SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
21 août 2025
SITUATION POLITIQUE, LE CORED RAPPELLE A L’ORDRE
Le Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias (CORED) constate de façon répétée, la publication et la diffusion par des consœurs et confrères, de propos regrettables qui peuvent porter atteinte à la stabilité sociale
Le Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias (CORED) constate, de façon répétée, la publication et la diffusion, par des consœurs et confrères, de propos regrettables qui peuvent porter atteinte à la stabilité sociale», dénonce-t-il.
Dans un communiqué parvenu à la rédaction, l’entité exhorte les professionnels de l’information à plus de retenue. «En cette période de forte effervescence politique, le CORED recommande aux journalistes et techniciens des médias à faire davantage preuve de responsabilité dans la collecte, le traitement et la diffusion des informations ».
Par ailleurs, le CORED invite les médias à ne pas relayer les appels à la violence, les discours stigmatisants, les propos haineux, les injures et tout ce qui pourrait porter atteinte à la paix sociale et à la dignité humaine. Cela, conformément aux articles 57 du Code de la presse et 10 de la Charte des journalistes du Sénégal.
Néanmoins, il prévoit des sanctions, si toutefois les journalistes et techniciens des médias ne se conforment pas aux règlements.
LE PROCÈS D'OUSMANE SONKO TOURNE AU PUGILAT
La nervosité a tourné à l'agressivité après l'annonce par le tribunal du renvoi de l'affaire au 30 mars. A la sortie de la salle, des membres de l'entourage des deux parties en sont venus aux mains, forçant le service d'ordre à intervenir
Le procès pour diffamation contre l'opposant sénégalais Ousmane Sonko a été renvoyé jeudi au 30 mars avant de dégénérer en pugilat, a constaté un journaliste de l'AFP.
Le procès intenté à M. Sonko par le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang, un responsable du parti présidentiel, a été émaillé d'incidents et entouré de heurts entre jeunes et forces de sécurité dans plusieurs quartiers de Dakar. La nervosité a tourné à l'agressivité après l'annonce par le tribunal du renvoi de l'affaire au 30 mars. A la sortie de la salle, des membres de l'entourage des deux parties en sont venus aux mains, forçant le service d'ordre à intervenir et à faire usage de gaz irritant.
Le ministre poursuit M. Sonko pour diffamation, injures et faux. Il lui reproche d'avoir déclaré qu'il avait été épinglé par un rapport de l'Inspection générale d'Etat (IGE) pour sa gestion d'un fonds pour l'emploi des jeunes.
L'enjeu dépasse largement la réputation du ministre. Les textes en vigueur prévoient une radiation des listes électorales, et donc une inéligibilité, dans certains cas de condamnation. M. Sonko risque donc d'être déclaré inéligible pour la présidentielle de 2024. Lui et ses supporteurs dénoncent une instrumentalisation de la justice par le pouvoir pour l'éliminer politiquement. Ses détracteurs l'accusent d'utiliser la rue pour échapper à la justice.
HEURTS À DAKAR PENDANT LE PROCÈS D'OUSMANE SONKO
Plusieurs quartiers de la capitale ont été jeudi le théâtre de scènes de guérilla entre jeunes et forces de l'ordre au moment où le leader de Pastef comparaissait lors d'un procès dont pourrait dépendre sa candidature à la présidentielle de 2024
Des groupes mobiles de jeunes ont lancé des pierres sur les gendarmes et les policiers dans les rues adjacentes au tribunal où M. Sonko était convoqué pour répondre de diffamation contre le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang.Un impressionnant dispositif de sécurité avait transformé le complexe en camp retranché.
Les forces de sécurité ont repoussé à plusieurs reprises les assaillants à coups de lacrymogènes dans des détonations assourdissantes, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Au milieu de ce grabuge intermittent, une pharmacie est restée ouverte auprès du tribunal contrairement à nombre de commerces alentour.
"Nous, on n'est ni pour ni contre ce qui se passe", dit Mamy Diouf, la gestionnaire d'une vingtaine d'années."Ce qui nous intéresse, c'est la paix.Chacun fait ce qu'il veut mais devrait attendre les élections et se prononcer à ce moment-là.Les violences, ça ne mène à rien et ce n'est pas bon pour les affaires".
Des accrochages ont été rapportés dans d'autres quartiers.Un photographe de l'AFP a vu des dizaines de jeunes caillasser un véhicule isolé des forces de sécurité contraint de s'extraire dans la précipitation et les panaches de lacrymogènes sur l'un des principaux axes de la capitale.
Le trajet de M. Sonko jusqu'au tribunal sous forte escorte policière à travers une ville en état d'alerte a lui-même été émaillé de troubles.Les forces de sécurité ont fini par extraire M. Sonko de force de son véhicule pour le conduire au palais de justice.
Ceux qui l'accompagnaient disent que lui et d'autres ont été malmenés lors de ce transfert et aspergés de gaz lacrymogènes.
M. Sonko a expliqué une fois à la barre qu'il voulait choisir son itinéraire."La police et la gendarmerie m'imposent un itinéraire.J'ai été brutalisé.Le régime ne compte que sur les forces de sécurité", a-t-il dit.
M. Sonko s'est fait ausculter par un médecin au tribunal, l'une des interruptions et multiples incidents qui ont émaillé une audience sous haute tension qui, après plusieurs heures, n'avait toujours pas abordé le fond du dossier.
Le procès a finalement été renvoyé au 30 mars.
Ce nouvel accès de fièvre est le dernier épisode d'un psychodrame qui tient le monde politique en haleine depuis deux ans et qui a déjà, par le passé, causé un trouble considérable.
En mars 2021, la mise en cause de M. Sonko dans une affaire de viols présumés et son arrestation sur le chemin du tribunal avaient contribué à déclencher les plus graves émeutes depuis des années dans ce pays réputé comme un rare îlot de stabilité dans une région troublée.
- "Pour la jeunesse" -
Il y avait eu au moins une douzaine de morts.
Les tensions vont à nouveau grandissant à l'approche de la présidentielle de 2024.
Le dossier de viols présumés, non jugé pour le moment, et celui pour diffamation font peser la menace d'une éventuelle inéligibilité sur la candidature de M. Sonko.
Lui et ses supporteurs crient au complot ourdi par le pouvoir pour l'éliminer politiquement.
M. Sonko avait appelé ses partisans à venir massivement le soutenir au procès.
La personnalité de M. Sonko, 48 ans, divise les Sénégalais.Il tient un discours souverainiste, panafricaniste et social, pourfendant les élites et la corruption.
Il pilonne l'emprise économique et politique exercée selon lui par l'ancienne puissance coloniale française et les multinationales.Il jouit d'une grande popularité parmi les jeunes dans une population dont plus de la moitié a moins de 20 ans.
Ses détracteurs dénoncent en lui un populiste n'hésitant pas à souffler sur les braises sociales et à instrumentaliser la rue pour échapper à la justice.
Le doute que le président Macky Sall entretient sur son intention de briguer ou non un troisième mandat contribue aussi à dresser les camps adverses les uns contre les autres.
Près du tribunal, Abdou Anne, un enseignant de 53 ans, verse des seaux d'eau sur un feu de pneus qui dégage une grosse fumée noire à un rond-point après des heurts.Il dit être avec les manifestants, mais intervient parce qu'il y a un centre de soins pour enfants juste à côté.
"Je ne suis pas pour Ousmane Sonko.Je suis pour la jeunesse.Tout ce qu'ils (les jeunes) veulent, c'est arrêter ce projet", celui d'un troisième mandat de M. Sall."Personne n'est d'accord.On est prêt à laisser notre vie", lâche-t-il posément.
STATUT ET DROITS DES FEMMES
Retour sur les effets du dogme de l’intangibilité de la norme religieuse, de l’instrumentalisation de ce qu’il est convenu d’appeler « sharîa » de même que toutes les confusions autour de ce concept brandi pour entraver l’émancipation des femme
A la suite de l’article sur « Femmes, voile, polygamie et égalité » , dans la série de Publications du 8 au 16 mars 2023 et intitulée « Résistances féminines musulmanes et réponses doctrinales face aux extrémismes », lce dernier texte du Pr. Mohamed-Chérif Ferjani , Président du Haut-Conseil du Timbuktu Institute revient sur les effets du dogme de l’intangibilité de la norme religieuse, de l’instrumentalisation de ce qu’il est convenu d’appeler « sharîa » de même que toutes les confusions autour de ce concept brandi pour entraver le progrès social par l’émancipation des femmes dans le monde musulman. Il évoque aussi les différentes réformes entamées dans les pays du Maghreb, peu connues en Afrique subsaharienne où les pouvoirs politiques continuent de ménager les religieux. Ces derniers, qui ont du mal à s’inscrire dans la marche des idées et des réformes en cours dans le reste du monde musulmans ; enfermés dans une sacralisation des textes et des ouvrages classiques du Fiqh aujourd’hui caduques même dans les pays et contextes socioculturels qui les avaient générés.
Le débat qui précéda la récente réforme du code de la famille au Maroc a montré les limites et les possibilités qu’offrent les acquis de la démarche réformiste. Pour ce qui est des possibilités qu’offre au féminisme la prise en compte de l’identité culturelle, y compris dans sa dimension religieuse, de la société qu’on veut changer, il est important de rappeler le rôle joué par des théologiens mobilisés par les associations féministes et par les partisans de la réforme. Les apports du directeur de Dâr Al‑Hadîth Al‑Hasaniyya, Ahmed Khamlichi, l’actuel Ministre des affaires islamiques, Ahmed Taoufik, Abdou Filali‑Ansary, ou des penseurs invités d’autres pays musulmans, montrent le souci de rassurer la société en lui proposant des modalités de conciliation entre les croyances qu’elle pense – à tort ou à raison, là n’est pas le problème – constitutives de son identité et l’évolution souhaitée. Le rôle joué par des théologien(ne)s reconnu(e)s dans cette démarche était loin d’être négligeable. On peut mentionner, à ce propos, l’attitude du regretté Mohamed Elhabti, membre de la Ligue des ‘Ulamâ’ du Maroc, qui s’est désolidarisé de ses collègues pour soutenir le plan de réforme de la Mudawwana au nom de l’islam et de l’héritage juridique réinterprété du Maroc.
L’islam n’a rien à craindre du respect des droits des femmes …
Des associations féministes et les défenseurs du plan de réforme ont fait appel à ses contributions pour montrer que rien dans le projet n’était incompatible avec l’islam. Sans se départir des attributs de son statut, il a démontré que rien dans l’islam et dans la tradition normative du Maroc et des sociétés musulmanes n’empêche l’adoption des points sur lesquels portait la réforme (dont les restrictions concernant la polygamie, la suppression du tuteur matrimonial pour le mariage des femmes, le droit de la femme à demander le divorce, l’abolition de la répudiation, la proposition de porter l’âge légal du mariage de la jeune fille de 15 à 18 ans, et de prolonger la garde de l’enfant jusqu’à 15 ans, etc.) Sur tous ces points, il a montré que l’intérêt (maçlaha), de la société et des personnes concernées, exigeait une évolution dans le sens souhaité par la réforme. Il mit en évidence la mauvaise foi de ceux qui se cachaient derrière la religion pour rejeter la réforme tout simplement « parce que ceux qui l’ont proposée sont des laïques qui ne doivent pas être entendus même s’ils ont raison ». [1]
Dans le même sens, Abderrazak Moulay Rachid rassure les Marocains en précisant : « l’islam n’aura pas à souffrir de réformes pouvant établir l’égalité de droit entre hommes et femmes. Cette égalité est non seulement compatible, mais encore elle renoue avec les réformes amorcées au début de l’islam. Il faut continuer cette œuvre contre les esprits rétrogrades et jaloux de leurs privilèges. Ce n’est pas l’islam qui est en cause, mais son appropriation par certains groupes sociaux et politiques. » [2] De même, Aïcha Belarbi, revendiquant le droit pour les femmes d’interpréter les textes religieux au même titre que les théologiens, dit : « L’islam en tant que religion oriente la vie du musulman, organise la communauté sur les bases de l’égalité, de la justice, et de la dignité ». [3] Elle appelle à la « réappropriation de l’espace religieux par les femmes » en vue de remettre « en question des interprétations religieuses traditionalistes sur la femme, très souvent en rupture avec le Texte religieux et les pratiques sociales » et « de faire émerger et diffuser une nouvelle vision de la femme musulmane, par référence aux textes authentiques du Coran et de la Sunna » [4].
Des lectures féminines musulmanes pour rompre d’avec la théologie « masculine » ?
C’est la même « réappropriation de l’espace religieux par les femmes » qui inspira les travaux de Fatima Mernissi [5] qui remonte « très loin dans l’histoire, vers les premières années-sources de l’islam en essayant de comprendre pourquoi les femmes ont débuté dans l’islam politique comme disciples prestigieuses du Prophète (çahabiyyates) pour se retrouver sous les Omeyyades dans la position dégradante de jariya ».[6] Ce retour aux « années-sources » est, à ses yeux, nécessaire « pour évaluer la profondeur de cette amnésie dans la mémoire des musulmans qui vivent l’égalité des sexes comme un phénomène étranger » ; c’est pourquoi, ajoute-t-elle, « il nous faut toujours retourner à Médine, dans ses ruelles, où le débat sur l’égalité des sexes faisait rage, et où les hommes étaient obligés d’en discuter, sinon de l’admettre, puisque Médine et son Prophète l’exigeait ». [7] Héritières des Sultanes oubliées tout autant que de Houda Chaaroui, l’une des premières féministes musulmanes des temps modernes, les musulmanes sont de plus en plus nombreuses à investir le champ religieux pour ne plus laisser le monopole du bricolage du sacré à ses manipulateurs machistes. Leurs apports dans ce domaine seront essentiels. Les penseurs musulmans qui peinent depuis des siècles à faire évoluer les mentalités et les institutions sociopolitiques, trouveront-ils dans ces apports les moyens d’aller plus loin dans la remise en cause des structures patriarcales et autoritaires qui bloquent l’évolution de leurs sociétés ?
CONCLUSION
Si la réinterprétation des textes et de l’héritage religieux et culturel constitue une entrée nécessaire, aux yeux de celles et ceux qui la revendiquent, pour que l’évolution ne soit pas rejetée et vécue comme une entreprise menée contre la société et son identité, il est important d’avoir conscience des limites de la démarche réformiste. Comme nous pouvons le voir à travers toutes les réformes entreprises dans les mondes de l’islam depuis deux siècles, cette démarche ne lève pas complètement l’hypothèque du sacré : l’évolution des idées, des mœurs et des institutions n’est admissible que dans la mesure où elle est compatible avec la norme religieuse telle que la conçoit la lecture hégémonique dans la société. Elle ne permet pas au débat de se déployer librement à l’abri des logiques d’anathème et des persécutions qui peuvent en résulter. En effet, la sacralisation des valeurs et des conceptions qui fondent les systèmes en place, en les présentant comme inhérents à la religion et à la volonté de Dieu, a pour conséquence inévitable l’assimilation de toute nouveauté, dans quelque domaine que ce soit, à une « innovation hérétique » passible des pires châtiments.
Ce qui se passe en ce moment dans les sociétés musulmanes, comme dans toutes les sociétés où le lien social et le droit sont tributaires des normes d’une religion ou des conceptions doctrinaires d’une idéologie, montre les dangers du maintien d’une telle hypothèque pour la liberté de conscience et pour l’égalité des droits. Le problème n’est pas d’interdire aux croyants – musulmans, fidèles d’autres religions ou sans religion – de tenir compte des normes de leur sacré et de rechercher la conciliation de ce qu’ils vivent et font avec ce qu’ils croient : c’est là un droit fondamental, inhérent au principe de liberté de conscience et une société qui ne serait composée que de citoyens sans convictions, acceptant le divorce entre ce qu’ils croient et ce qu’ils vivent ou font, n’est pas plus enviable ou rassurante qu’une société embrigadée par un système doctrinaire de quelque nature qu’il soit.
Réinterroger le statut de la norme religieuse, sortir des essentialismes
Le problème est le statut revendiqué et donné à la norme religieuse : est-elle un principe moral individuel qui ne concerne que notre conscience et par rapport auquel on n’a de compte à rendre, ou à demander, à qui que ce soit ? Ou est-ce une règle juridique intangible, parce que sacrée, qui s’impose à la société, aux conduites individuelles et collectives, et structure tous les secteurs de la vie sociale, économique, politique, culturelle, etc. ? C’est là que se situe l’enjeu essentiel de la laïcité que les adeptes de l’islam politique, les modernistes timorés du monde musulman et les islamophobes, déclarés ou se cachant derrière des conceptions culturalistes essentialistes, disent impossible en islam. Les féministes iraniennes, comme celles de l’ensemble du monde musulman, sont partagées entre deux stratégies : une qui s’inscrit dans le cadre d’une démarche théologique cherchant à faire évoluer l’interprétation de la norme religieuse pour produire une « théologie de la libération des femmes » et une autre qui revendique une démarche laïque universaliste à l’instar de certains mouvements féministes qui, comme l’Association Tunisienne des Femmes Démocrates et de grandes figures féminines, comme l’égyptienne Nawal Sa‘daoui, les Tunisiennes Sana Ben Achour, Sophie Bessis et bien d’autres intellectuels, femmes et hommes, considérant que les droits humains, dont les droits des femmes, ne peuvent être défendus de façon conséquente que sur la base de conceptions laïques prenant en compte l’universalité de l’humain et de ses droits[8].
[1]. M. Al‑Habtî Al‑Mawâhibî, « Mâjâ’a fî al‑khutta laysa fîh mâ huwa râji‘ li’l‑thawâbit al‑çârifa ‘an al‑nazhar fîh » (Ce qu’il y’a dans le Plan - de réforme de la Mudawwana -, ne comporte rien de ce qui relève des invariables indiscutables) texte reproduit dans le hors-série de Prologues, La mudawwana et sa réforme, quarante années de débats, Casablanca, 2001, p. 295-300.
[2]. A. Moulay Rachid, La femme et la loi au Maroc, Le Fennec, Casablanca, 1991, p. 130.
[3]. Voir sa contribution à Femmes et islam, Le Fennec, Casablanca, 1998, p. 5.
[4]. Ibid., p. 10.
[5]. Notamment dans Le harem politique, Le Prophète et ses femmes, Albin Michel, Paris 1987, et Sultanes oubliées : femmes chefs d’État en islam, Albin Michel, Paris, 1990.
[6]. F. Mernissi, dans la préface de Femmes et pouvoirs, Prologues, Le Fennec, Casablanca, 1990, p. 9, voir aussi sa contribution à cet ouvrage : « La jariya et le khalif », p. 65-80.
[7]. F. Mernissi, Le harem politique, op. cit., p. 163
[8] A propos de ces deux stratégies, voir l’excellente thèse de Hajir Khenfir publiée par Nirvana Edition-(Tunis 2022), Tahaddiyât al-khitâb al-niswîy al-‘arabî fî al-niçf al-thânî mon al-qarn al-‘ichrîn (Les défis du discours féministe arabe dans la deuxième moitié du vingtième siècle).
LES VOLS D'AIR FRANCE AU MALI SOUS LA MENACE DES MISSILES RUSSES DE WAGNER
Le déploiement de batteries de missiles antiaériens SA-22 au Mali par les mercenaires russes de la milice Wagner fait peser une menace supplémentaire sur la desserte de Bamako par Air France, ainsi que sur tous les vols survolant le Mali
Les Echos |
Bruno Trévidic |
Publication 16/03/2023
Air France peut-elle continuer à desservir le Mali ? C'est la question qui se pose à la lecture d'une récente notification de l'Aviation civile américaine (FAA) concernant les menaces pour la sécurité des vols dans ce pays. Dans un « message aux navigants » (Notam) publié le 23 février dernier, les autorités de l'aviation civile américaine mettent en garde contre les risques encourus non seulement par les vols à destination ou au départ du Mali, mais aussi pour les vols survolant le pays, « à toutes altitudes ».
La notification n'interdit pas formellement aux compagnies certifiées par la FAA (ou à celles opérant des avions immatriculés aux Etats-Unis) de desservir ou survoler le Mali. Mais elles les invitent à la prudence « lorsque vous volez vers, depuis, dans ou au-dessus du Mali, à toutes les altitudes ». Et ce « en raison d'une aggravation de la situation sécuritaire, des combats en cours, des activités de groupes extrémistes et d'une présence militaire étrangère croissante, ainsi que de l'introduction d'un système avancé de défense antiaérienne ».
Un danger pour tous les vols à toutes les altitudes
La principale nouveauté, qui justifie les craintes américaines, est le déploiement au Mali, dans les environs de Bamako, de batteries de missiles antiaériens russes à longue portée, de type Pantsir ou SA-22, capable d'atteindre des avions jusqu'à une altitude de 15.000 mètres dans un rayon de 36 kilomètres. Soit l'altitude de croisière haute des avions de ligne. Circonstances aggravantes, ces batteries de missiles seraient aux mains des mercenaires russes de la tristement célèbre milice Wagner .
Le procès en « diffamation » opposant le ministre du Tourisme au leader de Pastef a été finalement renvoyé au 30 mars ce jeudi. Le mis en cause et un de ses avocats, Me Ciré Cledor Ly, ont subi des soins médicaux, après avoir été blessés ce matin
Le procès en « diffamation » opposant le ministre du Tourisme et des Loisirs Mame Mbaye Niang au leader de Pastef (opposition), Ousmane Sonko, a été finalement renvoyé au 30 mars en audience spéciale. La décision est prise jeudi par le tribunal de Dakar, après plusieurs suspensions.
Le mis en cause, Ousmane Sonko, et un de ses avocats, Me Ciré Cledor Ly, ont subi des soins médicaux, après avoir été blessés lors des échauffourées de ce matin. Le responsable politique a été extrait de son véhicule et amené de force par les éléments de la Bip.
Mame Mbaye Niang, ministre du Tourisme et des Loisirs, reproche à Ousmane Sonko d’avoir déclaré qu’il avait été épinglé par un rapport de l’IGE (Inspection générale d’Etat) pour sa gestion d’un fonds de 29 milliards du Programme des domaines agricoles communautaires (PRODAC).
Niang qui conteste l’existence de ce rapport, a décidé de porter plainte pour ‘’diffamation’’ contre Ousmane Sonko, maire de Ziguinchor.
Pour les besoins de ce procès, les abords de la cité Keur Gorgui, le quartier dakarois où se trouve le domicile de Sonko, ceux du tribunal et de nombreux points stratégiques de la ville de Dakar, sont sous haute surveillance policière.
Mercredi, un imposant dispositif de sécurité a été déployé aux abords du domicile de l’opposant Ousmane Sonko, à la Cité Keur Gorgui, à Dakar, après des appels à manifester sur toute l’étendue du territoire national, pour dénoncer, entre autres, ‘’les arrestations et détentions arbitraires, l’instrumentalisation de la justice’’.
La coalition de l’opposition Yewwi askan wi, dont Pastef est membre, avait appelé à des manifestations et des marches, mardi, mercredi et jeudi.
Mardi, les partisans de Yewwi askan wi avaient réussi une démonstration de force au terrain Acapes des Parcelles Assainies, à Dakar.
Si de nombreux militants de Pastef ont pu manifester, mercredi, à Mbacké (centre), Matam (nord), Kolda et Ziguinchor (sud), à Dakar par contre la marche était interdite par le Préfet pour ‘’menaces de troubles à l’ordre public et itinéraire en chantier’’.
Ousmane Sonko, candidat à la présidentielle de 2024, est placé sous contrôle judiciaire depuis deux ans dans le cadre de l’affaire pour viol présumé de la jeune dame Adji Sarr. Il a été renvoyé devant une chambre criminelle, mais la date du procès n’a pas encore été fixée.
Ses avocats ont déposé un recours devant la Cour suprême pour l’annulation de l’ordonnance de renvoi du juge d’instruction.
par Farid Bathily
FOOTBALL : LES JOUEURS NE VEULENT PLUS D'UNE COUPE DU MONDE EN HIVER
Un nouveau rapport du syndicat des footballeurs après le dernier Mondial au Qatar révèle les séquelles causées par l’organisation du tournoi en pleine saison sur le bien-être des joueurs
Les organisateurs s’en sont réjouis, mais la 22e édition de la Coupe du monde de football n’aura pas laissé de souvenirs impérissables à ses premiers acteurs, en l’occurrence les joueurs. Beaucoup ne souhaitent d’ailleurs plus revivre l’expérience d’un tournoi mondial joué pendant une période qui correspond à l’hiver européen et qui s’intercale en plein milieu de la saison réservée aux championnats pour les différents clubs.
Une étude publiée le 9 mars 2023 par la Fédération internationale des associations de footballeurs professionnels (FIFPro) en collaboration avec la plateforme analytique Football Benchmark indique clairement que le temps de récupération physique et mentale n’est pas suffisant pour les joueurs qui ont participé au Mondial.
L’enquête menée en janvier 2023 auprès de 64 joueurs présents au Qatar lève le voile sur les contrecoups à la fois physiques et mentaux de la charge de travail exigée par la compétition.
Fatigue, burn-out, stress
En tout, 54% des participants témoignent d’un risque accru de blessure depuis la fin du tournoi, le 18 décembre 2022 ; 44% éprouvent une "fatigue physique extrême" et 20% indiquent ressentir "des niveaux extrêmement élevés de fatigue mentale et émotionnelle".
En cause, l’alourdissement du calendrier dû à l’organisation de cette Coupe du monde en novembre-décembre 2022 au Qatar. Les joueurs interrogés par la FIFPro regrettent en effet le temps extrêmement court entre d’une part, la suspension des matchs de club et le début du Mondial ; la fin du tournoi et la reprise des compétitions de club d’autre part.
Dans la Premier League anglaise connue pour son enchaînement des rencontres, les joueurs n’ont eu qu’une semaine de répit avant d’entamer le Mondial. Par contraste, ils avaient bénéficié de 32 jours de préparation pour l’édition de 2018 en Russie.
Préparation de 14 jours?
Les matchs ont redémarré en club huit jours seulement après le coup de sifflet final au Qatar, alors qu’il a fallu attendre 26 jours pour la reprise quatre ans plus tôt. Un tel retour au quotidien frénétique des clubs a été décrit par un joueur, selon la FIFPro, comme un suicide.
Seuls 11% des participants à l’enquête sont ainsi favorables à l’organisation d’une autre Coupe du monde dans les mêmes circonstances que celles de l’année passée. Par contre 86% plaident pour une période de préparation de 14 jours au moins avant le début du tournoi. Le même nombre de jours étant également souhaité entre la fin du Mondial et le retour en club.
"La fatigue favorise un stress mental, des blessures et de mauvaises performances qui ne profitent à personne", déclare Dr Darren Burgess, conseiller en haute performance de la FIFPro. Il implore les décideurs du football à prendre bien plus en considération la santé des footballeurs qui est essentielle pour la qualité des compétitions à tous les niveaux.
CE PEUPLE NE MARCHERA PAS SUR DES CADAVRES, MAIS LE CAS ECHEANT…
Le député-maire Birame Soulèye Diop a saisi l’occasion de la marche autorisée de l’opposition à Thiès, hier, pour appeler le général Moussa Fall et le colonel Meïssa Sellé Ndiaye à garder raison
Le député-maire Birame Soulèye Diop a saisi l’occasion de la marche autorisée de l’opposition à Thiès, hier, pour appeler le général Moussa Fall et le colonel Meïssa Sellé Ndiaye à garder raison et comprendre que le peuple sénégalais ne marchera pas sur des cadavres mais que, le cas échéant, c’est eux qui seront les cadavres.
Le président du groupe parlementaire Yewwi Askaan Wi (Yaw) à l’Assemblée nationale a exhorté hier les forces de défense et de sécurité à être dans le droit et la légalité. « Vous savez bien qu’un ordre illégal ne peut pas être exécuté et tout ce qui sera fait aujourd’hui sera documenté. Vous avez été à l’école de formation. Donc, vous savez bien ce qu’est un ordre illégal. Vous savez qu’un ordre, qui ne respecte pas le chemin normal dans la délivrance des ordres, ne doit jamais être appliqué. Vous l’avez appris comme on l’apprend aussi en droit pénal », a dit le député pour qui les forces de l’ordre ne sont point les adversaires de l’opposition. « Nous vous disons que nous ne sommes pas vos adversaires, que ce combat que nous menons, c’est également pour vos intérêts, donc sachez raison garder », a il prodigué comme conseils BIrame Soulèye Diop aux policiers et aux gendarmes.
Selon le parlementaire, Thiès a dit non à la tentative de blocage de la candidature d’ Ousmane Sonko, par le président Macky Sall, pour 2024. Les manifestants ont également dit « non » à « l’oppression que le président de la République inflige à la population », à « l’utilisation de la justice et des forces armées. Un message fort que la ville rebelle a livré au président Sall afin qu’il se ressaisisse et comprenne que Ousmane Sonko sera bel et bien candidat à la présidentielle de 2024 »
La marche pacifique autorisée par le préfet a donné l’occasion d’une forte mobilisation des militants et sympathisants de Yewwi Askaan Wi pours’opposer à la 3e candidature de Macky Sall et à la restriction des libertés. Selon les nombreuses personnes du 3e âge qui ont pris une part active à la manifestation à travers les rues de la ville aux-deux-gares et malgré la canicule, Thiès entend sonner la résistance.
Le député-maire Birame Soulèye Diop a souligné que la population de Thiès se tiendra toujours debout. Et s’il faut mener ce combat, elle continuera à le mener afin que Macky Sall entende raison. « Car, dans le cas contraire, on va l’accompagner, on lui mettra la vérité, on lui mettra la voix, les mots et l’intelligence, la compréhension », a dit M. Diop. Des femmes du troisième âge ont également pris part à la marche. Elles considèrent que le combat s’impose et appellent tous les fils de Thiès à faire face à Macky Sall et l’affronter, soutenant que la bataille sera très dure. Pour l’adjoint au maire à la commune Thiès-Ouest, Abdoulaye Sall du FSD/BJ, Thiès ne saurait déroger à la règle pour dire « non » à la 3e candidature de Macky Sall et lui faire comprendre que les choses ne seront plus comme avant. A l’en croire, la capitale du Rail est devenue un bastion de YAW et est prête pour le combat.
OPA DES FISCALISTES «MARRON-BEIGE» SUR LES SOCIETES NATIONALES JUTEUSES !
La Banque Agricole, la Banque nationale de développement économique (Bnde), la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) et la société nationale La Poste ont à leur tête des inspecteurs des Impôts et Domaines
Quel est le point commun entre la Banque Agricole, la Banque nationale de développement économique (Bnde), la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) et la société nationale La Poste ? Elles ont toutes à leur tête des inspecteurs des Impôts et Domaines ? Banco !
Depuis quelques mois, l’essentiel des nominations à la tête des sociétés nationales ou des structures publiques bénéficie effectivement à des agents de ce corps déjà parmi les mieux payés et les plus privilégiés de la Fonction publique. Or, subitement, on assiste à une accélération de la cadence de propulsion de ces fonctionnaires d’une des principales régies financières de l’Etat à la tête de ces boîtes sur-liquides à l’exception de La Poste qui, elle, est plutôt en cessation de paiement. Cette accélération semble intervenir depuis que M. Amadou Ba a été nommé Premier ministre en septembre dernier. Or, M. Bâ lui-même est un membre éminent de ce corps et a même occupé les fonctions de directeur général des Impôts et Domaines avant d’être promu ministre de l’Economie et des Finances. Un poste stratégique où il a été remplacé au bout de quelques années par M. Abdoulaye Daouda Diallo, lui aussi inspecteur des Impôts et Domaines ! D’ailleurs, ce poste de grand argentier de l’Etat avait fini par être considéré par les agents de ce corps comme leur revenant de droitsi bien qu’ils ont accueilli très fraichement — c’est le moins que l’on puisse dire ! — la nomination de l’excellent Mamadou Moustapha Ba comme ministre de l’Economie et des Finances. L’actuel titulaire du poste étant un ingénieur de la planification, les inspecteurs des Impôts et Domaines considèrent mezza voce qu’on leur a pris leur dû ! Et si donc Amadou Ba a été promu Premier ministre, Abdoulaye Daouda Diallo, lui, s’est retrouvé à la direction du cabinet du président de la République, la fonction la plus importante qui puisse être dans un régime présidentiel, son titulaire étant en contact direct et quotidien avec le président de la République dont il gère l’agenda mais aussi ayant la haute main sur la plupart des services névralgiques de l’Administration. Certes, Amadou Ba et Abdoulaye Daouda Diallo sont comme chien et chat mais ils s’entendent au moins sur l’impératif de promouvoir à toutes les stations juteuses de ce pays des membres de leur même corps ! Cette OPA desfiscalistes à la tête des banques et structures financières en particulier commence à faire jaser puisque, à la BNDE et à la Banque Agricole notamment, les nouveaux directeurs généraux remplacent des banquiers professionnels ayant blanchi sous le harnais et totalisant individuellement au moins plus de 30 ans de services. Et si, dans la première structure, le DG sortant a atteint l’âge de départ à la retraite, à la BA, l’entrant est plus âgé que celui qu’il remplace ! Un sortant qui, avantage supplémentaire, était un ingénieur agronome avant d’embrasser une carrière de banquier. Autrement dit, il avait incontestablement le profil de l’emploi s’agissant de diriger un établissement dédié au monde rural.
De manière générale, que ce soit dans ces deux banques ou à la Caisse des dépôts voire à La Poste, il existait des profils plus adaptés que ceux des inspecteurs des Impôts et Domaines nommés aux commandes de ces structures publiques. Qui plus est, en raison de la nature particulière de ces établissements qui travaillent tous avec l’argent de déposants, il n’est pas indiqué qu’ils soient dirigés par des personnes politiquement exposées (Ppe), comme on les appelle, c’est-à-dire des politiciens !
Fiscalistes « marrons-beiges »
Or, les nouveaux DG de la CDC, de La Poste, de la BA et de la BNDE, en plus d’être des inspecteurs des Impôts et Domaines, sont tous des responsables du parti présidentiel, c’est-à-dire de l’Alliance Pour la République (APR) ! Bien évidemment cette politisation des banques et des établissements financiers nationaux a de quoi inquiéter au point que certains se demandent ce qu’attend la Commission Bancaire d’Abidjan pour mettre le holà. Un redéploiement des cadres fiscalistes dans d’autres structures qui a pour effet de dégarnir la maison DGID sise rue de Thiong. Résultat : une stagnation voire une baisse des recettes issues de la fiscalité intérieure. D’ailleurs, le chef de la délégation du FM qui vient de séjourner dans notre pays a déclaré mardi dernier, en parlant de la situation des finances publiques, que « les recettes fiscales ont été légèrement inférieures aux prévisions ». N’allez pas chercher trop loin la cause de cette contre-performance !
Au-delà, il est permis de se demander si cette mainmise de fiscalistes sur des établissements brassant beaucoup de milliards n’obéirait pas à un agenda politique à peine caché de l’actuel Premier ministre qui voudrait ainsi se donner des moyens supplémentaires de réalisation de ses ambitions politiques. Des inspecteurs des Impôts et Domaines qui, pour mieux réussir leur objectif de conquête du pouvoir politique suprême, n’ont pas mis tous leurs œufs dans le même panier. C’est ainsi qu’on y trouve autant de membres de la mouvance présidentielle que… de membres de Pastef, le leader de ce parti, Ousmane Sonko, lui-même étant un inspecteur des Impôts et Domaines.
Entre « Apéristes » et « Pastéfiens », la maison DGID vogue décidément dans des eaux…politiques ! Mais bon, l’essentiel, doivent se dire les inspecteurs des Impôts et Domaines, n’est-il pas que, comme disait l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, « on gagne ou on gagne » !
Les journalistes gazés à la cité Keur Gorgui
Les journalistes ont vécu une sale matinée hier à la cité Keur Gorgui où un important dispositif policier avait été déployé pour empêcher tout mouvement au leader de Pastef. Ils étaient la cible des policiers qui les ont gazés alors qu’ils étaient bien identifiables avec leurs gilets. N’empêche, les limiers ont chargé les reporters qui se sont sauvés dans les rues du quartier. Les confrères n’ont pas manqué de dénoncer l’attitude de la police et d’interpeller le ministre de l’Intérieur et les organisations de la presse.
La Cjrs condamne l’attitude de la police
Restons avec les reporters à la cité Keur Gorgui pour dire que la Convention des Jeunes Reporters du Sénégal (Cjrs) s'indigne du comportement des forces de défense et de sécurité qui ont lancé des grenades lacrymogènes contre les professionnels des médias. Selon le président de la Convention, Migui Marame Ndiaye, ces attaques contre les reporters constituent une atteinte à la liberté de la presse et au droit du peuple sénégalais à être informé juste et vrai. Il condamne ces actes de la manière la plus ferme et invite le ministre de l'Intérieur à mettre un terme à ces dérives. Toutefois, la Cjrs invite les reporters à la prudence et à veiller à leur propre sécurité. M. Ndiaye souhaite un prompt rétablissement aux blessés.
Le Synpics dénonce les charges contre les journalistes
Ne quittons pas l’affaire des reporters à la cité Keur Gorgui qui a poussé le secrétaire général du Synpics à effectuer un déplacement sur les lieux pour s’enquérir de leur situation. Selon Bamba Kassé, un cameraman a été blessé par un projectile de la police, mais il se porte bien après avoir reçu des soins dans une clinique de la place. Le Synpics dénonce les charges contre les journalistes, qui constituent une violation de la liberté d’informer qui est consacrée par la Constitution de la République du Sénégal. M. Kassé invite les Forces de Défense et de Sécurité (Fds) à faire le distinguo entre les journalistes, bien identifiables par leurs cartes nationales de presse, et tout autre Sénégalais qui, pour exercer son propre droit à l’expression, se mêle à la presse. A l’en croire, rien ne peut justifier que l’on gaze des journalistes. Le Synpics estime que les Fds ont les moyens de procéder à l’identification professionnelle des journalistes, et doivent même les protéger le cas échéant. Aux journalistes, Bamba Kassé les invite à faire preuve de solidarité sur le terrain, à veiller les uns sur les autres, et surtout à refuser de se faire infiltrer. Le bureau exécutif national dit suivre avec attention la situation, en relation avec les autres structures faîtières des médias.
Déthié Fall exige la levée du blocus du domicile de Sonko
Le président du parti Prp, Déthié Fall, condamne le blocus autour du domicile d’Ousmane Sonko. Il dénonce cette pratique inexplicable et incompréhensible contre le leader de Pastef. Selon lui, rien ne peut expliquer que Sonko et sa famille soient privés de sortie et de vaquer convenablement à leurs occupations. Déthié Fall interpelle directement le Président Macky Sall sur cette situation qui ne peut plus continuer et lui demande de retirer dans l’immédiat toutes les forces de l’ordre présentes à la cité Keur Gorgui. Le Sénégal a toujours été une terre de liberté et de démocratie et il le demeurera quoique cela puisse nous coûter, dit-il.
Birahime Seck du Forum civil condamne
Restons avec Ousmane Sonko dont l’interdiction de tout mouvement a suscité une vague de condamnations. Pour le coordonnateur national du Forum civil, Birahime Seck, l'interdiction d'accès au domicile d’Ousmane Sonko est illégale, irrégulière et réellement inopportune. A l’en croire, elle est source potentielle de troubles à l'ordre public que l'Etat pouvait bel et bien éviter. UGB : affrontements entre étudiants de Pastef et gendarmes La tension a été vive hier à l’université Gaston Berger de Saint-Louis. Cette fois-ci, ce n’est point la coordination des étudiants de Saint-Louis (Cesl) qui déverse son courroux dans la rue, mais plutôt les étudiants du parti Pastef. Ces derniers voulaient organiser une marche, mais les Forces de Défense et Sécurité (Fds) s’y opposent. Suffisant pour que les partisans d’Ousmane Sonko déversent leur bile. Ils ont décidé de battre le pavé et d’affronter les gendarmes. Face aux grenades lacrymogènes, ils ont usé de pierres pour se défendre. Les manifestants ont saccagé, brûlé des pneus et barré la route. Selon leur coordinateur, il y a eu plusieurs blessés parmi leurs camarades. Ils promettent d’y revenir si leur leader n’est pas libre de ses mouvements. Quoi qu’il en soit, certains pensionnaires de Sanar ont condamné l’attitude de leurs camarades de Pastef.
Saint-Louis : Mobilisation exceptionnelle à la marche de Pastef
Si la marche des étudiants de Pastef a été interdite, celle des responsables de Saint-Louis a été autorisée. Elle a été bien encadrée par les policiers qui avaient pris, sous l’impulsion des autorités administratives, toutes les dispositions. La mobilisation a été exceptionnelle. Les populations sont massivement sorties et ont arpenté les différentes artères de la ville. Le cortège augmentait au fur et à mesure qu’il avançait. Les jeunes ont été les plus nombreux dans la manifestation.
Évaluation du projet mobilier national
Le chef de l’État a rappelé hier, en conseil des ministres, au gouvernement la place majeure de l'artisanat dans la vie économique et sociale nationale par la valorisation du savoir-faire de nos compatriotes. A cet effet, il demande le renforcement du projet mobilier national en vue du développement de l’artisanat. Dans ce cadre, le Premier ministre est invité à faire conduire avec l’ensemble des acteurs une mission d’évaluation du projet mobilier national. Il a particulièrement insisté sur le renforcement systématique de cet instrument de soutien au développement de l’artisanat pour en faire un véritable outil de facilitation de l’accès des artisans à la commande publique, s’agissant des tables-bancs, du mobilier scolaire et des équipements de l’administration etc.
Couverture téléphonique nationale
La couverture téléphonique du territoire national n’est pas effective. Les réseaux sont indisponibles dans plusieurs zones, surtout les régions frontalières. A ce propos, le Président Macky Sall demande au de la Communication, des Télécommunications et de l’Économie numérique d’engager, dans les meilleurs délais, avec les opérateurs de téléphonie et le Puma, la mise en œuvre d’un plan d’urgence pour accélérer la couverture intégrale du territoire national en réseaux de téléphonie mobile. Le Chef de l’Etat a aussi invité le ministre chargé des Télécommunications à évaluer les ressources et les activités du Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (Fdsut).
Procès de Sitor Ndour pour viol
Le procès de Sitor Ndour inculpé pour viol sur la jeune fille A. T. (sa bonne) a été appelée hier à la barre de la chambre criminelle, dans l’après-midi. La victime est revenue sur les circonstances du présumé viol. A l’en croire, le jour des faits, les deux enfants de Sitor Ndour étaient rentrés à Fatick et son épouse était sortie. Elle se trouvait avec les trois petites filles de l’accusé qui leur a demandé de monter à l’étage. C’est ainsi que son employeur, rapporte A. T., est venu dans la chambre avant de s’installer à ses côtés. D’abord, M. Ndour a commencé à discuter avec elle afin de la déshabiller. Avant de passer à l’acte. La fille va aux toilettes pour se nettoyer. Ensuite, elle prend la fuite pour informer ses parents . La fille a soutenu qu’elle ressentait des douleurs et qu'elle a beaucoup saigné. Mais le président de la chambre criminelle précise que le certificat médical fait état de lésions anciennes qui montrent qu’elle a eu à entretenir des rapports sexuels dans le passé.
Procès de Sitor Ndour pour viol (bis)
Appelé à son tour à la barre, Sitor Ndour a battu en brèche les accusations de A. T. Selon lui, le jour des faits, il était allé à Mbour. A son retour, la fille a ouvert la porte de sa chambre pour lui dire qu’elle avait mal au poignet. C’est là, ajoute Sitor Ndour, qu’il a pris sa pommade pour lui masser la main. Selon M. Ndour, c’était un piège. A l’en croire, la victime voulait une proximité avec lui. Pourquoi alors négocier pour étouffer l’affaire ? M. Ndour dit avoir voulu négocier juste parce qu’il est une autorité dans ce pays et qu’il ne voulait pas que l’affaire tombe dans la presse. La mère de la fille a soutenu que « Sitor Ndour était disposé à donner à la fille tout ce qu’elle voulait pour étouffer l’affaire. La dame a eu le réflexe d’enregistrer l’appel téléphonique de Sitor. Et au moment où le tribunal écoute l’élément sonore, M. Ndour insulte un avocat qui l’a traité de «violeur». Mais l’audience a été suspendue jusqu’à lundi pour les plaidoiries.
Le Sénégal est champion d’Afrique travailliste
La Fédération sénégalaise des sports travaillistes était invitée à la 3e édition des coupes africaines des sports travaillistes (AFRISPORTS 2023) tenue à Banjul du 08 au 12 mars 2023. Grâce à l’équipe de foot du Port de Dakar, le Sénégal est champion d’Afrique travailliste. L’équipe de football du Sénégal de sport travailliste, représentée par le Port autonome de Dakar, a battu le Rwanda en finale sur le score de 2-1 buts. Cette compétition organisée par le National Interdepartemental sport Association (NISA) sous l’égide de l’organisation du Sport africain travailliste et Amateur (OSTA) a vu la participation de plusieurs nations africaines et de la sous-région, notamment Sénégal, Gambie, Rwanda, Tchad etc… . Et la Belgique comme invitée. Selon un communiqué reçu à «L’As » plusieurs disciplines sportives ont fait l’objet de compétition. En pétanque, l’équipe du PAD est sacrée Championne d’Afrique en Sports travaillistes en battant l’Algérie par 13 à 4.
Macky Sall mise sur un programme agricole élargi
La réussite de la souveraineté alimentaire tient à cœur le Président Macky Sall, puisqu’il a appelé, en conseil des ministres, son gouvernement à consolider des bases durables à travers un programme agricole efficient, qui couvre toutes les filières. Il a signalé l’urgence de procéder à la cession, dans les meilleures conditions pour les producteurs, du matériel agricole de dernière génération, récemment acquis par l’Etat ; mais également d’anticiper sur l’acquisition des semences certifiées et d’engrais de qualité à des conditions de marchés favorables. Le chef de l’Etat a souligné en outre la nécessité d’accélérer, d’une part, l’aménagement des périmètres rizicoles dans les vallées du fleuve Sénégal et de l’Anambé, avec l’intensification des activités de la Société d'Aménagement et d'Exploitation des Terres du Delta du Fleuve Sénégal(Saed) et de la Sodagri et, d’autre part, la mise en œuvre des projets d’irrigation et de récupération des terres salées dans certaines zones de production. Dans cette même dynamique, le président de la République a rappelé, en particulier, l’urgence de développer la culture du blé dans des zones favorables et de renforcer les productions horticoles dans les Niayes, écosystème qui doit être préservé de toute spéculation foncière. Il invite le Premier ministre à proposer un dispositif préventif et efficace de sauvegarde de la vocation agricole des Niayes