SenePlus publie ci-dessous, les nominations prononcées au Conseil des ministres du mercredi 11 janvier 2023.
"AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
• Monsieur Mamadou Camara FALL, Inspecteur du Travail et de la Sécurité sociale, est nommé Secrétaire général du Ministère de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion, en remplacement de Monsieur Mouhamadou Moustapha Thioune, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Serigne Ahmadou Bamba SY, Ingénieur centralien et géomécanicien, précédemment Coordonnateur du pôle Stratégie, Performance et Qualité de Sénégal Numérique SA, est nommé Secrétaire général du Ministère des Transports aériens et du Développement des Infrastructures aéroportuaires, poste vacant ;
• Monsieur El Hadj Ndiogou DIOUF, Economiste, est nommé Secrétaire général du Ministère du Développement communautaire, de la Solidarité nationale et de l’Equité sociale et territoriale, en remplacement de Madame Virginie Rachelle Fayçaline Coly, appelée à d’autres fonctions ;
• Monsieur Hamade NDIAYE, Cadre d’entreprise à l’Office des Forages ruraux (OFOR), est nommé Directeur général de l’OFOR en remplacement de Monsieur Alpha Bayla Gueye, appelé à d’autres fonctions ;
• Madame Nafissatou DIOUF, Journaliste, Titulaire d’un Doctorat de littérature française, est nommée Directeur général de la Société de Télédiffusion du Sénégal (TDS SA), en remplacement de Monsieur Amadou Abdoulaye Diop, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Augustin NDIAYE, Professeur de l’Enseignement secondaire de classe exceptionnelle, est nommé Directeur général du Centre national de Qualification professionnelle (CNQP) au Ministère de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion, en remplacement de Monsieur Zacharia Sall, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
• Monsieur Mounirou LY, Planificateur, précédemment Directeur de la Promotion de l’Habitat social, est nommé, Directeur général de l’Office national de Formation professionnelle au Ministère de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion, en remplacement de Monsieur Souleymane Soumaré, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Mamadou MBATHIE, Titulaire d’un Diplôme d’études approfondies d’Epistémologie et d’Histoire des Sciences exactes et des institutions scientifiques, est nommé Président du Conseil d’Orientation du Programme de formation Ecole-entreprise, en remplacement de Monsieur Papa Abou Camara, appelé à d’autres fonctions ;
• Madame Diègane WANE, Titulaire d’un Master en Finances et Gestion publiques, est nommée Coordonnateur du Programme de Formation Ecole-Entreprise, en remplacement de Monsieur Ousmane Diédhiou, appelé à d’autres fonctions ;
• Madame Maïmouna KANTE, précédemment Directeur de l’Ecole nationale de Formation en Economie familiale et sociale, est nommée Directeur de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion, en remplacement de Monsieur Abdou Fall, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite. "
ACCIDENT KAFFRINE, LE BILAN S'ALOURDIT
Le bilan de l’accident survenu dimanche dans la région de Kaffrine s’est alourdi, mercredi, avec le décès, d’un des blessés, ce qui porte à 41 le nombre de victimes, a annoncé le porte-parole du gouvernement.
Dakar, 11 jan (APS) - Le bilan de l’accident survenu dimanche dans la région de Kaffrine s’est alourdi, mercredi, avec le décès, d’un des blessés, ce qui porte à 41 le nombre de victimes, a annoncé le porte-parole du gouvernement.
‘’À la suite de l’accident de Sikilo survenu le dimanche 08 janvier 2023, un nouveau décès a été enregistré, ce mercredi 11 janvier 2023, portant le nombre de personnes ayant perdu la vie à quarante et un (41)’’, a déclaré Abdou Karim Fofana.
Dans un communiqué transmis à l’APS, il a présenté les condoléances du gouvernement à la famille du défunt.
Il a ajouté que 99 blessés sont suivis par l’équipe médicale.
Selon lui, ‘’le comité mis en place dans les heures qui ont suivi l’accident continue de prendre les dispositions nécessaires à l’accompagnement des familles des personnes décédées et à la prise en charge des blessés’’.
L'INQUIETUDE A BORD
Les agriculteurs de l’arrondissement de Diendé, dans la région de Sédhiou (sud), s’inquiètent des mauvaises récoltes d’arachide issues de la dernière campagne d’hivernage, raison pour laquelle ils sollicitent ''l'appui du gouvernement''.
Sédhiou, 11 jan ( APS) - Les agriculteurs de l’arrondissement de Diendé, dans la région de Sédhiou (sud), s’inquiètent des mauvaises récoltes d’arachide issues de la dernière campagne d’hivernage, raison pour laquelle ils sollicitent ''l'appui du gouvernement''.
‘’Nous sommes inquiets et désespérés à la fois par cette mauvaise récolte avec ce problème fondamental qui se pose auprès des banques'', explique leur porte-parole, Moctar Badiane, lors d'un point de presse tenu mardi, à Bloc Village.
La situation est d’autant plus compliquée que la plupart des producteurs doivent rembourser des prêts contractés auprès d’institutions financières.
Ils sollicitent par conséquent un accompagnement de l’Etat, qu’ils invitent à ‘’rendre disponibles et accessibles les intrants et les matériels agricoles qui font défaut dans cette zone''.
CHAN 2023, LE BALLON OFFICIEL DEJA DEVOILE
La Confédération africaine de football (CAF) a dévoilé, mercredi, le "Marhaba", le ballon officiel du Championnat d'Afrique des nations (CHAN) prévu à partir de vendredi en Algérie
Dakar, 11 jan (APS) - La Confédération africaine de football (CAF) a dévoilé, mercredi, le "Marhaba", le ballon officiel du Championnat d'Afrique des nations (CHAN) prévu à partir de vendredi en Algérie, a appris l'APS de l'instance chargée du football africain.
Le "Marhaba", conçu par l'équipementier Umbro, "est inspiré à la fois des couleurs du CHAN (le blanc, le rouge et le vert) et de l'Algérie", affirme la CAF.
Il sera utilisé lors du match d'ouverture de la compétition, entre l'Algérie et la Libye, au stade Nelson-Mandela, à Alger.
Le CHAN est joué par des équipes nationales constituées seulement de joueurs exerçant leur carrière dans leur propre pays. Il se poursuivra jusqu'au 4 février.
Le Sénégal est logé dans la poule B, avec la Côte d'Ivoire, l'Ouganda et la République démocratique du Congo (RDC).
Il jouera son premier match samedi à 19 h 00 GMT, contre la Côte d'Ivoire.
Les Lions du Sénégal vont ensuite rencontrer les Cranes de l'Ouganda, le 18 janvier à la même heure, puis les Léopards de la RDC, le 22 janvier à 19 h 00 GMT, pour leur dernier match de poule.
L'équipe nationale locale du Sénégal est arrivée à Annaba, dans le nord-est de l'Algérie, mardi. Elle jouera ses matchs de poule dans cette ville.
LE COMBINE DE LA BAL PREVU LE DIMANCHE ET LUNDI
La ville de Paris abrite à partir de dimanche un évènement de la Basketball Africa League (BAL) dénommé ''Combine'' et consistant en un camp d'entraînement et de détection de jeunes talents à l'intention des 12 clubs qualifiés pour la saison 2023
Dakar, 11 jan (APS) - La ville de Paris abrite à partir de dimanche un évènement de la Basketball Africa League (BAL) dénommé ''Combine'' et consistant en un camp d'entraînement et de détection de jeunes talents à l'intention des 12 clubs qualifiés pour la saison 2023, a appris l'APS des organisateurs.
Prévue pour deux jours, cette rencontre se déroulera au centre d'entraînement "The One Ball'', bâti sur près de 4000m2 et considéré comme le plus grand de la région parisienne.
Une trentaine de joueurs venus d'Afrique, d'Europe, des États-Unis et du reste du monde, prendront part à cet évènement.
L'agenda de ce "Combine'' prévoit des tests physiques, des activités de perfectionnement technique par poste et des matchs à 5 contre 5 devant des recruteurs, des entraîneurs et des dirigeants des 12 équipes de la BAL.
Selon le président de la BAL, Amadou Gallo Fall, le “Combine” de la BAL devrait permettre aux équipes en lice "d'évaluer un plus large vivier de joueurs, notamment de la diaspora africaine".
La troisième saison de la Basketball Africa League va démarrer le 11 mars prochain à [Diamniadio] et se poursuivra au Caire et à Kigali. Douze clubs de basket-ball représentant chacun un pays vont prendre part à cette saison.
Les équipes disputeront 38 matchs à Dakar, au Caire et à Kigali du 11 mars au 27 mai.
Chacune des 12 équipes de la BAL comptera jusqu'à 13 joueurs. Les équipes seront constituées de huit joueurs locaux et de la nationalité du pays représenté.
Deux des quatre autres doivent être nés de parents africains et évoluer à l'étranger. Une place est réservée dans chaque équipe à un espoir de la NBA Academy Africa dans le cadre du programme BAL Elevate.
Les 12 clubs seront répartis en deux conférences. La conférence du Sahara qui comprendra une phase de groupe de 15 matchs et se déroulera à la Dakar Arena du 11 au 21 mars.
La conférence du Nil, une phase de groupe de 15 matchs qui se tiendra à l’Hassan Mostafa Indoor Sports Complex du Caire du 26 avril au 6 mai.
Les quatre meilleures équipes de chaque conférence se qualifieront pour les play-offs à élimination directe qui auront lieu à la Basket Kigali Arena du 21 au 27 mai.
par Madieye Mbodj
APPEL AUX JEUNES ET AUX CITOYEN-NE-S
La révision ordinaire des listes électorales sur la période légale de six mois, du 1er février au 31 juillet 2023, est impératif pour garantir à tous les citoyens en âge de voter l’expression du suffrage universel
En principe au Sénégal, en vertu des dispositions de la loi portant Code électoral, il est fait obligation au président de la République et au gouvernement d’organiser une révision annuelle ordinaire de six mois, du 1er février au 31 juillet, à chaque année de non élections, ce qui en parfaite violation de la loi, est loin d’être le cas sou le régime de Macky Sall. Notre compatriote Ndiaga Gueye, président de l’Association Sénégalaise des Utilisateurs des TIC/ ASUTIC n’a pas manqué d’alerter très tôt, à travers une contribution en date de novembre 2022, intitulée : « Sénégal : aucune révision annuelle de six mois des listes électorales depuis sept ans, celle de 2023 ne sera pas non plus organisée, à moins que… ». Il vient, le 8 janvier dernier, de lancer un autre coup de semonce : « Sénégal, non organisation de la révision ordinaire des listes électorales en 2023 : premier acte de manipulation de la présidentielle de 2024. » Pour s’octroyer un semblant de légalité, le régime de Macky Sall a fait modifier par sa chambre d’enregistrement, en juillet 2021, l’article 39 du Code électoral, devenu l’article 37, pour introduire la notion volontairement floue et fourre-tout de « Sauf cas de force majeure ». Allant plus loin, ils ont renforcé cette modification à travers la réécriture irrégulière de
l’article R28 du Décret n°2021-1196 portant partie réglementaire du Code électoral, désormais ainsi rédigé : « Une révision dite ordinaire a lieu sauf cas de force majeure ou de révision exceptionnelle en perspective, chaque année du 1er février au 31 juillet inclus ». L’on tend ainsi, sans le dire, à se passer des révisions ordinaires au profit de révisions exceptionnelles, à durée très réduite, laissée à la discrétion des décrets et arrêtés du président de l’État-parti APR-BBY et de son ministre de l’Intérieur. Notez, à titre d’illustrations, que la révision exceptionnelle n'a duré que deux mois pour l’élection présidentielle de 2019, 45 jours pour les élections territoriales de janvier 2022 et 25 jours pour les législatives de juillet de la même année ! Résultats de ces opérations volontairement tronquées de révision des listes électorales : au moins, 1 923 691 Sénégalais qui ont le droit de vote, ne sont pas encore inscrits sur les listes électorales, dont plus de 1 100 000 jeunes âgés de 18 à 25 ans (Voir Rapport 2021 Mission d'audit du fichier électoral du Sénégal) ; on peut y ajoute les 3 200 000 abstentions (plus de 33 %) aux législatives de 2022, sur un fichier officiel de quelque 7 036 000 inscrits. Au total donc, pour un potentiel de plus de 8 900 000 électeurs selon les données statistiques de l’ANSD, l’on peut retenir qu’en définitive plus de cinq millions de Sénégalais n’ont pas voté aux dernières législatives, ce qui limite sérieusement le caractère démocratique et populaire du scrutin. Pareille situation mérite une grande attention et appelle des tâches urgentes. Et que personne ne s’y trompe : Macky Sall et compagnie ont bien lancé quant à eux, de façon sournoise sous couvert de vente de 1 500 000 nouvelles cartes de membres de l’APR, leur campagne de collecte de données à caractère personnel et de pré-inscription sur les listes électorales. Par conséquent, en direction de la présidentielle de 2024, une large mobilisation politique et citoyenne, parlementaire et extraparlementaire, s’avère plus que jamais urgente et nécessaire pour arriver à garantir à tous les citoyens en âge de voter l’expression du suffrage universel, direct, libre et secret.
Chacun-e est libre d’être candidat-e, sauf le président qui a déjà effectué ses deux mandats consécutifs de sept puis de cinq ans. Lui-même d’ailleurs et tous ses collaborateurs les plus proches l’ont, il n’y a guère, dit et redit, écrit et brandi à la face du monde. Tous les spécialistes de droit et autres intellectuels honnêtes, dont tout récemment parmi d’autres, le constitutionnaliste Babacar Gueye, Dr Elhadj Omar Diop ou l’universitaire écrivain Felwin Sarr, plus généralement toutes les personnes de bon sens et de bonne foi, sont formels : pas de 3ème candidature pour Macky Sall, et cela ne dépend nullement de son bon vouloir comme il le prétend ; il ne peut aucunement être candidat en 2024 : on n’interprète pas ce qui est clair comme l’eau de roche, ou normé sur du marbre comme les deux ràkka de la prière de l'Aïd ! L’ensemble des patriotes et démocrates de notre pays, soucieux véritablement du présent et de l’avenir du Sénégal dans une Afrique libre et souveraine, doivent conjuguer leurs efforts, s’organiser et mener les combats, tous les combats nécessaires, pour :
- la révision ordinaire des listes électorales sur la période légale de six mois, du 1er février au 31 juillet 2023 ; l’inscription de tous les électeurs en âge de voter et leur participation massive au scrutin, les jeunes en particulier, ceci comme pas immédiat vers des élections régulières, inclusives et sincères, transparentes et démocratiques ;
- la mise en œuvre, dans ce sens, de toutes les réformes préconisées depuis des années par les forces vives nationales et demeurées toujours d’actualité, telles que, entre autres, la fin de la mainmise totale et quasi monopolistique du pouvoir sur le fichier électoral et sur divers autres fichiers sociaux, sur la carte électorale et le découpage des communes, sur le ministère de l’intérieur et le commandement territorial-maintenant politisés à outrance, sur le calendrier électoral et la fixation des cautionnements, sans oublier le combat pour l’instauration du bulletin unique, la suppression du mode de scrutin dit de raw gàddu et du type de parrainage volontairement opaque en vigueur, l’institution d’un organisme autonome chargé de l’organisation des élections, etc., ce dans le cadre d’une concertation nationale diligente, sincère et sans dilatoire, condition incontournable pour assurer la paix civile et la stabilité dans notre pays.
Nous sommes tous et toutes interpellé-e-s. L’ensemble des patriotes se doivent de se tenir prêt-e-s et ouvert-e-s pour contribuer de toutes leurs forces, en tout lieu et en tout temps, à ce nécessaire travail collectif de sensibilisation, de mobilisation collective et de proposition pour la régularité, la transparence des élections et la paix. Exigence d’autant plus pressante que le régime de fin de règne de Macky Sall verse de plus en plus ouvertement dans des dérives dictatoriales, violentes et meurtrières, multipliant enlèvements de type fasciste, emprisonnements arbitraires, tortures, disparitions forcées, découvertes suspectes de cadavres, etc. Tant pis s’il lui faut brûler notre pays le Sénégal, le pouvoir déroule sa stratégie du chaos et du « Tout sauf Sonko » : il lui faut surarmer les forces de répression, quitte à se lier avec les régimes les plus fascises au monde. Il lui faut en priorité éliminer « l’ennemi public n°1, Ousmane Sonko », ci nii mbaa ci naa, par les moyens ‘’légaux’’ de sa justice, ou même physiquement par des ‘armes non conventionnelles’’. Une chose est sure cependant : le combat, le défi, le projet ne sont pas l’affaire d’un individu ni même d’un parti, mais bien d’un peuple tout entier, d’un pays, d’un continent, pour la construction décisive, en ce début de l’an 2023, d’un autre monde, fait de liberté, de justice, de dignité, de travail, d’éthique, de fraternité et de paix.
Madieye Mbodj est membre du bureau politique de Pastef-Les Patriotes.
L'OEUVRE GRANDIOSE DU KHALIFE GENERAL DES MOURIDES
La commission régionale de suivi et d'accompagnement des victimes de l'accident de Sikilo, près de Kaffrine (centre), a reçu mardi du khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké, une contribution de 40 millions de francs CFA.
Kaffrine, 11 jan (APS) - La commission régionale de suivi et d'accompagnement des victimes de l'accident de Sikilo, près de Kaffrine (centre), a reçu mardi du khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké, une contribution de 40 millions de francs CFA.
Cette enveloppe financière a été remise par le porte-parole du khalife général des mourides au gouverneur de Kaffrine, William Manel.
Serigne Bassirou Mbacké a d'abord présenté aux familles des victimes les condoléances du khalife général des mourides. Ce dernier, a-t-il assuré, compatit "à la douleur qui frappe les blessés de l'accident".
"Nous compatissons entièrement, avec toute la population de la région de Kaffrine", a insisté Serigne Bassirou Mbacké, qui séjourne actuellement dans la région de Kaolack, pour les besoins de l'organisation du Magal de Porokhane, prévu le 2 février prochain.
Selon son porte-parole, le khalife général, "comme il l'avait annoncé", vient par cette enveloppe apporter sa contribution financière à la commission régionale de suivi et d'accompagnement des victimes de cet accident et de leurs familles.
Le dernier bilan de cet accident survenu dans la nuit de samedi à dimanche, près de la commune de Kaffrine, fait état de 40 morts. Ce drame fait suite à une collision entre deux bus de transport public.
A travers cet appui, le guide religieux manifeste son soutien moral et financier aux victimes, en plus de ses prières pour le repos paisible des âmes des personnes décédées dans cet accident et pour un prompt rétablissement aux blessés, selon son porte-parole.
"Le khalife général a toujours été au chevet des démunis. L'on se rappelle de la crise sanitaire avec la pandémie de la Covid-19 et les autres événements tragiques qui ont frappé de plein fouet le Sénégal, comme les inondations à Touba", a rappelé Serigne Bassirou Mbacké.
Le chef de l'exécutif régional de Kaffrine a salué ce "geste hautement symbolique" du khalife général des mourides.
"Le Sénégal a besoin des personnalités religieuses de la trempe de Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, un véritable modèle de guide religieux, un régulateur social. Nous sommes satisfaits de son geste hautement symbolique", a dit le gouverneur de Kaffrine.
Des autorités administratives et politiques, des dignitaires de la région ainsi que des chefs coutumiers et militaires de la région ont participé à la cérémonie de remise de cette enveloppe financière.
LES MESURES DU CONSEIL MINISTERIEL ET LA LIBERATION DU JOURNALISTE PAPE ALE NIANG A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE MERCREDI
Les quotidiens de ce mercredi mettent en lumière les accidents de la route, le rapport de la Cour des comptes sur la gestion des fonds destinés à la lutte contre la pandémie de coronavirus et la libération du journaliste Pape Alé Niang
Dakar, 11 jan (APS) – Les accidents de la route, le rapport de la Cour des comptes sur la gestion des fonds destinés à la lutte contre la pandémie de coronavirus et la libération du journaliste Pape Alé Niang sont les sujets les plus en vue dans les quotidiens de ce mercredi.
Le Premier ministre a annoncé une vingtaine de mesures pour assurer la sécurité des usagers des transports terrestres, à la suite de l'accident à l'origine de la mort de 40 personnes, dans la région de Kaffrine (centre).
"Beaucoup de Sénégalais restent très pessimistes" quant à l'application de ces mesures, affirme EnQuête.
A la suite des mesures prises lors d'un conseil interministériel tenu lundi, "le gouvernement devra faire face au veto de certains acteurs" des transports terrestres, avertit L'Observateur.
Dans une interview publiée par le même journal, le ministre des Transports terrestres, Mansour Faye, assure que "l'Etat ne peut pas fléchir" devant ceux qui ne voudraient pas respecter les mesures annoncées. "Vous allez voir de vous-mêmes la mise en œuvre de toutes ces mesures", soutient-il.
"Mansour Faye doit-il être l'agneau du sacrifice ?" questionne Kritik', ajoutant que "des voix s'élèvent pour réclamer la [démission] du ministre des Transports terrestres".
Mais ce dernier, ajoute-t-il, "est bien loin d'être la cause des drames récurrents sur les routes".
Le Quotidien parle de “couloirs de la mort” pour désigner les endroits où surviennent le plus souvent les accidents de la route. Il ajoute que "dans les versions des chauffeurs et des populations, l'irrationnel prend aussi une place prépondérante, au-delà des défaillances humaines et mécaniques".
"L'hécatombe en chiffres", titre Libération, affirmant que 14.666 accidents de la route sont survenus au Sénégal de janvier à septembre 2022.
Ils ont fait 519 morts et 23.044 blessés, ajoute-t-il.
En moyenne, les accidents de la route engendrent 745 décès par an au Sénégal, soit deux décès par jour, rapporte Libération, affirmant que "72 à 75 % des 10 derniers accidents les plus [graves] ont eu lieu la nuit".
"Nous ne voulons pas changer de comportements (…) A chaque drame, on va être saisi par l'émotion, on va pleurer comme des madeleines, se rouler par terre (…) Avant d'oublier toutes nos bonnes résolutions quelques semaines plus tard", commente Le Témoin Quotidien.
Le rapport de la Cour des comptes sur la gestion des fonds destinés à la lutte contre la pandémie de Covid-19 a été transmis au procureur de la République, selon L'As et Bés Bi Le Jour.
L'As affirme que cette information émane du représentant au Sénégal du Fonds monétaire international (FMI), qui a aidé le gouvernement sénégalais à financer la lutte contre la pandémie de coronavirus.
Pour rappel, la Cour des comptes a relevé des malversations financières dans l'utilisation faite de l'argent destiné à combattre la pandémie de coronavirus.
Le Groupe élargi de concertation et de coordination des partenaires au développement du Sénégal a demandé au gouvernement sénégalais de mener des enquêtes judiciaires sur l'usage fait des fonds destinés à éradiquer le Covid-19, selon Le Témoin Quotidien.
"Décrispation"
Lors d'une rencontre du Premier ministre avec eux, “le gouvernement du Sénégal a tenu à rassurer les [partenaires financiers] quant à la mise en application des recommandations fournies" par la Cour des comptes, lit-on dans Le Soleil.
"Le FMI est attentif à la suite à donner au rapport de la Cour des comptes", a déclaré à WalfQuotidien son représentant au Sénégal, Mesmin Koulet-Vickot.
"Ça bouge", écrit Bés Bi Le Jour, ajoutant avoir appris que "la machine judiciaire roule vers les personnes épinglées par le rapport de la Cour des comptes, qui a relevé des fautes de gestion présumées des fonds" destinés à éradiquer la pandémie.
Les journaux évoquent aussi la "décrispation" politique consécutive à la libération survenue mardi du journaliste Pape Alé Niang, du rappeur Abdou Karim Guèye, alias Karim Xrum Xakh, et de Cheikh Oumar Diagne, un militant de la société civile.
Accusé de "divulgation d'informations de nature à nuire à la défense nationale", "recel de documents administratifs et militaires" et "diffusion de fausses nouvelles", Pape Alé Niang, directeur du site d'information Dakar Matin, a été emprisonné une première fois début novembre.
Le journaliste avait bénéficié d'une liberté provisoire avant d'être remis en prison, mardi 20 décembre. Le parquet a estimé qu'il n'avait pas respecté les termes de sa mise en liberté provisoire.
Karim Xrum Xakh et Cheikh Oumar Diagne étaient placés en détention préventive pour diffamation et injure sur Djibril War, un militant de l'APR, le parti politique de Macky Sall.
La Coordination des associations de presse du Sénégal "engage la bataille en vue de l'annulation des charges" contre Pape Alé Niang, note Bés Bi Le Jour.
Bénéficiaire d'une liberté provisoire, il reste placé sous contrôle judiciaire, selon plusieurs quotidiens.
WalfQuotidien est d'avis que "la justice joue la carte de l'apaisement". Il ajoute que "d'autres prévenus seraient dans le couloir de la libération".
"On pourrait considérer que c'est une volonté de décrispation (…) C'est aussi une occasion de rappeler qu'il y a des choses très graves qui méritent l'attention du procureur", commente Le Quotidien.
"Les libérations annoncées ce mardi (…) s'inscrivent assurément dans ce vent de décrispation que tous nos compatriotes et les amis de notre pays souhaitent voir souffler sur notre cher Sénégal. C'est un excellent pas dans la bonne direction", se réjouit Le Témoin Quotidien.
Le journaliste Pape Alé Niang libre
Le procureur de la République a finalement cédé à la pression des journalistes et des organisations de défense des droits humains, notamment la Coordination des Associations de Presse (CAP). Le journaliste Pape Alé Niang a été libéré après une incarcération en deux étapes qui a débuté le 6 novembre 2022. D’après la Cap, notre confrère a bénéficie d’une liberté provisoire assortie d’un contrôle judiciaire. Elle salue le travail et le professionnalisme du pool des avocats de Pape Alé Niang pour le sens du sacrifice, la détermination, la disponibilité totale dont ils ont fait preuve depuis le début de cette affaire. La Coordination des Associations de Presse du Sénégal (CAP) remercie aussi tous les journalistes, techniciens et acteurs des médias sénégalais qui n’ont ménagé aucun effort, malgré un contexte très difficile, pour la défense et le respect des nobles principes de la liberté de la presse et d’expression, socles de notre métier. Elle associe aux remerciements Reporters Sans Frontières (RSF), la Fondation des Médias pour l’Afrique de l’Ouest (MFWA) ainsi que le Comité pour la Protection des Journalistes (CPJ), la CENOZO, la Coalition Sénégalaise des Défenseurs des Droits Humains (COSEDDH) pour leur contribution efficace à l’élargissement de notre confrère. Non sans oublier, les éminentes personnalités sénégalaises comme étrangères, politiques, religieuses et autres membres de la société civile, ainsi qu’aux simples citoyens. Désormais, indique la Cap, l’heure est à la seconde phase du combat à savoir l’annulation des charges fantaisistes et politiques qui lui ont valu plus de 60 jours de captivité.
Pape Alé Niang sous contrôle judiciaire assorti de 4 conditions
Restons sur l’affaire Pape Alé Niang pour dire que sa liberté est conditionnée. D’après un de ses avocats, Me Cheikh Koureyssi Ba, le juge d’instruction Mamadou Seck, suivant le réquisitoire du procureur Amady Diouf, a assorti la remise en liberté du journaliste d'un contrôle judiciaire avec quatre conditions. En effet, Pape Alé Niang doit aller émarger le premier vendredi de chaque mois ; remettre son passeport dans un délai d'une semaine et s'abstenir d'aborder de manière directe ou indirecte, en public ou par tout moyen de diffusion, la présente procédure en cours. Aussi, le journaliste est interdit de sortie du territoire national. Selon son confrère, Me Ciré Clédor Ly, le journaliste très éprouvé a accueilli avec dignité et foi la nouvelle de cette libération. A en croire la robe noire, Pape Alé Niang est sous contrôle judiciaire et cela veut dire concrètement qu’ils continuent à le mettre en laisse et à lui mettre la bride pour pouvoir le contrôler et porter atteinte à l’exercice de sa profession. Cependant, dit-il, tout le monde est content pour qu’il puisse arrêter la grève de la faim après une mise en liberté. «Il a tenu bon, même si c’était très dur, mais puisque c’est un combat de principe qu’il menait, il a réussi à le gagner. La justice ne doit pas être utilisée pour régler des comptes personnels ou pour être un instrument de politique», dixit l’avocat. L’instruction du dossier étant terminée, il doit être renvoyé devant une juridiction de jugement.
Abdou Karim Guèye et Cheikh Oumar Diagne libres
Le procureur de la République est revenu à de meilleurs sentiments. Après l’audition au fond de Abdou Karim Guèye alias Karim Xrum Xaax et de Cheikh Oumar Diagne, le parquet s’était opposé à la requête de mise en liberté provisoire introduite par les avocats des mis en cause. Sans désespérer, Me Moussa Sarr a déposé une nouvelle demande de mise en liberté provisoire. Cette fois, le procureur n’a pas jugé nécessaire de s’y opposer. C’est ainsi que le juge Mamadou Seck a accordé une liberté provisoire à Abdou Karim Guèye alias Karim Xrum Xaax et Cheikh Oumar Diagne.
Accident à Sikilo : le bilan passe à 40 morts
Le bilan de l’accident survenu dimanche dernier à Sikilo (Kaffrine) s’alourdit. Le ministre du Commerce, de la Consommation et des Pme et porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana, renseigne qu'un passager parmi les blessées a perdu la vie lors de son transfert à Dakar, dans la soirée du lundi 09 janvier 2023, portant le nombre de décès à 40. Par sa voix, le gouvernement du Sénégal présente ses condoléances à la famille du défunt. Selon Abdou Karim Fofana, toutes les dispositions nécessaires à l'accompagnement des familles des personnes décédées et à la prise en charge des blessés sont prises par le comité mis en place à cet effet.
Les victimes de l’accident vont recevoir entre un et deux millions
Les victimes de l'accident survenu à Sikilo, près de la ville de Kaffrine dans la nuit de samedi à dimanche, vont recevoir entre un et deux millions de francs CFA chacun, en guise de soutien, a annoncé le gouverneur de la région, William Manel. «Une enveloppe de 200 millions de francs CFA est dégagée pour soutenir les familles. Chaque blessé va recevoir un million de francs CFA, en guise de soutien. Pour les personnes décédées, leurs familles vont recevoir deux millions de francs CFA», a précisé le chef de l'exécutif régional. Il a remercié les pouvoirs publics pour la solidarité envers les familles des victimes de l'accident qui a fait 40 morts, selon un bilan officiel. Selon le gouverneur de Kaffrine, une commission régionale de suivi et d'accompagnement des victimes a été mise en place pour faire la répartition de cette enveloppe dégagée par le gouvernement, à travers le ministère du Développement communautaire, de la Solidarité nationale et de l'Équité sociale et territoriale. Il a magnifié le rôle important joué par les populations, qui n'ont, dit-il, ménagé aucun effort pour sauver des vies en donnant leur sang. Pour faciliter la prise en charge d'urgence des blessés, il a été collecté 294 poches de sang à Kaffrine et 70 autres à Kaolack, auprès de donneurs volontaires, renseigne l’Aps.
Les recommandations du khalife général des Khadres
Le khalife général des Khadres du Sénégal et de l’Afrique de l'ouest, Cheikh Cheikhna Saadbouh Takhiyoulah invite les acteurs du transport à faire preuve de prudence sur les routes pour la préservation de la sécurité des personnes et des biens. Car, dit-il, mieux vaut arriver tard que de ne jamais arriver. Il soutient que la khadrya apportera tout son soutien aux familles endeuillées pour leur permettre de surmonter cette épreuve douloureuse. Par la même occasion, le khalife général des Khadres demande à la communauté musulmane d'organiser des séances de prières et de recueillement pour implorer le Tout-Puissant afin qu’Il préserve notre pays de ce type de tragédie. Ainsi, Cheikh Cheikhna Saadbouh Takhiyoulah présente ses condoléances les plus attristées au Président Macky Sall, aux familles des disparus et à la nation sénégalaise toute entière, suite à l’accident survenu à Sikilo faisant maintenant 40 morts.
Ugb : la Cesl s’oppose à l’inscription des bacheliers
La Coordination des Étudiants de Saint-Louis (Cesl) continue de s’opposer à l’orientation d’une pléthore de nouveaux bacheliers à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis (Ugb). La Coordination des Etudiants de Saint-Louis avait interpellé le ministère de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, ainsi que toutes les autorités compétentes sur la situation plus qu'alarmante de l'Université Gaston Berger de Saint-Louis, exacerbée par un manque criard d'infrastructures pédagogiques et sociales. Cependant, force est de constater, selon la Coordination des Étudiants, que les autorités ne sont nullement intéressées par les conditions de vie et d'études des pensionnaires de l'université, mais que leur seule préoccupation est de ventiler des bacheliers dans les universités. Face au mutisme des autorités, la Coordination des Étudiants de Saint-Louis a décidé de s’opposer à l’inscription des nouveaux bacheliers à l'Ugb, tant que les autorités compétentes continueront de faire la sourde oreille. Elle promet que cette forfaiture visant à hypothéquer l'avenir de leurs jeunes frères et sœurs ne passera pas.
Nemmeku Tour : Pastef Podor récolte 3 millions
Ousmane Sonko, leader du Pastef, est attendu prochainement dans le département de Podor considéré comme un «titre foncier» du Président Macky Sall. Les patriotes de Podor se sont déployés sur le terrain pour récolter des fonds en vue d’accueillir leur leader dans le cadre du Nemmeku Tour. La pêche a été fructueuse puisqu'une somme de trois millions Fcfa a été récoltée en deux jours seulement. Ils se félicitent que leur appel ait eu un écho très favorable. Enthousiastes, ils vont continuer de recevoir les contributions des personnes de bonne volonté qu’ils ne connaissent même pas. Ils disent noter partout dans le département une adhésion massive à la vision de Pastef. Les partisans de Ousmane Sonko révèlent que 347.300 Fcfa ont été récoltés dans la seule commune de Podor, 182.500 Fcfa dans la commune de Madina Ndiathbé et 158.000 Fcfa à Mboumba. Les responsables de Pastef des communes Golléré de Démette, de Dodel, de Doumga Lao, de Fanaye Diéri, de Gamadji Saré, de Pété, de Aéré Law, de Guédé village et de Guédé Chantier, de Niandane, Ndiayène Pendao et de Bokké ont pleinement joué leur partition. Les patriotes promettent de réserver un accueil triomphal à leur leader. Reste à savoir quelle sera l’attitude des responsables de l’Apr et de Bby qui sillonnent chaque week-end le département de Podor. Accident à Sikilo : les propriétaires des deux bus arrêtés Les propriétaires des deux bus impliqués dans l’accident tragique de Sikilo ont été placés en garde à vue. Selon des informations de «Libération online», ils étaient interrogés hier matin par la gendarmerie de Kaolack.
Faiblesses structurelles de l’aviculture sénégalaise
L’Interprofession avicole du Sénégal(Ipas), l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar) et d’autres organisations ont relevé les faiblesses structurelles de l’aviculture sénégalaise dans un document parvenu mardi à l’«Aps». Au Sénégal, la filière avicole est marquée par des faiblesses structurelles dues à une dépendance excessive vis-à-vis du maïs importé, qui est la base de l’alimentation en aviculture industrielle, relèvent l’Ipas, l’Ipar et l’Université de Bonn. Le document intitulé «Succès, enjeux et perspectives de l’aviculture au Sénégal » découle d’une étude menée sur l’aviculture sénégalaise, avec le concours du Forum pour la recherche avicole en Afrique, basé à Accra. Cette étude a été présentée lors d’un atelier organisé lundi et mardi à Dakar. «En outre, des pressions récurrentes sont exercées sur les partenaires gouvernementaux sénégalais pour qu’ils modifient leur politique commerciale aux frontières (…) et lèvent l’interdiction d’importer de la viande de volaille », affirment les auteurs du document. Ils estiment toutefois que depuis 2005, une industrie avicole solide s’est développée au Sénégal pour approvisionner les marchés de consommation et(…)fournir des intrants et des services aux petits et moyens éleveurs de volaille. Cette industrie de l’aviculture est en même temps au service des plus grandes exploitations avicoles commerciales, selon la même source.
Par Alioune Badara Bèye
PELÉ, UN ROI QUI N’A JAMAIS ÉTÉ DÉTRÔNÉ
Pelé était un footballeur hors-pair, incomparable. Son talent immense était basé sur l’agilité, la rapidité, la vision du jeu. Qui ne se souvient pas de son match contre le Benfica Football de Eusebio à l’occasion de la coupe intercontinentale de 1962 ?
Quelle tristesse ! Le Roi Pelé a quitté ce monde qu’il a dominé grâce à la magie du ballon rond. Né le 23 octobre 1940 à Três Corações, dans l’État du Minas Gerais, au nord de Rio de Janeiro, il avait été fut découvert par le détecteur de talents Valdemar de Brito qui mît tout son talent de négociateur pour convaincre sa mère (Dona Celeste) de lelaisser jouer au ballon rond. Une mère qui refusait en effet systématiquement que son fils arpenta le chemin de son père, ancien footballeur de Vasco de Gama, dont la carrière avait été écourtée par une méchante blessure au genou qui avait mis fin à sa carrière. Valdemar de Brito séjourna plusieurs jours à Três Corações pour discuter avec le père, Dondinho, avant finalement convaincre Dona Celeste, la mère, très attachée à son fils.
Les premiers pas du jeune prodige au Santos n’étaient pas très faciles, le club faisant partie de la crème du football brésilien, surtout en attaque où régnait un avant-centre de génie, un certain Vasconcelos. Pelé avait à peine 15 ans. L’entraîneur Lula l’ayant mis immédiatement dans le bain, il termina un match contre Porto Alegre eau cours duquel il marqua le but égalisateur
Au prochain match qui était un derby contre Botafogo, ce dernier club étant alors à la tête du championnat avec les Didi, Garrincha et autres, Pelé marqua 2 buts et signa la victoire du Football Club de Santos.
Devenu titulaire à 16 ans, il fut sélectionné dans l’équipe nationale du Brésil. Là aussi, les dieux du football se penchèrent pour lui offrir une nouvelle chance.
En effet, sélectionné à 17 ans il n’était pas titulaire pour autant car un fantastique avant-centre occupait le poste, il s’appelait Mazzola (à ne pas confondre avec celui de l’Inter de Milan), de son vrai nom José Joao Altafini. Mazzola, qui, après la Coupe du monde de 1958, rejoignit l’AC Milan en changeant de nationalité avant de participer à la Coupe du monde de 1962 sous les couleurs de l’Italie
Blessé gravement contre le Pays de Galles, il fut immédiatement remplacé par Pelé qui marqua l’unique but de lapartie. Ce qui ouvrit au Brésil les portes des demi-finales contre la France. C’était en 1958 en Suède. Son talent explosa devant les Kopa, Fontaine, Piantoni, etc.. Pelé marqua 3 buts lors de cette rencontre de demi-finale. Le plus normalement du monde, il fut aligné en finale contre le pays organisateur, la Suède, où régnaient deux attaquants de talent (Skoglund et Hamrin). Il signa un doublé et devint, à 17 ans, le plus jeune avant-centre champion du monde ! Il le demeura jusqu’à sa mort, ce 29 décembre 2022.
Pelé était un footballeur hors-pair, incomparable. Son talent immense était basé sur l’agilité, la rapidité, la vision du jeu. Qui ne se souvient pas de son match contre le Benfica Football de Eusebio à l’occasion de la coupe intercontinentale de 1962 ? Vainqueur difficilement au Brésil (3 à 2), Pelé humilia Benfica à Lisbonne même avec un score de 5 à 2 dont 3 buts marqués par lui. A cette occasion, Coluna, le milieu de terrain portugais surnommé ‘’Le Monstre Sacré’’ avait dit que Pelé n’était pas de ce monde. Selon lui, c’était une étoile tombée d’une galaxie lointaine pour dominer le football.
Qui ne se souvient pas du match contre Peñarol de Montevideo ou régnait un certain Spencer, vainqueur de la Coupe intercontinentale de 1961, en finale de Libertadores ? Au bout de trois matchs, les coéquipiers de Pelé prennent le dessus sur ceux de Spencer grâce à un doublé du Roi dans le match d’appui.
On a surtout tenté de le comparer à d’autres. Mais Pelé, c’est Pelé, un don de Dieu unique au monde. C’est Chumpitaz le Péruvien qui disait de lui, quand on a voulu le comparer à l’avant-centre péruvien Théophile Cubillas que Pelé était unique au monde de la cime des cheveux à la pointe des pieds et qu’il était de loin le plus grand joueur de tous les temps devant les Leonidas, Zico, Ronaldo, Di Stephano, Ronaldinho, Messi, Neymar, etc...
Quant à sa comparaison avec Maradona, une image est restée gravée dans ma mémoire quand j’ai vu Maradona embrasser Pelé sur une chaise roulante. Comme quoi, le talent unit toujours les talentueux.
Malgré son pied gauche magique, Maradona, comme disait un critique sportif, ne se servait de son pied droit que pour monter dans sa voiture. Un autre handicap, Maradona n’était pas bon de la tête, on peut compter ses buts marqués de la tête (sauf la main de Dieu). Il n’avait pas la résistance ni la vitesse, la course déroutante et la pluralité du dribble de Pelé. Il s’y ajoute la lourdeur de la frappe des deux pieds du Roi à qui il arrivait de tirer les penaltys du pied gauche. Quant à son jeu de tête, demandez à Gordon Banks, le gardien de but anglais. Pelé avait une détente surréelle, une puissance incomparable de résistance aux coups interdits (malgré les agressions d’un certain Moraïs en 1966). Son jeu collectif frisait le perfectionnisme au plus haut sommet (la passe à Carlos Alberto en 1970 contre l’Italie en finale). Il a couru un jour les 100 mètres en 12 secondes, 50, effectué le saut en longueur à 5, 88 mètres. Ce n’est pas pour rien que le CIO a fait de lui l’athlète du siècle et la FIFA le footballeur du siècle.
On a essayé de le comparer au Hollandais volant Johan Cruijff, mais le jeu individuel et le manque de respect de certains de ses partenaires de ce dernier ne furent pas des atouts majeurs, malgré son immense talent.
Quant à Eusebio, il lui manquait la vivacité de dribble de Pelé. Pelé était inégalable. Au moment du choix de Tostao de Cruzeiro de Belo Horizonte qui, lors de la finale de 1969, humilia Santos (6 – 2 avec la triplette Tostao, Dirceu Lopes, Alcindo), il fit tout pour que Tostao soit à ses côtés.
Mes trois rencontres avec le Roi Pelé !
J’ai eu la chance de voir Pelé jouer à plusieurs reprises. D’abord en 1964 à Paris. J’étais dans la Marine française, Santos rencontrait une sélection Saint – Etienne – Marseille. La Marine avait bénéficié d’une vingtaine de cartes d’invitation en sa qualité de championne militaire du Var. Ce jour-là, un Africain avait fait un véritable récital, il s’appelait Salif Keïta ‘’Domingo’’. Le match se solda sur un résultat nul (3 buts partout) avec 2 buts de Pelé et 2 buts de Domingo. Avec ma tenue de la Marine française, le service d’ordre me laissa approcher l’équipe brésilienne mêlée aux footballeurs français. Bien sûr, j’obtiens mon autographe. Je réalisais ainsi un vieux rêve de jeunesse en serrant pour la première fois de ma vie la main du Roi.
La deuxième fois, c’était à Dakar en 1967 lorsque le Brésil et Pelé ont disputé un match contre une sélection du Cap-Vert
Porté à la tête du Fesman III en 2005, j’ai tenté à plusieurs reprises de l’inviter pour donner le coup d’envoi d’un match entre une sélection du Brésil contre une sélection africaine. Mais malgré l’insistance du ministre Gilberto Gil, Pelé ne pouvait pas venir à Dakar à cause d’un contrat avec la puissante chaine brésilienne TV Globo qui gérait son image. C’était en 2006 en ma qualité de Coordonnateur Général du Fesman III.
La troisième fois, c’était à Copacobana où les anciennes gloires du football brésilien se rencontraient à la plage pour jouer ou simplement se promener. C’était en 2006. Il y avait d’autres anciennes gloires (Bebeto, Romario, Luis Pereira, Pepe, etc…). Là aussi, je pus obtenir mon deuxième autographe malgré la bousculade.
Pelé était un génie et, comme tous les génies, il dépasse les frontières de l’Histoire car appartenant à la légende. Il fut en effet :
Le seul joueur à gagner 3 coupes du monde
Le seul joueur à gagner la coupe du monde à 17 ans.
Il sera à jamais gravé dans les limbes de l’histoire grâce à la magie du ballon, lui qui revendiquait tout le temps ses origines africaines et son admiration du football sénégalais. Il citait parmi les joueurs de notre pays qui l’ont impressionné Hamady Thiam et Abou Diop qui le marquait lors du match contre la sélection du Ca-vert. Il était fasciné par Thiam, « le géant » comme il l’appelait, mais aussi par la défense en ligne sénégalaise. Pelé fît du football un art, un poème lyrique fait d’alexandrins et de rythmes, d’imagination, de créations et de métaphores
Quand le Fesman III lui proposa le lancement officiel à Sao Paulo, il nous demanda de le faire plutôt à Salvador de Bahia, ce qui prouvait son attachement à la terre de ses ancêtres. L’argument massue qu’il avait avancé, c’est que Salvador était à 80 % noire ! Preuve, s’ilen était, de tout l’attachement qu’il donnait à ses racines, à l’Afrique.
En compagnie de Jean Pierre-Pierre Bloch, Directeur technique et du programme du Fesman, de Youssou Bâ, Conseiller Spécial du Président de la République du Sénégal, de George Andrade, Président des Fédérations des Caraïbes, de Flora Benitez, Chargée de communication de la Fondation Palmeiras, des Ambassadeurs du Sénégal et du Brésil, le Roi nous avait fait l’honneur de nous recevoir dans son immense domaine. Dans la grande salle, un écran de télévision géant où défilaient en permanence les 1000 buts de Pelé. Un film intitulé Rei Pelé, « Le Roi Pelé » entrecoupé du 1000e but et à la fin de la rencontre où le public debout criait « FICA !», qui signifie reste en français. Cette audience nous avait offert l’occasion de passer un jour inoubliable avec Pelé. Avant tout, il avait regretté ses absences pendant notre séjour au Brésil parce qu’il était aux Etats-Unis
Il disait que deux étapes l’avaient marqué lors de la tournée africaine du Brésil. Dakar d’abord en 1967. C’est alors qu’il décrivit Thiam (le géant comme il l’appelait). L’autre étape, c’était celle d’Ethiopie où le protocole souhaitait qu’il monte saluer Hailé Sélassié (le Roi). Mais le public s’y était opposé en soutenant qu’au temple du football, il n’y avait qu’un seul Roi et il s’appelait Pelé. Le Négus Hailé Sélassie avait fini par descendre de la tribune pour venir venir saluer Pelé !
Il répétait souvent que le Malien Salif Keïta « Domingo » était le meilleur footballeur africain. C’est la raison pour laquelle, pour lancer le football aux USA, il l’avait emmené avec lui au Cosmos de New-York.
Sa couronne dorée et son trône resteront à jamais attachés à ses prouesses, son talent, son génie du ballon rond car Pelé était le seul Roi qui ne sera jamais détrôné. Il restera pour toujours ‘’Rei Do Mundo’’, Roi du monde, lui, Edson Arantès Do Nascimento, le divin fils de Dondinho et de Dona Celeste. Qu’il repose en paix pour l’éternité !
Alioune Badara Bèye est ancien footballeur (ASFA - J A) – Ecrivain