déplacer. Je pense qu'une seule personne peut prendre en charge l'Union sportive de Matam. Je n'arrive pas à comprendre pourquoi le club a du mal à trouver de l’aide’’, s'inquiète-t-il.
Selon leur entraîneur, la majorité des joueurs de l'USM vient du Championnat national populaire, les ‘’Navétanes’’.
Avec les membres de son staff, il dit sillonner toute la région à la recherche de joueurs pendant la période où se disputent les compétitions entre quartiers et villages.
‘’Chaque année, avant l'ouverture du championnat, nous faisons des tests et nous nous focalisons sur les joueurs qui évoluent dans la région, à Matam, à Ndouloumadji, dans les Agnams, à Thilogne, à Kanel, à Sinthiou Bamambé, à Ogo, à Sinthiane et à Ourossogui’’, précise le technicien.
‘’Des gens aussi nous aident en nous demandant de venir voir tel ou tel joueur’’, a reconnu Sao, estimant que la grève des transporteurs est de nature à ‘’perturber le calendrier’’ et à ‘’créer un relâchement chez les joueurs’’.
A noter que l'USM évolue en National 2 depuis deux ans, dans la poule B de ce championnat, en compagnie notamment de cinq équipes de la région de Louga (Penc, Deukeundo, l’ASACASE, l’AS Dahra et Mbargueth de Kébémer).
Il y a aussi dans cette poule deux équipes de Saint-Louis (Ndar-Guedj et ERGM) et deux autres de la région de Diourbel (Diamono et AS Bambey).
LES BELLES COULEURS DU FESNAC
La 11e édition du Festival national des arts et de la culture (Fesnac), ouverte samedi, à Kaffrine (centre), a été marquée par quelques moments forts, dont le défilé en tenues d'apparat des délégations des 14 régions du Sénégal.
Kafrine, 23 jan (APS) - La 11e édition du Festival national des arts et de la culture (Fesnac), ouverte samedi, à Kaffrine (centre), a été marquée par quelques moments forts, dont le défilé en tenues d'apparat des délégations des 14 régions du Sénégal. Cette procession compte aussi parmi les échos les plus importants de la manifestation, avec le vœu du Zimbabwe de créer une réplique du Fesnac et l'engagement pris par le chanteur Oussou Ndiol de travailler davantage à la promotion de la culture sérère.
Défilé : le ballet des régions a été l’épisode phare du Fesnac, dont l'ouverture a donné aux terroirs l'opportunité de mettre en exergue leur culture et leurs arts. Les délégations ont défilé dans des accoutrements rivalisant d'originalité, des tenues d'apparat censées refléter l’identité artistique et culturelle des régions du pays. Les processions organisées à cette occasion ont également permis de faire apprécier les rythmes et autres sonorités des régions du Sénégal.
Doléances des artistes : les artistes ont profité de l'ouverture du Festival national des arts et de la culture pour présenter leurs doléances aux plus hautes autorités, dont le Premier ministre, Amadou Ba. Leur porte-parole, la chorégraphe Gacirah Diagne, a évoqué à cette occasion certaines questions qui tiennent les plus à cœur les artistes. Ils ont par exemple réclamé l’application de la loi sur le statut de l'artiste, qui a été votée par les députés en 2020. Les artistes veulent aussi des ‘’plans stratégiques de développement’’ pour les arts (danse, théâtre, arts visuels, musique et cinéma). Ils souhaitent en même temps que les autorités se penchent sur la meilleure manière d'affecter aux arts et à la culture une partie des futurs revenus pétroliers du Sénégal. L’application de la loi sur la copie privée, dans le cadre des droits d'auteurs, ainsi que la couverture maladie universelle pour tous les acteurs culturels, font partie de leurs revendications.
Zimbabwe : l'ambassadeur du Zimbabwe au Sénégal, James Maridadi, s’est réjoui de l'organisation du Festival national des arts et de la culture, ‘’un grand rendez-vous culturel riche et varié’’. M. Maridadi voit cet événement artistique et culturel d'un si bon œil qu'il compte demander à son pays d'en faire une réplique. En attendant, il mise sur les discussions que son pays va engager avec le Sénégal pour identifier des domaines de coopération sur lesquels les deux pays pourront s'appuyer pour promouvoir davantage la culture.
Engagement : en marge de la 11e édition du Fesnac, le chanteur sérère Oussou Ndiol a réitéré son engagement à travailler pour la visibilité de la culture sérère. ‘’On est toujours dans la promotion de la musique et de la langue sérères. On veut que la musique sérère occupe une plus grande place dans le monde’’, a dit le représentant la région de Fatick pour la section musique du Fesnac, dimanche, à la fin de sa prestation.
L’AFP DE GUINGUINEO, KAOLACK ET NIORO DÉSIGNENT ALIOUNE SARR POUR 2024
Les responsables, militants et sympathisants de l’Alliance des forces du Progrès (Afp) dans les départements de Guinguinéo, Kaolack et Nioro ont pris une résolution ce weekend pour faire de Alioune Sarr leur candidat à la présidentielle
Les responsables, militants et sympathisants de l’Alliance des forces du Progrès (Afp) dans les départements de Guinguinéo, Kaolack et Nioro ont pris une résolution ce weekend pour faire de Alioune Sarr leur candidat à la présidentielle de 2024. Cette décision a été prise à Keur Socé, à l’issue d’une assemblée générale
L’ex-ministre du Tourisme, Alioune Sarr est choisi candidat de l'Alliance des Forces du Progrès (Afp) pour la prochaine élection présidentielle par les responsables, militants et sympathisants du parti des départements de Guinguinéo, Kaolack et Nioro. La résolution a été prise à l’issue d’une Assemblée générale tenue le samedi 21 janvier 2023, à Keur Socé, dont l’objectif était d’échanger sur la vie du parti et les perspectives politiques. «Nous, responsables et militants de l’Afp, réunis en assemblée générale ce 21 janvier 2023 à Keur Socé, appelons le parti à présenter un candidat de l’Afp à l’élection présidentielle de 2024. Enfin, l’assemblée propose par acclamation, notre camarade Alioune Sarr comme candidat à l’élection présidentielle de 2024», renseigne un communiqué parvenu à «L’As».
Cette décision a été prise parce que ces camarades de Moustapha Niasse considèrent «que la décision d’accompagner le candidat Macky Sall prise le 10 mars 2014 a été obtenue au terme d’une assemblée générale démocratique, qui a duré 6 tours d’horloge avec la réserve si ‘’les choses restaient en l’état’’».
Ces derniers estiment également que la déclaration faite par le secrétaire général Moustapha Niasse lors de la célébration du 19 juin 2019, indique que l’Afp aura son candidat en 2024 au terme de la durée du mandat du Président Macky Sall. «L’Afp a rempli pleinement sa part du pacte ‘’gagner ensemble et gouverner ensemble’’ qui prend fin en 2024, dans l’honneur la loyauté et la dignité.
Dans le Benno Bokk Yaakar, l’Afp est devenue la variable d’ajustement des frustrations et des déceptions, De 13 députés en 2012, l’AFP se retrouve avec 03 députés en 2022 perdant au passage les 6 députés de la région de Kaolack», clament les progressistes de ces trois départements.
Pour ces responsables de l’Afp, l’inertie de leur formation politique principale cause de leurs problèmes, du fait du décrochage entre le sommet et la base. Ils estiment également enfin que le destin de leur parti est de conquérir et d’exercer le pouvoir, conformément aux idéaux de l’appel du 16 juin 1999, qui restent plus que jamais d’actualité.
«CE QU’ON CHERCHE À FAIRE A SONKO EST INACCEPTABLE ET REVOLTANT»
Khalifa Sall, toutes griffes dehors, répond à «L’As» à l’occasion de sa tournée dans le Baol, samedi dernier
Propos recueillis par Gora KANE |
Publication 23/01/2023
Le rejet par le Conseil constitutionnel de la requête des députés Guy Marius Sagna et Aminata Touré pour obliger le gouvernement à s’expliquer devant l’Assemblée nationale, le renvoi d’Ousmane Sonko devant la Chambre criminelle dans l’affaire l’opposant à Adji Sarr, sa posture au cas où Macky Sall briguerait un troisième mandat; voilà autant de questions auxquelles Khalifa Sall a répondu dans l’interview qu’il a accordée à «L’As» à l’occasion de sa tournée dans le Baol, samedi dernier. Entretien.
L’As : Qu’est-ce qui explique votre descente à Diourbel ?
Nous sommes très heureux de nous retrouver dans leBaol, cette terre d’accueil, cette terre de Cheikh Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul, cette terre travailleuse dont les hommes sont dignes et fiers et servent de modèles parce qu'étant des précurseurs dans l’engagement pour le développement du pays. Cette tournée «Dox mbokk ci dëkk bi ñu bokk ngir motali yéné» est une démarche d’inclusion et de participation, de co-construction pour élaborer le projet politique du candidat Khalifa Sall de Taxawu Sénégal. Nous sommes en demande des populations de leurs points de vue, de leurs suggestions et de leurs observations. Nous sommes certains d’une chose : le développement sera local ou ne sera pas. Nos pays devront promouvoir l’engagement citoyen dans la conduite du développement. Le vrai problème que nous avons, c’est que les citoyens ne sont plus à la base de l’élaboration des projets. On a supprimé la planification alors qu’elle était un instrument de prévisibilité et de prévision. A quel moment les citoyens sont-ils consultés dans l’élaboration des politiques ? Voilà les vraies questions que nous nous posons et que nous partageons avec les populations à l’occasion de nos rencontres. Le projet sera co-construit et nous voulons connaître leurs aspirations et les impliquer dans le programme qu’on va faire, puisque comme l’a dit Léopold Sédar Senghor : «Les citoyens seront toujours au début et à la fin». Les citoyens devront être ceux qui élaborent le projet, le mettent en œuvre et sont les bénéficiaires. Ce sont ces trois niveaux d’implication que nous sommes en train d’expérimenter à travers cette démarche de proximité que nous conduirons sur douze mois. Nous irons à la rencontre de toutes les Sénégalaises et de tous les Sénégalais et nous parlerons avec eux du Sénégal. Nous discuterons avec eux du Sénégal
Le Conseil constitutionnel a débouté les députés Aminata Touré et Guy Marius Sagna qui demandaient des réponses au gouvernement sur le rapport de la Cour des Comptes. Comment avez-vous accueilli cela ?
L’exigence du gouvernement de venir s’expliquer devantle Parlement est constitutionnelle. Les membres du gouvernement doivent toujours répondre aux questions des députés. Maintenant, je n’ai pas lu l’arrêt du Conseil constitutionnel, donc je n’en connais pas les motivations. Je ne connais pas les raisons pour lesquelles le Conseil constitutionnel a rejeté leurs requêtes. Mais généralement, dès qu’il s’agit de procédures internes à l’Assemblée nationale, le Conseil constitutionnel se déclare incompétent parce qu’il y a la séparation des pouvoirs. Tant que ce n’est pas en matière constitutionnelle, quand il s’agit du fonctionnement de l’Assemblée nationale, c’est une loi organique qui le détermine. Donc quand l’Assemblée nationale décide, généralement le Conseil constitutionnel se déclare incompétent. Mais je suis très déçu. Je pense que le Premier ministre et son gouvernement devraient venir répondre aux questions des députés. C’est une exigence démocratique.
L’affaire Sweet Beauté a été renvoyée devant la Chambre criminelle. Que pense Khalifa Sall d’une éventuelle condamnation d’Ousmane Sonko ?
Il faut d’abord dire que l’avenir du Président Macky Sall est derrière lui. Il en est à son second et dernier mandat. Je fais partie de ceux qui avaient voté «Non» au référendum en étant membre de la coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby). J’étais membre du Parti socialiste, de Bby, j’ai fait campagne et voté «Non» pour deux raisons très simples. La première, j’avais dit que je faisais voter «Non» et je voterai «Non» pour le respect de la parole publique. Il faut que l’homme public puisse conformer sa parole à ses actes. Le Président Macky Sall avait dit qu’il réduirait son mandat, il ne l’a pas fait. Et ensuite, le débat qu’il y avait eu autour des conjonctions de coordination et de la formulation de l’article 27 avait été posé dès le départ. Donc pour ces deux raisons-là, je ne suis pas surpris de ce que nous vivons aujourd’hui. Ce qui est révoltant, c’est que le Président Macky Sall veuille lui-même se choisir ses adversaires. Ce que l’on cherche à faire à Ousmane Sonko est inacceptable et révoltant. Ce pouvoir ne peut pas se permettre de vouloir toujours humilier les gens. Quand vous atteignez un homme dans son honorabilité et sa crédibilité, c’est comme si vous le crucifiez. Certaines questions qu’ils ont agitées et certaines accusations dontils n’ont pas encore apporté la preuve, sont dans cet ordre-là. Donc nous sommes solidaires d’Ousmane Sonko et nous nous battrons à ses côtés. D’ailleurs, j’en profite pour engager Taxawu Sénégal à être prêt pour porter le combat. Ce n’est pas seulement pour la personne d’Ousmane Sonko, mais c’est un combat de principe. C’est pour que le président de la République n’ait plus la possibilité de se choisir ses adversaires.
Si le Président Macky Sall présente sa candidature en 2024, quelle sera votre posture ?
Au niveau de la coalition Yewwi Askan wi, nous nous organisons et nous nous préparons. Une stratégie ne s’étale pas comme cela. Mais sachez que nous sommes contre la troisième candidature du Président Macky Sall. J’ai dit à un de vos confrères que le Président Macky Sall ne déclarera pas sa candidature. S’il doit déposer, il attendra le moment venu et il ira déposer. Ceux qui attendentle Président Macky Sall sur une déclaration de candidature risquent d’attendre assez longtemps. Mais sur le principe, nous veillerons à ce que force reste à la loi. La lecture que chacun se fait des dispositions de l’article 27 est que nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs. Et tout le monde se souvient encore de la campagne de 2016 quand le Président Macky Sall et tous ceux qui lui sont proches avaient dit en insistant sur cette disposition de l’article 27 : «Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs». On parle français.
Pensez-vous que l’Etat a pris les bonnes décisions après les récents accidents de la route qui ont fait plus de soixante morts à Kaffrine et Louga ?
Nous nous inclinons face à ces tragédies humaines successives et massives. Que ce soit à Kaffrine ou à Louga, c’est véritablement regrettable et désolant. Toutes nos prières à nos compatriotes qui ont perdu leurs vies et prompt rétablissement à ceux qui sont blessés. Ce gouvernement se contente des annonces et pense que c’est fini dès qu’il fait des annonces. Mais, ils doivent comprendre qu’ils devront encore mouiller un peu plus le maillot. Il faut savoir prendre des décisions et surtout savoir s’y tenir. Ils avaient annoncé un certain nombre de mesures, mais ils ont fini par reculer. C’est ça qui gêne. Finalement, on se demande quelle est la volonté de ce gouvernement. Et certains y perdent leur latin.
Macky Sall dénonce la profanation du Saint Coran
Une nouvelle agression de l’Islam et de la communauté musulmane. Cette fois, elle porte la signature d’un leader politique suédois. L’extrémiste de droite suédois, Rasmus Paludan, a brûlé un exemplaire du Saint Coran. Réagissant à cet acte ignoble, le Président Macky Sall condamne «très fermement l’acte odieux de l’extrémiste de droite suédois Rasmus Paludan qui a brûlé un exemplaire du Saint Coran». A l’en croire, l’islamophobie et la haine des musulmans sont abominables et doivent être combattues sans concession.
Les Évêques au Palais
Restons avec le chef de l’Etat qui a reçu samedi les Évêques sénégalais. Selon la présidence, les religieux catholiques se sont entretenus avec le Président Macky Sall au sujet de l'évolution des chantiers comme celui du sanctuaire marial de Popenguine. A l’issue de la rencontre, les évêques ont prié pour que la paix continue de régner au Sénégal. Par ailleurs, le Président Sall a accordé une audience à la secrétaire d'État au Trésor américain en tournée africaine. Janet Yellen affirme que le Sénégal est un partenaire privilégié des États-Unis. Les défis communs tels que la sécurité alimentaire ont été abordés lors de cet entretien.
23 transporteurs en garde à vue au commissariat de Pikine
Trois bus de Dakar Dem Dikk ont été saccagés par des transporteurs en grève depuis quelques jours. La direction générale de Dakar Dem Dikk condamne ces actes d'incivisme commis sur ses bus samedi, aux environs de la gare des Baux Maraîchers. Les forces de l’ordre qui veillent sur le transport depuis le début du mouvement d’humeur ont interpellé 23 personnes qui sont placées en garde-à-vue au commissariat de Pikine. La société nationale de transport public compte ester en justice contre les auteurs de ces actes. Des biens de plusieurs passagers ont aussi été saccagés, renseigne Dakar Dem Dikk qui compte sur les forces de défense et de sécurité pour assurer sa mission de service public.
Grève de 72h des travailleurs des Collectivités Territoriales
La méga coalition ITCTS-And Gueusseum poursuit son mouvement d’humeur après l’évaluation du 8e plan d’actions. Ce, dit-elle, à cause de la banalisation des grèves par un mutisme déconcertant et une logique de pourrissement du pouvoir. Ainsi face àcette posture du gouvernement, indique-t-on dans un communiqué, la meǵa coalition a décidé d’intensifier la radicalisation dans la durée avec des grèves perlées accompagnées du boycott du programme élargi de vaccination (Pev), parachèvement du boycott de l'ensemble des programmes de santé et la rétention des données sanitaires et sociales. S’agissant du ministère des Collectivités Territoriales, la meǵ a coalition fustige la lenteur du recensement du personnel dont le délai de rigueur était fixé au 20 janvier 2023 par le chef de l’Etat, tout autant que l’attitude de certains maires qui font tout pour freiner le processus pourtant inéluctable. C'est pourquoi l’intersyndicale des travailleurs des Collectivités Territoriales du Sénégal (ITCTS) décrète une grève totale de 72 heures les mardi 24, mercredi 25 et jeudi 26 février 2023. Ils vont conduire d’abord le même mot d’ordre de grève de 72h les mercredi 1er, jeudi 02 et vendredi 03 février 2023.
And Gueusseum aussi à partir du 1er février
Restons avec la méga coalition ITCTS-And Gueusseum qui va paralyser le système sanitaire à l’image des Collectivités Territoriales. Selon Mballo Dia Thiam et Compagnie, le ministère de la Santé et de l'Action sociale (MSAS) traîne les pieds dans l'extinction des foyers de tension au Centre Talibou Dabo, à l'hôpital régional de Ourossogui, à Polymed (Mbour) sans oublier le règlement des arriérés de 104 millions de primes COVID-19 dus aux travailleurs des collectivités territoriales. Sans oublier les 20 milliards de créances de l'ANACMU dus aux services med́ ico-sanitaires et la révision du traitement salarial des conseillers en travail social, entre autres, par le ministère des Finances et du Budget. Ainsi And Gueusseum décrète une grève de 72 heures les mercredi 1er, jeudi 02 et vendredi 03 février 2023 avec respect des urgences et du service minimum. Cette fois, ils vont boycotter le programme élargi de vaccination (PEV) àpartir du 1er février 2023 ainsi que tous les autres programmes et activités de formation, de supervision et des réunions de coordination et réunions de staff et la rétention des informations sanitaires et sociales.
Le cadre de vie agressé à Thiès
«Dès les premiers jours après mon installation à la tête de la Ville de Thiès, mon constat a été que le cadre de vie a été agressé dans tous les domaines ». Les propos sont de Dr Babacar Diop, maire de Thiès. Ce qui lui a permis, dit-il, de noter que la ville était envahie par les saletés, l’insécurité, l’obscurité, sans compter l’absence de jardins publics. C’est dans ce cadre que des opérations de nettoiement ont aussitôt été engagées. Et il s’en est suivi une opération ville lumière, mais aussi intelligente avec l’installation d’un wifi gratuit sur la promenade des Thiessois. Pour Dr Babacar Diop, une ville doit être protégée et organisée. C’est ainsi qu’il a engagé ce week-end, une opération de désengorgement des artères comme les avenues de Caen, Léopold Sédar Senghor, la voie de contournement Nord (VCN), le marché Sahm, etc. L’opération est baptisée, « pour un meilleur cadre de vie et de sécurité, la Ville de Thiès travaille pour vous ».
Le cadre de vie agressé à Thiès (bis)
Restons avec le maire de Thiès qui a mené une véritable opération contre l’installation sauvage de panneaux publicitaires, de kiosques etc. Il s’est agi également, au-delà des supports publicitaires, des étals, des échoppes, d’enlever les épaves de véhicules. En ce qui concerne les panneaux publicitaires, il renseigne avoir reçu beaucoup de demandes depuis son arrivée, mais il a préféré attendre de mettre de l’ordre dans le secteur, en dégageant tous les supports n’étant pas en règle. Selon lui, l’opération relève tout simplement d’une volonté de protéger le cadre de vie à Thiès, pour en faire la première ville politique, sociale, économique, touristique, etc. Il s’est par ailleurs réjoui de la tenue prochaine du conseil des ministres décentralisé à Thiès et en tant que démembrement de l’Etat, dit-il, la ville travaille à faire en sorte de créer les conditions d’un très bon séjour du président de la République et de son gouvernement.
Le nom du Pr Sourang à l’ISEP de Thiès ?
L’Alliance pour la Solidarité (AS) s’associe à tous ceux qui souhaitent la bienvenue à Thiès au Président Macky Sall, et qui apprécient ses tournées économiques, afin de booster les politiques territoriales pour l’équité et la justice sociale. L’Alliance en a profité pour proposer que l’Institut Supérieur d’Enseignement Professionnel (ISEP) de Thiès soit baptisé au nom du Pr Moustapha Sourang.Au regard de tout ce qu’il a fait dans ce pays, en tant que doyen, puis Recteur de l’Université Cheikh Anta Diop, indique Papa Latyr Ndiaye (président de l’AS), le Pr Moustapha Sourang mérite une telle reconnaissance en tant que Thiessois. A l’en croire, , l’idée de lancer une pétition pour en faire la demande avait commencé à germer, mais il a demandé aux initiateurs de ne pas emprunter cette voie, étant convaincu que le président de la République sera sensible à la question.
UASZ : les doléances des étudiants et des enseignants
L’Université Assane Seck de Ziguinchor traîne quelques difficultés liées à l’achèvement de certains chantiers et au déficit d’infrastructures. Profitant de son séjour à Ziguinchor, le ministre de l’Enseignement Supérieur a visité la bibliothèque, les amphis et toilettes en construction depuis quelques années. Au terme de sa visite, Pr Moussa Baldé a rencontré la Coordination des Étudiants de ladite université, les PATS, le SUDES et le SAES UASZ. Ensemble, ils ont passé en revue les problèmes de l’université qui ont pour noms : déficit d'infrastructures, lenteur dans l'achèvement des travaux de construction des salles de cours, des logements, du nouveau restaurant, du complexe sportif entre autres. Les différents acteurs ont réclamé la finalisation des chantiers au regard de l'augmentation chaque année du nombre d'étudiants. Ils ont, par la même occasion, demandé l'augmentation du nombre d’amphis, la construction d'une autre bibliothèque, l'attribution à chaque Ufr d’un bus. La question de la session unique a aussi été posée sur la table devant le ministre. Les étudiants ont également réclamé l’érection d’un complexe sportif, un terrain de football, de handball, de basket entre autres. Ils n’ont pas manqué de rappeler la finition des chantiers de l'Ufr Santé et l'équipement de ses laboratoires. Le ministre de l’Enseignement Supérieur a tenu à rassurer les étudiants quant à sa détermination à résoudre définitivement leurs doléances par priorité.Il dit avoir pris bonne note des doléances des enseignants.
Guy Marius Sagna demande à Sonko de boycotter le procès
Si le président du Pastef a laissé planer le flou sur son procès contre Adji Sarr, malgré son discours va-t-en-guerre, le député Guy Marius Sagna, quant à lui, n'y est pas allé par quatre chemins. «Le mot d'ordre, c'est que Sonko n'aille pas répondre», lance-t-il devant la foule. Pour lui, Sonko n'écarte pas l'idée d'y aller. «Mais tu ne vas pas y aller et on attend Macky Sall sur le tournant. S'il touche à un cheveu de Sonko, il nous trouvera sur son chemin », dixit le député.
Trafic illicite de bois : dix charrettes saisies à Bounkiling
Les services des Eaux et Forêts de Bounkiling dans la région de Sédhiou ont saisi dix charrettes transportant du bois en partance vers la Gambie, a appris dimanche l’APS. Les dix charrettes, remplies de troncs d’arbres, ont été saisies dans la nuit du 21 au 22 janvier 2023, indique une source sécuritaire jointe par l’APS. Elle ajoute que ces charrettes ont été interceptées à quelques 3 kilomètres du village de Saa-sita, proche de la frontière gambienne.
Le PM préside la cérémonie d’ouverture du 11e FESNAC
Le Premier ministre Amadou Bâ a exhorté, samedi soir à Kaffrine, les participants à la 11e édition du Festival national des Arts et Cultures (Fesnac) à puiser, dans l’organisation de l’évènement, les ressources de civisme, de patriotisme et de respect de la vie humaine, socle du raffermissement de la vie en commun. M. Bâ, accompagné d’une forte délégation, était venu présider, au stade El Hadji Babacar Gaye de Kaffrine, la cérémonie officielle de lancement des festivités du 11e Festival national des arts et cultures (Fesnac) qui se tient du 21 au 28 janvier, rapporte l’Aps. La cérémonie a démarré avec une minute de silence en mémoire aux morts suite aux récents accidents de la route survenus au Sénégal ainsi que du rappel à Dieu du vice-président de la Gambie, Badara Alieu Joop. Le Premier ministre a rappelé l’attention particulière que le chef de l’Etat accorde à la Culture, citant ainsi les nombreuses réalisations faites dans ce secteur, notamment la dotation d’un montant d’un milliard accordé aux cultures urbaines et aux industries culturelles et créatives. Amadou Ba a cité aussi les fonds d’aide à l’édition, celui dédié à l’appui des manifestations culturelles, et le fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuelle (Fopica), entre autres. Amadou Ba a par ailleurs salué l’intervention si brillante des femmes qui s’activent dans le champ de la créativité artistique et littéraire et celles engagées dans le développement d’entreprises et d’industries créatrices. Cette onzième édition du Fesnac est placée sous le thème : «Femme, éducation culturelle et développement socio-économique »
Par Ibou DRAME SYLLA
DJIBRIL SAMB OU L’EMPIRE DU QUELQUE CHOSE
Notre époque offre le spectre d’une humanité oublieuse d’elle-même. Des attitudes qui épousent la pente de la régression occupent les commentaires et autres analyses à travers les médias où se relayent les spécialistes
Notre époque offre le spectre d’une humanité oublieuse d’elle-même. Des attitudes qui épousent la pente de la régression occupent les commentaires et autres analyses à travers les médias où se relayent les spécialistes. Le constat semble effarant : l’homme semble se plaire dans l’abîme de la cruauté s’il n’est pas dans le confort de l’indifférence. Le pessimisme est un poison qui cherche à loger dans le cœur pour malmener la conscience. Et l’un des traits caractéristiques de notre époque est la montée du pessimisme. Les hommes sont habités par un tourment diffus qui n’est pas prêt à quitter. C’est sans doute à point nommé que le philosophe Djibril Samb publie le tome 5 de L’heur de philosopher la nuit et le jour, publié en coédition par Les Presses universitaires de Dakar et L’Harmattan en 2021. En effet, le journal philosophique que tient D. Samb n’est pas un journal intime qui gagnerait, lui, à être dans l’ordre de l’intime. Mais ce qui attire l’attention, avant tout, c’est ce regard pénétrant et cette touche toute particulière qu’il offre au lecteur assidu de L’heur de philosopher la nuit et le jour. Il faut le signaler : ce cinquième tome poursuit et clôt, momentanément, les réflexions tilogiques telles qu’elles sont déclinées par l’auteur lui-même.
Le titre programmatique de ce cinquième tome, « Qu’il est difficile de rester humain », nous met face au chantier de l’humain. Nous pouvons penser à l’idée de « perfectibilité » chère à Rousseau ou au vacillement entre l’ange et la bête, chez Pascal. Seulement la particularité de la démarche sambienne est de nous conduire en 221 pages dans les compartiments de l’humaine condition.
Le lecteur acceptant le contrat avec l’auteur lirait la « Préface » dans laquelle D. Samb donne une information capitale. Il écrit en termes clairs que le tome 5 clôt le cycle de L’heur de philosopher la nuit et le jour. Il est, en se définissant, via Aristote, tel que décrit par Montaigne, en ces termes : un « ruminant intellectuel » (p. 73), ce qui ne manque pas de faire penser à Nietzsche. En explorant le vaste champ du quelque chose – le ti – qui englobe aussi l’humain, notre philosophe réinvestit la pensée kantienne pour y opérer une « révolution copernicienne ». Ce qui est à l’envers doit revenir à l’endroit. Nous ne sommes plus dans la palette du permis, mais dans le giron de l’interdit. Quittant le positif, le philosophe de ce temps s’intéresse au négatif qui est à comprendre, ici, non sous l’angle du mal, mais de la limite, voire de la limitation.
Toujours dans la « Préface », D. Samb répondant à la question « Qu’estce que, proprement, être humain ? » note : « c’est réussir à maintenir le contrôle de l’homo spiritalis sur l’homo animalis, empêcher le débordement du second, voire son explosion, menace permanente. Il peut arriver qu’à l’échelle d’une société tout entière, ce contrôle soit perdu, parce qu’on ne sait plus se poser la bonne question, la question utile, non pas, selon le style kantien : « Que m’est-il permis de faire ? », mais plutôt : « Que ne m’est-il pas permis de faire ? » La vraie question porte sur la limite, non sur l’étendue. Je ne parle pas d’espérer, car il n’y a jamais rien à espérer, mais de faire. » (p. 9.).
Penser avec D. Samb revient à s’engager sur le chemin de la reconquête de soi. Ce chemin est un chantier tout en étant un sentier. D’abord, une épreuve qui nous tire de l’immédiateté avant de nous rendre disponible pour la quête, donc pour l’ouverture vers le monde. Un travail de l’en-commun doit être mené au nom de l’humain. S’engager pour un idéal est une véritable raison de vivre. L’homme n’est pas seulement celui qui donne sens ; il en porte dans son être même. L’exigence absolue de son vécu ne réside pas dans la palette de ses possibles, mais dans son refus de laisser prospérer ce qui ne doit pas advenir. Des mots qui disent la vie dans ce qu’elle a de plus authentique et de plus profond : l’humain. Vivre, ce n’est pas seulement occuper un espace et un temps bien déterminés. C’est fondamentalement porter témoignage des autres et de soi-même. Des intersubjectivités éclairées par la réflexion défilent à travers les pages qui peuvent être lues en tous les sens. Être, c’est être à l’école de l’humain, où tout est source d’apprentissage. Le philosophe de ce temps nous invite à exercer notre esprit, à recevoir des leçons de la vie en ouvrant grandement notre cœur.
D. Samb œuvre dans la réflexion, cette pensée critique, qui ne laisse aucune région du réel. L’humaine condition occupe une place de choix dans ses investigations sur le « ti ». En effet, pour lui, l’homme est le « quelque chose humain vivant » (p. 9). Les turbulences de l’histoire ne laissent pas le philosophe de ce temps indifférent. Cette histoire dont l’acteur principal est l’humain est en perpétuelle ébullition. Étant donneur de sens, l’humain est celui qu’il voit dans l’immense empire du « ti » comme l’édificateur d’un nouvel ordre. Dans la lignée de Térence, le philosophe sénégalais professe son humanisme intégral et radical : « Je dois d’abord rappeler que, à la différence notable de nombre de nos idéologues, je suis un humaniste radical » (p. 18). L’humanisme radical du philosophe Samb et révélant son idiosyncrasie est contenu dans cet appel à toujours faire le bien sans se préoccuper d’une quelconque rétribution. C’est ainsi qu’il déclare : « Si faire le bien ne sert à rien, c’est néanmoins ce qu’il faut faire, car le bien fait toujours du bien au bienveillant » (p. 201). Sa position est sans nuance quand il est question de la dignité humaine. Nous pouvons lire sous sa plume ceci : « Sachez-le : chaque fois que vous humiliez un humain comme vous, vous déchoyez de la dignité de l’humaine condition, et c’est à vous-même d’abord que vous faites du tort » (p. 23.). Évoquant la question des honneurs, de la gloire, de la reconnaissance derrière quoi courent tant d’hommes et de femmes, D. Samb conclut sa méditation du 28 avril 2019 en une formule on ne peut plus édifiante : « la satisfaction intérieure suffit à l’homme sage » (p. 81)
La société génère ses propres logiques de violence et de reproduction. Elle établit des zones de marges où certains peuvent opérer impunément. D. Samb interpelle la classe intellectuelle de l’Afrique qui préfère garderle silence sur des questions sérieuses comme le génocide rwandais. Il signale non sans amertume : « L’Afrique pensante ne semble pas prêter une attention suffisante à la création le 5 avril dernier, parle président français, d’une commission de neuf membres sur les archives concernant le Rwanda » (p. 70). À la décharge honorable de Boubacar Boris Diop, qui en fait son cheval de bataille, nous constatons un silence qui frise l’indifférence, ce cancer moral, le drame rwandais semble être une honteuse affaire qu’il faut taire. Le philosophe de ce temps s’en inquiète, s’il ne s’en offusque pas. Loin de lui une attitude raciale ; il n’est pas régionaliste non plus. Son analyse de la crise nous invite à faire en sorte que pareille situation ne se reproduise. La classe politique africaine, qui est plus à la remorque qu’actrice, a montré ses limites. D. Samb a compris que l’horreur n’advient que là où on lui aménage un lieu de culte. Ce lieu, c’est le silence. Pire, l’indifférence. Il reste alerte parce que constamment éveillé face à la dynamique historique des peuples. Cette posture sambienne est à comprendre sous l’angle d’un réalisme intellectuel consistant à se rendre à l’évidence qu’en ce qui concerne l’Histoire et les peuples, aucun acquis n’est irréversible. C’est au cœur de la civilisation que la barbarie se donne comme réalité tangible. Face aux glorieuses victoires, chacun revendique sa belle part. Au cœur de nos tragédies nationales, voire continentales, chacun scrute le visage de l’autre pour lui faire porter le chapeau de la responsabilité. La classe intellectuelle africaine excelle dans un fait désastreux : elle brille dans l’art d’ajourner les urgences.
Djibril Samb est dans la sphère du « petit nombre de grands esprits, d’une fraicheur et d’une indépendance exceptionnelle, surgis au cours des millénaires » (Jaspers). Et parce que la pensée philosophique se manifeste dans « la façon dont s’accomplit, au sein de l’histoire, la condition d’un être humain auquel se révèle l’être même » (Jaspers).
Dans le domaine de la pensée, D. Samb n’est pas un détaillant, mais aucun détail n’échappe à son inspectio mentis. Sa pensée ne s’inscrit nullement dans la contingence ; le philosophe est plutôt sous la conduite d’une exigence absolue. La pensée critique seule guide sa conduite avec une ouverture qui actualise en permanence cet accueil si cher aux humanistes
En portant son regard sur la vie humaine et ce qu’elle recèle comme richesse, notre penseur nous met face à nous-mêmes. C’est dans cette perspective que les trajectoires de Adawiyya Rabia et Vincent Lambert sont évoquées d’une manière diachronique.
Les différents portraits de Rabia sont établis avec minutie (p. 104) en déclinant les étapes de sa vie (p. 88). D. Samb, pour accéder à Rabia, passe par la production poétique de celle-ci. C’est ainsi qu’il s’évertue à étudier les quatorze poèmes de Rabia (p. 88). Cette vie se décline en trois phases. La première étape : débauche, deuxième étape : l’amour voué à un homme, et troisième étape : orientation vers Dieu. Cette dernière phase a pour conséquence l’oubli, voire l’effacement de soi pour laisser toute la place au Divin. Rabia passe de l’humain au divin (p. 102). Un homme peut se lasser d’aimer quelqu’un d’autre, mais l’amour de Dieu ne déraille pas ; il n’est pas dans une visée intéressée, voire égoïste. Finalement, tout se passe comme si Rabia, déçue d’un amour non réciproque, décide de se tourner vers son Seigneur qui ne trahit pas. D. Samb donne un avis global sur Rabia : « Quoi qu’il en soit, je garde, pour ma part, de Rabia, l’image d’une femme puissamment humaine [… ] Ce qui est étrange, c’est que malgré l’élévation de son idéal mystique, dont l’amour est le foyer irradiant, elle soit restée, encore aujourd’hui, une figure irremplaçable de la piété populaire » (p. 106). Rabia mourut octogénaire.
L’accident de Vincent Lambert (p. 124) et les rebondissements qui s’ensuivirent sur le plan judiciaire ont intéressé notre philosophe. Dans son analyse de ce qu’il est convenu d’appeler le « cas Vincent Lambert », D. Samb montre qu’au-delà de l’aspect juridictionnel qui entoure cette affaire avec des positions conflictuelles, voire contradictoires, des protagonistes, il nous faut tenter d’en saisir la dimension métaphysique. Cette problématique métaphysique est au cœur de cette question sambienne : « Si la vie n’est maintenue, littéralement, que par des procédés artificiels, doit-on en conclure pour autant que cette vie n’est plus une vie ? » (p. 122). Vincent Lambert a vécu dans le coma pendant onze longues années.
Notons que Rabia et Vincent Lambert sont deux figures humaines, parmi d’autres, qui servent de fondement illustratif à notre philosophe pour instruire le chantier qu’engage l’humaine condition. Notre philosophe conseille : « Si tu veux bien commencer ta journée, et bien la passer, commence par t’installer dans une disposition bienveillante à l’égard de ton prochain, quel qu’il soit ! » (p. 67). Déjà, dans la « Préface », il parlait de l’exigence pour tout homme de cultiver « la bienveillance envers son prochain », celle-ci étant « enracinée dans l’amour de la paix » (p. 9). Toutefois, il reste lucide et réaliste en portant un regard sur l’humaine condition. « Nous sommes tellement humains par nos travers et nos petits cotés » (p. 85)
D. Samb engage une lecture d’un roman, dans ses méditations, qui profite à son lecteur. Le monde de l’an 3000, tel que décrit dans le roman de Souvestre, semble avoir des germes bien plantés au cœur de notre civilisation (voir p. 210-211.). Face à la logique performative, l’homme contemporain érige en échelle d’évaluation non pas la bête et l’ange, mais la bête et la machine. Le problème de l’argent-roi qui régente la vie des hommes est analysé avec beaucoup de minutie par notre philosophe
Il inscrit le combat, ce corps à corps, avec l’adversité, au cœur de la vie en soutenant : « Il n’y a d’avenir que pour ceux qui se battent, car ceux qui se battent sont ceux qui vivent » (p. 194). L’humanité est malade de ses hommes dont la lourdeur rive au sol. Disparition de la poésie, donc de la liberté de rêver. Le lecteur de D. Samb revient saisi et même frappé en faisant une jonction entre la vie en l’an 3000 et le cas typique de Vincent Lambert. L’abolition des frontières entre les disciplines constituées donne accès à des choses inédites. C’est là que tout prend sens et acquiert une portée. Penser sur l’œuvre de D. Samb tient plus à une entrée dans un sanctuaire plutôt que d’en sortir. Une œuvre qui vous habite par la force argumentative et la précision conceptuelle. Chez notre philosophe, le rien même est digne d’intérêt. Dans la série des méditations (t.1 à t.5), D. Samb s’inscrit dans une pratique philosophique qui va au-delà de la contingence et même de la nécessité. C’est ainsi que dans le tome 5, il décline sans ambages sa posture intellectuelle en notant que le philosophe de ce temps « aime la liberté et réprouve l’oppression » (p. 129.).
Notre philosophe pose le problème du vécu humain et du couronnement de celui-ci - la mort - en termes philosophiques et plus globalement humanistes. D. Samb, en fidèle lecteur de Platon et platonisant, adopte aussi une attitude stoïcienne. De là, sa lecture de la douleur, de la peine et de la souffrance est assez édifiante sur son élévation spirituelle. Dans son entreprise d’enquête et d’analyse du « ti », le philosophe Samb met sa propre pensée à l’épreuve d’un regard objectif. Cette marque éthique est une force morale qui témoigne de sa grandeur. Ce tome 5 est une somme, un trésor. Tout ce qui est traité par Djibril Samb acquiert une portée heuristique. En D. Samb, il nous faut vénérer « cet effort lourd de signification accompli » (Jaspers).
Par Pathé NDOYE
DAKAR, LA MOBILITÉ URBAINE À L’ÉPREUVE DES EMBOUTEILLAGES
La circulation dans la capitale sénégalaise est devenue intenable aux heures de pointes. Déjà, à la descente du travail, un parcours de 10 km, à partir du centre-ville, peut durer 1h30 à 2 heures de temps environ
La circulation dans la capitale sénégalaise est devenue intenable aux heures de pointes. Déjà, à la descente du travail, un parcours de 10 km, à partir du centre-ville, peut durer 1h30 à 2 heures de temps environ. Sans mesures urgentes de limitation du nombre de véhicules en circulation et d’adaptation de la ville aux besoins des citadins, les bouchons continueront à asphyxier le quotidien des Sénégalais.
Cette situation s’explique par :
- une explosion démographique marquée par l’étalement du tissu urbain vers les communes périphériques (croissance de 3,5% de la population entre 2021 et 2022, prévision de 11% à l’horizon 2025),
- une mauvaise répartition spatiale des activités économiques créant ainsi des flux de migration pendulaires entre le centre-ville et la banlieue,
- une forte croissance des véhicules particuliers individuels (entre 8 et 9% par an) due à la mesure de 2012 faisant passer l’âge des voitures admises au Sénégal, en provenance de l’étranger de 5 à 8 ans,
- le déficit de capacité des infrastructures de transport et une offre de transport de masse largement insuffisante.
La forte concentration des besoins de déplacements, qui en résulte, est aggravée par le défaut de planification des grands projets, le mauvais phasage des travaux sur les axes stratégiques, les défaillances sur le contrôle du code de la route, l’indiscipline voire l’incivisme de certains automobilistes.
Certes, de grands projets d’infrastructures structurantes ont été réalisés dans la capitale et vers l’Est du pays pour faciliter le déplacement des biens et des personnes. Cependant, très rapidement, échangeurs, autoponts et axes routiers stratégiques ont fait les frais de la croissance vertigineuse du trafic. Les embouteillages, au niveau des autoponts récents de Saint Lazare, de la cité keur Gorgui et du Giratoire de Lobatt Fall en constituent une parfaite illustration.
Le système de mobilité est inefficace car la durée du parcours au kilomètre enregistrée est généralement supérieure à 12 min/km pendant les heures de pointes. Aussi, la majorité des personnes préfèrent-elles se déplacer en véhicule particulier pour pallier le manque de confort constaté dans les taxis urbains et les lenteurs des véhicules de transports collectifs. Obligées de quitter leur domicile une heure à deux heures plus tôt pour se rendre à leur lieu de travail, une fois au centreville, elles sont confrontées à l’équation du stationnement. Du coup, utilisant les trottoirs réservés aux piétons et une partie des voies de circulation pour se garer, les usagers réduisent la largeur roulable de la chaussée, engendrant, du coup, un désordre indescriptible.
Le système de mobilité est aussi inefficient, au regard de son coût élevé. Les véhicules, bloqués dans les congestions, consomment beaucoup de carburant subventionné par l’État. Leur exposition à l’environnement de la route, la chaleur et le risque considérable d’accidents accélèrent leurrythme de vieillissement. Ces facteurs, combinés à l’état des routes, augmentent la fréquence des pannes et génèrent des surcoûts d’entretien aux frais des conducteurs et des passagers.
En outre, le système de mobilité, consommant énormément d’énergie et produisant beaucoup de gaz à effet de serre (GES), devient polluant. Le couple accélération –décélération en augmente le danger, non sans rendre les citoyens particulièrement vulnérables aux maladies respiratoires. Le recours massif au transport individuel accroit fortement les besoins en consommation de carburant. La prolifération des stations-services sur les axes structurants est un exemple de la hausse de cette option.
La prolifération des embouteillages, de plus en plus inquiétante, recommande un nouvel examen d’un certain nombre de mesures dont celle portant sur l’âge des véhicules admis au Sénégal, en provenance de l’étranger, fixé à 8 ans depuis 2012. Cette dernière a certes permis de baisser le coût d’acquisition des véhicules d’occasion, mais son effet dévastateur surla capacité des infrastructures de transport interroge sur son efficacité.
En revanche, il nous semble important d’insister sur ces fortes suggestions. L’une des leçons, tirées de la douloureuse pandémie de la Covid-19, est l’impertinence de toujours se réunir physiquement pour atteindre les objectifs. La plupart des pays, ayant pris des mesures de restriction de circulation, ont relevé, à cette période, une réduction de 70% du volume des déplacements quotidiens, et de 39% des distances parcourues par rapport à un jour ouvrable en présentiel. Aussi, le décalage des horaires de travail de l’administration avec une incitation des entreprises privées à cette mesure (7h - 16h, 7h30 – 16h30, 8h – 17h, 8h30 – 17h30 et 9h – 18h) permettrait-il d’étaler les heures de pointes entre 06h - 09h et 16h – 21h pour répartir ainsi le trafic sur une plage plus large afin de soulager les voies. Néanmoins, une analyse sociologique des conditions de travail prévalant au Sénégal aiderait à prendre en compte les limites de cette solution.
La forte nécessité de renforcer la capacité du système de transport de masse s’impose aussi. Partant, les autobus conventionnels, les métros et trains express, avec leur capacité de transport jusqu’à 80 passagers, par wagon, et jusqu’à 15 000 passagers par heure, sont à mettre fortement à contribution. C’est pourquoi l’initiative du Gouvernement du Sénégal, consistant à lancer, durant ces quatre dernières années, deux projets innovants comme le Train Express Régional (TER) Dakar – Diamniadio et la ligne de Bus Rapide Transit (BRT) est à encourager. Toutefois, le TER est aujourd’hui confronté à un déficit de rames aux heures de pointes. Quant à la future ligne de BRT, elle permettra certes de reprendre le trafic des véhicules de transport en commun en améliorant la qualité de service, mais le rétablissement des voies existantes de circulation sur un profil en travers avec une (01) voie par sens ne fera qu’accentuer les embouteillages. Une panne d’un poids lourd sur la voie bloquerait le trafic pendant une heure, voire plus. Les usagers de l’Autoroute de l’Avenir Dakar – AIBD font aussi les frais des bouchons sur les sorties, résultant principalement des remontées des embouteillages du réseau secondaire et sur la section courante entre Thiaroye et Rufisque dont les seuils de circulation saturée sont déjà dépassés.
En outre, il serait judicieux de développer le covoiturage avec les véhicules particuliers personnels. Un système de covoiturage performant, avec une application efficace de mise en relation des usagers avec les conducteurs, permet d’augmenter jusqu’à 1,5 voire 2 le taux d’occupation moyen des voitures (actuellement inférieur à 1,2 personnes par voiture au Sénégal) et de réduire d’un 1/3 le trafic aux heures de pointes. Il contribue aussi à l’efficience du système de mobilité par la réduction du coût de trajet en partageant les frais de carburant et de péage. Pour illustration, au Sénégal, un aller Dakar – Thiès, par autoroute, revient sur l’Autoroute en moyenne à 10 000 FCFA pour 70 km, en voiture individuelle. En covoiturage avec trois autres passagers, les frais sont réduits de 70% environ pour le conducteur.
Par ailleurs, interdire et verbaliser rigoureusement les arrêts et stationnements sur les artères principales deviennent une exigence. Sur de nombreux axes routiers en 2 x 2 voies, les véhicules sont stationnés sur l’une des voies de circulation, et souvent, en quinconce. Ce désordre oblige les conducteurs à slalomer et dégrade le niveau de fluidité. L’encombrement permanent des barreaux de liaison Autoroute – Route nationale à hauteur de « Poste de Thiaroye », de Pikine en est suffisamment révélateur.
Il s’y ajoute la nécessité de la mise en place d’un système de « Péage de congestion ». À Dakar, trop de véhicules accèdent au centre-ville alors que les voies de circulation et les places de parking, aménagés selon les règles de l’art, ne sont pas dimensionnés pour cette sollicitation. Une limitation des flux de trafic du centre-ville permettrait de réduire fortement la formation des bouchons. Cette mesure nécessite forcément la mise en place d’un système de transport de masse par télécabines, lignes de bus, ou tramways, ayant produit des résultats encourageants dans les pays développés
La prise en charge du « dernier kilomètre » demeure une autre suggestion. Généralement, les congestions sontrepérées sur les extrémités des axes de circulation structurants menant au centre-ville. Pour gérer ce bout de trajet, le recourt à une politique d’aménagement et de gestion du territoire, qui favorisent une mobilité durable, est indispensable.
Enfin, la réduction des besoins de déplacements constitue un des remèdes. Cette mesure se décline par un meilleur aménagement du territoire avec le développement de pôles mixtes regroupant les fonctions résidentielle, administrative, éducative, commerciale et sociale. Le projet du pôle urbain de Diamniadio, lancé depuis 2015, était censé répondre à cette préoccupation. Mais, le retard de réalisation des VRD, des services annexes collectifs et du respect des échéances des promoteurs, atténue son opérationnalité.
En définitive, la question de la mobilité urbaine demeure une véritable équation. Le mouvement de plus en plus intense, dicté par la loi du profit, met les systèmes de transport sous pression. La seule augmentation de la capacité des infrastructures présente ses limites. Par conséquent, il revient au gouvernement de multiplier les initiatives et favoriser le dialogue avec tous les protagonistes du développement socio-économique, afin de trouver les réponses efficientes à cette épineuse question de la mobilité.
LE MEETING DE PASTEF A KEUR MASSAR A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE LUNDI
Le rassemblement tenu à Keur Massar (ouest) par Ousmane Sonko et ses partisans fait la une d’une grande partie des quotidiens parvenus lundi à l’APS.
Dakar, 23 jan (APS) – Le rassemblement tenu à Keur Massar (ouest) par Ousmane Sonko et ses partisans fait la une d’une grande partie des quotidiens parvenus lundi à l’APS.
Des milliers de partisans du maire de Ziguinchor (sud) ont pris part à cette rencontre, qui s’est déroulée à quelques jours du jugement de l’affaire de viol le concernant, devant une chambre criminelle.
‘’Il y avait des colonnes de jeunes, d’adultes, de vieux et de femmes (…) du Pastef, qui brandissaient des pancartes et des photos de Sonko et chantaient un hymne improvisé pour l’occasion (…) Sous le regard vigilant d’un impressionnant dispositif sécuritaire de la gendarmerie’’, raconte Sud Quotidien.
Le Quotidien relie le rassemblement de Keur Massar au procès attendu en estimant qu’‘’Ousmane Sonko n’a pas laissé le choix au juge’’ en battant le rappel de ses partisans.
‘’C’est désormais acté, Ousmane Sonko a décidé de ne pas se présenter au procès auquel il va être appelé à comparaître en justice dans l’affaire Sweet Beauté’’, du nom du salon de massage à l’intérieur duquel la jeune dame Adji Sarr prétend avoir été violée par le maire de Ziguinchor, affirme Tribune.
‘’Si vous croyez que nous allons nous faire juger devant la chambre criminelle, dans le cadre de ce dossier, c’est parce que vous avez mal compris’’, rapporte Source A en citant le candidat classé troisième à l’élection présidentielle de 2019.
Le leader de Pastef, candidat déclaré au scrutin présidentiel de 2024, ‘’est conscient que son atout principal se trouve dans la rue, qui l’a sauvé en mars 2021’’, commente L’info.
Ce journal fait allusion aux manifestations consécutives à la convocation d’Ousmane Sonko par les autorités judiciaires, au début de l’enquête menée sur l’affaire de viol le concernant.
Des milliers de manifestants avaient protesté contre sa convocation, et une quinzaine de personnes avaient été tuées dans des heurts avec les forces de l’ordre. M. Sonko est placé sous contrôle judiciaire depuis ces jours sombres de février et mars 2021.
‘’Que faire face à un danger imminent ? Pour ne pas vivre des drames pires que ceux de février-mars 2021, se ressaisir est la seule option. Ceux qui se braquent sont très réfléchis’’, enseigne L’info.
L’As est d’avis que ‘’ceux qui craignent le pire pour le Sénégal ont sans doute raison’’.
‘’On s’achemine (…) vers la confrontation, pour des intérêts bassement matériels. Loin de nous l’idée de chercher qui a tort ou qui a raison mais les politiques doivent savoir (…) que ce pays ne leur appartient pas’’, prévient Kritik’.
Il estime que ‘’la meilleure des postures est de s’inscrire sur les listes électorales et d’aller voter pour le candidat de son choix’’.
‘’Survie politique’’
‘’Ce sera Macky Sall ou moi’’, note Bés Bi Le Jour en citant M. Sonko et ajoutant : ‘’Le leader de Pastef laisse croire que sa comparution devant la chambre criminelle ne dépend que de lui. De personne d’autre que lui. Et les messages favorables à son appel à la résistance concourent à une absence de Sonko au procès.’’
EnQuête fait remarquer que ‘’le mercure est en train de monter en s’approchant inexorablement de la ligne rouge, comme si rien ne pouvait l’arrêter’’.
WalfQuotidien constate que ‘’les germes de la confrontation (…) sont actuellement réunis’’.
EnQuête affirme, devant une telle situation, qu’‘’il y a bien une urgence à faire un saut qualitatif dans le sens de faire évoluer notre démocratie’’.
De l’avis de L’Observateur, Ousmane Sonko est en train de travailler à sa ‘’survie politique’’.
Le rassemblement de Keur Massar a ‘’une occasion saisie par Ousmane Sonko pour soutenir que c’est lui qui sera le candidat de son parti pour la présidentielle de 2024’’.
Les Lions du Sénégal se sont qualifiés pour les quarts de finale du Championnat d’Afrique des nations (CHAN), qui se joue depuis le 13 janvier en Algérie.
Depuis le CHAN 2009, la première édition de cette compétition ne concernant que les joueurs exerçant leur carrière de footballeur dans leur pays, le Sénégal n’avait plus atteint cette étape, tiennent à rappeler les quotidiens.
‘’Tout en maîtrise. Vainqueur de la RD Congo et avec la manière (3-0), le Sénégal a terminé premier de la poule B, ce qui équivaut à une qualification aux quarts de finale. Une première dans la compétition depuis 2009’’, lit-on dans Stades.
‘’Les Lions dévorent les Léopards’’, titre Record, ajoutant que l’équipe du Sénégal va rencontrer celle du Mali ou de la Mauritanie pour son prochain match.
Par Félix NZALE
LA GRANDE CONFUSION
Le Sénégal est devenu un pays où l’on ne croit plus que le menteur ; où l’on soupçonne la personne honnête ; où les «insignifiants», sans connaissances ni moyens intellectuels et spirituels, ont confisqué la parole
Confusion totale. Le Sénégal est devenu un pays où l’on ne croit plus que le menteur ; où l’on soupçonne la personne honnête ; où les «insignifiants», sans connaissances ni moyens intellectuels et spirituels, ont confisqué la parole
Dans ce pays, l’on a renoncé à toute ambition de devenir meilleur. Il y fourmille des détournements sans détourneurs, des viols sans violeurs, des crimes sans criminels, des arrivistes cyniques et pervers.
Dans ce pays, il n’y a plus de débat. Les médias qui ont vocation à structurer leur espace de sorte à rendre possible les échanges de perspectives sur des questions essentielles ont abdiqué. Le nouveau type de sénégalais a renoncé à l’affrontement sur les idées. Il est devenu un fantôme. Virulent mais invisible. Destructeur mais inconsistant. Grâce ou à cause des réseaux sociaux, c’est une bouche nocturne aux propos invérifiables qui corrodent le jugement, détruisent les réputations d’hommes et de femmes de bien, préparent les lynchages. Ce fantôme est dans la rumeur qui, soit dit en passant, n’est rien de moins qu’un virus.
Dans ce pays, l’excellence sonne comme une abstraction, un non-sens. Le crétinisme, la manipulation et le chantage étant les armes de ceux qui imaginent que le bien consiste dans leur réussite personnelle, leur pouvoir, leur fortune et la satisfaction de leur avidité.
Ces catégories de personnes gagnent en audience alors que celles qui sont porteuses de sens et de savoir, celles qui ont autorité à dire, sont tristement mises à l’écart.
Confusion, oui. Trahison aussi. A quoi servent nos intellectuels et nos guides religieux ? Par essence l’intellectuel est celui qui nourrit le lien social, pour que ne soient rejetés dans les marges ceux qui subissent sans pouvoir dire. Il a donc une responsabilité sociale qu’il lui faut assumer. Hic et nunc. Mais pas seulement. Il doit parler et agir pour les générations actuelles, répondre pour et devant les générations futures.
Dans ce pays, pour paraphraser le philosophe Julien Benda, les «clercs» sont dans la trahison. Ils ont abandonné la défense des valeurs fondamentales pour sombrer dans les passions du verbe et de l’action rémunérés. Certains se disent patriotes. Mais leur patriotisme tient plus à «l’affirmation d’une forme d’âme contre d’autres formes d’âme».
La plupart de nos guides religieux et intellectuels ont répondu à l’appel du pouvoir et de ses privilèges. Ils y ont perdu leur dignité et leur honneur. Références mortes et enterrées.
DE LA RESPONSABILITE DES INTELLECTUELS
D’autres se sont réfugiés dans ce qu’ils appellent la «Société civile». A notre sens, la séparation de la «Société civile» et de l’«Etat» procède d’un contresens théorique. Elle est devenue un alibi pratique dont le cynisme permet surtout à des intellectuels de se présenter en héros de la «Société civile» quand ils sont en réalité les hommes et femmes les plus efficaces dont dispose le système de domination et d’oppression.
Dans ce pays, rien n’a plus de sens pour personne. Personne n’a plus peur de rien. En l’occurrence, ne serait-il pas nécessaire de redéfinir un autre usage de la peur qui rende possible un rapport positif entre elle et la responsabilité ? Reconsidérer la peur non comme faiblesse ou pusillanimité, mais comme signal mobilisateur précédant l’art de se poser et de poser les bonnes questions. Celles qui sont productives et qui font avancer les problèmes au lieu de tout paralyser dans une même attitude de refus pétrifié. En vérité, nos différentes postures procèdent de cette peur : peur de l’autre, peur des affrontements discursifs, peur des éventualités…
Et maintenant, qui pour sauver ce pays ? Qui pour aider à lever les yeux, tourner la tête, s’étonner… lorsque nos élites font obstruction à tout mouvement d’arrachement, à toute prise de distance initiale dans la quête légitime de l’égalité des droits, de la vérité et de la justice ?
La réflexion suivante d’Albert Camus est à méditer, de ce point de vue. «J’ai appris qu’il ne suffisait pas de dénoncer l’injustice, il fallait donner sa vie pour la combattre».
Voilà qui est dit.
PRESENCE SUPPOSEE DE PLASTIQUES DANS DU RIZ PARFUME ROYAL UMBRELLA
La Direction du commerce intérieur dégage en touche
La Direction du Commerce Intérieur (DCI) n’a pas constaté une présence de corps étrangers, contrairement à une suspicion notée à travers une vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux, faisant état de la présence de plastique dans des lots de riz parfumé Royal Umbrella. Selon la DCI, les analyses effectuées ne révèlent pas la présence de corps étrangers dans les échantillons prélevés.
«Une vidéo largement partagée via les réseaux sociaux a fait état d’une suspicion sur la présence de plastique dans des lots de riz parfumé de la marque Royal Umbrella. Ces faits se sont déroulés dans un pays africain où ledit riz a été interdit de vente», souligne la Direction du Commerce Intérieur (DCI), dans un communiqué parvenu à notre rédaction.
Ainsi, par mesure de précaution, la Direction du Commerce Intérieur a pris des actes conservatoires, conformément à sa mission de protection des consommateurs, notamment : d’abord, la saisie des quantités de riz de la marque citée supra, détenues dans les magasins de l’importateur ; ensuite, des prélèvements d’échantillons représentatifs du lot saisi, transmis à des laboratoires de la place, notamment le Laboratoire national d’Analyse et de Contrôle (LANAC), aux fins d’analyses pour établir la présence ou non de corps étrangers (plastique) et l’aptitude du riz précité à la consommation humaine. A ce titre, informe la DCI, «les analyses effectuées ne révèlent pas la présence de corps étrangers dans les échantillons prélevés».
Par conséquent, rassure-t-on, «ces résultats confortent le certificat phytosanitaire délivré par le fournisseur et les contrôles préalables d’usage, attestant de l’aptitude à la consommation du produit, avant son introduction sur le marché».