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18 août 2025
1 MILLIARD 200 MILLIONS POUR VAINCRE LE FLEAU
Dans le cadre de la préparation de la prochaine campagne pour l’exportation des mangues et pour l’éradication de la mouche des fruits, les acteurs de la filière et le ministre ont décidé de prendre ensemble le financement du plan de lutte élaboré
Dans le cadre de la préparation de la prochaine campagne pour l’exportation des mangues et pour l’éradication de la mouche des fruits, les acteurs de la filière et le ministre ont décidé de prendre ensemble le financement du plan de lutte élaboré. Une rencontre d’échanges et d’harmonisation a été présidée par Aly Ngouille Ndiaye ce vendredi à Diamniadio.
D’emblée, Aly Ngouille Ndiaye qui a présidé l’ouverture des travaux a rappelé que ce n’était pas prévu dans son budget, mais des efforts d’ajustement pourront être faits pour trouver des ressources à mettre sur ce plan. Il s’agit pour le ministre d’agir vite afin de soutenir l’exportation des mangues qui a souffert ces dernières années des effets de la mouche des mangues occasionnant des interceptions nombreuses au niveau des exportations vers les pays de l’Union Européenne. Des interceptions sur les cargaisons suivies de destructions qui représentent une perte de près de 600.000.000 de Frs, assortie d’une menace de suspension des exportations vers l’UE. C’est pour combattre ce fléau qu’un plan de lutte pour un coût d’1 milliard 237millions a été mis en place. « « Un budget d’un milliard deux cent millions a été mis en place et le ministre a demandé aux acteurs de contribuer avec 15 francs sur le kilo à l’exportation. Ces prélèvements d’un montant d’environ 300 millions vont rejoindre la part du ministère. C’est une contribution qui montre déjà l’adhésion des acteurs pour leur participation à cette lutte. Pour le reste, le ministre de l’Agriculture continuera à accompagner la filière et les exportations », a dit Moussa Sow, le directeur de cabinet du MAERSA.
A travers ce plan il s’agit de soutenir les exportations de mangues sénégalaises qui ont atteint des records au niveau de l’exportation avec des volumes atteignant 17000 tonnes en 2017 avant d’arriver à un pic de presque 25000 tonnes, en 2021. Mais ces performances sont aujourd’hui compromises par la présence de la mouche de la quarantaine. Et aujourd’hui, les exportations en 2022 ont été chiffrées à un peu moins de 16000 tonnes. Selon la note de présentation, en 2017 déjà, le Sénégal figurait au rang des premiers pays de la CEDEAO à avoir présenté avec satisfaction un dossier intégrant des mesures de contrôle à mettre en place pour garantir l’absence de mouches des fruits lors des exportations de mangues, conformément à la nouvelle réglementation européenne.
Une démarche bien approuvée par les acteurs qui se sont engagés à jouer pleinement leur partition, car la dernière campagne a été très difficile pour eux. « Nous sortons d’une campagne très difficile en général pour l’Afrique de l’Ouest mais plus particulièrement pour le Sénégal pour la première fois avec un nombre d’interceptions record des exportations de mangues. Ce que nous avons fait et aujourd’hui il était question de valider ce programme et de s’engager sur la mise en œuvre. Je pense que le ministre vient de donner une volonté manifeste de prendre en charge ce programme pour un montant de 900 millions. Il y a eu des discussions mais finalement ce qui a été retenu, c’est de nous organiser pour avoir une contribution de 15 francs le kilo entre les producteurs et les exportateurs », a reconnu Cheikh Ngane.
Le Président de la coopérative fédérative de l’Horticulture du Sénégal, Président du Comité national de lutte contre la mouche des fruits a également souligné la nécessité d’harmoniser les prix aux producteurs. Ce qui pourrait faciliter la collecte des contributions des acteurs. « Il y a des préalables que nous devons régler, c’est le prix de la mangue au producteur par les exportateurs. C’est une question à laquelle nous ne pouvons pas dérober et nous devons la régler comme dans tous les autres pays parce que nous sommes dans un marché concurrentiel. Une fois qu’on se serait entendu sur ce prix le mode pour gérer leur contribution au programme de lutte se fera aisément » a-t-il promis.
LES CONSOMMATEURS INTERPELLENT LES AUTORITÉS À SUR LA CHERETÉ DU SUCRE
C’est le début du jeûne, mais à Dakar le sucre en poudre, très prisé en cette période, est introuvable. Ce, malgré la promesse qui a été faite par le Directeur du commerce intérieur en début mars. Bamba Ndao avait promis que la situation allait revenir
Le sucre en poudre reste toujours introuvable dans les marchés de la capitale sénégalaise, comme Tilène et Gueule-Tapée. Les consommateurs qui ont longtemps alerté, lancent un énième appel aux autorités étatiques afin qu’elles remédient à cette situation dans les plus brefs délais.
C’est le début du jeûne, mais à Dakar le sucre en poudre, très prisé en cette période, est introuvable. Ce, malgré la promesse qui a été faite par le Directeur du commerce intérieur en début mars. Bamba Ndao avait promis que la situation allait revenir à la normale avant le Ramadan. Face à cette situation, les consommateurs rencontrés dans les marchés de Tilène et de Gueule-Tapée, lancent un énième appel aux autorités afin qu’elles travaillent à ce que le marché soit approvisionné, pour permettre aux jeûneurs de passer le Ramadan dans de bonnes conditions.
Jeudi 24 mars 2023, nous sommes au marché Tilène sis Médina. 13 heures. L’ambiance du marché est électrique. Près d’un étal de produits alimentaires, Khadija, assise sur un seau de couleur blanche, a l’air désespéré. « J’ai parcouru tout le marché, je n’ai pas trouvé du sucre à acheter. Je ne sais pas les raisons qui sont à l’origine de cette situation, mais le gouvernement doit trouver une solution. Ça commence vraiment à durer », lance la ménagère venue de la Rue 6. A quelques encablures, se trouve la boutique de Khadim. Cela fait des jours, le boutiquier n’a pas vendu de sucre en poudre. « Cela nous fait mal que nous ne puissions pas vendre à nos clients qui viennent se ravitailler en sucre, surtout en ce moment du jeûne », regrette-t-il.
Le mois de Ramadan est une période pendant laquelle la consommation de sucre augmente. Le sucre en poudre est le plus utilisé dans la préparation de divers mets. Adja Tall, est une vendeuse de jus. Comme chaque jour, elle est venue faire ses courses au marché. La trentenaire s’est déjà s’approvisionnée en oseille rouge, mais comme Khadija, elle risque de pas avoir du sucre pour son jus, à moins qu’elle utilise le sucre en morceau. « La vente (de jus) est plus rentable pendant la période de Ramadan. Mais cette année, la rareté du sucre en poudre risque de tout gâcher. Si je ne trouve pas du sucre en poudre, je serais obligée de me rabattre sur le sucre en morceaux. Ce qui ne m’arrangera nullement », se plaint la vendeuse.
LA BAISSE HATIVE EST A L’ORIGINE
15 heures au marché GueuleTapée. Contrairement au marché Tilène, l’ambiance est plus calme ici. Après un tour d’horloge, Cheikh Guèye, vendeur de café Touba a finalement trouvé le « produit prisé ». Selon le Diourbelois, la situation était prévisible. « Il fallait s’y attendre ! La décision de baisser les prix a été prise à la hâte, sans prendre en compte tous les paramètres. Les commerçants ne vont pas prendre certains risques. Les dirigeants doivent être honnêtes avec les populations », martèle-t-il. Les consommateurs vont devoir continuer à mettre la pression sur l’Etat du Sénégal, afin que ce dernier apporte des solutions à la situation actuelle marquée par la pénurie du sucre dans le marché, d’autant plus que les fêtes de pâques, c’est pour bientôt, et une grande quantité de sucre est utilisée dans la préparation du « Ngalakh ».
64 ORGANISATIONS ET PERSONNALITES FONT BLOC CONTRE MACKY
Habib Sy et son équipe du Groupe de contact de la coalition Yewwi ont réussi leur mission consistant à fédérer toutes les forces opposées à l’idée d’une 3ème candidature du président
L’ancien ministre d’Etat sous le régime libéral Habib Sy et son équipe du Groupe de contact de la coalition Yewwi ont réussi leur mission consistant à fédérer toutes les forces opposées à l’idée d’une 3ème candidature du président Macky Sall et sa gouvernance autour d’une plateforme commune de lutte. En effet, le mercredi 22 mars dernier, soixante-quatre (64) organisations politiques, syndicales, citoyennes, de la société civile et des personnalités indépendantes sans le PDS ont procédé à la signature de l’acte de création de la « Plateforme de lutte pour la défense et la consolidation de la démocratie » qui sera lancée prochainement.
Le Groupe de contact de la coalition Yewwi dirigée par Habib Sy qui s’évertuait depuis quelques jours à fédérer toutes les forces opposées à l’idée d’une 3ème candidature du président Macky Sall et sa gouvernance autour d’une plateforme commune a réussi son coup.
La Plateforme de lutte pour la défense et la consolidation de la démocratie a été portée sur les fonts baptismaux le mercredi 22 mars dernier à Dakar et son lancement officiel prévu très prochainement. Elle réunit soixante quatre (64) organisations politiques, syndicales, citoyennes, de la société civile et des personnalités indépendantes qui se sont jointes pour mettre en place une plateforme.
Dans un communiqué rendu public hier, les membres de ce nouveau cadre de lutte pour la défense et la consolidation des acquis démocratiques au Sénégal, pour justifier leur démarche, ont évoqué la situation actuelle du Sénégal qui selon eux, « traverse l’un des moments les plus sombres de son histoire politique ». « Cet état de fait se manifeste par les libertés individuelles et collectives confisquées, la gabegie érigée en mode de gestion, la parole publique malmenée, des arrestations tous azimuts et le bradage pour une clientèle politique de nos ressources foncières et autres ressources naturelles (minérales, énergétiques, halieutiques, forestières, en eau...) », déplorent notamment les soixante-quatre organisations signataires dans un communiqué rendu public. « Les fondamentaux de la démocratie sont menacés par un processus électoral biaisé avec de réelles menaces qui pèsent sur la Constitution.
En outre, la volonté de trahir sa parole donnée en briguant une troisième candidature moralement inacceptable et constitutionnellement illégale est de plus en plus affichée et assumée par le président Macky Sall et ses souteneurs. Il s’y ajoute une violence inouïe exercée sur des manifestants désarmés par un pouvoir en mal de repères », fustigent encore les responsables de cette plateforme de lutte pour la défense et la consolidation de la démocratie.
Le PDS, grand absent
Le Parti démocratique sénégalais ne fait pas partie des soixante-quatre organisations politiques, syndicales, citoyennes, de la société civile et des personnalités indépendantes signataires de la Plateforme de lutte pour la défense et la consolidation des acquis démocratiques. Ce qui n’est pas le cas pour l’ancien Premier ministre Aminata Touré qui figue bien parmi les signataires. L’ancien parti libéral au pouvoir semble ainsi appliquer à la lettre sa mise en garde fait aux leaders de la coalition Yewwi Askan Wi qui l’avait approché le 3 mars dernier pour échanger sur cette plateforme. En effet, bien que saluant cette « initiative », les responsables du PDS avaient formellement opposé leur véto à l’adhésion de l’ancien Premier ministre, Aminata Touré, qui a quitté le navire de la majorité après la décision du chef de l’Etat de l’écarter de la présidence de l’Assemblée nationale. « Le PDS rejette tout cadre de lutte avec Madame Aminata Touré qui pendant onze années de la gouvernance de Benno bokk yakaar a été l’un des principaux responsables du recul de l’Etat de droit, de la démocratie et de la pauvreté qui frappe aujourd’hui les Sénégalais », avait accusé le PDS dans une déclaration rendue publique.