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21 août 2025
CAN 2024, ALIOU CISSE PUBLIE LA LISTE DES LIONS VENDREDI
Le sélectionneur de l'équipe nationale, Aliou Cissé, va publier, vendredi prochain la liste des joueurs retenus pour la double confrontation contre le Mozambique, comptant pour la 3e et 4e journées des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des Nation 2024
Le sélectionneur de l'équipe nationale du Sénégal de football, Aliou Cissé, va publier, vendredi prochain la liste des joueurs retenus pour la double confrontation contre le Mozambique, à l'occasion des 3e et 4e journées des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) séniors prévue en Côte d'Ivoire, en janvier 2024, a appris, lundi, l'APS du quotidien sénégalais Record.
Les Lions accueilleront les Mambas, le 24 mars au stade Abdoulaye Wade de Diamniadio, avant de se rendre quatre jours après à Maputo (Mozambique) pour le match retour, avait annoncé la Confédération africaine de football (CAF).
Le Sénégal et le Mozambique sont logés dans la poule L, avec le Rwanda et le Bénin. Les Lions sont premiers de la poule avec six points. Ils avaient battu au mois de juin 2022, le Bénin (3-1) à Dakar et le Rwanda (0-1) à Kigali, la capitale rwandaise.
Les mozambicains occupent la deuxième place avec quatre points, suivis des rwandais et les béninois qui arrivent respectivement, à la troisième et quatrième places.
Les champions d'Afrique en titre tenteront de maintenir leur statut de favori du groupe en essayant de s'imposer lors de cette double confrontation.
En juillet dernier, la Confédération africaine de football (CAF) avait décidé de reporter la CAN 2023 prévue en Côte d’Ivoire en janvier 2024. Ainsi, les éliminatoires qui étaient prévues au mois de septembre dernier sont programmés à mars 2023.
Un total de 46 nations reparties en 10 groupes de quatre équipes et deux de trois seront en lice pour ces éliminatoires qui démarrent le 22 mars.
La phase finale de cette 34e édition se déroulera en janvier 2024 en Côte d'Ivoire, dans 5 villes : Abidjan, Bouaké, Korhogo, San-Pedro et Yamoussoukro.
AMNISTIE DE KARIM ET KHALIFA, TOUT EST ENTRE LES MAINS DE MACKY SALL
Le ministre de la Justice, Ismaila Madior Fall, a indiqué que Khalifa Ababacar Sall et Karim Meissa Wade pourraient redevenir éligibles si la loi d’amnistie proposée par le président de la République est votée par les députés.
Le ministre de la Justice, Ismaila Madior Fall, a indiqué que Khalifa Ababacar Sall et Karim Meissa Wade pourraient redevenir éligibles si la loi d’amnistie proposée par le président de la République est votée par les députés.
Il l’a fait savoir lors de l’émission Objection de Sud FM. Ismaila Madior Fall a réaffirmé que le chef de l’Etat a reçu le projet de loi d’amnistie de Karim Wade, Khalifa Sall, entre autres. « Maintenant, il appartient au président de la République de prendre langue avec ceux qui sont intéressés ou d’envoyer le projet de loi à l’Assemblée nationale. Il est difficile d’amnistier des personnes mais plutôt des faits. La démarche qui a été privilégiée, c’est que le projet de loi d’amnistie vise des faits. Le délit d’enrichissement illicite pour Karim Wade et dans le second cas, ce sont les faits de détournements de deniers publics, de blanchiment d’argent qui sont visés. Et ce sont les faits qui ont été commis par des individus de telle période à telle période. Au principal, ces deux personnes qui sont concernées pourront participer à la prochaine Présidentielle si la loi d’amnistie est votée. J’espère qu’eux-mêmes sont intéressés par la loi d’amnistie. Je crois savoir que l’un serait intéressé par la loi d’amnistie même si, je ne l’ai pas entendu le manifester parce qu’il faut aussi une manifestation d’intérêt. L’autre, je sais qu’il a dit qu’il n’est pas intéressé par une loi d’amnistie. Le dossier est en train les mains du chef de l’Etat ».
MULTIPLE PHOTOS
VOICI LES SYNDICATS D’ENSEIGNANTS LES PLUS REPRESENTATIFS AU SENEGAL
Les élections de représentativité syndicale dans le secteur de l’éducation et de la formation se sont tenues sur l’ensemble du territoire sénégalais. Après une semaine de vote, les résultats sont tombés ce lundi matin.
Les élections de représentativité syndicale dans le secteur de l’éducation et de la formation se sont tenues sur l’ensemble du territoire sénégalais. Après une semaine de vote, les résultats sont tombés ce lundi matin. Il est ressorti que le syndicat d’enseignant le plus représentatif pour les corps de contrôle est le SIENS (Syndicat des Inspectrices et inspecteurs de l’éducation nationale du Sénégal) avec 92,21 % des voix.
Pour l’école préscolaire et élémentaire, c’est le SELS (Syndicat des enseignants libres du Sénégal) qui est en tête (26,30 %). Il est suivi de l’Union démocratique des enseignantes et enseignants du Sénégal (Uden) avec 15,78 %.
En ce qui concerne le moyen secondaire c’est le SAEMSS (Syndicat autonome des Enseignants du Moyen Secondaire) avec 34,58 %. Le Cusems (25,65 %) et le Cusems/Authentique (18,51 %), dirigé par Dame Mbodj, sont arrivés respectivement deuxième et troisième.
Les électeurs inscrits sont au nombre de 109 998 enseignants et inspecteurs de l’éducation et répartis en trois collèges, ont utilisé leurs matricules pour voter sur la plateforme en ligne. Le vote cette année intégralement en ligne.
par Madiambal Diagne
LES VICTOIRES DES LIONS NE FONT QUE COMMENCER
L’expertise sénégalaise a forcé le respect sur les terrains de football. Les dirigeants du football sénégalais méritent une fière ovation. L’esprit de la gagne s’est installé. Nous avons guéri nos blessures, nos désillusions
Gagner un trophée en football est toujours une exception, une singulière distinction, mais qui tend à devenir ordinaire au Sénégal. L’Equipe de football des U20 vient de remporter, au Caire (Egypte), la Coupe d’Afrique de sa catégorie en battant la vaillante Equipe de Gambie sur le score de 2 buts à 0. On réalise qu’un mois auparavant, le Sénégal avait battu l’Equipe d’Algérie sur ses terres, à la finale du Chan, un autre tournoi continental réservé aux footballeurs qui évoluent dans les championnats nationaux en Afrique. En octobre 2022, les Lions du beach soccer avaient fini de remporter au Mozambique, leur septième Coupe d’Afrique. En février 2022, l’Equipe A de football avait triomphé à la Coupe d’Afrique des nations (Can) au Cameroun, en battant l’Egypte. Un mois plus tard, le Sénégal validera son ticket pour la Coupe du monde du Qatar aux dépens des mêmes Pharaons d’Egypte. L’équipe des sourds-muets avait elle aussi gagné en septembre 2021, la Coupe d’Afrique des nations de football réservée à cette catégorie de personnes handicapées. Le Sénégal va se présenter en grandissime favori de la Can U17 qui se jouera en Algérie, du 29 avril au 19 mai 2023. En attendant d’autres succès, si on compte bien, en l’espace d’une année, le Sénégal a gagné tout ce qui pouvait l’être en Afrique : un quintuplé historique, jamais réalisé par un pays dans aucune partie du monde !
Notre galerie de trophées a besoin d’être agrandie. A la clé, les Lions du Sénégal sont systématiquement qualifiés parmi les représentants de l’Afrique aux Coupes du monde de football ! Il est à noter qu’à chaque fois, les Sénégalais gagnent le trophée collectif et raflent en même temps la plupart des trophées individuels décernés aux joueurs. C’est dire que le Sénégal est sur le toit de l’Afrique, et devra y rester pour longtemps encore. En effet, ces grosses performances ne sont pas isolées et obéissent à une dynamique de victoires, une logique immuable. La relève des équipes est assurée avec les petites catégories qui savourent déjà l’exquis goût de la victoire. Les Lions victorieux du Chan ont montré que le Sénégal ne gagne pas que grâce à ses binationaux, comme on avait voulu le faire croire. La relève est bien en place, à tous les échelons, et de bons profils sortent des écoles et centres de formation, au grand bonheur des clubs professionnels.
Tous les succès ont été acquis grâce à des entraîneurs nationaux, qui ont tous eu à revêtir le maillot frappé de la tête de lion. Au demeurant, le sacre des U20, qui intervient après celui au Chan, apparaît comme le meilleur hommage qui pourrait être rendu par exemple au regretté Joseph Koto (décédé le 14 octobre 2021) et qui avait mené ces deux sélections à différentes finales infructueuses.
L’expertise sénégalaise a forcé le respect sur les terrains de football. Les dirigeants du football sénégalais méritent une fière ovation. L’esprit de la gagne s’est installé. Nous avons guéri nos blessures, nos désillusions, pour nous forger désormais un nouvel état d’esprit, un mental de compétiteurs, de gagneurs. En juillet 2019, au lendemain d’une défaite amère au Caire face à l’Algérie à la finale de la Can, le Sénégal avait dignement fêté ses héros, certes rentrés bredouilles. Ils étaient nombreux à se gausser de «la célébration de vaincus», mais nous ne nous y étions pas trompés. Nous indiquions, dans une chronique du 22 juillet 2019 intitulée «Panser nos plaies d’Egypte», que cette liesse populaire devra servir de catharsis à nos joueurs et leur indiquer la voie de la victoire. «La défaite face à l’Algérie est ce genre de défaite que nous devons fêter comme une victoire. Le Président Macky Sall et les supporters ne s’y sont pas trompés. Le Sénégal ne pouvait pas bouder son plaisir. Cette équipe aurait mérité de recevoir une prime équivalant à une prime de victoire. Relever la tête, se préparer encore et encore pour 2021. Les footballeurs sénégalais, pris par la déception, ont pu manifester quelques moments de faiblesse. Ce sentiment avait aussi gagné nombre d’entre nous autres supporters. Mais cet instant passé, il fallait ravaler la colère, la frustration et relever la tête. Des supporters sénégalais ont chialé comme ce fut le cas en 2002, à Bamako, quand nous avions été battus par le Cameroun, dans les mêmes conditions et circonstances.»
Encore une fois, derrière chaque réussite il y a un rêve, l’audace c’est d’y croire. C’est pourquoi, en allant à la Can suivante, nous osions croire «qu’au Cameroun, seule la victoire sera belle pour les Lions de la Teranga» (27 décembre 2021). Le pari avait été réussi de fort belle manière. Nous priions pour gagner une première coupe continentale afin d’exorciser en quelque sorte cette poisse de la défaite et surtout, nous implorions de gagner enfin une coupe pour «croire en nous-mêmes». L’objectif sera donc réalisé et nous nous autorisions à annoncer le printemps du Sénégal. Dans une chronique du 7 février 2022, nous écrivions avec assurance et peut-être beaucoup de toupet : «Je veux croire que le temps du Sénégal est arrivé.» «Nous devons certainement nous dire que c’est désormais le temps du Sénégal, car on ne fera pas la fine bouche, tout ce qu’il y a de meilleur en Afrique commence par le Sénégal ou est inspiré par notre pays. Les étoiles sont alignées. Côte d’Ivoire, retiens que le Sénégal arrive à la prochaine Can 2023 pour chercher une deuxième étoile !»
Nous ne pouvions pas deviner que les autres catégories ne s’en laisseraient pas conter ou ne sauraient pas ne pas se mettre à la hauteur de l’Equipe A. Tout cela ne tient pas d’un hasard ; ces victoires sont la récompense d’une résilience, mais surtout le Sénégal a réglé tous ses facteurs de contre-performance extra sportifs. C’est donc la victoire de l’unité, de la solidarité, de la ténacité et de l’abnégation. Le slogan lancé par le Président Macky Sall était «Manko indi Ndam li» (unis pour la victoire). En effet, on l’a fait avec le cœur, avec l’énergie et l’engagement. Le Sénégal veut le meilleur et sans complexe. Tout ce qui se construit de plus beau en Afrique commence par le Sénégal, disions-nous.
A force de continuer à gagner de la sorte, ça risquera de friser l’arrogance, mais on va continuer de le faire, de gagner, encore gagner, toujours gagner. J’ai reçu des messages de nombreux amis à travers l’Afrique, qui commencent à nous reprocher la boulimie de la gagne. Il faudrait bien qu’ils soient patients, nous ne lâcherons pas le morceau de sitôt. Le Sénégal a tellement couru derrière des trophées qu’on va les garder jalousement. Je revoyais hier une vidéo de 2002, quand le Président Wade jubilait à travers les rues de Dakar pour la victoire du Sénégal contre la France en Coupe du monde Corée-Japon. Sur le toit de la voiture présidentielle, on distinguait le Président Wade, la Première ministre Mame Madior Boye, Macky Sall, alors jeune ministre de l’Energie, et Karim Wade, fils du Président Wade. Seul un curieux hasard pouvait expliquer la présence de Macky Sall aux côtés du Président Wade en ces instants. Les voies du Seigneur sont impénétrables, disent les érudits ! Sportivement !
Erratum : Mairie de Ziguinchor : 3 des 5 milliards du budget sont fournis par Macky Sall
Dans notre chronique de la semaine dernière, 6 mars 2023, intitulée : «Les premiers échecs de Sonko à Ziguinchor : le Buyok guette le Burok», nous soulignions des risques de blocage de la mairie du fait du refus du Préfet d’approuver le budget. Des autorités compétentes de l’Etat du Sénégal nous ont saisi pour préciser que le Préfet de Ziguinchor a fini par vaincre ses résistances pour approuver le budget. En effet, l’augmentation du budget de 150%, qui le faisait passer de 2 à 5 milliards, ne tient pas en réalité d’appels à des souscriptions populaires volontaires, mais s’explique plutôt par les dotations de l’Etat du Sénégal à travers le Pacasen, pour des montants de 3 milliards, représentant la reconduction des crédits de l’exercice 2022 (1,5 milliard) qui n’avaient pas pu être mobilisés et ceux de l’exercice 2023 (1,5 milliard). Reste à savoir si le maire Ousmane Sonko, qui avait mis en veilleuse les réalisations du Pacasen, se résoudra à changer de politique. Un de nos interlocuteurs s’en amuse en disant : «Sonko devra remercier Macky Sall de lui permettre d’augmenter ainsi le budget de sa commune.» En tout état de cause, nous nous excusons auprès de nos lecteurs pour avoir écrit que le refus du Préfet d’approuver le budget tenait à ses réserves quant à la levée de fonds par des souscriptions populaires.
Post scriptum : Repose en paix grand avocat et ami !
Nous saluons la mémoire de notre ami Me Ousmane Sèye, avocat, brutalement arraché à notre affection le jeudi 9 mars 2023. Me Sèye m’avait défendu avec brio en 2004, lors de mon arrestation par le régime du Président Abdoulaye Wade. L’affaire avait fini par une décision judiciaire de «non-lieu» en ma faveur. J’entretenais des relations fraternelles avec Me Sèye. Que la terre de Touba, sa dernière demeure, lui soit légère !
Clôture du Daaka de Médina Gounass aujourd’hui
Clap de fin du Daaka de Médina Gounass, la retraite spirituelle de dix jours dans la forêt. Après Macky Sall et Amadou Ba, le ministre de l’Intérieur a conduit hier la délégation du gouvernement pour prendre part à la clôture. Antoine Diome et ses collègues ont été reçus avec les honneurs par le Khalife Thierno Ahmadou Tidiane Bâ qui a formulé d’ardentes prières en faveur du Président Macky Sall et du pays. C’est ce matin que se tientla cérémonie de clôture qui sera suivie par des prières en faveur des disciples de Gounass. A rappeler que toutes les grandes familles religieuses ont envoyé des délégations pour communier avec le saint homme connu pour sa piété et sa dévotion. Vivement l’année prochaine !
Deux sites clandestins d’orpaillages démantelés
La gendarmerie nationale est en croisade contre les sites clandestins d’orpaillage qui contribuent à la déforestation et la pollution des eaux. En effet, la brigade territoriale de gendarmerie de Saraya, renforcée par les trois pelotons de l’Escadron de surveillance et d’intervention (ESI) de Saraya, a démantelé des sites d’orpaillages clandestins des villages de Séguekho et de Koumboutourou dans la commune de Bembou. Les pandores ont saisi sur les sites visités 13 groupes électrogènes ; 08 marteaux piqueurs ; 12 panneaux solaires et 260 litres de carburant. Ils ont également démantelé 06 bars clandestins et saisi 176 canettes de bière. L’enquête suit son cours
Mbour : deux magasins consumés par le feu
Un incendie s'est déclaré à la gare routière de Mbour samedi dernier vers 15h. Les flammes ont consumé une quincaillerie et un magasin de matelas. Informés vers 15h30, le commandant de la 24e compagnie d'incendie de Mbour, Adama Ba, et ses éléments ont vite débarqué pour limiter les dégâts. Toutefois, l'accès au lieu du sinistre a été difficile. Il a fallu que les sapeurspompiers fassent tomber une partie du mur pour y accéder et éteindre le feu. L'origine de l’incendie, dit-on, c’est un soudeur qui avait versé du diluant sur une pièce qu'il avait fini de réparer devant un magasin de vente de matelas. Ce liquide étant inflammable a donc pris feu et les flammes ont atteint les matelas. C’est ce qui a propagé le feu dans le magasin.
Lundi de vérité pour Madiaw Diop de Pastef
Coordonnateur départemental des jeunes de Pastef de Tivaouane, par ailleurs responsable du parti dans la commune de Chérif Lô, Madiaw Diop était encore hier entre les mains de la section de recherche de la gendarmerie de Thiès. Il avait été interpellé le vendredi à Dakar où il travaillait dans une entreprise privée, pour des propos tenus récemment à Tivaouane, lors d’une marche pacifique autorisée. Ce lundi constitue donc un jour de vérité pour le jeune de Pastef qui pourrait être déféré au parquet. D’ailleurs, son discours musclé pour dénoncer «l’acharnement contre Ousmane Sonko» s’est invité hier à la cérémonie officielle de la Ziara de Tivaouane. Sans le citer, Serigne Moustapha Sy Al Amine a déclaré que des gens, qui ne sont pas de Tivaouane, y ont tenu des propos irresponsables, qui ont dérangé toute la famille d’El Hadji Malick Sy
Défilé d’niversitaires étrangers au Palais
C’était un balai d’universitaires étrangers au palais de la République. Le chef de l’Etat a reçu en audience la semaine passée Mme Bello Melvina Iroko, professeur de Droit à l’université de Cotonou et médiatrice de l’Union Africaine et de l’Onu, par ailleurs présidente de la Fondation Cléopâtre d’Afrique pour la Paix et le Développement. Femme leader marocaine, Pr Faiza Alaoui, enseignante chercheuse à l’Université de Tanger, a eu également un tête-à-tête avec le Président Macky Sall ainsi que l’historienne archéologue, Mme Elsie Mystourath, par ailleurs, présidente de l'institut Procorna Afrique, membre du réseau Young leader for futur in Africa et Observateur électoral de l’Union africaine. De passage au Sénégal, Mme Esther Sandrine Ngom, avocate au Barreau du Cameroun et mandataire en propriété intellectuelle agréée par l'Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI), a rencontré le chef de l’Etat ainsi que Professeur Hind Tak Tak, vice-doyenne de la faculté de droit de l'université Hassan 2 de Casablanca.
Le ministre Moussa Baldé aux journées de l'Aseprok
Les journées (96h) de l’Association des étudiants ressortissants de Kolda (Aseprok) ont vécu ce week-end. La cérémonie d'ouverture était présidée samedi par le ministre de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, Pr Moussa Baldé. Ce dernier a saisi l’opportunité pour rendre visite aux occupants de la chambre 372 du Pavillon A où il a logé pendant quatre ans. Un moment d’émotions et de souvenirs pour le ministre de l’Enseignement Supérieur. Pr Baldé a échangé avec les étudiants occupant la chambre sur les efforts consentis par le Président Macky Sall pour améliorer leurs conditions d'études et d'hébergement. En guise de cadeaux, le ministre a remis aux résidents de la chambre 372 du Pavillon A une enveloppe financière pour l'achat de 1000 tickets de restauration. Devant les étudiants de Kolda, le ministre de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l'innovation, par ailleurs, président du Conseil départemental de Kolda, et membre fondateur de l'Aseprok, a exhorté ses jeunes frères à la persévérance dans les études et à préserver la paix au sein de l'université.
Italie : Aly Ngouille Ndiaye expose la politique agricole
Le ministre de l'Agriculture, de l'Equipement Rural et de la SouverainetéAlimentaire vend la politique agricole du Sénégal à la diaspora. AlyNgouilleNdiaye séjourne en Italie sur invitation de la diaspora sénégalaise. Il a tenu samedi dernier une rencontre avec nos compatriotes à l'auditorium Scalabrini de Fiorenzuola, ville située à 120 km de Milan. C’était une occasion pour nos compatriotes vivant dans cette partie nord d'Italie de l’interpeller sur les opportunités dans l'agriculture au Sénégal avec la stratégie de la souveraineté alimentaire du gouvernement. Pendant 5h de temps, le ministre de l'Agriculture a répondu à toutes les préoccupations de la diaspora en expliquant les mécanismes mis en œuvre par l'Etat du Sénégal pour encourager et faciliter l'entrepreneuriat agricole. Le ministre Aly Ngouille Ndiaye a fait savoir que la nouvelle politique agricole du Sénégal offre de réelles options pour nos compatriotes qui souhaitent rentrer pour investir dans le secteur.
Serigne Abdou Aziz Khadim Awa Mbacké
Le guide religieux Serigne Abdou Aziz Khadim Awa Ba Mbacké s’indigne de la violence dans notre société. Il invite d'ailleurs les acteurs politiques à privilégier la paix dans leurs discours et actes. Il l'a fait savoir lors du «thiant annuel » dédié à Cheikh Mouhamadou Lamine Bara Mbacké
Célébration des femmes avec des carnets de santé
Les femmes etles jeunes sontles maillons essentiels du processus de développement. C'estl'avis de Khadim Samb, Directeur général de Vision Plus Group et homme politique à Darou Salam Thiès. Pourtant, indique-t-il, ces deux couches sociales subissent de plein fouet les affres de la pauvreté. C'est pourquoi il pense que pour mener une politique de développement viable, il faut agir sur ces deux catégories sociales. C'est pour cette raison qu'il a innové encore cette année, dans le cadre de la célébration de la journée internationale des droits de la femme. Il a distribué 500 carnets de mutuelle de santé pour leur permettre de se soigner avec des taux de réduction de 80%. Selon lui, la prise en charge de la question de la santé est de nature à permettre aux femmes de mener sans anicroche leurs activités économiques. Khadim Samb a par ailleurs réitéré son ambition de voir Thiès devenir véritablement une ville émergente, un exemple dans le pays, d'où son option de mener une politique sociale, mais aussi de développement dans la commune de Thiès Est et partout ailleurs dans la ville.
Habib Kane «Lion» du centre de vote Malick Kaïré
Président du Réseau d'Appui pour le Développement de Thiès (Radet), Habib Kane qui mène depuis plusieurs années une politique de développement à Thiès, a permis d'inverser la tendance électorale au centre de vote Malick Kaire Diaw, lors des deux dernières élections, qui était sur le point d'échapper au contrôle de Idrissa Seck. Cette performance estle fruit de sa politique de développement qu'il vient d'ailleurs de renforcer, avec la mise à la disposition des groupements de femmes d'une ligne de crédit. Il a lancé ce week-end cette deuxième saison de financements avec pas moins de 350 groupements bénéficiaires. Et cette fois-ci, il est prévu des financements de 300 à plus de 500 000 FCFA, à des taux suffisamment négligeables. Selon Habib Kane, il s'agit de financements de proximité, propres à départir les femmes de la notion de vulnérabilité et de pauvreté.
Route Mame Diarra de Diamaguène Sicap Mbao
Les populations de la commune de Diamaguène Sicap Mbao réclament la réhabilitation de la route Mame Diarra et l'extension des travaux de canalisation dans les autres quartiers. Elles l'ont fait savoir au cours d'une journée dédiée aux femmes de la commune. Pape Guèye du mouvement politique citoyen «Facce mbebetou askan wi » a demandé à l'Etat de renforcer leur commune mais aussi les collectivités territoriales dans le cadre de la responsabilité sociétale des entreprises (Rse) pour recruter les jeunes et appuyer les femmes. Le cri du cœur de Pape Guèye semble être entendu par les responsables de Benno Bokk Yaakaar de la localité. Ces derniers qui ont investi Macky Sall comme leur candidat à la Présidentielle de 2024, ont profité de la journée internationale de la femme pour dénoncer la gestion du maire Cheikh Aliou Bèye. A la suite de cela, ils ont annoncer le projet de réhabilitation du marché Mame Diarra. Ils ont aussi appelé à l'unité des responsables pour conquérir la commune.
Un aide pharmacien de l’hôpital de Fann arrêté
Un aide pharmacien du centre hospitalier universitaire de Fann est dans de beaux draps. Il est impliqué dans une affaire de drogue et de vol de matériel médical de l’hôpital de Fann. En effet, la gendarmerie a été informée qu’un couple s’active dans le trafic de drogue au quartier Rebeuss. Les éléments de la brigade de recherches de Dakar n’ont pas tardé à effectuer une descente sur les lieux. Les pandores ont interpellé un individu avec 04 cornets de chanvre indien et du matériel médical suspect. Soumis à un interrogatoire serré, l’aide pharmacien à l’hôpital de Fann est passé aux aveux. Il a soutenu avoir volé le matériel médical à l’entrepôt de la pharmacie de l’hôpital de Fann. Ensuite, les gendarmes ont tendu un piège au receleur qu’ils ont arrêté le lendemain avec un important lot de matériels médicaux.
Plagiat de «Regards Magazine»
«Regards Magazine» créé depuis 14 Novembre 2002 est victime d’un plagiat. Dans un communiqué reçu à «L’As», le magazine se dit victime depuis quelques semaines d’usurpation de son titre par un nouveau journal «Regards Quotidien» qui paraît depuis le lundi 06 février 2023 en version digitale, avec au surplus une absence de numéro ISSN. Face à ce plagiat à dessein, le Directeur de publication de «Regards Magazine» a saisi le président du Cored, celui de l’Association de la presse en ligne et le secrétaire général du Synpics pour rappeler à l’ordre «Regards Quotidien». En outre, «Regards Magazine» informe que cette usurpation entretient une confusion qui occasionne d’énormes préjudices. Le Directeur de publication se réserve l’initiative d’user de toutes les voies légales pour la défense de son magazine en vue de préserver sa crédibilité.
LE FORUM CIVIL LISTE LES TARES DE L’EXPLOITATION DES RESSOURCES EXTRACTIVES
Les populations ne bénéficient pas, comme il se doit, des richesses tirées de l’exploitation des ressources naturelles.
Les profits tirés de l’exploitation des ressources naturelles échappent aux populations. Ils vont plus aux entreprises et aux dirigeants du secteur. Lors d’une rencontre avec des journalistes, le week-end du 11 et 12 mars, le coordonnateur du Forum civil, Birahim Seck, est revenu sur les nombreux manquements constatés dans la répartition des gains.
Les populations ne bénéficient pas, comme il se doit, des richesses tirées de l’exploitation des ressources naturelles. Le Forum civil en a fait le constat, pour le regretter. Dans le cadre du programme pour la Transparence et la Redevabilité dans le Secteur extractif au Sénégal, le Forum civil, a organisé une rencontre avec les journalistes, le weekend du 11 et 12 mars 2023. A cette occasion, son coordonnateur, Birahim Seck, est revenu sur les conséquences néfastes de ces manquements du secteur envers la population. «La gouvernance du secteur extractif au Sénégal pose énormément de problèmes», note t-il, non sans inviter à une investigation sur la gestion des ressources naturelles, d’autant plus que, ajoute-t-il, «la Constitution dispose que les ressources naturelles appartiennent au peuple». Dans le cadre de la production pétrolière et gazière en perspective au Sénégal, Birahim Seck rappelle aussi qu’«il y a des craintes majeurs à Saint-Louis où les pêcheurs rapportent des impacts négatifs de l’exploitation gazière sur leurs activités, du fait de l'implantation de la plateforme de BP à Ndiatara». La région de Thiès est aussi dans cette impasse, du fait de l’exploitation minière dans les zones de Mboro, Darou Khoudoss, Taïba et Ngoundiane, constate Birahim Seck.
A côté de ses impacts socioéconomiques, le Forum civil signale aussi que les Collectivités locales ne reçoivent pas les fonds inhérents à l’exercice d’une activité dans leurs localités. Entre des fonds qui ne sont pas alimentés et l’absence de Plan de développement social, elles deviennent les parents pauvres du secteur.
Selon Birahim Seck, l’Etat doit plusieurs milliards aux Collectivités locales. Il est d’avis que, «les bénéficiaires n'ont pas fait le travail de plaidoyer nécessaire auprès du gouvernement pour rentrer dans leur fonds».
L’ITIE, PLUS PROCHE DES ENTREPRISES QUE DE LA POPULATION
Dans le secteur, «l'Initiative pour la Transparence dans les Industries extractives (Itie) se positionne comme un agent de communication des entreprises qui exploitent les ressources naturelles au Sénégal, plutôt que d'être des agents de l'État qui défendent les intérêts des communautés», juge Birahim Seck. Le manque à gagner des communautés est aussi mis en exergue par le consultant Elimane Pouye. Il explique ainsi que les contrats d’exploitation durent entre 20 et 50 ans. Durant la phase d’étude et de développement, ces compagnies impliquées dans l’activité sont exonérées d’impôts. Aucune charge ne pèse sur elles. Ce faisant, arrivé le moment de s’acquitter de cette obligation, (lors de l’exploitation), la somme qu’elles versent à l’Etat est très en deçà de l’exonération fiscale. Les autres inquiétudes qu’il souligne également sont relatives au Fonds d’appui au secteur minier, dont le ministère en charge du secteur à la compétence de la réception. Pour ce fonds, qui ne fait pas l’objet d’un décret, le justificatif est seulement un rapport qui n’est ni publiable. Pire encore, ce fonds ne fait également pas l’objet de vérification par les corps de contrôle.
Le manque à gagner des communautés se lit aussi, à son avis, sur le Fonds d’appui aux Collectivités locales dont les populations à la base sont écartées des activités à mener. Pis, il n’y a pas d’encadrement sur la Responsabilité sociétale d’entreprise (RSE). Les multinationales se contentent généralement de distribuer des billets pour le pèlerinage à La Mecque ou de soutien aux Associations sportives et culturelles (ASC). En pointant du doigt ces manquements, le Forum civil rappelle que le Sénégal, étant sur le point de devenir un pays producteur de gaz et de pétrole, a intérêt à corriger ces impairs ; l’exploitation des ressources extractives posant beaucoup de problèmes aux populations, mais aussi aux Collectivités locales qui reçoivent les exploitants.
Par Félix NZALE
PATHOLOGIES DEMOCRATIQUES
Repenser la démocratie en Afrique en particulier, quelle besogne ! D’emblée, il faut reconnaître que cette question est un véritable serpent de mer, parce que la démocratie est un processus continu de réinvention
L’expression est de l’éminent sémiologue Alioune Tine, président d’Afrika Jom Center structure initiatrice d’un séminaire de trois jours (du 8 au 10 Mars, à Dakar), sur les problématiques des démocraties en Afrique. Séminaire qui a réuni des intellectuels, spécialistes, et hommes politiques venus de tout le continent et d’ailleurs.
Repenser la démocratie en Afrique en particulier, quelle besogne ! D’emblée, il faut reconnaître que cette question est un véritable serpent de mer, parce que la démocratie est un processus continu de réinvention. Dans la théorie et dans la pratique. Une réinvention qui, bien évidemment, ne saurait faire abstraction du référentiel culturel, entendu que la démocratie est avant tout une culture.
C’est d’autant plus vrai que les sociétés africaines en général sont des sociétés d’inégalité et de domination. Arriver à l’idée d’une conception de l’homme, de la femme, du citoyen, comme des unités d’égale importance est déjà en soi un défi.
Depuis les indépendances, on essaie mais n’y arrive pas. Et c’est cela le problème. On y arrive pas parce qu’on a cru qu’il fallait un système autoritaire pour effacer les différences et créer un «homme sénégalais», un «homme ivoirien», un «homme burkinabé», etc, pour un projet commun. L’on a oublié qu’effacer ces différences serait contreproductif dans la mesure où c’est précisément dans la différence que germe l’unité.
En reconnaissant que les personnes sont d’égale dignité, cela les amène à délibérer et à porter un projet discuté et accepté par tous. Cet «autoritarisme développementaliste», selon le concept du professeur Mamadou Diouf de l’Université de Columbia (Etats Unis d’Amérique), n’a rien donné. Aujourd’hui, on vit dans des démocraties de papier. Institutionnelles, certes, mais qui ne sont pas portées par une culture démocratique. Les 3èmes mandats sont l’illustration parfaite de ce décalage entre la décision institutionnelle et la culture qui doit la porter. De ce point de vue, l’éducation est-elle en cause ? Au Sénégal, on injecte des milliards dans l’école mais on peine à éduquer nos gosses. De là à dire qu’il y a un problème éthique, c’est clairement répondre par l’affirmative. Cela dit, ce dont notre pays et les pays africains en général ont besoin, essentiellement, c’est d’une refondation morale. Les bases morales de nos sociétés sont pourries. Et à tous les niveaux : de l’individu à la famille, de la feuille à la communauté, et de la communauté à la Nation.
Les intellectuels, eux, sont souvent pointés comme des défaillants. Mais force est de reconnaitre que l’intellectuel n’est pas le Messie. Un projet démocratique doit être porté par tous, et selon les modes d’appréciation différents. C’est cela qui permet de conjuguer ensemble. Il est vrai que nos intellectuels posent aussi problème puisqu’ils ont généralement tendance à utiliser leur statut pour accéder à des privilèges, à légitimer des pouvoirs corrompus, et/ou à justifier des décisions impopulaires, voire anti-démocratiques. Ils se muent ainsi en sujets frénétiques et obséquieux. La crise socio-politique que nous vivons, ici au Sénégal en particulier, résulte en partie de tout ce qui est dit. Le système est bloqué dans une démocratie inachevée et dont, pourtant, tout le monde se targue dans l’ignorance qu’on est en train de semer les graines d’un futur chaotique et grave de dangers.
Enfin, la «pensée est morte» pour reprendre le mot de M. Tine. Les marabouts et la classe religieuse dans son ensemble sont discrédités. Ceux qui, hier, étaient capables d’arrêter les hommes politiques n’en sont plus capables aujourd’hui. Ils avaient un crédit moral à présent épuisé. Parce que pris au piège de la manipulation et de l’instrumentalisation par les politiciens. Mais comme on dit, quand on n’a plus de vision d’avenir, le peuple est incontrôlable.
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ISMAÏLA MADIOR FALL OUVRE LES GRANDS DOSSIERS JUDICIAIRES
Face à Baye Oumar Guèye et Nando Cabral Gomis dans l’émission Objection, Ismaïla Madior Fall parle des questions d’actualité : 3ème candidature, limitation des mandats, amnistie, droit de manifester, réforme de la justice….
Grand format Sudfm et Sud quotidien revient avec le ministre de la Justice, Garde des Sceaux. Face à Baye Oumar Guèye et Nando Cabral Gomis dans l’émission Objection, Ismaïla Madior Fall parle des questions d’actualité : 3ème candidature, limitation des mandats, amnistie, droit de manifester, réforme de la justice….
Monsieur le ministre, il y a des dossiers pendants comme celui de la 3e candidature qui n’est pas encore entériné au niveau du Conseil constitutionnel. Comment se fait-il que le politique prime sur la casquette du ministre de la Justice ?
Si vous avez entendu, j’ai dit deux choses. J’ai dit première chose : il y a une dimension juridique dans la question qui va être judiciaire parce que si c’est posé éventuellement pour l’occasion devant le Conseil constitutionnel. J’ai dit cette dimension juridique, je ne m’y prononce pas. C’est ça que je dis à Rufisque. J’ai dit le Président, peut-il faire acte de candidature en 2024 ? Du point de vue juridique, je ne m’y prononce pas. J’ai dit en revanche, en tant que politique, j’ai dit que le Président Macky Sall est notre candidat. Et nous allons nous évertuer à faire en sorte que sa candidature soit portée par la base et soit portée par la majorité des Sénégalais. Pour ça, nous allons vendre le maximum de cartes possibles pour prouver qu’il y a une adhésion populaire à sa candidature. C’est ce que j’ai dit. Sur le plan juridique, j’ai dit je ne me prononce pas. C’est le Conseil constitutionnel qui se prononcera le moment venu et le cas échéant. Mais j’ai dit, du point de vue politique, je me prononce. Je suis là en tant que politique pour animer la base, pour motiver les gens, pour mobiliser.
En tant que ministre de la Justice, n’aurait-il pas été plus sage de se taire sur ce dossier ?
C’est quelque chose que je ne peux accepter parce que moi je ne suis pas dans la dénégation, dans les dénis.
Si vous considérez qu’en tant que ministre de la Justice, j’aurai pu garder le silence sur ce point, oui pourquoi pas ?
C’est une opinion que je respecte mais encore une fois, moi je distingue bien le professeur et l’homme politique.
Est-ce qu’on ne vous reproche pas tant que ministre de la Justice d’être regardant sur des dossiers judiciaires ?
Mais je ne suis pas celui qui dit le droit. Je ne suis pas juriste. Je ne suis pas Procureur et au Sénégal, les juges bénéficient d’une indépendance. Je vous donne juste un exemple. Les membres du Conseil constitutionnel sont nommés pour un mandat de six ans non renouvelable. Ils ne peuvent pas être révoqués. Ils ne peuvent pas être changés pendant six ans. Si vous avez un mandat de six ans non renouvelable, donc statutairement, vous avez les moyens de votre indépendance. Moi ; je ne suis pas nommé pour un mandat non révocable. Quand on s’engage auprès d’un homme qui a une vision comme le Président Macky Sall, c’est la loyauté totale. La loyauté n’étant pas incompatible avec la posture républicaine.
Quelle est la différence finalement entre cette troisième candidature du Président Macky Sall et celle de Wade que vous avez combattue en 2011 ?
D’abord, je ne voudrais pas être un héros de 2011 parce que je ne l’étais pas. J’avais écrit un article fort heureusement. Il est publié dans Sud. En 2011, j’avais écrit un papier intitulé de la constitutionalité de la candidature du président sortant. J’avais mis première partie la constitutionnalité apparente de la candidature. Deuxième partie, j’avais mis Constitutionnalité évidente de la candidature. A l’époque, j’avais des amis qui étaient dans le pouvoir, ils me disaient professeur, on aime votre première partie. Ils me disent dans votre première partie, vous défendez la candidature de Wade. Mes amis qui étaient dans l’opposition me disaient on aime votre deuxième partie parce que dans votre deuxième partie, vous montrez que la candidature est une inconstitutionnalité évidente. Donc je ne suis pas souvent dans les postures de combattre. Moi, je ne crois pas que l’universitaire doit combattre….Je voulais juste préciser que l’équation juridique sur la question du mandat, ce n’est pas à moi de la résoudre. L’équation juridique de cette question, ce n’est pas au Président de la République de la résoudre. Nous ne sommes pas qualifiés pour résoudre cette équation. Cette équation, ce ne sont pas des professeurs de Droit, titulaires ou agrégés qui peuvent régler cette question. Non. L’équation juridique, qui la règle ? Nous sommes dans un Etat de droit organisé. Si l’équation se pose, qui la règle ? Le Conseil constitutionnel. C’est tout. Tout ce qu’on dit, relève de la spéculation. Chacun aussi peut donner son avis. Moi je peux donner mon avis qui ne vaut qu’un avis. Un autre professeur de droit peut donner son avis.
C’est quoi votre avis sur la troisième candidature du président Macky Sall ?
Mon avis juridique, c’est que le Conseil constitutionnel devra procéder à l’interprétation des dispositions de la Constitution dans le sens qu’il l’entend. Pour moi, c’est au Conseil constitutionnel d’y répondre.
Sur cette question, vous êtes pour la primauté du droit ou de la morale ici parce que le Président avait pris l’engagement ?
En tant que professeur de droit, je privilégie la rationalité juridique. En tant que politique, je privilégie la rationalité politique qui voudrait que le président de la République soit candidat.
Finalement, c’est quoi le sens de la limitation même des mandats si à chaque fois qu’il y a un changement sur la durée, le Président s’octroie un mandat supplémentaire ?
La limitation des mandats, c’est une question d’abord idéologique. Ça veut dire est-on pour l’idée politique de limitation des mandats ? Il y a des gens qui sont pour. Il y a des gens qui sont contre. Il ne faut pas croire qu’une seule opinion. Il y a des grandes démocraties où on ne limite pas des mandats. Au Japon, on ne limite pas de mandats.
Parlons des dossiers judiciaires : le cas Hadjibou Soumaré. Il a été inculpe et placé sous contrôle judiciaire pour « diffusion de fausses nouvelles ». Depuis quand poser une question devient une infraction ?
On ne peut pas dire que poser une question devient une infraction mais c’est la manière de poser une question…Il ne faut pas que des citoyens, sur le prétexte de poser des questions, tentent de mettre en mal l’autorité présidentielle ou même un simple citoyen avec l’opinion publique ou donne des indices et indicateurs pour que l’opinion le soupçonne d’une infraction qu’il n’a pas commise. La preuve, dès qu’il a dit devant les autorités d’enquête que oui, il n’a jamais dit ça, c’est fini.
Mais pourquoi l’inculper ?
Parce que l’infraction est déjà consommée, la diffusion de fausses nouvelles. La fausse nouvelle, elle est partie.
Et la réponse formulée par le gouvernement ?
Ce qu’il a dit est plus grave qu’un ministre est corrompu.
Il pose une question. Il demande au chef de l’Etat mais où est le problème ?
Mais très bien. C’est pour ça qu’il n’est pas retenu dans les liens de la détention. Il est libéré. Pour vous, dans une République, ce genre d’inculpation s’explique et se justifie ? C’est vous-mêmes qui parlez d’infraction. A ce stade, ce n’est même pas une infraction.
Je parle d’inculpation ?
Non, on l’inculpe juste pour rassembler des éléments. S’il n’y a pas de preuves, c’est fini. Le contrôle judiciaire est terminé. Et puis, on n’en parle plus.
Vous êtes à l’aise ?
Totalement à l’aise. Quand quelqu’un se réveille, le choix, c’est de poser des questions avec insinuation pour mettre en place le Président avec l’opinion, l’interroger.
L’affaire Pape Ndiaye : six charges contre un journaliste. Là aussi, un simple démenti n’aurait-il pas suffi ?
Je ne suis pas à l’aise pour évoquer des espèces, des dossiers, des cas. Ce n’est pas mon rôle. Je ne suis ni juge ni procureur. Je m’occupe de l’application de la politique du Président en matière de justice. Je m’occupe de la politique, de la gestion des ressources humaines, des infrastructures. Les espèces, à la limite, je les suis de très loin. C’est des questions d’ordre public. Je vais vous citer un seul article de la Constitution. C’est l’article 10 de la Constitution du Sénégal. « Chacun a le droit d’exprimer et de diffuser librement ses opinions pourvu que l’exercice de ces droits ne porte atteinte ni à l’honneur ni à la considération d’autrui ni ne trouble l’ordre public». On en prend un seul parmi les chroniqueurs judiciaires. Pourquoi lui et pas les autres ?
On vous pose la question ?
Quand un journaliste dit ce procureur de la République, il a 18 substituts, faux, il y en 11. Tous les 18 substituts ou 19, même il a dit étaient contre le renvoi en juridiction. C’est totalement faux. Pourquoi vous ne dites pas les sources ? J’ai des sources mais je les protège. Et ça c’est de nature à porter atteinte à l’honorabilité des magistrats. Il dit ce magistrat comme ses 18 substituts ne sont pas d’accord, il l’a fait contre leur gré. Comme si d’ailleurs il y avait délibération. Il ne sait même pas comment fonctionne le parquet parce que le parquet, c’est le principe de la hiérarchie. C’est une diffusion de fausses nouvelles qui porte atteinte à la magistrature parce que tu discrédites. D’ailleurs il a dit c’est pour ça qu’il a été promu président de la Cour d’Appel. Mettons un peu à la place de ces gens qui sont incriminés.
Mais il n’a pas été arrêté suite à la plainte de celui dont vous faites allusion ?
C’est l’action publique qui est déclenchée.
Si c’est l’action publique qui est déclenchée, pourquoi ne pas le juger rapidement en flagrant délit?
Oui, ça c’est une option si tous les éléments qui permettent de juger l’affaire sont réunis.
L’affaire des forces spéciales : huit personnes sont placées sous mandat de dépôt. Où en êtes-vous sur ce dossier ?
Le dossier est en instruction et même là, les personnes qui ont été arrêtées c’est parce que ce sont des gens qui ont dit qu’aujourd’hui, il y a une épuration ethnique dans les forces de défense et de sécurité et qu’il y a une ethnie qui serait visée pour être purgée. Au Sénégal, nous avons beaucoup de problèmes mais notre vivre collectif, accuser l’armée et la gendarmerie de procéder à des épurations ethniques et d’avoir assassiné des gens. Pour vous, ce n’est pas grave ?
Fulbert Sambou et Didier Badji, deux agents des renseignements. On ne sait pas jusqu’ici les circonstances de leur disparition ?
Le dossier a été confié à un juge d’instruction qui doit chercher les éléments explicatifs de la cause de leur décès. C’est en instruction. Quand l’Etat du Sénégal prend la responsabilité de le confier à un juge pour élucider l’affaire, les gens se lèvent pour dire que c’est une épuration ethnique, qu’on les a assassinés. Et après on dit ce n’est pas grave. On est aussi dans un Etat organisé. Il n’appartient pas à chaque sénégalais de dire ce qu’il veut dire, de porter atteinte à l’honorabilité d’autrui, de causer le discrédit sur les institutions. Si tu le fais, tu dois répondre de tes actes devant la justice. Je le dis. Oui, j ’ a c c u s e l’Etat d’avoir assassiné, j’apporte d e preuves que l’Etat a assassinées. Vous le dites. Vous n’avez pas de preuves et puis on veut faire passer ça par profit. Moi, je considère qu’il faut qu’on se respecte. Nous sommes dans un Etat organisé. Ici, ce n’est pas l’anarchie. Ce n’est le chaos. Les individus doivent pouvoir répondre de ses actes devant la justice, apporter la preuve de leurs allégations surtout si ces allégations sont susceptibles de causer un trouble à l’ordre public. Il faut prouver. L’Etat doit être présent. L’Etat doit être debout. Si l’Etat est faible, nous périssons. S’il est trop fort, il nous écrase.
Avez-vous l’impression qu’organiser, aujourd’hui, une manifestation au Sénégal est devenu un problème ?
Non, non, pas tellement. Mais vous savez, on ne peut pas organiser des manifestations tous les jours. Le pays n’est pas fait seulement pour des manifestations. Vous savez quand Baye Omar et Ismaël et Daouda Guèye sont intéressés par une manifestation en disant, on est 3000, on a fait foule, on a mobilisé 4000, mais à Dakar, il y a deux millions (2 000 000) de personnes qui, eux, veulent travailler. Ils ne sont pas intéressés par votre manifestation. Vous ne pouvez pas tous les jours organiser des manifestations. Donc, quand vous introduisez une demande de manifestation, ce n’est même pas une demande mais une déclaration de manifestation parce que c’est le régime de la déclaration et non de l’autorisation. Le préfet considère, est-ce qu’il y a des risques de troubles à l’ordre public. Si le préfet, lui qui n’est pas Baye Oumar qui est dans son fauteuil de DG de Sudfm parce que ce n’est pas son métier. De même que moi, je suis là-bas, je ne sais pas ce qui se passe, c’est le préfet qui est responsable du maintien de l’ordre qui considère qu’ il y a des risques de trouble à l’ordre public et qui interdit la manifestation. Mais qu’est-ce que vous faites ? Mais vous contestez devant la Cour suprême. Aujourd’hui, il y a même la procédure de référé qui est possible pour que dans les heures qu’on vous autorise, et c’est tout. Mais si le préfet dit non. Vous faites votre référé, la Cour suprême dit non. Vous dites, le préfet a dit non, la Cour suprême a dit non mais moi je vais faire la manifest a t i o n . Mais, attendez, du point de vue p é n a l c’est participation à une manifestation interdite. Ensuite, vous cassez des boutiques, c’est dégradation de biens appartenant à autrui. A moins que vous vouliez-vous qu’on laisse tomber le Code pénal ?
Mais vous-même venez de dire qu’on est dans le régime de déclaration et non d’autorisation. Pourquoi donc priver aux Sénégalais qui veulent manifester leur droit ?
Vous savez, les statistiques de manifestations montrent que c’est moins de 1% des manifestations qui sont interdites. Il faut reconnaitre quand même que ce pourcentage concerne des manifestations politiques. Mais, tous les jours, il y a des manifestations politiques -Le 14 mars prochain, la coalition Yewwi a annoncé un méga-rassemblement à Dakar ? Il appartient à l’autorité préfectorale de voir si les éléments, toutes les conditions sont réunies pour que la manifestation soit autorisée. Mais si le préfet est convaincu qu’il y a des risques de trouble à l’ordre public, le préfet ne va pas autoriser. Ensuite attention, le cas échéant, on attaque l’acte du préfet devant la Cour suprême par un référé parce que la décision du préfet n’est qu’un acte provisoire. C’est le juge qui a le dernier mot en la matière. Ceci pour dire, un Etat de droit, c’est les procédures, il faut juste les respecter parce qu’elles sont là pour nous protéger. Il ne faut pas croire que c’est pour nous réprimer. Dans un État de droit, le dernier mot revient au juge, pas au préfet.
Pourriez-vous garantir que la main de l’Exécutif n’est pas trempée dans le procès en diffamation entre le ministre Mame Mbaye Niang et l’opposant Ousmane Sonko, candidat déclaré à la présidentielle de 2024 ?
Combien de journalistes ont été condamnés au Sénégal pour diffamation ? Combien de journaux au Sénégal ont été condamnés pour diffamation parfois même y compris des Directeurs de publication qui n’étaient même pas au courant de la publication de l’article ? Mais c’est le droit. Pourquoi vous dites l’Exécutif donc ? Pourquoi dans les autres affaires vous n’avez pas soupçonné l’Exécutif ? Pourquoi la main de l’Exécutif devrait être dans ça ?
Je pose la question parce qu’il est candidat déclaré à la présidentielle ?
Mais c’est son droit. Seulement, pensez-vous qu’être candidat à la présidentielle donne droit de diffamer les gens ? Je suis candidat, je diffame et personne ne peut pas m’attaquer.
Je pose la question est-ce que la main de l’Exécutif n’est pas trempée dans ce dossier ?
La réponse, elle est négative. En quoi la main de l’Exécutif y serait ? C’est quelqu’un qui est diffamé, qui porte plainte mais l’Exécutif n’y est pour rien. C’est une procédure privée.
On est à moins d’un an de l’élection présidentielle, ou en êtes-vous avec le projet d’amnistie pour Karim Wade et Khalifa Sall, tous les deux candidats déclarés ?
Le président de la République a exprimé son intention de promouvoir une loi d’amnistie. Il m’a demandé de travailler sur ladite loi d’amnistie au niveau du ministère de la Justice. Nous avons terminé le travail sur le projet de loi d’amnistie. Il appartient maintenant au président de la République de prendre langue avec ceux qui sont intéressés ou bien d’envoyer le texte à l’Assemblée nationale.
Quelle est la démarche qui est privilégiée ? Le projet d’amnistie pour les deux ?
Vous avez le problème de l’amnistie, c’est que parfois, il est difficile d’amnistier des personnes. On ne peut pas dire, on amnistie Jean et Paul. Souvent, c’est des faits qu’on amnistie et donc, la démarche qui a été privilégiée, c’est que le projet de loi d’amnistie vise des faits. En l’occurrence dans le premier cas, c’est le délit d’enrichissement donc les faits d’enrichissement illicite qui ont été commis de telle période à telle période. Ensuite, les faits de détournement de dernier public, de blanchiment qui sont visés mais pas les personnes. C’est des faits qui ont été commis par des individus de telle période à telle période qui sont concernés par la loi d’amnistie. Bon au principal, c’est deux personnes qui sont concernés et qui vont normalement prendre part à la prochaine présidentielle si la loi d’amnistie est adoptée. J’espère aussi qu’eux-mêmes, ils sont intéressés par l’amnistie parce que je crois savoir que l’un serait intéressé par l’amnistie même si je ne l’ai pas entendu le manifester parce qu’il faut aussi une manifestation d’intérêt. Je suis intéressé. Et l’autre, il a dit qu’il n’est pas intéressé par une loi d’amnistie mais plutôt par une révision de son procès.
Dans ce pas pourquoi n’avez-vous pas privilégié la voie parlementaire en modifiant l’article l 29. Comme ça, tout le monde va recouvrer son droit d’éligibilité et ça passe ?
Attention si vous voulez le faire, vous allez dire que désormais, tous les individus qui avaient commis ces infractions et qui n’étaient plus sur la liste électorale peuvent l’intégrer.
Pourquoi puisque c’est votre régime qui intègre cet obstacle ?
Non, c’est depuis 1992 avec le code électoral consensuel. L 29 L30
La notion de candidat électeur, c’est vous qui l’avez intégré dans le code ?
Non ! Pour être éligible, il faut être électeur, c’était dit pour les élections territoriales, c’était dit pour l’Assemblée nationale, nous, on l’a juste fait pour la Présidentielle.
Comme vous dites que le dossier est entre les mains du chef de l’Etat donc, ils vont prendre part à la prochaine présidentielle ?
Oui le dossier est entre les mains du chef de l’Etat mais je ne peux dire s’ils vont participer à la prochaine élection présidentielle ou non. Tout dépend, si le projet de loi d’amnistie est envoyé à l ’ A s - s e m - blée nationale e t a d o p t é puisque je ne suis pas le maitre du calendrier législatif. Ce n’est pas moi qui définis non plus la politique de la nation. Ce n’est pas moi qui décide mais plutôt le président de la République.
Pourquoi la machine judiciaire ne s’emballe toujours pas dans le cadre de la procédure relative au dernier rapport de la Cour des comptes ?
La machine judiciaire, on ne va pas dire qu’elle s’emballe, on voit qu’elle marche normalement. Tout à l’heure, je vous ai dit que les renvois, renvois, renvois mais la justice continue. La deuxième affaire, je voulais évoquer. L’ordonnance de renvoi du juge d’instruction, il date de deux mois. Pas de jugement jusque-là.
Pourquoi ça tarde alors ?
Mais parce que le temps de la justice n’est pas le temps de la politique, n’est pas le temps des médias. La justice, on l’a laissé dérouler, on ne doit pas la précipiter, on ne doit pas la pousser. Quand les gens demandent des renvois, on respecte les renvois . Quand les gens vont à la Cour d’appel, il faut attendre que le juge d’appel statue même si ce n’est pas obligatoire. Quand les gens vont à la Cour suprême, il faut respecter les juges et attendre que le pouvoir soit vidé. Même si encore, ce n’est pas obligatoire. Il ne faut pas donner l’impression d’un empressement, qu’on veut éliminer des gens. Et même chose pour la Cour des comptes. Parce que si vous avez bien suivi dès que le rapport de la Cour des comptes a été envoyé au ministre de la Justice parce qu’il est prévu que le président de la Cour des comptes saisisse le ministre de la Justice. Mais dès que ça a été fait, le surlendemain, j’ai donné le rapport au Procureur général pour lui dire, il faut tout de suite lancer des enquêtes ce qui a été fait. Puisque les enquêtes ont été confiées à la Dic (Division des investigations criminelles) qui a procédé à l’audition des intéressés et a recueilli tous les éléments susceptibles d’éclairer le parquet. Ces éléments, aujourd’hui, sont envoyés au parquet. La moitié du travail est faite, l’autre partie sera bientôt bouclée et après, il appartiendra au parquet de voir la suite judiciaire appropriée. Je ne peux pas rentrer évidemment dans les détails n’étant ni procureur ni auteur des poursuites.
Où en êtes-vous avec la réforme du Conseil supérieur de la magistrature ?
Vous prenez le conseil supérieur de la magistrature. On est à peu près 15. Il y a deux qui ne sont pas magistrats : le président de la République et le ministre de la Justice. Tous les autres sont magistrats. Deuxièmement, quand le Conseil supérieur de la magistrature se réunit en matière disciplinaire, le Président et le ministre de la Justice sont exclus. Un juge est accusé des délicatesses, on le juge. C’est le Premier président de la Cour suprême qui préside. Pour le parquet, c’est le procureur général près la cour suprême qui préside. Nous, on n’a rien à voir dans ça. Autrement, sanctionner les magistrats, le président ne le fait pas, le ministre de la Justice ne le fait pas. C’est les magistrats eux-mêmes qui le font.
ALIOUNE TINE ET CIE DRESSENT LES SOLUTIONS
Le colloque international de haut niveau sur la situation politique en Afrique de l’Ouest qui se déroulait à Dakar les 8, 9 et 10 mars 2023 a pris finn vendredi dernier.
Le colloque international de haut niveau sur la situation politique en Afrique de l’Ouest qui se déroulait à Dakar les 8, 9 et 10 mars 2023 a pris finn vendredi dernier. Lors de la cérémonie de clôture, les participants ont fait des recommandations pour faire revenir la paix, la stabilité et la démocratie dans la région. A travers une déclaration commune, les signataires ont invité les Etats et les gouvernements de l’Afrique de l’Ouest, à mettre en œuvre leurs avis
Réunis à Dakar les 8, 9 et 10 mars 2023, pour un colloque international organisé par l’ONG Think Tank AfrikaJom Center, sur le thème « Repenser les transitions démocratiques : réinventer la démocratie et l’Etat de droit en Afrique de l’Ouest », les participants venus de divers pays de la sous-région, préoccupés par la crise de l’Etat de droit, de la citoyenneté et de la démocratie entre autres, ont adressé aux Etats et gouvernements, différentes recommandations.
Parmi ces dernières, on peut relever : « Promouvoir l’éthique, la garantie de la transparence et la sécurité humaine; Travailler davantage pour garantir l’indépendance de la justice et du pouvoir judiciaire et mettre fin à l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques et répressives ».
Qui plus est , il s’agit de : « Prévoir dans les Constitutions africaines la possibilité pour le juge constitutionnel d’opérer un contrôle a priori ou préventif de constitutionnalité des lois référendaires avant leur soumission au vote, afin d’éviter les fraudes à la Constitution et à la loi électorale qui font le lit des troisièmes mandats, source d’instabilité chronique en Afrique ; Inscrire dans les Constitutions la possibilité de destitution des élus qui ne sont plus en phase avec les aspirations et exigences du peuple; Faire intégrer dans le Protocole additionnel de la CEDEAO, la règle de la limitation du nombre de mandats présidentiels consécutifs à deux, afin d’épargner les pays des crises et des conflits dans la sous-région ».
Plusieurs personnalités politiques et universitaires du Sénégal et de la sous-région ont pris part à ce colloque. La situation socio-politique actuelle du Sénégal a aussi particulièrement été évoquée. Pour Alioune Tine, on assiste de plus en plus à « une criminalisation de l’opposition sénégalaise par le pouvoir en place » et « des problèmes politiques auxquels ce même pouvoir essaie de trouver des solutions judiciaires. Le fondateur de Think Tank AfrikaJom Center regrette par ailleurs le rétrécissement des libertés et les arrestations abusives, et appelle les acteurs au dialogue. Lui emboitant le pas, le Professeur Mamadou Diouf a déploré le recul démocratique noté au Sénégal ces dernières années. « Le Sénégal a toujours été un modèle démocratique en Afrique, un miroir sur lequel l’Afrique se projetait pour avancer. Il a toujours fait l’exception du continent, mais ce à quoi on assiste aujourd’hui est un recul extraordinaire, une culbute », a lancé l’Historien Sénégalais de l’Université Columbus New-York. Robert Dossou, quant à lui, a invité à mettre fin à la monarchisation du pouvoir en Afrique. « Il faut impérativement une limitation des mandats. Le troisième mandat ne consolide pas la démocratie. Il faut nécessairement une alternance à travers des élections transparentes et démocratiques pour que les citoyens puissent librement choisir leurs dirigeants », a déclaré l’ancien Président de la Cour constitutionnelle du Bénin
LE SACRE DES LIONCEAUX ET DES SUJETS POLITIQUES A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE LUNDI
Les parutions de ce lundi 13 mars célèbrent le Le sacre du Sénégal en coupe d’Afrique des nations de football des moins de 20 ans et mettent un accent sur des sujets ayant trait à la politique
Dakar, 13 mars (APS) – Le sacre du Sénégal en coupe d’Afrique des nations de football des moins de 20 ans et des sujets ayant trait à la politique sont au menu des quotidiens reçus lundi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
‘’Le Sénégal encore au sommet du foot africain’’ après le sacre des Lionceaux, souligne Libération.
L’équipe nationale du Sénégal des moins de 20 ans est championne d’Afrique de la catégorie en remportant la finale qui l’opposait à la Gambie, samedi en Egypte, sur un score de deux buts à zéro.
Les Lionceaux remportent ainsi leur premier sacre de la catégorie après quatre finales d’affilée perdues en 2015, 2017 et 2019.
Le Sénégal remporte ainsi dans l’espace de treize mois quatre compétitions de la Confédération africaine de football (CAF).
Après la CAN séniors au Cameroun, le Sénégal a aussi remporté le Championnat d’Afrique des Nations en Algérie en 2023. Il est aussi champion d’Afrique en Beach Soccer.
‘’Les Lionceaux sur le toit de l’Afrique’’, met en exergue le quotidien L’As, saluant ‘’l’inédit grand chelem du Sénégal’’.
Le Soleil qui rappelle le sacre des Lions malentendants parle de ‘’quintuplé historique’’ et signale que le chef a décidé d’affréter un vol spécial pour les Lionceaux.
‘’Le Sénégal est dans la phase la plus brillante de son histoire. Après le sacre de l’équipe A à la CAN, celle de l’équipe de beach soccer et de l’équipe locale au CHAN, la sélection U20, vainqueur, samedi, de la CAN face à la Gambie, vient encore confirmer la belle embellie du football sénégalais’’, écrit le journal.
‘’CAN, beach soccer, CHAN et CAN U20 : règne sans partage des Lions en Afrique’’, dit Vox Populi. Le Sénégal ‘’au sommet des pyramides et de l’Afrique !’’, s’exclame Stades.
‘’Fantastiques !’’, s’exclame également le quotidien Wiw sport.
En politique, Le Quotidien signale que l’Alliance pour la République (APR, pouvoir), ‘’ne compte pas laisser le terrain à la coalition Yewwi askan wi qui a appelé à des manifestations les 14 et 15 mars’’.
L’APR qui ‘’prépare sa contre-offensive’’ appelle ses militants à ‘’se mobiliser’’, selon le journal.
L’Info note que l’APR ‘’charge Yewwi askan wi’’ en accusant ‘’Sonko et cie de vouloir +rendre le pays ingouvernable’’.
Avec les appels à manifester de Yewwi et la tenue du procès Ousmane Sonko-Mame Mbaye Nang, EnQuête craint ‘’une semaine de tous les dangers’’. ‘’Yewwi appelle à des manifestations à Dakar, puis sur tout le territoire, les 14 et 15 mars. L’APR dénonce une tentative d’installer le chaos’’, écrit le journal.
Selon le quotidien Bës Bi, le ministre de la justice, l’invité de l’émission Grand format Objection de Sud Fm, ‘’a réaffirmé que le chef de l’Etat a reçu le projet de loi d’amnistie de Karim Wade, Khalifa Sall, entre autres’’.
‘’Maintenant, selon Ismaïla Madior Fall, il appartient au président de la République de prendre langue avec ceux qui sont intéressés ou d’envoyer le projet de loi à l’Assemblée nationale. Il est difficile d’amnistier des personnes mais plutôt des faits. La démarche qui a été privilégiée, c’est que le projet de loi d’amnistie vise des faits. Le délit d’enrichissement illicite pour Karim Wade et dans le second cas, ce sont les faits de détournements de deniers publics, de blanchiment d’argent qui sont visés. Et ce sont les faits qui ont été commis par des individus de telle période à telle période. Au principal, ces deux personnes qui sont concernées pourront participer à la prochaine Présidentielle si la loi d’amnistie est votée. J’espère qu’eux-mêmes sont intéressés par la loi d’amnistie’’, a déclaré le ministre.