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14 juin 2025
SERIGNE BABACAR SY MANSOUR INVITE L’ETAT À LA SÉVÉRITE FACE AUX MANQUEMENTS SUR LES ROUTES
Selon Serigne Babacar Sy Mansour "ce drame, aussi insupportable qu’il puisse apparaître, interpelle encore une fois notre conscience humaine et citoyenne quant au respect des droits des autres et notre rapport à la légalité"
Suite au tragique accident de la circulation survenu dans la soirée du samedi 7 au dimanche 08 janvier 2023, occasionnant 39 et de nombreux blessés, le Khalife général des Tidianes, El Hadj Babacar Sy Mansour, a exprimé toute sa vive compassion aux familles des victimes et présenté ses vives condoléances au président de la République et à l’ensemble de la Nation sénégalaise meurtrie par cette énième tragédie de la route.
Par la voix de Sérigne Babacar Sy Abdoul Aziz Dabakh (Ndiol Fouta), à traversla cellule Zawiya Tijaniyya, le Khalife général des Tidianes, face à ce drame qui n’a laissé aucun Sénégalais indifférent, a exhorté les populations, au nom de toutes les communautés religieuses du Sénégal, au « recueillement et à la prière pour le repos éternel des disparus » tout en appelant à « l’introspection et à la catharsis pour bannir l’inconséquence, l’insouciance face à la préciosité de la vie et l’indiscipline de notre société ».
Selon Serigne Babacar Sy Mansour, qui souhaite un prompt rétablissement aux blessés, « ce drame, aussi insupportable qu’il puisse apparaître, interpelle encore une fois notre conscience humaine et citoyenne quant au respect des droits des autres et notre rapport à la légalité, nous poussant très souvent à braver les interdits pour assouvir notre appât du gain, voire notre cupidité, au risque de mettre en danger la vie d’autrui ». Et de poursuivre : « Il nous renvoie l’image d’une société prompte à s’émouvoir et à s’indigner devant l’intolérable mais jamais assez conséquente pour impulser en son sein les ruptures idoines et prendre les mesures correctionnelles qui pourraient décourager ceux qui seraient tentés de récidiver ».
Seydi Babacar Sy Mansour invite donc l’Etat à « la sévérité dans le cas de manquements graves aux règles qu’il a édictées, pour que la vie en société, dans le respect des droits de chacun, puisse être possible et pour que la sécurité du citoyen, qui est de son ressort, ne puisse jamais être banalisée ni hypothéquée ». Le Khalife général des Tidianes interpelle également les forces vives de la Nation, notamment les religieux, les syndicats, les organisations de la société civile, à « soutenir l’Etat dans l’application stricte des lois, pour tout ce qui met en danger les fondements de la société, en s’interdisant la conciliation, l’intervention et le corporatisme lorsqu’il y a péril dans la société, lorsque la vie d’autrui pourrait être menacée ». Ces préconisations sont valables, bien sûr, à condition que celui-ci, l’Etat, indique Serigne Babacar Sy Mansour, accepte d’« assumer son pouvoir régalien, sans pression, sans compromission aucunes, faisant s’appliquer la loi dans toute sa dureté ».
Aux yeux du Khalife général de Tivaouane, « il importe également aux acteurs du transport de crédibiliser leur corporation par la sensibilisation et la formation adéquates des chauffeurs et la nécessité de s’acquitter des règles édictées par l’administration des transports, en matière d’acquisition du permis de conduire, de respect du code de la route et d’agrément du matériel de transport, seules conditions pour que la prévention et la sécurité routières puissent porter leurs fruits ».
En conclusion, le saint homme dit oser espérer que « cette ultime tragédie pourra servir de déclic pour une remise aux normes du secteur des transports dans notre cher Sénégal ».
Par Moustapha BOYE
FOUTAGE DE GUEULE
L’indiscipline, l’anarchie, le je-m’en-foutisme, voilà ce qui nous caractérise, nous, Sénégalais, qui sommes bénis des dieux et supérieurs à tous les autres peuples du monde.
A leurs mauvaises vieilles habitudes, devrait-on dire ! Versant dans l’hypocrisie, nos dirigeants veulent nous faire croire que le drame de Sikilo, c’est quelque chose de nouveau sous nos cieux alors que ces accidents sont le lot quotidien de nos compatriotes, hélas ! A preuve, dès ce lundi, tout le monde a repris son train-train habituel comme si de rien n’était. L’indiscipline, l’anarchie, le je-m’en-foutisme, voilà ce qui nous caractérise, nous, Sénégalais, qui sommes bénis des dieux et supérieurs à tous les autres peuples du monde.
Combien de fois n’a-t-on pas dit que rien de fâcheux n’arrivera à ce pays parce qu’y reposent les mânes de grands érudits de l’Islam comme Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, El Hadj Malick Sy, Cheikh Oumar Foutiyou Tall, Seydina Limamoulaye, Cheikh Bou Kounta Ndiassane etc. ? Des mânes qui n’acceptent pas la survenue de drames comme le naufrage du « Joola » qui avait fait plus de 2000 morts, c’est-à-dire la plus lourde tragédie maritime de l’Histoire. Un triste record, assurément !
Sans compter, évidemment, l’explosion de la citerne d’ammoniac de la Sonacos qui fit une centaine de morts, les 11 bébés calcinés de l’hôpital Mame Abdou Aziz Sy de Tivaouane. Encore que, pour ce dernier drame, Abdoulaye Diouf Sarr, ministre de la Santé au moment des faits, a été limogé. Il est vrai qu’avant ce drame, un autre incendie du même ordre avait coûté la vie à des nourrissons à l’hôpital de Linguère. Se référant à la jurisprudence Abdoulaye Diouf Sarr, d’aucuns réclament la démission de Mansour Faye, le ministre des Transports terrestres, des Infrastructures et du Désenclavement. Ils peuvent toujours rêver vu que le Monsieur est le propre beau-frère du président de la République ! En attendant, nos routes tuent près de 700 morts annuellement. Après chaque tragédie, aussi bien l’ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade, que l’actuel, Macky Sall, surfent sur l’émotion en mobilisant leurs gouvernements respectifs pour annoncer de grands changements, de grandes décisions vite rangées aux oubliettes dès que la colère populaire retombe. Ainsi de suite, drame après drame
Encore une fois, le Sénégalais ne connaît pas la culture de la sanction. Laquelle doit s’accompagner d’une remise en cause profonde de notre vécu sociétal dont le socle fondamental doit être repensé. Le corps social sénégalais est malade mais nous fermons les yeux, aussi bien les dirigeants que les élites de tous bords. Les ajustements sociaux indispensables pour apaiser ce pays profondément malades devraient passer par des guides politiques et acteurs sociaux exemplaires pouvant susciter une nouvelle adhésion sociétale basée sur une justice équitable, le culte du mérite, des sanctions positives ou négatives selon les cas. Malheureusement, dans l’esprit du Sénégalais, tout peut être négocié et obtenu en vertu du principe du « lidjenti ». Des tragédies pareilles à celle survenue à Kaffrine ne sont pas prêts de disparaître de notre pays parce que, notamment, la chaine de responsabilité au niveau de la délivrance des papiers afférents à la conduite (cartes grises, attestations de visite technique, permis de conduire…), du contrôle routier (état des véhicules, des pneus…), tout le système est parasité à tous les niveaux. Ne parlons pas des forces de sécurité (policiers et gendarmes) qui font partie du mal qu’ils sont censés soigner !
Pour que les choses changent, il faudrait que l’exemple vienne du sommet, c’est-à-dire du président de la République lui-même, qui devrait commencer par balayer au niveau de son propre entourage immédiat. Mais là encore, au moment où tout le monde s’attend à ce qu’il annonce sa candidature pour un troisième mandat, il ne faut surtout pas rêver !
VERS LA REGLEMENTATION DE LA VITESSE DE CIRCULATION DES VEHICULES DE TRANSPORTS
Le ministère des Transports terrestres est appelé à prendre les dispositions nécessaires pour rendre obligatoire le plombage des compteurs de vitesse des véhicules de transport de personnes et de marchandises à 90 km/heure
Diamniadio, 10 jan (APS) - Le ministère des Transports terrestres est appelé à prendre les dispositions nécessaires pour rendre obligatoire le plombage des compteurs de vitesse des véhicules de transport de personnes et de marchandises à 90 km/heure, a-t-on appris lundi à l'issue du conseil interministériel consacré à la sécurité routière.
"J'engage le ministère en charge des Transports terrestres, de prendre les dispositions nécessaires pour rendre obligatoire le plombage des compteurs de vitesse des véhicules de transport de personnes et de marchandises à 90 km/heure", a-t-il déclaré le Premier ministre à l’issue de cette rencontre.
Amadou Ba a également demandé au ministre de "prendre un arrêté, dans les 72 heures, interdisant toute transformation de véhicules destinés au transport de marchandises en véhicules de transport de passagers."
De même, le chef du gouvernement a demandé que soit interdit toute transformation de véhicules visant à augmenter les places assises pour les passagers ou à créer des porte-bagages supplémentaires.
Il a par la même occasion instruit "le démantèlement de ceux déjà fixés sur les véhicules de transports de personnes."
Le Premier ministre a par ailleurs préconisé l'adoption d'un acte administratif dans les 72 heures, "portant révision des conditions d'octroi de l'agrément de transport de même que des spécifications techniques des véhicules destinés au transport des personnes et des marchandises."
A ce sujet, il a instruit le ministère en charge des Transports terrestres, de soumettre au gouvernement, dans les 72 heures, un arrêté portant révision de l'âge minimum pour obtenir le permis et conduire les véhicules de transport urbain et interurbain de personnes à 25 ans et à 23 ans pour les véhicules de transport interurbain de marchandises.
Amadou Ba a également demandé au gouvernement "un acte réglementaire rendant obligatoire le port du casque pour tout conducteur et passager des véhicules à 2 roues."
Il a par ailleurs instruit le ministère en charge des Transports terrestres et celui de la Santé de "proposer dans les meilleurs délais, les modalités d'une plus grande implication des services de la santé dans l'appréciation des aptitudes physiques à conduire pour la délivrance et le renouvellement des permis de conduire."
Ce conseil interministériel s’est tenu au lendemain d'un accident de la circulation ayant fait 39 morts et une centaine de blessés à hauteur Sikilo, une localité périphérique de la ville de Kaffrine située dans le centre du pays, à quelque 250 kilomètres de Dakar, la capitale.
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LES 23 MESURES DU GOUVERNEMENT CONTRE L'INSÉCURITÉ ROUTIÈRE
Création d'une autorité chargée du respect du Code de la route, régulation du transport interurbain, Accélération du programme de modernisation du parc... Au lendemain du drame de Sikilo, l'État a dévoilé 23 mesures contre l'insécurité routière
Agissant conformément aux instructions du Président de la République Macky Sall, nous venons de tenir un conseil interministériel sur l’impérieuse question de la lutte contre l’insécurité routière.
Je voudrais d’abord réaffirmer les condoléances du Chef de l’Etat au peuple sénégalais et dire aux familles éplorées que nous partageons avec elles la douleur qui les afflige.
Personne ne peut ressentir la souffrance qui est la vôtre. Je l’ai mesurée hier, quand j’ai accompagné le Président de la République à Kaffrine, en rencontrant les blessés et certains parents des victimes.
Nous vous devons la solidarité et je vous réaffirme aujourd’hui le soutien de l’Etat. Nous vous devons la solidarité et c’est le pays tout entier qui s’est trouvé bouleversé par cette catastrophe, tout simplement parce qu’elle pouvait nous concerner tous, chacun d’entre nous.
L’émotion ne va jamais se dissiper et restera encore vive à l’évocation de cet accident, le plus terrible accident de la route de notre histoire contemporaine.
A travers une démarche inclusive, nous avons procédé à un diagnostic sans complaisance de la situation. Maintenant, il nous faut passer à l’action et de façon résolue, c’est cela et rien que cela qu’attendent nos concitoyens.
C’est une attente forte et légitime qu’il convient de satisfaire ; alors, le message doit être clair : plus jamais çà sur nos routes.
Je le dis avec une détermination absolue, des actes suivront et ils ne doivent faire l’objet ni de report ni de compromis.
Nous serons sans concession avec ceux qui contreviennent aux règles édictées pour garantir l’intégrité physique de nos concitoyens.
Un des probables facteurs d’altération de l’efficacité des mesures que je vais énoncer, sous peu, reste le manque de suivi. Il convient d’y remédier.
Ce terrible accident qui a frappé notre pays hier doit déclencher une prise de conscience pour renforcer les mesures de prévention et de sécurité. Il ne faut pas relâcher nos efforts pour faire progresser la sécurité sur les routes.
La sécurité routière était et restera une des priorités d’action du Gouvernement, et les services de l’Etat sont particulièrement mobilisés pour surveiller les routes, contrôler et si nécessaire, réprimer les infractions commises.
Notre mobilisation collective doit être sans faille pour lutter contre l’insécurité routière.
Les mesures que l’Etat va appliquer se veulent une rupture que l’on pourrait qualifier de structurée, car toutes les parties prenantes ont été associées à la réflexion.
Dans cette perspective, j’engage :
1- le Ministère des Forces armées en relation avec le Ministère de l’Intérieur et le Ministère en charge des Transports, de soumettre au Gouvernement dans un délai de 15 jours, un projet de décret, portant mise en place d’une structure autonome multisectorielle, dirigée par un officier supérieur, sous l’autorité du Ministre des Transports et chargée de l’application rigoureuse des dispositions du code de la route ;
2- le Ministère de l’Intérieur et le Ministère des Transports, de prendre dans les 72 heures un arrêté interministériel portant interdiction de circuler pour les véhicules de transport public de voyageurs sur les routes interurbaines entre 23 heures et 5 heures et rappelant les horaires de circulations des véhicules de transport de marchandises dans Dakar ;
3- le Ministère en charge des Transports terrestres de prendre, dans les 72 heures, un arrêté portant limitation de la durée d’exploitation à 10 ans pour les véhicules de transport de personnes à 15 ans pour les véhicules de transport de marchandises ;
4- le Ministère en charge des Finances, le Ministère en charge de l’Economie, le Ministère en charge de Transports et le Ministère en charge du Commerce de soumettre au Gouvernement, dans 15 jours, un plan d’accélération de la mise œuvre du programme de modernisation et de renouvellement du parc.
Ce programme sera une priorité du Gouvernement inscrite dans le PAP-3 du PSE et dont le financement sera totalement mobilisé. D’ores et déjà, une partie de la subvention initialement destinée au secteur du transport sera affectée au renouvellement du parc des véhicules de transport ;
5- le Ministère en charge des Finances, le Ministère en charge des Transports et le Ministère en charge du Commerce de soumettre au Gouvernement, dans 15 jours, un projet de texte interdisant l’importation des pneus usagés (pneus d’occasion) ;
6- le Ministère en charge des Transports terrestres de prendre une mesure rendant obligatoire le passage gratuit du contrôle technique à Dakar pour tous les véhicules de transport de personnes et de marchandises et suspendant pour une période de 3 mois les visites techniques des véhicules particuliers ;
7- le Ministère en charge des Finances et le Ministre en charge des Transports terrestres devront ouvrir, dans les meilleurs délais, des centres de contrôle technique dans les régions ;
8- le Ministère en charge des Transports terrestres, de prendre les dispositions nécessaires pour rendre obligatoire le plombage des compteurs de vitesse des véhicules de transport de personnes et de marchandises à 90 km/heure ;
9- le Ministère en charge des Transports terrestres, de prendre un arrêté, dans les 72 heures, interdisant toute transformation de véhicules destinés au transport de marchandises en véhicules de transport de passagers ;
10- le Ministère en charge des Transports terrestres, de prendre, dans les 72 heures, un arrêté portant interdiction de toute transformation des véhicules visant à augmenter les places assises pour les passagers ou à créer des porte-bagages supplémentaires ;
11- le Ministère en charge des Transports terrestres de prendre, dans les 72 heures, un arrêté interdisant la pose et l’usage des porte-bagages, et prescrivant le démantèlement de ceux déjà fixés sur les véhicules de transports de personnes ;
12- le Ministère en charge des Transports terrestres en relation avec le Ministère en charge du Commerce, de prendre un acte, dans les 72 heures, portant révision des conditions d’octroi de l’agrément de transport de même que des spécifications techniques des véhicules destinés au transport des personnes et des marchandises ;
13- le Ministère en charge des Transports terrestres, de soumettre au Gouvernement, dans les 72 heures, portant révision de l’âge minimum pour obtenir le permis et conduire les véhicules de transport urbain et interurbain de personnes à 25 ans et à 23 ans pour les véhicules de transport interurbain de marchandises ;
14- le Ministère en charge des Transports terrestres, le Ministère de la Santé, de proposer dans les meilleurs délais, les modalités d’une plus grande implication des services de la santé dans l’appréciation des aptitudes physiques à conduire pour la délivrance et le renouvellement des permis de conduire ;
15- le Ministère des Forces armées, le Ministère de l’Intérieur et le Ministère des Finances de soumettre, dans les plus brefs délais, au Gouvernement un projet de dématérialisation du paiement des amendes et pénalités liées aux infractions routières ;
16- le Ministère en charge des Transports terrestres de soumettre au Gouvernement un acte réglementaire rendant obligatoire le port du casque pour tout conducteur et passager des véhicules à 2 roues ;
17- le Ministère en charge des Transports terrestres et le Ministère en charge du Travail de renforcer le contrôle du respect des dispositions du Code du travail (contrat en bonne et due forme et paiement des cotisations sociales) par les transporteurs ;
18- le Ministère des Finances et du Budget, le Ministère en charge des Transports de prendre les mesures nécessaires pour renforcer les capacités de l’Agence de la sécurité routière en vue d’accélérer son déploiement, notamment la création d’une école de formation et de perfectionnement aux métiers de conducteurs des véhicules de transport public ;
19- le Ministère des Finances et du Budget, le Ministère en charge de l’Economie, le Ministère en charge des Transports de soumettre au gouvernement, dans un délai de 15 jours, un plan de renforcement des sociétés nationales de transport public, pour augmenter, notamment, leurs capacités ;
20- le Ministère des Finances, le Ministère en charge des Transports, le Ministère en charge de l’Urbanisme, de mettre en place une fourrière dans le ressort de chaque département et d’aménager des aires de repos à l’entrée des grandes agglomérations ;
21- le Ministère de l’Intérieur, le Ministère des Finances, le Ministère des Transports, le Ministère de la Santé, de renforcer le dispositif de secours et d’assistance médicale pour la prise en charge des victimes d’accidents de la route ;
22- le Conseil supérieur de la Sécurité et de l’Education routières sera opérationnalisé et assurera le suivi des recommandations.
Je vous remercie de votre aimable attention.
LE CONSEIL INTERMINISTERIEL ET D'AUTRES SUJETS A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE MARDI
Les quotidiens de ce mardi 10 janvier, se sont surtout intéressés aux mesures prises par le gouvernement pour réduire l’ampleur des accidents de la route et renforcer la sécurité routière.
Dakar, 10 jan (APS) – Les quotidiens se sont surtout intéressés aux mesures prises par le gouvernement pour réduire l’ampleur des accidents de la route et renforcer la sécurité routière.
Le gouvernement a annoncé plusieurs mesures, dont un arrêté interministériel interdisant la circulation des véhicules de transport public de voyageurs sur les routes interurbaines entre 23 heures et 5 heures.
Ces décisions ont été prises à la suite de l’accident de la route d’une rare violence, qui a causé la mort de 39 personnes et fait des dizaines de blessés, dimanche matin, dans la région de Kaffrine (centre).
‘’Le Premier ministre annonce une série de mesures radicales’’, titre Libération à la suite du conseil interministériel consacré à la sécurité routière.
‘’Après avoir fait observer une minute de silence à la mémoire des personnes disparues dans la tragédie de Kaffrine, le chef du gouvernement n’a pas manqué d’asséner des vérités crues en direction des ministres’’, rapporte-t-il avant de s’appesantir sur les mesures prises.
Vox Populi publie la liste des 22 mesures prises pour en finir avec ‘’l’hécatombe routière’’. Il se fait l’écho des assurances données par le Premier ministre, lequel déclare : ‘’Nous serons sans concession avec ceux qui contreviennent aux règles édictées.’’
‘’Après les 10 [recommandations] de 2017, les 22 nouvelles mesures de 2023’’, note Le Témoin Quotidien.
Ce journal n’est pas optimiste pour l’avenir des transports terrestres sénégalais, car ‘’la chaîne de responsabilités (…) est parasitée à tous les niveaux’’, ‘’de la délivrance des papiers afférents à la conduite automobile au contrôle routier’’.
Il énumère les mesures annoncées, dont la création d’une ‘’structure autonome multisectorielle’’, qui sera dirigée par un officier militaire supérieur, ‘’sous l’autorité du ministre des Transports terrestres’’.
La future structure sera chargée de l’application rigoureuse du Code de la route, rapporte Le Témoin Quotidien.
‘’Corruption sur les routes et dans la délivrance des permis de conduire’’, titre Bés Bi Le Jour, estimant que ‘’c’est l’un des facteurs des accidents’’.
S’y ajoutent, poursuit-il, ‘’l’imprudence et le non-respect des règles du Code de la route, et, dans une certaine mesure, l’état des routes’’.
L’Observateur parle de ‘’22 mesures pour la révolution des transports’’.
‘’Ce terrible accident, qui a frappé notre pays, doit déclencher une prise de conscience pour renforcer les mesures de prévention et de sécurité’’, rapporte-t-il en citant Amadou Ba.
‘’Ces mesures donnent l’impression de quelque chose de déjà vu’’, car des décisions ont été prises ‘’dans ce sens, sans que leur application de soit définitive’’, fait remarquer Sud Quotidien.
Les mesures ‘’sont vites oubliées, quelques semaines’’ après qu’elles ont été prises, ajoute-t-il.
Mais le Premier ministre assure, selon Le Soleil, qu’elles ne feront l’objet d’aucun ‘’report’’ encore moins d’un ‘’compromis’’, cette fois-ci.
Le même journal se réjouit de ‘’23 mesures fortes de l’Etat’’ pour atténuer l’ampleur des accidents de la route.
WalfQuotidien et L’As se sont intéressés aux réactions des guides religieux à l’accident survenu dimanche à Kaffrine.
‘’Les khalifes généraux sermonnent tout le monde’’, lit-on sur la une de WalfQuotidien.
‘’Le monde religieux sénégalais invite les autorités et les usagers du secteur des transports à beaucoup plus de responsabilité’’, ajoute le journal.
Le khalife général des mourides a appelé les fidèles à tenir des séances de récitation du Coran pour le repos de l’âme des personnes décédées et la prompte guérison des blessés, selon L’As.
Serigne Babacar Sy Mansour, le khalife général des tidjanes, a lancé un appel au respect du Code de la route et a demandé aux autorités du pays de prendre des ‘’mesures fortes’’ pour éviter les accidents, poursuit L’As.
VERS LA RÉGULATION DU TRANSPORT INTERURBAIN
L'État va publier dans les trois prochains jours, un arrêté interministériel interdisant la circulation des véhicules de transport public de voyageurs sur les routes interurbaines entre 23 heures et 5 heures
Le Premier ministre, Amadou Ba, a demandé lundi au ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, et à son collègue chargé des Transports terrestres, Mansour Faye, de publier, dans les trois prochains jours, un arrêté interministériel interdisant la circulation des véhicules de transport public de voyageurs sur les routes interurbaines entre 23 heures et 5 heures.
’J’engage le ministère de l’Intérieur et le ministère des Transports terrestres à prendre dans les soixante-douze heures un arrêté interministériel portant interdiction de circuler pour les véhicules de transport public de voyageurs sur les routes interurbaines, entre 23 heures et 5 heures’’, a-t-il dit.
Le futur arrêté doit rappeler les horaires de circulation des véhicules de transport de marchandises dans Dakar, selon le chef du gouvernement.
Amadou Ba s’exprimait à la fin du conseil interministériel sur la sécurité routière, au cours duquel 22 mesures ont été prises pour lutter efficacement contre les accidents de la route.
Il a demandé au ministre chargé des Transports terrestres de prendre, ‘’dans les soixante-douze heures, un arrêté limitant à dix ans la durée d’exploitation des véhicules de transport de personnes et à quinze ans celle des véhicules de transport de marchandises’’.
Il lui a également demandé de ‘’soumettre au gouvernement, dans un délai de quinze jours, un plan d’accélération de la mise œuvre du programme de modernisation et de renouvellement du parc’’ automobile, de concert avec ses collègues chargés des Finances, de l’Economie et du Commerce.
Ce programme ‘’sera une priorité du gouvernement’’, sera inclus dans le Plan Sénégal émergent, et son ‘’financement sera totalement mobilisé’’, a assuré Amadou Ba.
‘’D’ores et déjà, une partie de la subvention initialement destinée au secteur du transport sera affectée au renouvellement du parc des véhicules de transport’’, a promis M. Ba.
Le chef du gouvernement a également réclamé aux ministres concernés par la sécurité routière ‘’un projet de texte interdisant l’importation des pneus usagés’’. Le texte doit lui être remis ‘’dans quinze jours’’.
Le Premier ministre a recommandé aussi au ministre des Transports terrestres de prendre une mesure rendant obligatoire le passage gratuit du contrôle technique à Dakar pour tous les véhicules de transport de personnes et de marchandises.
Il lui a demandé de suspendre, pendant trois mois, les visites techniques des véhicules particuliers.
Les ministères des Finances et des Transports terrestres doivent ouvrir, dans les meilleurs délais, des centres de contrôle technique des véhicules dans toutes les régions, selon le chef du gouvernement.
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DR EL HADJI OMAR DIOP LIVRE SON DIAGNOSTIC
Invité de l’émission Objection du dimanche 8 janvier 2022, Dr El Hadji Omar Diop, est revenu sur les causes liées à l’instabilité notée dans le parlement sénégalais au lendemain des élections législatives du 31 juillet 2022
Invité de l’émission Objection du dimanche 8 janvier 2022, Dr El Hadji, Omar Diop, enseignant chercheur à la Faculté des Sciences juridiques et politiques à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, est revenu sur les causes liées à l’instabilité notée dans le parlement sénégalais au lendemain des élections législatives du 31 juillet 2022.
«La question, que je me posais, c’était au lendemain des élections législatives. Pour la première fois dans l’histoire politique du Sénégal, l’opposition et la majorité étaient pratiquement au coude à coude à la sortie de ces élections. Cela veut dire que le mode de fonctionnement que nous avions dans le parlement devait radicalement changer. L’ancienne majorité qui est resté majoritaire, la coalition BBY, devrait apprendre non seulement à dialoguer mais également à négocier sur certains dossiers essentiels », a rappelé dans l’émission Objection de ce dimanche 8 janvier, Dr El Hadji Oumar Diop.
Or, selon l’enseignant chercheur à la Faculté des Sciences juridiques et politiques à l’Ucad, « quand on est majoritaire, on a une majorité écrasante, on impose sa loi, à partir du moment où on est dans une logique de majorité relative, le mode de fonctionnement ne devrait pas être la même. Deuxièmement sociologiquement, quand on analyse les députés, on se rend compte que plus 80% de la représentation parlementaire, aujourd’hui, n’avaient pas d’expérience parlementaire, n’avaient pas d’expérience institutionnelle et cela peut jouer dans les rapports entre la majorité et l’opposition au sein du parlement ».
Et de poursuivre : « Cela veut dire que ceux qui ont une expérience institutionnelle, une expérience parlementaire ont l’habitude de négocier ou de poser le problème, mais c’est d’une autre manière. Mais ceux qui n’ont pas cette habitude là, lorsqu’ils sont écrasés ou heurtés au sein du parlement, ils peuvent en venir aux mains », a-t-il relevé. Donc, à en croire Dr Diop « ces affrontements, ces insultes, une dame qui a été battue à l’Assemblée nationale, tout ça peut se ranger dans cette forme d’inexpérience eu égard au processus de renouvellement de la classe politique que nous sommes en train d’assister ».
LA MAJORITÉ À L’HEURE DU RENIEMENT
Ismaïla Madior Fall, Mame Mbaye Niang, Abdou Mbow... Des proches du chef de l'État, autrefois fervents défenseurs du principe de deux mandats présidentiels, opèrent aujourd'hui un virage à 360° sur la question
A quelques mois de l’élection présidentielle de 2024, le régime en place fait face à une tempête de revirement. En effet, après avoir été de fervents défenseurs du principe de deux mandats pour l’actuel chef de l’Etat, des responsables du parti au pouvoir, l’Alliance pour la République (Apr), et certains de leurs alliés de Benno Bokk Yakaar ont opéré un véritable virage à 360°
Le leader du mouvement Gueum Sa bopp Bougane Guèye Dany a-t-il raison en invoquant la possibilité de traduire devant la Haute cour de justice pour haute trahison certaines autorités du régime en place sur la question du troisième mandat ? Cette question mérite bien d’être posée. Pour cause, après avoir été en première ligne dans la lutte contre la 3e candidature du président Abdoulaye Wade, des responsables du parti au pouvoir, l’Alliance pour la République (Apr), et certains de leurs alliés de Benno Bokk Yakaar ont opéré un véritable retournement de veste. Nonobstant leur position ferme en 2016 sur cette question de troisième candidature qu’ils accusaient l’opposition à l’époque d’avoir agitée pour faire triompher le non lors du référendum, force est de constater que ces partisans de l’actuel chef de l’Etat ont ravalé leur vomi. Il s’agit entre autres, des ministres Mame Mbaye Niang, Mbaye Ndiaye, Cheikh Kanté, Aliou Sow, Ismaïla Madior Fall et l’honorable député Abdou Mbow pour ne citer que ceux-là puisque la liste est loin d’être exhaustive.
De fervents défenseurs du principe de deux mandats pour le président Sall entre le référendum de 2016 et la présidentielle de 2019, ces personnalités ont changé de discours et de position depuis la réélection de leur mentor en se transformant en promoteurs de cette troisième candidature. Sur le terrain, ils multiplient de plus en plus des actions politico-médiatiques sous le regard complice du président Sall qui avait pourtant juré après la présidentielle de 2019, d’avoir entamé son deuxième et dernier mandat.
Pour rappel, s’exprimant sur cette question de 3e candidature lors d’une visite de proximité à Thiaroye et Diamaguène en mars 2016, Mame Mbaye Niang alors ministre de la Jeunesse avait accusé les opposants de « jouer au plus fin en annonçant que Macky Sall veut briguer un troisième mandat ». Sous ce rapport, il avait ainsi non seulement soutenu que « le président Macky Sall n’est même pas ce genre de personne » à revenir sur sa parole. Mais aussi que ce dernier « ne pourra jamais compter sur son soutien lorsqu’il s’agira de briguer un troisième mandat».
Outre le ministre Mame Mbaye Niang, nous pouvons également citer le ministre d’Etat et Directeur des structures de l’APR, Mbaye Ndiaye. Ce dernier, après avoir été au premier plan dans la campagne de forte médiatisation de la réduction du septennat en quinquennat entre 2012 et 2016, Mbaye Ndiaye a surpris plus d’un Sénégalais en déclarant sur le plateau de l’émission « jakarlo » de la Tfm, que le président Macky Sall exerçait son premier mandat, après sa réélection en février 2019. Mais quelques jours après cette sortie malheureuse, il est revenu pour présenter ses «excuses auprès des Sénégalais qui ont mal compris ce que j’ai dit. Je n’ai pas parlé de 3ème mandat, j’interprétais l’article qui parlait des mandats mais je ne suis pas pour le troisième mandat ».
Le revirement le plus spectaculaire sur cette question de mandat au-delà de celui du président Macky Sall sur cette question de 3e candidature est certainement celui de l’actuel ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall. Éminent professeur de droit constitutionnel qui avait invalidé la candidature de Wade sous le prétexte que la parole du président de la République a une valeur juridique, Ismaïla Madior Fall s’était fait remarquer quand il a traité Amadou Moctar Mbow et les membres de la Cnri (Commission nationale de réforme des institutions) de tous les noms pour dit-il avoir outrepassé leurs prérogatives.
Mis à la baguette par l’actuel chef de l’Etat qui n’avait pas apprécié le projet de Constitution qu’avait préparé le doyen Amadou Moctar Mbow et les membres de la CNRI pour préparer les points de reformes constitutionnelles à adopter lors du référendum, Ismaïla Madior Fall vantant son projet de réforme a toujours soutenu que Macky Sall ne peut se représenter en 2024 pour un troisième mandat en insistant sur le fait que « nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs ». Seulement, aujourd’hui, c’est le même, Ismaïla Madior Fall qui descend sur le terrain pour mobiliser ses partisans en perspective d’un second quinquennat du président Macky Sall.
L’OMBRE DU FMI PLANE SUR LA HAUSSE DES PRIX DE L'ÉNERGIE, SELON DEMBA MOUSSA DEMBELE
Derrière la hausse des prix de l’électricité et du carburant décidée par le gouvernement se profile «l’ombre du Fonds monétaire international (Fmi)», croit savoir l’économiste Demba Moussa Dembélé
Réagissant aux dernières mesures de hausse des prix de l’énergie, l’économiste Demba Moussa Dembélé soutient que « la décision d’augmenter les prix de l’électricité et du carburant va affecter davantage les couches pauvres que les riches». Pis encore, il dit n’être pas sûr que les 258,2 milliards soutirés des fortunés seront alloués aux couches pauvres.
Derrière la hausse des prix de l’électricité et du carburant décidée par le gouvernement se profile «l’ombre du Fonds monétaire international (Fmi)», croit savoir l’économiste Demba Moussa Dembélé.
En effet, tient-il à relever : « On se rappelle la mission de cette institution dans notre pays du 29 septembre au 6 octobre 2022, dirigée par M. Edward Gemayel, dont le but était de faire le point sur « les progrès dans les réformes soutenues par l’Instrument de coordination des politiques économiques, l’Accord de confirmation et la Facilité de crédit de confirmation. » La mission avait noté que malgré « la bonne performance des recettes, la forte augmentation des subventions à l’énergie avait réduit les marges de manœuvre budgétaires », explique-t-il.
Elle (la mission) préconisait donc des objectifs plus élevés en matière de mobilisation des recettes et des engagements forts pour supprimer progressivement les subventions à l’énergie. Pour atteindre ces objectifs, la mission exhortait le gouvernement du Sénégal « à éliminer les exonérations fiscales onéreuses, à rationaliser les dépenses non prioritaires et à prendre les mesures nécessaires pour réduire les subventions à l’énergie, tout en protégeant les plus vulnérables par des mesures ciblées ».
TAXER LES «RICHES» POUR DONNER AUX «PAUVRES»?
« Cela signifie taxer les couches les plus riches pour utiliser une partie des ressources au profit des couches les plus pauvres. C’est une politique préconisée par le Fmi qui pense que la plupart des propriétaires de voitures font partie de la catégorie des « riches » qui profitent plus de la subvention généralisée des produits énergétiques », explique-t-il.
Et de poursuivre en faisant savoir que « C’est une idée très simpliste qui illustre une fois de plus la méconnaissance des réalités des pays africains par cette institution. Le problème est que la décision d’augmenter les prix de l’électricité et du carburant va affecter davantage les couches pauvres que les « riches ».
En effet, selon lui, les prix de transport public vont augmenter, tant pour le transport de personnes que celui de marchandises. De même que les prix des produits et services dont la production dépend de l’électricité.
Par ailleurs, ce n’est pas sûr que tout l’argent récupéré par la hausse des prix (258,2 milliards) sera alloué aux couches pauvres. Ce qui fait que celles-ci risquent de voir la dégradation de leur pouvoir d’achat. Une contradiction avec « l’année sociale » promise par Macky Sall !
VIABILITE BUDGETAIRE ET CELLE DE LA DETTE PUBLIQUE
En réalité, le vrai objectif de cet ajustement des subventions, selon l’économiste, est la réduction des dépenses publiques dans le but de réduire le déficit budgétaire et le niveau de la dette publique. En effet, dans le communiqué du Fmi, on lit encore qu’ « Il sera essentiel de poursuivre les efforts de mobilisation des recettes, de rationaliser et de mieux cibler les subventions pour reconstituer les réserves budgétaires épuisées et placer la dette publique sur une trajectoire descendante... Bien que le projet de budget pour 2023 prévoie une réduction du déficit budgétaire, les efforts d’assainissement sont insuffisants compte tenu des contraintes fortes de financement et de la vulnérabilité croissante de la dette publique.»
Ces passages indiquent clairement, selon Dembélé, les priorités du Fmi : réduire le déficit budgétaire et le niveau de la dette publique. « On sait que depuis l’apparition de la pandémie en 2020, le Sénégal et les autres pays membres de l’Uemoa ont suspendu les critères de convergence macroéconomique, comme le ciblage du déficit budgétaire et le plafonnement de la dette publique. Le Fmi veut que le Sénégal renoue avec ces politiques, ce qui impliquera une forte réduction des dépenses publiques. Cela signifie que d’autres hausses risquent de suivre, car le Fmi va continuer de mettre la pression sur le gouvernement pour faire appliquer toutes ses recommandations ». Surtout que ramener le déficit budgétaire de son niveau de 6,2% en 2022 à la norme Uemoa de 2-3% du produit intérieur brut (Pib) exigera d’importants efforts de réduction des dépenses publiques. D’ailleurs, dans son message du 31 décembre, tient-il à rappeler, le président de la République avait déjà annoncé son acceptation de cette recommandation en ces termes : « les mesures de subventions concernant le carburant et l’électricité seront cependant ajustées et mieux ciblées en faveur des couches sociales les plus nécessiteuses. »
LA CRSE APPROUVE LA NOUVELLE GRILLE TARIFAIRE DE LA SENELEC
L’opérateur historique Senelec a soumis une décision d’approbation de la grille tarifaire à la Commission de régulation du secteur de l’énergie (Crse) le 30 décembre 2022
L’opérateur historique Senelec a soumis une décision d’approbation de la grille tarifaire à la Commission de régulation du secteur de l’énergie (Crse) le 30 décembre 2022. La Crse qui a, de son côté, approuvé cette nouvelle grille tarifaire a fait face à la presse hier, lundi 9 janvier, pour apporter des éclaircissements à l’opinion nationale.
La Commission de régulation du secteur de l’énergie (Crse) a approuvé la nouvelle grille tarifaire applicable par Senelec. Ainsi, le président de la commission Ibrahima Amadou Sarr a fait face à la presse hier, lundi 9 janvier, pour apporter des explications sur les tenants et aboutissants de ces nouveaux tarifs de Senelec. «Le gouvernement lors des indexations intervenues au cours de la période tarifaire 2020-2022 a régulièrement demandé à la commission de maintenir les tarifs en vigueur et a pris la décision de compenser l’intégralité des manques à gagner de Senelec.
Ainsi, les compensations de Senelec se sont établies à 62 milliards 700 millions francs en 2020, 153 milliards 700 millions en 2021 et 236 milliards 400 en 2022, soit un montant total de 454 milliards 700 millions sur la période tarifaire 2020- 2022 », explique-t-il. Selon lui, pour l’année 2023, le gouvernement a décidé de réduire pour environ 100 milliards le montant de la compensation tarifaire à verser à Senelec.
Ainsi, informe-t-il, le ministre du Pétrole et des énergies a notifié à la commission la décision du gouvernement de procéder à un ajustement des tarifs à compter du 1er janvier 2023 en préservant la première tranche des clients à usage domestique petite puissance alimentés en basse tension . « Dans ce cadre, Senelec a soumis à la commission pour approbation un projet de grille tarifaire applicable à compter du 1er janvier 2023 ainsi qu’une note d’impact sur les clients. La grille tarifaire consacre une hausse moyenne de 16,2% pour la basse tension, 19,45% pour la moyenne tension, 16, 91% pour la haute tension. La commission dans le cadre de l’approbation de la nouvelle grille tarifaire, s’est assurée qu’avec l’ajustement des tarifs, les recettes de Senelec n’excèdent pas son revenu maximum autorisé et permet également l’atteinte des objectifs de réduction de 100 milliards de la subvention décidée par le gouvernement », soutient-il.
LA NOUVELLE GRILLE TARIFAIRE PRESERVE 48% DE LA CLIENTELE TOTALE DE SENELEC
Selon M Sarr, après examen, la commission note qu’en 2022 pour un revenu maximum autorisé aux conditions économiques du 1er octobre 2022 de 746 milliards 737 millions, les recettes de Senelec au titre des marges d’énergie électrique issues de l’application de la nouvelle grille s’établissent à 596,286 milliards.
Pour l’année 2023, poursuit-il, pour un revenu maximum autorisé estimé à 871 milliards, les recettes de Senelec issues des ventes d’énergies électriques avec l’application de la nouvelle grille s’établissent à 696, 386 milliards. « Il ressort des résultats obtenus que dans tous les cas de figure, la nouvelles grille tarifaire soumise par Senelec n’engendre pas un niveau de recettes supérieures à son revenu maximum autorisé en 2022 et en 2023. Il a été également relevé qu’avec les tarifs actuellement en vigueur pour les ventes estimées de 2023 de 5372 Giga watt par heure , les recettes de Senelec s’établissent à 596 milliards 645 millions, soit une hausse de 99 milliards 741 millions par rapport aux recettes de 696 milliards 386 millions issues de la nouvelle grille tarifaire », relève le président de la Crse.
Ainsi, il précise que l’ajustement permet donc d’atteindre l’objectif de réduction de 100 milliards de la compensation au titre de l’année 2023. Aussi, signale-t-il, la nouvelle grille tarifaire telle que soumise par Senelec préserve la première tranche des usagers domestiques petite puissance qui sont au nombre de 2 millions 159 mille 146 abonnés et représente 48% de la clientèle totale de Senelec.