Bourgade située dans le département de Kaffrine, Sikilo est sorti tristement de l’anonymat depuis le tragique accident et ses 39 morts dans la nuit du samedi à dimanche. Bés bi est allé sur place pour vivre la sinistre ambiance.
Bourgade située dans le département de Kaffrine, Sikilo est sorti tristement de l’anonymat depuis le tragique accident et ses 39 morts dans la nuit du samedi à dimanche. Bés bi est allé sur place pour vivre la sinistre ambiance. Comme un retour sur les lieux du crime.
Sous les décombres, Hamidou Diallo, désespéré et perdu, essaie de retrouver ses sacs de gomme arabique. Au milieu d’une route de 7m de large, étonnamment étroite malgré le ballet réplétif et vrombissant des camions et « horaires », les deux bus qui se sont télescopés dans la nuit du samedi à dimanche ont terminé leur course l’un à droite, l’autre à gauche. En ce jour d’après l’émoi national causé par 39 morts dans la nuit du samedi à dimanche, les habitants du quartier sont toujours sous le choc, traumatisés et tentent de comprendre ce qui s’est passé. En vain.
Aidé par une dizaine d’hommes, Hamidou, la vingtaine, a le visage déformé, déchiqueté et chahuté par des plaies causées par la nuit tragique. Quand il est appelé à raconter sa mésaventure, sa mine laisse transparaitre un drame personnel. Il minaude par moments, gesticule parfois et remonte les atroces souvenirs de son voyage tragique. « J’occupais un siège à l’arrière et j’utilisais mon téléphone. Quand le pneu a éclaté, le bus a percuté l’autre », s’efforce d’expliquer timidement le bonhomme dont la narration donne la chair de poule. « J’ai quitté Tamba pour ramener cette marchandise à mon grand-frère à Kaolack », rappelle-t-il d’une voix chargée de trémolos. T-shirt noir déchiré, son jean de la même couleur porte les souillures de la piste latéritique qui jouxte le goudron.
« J’ai vu deux garçons dont les pieds seront coupés »
Yeux rougis par une détresse sans fin, Hamidou perce le sol du regard et tourne la tête comme un signe de désespoir dans une vie qui n’a presque plus de sens. « Je ne sais même pas où je suis », soupire-t-il au milieu d’un véhicule en ruine.
À Sikilo, village de quelques hectares de champs où quelques maisons tentent d’exister face à la végétation monstre, le sinistre dimanche s’est couché comme le lundi s’est réveillé. Dans une ambiance proche de l’apocalypse, le soleil, en s’éclipsant ce matin, a décidé de commémorer le premier jour de deuil en ouvrant ses vannes. Un vent frisquet caresse les visages livides des habitants encore traumatisés. Dans son récit, Almamy Dramé, témoin, peut arracher des larmes aux plus stoïques. Dans ce lieu, flotte un parfum de mort, une odeur de mutilé dans cette forêt immense qui étouffe les appels à l’aide. Entouré de ses amis, Kalidou, du haut de son mètre 90, se tait un moment. Silence radio. Un léger gémissement. Et soudain, c’est tout son corps qui est pris d’un long frémissement. Il est transfiguré, détaché, lointain. « Il y a deux garçons que j’ai vus, leurs pieds seront coupés parce qu’ils ne peuvent plus tenir sur leurs jambes », raconte terrifié Mame Mor, mécanicien.
Avec ses amis, il narre les cris des villageois au moment du drame, les premiers secouristes et ces blessés coincés sur les sièges du bus, impuissants. Insoutenable ! Amy écrase une larme de loin, s’écartant vers son véhicule. Visage émacié, teint clair, la trentenaire et voilée n’a pas de proche parmi les victimes de l’accident mais a décidé de ne plus écouter les témoignages. « Je n’en peux plus », lâche-t-elle. Comme les habitants de Siliko.
Par Mamadou Ndiaye
CONVULSIONS
La mort glisse sans bruit autour de nous. Partout elle rôde et impose aux humains –créatures fragiles et vulnérables- son implacable logique. Les êtres vivants finissent même par trouver du charme à la mort.
La mort glisse sans bruit autour de nous. Partout elle rôde et impose aux humains –créatures fragiles et vulnérables- son implacable logique. Les êtres vivants finissent même par trouver du charme à la mort. Elle suscite toujours des émotions fortes. Parfois des commotions s’ensuivent vite étouffées par l’accoutumance, la récurrence ou la fréquence.
Peu importe le nombre et les circonstances, elle nous dicte sa loi par ses sentences. En un mot la mort est féroce parce qu’irréversible. Cependant l’effet répétitif des décès développe un réflexe d’indifférence, sorte de stoïcisme qui ne dit pas son nom, assez perceptible chez les Sénégalais.
Ils supportent les épreuves, les douleurs et les malheurs. Parfois, ils donnent l’impression de se jouer de leur sort avec le mince espoir de se délivrer d’ennuis. Mais le quotidien ne s’efface pas pour autant. Il réapparait ou refait surface avec son lot de contraintes, de défis, de duretés et de brutalité.
L’accident de Sikilo, par son ampleur et sa cruauté, a stupéfié nos compatriotes qui, saisis d’effroi, de rage et de colère froide s’interrogent sur le sens de la vie, interpellent les pouvoirs publics sur leurs responsabilités et le manque de réactions face à l’impunité bien réelle.
L’ampleur de l’indiscipline sur les routes, dans l’espace public (et même privé) inquiète les bonnes âmes obligées, pour survivre, de se recroqueviller sur elles-mêmes ou alors de s’inventer de petits couloirs de bonheur sans lendemain.
Plus de deux décennies, après le tragique naufrage du Joola, il se susurrait que le fond ayant été atteint, il ne nous restait plus qu’à remonter en apprenant de nos échecs pour nous redresser définitivement. L’erreur de diagnostic avait tablé sur le bon sens, « chose la mieux partagée ». C’est à se demander si un effort d’introspection a été consenti.
Revenu au galop, le naturel a repris le dessus. Il s’étale au grand jour ne suscitant même plus d’indignation. Il y a comme une sorte d’inhibition quasi généralisée. L’absence d’ordre crée un indescriptible désordre qui se propage à tous les échelons de la société.
Miné par un chômage de masse camouflé, le pays manque de ressorts pour éviter des fractures dont les béances deviennent évidentes et visibles à l’œil nu. L’ossature industrielle, jadis fleuron de notre économie naissante, s’effrite.
Or la vigueur d’une économie s’appuie sur un projet durable de transformation. Le Plan Sénégal Emergent le postule mais tarde à l’organiser pour opérer la rupture qui serait synonyme d’une reprise en main de notre tissu industriel avec une nette propension à la préférence nationale. Cette perspective enchante les milieux patronaux. Mais leur émiettement en une multitude de cercles lilliputiens affaiblit la démarche par défaut de cohésion et surtout de cohérence pour espérer conquérir des parts de marché.
Le secteur des transports en est une illustration parfaite. Infesté d’acteurs de tous acabits, il est illisible pour structurer une offre dans la mobilité urbaine et interurbaine. Les usagers sont désemparés : pas de desserte, pas de trajets, pas d’itinéraires, pas d’horaires, pas de tarifs. On ne part pas à l’heure, on n’arrive jamais à l’heure.
Un laisser-aller complet prévaut. A cela s’ajoutent la vétusté des voitures, l’inconfort et les désagréments, les incivilités le long des parcours ainsi que les destinations aléatoires et indécises. Certains, parmi les acteurs des transports, préfèrent de loin cette désorganisation dans laquelle ils jouissent impunément, n’obéissant à aucune réglementation et ne respectant nullement les exigences techniques auxquelles sont assujettis tous les véhicules qui s’adonnent aux différents types de transports.
La police et la gendarmerie de même que les autres corps de contrôle ont montré leur limite dans la surveillance et le respect des normes édictées. La sécurité et la sûreté sur les routes sont saupoudrées par des pratiques plus que nocives.
Les voitures importées, souvent de secondes mains après des décennies d’usage, sont retoquées sur place par des mains inexpertes qui en modifient l’ossature d’origine au risque de désaxer les centres de gravité. Ce qui bien évidemment expose les passagers à de fréquents accidents sur les routes.
Pourquoi les pouvoirs publics ne sévissent pas ? Comment comprendre que tout le pays soit devenu un souk à ciel ouvert, un dépotoir des ordures d’Europe, d’Amérique et de Chine ?
Les matériaux jonchent les rues s’ils ne les obstruent dans un repoussant charivari. Par ici des collines de ferrailles, par là des amoncellements de pneus usés, lieux assidûment fréquentés par de potentiels « marchands de mort » en quête de pièces ajustables.
Ces activités, en se pérennisant, forgent une économie (avec ses richesses matérielles) qui n’est plus accessoire. De fait elle se formalise et exerce un amusant attrait sur des personnes provenant du secteur formel, trop lisse pour créer de la valeur ou procurer des revenus.
De manière générale, l’opinion et les médias ne retiennent des catastrophes routières que les morts, les blessés et les dégâts. Derrière, il y a toute une kyrielle d’autres conséquences : les batailles homériques entre compagnies d’assurances, les indemnités compensatoires, les remboursements, les dédommagements, les arrêts de travail, les frais médicaux et d’hospitalisation ainsi que de substantiels soutiens financiers aux familles endeuillées.
L’économie des transports souffre de ces handicaps pointés du doigt pourtant par de nombreux rapports issus de réunions ou de cessions sectorielles. La dernière en date est justement le conseil interministériel de ce lundi consacré à la lancinante question des transports et de l’insécurité qui en découle.
Au-delà de l’émotion, il urge d’attaquer ce phénomène avec des mesures hardies et non de multiplier les rencontres, les sommets et les pétitions de principes. Le constat reste invariable : l’hécatombe se poursuit. Le tragique accident dans la commune de Kaffrine montre la difficulté de trouver des solutions concrètes et incontestables.
D’ailleurs qui oserait contester des mesures censées préserver (et sauver) des vies ? Un conseil ministériel déjà tenu en 2017 sous l’égide de l’ancien Premier Ministre Mohamed Boun Abdallah Dione, avait listé une dizaine de recommandations allant de l’interdit à la « tolérance zéro » non sans ébaucher une approche pragmatique d’octroi (et de retrait) de permis de conduire avec des critères d’éligibilité centrés sur l’âge et la santé des conducteurs.
Pourquoi tenir un autre Conseil interministériel si le diagnostic précédent conserve toujours sa fraîcheur et son actualité ? L’Etat gagnerait à être efficace en se focalisant sur les actions, en élargissant le spectre des acteurs et surtout en se mettant au-dessus des luttes d’intérêts pour rompre la quadrature du cercle.
Si les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets, il y a lieu de s’interroger sur la conduite des hommes. Les petits arrangements n’éliminent pas les dangers, ils les diffèrent en encourageant des complicités que la morale réprouve. Il n’est pour s’en convaincre que les réactions unanimes des grands foyers religieux qui en appellent au sens du devoir et à la fin des cupidités qui sont, selon eux, dépourvues de foi avec comme facteur aggravant la colère divine.
SADIO MANE VEUT UN RETOUR EN PUISSANCE
L'international sénégalais du Bayern Munich (élite allemande), Sadio Mané, opéré du genou, au mois de novembre, poursuit ses efforts physiques pour son retour sur les terrains
Dakar, 10 jan (APS) - L'international sénégalais du Bayern Munich (élite allemande), Sadio Mané, opéré du genou, au mois de novembre, poursuit ses efforts physiques pour son retour sur les terrains, a annoncé, mardi soir, le club bavarois.
Le club allemand a publié, sur ses réseaux sociaux, des images de Sadio Mané en pleine séance d'entraînement avant de légender " Sadio Mané travaille dur pour son retour ".
L’ailier sénégalais s'était blessé le 8 novembre dernier lors de la 14e journée du Championnat d’Allemagne de football contre le Werder Brême. Il souffrait d'une blessure à la tête du péroné droit.
Le numéro 17 du Bayern Munich qui avait déclaré forfait pour la Coupe du Monde avait été opéré avec succès le 17 novembre.
Le retour sur les pelouses du leader technique des Lions était annoncé pour début février par plusieurs médias français.
L'ancien joueur de Liverpool pourrait même participer aux huitièmes de finale de la Ligue des champions face au PSG (Ligue1, France) le 14 février prochain.
LA GAMBIE ACCUEILLE LA COMMUNAUTE DE MSGBC OIL
La troisième édition de la conférence-exhibition MSGBC Oil, Gas and Power se tiendra du 21 au 22 novembre 2023 en Mauritanie
Dakar, 10 jan (APS) - La troisième édition de la conférence-exhibition MSGBC Oil, Gas and Power se tiendra du 21 au 22 novembre 2023 en Mauritanie, annonce un communiqué parvenu à l’APS.
‘’Développer les opportunités énergétiques dans la nouvelle frontière de l’Afrique’’, est le thème de cette conférence placée sous le patronage de Mohamed Ould Cheik Ghazouani, président de la République islamique de Mauritanie.
La deuxième édition de la conférence-exhibition MSGBC Oil, Gas and Power s'était tenue du 1er au 2 septembre 2022 au Centre international de Conférences Abdou Diouf (CICAD), sur le thème: “L’avenir du gaz naturel : La croissance grâce aux investissements stratégiques et à la réglementation”.
L’édition 2023 réunira des leaders du secteur, des décideurs politiques, des investisseurs, des chefs de gouvernement et des acteurs locaux.
Des discours liminaires, des exposés, des débats d’experts, des expositions et des sessions de réseautage se succèderont pendant deux jours afin de favoriser les investissements et la conclusion de marchés dans tous les domaines des chaînes de valeur énergétiques de la région MSGBC (Mauritanie, Sénégal, Gambie, Guinée-Bissau et Guinée-Conakry).
La conférence MSGBC Oil, Gas & Power 2023 a pour but de présenter et de promouvoir le développement du gaz naturel et son rôle dans la transition énergétique mondiale.
Elle vise également à positionner la région en tant que plaque tournante énergétique pour le gaz, les énergies renouvelables et l’hydrogène vert.
L’année 2023, qui verra le déploiement de divers projets concernant l’ensemble de la chaîne de valeur énergétique, sera une année de transformation pour la région MSGBC.
Par exemple, le Sénégal, est sur le point de lancer le projet pétrolier Sangomar qui produira 100 000 barils par jour, tandis que le démarrage de la phase 1 du projet gazier Greater Tortue Ahmeyim (GTA) qui fournira 2,5 millions de tonnes par an (mtpa) est prévu pour 2024.
En outre, après avoir lancé un premier grand cycle d’octroi de licences en 2020, le pays en prévoit un deuxième, encore plus important. En ce qui concerne l’énergie verte, les investisseurs s’intéressent au potentiel solaire et éolien du pays, en s’appuyant sur le succès du projet éolien Taïba N’Diaye de 158 MW.
Parallèlement, la Mauritanie, pays hôte de la MSGBC 2023, a élaboré un vaste programme visant à faire du pays un centre régional intégré d’énergie verte et à favoriser l’industrie sidérurgique verte. Une liste très fournie de projets couvre le domaine des hydrocarbures et de l’hydrogène vert et d’autres plans prévoient l’intégration du secteur énergétique émergent à divers autres secteurs comme l’exploitation minière.
En plus du projet GTA développé en collaboration avec le Sénégal, la Mauritanie ambitionne de renouveler le succès de projets récemment lancés comme le projet de gaz naturel liquéfié de BirAllah (10 mtpa). En outre, deux projets jumeaux d’hydrogène vert de plusieurs GW promettent d’offrir de nouvelles opportunités de croissance de l’énergie propre.
En amont également, la Gambie lancera prochainement son deuxième cycle d’octroi de licences. La FAR Gambia Ltd ayant annoncé en 2022 que les blocs gambiens A2 et A5 possédaient un potentiel de 1,5 milliard de barils de pétrole, les appels d’offres pour ces blocs devraient susciter l’intérêt des entreprises internationales. Le marché des hydrocarbures du pays fait de premiers pas prometteurs, les opportunités dans les énergies renouvelables se développent également, le bouquet énergétique de la Gambie comprenant une part de plus de 50% d’énergies renouvelables.
De son côté, dans le cadre de son plan d’investissement pour l’énergie durable, la Guinée-Bissau a mobilisé 700 millions de dollars en faveur du développement des énergies renouvelables aux fins d’une transformation énergétique à l’horizon 2030.
A cet effet, le pays a récemment lancé un appel d’offres pour l’adjudication de cinq blocs dans le cadre d’un cycle spécial en eaux profondes, tandis que l’accent mis sur l’électrification a encouragé des investissements étrangers dans les énergies renouvelables.
Enfin, en Guinée, le potentiel de croissance des secteurs minier, agricole et de la pêche a suscité un regain d’intérêt pour le secteur de l’énergie. De nouveaux projets sont constamment lancés dans le secteur de l’énergie solaire et de l’hydroélectricité.
Dans ce contexte, l’événement de deux jours sera l’occasion de présenter des stratégies de monétisation du gaz dans la région et d’expliquer comment l’Afrique de l’Ouest peut utiliser ses ressources naturelles pour promouvoir son développement socio-économique, l’accès universel à l’électricité et la coopération transfrontalière.
De nombreuses sessions techniques et stratégiques seront dédiées à des sujets de discussion tels que l’autonomisation des jeunes, les femmes et l’énergie, le développement régional, le gaz en tant qu’énergie de transition, les derniers développements en matière d’exploration et les nouvelles opportunités d’octroi de licences, entre autres.
Avec les gisements pétroliers phares de GTA et de Sangomar et les projets gaziers associés dont les opérations de production devraient commencer en 2023 et 2024, respectivement, la région MSGBC est bien placée pour tirer parti des immenses ressources énergétiques du bassin et stimuler le développement des industries extractives de chaque pays membre, en incitant les acteurs locaux à capter une part de marché supplémentaire.
L’ordre du jour de la conférence 2023 a été conçu de manière à couvrir l’ensemble de la chaîne de valeur de l’énergie de manière inclusive et diversifiée afin de promouvoir les investissements, de stimuler les discussions et d’encourager la participation au secteur de l’énergie de la région MSGBC.
En participant à la MSGBC Oil, Gas & Power 2023, les parties prenantes auront accès à des informations essentielles sur les secteurs actuels et émergents qui leur permettront d’acquérir une compréhension approfondie de l’éventail des opportunités offertes par le paysage énergétique de la région MSGBC.
THE THREATS TO THE DEMOCRATIC INSTITUTIONS OF SENEGAL : AN AUTOCRACY IN THE MAKING
the current president of the Republic of Senegal has begun to erode the democratic norms that have held the country together for sixty years to set the foundations for an autocratic regim
The Threats to The Democratic Institutions of Senegal : An Autocracy in the Making Seduced by authoritarianism, the current president of the Republic of Senegal has begun to erode the democratic norms that have held the country together for sixty years to set the foundations for an autocratic regime. Is Senegal moving away from democratic principles rather than strengthening them? The recent events in Senegal suggest that democracy is in decline in this Sub-Saharan Africa country that used to be branded as an exception in Africa.
Stability of Political Institutions and Economic Environment
Today, there is a sense in the general population, particularly among the youth that they are ignored and forgotten by the government, especially in terms of the decision-making process aimed at improving the welfare of citizens and the well-being of the nation. Sixty years after independence, Senegal has managed to build a democratic nation with harmony and peaceful cohabitation amongst the different ethnic groups and religious denomination. Yet, we are witnessing an erosion of the pillars of the democratic institutions that made Senegal the envy of the other states in Sub Saharan Africa. A very serious issue, that is compounded by a failure of the government to deliver an inclusive economic growth with equity (equitable distribution of the income generated in the production process), jobs creation, construction of appropriate infrastructures, efficient investment in health, education, agriculture, and technological sectors.
Before 2012, Senegal had a stable political environment, a geographical position that gives Senegal a comparative advantage, and abundant natural resources. Despite this favorable environment, many Senegalese people still face immense hardship. Many families still live in remote rural areas, subsisting on family-run plots of land. Additionally, 70% of the youth remain unemployed laboring in the informal sector daily to earn a meager income to feed their families. Numerous Senegalese families still lack access to running water, basic sanitation, electricity, health care and education.
However, this somewhat stable political environment barely concealed the grinding poverty that prevailed in the entire country as jobs are almost nonexistent, access to health care very limited, and numerous children are stunted by poor diets or are living in abject poverty with their families, with an increased probability of experiencing hunger and starvation due to the various external shocks. Namely, the pandemic of 2019, the Ukraine war, and the rising energy cost that are being felt all over the world.
Numbers don’t lie. The Senegalese economy is in a very dire strait:
1. Low level of national per capita income ($1540) and insufficient income growth to allow convergence in per capita income toward that achieved in the countries that were at the same level of Senegal sixty years ago (most of the East Asian countries and the So – called the “Asian Tigers”)
2. Extensive material poverty accompanied by food insecurity and hunger (66.8% poverty rate); leading to a worsening of the life expectancy (Senegal’s position dropped from 140 th to 141 st; life expectancy for women 70.2 and for men 66.01)
3. Inequality in the distribution of income and inequity in chances to succeed (growing inequality in Senegal).
4. Vulnerability to shocks (internal and external as well) and risk of falling into poverty (66.8%) and poverty trap.
5. Lack of satisfaction of basic needs in human development, especially health and education. HDI (human Development Index) has barely improved. Senegal’s position changed from 165 to 168 and the HDI improved from 0.487 to 0.512)
6. Unsatisfactory “ quality of life” in a number of dimensions such as individual freedom, human rights (The Human Right Commission just condemned heavily the Senegalese authority by highlighting the arbitrary arrests of opposition figures, use of excessive force by security forces, restrictive civic space, serious human rights abuse; approved of two flawed and overly broad counterterrorism laws with life imprisonment for those found guilty of flouting the laws , but with a partisan judiciary system; sexual and gender based violence unpunished ) capabilities, and happiness or life satisfaction (1)
The Process of Undermining the Political Institutions
Instead of looking at how to reverse the trend of the underdevelopment of the economy and the pauperization of many people in Senegal, the Senegalese government has embarked on repression and weakening of the key political and economic institutions. Here are few examples of how the current government has weaken and continue to weaken the political and economic institutions that have held this country together.
The inclusive institutions, a broad-based representation that has contributed to the election of four presidents with peaceful political transition since independence are being converted to an extractive political institution characterized by narrow representation through a manipulation of the electoral file, the strict control of the issuance of national identification card, the erection of barriers to register legitimate voters, and control of the electoral process. This is perfected through the elimination of the Ministry of Elections created by the previous regime to satisfy the opposition after a day of national political rally in 2011 for political transparency and credibility in the electoral process.
The current government gave back to the Ministry of Interior all its former prerogatives in the organization of elections, de facto removing these two characteristics of the electoral process, namely transparency and credibility.
Recent political events in Senegal demonstrate this changing political stability, events such as:
Denying the main opposition coalition to legitimately participate in the election by a controversial decision (May/ June 2021) of a very partisan Constitutional Court which
plays a very important role in the electoral process.
Preventing the National Assembly from operating with transparency by not respecting the separation of power between the executive branch and the legislative branch since the former disrespectfully decided to occupy the National Assembly with the security forces (September 2022) for the first time in the political history of Senegal.
Other Subtle methods are also used to weaken the democratic norms and corrupt the Senegalese institutions:
Taking down virtuous civil servants and replacing them with cronies, proteges and family members (Appoint his brother at CNDC (Caisse National de Depot et de Consignation) and his brother-in-law as a super minister with very important responsibilities.
Reassigning honest civil servants to less important roles by switching their portfolios as punishment (judge Souleymane Telico and many other judges and civil servants).
Asking trusted official to prepare evidence against political opponents that the regime wants to neutralize (case of Khalifa Sall ex-mayor of Dakar, a former political rival of
the current president).
Building case that can tar the opponent’s reputation particularly if the target has a reputation for being honest and competent (Ousmane Sonko, the main opponent of the current president and the recent event surrounding the security forces (Gendarmery National) that has led to the arrest of a prominent investigative journalist).
Authorizing investigation against people and uses it to blackmail politicians and civil servants so that they can demonstrate their loyalty (list of civil servants embezzling public funds and grabbing land illegally prepared by OFNAC (National Office Against Fraud and Corruption created in December 2012).
This approach known as “digging at the foot of a wall” according to Joseph Torigian (2), is prevalent in autocratic societies such as China, Russia, Turkey, Hungry, North Korea that value pliant people in certain key positions (Attorney General, Interior Ministry, Secretary of Defense. Constitutional Court, Territorial Administration) for the sole
purpose of executing the will of the autocrat.
The freedom of the press which is critical to a democratic society in which the government is accountable to the people is under assault in Senegal (An investigating journalist Pap Ale Niang who just revealed a plot within the security forces with the complicity of some members of the government, is under arrest). This event is very worrisome as independent journalism and investigative journalism is under threat in Senegal. Most of the mainstream media has been neutered and muzzled by intimidation and conflict of interests created by the sprawling conglomerates and the irruption of scrupulous businessmen in this sector that control much of Senegalese media.
Maintaining a free and accessible public square for debate is crucial to defending Senegal’s democracy. Unfortunately, the current government is intent on muzzling the
free press.
All the above facts have culminated in the deterioration of the democratic institutions and the erosion of democratic norms in Senegal. In addition to corrupting the government institution as management strategy – this government has compromised the judicial and territorial administrations by appointing relatives or people belonging to the inner circle of the current president.
The Beginning of a Repressive Regime in Senegal
Here are the examples of outright repressions and undermining of the Senegalese people
constitutional rights:
We have witnessed the elimination of political rivals through an increasingly sophisticated and treacherous campaign of anticorruption purge that sidelined opponents and suppressed potential challengers – real and perceived- to the government under the guise of fighting corruption and graft through CREI (Court of Repression of Illicit Enrichment).
We are also observing an abusive use of the power of the state for heavy handed repressive policies that are imperiling the Senegalese’society (manifestation and protests are prohibited or brutally repressed by the security forces).
The internet is perceived as threatening the authority of the current president; hence a mass electronic surveillance is put in place to assert the power of the state which is risk averse, and dissenters are crushed. This systematic repression is the most extreme manifestation of the obsession of the president of Senegal with eliminating political rivals according to his famous statement “reduce the opposition to its bare bone” at the risk of criticism and domestic suffering in all parts of the society.
The desire to hold on to power due to fear of prosecution under a new regime has led the government to invest heavily in more coercive capacity: military, paramilitary and police forces (proposed budget for police, and the army, recent scandal of the purchase of military equipment for 45 milliards). The resulting outcome of this fear of losing the power is manifested in the following actions:
Jailing people (mostly youth) who are perceived to support the opposition. Incentivizing competition amongst subordinates to make them prove their loyalty by carrying out the repressive policies designed by the executive branch. Policing the web to the point of transforming the Senegalese society to a police state because of the efficient use of social networks by the youth to vent their frustration about petty corruption, denounce the government, an onerous bureaucracy that frustrate their aspirations, to discuss the everyday corruption that complicates life in Senegal.
These flagrant violations of the Senegalese constitution, coupled with the use of the security forces to prevent a portion of the Senegalese citizens to exercise their right to express their
displeasure - a right guaranteed by our constitution -, the erosion of the rule of law, the normalization of violence, the desire to undermine the stability of the country and create chaos while ignoring the growing inequality constitute the precursors of the making of an autocrat willing to violate the constitution through forcing a third term in the throat of the Senegalese people. These are some of the symptoms that Larry Diamond (3) called “democratic recession” and unfortunately, we are seeing them in Senegal.
Furthermore, these examples of repression and control are altering the democratic fabric of Senegal and are akin to the directives of an autocrat in the making for the final climatic battle –third term with a will power to blur the lines between economic policies and state benefactors that will perpetuate this systemic corruption. Senegal’s enduring corruption under Macky Sall has put it in 140 th on a list by Transparency International of 175 countries ranked by how corrupt their public sectors appear to be. Studies(4) have showed that corruption kills because with the money lost, we could invest five times as much into public health and lift million Senegalese out of poverty. This problem is systemic in Senegal– kickbacks have become standard operating procedure in government – controlled
enterprises (Post Office and Telecommunication, Dakar Dem Dik, CMS, LONASE, IPRESS,
APCO, SAR, Sen Eaux, Sonatel), and the administration.
Therefore, the only conclusion one can arrive to is the current president is preparing to run for a third term which is contrary to the constitution.
This will set the country in a self-destruction path, hence planting a seed for a destruction of what is Senegal. Example of this abounds everywhere (Mali, Burkina Faso, Guinea, Soudan,
Tchad, etc.)
But this is not what was generally expected in 2012 when the Senegalese people elected a president of the Republic of Senegal. Back then, an ambitious plan for good governance, respect of the rule of law, food self- sufficiency, job creation for the youth and expanding the economy was laid out through the Senegal Emergent Plan as well as a pledge to build a more secure and egalitarian nation based on the rule of law Hopefully, the actual president and the government will envision a peaceful transition of power for the good of Senegal, and work toward a robust and independent security and judicial system.
But, by Risking making the political system less resilient overtime and prioritization of politics over economic goals the president and his collaborators are clouding Senegal’s long term growth prospects – the only way to reduce poverty is through sound macroeconomic policies and good governance. These economic objectives will be difficult to achieve because political instability, misallocation of scarce resources, and of the favoritism, nepotism, clientelism in awarding of “public contract” at the expense of Senegal’s private sector.
By practicing blatant favoritism for less efficient enterprises owned by those closed to the government or their political supporters, and putting domestic private businesses at a
disadvantage, the government is exacerbating long term problems for Senegal, including slowing down productivity, job creation, and wage growth
Needless to remind the actual government that despite the perceived stability of Senegal’s government and political institutions, this democracy can die due to the extreme partisan polarization fostered by the government along almost ethnic lines and regional divide. This is very scary and dangerous as direct effects of political instability, democracy, and
accountability influence the amount of capital that the country can attract.
Consequently, unaccountable executives can produce unpredictable investment related policies which definitively influence the inflow of capital, industrialization, growth, and poverty reduction. This is the reason why we should not allow the current government to create an environment of political instability and violence by subverting the will of the people of Senegal.
Let work for peace, stability, and growth in Senegal so that all the children of Senegal will be
able to contribute to the development of the country for the welfare of our people.
SJG
Professor of International Economics
A concerned citizen of Senegal
1. Human Right Report (2022)
2. Prestige, Manipulation, And Coercion: Elite Power struggle in the Soviet Union And
China by Joseph Torigian
3. Facing up to the Democratic Recession by Larry Diamond
4. Economic Effects of Corruption in Senegal by SJG Working pape
DEMARRAGE DU CHAMPIONNAT NATIONAL DE BASKET EN JANVIER
Les championnats nationaux de basket messieurs et dames qui vont démarrer le 21 janvier seront précédés d’un mini tournoi des ‘’4 Grands’’ prévu samedi prochain
Dakar, 10 jan (APS) - Les championnats nationaux de basket messieurs et dames qui vont démarrer le 21 janvier seront précédés d’un mini tournoi des ‘’4 Grands’’ prévu samedi prochain, a annoncé le président de la Fédération sénégalaise de basketball (FSBB), Babacar Ndiaye.
M. Ndiaye qui s’exprimait lors du Comité directeur de la FSBB tenu le week-end dernier a précisé que le tournoi programmé une semaine avant le lancement de la saison se jouera chez les hommes entre les clubs dakarois de l’AS Douanes, du DUC, de l’US Ouakam et de la Jeanne d’Arc.
Chez les dames, les équipes concernées sont l’AS Ville de Dakar, le DUC, Saint-Louis basket club et Derklé basket loisirs club (DBALOC) de Dakar.
‘’Les demi-finales se joueront, samedi, et les finales, dimanche’’, a-t-il précisé.
Deux poules de huit équipes chez les hommes et deux poules de sept équipes chez les dames disputeront la saison de basketball prévue une semaine plus tard.
Chez les messieurs, la poule A comprend l'As Douanes, l'équipe championne en titre, l'US Ouakam, l'Université Gaston-Berger (UGB), le SIBAC, Mermoz BC, l'ASCC Bopp, l'ASFA et Louga Basket Club.
Le DUC, la Jeanne-d’ Arc, l'AS Ville de Dakar, l'US Rail, le Port, l'ASC Thiès, le promu Larry Diouf de Ziguinchor et l'Université Cheikh-Anta-Diop (UCAD) de Dakar sont logés dans la poule B.
Chez les dames, l'AS Ville de Dakar, championne en titre, partage le groupe A avec DBALOC, la Jeanne-d’ Arc, le Jaraaf, le Flying Stars, le CEMT Basket Club de Ziguinchor et le promu UCAD/SC.
Le groupe B regroupe le DUC, vice-champion en titre, le Saint-Louis Basket Club, l'ISEG, Mbour BC, Bopp et Diamaguène, équipe nouvellement promue.
Selon le président de la Fédération sénégalaise de basket-ball, la nouvelle saison doit prendre fin au plus tard le 13 août.
ILIMANE NDIAYE EST DE CEUX QUI FERONT L'AVENIR DU FOOTBALL SENEGALAIS
L’ancien international de football El Hadji Ousseynou Diouf salue les performances de son cadet et compatriote Illimani Ndiaye, qu’il juge prometteur pour l’‘’avenir du football sénégalais’’.
Dakar, 10 jan (APS) - L’ancien international de football El Hadji Ousseynou Diouf salue les performances de son cadet et compatriote Illimani Ndiaye, qu’il juge prometteur pour l’‘’avenir du football sénégalais’’.
‘’Ilimane Ndiaye (…) est un joueur pétri de talent (…) On doit le protéger’’, a dit Diouf, actuel membre du staff de l’équipe nationale senior du Sénégal, dans une interview publiée par le quotidien sénégalais Stades.
En raison de ses performances, Ndiaye est à ranger parmi les joueurs qui feront l’‘’avenir du football sénégalais’’, espère-t-il.
‘’Je lui demande de garder les pieds sur terre et de bien travailler comme il a l’habitude de le faire. Mais il faut aussi qu’il muscle son jeu’’, a analysé Diouf en parlant encore du joueur de Sheffield United (D2 anglaise).
Ilimane Ndiaye, âgé de 22 ans, a rejoint l’équipe nationale sénégalaise en juin 2022. En championnat, il a inscrit cinq buts et est auteur de sept passes décisives, depuis le début de la saison.
Dans l’interview publiée par Stades, El Hadji Diouf, deux fois lauréat du Ballon d’or africain, a également salué les performances de Pape Matar Sarr, milieu de terrain de Tottenham (Premier League anglaise).
Le joueur âgé de 20 ans, sur le banc à son arrivée dans ce club, enchaîne les matchs depuis son retour de la Coupe du monde.
Pape Matar Sarr ‘’a du talent’’, a reconnu Diouf, estimant que Sarr doit prouver qu’‘’il a envie de jouer’’.
PAPE ALÉ NIANG EN LIBERTÉ
Le journaliste ‘’vient de bénéficier d’une liberté provisoire assortie d’un contrôle judiciaire accordée par les autorités judiciaires sénégalaises’’, a indiqué la CAP dans un communiqué
Le journaliste Pape Alé Niang a obtenu une liberté provisoire ce mardi, a annoncé la Coordination des associations de presse (CAP).
Niang ‘’vient ainsi de bénéficier d’une liberté provisoire assortie d’un contrôle judiciaire accordée par les autorités judiciaires sénégalaises’’, a indiqué la CAP dans un communiqué dont l’APS a eu connaissance.
La CAP ‘'salue le travail et le professionnalisme du pool des avocats de Pape Alé Niang, son coordonnateur Me Moussa Sarr, ses confrères Me Ciré Clédor Ly, Me Demba Ciré Bathily et Me Cheikh Khoureychi Ba, pour le sens du sacrifice, la détermination, la disponibilité totale dont ils ont fait preuve depuis le début de cette affaire’’.
Elle ‘’adresse ses vifs remerciements à tous les journalistes, techniciens et acteurs des médias sénégalais, jeunes et anciens, qui n’ont ménagé aucun effort’’.
La CAP souligne que ‘’malgré un contexte très difficile, ils se sont mobilisés, se sont fortement engagés dans l’affaire Pape Alé Niang pour la défense et le respect des nobles principes’’.
Le journaliste Pape Alé Niang était en détention depuis le mardi 20 décembre 2022 après la révocation de sa première liberté provisoire. Pendant plusieurs jours, il a observé une grève de la faim pour protester contre sa détention.
La Coordination des associations de presse (CAP) a tenu le 4 janvier un troisième ‘’Conseil des médias’’ pour réclamer la libération du journaliste Pape Alé Niang.
Elle a organisé vendredi une veillée nocturne à la Maison de la presse.
Le journaliste Pape Alé Niang, emprisonné une première fois le 9 novembre, avait bénéficié, dans un premier temps d’une liberté provisoire.
Il est poursuivi pour “divulgation d’informations (…) de nature à nuire à la défense nationale”, “recel de documents administratifs et militaires" et "diffusion de fausses nouvelles”.
Le ministère public avait requis et obtenu auprès d'un juge la révocation de son contrôle judiciaire, lui reprochant de s'être prononcé sur des éléments de son instruction lors d'un live d'un activiste établi à l’étranger.