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13 juin 2025
CHAN 2023, LE BALLON OFFICIEL DEJA DEVOILE
La Confédération africaine de football (CAF) a dévoilé, mercredi, le "Marhaba", le ballon officiel du Championnat d'Afrique des nations (CHAN) prévu à partir de vendredi en Algérie
Dakar, 11 jan (APS) - La Confédération africaine de football (CAF) a dévoilé, mercredi, le "Marhaba", le ballon officiel du Championnat d'Afrique des nations (CHAN) prévu à partir de vendredi en Algérie, a appris l'APS de l'instance chargée du football africain.
Le "Marhaba", conçu par l'équipementier Umbro, "est inspiré à la fois des couleurs du CHAN (le blanc, le rouge et le vert) et de l'Algérie", affirme la CAF.
Il sera utilisé lors du match d'ouverture de la compétition, entre l'Algérie et la Libye, au stade Nelson-Mandela, à Alger.
Le CHAN est joué par des équipes nationales constituées seulement de joueurs exerçant leur carrière dans leur propre pays. Il se poursuivra jusqu'au 4 février.
Le Sénégal est logé dans la poule B, avec la Côte d'Ivoire, l'Ouganda et la République démocratique du Congo (RDC).
Il jouera son premier match samedi à 19 h 00 GMT, contre la Côte d'Ivoire.
Les Lions du Sénégal vont ensuite rencontrer les Cranes de l'Ouganda, le 18 janvier à la même heure, puis les Léopards de la RDC, le 22 janvier à 19 h 00 GMT, pour leur dernier match de poule.
L'équipe nationale locale du Sénégal est arrivée à Annaba, dans le nord-est de l'Algérie, mardi. Elle jouera ses matchs de poule dans cette ville.
LE COMBINE DE LA BAL PREVU LE DIMANCHE ET LUNDI
La ville de Paris abrite à partir de dimanche un évènement de la Basketball Africa League (BAL) dénommé ''Combine'' et consistant en un camp d'entraînement et de détection de jeunes talents à l'intention des 12 clubs qualifiés pour la saison 2023
Dakar, 11 jan (APS) - La ville de Paris abrite à partir de dimanche un évènement de la Basketball Africa League (BAL) dénommé ''Combine'' et consistant en un camp d'entraînement et de détection de jeunes talents à l'intention des 12 clubs qualifiés pour la saison 2023, a appris l'APS des organisateurs.
Prévue pour deux jours, cette rencontre se déroulera au centre d'entraînement "The One Ball'', bâti sur près de 4000m2 et considéré comme le plus grand de la région parisienne.
Une trentaine de joueurs venus d'Afrique, d'Europe, des États-Unis et du reste du monde, prendront part à cet évènement.
L'agenda de ce "Combine'' prévoit des tests physiques, des activités de perfectionnement technique par poste et des matchs à 5 contre 5 devant des recruteurs, des entraîneurs et des dirigeants des 12 équipes de la BAL.
Selon le président de la BAL, Amadou Gallo Fall, le “Combine” de la BAL devrait permettre aux équipes en lice "d'évaluer un plus large vivier de joueurs, notamment de la diaspora africaine".
La troisième saison de la Basketball Africa League va démarrer le 11 mars prochain à [Diamniadio] et se poursuivra au Caire et à Kigali. Douze clubs de basket-ball représentant chacun un pays vont prendre part à cette saison.
Les équipes disputeront 38 matchs à Dakar, au Caire et à Kigali du 11 mars au 27 mai.
Chacune des 12 équipes de la BAL comptera jusqu'à 13 joueurs. Les équipes seront constituées de huit joueurs locaux et de la nationalité du pays représenté.
Deux des quatre autres doivent être nés de parents africains et évoluer à l'étranger. Une place est réservée dans chaque équipe à un espoir de la NBA Academy Africa dans le cadre du programme BAL Elevate.
Les 12 clubs seront répartis en deux conférences. La conférence du Sahara qui comprendra une phase de groupe de 15 matchs et se déroulera à la Dakar Arena du 11 au 21 mars.
La conférence du Nil, une phase de groupe de 15 matchs qui se tiendra à l’Hassan Mostafa Indoor Sports Complex du Caire du 26 avril au 6 mai.
Les quatre meilleures équipes de chaque conférence se qualifieront pour les play-offs à élimination directe qui auront lieu à la Basket Kigali Arena du 21 au 27 mai.
par Madieye Mbodj
APPEL AUX JEUNES ET AUX CITOYEN-NE-S
La révision ordinaire des listes électorales sur la période légale de six mois, du 1er février au 31 juillet 2023, est impératif pour garantir à tous les citoyens en âge de voter l’expression du suffrage universel
En principe au Sénégal, en vertu des dispositions de la loi portant Code électoral, il est fait obligation au président de la République et au gouvernement d’organiser une révision annuelle ordinaire de six mois, du 1er février au 31 juillet, à chaque année de non élections, ce qui en parfaite violation de la loi, est loin d’être le cas sou le régime de Macky Sall. Notre compatriote Ndiaga Gueye, président de l’Association Sénégalaise des Utilisateurs des TIC/ ASUTIC n’a pas manqué d’alerter très tôt, à travers une contribution en date de novembre 2022, intitulée : « Sénégal : aucune révision annuelle de six mois des listes électorales depuis sept ans, celle de 2023 ne sera pas non plus organisée, à moins que… ». Il vient, le 8 janvier dernier, de lancer un autre coup de semonce : « Sénégal, non organisation de la révision ordinaire des listes électorales en 2023 : premier acte de manipulation de la présidentielle de 2024. » Pour s’octroyer un semblant de légalité, le régime de Macky Sall a fait modifier par sa chambre d’enregistrement, en juillet 2021, l’article 39 du Code électoral, devenu l’article 37, pour introduire la notion volontairement floue et fourre-tout de « Sauf cas de force majeure ». Allant plus loin, ils ont renforcé cette modification à travers la réécriture irrégulière de
l’article R28 du Décret n°2021-1196 portant partie réglementaire du Code électoral, désormais ainsi rédigé : « Une révision dite ordinaire a lieu sauf cas de force majeure ou de révision exceptionnelle en perspective, chaque année du 1er février au 31 juillet inclus ». L’on tend ainsi, sans le dire, à se passer des révisions ordinaires au profit de révisions exceptionnelles, à durée très réduite, laissée à la discrétion des décrets et arrêtés du président de l’État-parti APR-BBY et de son ministre de l’Intérieur. Notez, à titre d’illustrations, que la révision exceptionnelle n'a duré que deux mois pour l’élection présidentielle de 2019, 45 jours pour les élections territoriales de janvier 2022 et 25 jours pour les législatives de juillet de la même année ! Résultats de ces opérations volontairement tronquées de révision des listes électorales : au moins, 1 923 691 Sénégalais qui ont le droit de vote, ne sont pas encore inscrits sur les listes électorales, dont plus de 1 100 000 jeunes âgés de 18 à 25 ans (Voir Rapport 2021 Mission d'audit du fichier électoral du Sénégal) ; on peut y ajoute les 3 200 000 abstentions (plus de 33 %) aux législatives de 2022, sur un fichier officiel de quelque 7 036 000 inscrits. Au total donc, pour un potentiel de plus de 8 900 000 électeurs selon les données statistiques de l’ANSD, l’on peut retenir qu’en définitive plus de cinq millions de Sénégalais n’ont pas voté aux dernières législatives, ce qui limite sérieusement le caractère démocratique et populaire du scrutin. Pareille situation mérite une grande attention et appelle des tâches urgentes. Et que personne ne s’y trompe : Macky Sall et compagnie ont bien lancé quant à eux, de façon sournoise sous couvert de vente de 1 500 000 nouvelles cartes de membres de l’APR, leur campagne de collecte de données à caractère personnel et de pré-inscription sur les listes électorales. Par conséquent, en direction de la présidentielle de 2024, une large mobilisation politique et citoyenne, parlementaire et extraparlementaire, s’avère plus que jamais urgente et nécessaire pour arriver à garantir à tous les citoyens en âge de voter l’expression du suffrage universel, direct, libre et secret.
Chacun-e est libre d’être candidat-e, sauf le président qui a déjà effectué ses deux mandats consécutifs de sept puis de cinq ans. Lui-même d’ailleurs et tous ses collaborateurs les plus proches l’ont, il n’y a guère, dit et redit, écrit et brandi à la face du monde. Tous les spécialistes de droit et autres intellectuels honnêtes, dont tout récemment parmi d’autres, le constitutionnaliste Babacar Gueye, Dr Elhadj Omar Diop ou l’universitaire écrivain Felwin Sarr, plus généralement toutes les personnes de bon sens et de bonne foi, sont formels : pas de 3ème candidature pour Macky Sall, et cela ne dépend nullement de son bon vouloir comme il le prétend ; il ne peut aucunement être candidat en 2024 : on n’interprète pas ce qui est clair comme l’eau de roche, ou normé sur du marbre comme les deux ràkka de la prière de l'Aïd ! L’ensemble des patriotes et démocrates de notre pays, soucieux véritablement du présent et de l’avenir du Sénégal dans une Afrique libre et souveraine, doivent conjuguer leurs efforts, s’organiser et mener les combats, tous les combats nécessaires, pour :
- la révision ordinaire des listes électorales sur la période légale de six mois, du 1er février au 31 juillet 2023 ; l’inscription de tous les électeurs en âge de voter et leur participation massive au scrutin, les jeunes en particulier, ceci comme pas immédiat vers des élections régulières, inclusives et sincères, transparentes et démocratiques ;
- la mise en œuvre, dans ce sens, de toutes les réformes préconisées depuis des années par les forces vives nationales et demeurées toujours d’actualité, telles que, entre autres, la fin de la mainmise totale et quasi monopolistique du pouvoir sur le fichier électoral et sur divers autres fichiers sociaux, sur la carte électorale et le découpage des communes, sur le ministère de l’intérieur et le commandement territorial-maintenant politisés à outrance, sur le calendrier électoral et la fixation des cautionnements, sans oublier le combat pour l’instauration du bulletin unique, la suppression du mode de scrutin dit de raw gàddu et du type de parrainage volontairement opaque en vigueur, l’institution d’un organisme autonome chargé de l’organisation des élections, etc., ce dans le cadre d’une concertation nationale diligente, sincère et sans dilatoire, condition incontournable pour assurer la paix civile et la stabilité dans notre pays.
Nous sommes tous et toutes interpellé-e-s. L’ensemble des patriotes se doivent de se tenir prêt-e-s et ouvert-e-s pour contribuer de toutes leurs forces, en tout lieu et en tout temps, à ce nécessaire travail collectif de sensibilisation, de mobilisation collective et de proposition pour la régularité, la transparence des élections et la paix. Exigence d’autant plus pressante que le régime de fin de règne de Macky Sall verse de plus en plus ouvertement dans des dérives dictatoriales, violentes et meurtrières, multipliant enlèvements de type fasciste, emprisonnements arbitraires, tortures, disparitions forcées, découvertes suspectes de cadavres, etc. Tant pis s’il lui faut brûler notre pays le Sénégal, le pouvoir déroule sa stratégie du chaos et du « Tout sauf Sonko » : il lui faut surarmer les forces de répression, quitte à se lier avec les régimes les plus fascises au monde. Il lui faut en priorité éliminer « l’ennemi public n°1, Ousmane Sonko », ci nii mbaa ci naa, par les moyens ‘’légaux’’ de sa justice, ou même physiquement par des ‘armes non conventionnelles’’. Une chose est sure cependant : le combat, le défi, le projet ne sont pas l’affaire d’un individu ni même d’un parti, mais bien d’un peuple tout entier, d’un pays, d’un continent, pour la construction décisive, en ce début de l’an 2023, d’un autre monde, fait de liberté, de justice, de dignité, de travail, d’éthique, de fraternité et de paix.
Madieye Mbodj est membre du bureau politique de Pastef-Les Patriotes.
L'OEUVRE GRANDIOSE DU KHALIFE GENERAL DES MOURIDES
La commission régionale de suivi et d'accompagnement des victimes de l'accident de Sikilo, près de Kaffrine (centre), a reçu mardi du khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké, une contribution de 40 millions de francs CFA.
Kaffrine, 11 jan (APS) - La commission régionale de suivi et d'accompagnement des victimes de l'accident de Sikilo, près de Kaffrine (centre), a reçu mardi du khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké, une contribution de 40 millions de francs CFA.
Cette enveloppe financière a été remise par le porte-parole du khalife général des mourides au gouverneur de Kaffrine, William Manel.
Serigne Bassirou Mbacké a d'abord présenté aux familles des victimes les condoléances du khalife général des mourides. Ce dernier, a-t-il assuré, compatit "à la douleur qui frappe les blessés de l'accident".
"Nous compatissons entièrement, avec toute la population de la région de Kaffrine", a insisté Serigne Bassirou Mbacké, qui séjourne actuellement dans la région de Kaolack, pour les besoins de l'organisation du Magal de Porokhane, prévu le 2 février prochain.
Selon son porte-parole, le khalife général, "comme il l'avait annoncé", vient par cette enveloppe apporter sa contribution financière à la commission régionale de suivi et d'accompagnement des victimes de cet accident et de leurs familles.
Le dernier bilan de cet accident survenu dans la nuit de samedi à dimanche, près de la commune de Kaffrine, fait état de 40 morts. Ce drame fait suite à une collision entre deux bus de transport public.
A travers cet appui, le guide religieux manifeste son soutien moral et financier aux victimes, en plus de ses prières pour le repos paisible des âmes des personnes décédées dans cet accident et pour un prompt rétablissement aux blessés, selon son porte-parole.
"Le khalife général a toujours été au chevet des démunis. L'on se rappelle de la crise sanitaire avec la pandémie de la Covid-19 et les autres événements tragiques qui ont frappé de plein fouet le Sénégal, comme les inondations à Touba", a rappelé Serigne Bassirou Mbacké.
Le chef de l'exécutif régional de Kaffrine a salué ce "geste hautement symbolique" du khalife général des mourides.
"Le Sénégal a besoin des personnalités religieuses de la trempe de Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, un véritable modèle de guide religieux, un régulateur social. Nous sommes satisfaits de son geste hautement symbolique", a dit le gouverneur de Kaffrine.
Des autorités administratives et politiques, des dignitaires de la région ainsi que des chefs coutumiers et militaires de la région ont participé à la cérémonie de remise de cette enveloppe financière.
LES MESURES DU CONSEIL MINISTERIEL ET LA LIBERATION DU JOURNALISTE PAPE ALE NIANG A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE MERCREDI
Les quotidiens de ce mercredi mettent en lumière les accidents de la route, le rapport de la Cour des comptes sur la gestion des fonds destinés à la lutte contre la pandémie de coronavirus et la libération du journaliste Pape Alé Niang
Dakar, 11 jan (APS) – Les accidents de la route, le rapport de la Cour des comptes sur la gestion des fonds destinés à la lutte contre la pandémie de coronavirus et la libération du journaliste Pape Alé Niang sont les sujets les plus en vue dans les quotidiens de ce mercredi.
Le Premier ministre a annoncé une vingtaine de mesures pour assurer la sécurité des usagers des transports terrestres, à la suite de l'accident à l'origine de la mort de 40 personnes, dans la région de Kaffrine (centre).
"Beaucoup de Sénégalais restent très pessimistes" quant à l'application de ces mesures, affirme EnQuête.
A la suite des mesures prises lors d'un conseil interministériel tenu lundi, "le gouvernement devra faire face au veto de certains acteurs" des transports terrestres, avertit L'Observateur.
Dans une interview publiée par le même journal, le ministre des Transports terrestres, Mansour Faye, assure que "l'Etat ne peut pas fléchir" devant ceux qui ne voudraient pas respecter les mesures annoncées. "Vous allez voir de vous-mêmes la mise en œuvre de toutes ces mesures", soutient-il.
"Mansour Faye doit-il être l'agneau du sacrifice ?" questionne Kritik', ajoutant que "des voix s'élèvent pour réclamer la [démission] du ministre des Transports terrestres".
Mais ce dernier, ajoute-t-il, "est bien loin d'être la cause des drames récurrents sur les routes".
Le Quotidien parle de “couloirs de la mort” pour désigner les endroits où surviennent le plus souvent les accidents de la route. Il ajoute que "dans les versions des chauffeurs et des populations, l'irrationnel prend aussi une place prépondérante, au-delà des défaillances humaines et mécaniques".
"L'hécatombe en chiffres", titre Libération, affirmant que 14.666 accidents de la route sont survenus au Sénégal de janvier à septembre 2022.
Ils ont fait 519 morts et 23.044 blessés, ajoute-t-il.
En moyenne, les accidents de la route engendrent 745 décès par an au Sénégal, soit deux décès par jour, rapporte Libération, affirmant que "72 à 75 % des 10 derniers accidents les plus [graves] ont eu lieu la nuit".
"Nous ne voulons pas changer de comportements (…) A chaque drame, on va être saisi par l'émotion, on va pleurer comme des madeleines, se rouler par terre (…) Avant d'oublier toutes nos bonnes résolutions quelques semaines plus tard", commente Le Témoin Quotidien.
Le rapport de la Cour des comptes sur la gestion des fonds destinés à la lutte contre la pandémie de Covid-19 a été transmis au procureur de la République, selon L'As et Bés Bi Le Jour.
L'As affirme que cette information émane du représentant au Sénégal du Fonds monétaire international (FMI), qui a aidé le gouvernement sénégalais à financer la lutte contre la pandémie de coronavirus.
Pour rappel, la Cour des comptes a relevé des malversations financières dans l'utilisation faite de l'argent destiné à combattre la pandémie de coronavirus.
Le Groupe élargi de concertation et de coordination des partenaires au développement du Sénégal a demandé au gouvernement sénégalais de mener des enquêtes judiciaires sur l'usage fait des fonds destinés à éradiquer le Covid-19, selon Le Témoin Quotidien.
"Décrispation"
Lors d'une rencontre du Premier ministre avec eux, “le gouvernement du Sénégal a tenu à rassurer les [partenaires financiers] quant à la mise en application des recommandations fournies" par la Cour des comptes, lit-on dans Le Soleil.
"Le FMI est attentif à la suite à donner au rapport de la Cour des comptes", a déclaré à WalfQuotidien son représentant au Sénégal, Mesmin Koulet-Vickot.
"Ça bouge", écrit Bés Bi Le Jour, ajoutant avoir appris que "la machine judiciaire roule vers les personnes épinglées par le rapport de la Cour des comptes, qui a relevé des fautes de gestion présumées des fonds" destinés à éradiquer la pandémie.
Les journaux évoquent aussi la "décrispation" politique consécutive à la libération survenue mardi du journaliste Pape Alé Niang, du rappeur Abdou Karim Guèye, alias Karim Xrum Xakh, et de Cheikh Oumar Diagne, un militant de la société civile.
Accusé de "divulgation d'informations de nature à nuire à la défense nationale", "recel de documents administratifs et militaires" et "diffusion de fausses nouvelles", Pape Alé Niang, directeur du site d'information Dakar Matin, a été emprisonné une première fois début novembre.
Le journaliste avait bénéficié d'une liberté provisoire avant d'être remis en prison, mardi 20 décembre. Le parquet a estimé qu'il n'avait pas respecté les termes de sa mise en liberté provisoire.
Karim Xrum Xakh et Cheikh Oumar Diagne étaient placés en détention préventive pour diffamation et injure sur Djibril War, un militant de l'APR, le parti politique de Macky Sall.
La Coordination des associations de presse du Sénégal "engage la bataille en vue de l'annulation des charges" contre Pape Alé Niang, note Bés Bi Le Jour.
Bénéficiaire d'une liberté provisoire, il reste placé sous contrôle judiciaire, selon plusieurs quotidiens.
WalfQuotidien est d'avis que "la justice joue la carte de l'apaisement". Il ajoute que "d'autres prévenus seraient dans le couloir de la libération".
"On pourrait considérer que c'est une volonté de décrispation (…) C'est aussi une occasion de rappeler qu'il y a des choses très graves qui méritent l'attention du procureur", commente Le Quotidien.
"Les libérations annoncées ce mardi (…) s'inscrivent assurément dans ce vent de décrispation que tous nos compatriotes et les amis de notre pays souhaitent voir souffler sur notre cher Sénégal. C'est un excellent pas dans la bonne direction", se réjouit Le Témoin Quotidien.
Le journaliste Pape Alé Niang libre
Le procureur de la République a finalement cédé à la pression des journalistes et des organisations de défense des droits humains, notamment la Coordination des Associations de Presse (CAP). Le journaliste Pape Alé Niang a été libéré après une incarcération en deux étapes qui a débuté le 6 novembre 2022. D’après la Cap, notre confrère a bénéficie d’une liberté provisoire assortie d’un contrôle judiciaire. Elle salue le travail et le professionnalisme du pool des avocats de Pape Alé Niang pour le sens du sacrifice, la détermination, la disponibilité totale dont ils ont fait preuve depuis le début de cette affaire. La Coordination des Associations de Presse du Sénégal (CAP) remercie aussi tous les journalistes, techniciens et acteurs des médias sénégalais qui n’ont ménagé aucun effort, malgré un contexte très difficile, pour la défense et le respect des nobles principes de la liberté de la presse et d’expression, socles de notre métier. Elle associe aux remerciements Reporters Sans Frontières (RSF), la Fondation des Médias pour l’Afrique de l’Ouest (MFWA) ainsi que le Comité pour la Protection des Journalistes (CPJ), la CENOZO, la Coalition Sénégalaise des Défenseurs des Droits Humains (COSEDDH) pour leur contribution efficace à l’élargissement de notre confrère. Non sans oublier, les éminentes personnalités sénégalaises comme étrangères, politiques, religieuses et autres membres de la société civile, ainsi qu’aux simples citoyens. Désormais, indique la Cap, l’heure est à la seconde phase du combat à savoir l’annulation des charges fantaisistes et politiques qui lui ont valu plus de 60 jours de captivité.
Pape Alé Niang sous contrôle judiciaire assorti de 4 conditions
Restons sur l’affaire Pape Alé Niang pour dire que sa liberté est conditionnée. D’après un de ses avocats, Me Cheikh Koureyssi Ba, le juge d’instruction Mamadou Seck, suivant le réquisitoire du procureur Amady Diouf, a assorti la remise en liberté du journaliste d'un contrôle judiciaire avec quatre conditions. En effet, Pape Alé Niang doit aller émarger le premier vendredi de chaque mois ; remettre son passeport dans un délai d'une semaine et s'abstenir d'aborder de manière directe ou indirecte, en public ou par tout moyen de diffusion, la présente procédure en cours. Aussi, le journaliste est interdit de sortie du territoire national. Selon son confrère, Me Ciré Clédor Ly, le journaliste très éprouvé a accueilli avec dignité et foi la nouvelle de cette libération. A en croire la robe noire, Pape Alé Niang est sous contrôle judiciaire et cela veut dire concrètement qu’ils continuent à le mettre en laisse et à lui mettre la bride pour pouvoir le contrôler et porter atteinte à l’exercice de sa profession. Cependant, dit-il, tout le monde est content pour qu’il puisse arrêter la grève de la faim après une mise en liberté. «Il a tenu bon, même si c’était très dur, mais puisque c’est un combat de principe qu’il menait, il a réussi à le gagner. La justice ne doit pas être utilisée pour régler des comptes personnels ou pour être un instrument de politique», dixit l’avocat. L’instruction du dossier étant terminée, il doit être renvoyé devant une juridiction de jugement.
Abdou Karim Guèye et Cheikh Oumar Diagne libres
Le procureur de la République est revenu à de meilleurs sentiments. Après l’audition au fond de Abdou Karim Guèye alias Karim Xrum Xaax et de Cheikh Oumar Diagne, le parquet s’était opposé à la requête de mise en liberté provisoire introduite par les avocats des mis en cause. Sans désespérer, Me Moussa Sarr a déposé une nouvelle demande de mise en liberté provisoire. Cette fois, le procureur n’a pas jugé nécessaire de s’y opposer. C’est ainsi que le juge Mamadou Seck a accordé une liberté provisoire à Abdou Karim Guèye alias Karim Xrum Xaax et Cheikh Oumar Diagne.
Accident à Sikilo : le bilan passe à 40 morts
Le bilan de l’accident survenu dimanche dernier à Sikilo (Kaffrine) s’alourdit. Le ministre du Commerce, de la Consommation et des Pme et porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana, renseigne qu'un passager parmi les blessées a perdu la vie lors de son transfert à Dakar, dans la soirée du lundi 09 janvier 2023, portant le nombre de décès à 40. Par sa voix, le gouvernement du Sénégal présente ses condoléances à la famille du défunt. Selon Abdou Karim Fofana, toutes les dispositions nécessaires à l'accompagnement des familles des personnes décédées et à la prise en charge des blessés sont prises par le comité mis en place à cet effet.
Les victimes de l’accident vont recevoir entre un et deux millions
Les victimes de l'accident survenu à Sikilo, près de la ville de Kaffrine dans la nuit de samedi à dimanche, vont recevoir entre un et deux millions de francs CFA chacun, en guise de soutien, a annoncé le gouverneur de la région, William Manel. «Une enveloppe de 200 millions de francs CFA est dégagée pour soutenir les familles. Chaque blessé va recevoir un million de francs CFA, en guise de soutien. Pour les personnes décédées, leurs familles vont recevoir deux millions de francs CFA», a précisé le chef de l'exécutif régional. Il a remercié les pouvoirs publics pour la solidarité envers les familles des victimes de l'accident qui a fait 40 morts, selon un bilan officiel. Selon le gouverneur de Kaffrine, une commission régionale de suivi et d'accompagnement des victimes a été mise en place pour faire la répartition de cette enveloppe dégagée par le gouvernement, à travers le ministère du Développement communautaire, de la Solidarité nationale et de l'Équité sociale et territoriale. Il a magnifié le rôle important joué par les populations, qui n'ont, dit-il, ménagé aucun effort pour sauver des vies en donnant leur sang. Pour faciliter la prise en charge d'urgence des blessés, il a été collecté 294 poches de sang à Kaffrine et 70 autres à Kaolack, auprès de donneurs volontaires, renseigne l’Aps.
Les recommandations du khalife général des Khadres
Le khalife général des Khadres du Sénégal et de l’Afrique de l'ouest, Cheikh Cheikhna Saadbouh Takhiyoulah invite les acteurs du transport à faire preuve de prudence sur les routes pour la préservation de la sécurité des personnes et des biens. Car, dit-il, mieux vaut arriver tard que de ne jamais arriver. Il soutient que la khadrya apportera tout son soutien aux familles endeuillées pour leur permettre de surmonter cette épreuve douloureuse. Par la même occasion, le khalife général des Khadres demande à la communauté musulmane d'organiser des séances de prières et de recueillement pour implorer le Tout-Puissant afin qu’Il préserve notre pays de ce type de tragédie. Ainsi, Cheikh Cheikhna Saadbouh Takhiyoulah présente ses condoléances les plus attristées au Président Macky Sall, aux familles des disparus et à la nation sénégalaise toute entière, suite à l’accident survenu à Sikilo faisant maintenant 40 morts.
Ugb : la Cesl s’oppose à l’inscription des bacheliers
La Coordination des Étudiants de Saint-Louis (Cesl) continue de s’opposer à l’orientation d’une pléthore de nouveaux bacheliers à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis (Ugb). La Coordination des Etudiants de Saint-Louis avait interpellé le ministère de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, ainsi que toutes les autorités compétentes sur la situation plus qu'alarmante de l'Université Gaston Berger de Saint-Louis, exacerbée par un manque criard d'infrastructures pédagogiques et sociales. Cependant, force est de constater, selon la Coordination des Étudiants, que les autorités ne sont nullement intéressées par les conditions de vie et d'études des pensionnaires de l'université, mais que leur seule préoccupation est de ventiler des bacheliers dans les universités. Face au mutisme des autorités, la Coordination des Étudiants de Saint-Louis a décidé de s’opposer à l’inscription des nouveaux bacheliers à l'Ugb, tant que les autorités compétentes continueront de faire la sourde oreille. Elle promet que cette forfaiture visant à hypothéquer l'avenir de leurs jeunes frères et sœurs ne passera pas.
Nemmeku Tour : Pastef Podor récolte 3 millions
Ousmane Sonko, leader du Pastef, est attendu prochainement dans le département de Podor considéré comme un «titre foncier» du Président Macky Sall. Les patriotes de Podor se sont déployés sur le terrain pour récolter des fonds en vue d’accueillir leur leader dans le cadre du Nemmeku Tour. La pêche a été fructueuse puisqu'une somme de trois millions Fcfa a été récoltée en deux jours seulement. Ils se félicitent que leur appel ait eu un écho très favorable. Enthousiastes, ils vont continuer de recevoir les contributions des personnes de bonne volonté qu’ils ne connaissent même pas. Ils disent noter partout dans le département une adhésion massive à la vision de Pastef. Les partisans de Ousmane Sonko révèlent que 347.300 Fcfa ont été récoltés dans la seule commune de Podor, 182.500 Fcfa dans la commune de Madina Ndiathbé et 158.000 Fcfa à Mboumba. Les responsables de Pastef des communes Golléré de Démette, de Dodel, de Doumga Lao, de Fanaye Diéri, de Gamadji Saré, de Pété, de Aéré Law, de Guédé village et de Guédé Chantier, de Niandane, Ndiayène Pendao et de Bokké ont pleinement joué leur partition. Les patriotes promettent de réserver un accueil triomphal à leur leader. Reste à savoir quelle sera l’attitude des responsables de l’Apr et de Bby qui sillonnent chaque week-end le département de Podor. Accident à Sikilo : les propriétaires des deux bus arrêtés Les propriétaires des deux bus impliqués dans l’accident tragique de Sikilo ont été placés en garde à vue. Selon des informations de «Libération online», ils étaient interrogés hier matin par la gendarmerie de Kaolack.
Faiblesses structurelles de l’aviculture sénégalaise
L’Interprofession avicole du Sénégal(Ipas), l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar) et d’autres organisations ont relevé les faiblesses structurelles de l’aviculture sénégalaise dans un document parvenu mardi à l’«Aps». Au Sénégal, la filière avicole est marquée par des faiblesses structurelles dues à une dépendance excessive vis-à-vis du maïs importé, qui est la base de l’alimentation en aviculture industrielle, relèvent l’Ipas, l’Ipar et l’Université de Bonn. Le document intitulé «Succès, enjeux et perspectives de l’aviculture au Sénégal » découle d’une étude menée sur l’aviculture sénégalaise, avec le concours du Forum pour la recherche avicole en Afrique, basé à Accra. Cette étude a été présentée lors d’un atelier organisé lundi et mardi à Dakar. «En outre, des pressions récurrentes sont exercées sur les partenaires gouvernementaux sénégalais pour qu’ils modifient leur politique commerciale aux frontières (…) et lèvent l’interdiction d’importer de la viande de volaille », affirment les auteurs du document. Ils estiment toutefois que depuis 2005, une industrie avicole solide s’est développée au Sénégal pour approvisionner les marchés de consommation et(…)fournir des intrants et des services aux petits et moyens éleveurs de volaille. Cette industrie de l’aviculture est en même temps au service des plus grandes exploitations avicoles commerciales, selon la même source.
Par Alioune Badara Bèye
PELÉ, UN ROI QUI N’A JAMAIS ÉTÉ DÉTRÔNÉ
Pelé était un footballeur hors-pair, incomparable. Son talent immense était basé sur l’agilité, la rapidité, la vision du jeu. Qui ne se souvient pas de son match contre le Benfica Football de Eusebio à l’occasion de la coupe intercontinentale de 1962 ?
Quelle tristesse ! Le Roi Pelé a quitté ce monde qu’il a dominé grâce à la magie du ballon rond. Né le 23 octobre 1940 à Três Corações, dans l’État du Minas Gerais, au nord de Rio de Janeiro, il avait été fut découvert par le détecteur de talents Valdemar de Brito qui mît tout son talent de négociateur pour convaincre sa mère (Dona Celeste) de lelaisser jouer au ballon rond. Une mère qui refusait en effet systématiquement que son fils arpenta le chemin de son père, ancien footballeur de Vasco de Gama, dont la carrière avait été écourtée par une méchante blessure au genou qui avait mis fin à sa carrière. Valdemar de Brito séjourna plusieurs jours à Três Corações pour discuter avec le père, Dondinho, avant finalement convaincre Dona Celeste, la mère, très attachée à son fils.
Les premiers pas du jeune prodige au Santos n’étaient pas très faciles, le club faisant partie de la crème du football brésilien, surtout en attaque où régnait un avant-centre de génie, un certain Vasconcelos. Pelé avait à peine 15 ans. L’entraîneur Lula l’ayant mis immédiatement dans le bain, il termina un match contre Porto Alegre eau cours duquel il marqua le but égalisateur
Au prochain match qui était un derby contre Botafogo, ce dernier club étant alors à la tête du championnat avec les Didi, Garrincha et autres, Pelé marqua 2 buts et signa la victoire du Football Club de Santos.
Devenu titulaire à 16 ans, il fut sélectionné dans l’équipe nationale du Brésil. Là aussi, les dieux du football se penchèrent pour lui offrir une nouvelle chance.
En effet, sélectionné à 17 ans il n’était pas titulaire pour autant car un fantastique avant-centre occupait le poste, il s’appelait Mazzola (à ne pas confondre avec celui de l’Inter de Milan), de son vrai nom José Joao Altafini. Mazzola, qui, après la Coupe du monde de 1958, rejoignit l’AC Milan en changeant de nationalité avant de participer à la Coupe du monde de 1962 sous les couleurs de l’Italie
Blessé gravement contre le Pays de Galles, il fut immédiatement remplacé par Pelé qui marqua l’unique but de lapartie. Ce qui ouvrit au Brésil les portes des demi-finales contre la France. C’était en 1958 en Suède. Son talent explosa devant les Kopa, Fontaine, Piantoni, etc.. Pelé marqua 3 buts lors de cette rencontre de demi-finale. Le plus normalement du monde, il fut aligné en finale contre le pays organisateur, la Suède, où régnaient deux attaquants de talent (Skoglund et Hamrin). Il signa un doublé et devint, à 17 ans, le plus jeune avant-centre champion du monde ! Il le demeura jusqu’à sa mort, ce 29 décembre 2022.
Pelé était un footballeur hors-pair, incomparable. Son talent immense était basé sur l’agilité, la rapidité, la vision du jeu. Qui ne se souvient pas de son match contre le Benfica Football de Eusebio à l’occasion de la coupe intercontinentale de 1962 ? Vainqueur difficilement au Brésil (3 à 2), Pelé humilia Benfica à Lisbonne même avec un score de 5 à 2 dont 3 buts marqués par lui. A cette occasion, Coluna, le milieu de terrain portugais surnommé ‘’Le Monstre Sacré’’ avait dit que Pelé n’était pas de ce monde. Selon lui, c’était une étoile tombée d’une galaxie lointaine pour dominer le football.
Qui ne se souvient pas du match contre Peñarol de Montevideo ou régnait un certain Spencer, vainqueur de la Coupe intercontinentale de 1961, en finale de Libertadores ? Au bout de trois matchs, les coéquipiers de Pelé prennent le dessus sur ceux de Spencer grâce à un doublé du Roi dans le match d’appui.
On a surtout tenté de le comparer à d’autres. Mais Pelé, c’est Pelé, un don de Dieu unique au monde. C’est Chumpitaz le Péruvien qui disait de lui, quand on a voulu le comparer à l’avant-centre péruvien Théophile Cubillas que Pelé était unique au monde de la cime des cheveux à la pointe des pieds et qu’il était de loin le plus grand joueur de tous les temps devant les Leonidas, Zico, Ronaldo, Di Stephano, Ronaldinho, Messi, Neymar, etc...
Quant à sa comparaison avec Maradona, une image est restée gravée dans ma mémoire quand j’ai vu Maradona embrasser Pelé sur une chaise roulante. Comme quoi, le talent unit toujours les talentueux.
Malgré son pied gauche magique, Maradona, comme disait un critique sportif, ne se servait de son pied droit que pour monter dans sa voiture. Un autre handicap, Maradona n’était pas bon de la tête, on peut compter ses buts marqués de la tête (sauf la main de Dieu). Il n’avait pas la résistance ni la vitesse, la course déroutante et la pluralité du dribble de Pelé. Il s’y ajoute la lourdeur de la frappe des deux pieds du Roi à qui il arrivait de tirer les penaltys du pied gauche. Quant à son jeu de tête, demandez à Gordon Banks, le gardien de but anglais. Pelé avait une détente surréelle, une puissance incomparable de résistance aux coups interdits (malgré les agressions d’un certain Moraïs en 1966). Son jeu collectif frisait le perfectionnisme au plus haut sommet (la passe à Carlos Alberto en 1970 contre l’Italie en finale). Il a couru un jour les 100 mètres en 12 secondes, 50, effectué le saut en longueur à 5, 88 mètres. Ce n’est pas pour rien que le CIO a fait de lui l’athlète du siècle et la FIFA le footballeur du siècle.
On a essayé de le comparer au Hollandais volant Johan Cruijff, mais le jeu individuel et le manque de respect de certains de ses partenaires de ce dernier ne furent pas des atouts majeurs, malgré son immense talent.
Quant à Eusebio, il lui manquait la vivacité de dribble de Pelé. Pelé était inégalable. Au moment du choix de Tostao de Cruzeiro de Belo Horizonte qui, lors de la finale de 1969, humilia Santos (6 – 2 avec la triplette Tostao, Dirceu Lopes, Alcindo), il fit tout pour que Tostao soit à ses côtés.
Mes trois rencontres avec le Roi Pelé !
J’ai eu la chance de voir Pelé jouer à plusieurs reprises. D’abord en 1964 à Paris. J’étais dans la Marine française, Santos rencontrait une sélection Saint – Etienne – Marseille. La Marine avait bénéficié d’une vingtaine de cartes d’invitation en sa qualité de championne militaire du Var. Ce jour-là, un Africain avait fait un véritable récital, il s’appelait Salif Keïta ‘’Domingo’’. Le match se solda sur un résultat nul (3 buts partout) avec 2 buts de Pelé et 2 buts de Domingo. Avec ma tenue de la Marine française, le service d’ordre me laissa approcher l’équipe brésilienne mêlée aux footballeurs français. Bien sûr, j’obtiens mon autographe. Je réalisais ainsi un vieux rêve de jeunesse en serrant pour la première fois de ma vie la main du Roi.
La deuxième fois, c’était à Dakar en 1967 lorsque le Brésil et Pelé ont disputé un match contre une sélection du Cap-Vert
Porté à la tête du Fesman III en 2005, j’ai tenté à plusieurs reprises de l’inviter pour donner le coup d’envoi d’un match entre une sélection du Brésil contre une sélection africaine. Mais malgré l’insistance du ministre Gilberto Gil, Pelé ne pouvait pas venir à Dakar à cause d’un contrat avec la puissante chaine brésilienne TV Globo qui gérait son image. C’était en 2006 en ma qualité de Coordonnateur Général du Fesman III.
La troisième fois, c’était à Copacobana où les anciennes gloires du football brésilien se rencontraient à la plage pour jouer ou simplement se promener. C’était en 2006. Il y avait d’autres anciennes gloires (Bebeto, Romario, Luis Pereira, Pepe, etc…). Là aussi, je pus obtenir mon deuxième autographe malgré la bousculade.
Pelé était un génie et, comme tous les génies, il dépasse les frontières de l’Histoire car appartenant à la légende. Il fut en effet :
Le seul joueur à gagner 3 coupes du monde
Le seul joueur à gagner la coupe du monde à 17 ans.
Il sera à jamais gravé dans les limbes de l’histoire grâce à la magie du ballon, lui qui revendiquait tout le temps ses origines africaines et son admiration du football sénégalais. Il citait parmi les joueurs de notre pays qui l’ont impressionné Hamady Thiam et Abou Diop qui le marquait lors du match contre la sélection du Ca-vert. Il était fasciné par Thiam, « le géant » comme il l’appelait, mais aussi par la défense en ligne sénégalaise. Pelé fît du football un art, un poème lyrique fait d’alexandrins et de rythmes, d’imagination, de créations et de métaphores
Quand le Fesman III lui proposa le lancement officiel à Sao Paulo, il nous demanda de le faire plutôt à Salvador de Bahia, ce qui prouvait son attachement à la terre de ses ancêtres. L’argument massue qu’il avait avancé, c’est que Salvador était à 80 % noire ! Preuve, s’ilen était, de tout l’attachement qu’il donnait à ses racines, à l’Afrique.
En compagnie de Jean Pierre-Pierre Bloch, Directeur technique et du programme du Fesman, de Youssou Bâ, Conseiller Spécial du Président de la République du Sénégal, de George Andrade, Président des Fédérations des Caraïbes, de Flora Benitez, Chargée de communication de la Fondation Palmeiras, des Ambassadeurs du Sénégal et du Brésil, le Roi nous avait fait l’honneur de nous recevoir dans son immense domaine. Dans la grande salle, un écran de télévision géant où défilaient en permanence les 1000 buts de Pelé. Un film intitulé Rei Pelé, « Le Roi Pelé » entrecoupé du 1000e but et à la fin de la rencontre où le public debout criait « FICA !», qui signifie reste en français. Cette audience nous avait offert l’occasion de passer un jour inoubliable avec Pelé. Avant tout, il avait regretté ses absences pendant notre séjour au Brésil parce qu’il était aux Etats-Unis
Il disait que deux étapes l’avaient marqué lors de la tournée africaine du Brésil. Dakar d’abord en 1967. C’est alors qu’il décrivit Thiam (le géant comme il l’appelait). L’autre étape, c’était celle d’Ethiopie où le protocole souhaitait qu’il monte saluer Hailé Sélassié (le Roi). Mais le public s’y était opposé en soutenant qu’au temple du football, il n’y avait qu’un seul Roi et il s’appelait Pelé. Le Négus Hailé Sélassie avait fini par descendre de la tribune pour venir venir saluer Pelé !
Il répétait souvent que le Malien Salif Keïta « Domingo » était le meilleur footballeur africain. C’est la raison pour laquelle, pour lancer le football aux USA, il l’avait emmené avec lui au Cosmos de New-York.
Sa couronne dorée et son trône resteront à jamais attachés à ses prouesses, son talent, son génie du ballon rond car Pelé était le seul Roi qui ne sera jamais détrôné. Il restera pour toujours ‘’Rei Do Mundo’’, Roi du monde, lui, Edson Arantès Do Nascimento, le divin fils de Dondinho et de Dona Celeste. Qu’il repose en paix pour l’éternité !
Alioune Badara Bèye est ancien footballeur (ASFA - J A) – Ecrivain
LE MEDECIN-COLONEL MAME DEMBA SY PART AVEC LE SENTIMENT DU DEVOIR ACCOMPLI !
Après plus de quarante ans de bons et bons loyaux services rendus à la Nation et particulièrement aux Armées, le médecin-colonel Mame Demba Sy, jusque-là chef du Service de Santé de la Gendarmerie nationale (Ssgn) s’en va jouir d’une retraite méritée !
Après plus de quarante ans de bons et bons loyaux services rendus à la Nation et particulièrement aux Armées, le médecin-colonel Mame Demba Sy, jusque-là chef du Service de Santé de la Gendarmerie nationale (Ssgn) s’en va jouir d’une retraite méritée ! Un grand pot de départ a été organisé en son honneur et présidé par le général de corps d’armée Moussa Fall, Haut commandant de la Gendarmerie nationale et directeur de la Justice militaire. C’était le jeudi 05 janvier 2023 à la caserne Samba Diery Diallo de Colobane. « Le Témoin » quotidien revient sur le parcours exceptionnel du médecin-colonel Mame Demba Sy, un digne fils de la banlieue dakaroise.
Thiaroye-gare dans les années 70-80, nous y sommes ! Trois enfants de troupe en uniforme que l’on appelait avec admiration « petits soldats » déambulent dans les rues sablonneuses de cette localité de la banlieue dakaroise. Ils viennent de débarquer à la gare ferroviaire en provenance de Saint-Louis pour venir passer les grandes vacances scolaires chez leurs familles respectives. Ces bouts d’homme en tenue militaire âgés entre 12 et 14 ans forcent l’affection et la curiosité des populations riveraines et des voisins assis devant leurs maisons en cette période de chaleur. Dans le lot de ces élèves pas comme les autres, Mame Demba Sy. Un enfant du quartier qui, après avoir réussi le prestigieux et sélectif concours d’entrée au Prytanée militaire, est devenu enfant de troupe. Justement, au fil des ans, le « petit soldat » d’alors, ayant blanchi sous le harnais militaire, a gravi patiemment et brillamment tous les échelons jusqu’à devenir médecin-colonel des Armées.
Après quarante ans de bons et loyaux services rendus à la Nation et particulièrement à l’Armée, le médecin-colonel Mame Demba Sy est admis à faire valoir ses droits à la retraite. Et ce jeudi 05 janvier, au Quartier Samba Diéry Diallo de Colobane, le ban des adieux s’est refermé sur la brillante carrière du désormais ex-chef du Service de santé de la Gendarmerie nationale (Ssgn), Dr Mame Demba Sy. Il a été fêté et honoré par la Maréchaussée reconnaissante à l’occasion d’un grand pot de départ présidé personnellement par le général de corps d’armée Moussa Fall, Haut commandant de la Gendarmerie.
A cette occasion, le patron de la Gendarmerie a loué les qualités humaines et professionnelles d’un homme au parcours exceptionnel qui s’est donné corps et âme pour les populations. En substance, le général Moussa Fall a félicité le médecin-colonel Mame Demba Sy d’avoir dignement servi sa Nation et particulièrement l’Armée avec abnégation, loyauté et compétence en traduisant le concept Armée-Nation en actes durant toute sa carrière. « Permettez-moi aussi de rendre un vibrant homme à votre épouse et à vos enfants » a ajouté le général Moussa Fall tout en souhaitant un repos bien mérité au désormais ex-médecin-chef de la Gendarmerie remplacé à ce poste par le médecin-colonel Babacar Ndao.
Au service de la population civile
Après avoir rendu grâce à Dieu de lui avoir donné vie et santé jusqu’à atteindre l’âge de la retraite, Dr Mame Demba Sy a également remercié son Prophète Mohamed (Psl) pour lui avoir légué un héritage spirituel immense qui lui permet quotidiennement d’affronter toutes les épreuves de la vie. Sans oublier aussi ses parents qui ont semé et arrosé les graines de sa réussite. Ensuite, le chef sortant du Service de Santé de la Gendarmerie a remercié infiniment le haut commandement de ce corps prestigieux, le général Moussa Fall, de l’avoir dignement fêté ainsi que toutes les autres autorités de l’état-major général des armées. « Une mention particulière à mes proches collaborateurs à savoir les médecins, infirmiers, techniciens, sages-femmes et autres agents de santé de la gendarmerie qui m’ont permis de réussir ma mission à la tète de ce Service de santé » a insisté le médecin-officier qui, durant toute sa carrière, s’est doté d’un doublement équipement : Le stéthoscope et le fusil. Ce, dés ses premières années d’emploi dans les structures du Service de santé des Armées à la Marine et au 1er bataillon d’infanterie jusqu’à ces fonctions de chef du service de santé de la Maréchaussée qu’il vient de quitter. Suivant les pas de ses illustres aînés médecins militaires, pionniers de la santé publique dans les régions périphériques, le médecin-lieutenant d’alors est ensuite détaché au ministère de Santé pour servir dans les districts de la Casamance, plus précisément de Ziguinchor et de Sédhiou. Il fut médecin chef de région pendant 15 ans durant lesquels il a coordonné la mise en œuvre des interventions de santé à Ziguinchor, Fatick et Louga. Justement c’est en Casamance que le médecin-chef Mame Demba Sy s’est distingué de par son engagement remarquable dans la lutte contre les maladies endémiques et épidémiques. Surtout au front de cette région secouée par le grand banditisme où il prenait en charge sur le plan médical les blessés et accidentés civils et militaires.
Ayant la confiance des autorités, le médecin-colonel Mame Demba Sy est appelé à servir à l’Agence de Couverture Maladie Universelle (Cmu) comme Directeur de l’Assistance médicale puis Directeur du contrôle médical. En mars 2020, il est nommé Médecin chef du Service de santé de la Gendarmerie nationale. En compagnie de ses collègues médecins militaires, il a conduit la lutte contre le Covid-19 dans les unités des forces de défense et de sécurité et dans certains centres de traitement de l’épidémie (Cte).
Durant son temps de présence dans la Gendarmerie, sous l’impulsion du Haut Commandant de ce corps, le Service de santé des pandores s’est diversifié en se dotant d’un plateau technique de niveau hospitalier permettant aux gendarmes, à leurs familles et aux usagers de la population civile de bénéficier de soins de qualité. Après quarante ans au service de l’Armée-Nation, le médecin-colonel Mame Demba Sy part donc avec le sentiment d’une mission accomplie. Nous vous souhaitons bon repos, mon colonel !
MACKY ENTRE LE MARTEAU DU FMI ET L’ENCLUME DES CENTRALES SYNDICALES
Alors que l’institution de Bretton Woods a félicité le Sénégal pour les mesures prises tendant à baisser les subventions, les centrales syndicales de notre pays, elles, ruent dans les brancards et menacent de se faire entendre.
La décision prise par l’Etat d’augmenter les prix de l’essence super, du gas-oil et de l’électricité n’est pas du goût des principales centrales syndicales du pays. En effet, les secrétaires généraux membres de la Coalition des confédérations syndicales de travailleurs et travailleuses du Sénégal (CCSS) regroupant la CNTS, la CSA, la CNTS/FC, l’UDTS et l’UNSAS se sont catégoriquement opposés à la hausse des prix du carburant et de l’électricité. Conséquence : le président Macky Sall est ainsi entre le marteau du FMI qui applaudit à la baisse des subventions sur le carburant et l’électricité, d’une part, et l’enclume des centrales syndicales qui haussent le ton.
Samedi 7 janvier dernier, l’Etat a pris la décision d’augmenter le coût du litre de gasoil et d’essence de 100 francs CFA. L’électricité a également connu une hausse. Une décision imposée par le Fonds monétaire international (FMI) qui avait menacé l’Etat du Sénégal de ne plus l’appuyer s’il ne respectait pas la vérité des prix de l’énergie. Bien que soucieux d’atténuer la souffrance des Sénégalais, Macky Sall et son gouvernement ne pouvaient pas refuser l’argent de l’institution de Bretton Woods dont ils ont besoin cruellement. A preuve, dès que le Sénégal a satisfait la conditionnalité relative à la réduction des subventions sur les prix de l’électricité, du gasoil et de l’électricité, le Fmi a débloqué un pactole de 133 milliards de frs. Dans la foulée, après avoir affichait sa satisfaction devant la réussite du Programme de l’Instrument de coordination des politiques(ICPE), il s’est félicité, à travers son conseil d’administration, de la décision du Sénégal de réduire les subventions à l’énergie en 2023 et à supprimer progressivement les subventions à l’énergie à l’horizon 2025. C’est-à-dire après la prochaine élection présidentielle ! « Conjugués à une meilleure mobilisation des recettes, ces efforts devraient contribuer à reconstituer les marges budgétaires et à placer la dette publique sur une trajectoire résolument descendante à moyen terme » a commenté ce lundi Kenji Okamura, directeur général adjoint et président par intérim du conseil d’administration du FMI
Mais si, à Washington, on applaudit la hausse des prix de l’électricité et du carburant, ce n’est pas le cas au niveau des centrales syndicales nationales. Pour cause, la décision annoncée vendredi et entrée en vigueur samedi dernier n’a du tout pas plu à ces représentants des travailleurs. En effet, les secrétaires généraux membres de la Coalition des confédérations syndicales de travailleurs et travailleuses du Sénégal (CCSS) regroupant la CNTS, la CSA, la CNTS/FC, l’UDTS et l’UNSAS se dit catégoriquement opposée à la hausse des prix du carburant et de l’électricité. «... Nous félicitons le gouvernement des récentes mesures prises au cours de l’année dernière, à savoir la réduction des prix des denrées de première nécessité, l’augmentation des salaires des agents de l’État, l’élargissement du périmètre des bénéficiaires des bourses familiales et de la revalorisation de la bourse », ont d’abord indiqué les confédérations membres de cette coalition. Pour autant, soutiennent-elles, « tous ces efforts soutenus et réaffirmés dans le discours du chef de l’État lors de son adresse à la Nation, le 31 décembre dernier, sont littéralement amortis par cette hausse brutale annoncée sur les prix du carburant et de l’électricité ».
LES SYNDICATS DE L’ÉNERGIE : « Cette décision est inacceptable... »
Et de marteler que cette hausse est tout simplement inacceptable puisque «la pression des majors du pétrole pour une dette de 500 milliards et les injonctions du Fonds monétaire international (FMI) relatives à la suppression de la subvention sur l’énergie ne sauraient justifier une mise en péril de la stabilité sociale de notre pays, après tant de sacrifices consentis.» Dans tous les cas, la justification donnée par les autorités est, selon Mody Guiro, Cheikh Diop, Mademba Sock, Elimane Diouf et Cie, difficile à comprendre surtout après le vote du budget de 2023 « proclamée année sociale et dont une partie, nous signale-t-on, est consacrée à soutenir la consommation des ménages déjà éprouvés par une inflation des prix qui a déjà atteint des proportions inquiétantes de plus de 17 % à fin novembre 2022 ». La Coalition des centrales syndicales invite, à cet effet, le gouvernement et le patronat à ouvrir des négociations dans les meilleurs délais avec les organisations syndicales, pour une augmentation des salaires dans le secteur privé afin d’atténuer les souffrances des travailleurs. Les secrétaires généraux ont aussi, dans leurs revendications, exhorté le gouvernement à revoir sa copie et à privilégier le dialogue social, dans la recherche de solutions à l’épineuse question de l’énergie. Un Gouvernement décidément pris en étau entre le marteau du Fmi et l’enclume des centrales syndicales !
MANSOUR FAYE, MONSIEUR BEAU-FRÈRE, UN INTOUCHABLE
Epinglé par la Cour des comptes et malgré sa responsabilité morale dans les drames routiers, le grand-frère de la Première dame Marème Faye Sall, lui, n’a jamais été aussi serein
Ministre de la Santé et de l’Action sociale au moment des faits, Abdoulaye Diouf Sarr avait été limogé après la mort dans un incendie de 11 bébés à l’hôpital de Tivaouane. Aliou Sall, le jeune frère du président de la République, avait été contraint à la démission après avoir été mis en cause par un documentaire de la BBC dans une affaire de corruption concernant le pétrole sénégalais. Mansour Faye, le grand-frère de la Première dame Marème Faye Sall, lui, n’a jamais été inquiété malgré les nombreuses casseroles qu’il traîne.
Trois semaines après avoir été accusé de corruption dans un reportage de la BBC à propos du pétrole et du gaz découverts dans notre pays, le petit frère du président de la République, Aliou Sall, avait pris la décision, en juin 2019, de démissionner de la tête de la Caisse des dépôts et consignations. L’ancien maire de la ville de Guédiawaye avait justifié son choix de démissionner en soulignant que c’était « à la fois un problème de justice, de dignité mais aussi de responsabilité ». Une démission adressée à « Monsieur le président de la République, qui, au-delà du même sang que nous partageons, sait, mieux que quiconque, dans quel moule de vertu, de sagesse et d’humilité nous avons été éduqués ensemble... », indiquait Aliou Sall qui avait aussi pris cette décision pour soulager son président de la République de grand-frère. Après Aliou Sall, Abdoulaye Diouf Sarr, ministre de la Santé et de l’Action sociale, avait été contraint de rendre le tablier après de nombreux drames survenus dans son secteur. La mort par incendie de 11 bébés au service de néonatologie de l’hôpital de Tivaouane avait été la goutte d’eau de trop qui avait emporté l’ancien maire de Yoff. Le drame de trop après la mort dans un incendie de quatre nourrissons survenue en avril 2021 à l’hôpital de Linguère. Sans oublier le décès d’une parturiente, Astou Sokhna, 34 ans, à la même période à l’hôpital de Louga à la suite de négligences médicales.
Épinglé par la Cour des comptes, Mansour Faye n’est toujours pas inquiété...
Le rapport de la Cour des comptes sur la gestion desfonds Force Covid-19 entre 2020 et 2021 a mis à nu les malversations de certains démembrements de l’Etat qui étaient en charge desdits fonds. Mansour Faye, l’alors ministre du Développement communautaire, de l’Équité sociale et territoriale, a aussi été épinglé dans ledit rapport qui révèle une surfacturation de 2,5 milliards sur un marché de riz attribué dans le cadre de la riposte contre la Covid-19. Malgré ce scandale, le beau-frère du président de la République n’a pas été inquiété. Au contraire, il a même qualifié certains vérificateurs de la Cour des comptes de « politiciens encagoulés ». Le beau-frère du président de la République continue donc de siéger tranquillement au gouvernement où il a en charge le département des Transports terrestres, des Infrastructures et du Désenclavement. Ce même ministère qui continue de faire parler de lui à cause des nombreux accidents de la circulation qui endeuillent nos compatriotes. Lui-même a reconnu ce fait suite au terrible accident qui a fait une quarantaine de morts à hauteur de Kaffrine ce weekend. Car, en en donnantson avissur l’accident, Mansour Faye a révélé un laxisme manifeste concernant les contrôles techniques des véhicules. « Il n’y a qu’un seul centre et il se trouve à Dakar. Les régions n’en ont pas. Donc les véhicules quis’y trouvent ne font pasl’objet d’une vraie visite. -‘Dagnouy taf yeungeul rek»- On colmate çà et là pour après leur délivrer le feu vert », at-il reconnu lors de son déplacement sur les lieux du drame.
Des propos qui sonnent comme un aveu dansla mesure où le ministre des Transports terrestres reconnaît entre les lignes qu’il n’a jamais travaillé de manière efficiente pour régler un problème aussi essentiel dans le secteur des transports, plus particulièrement l’état des véhicules, que la visite technique. Car, sans celle-ci, aucun véhicule ne doit circuler. Ce dès lors que c’est une question de vie ou de mort. Si la Première dame, Marème Faye Sall, n’a pas mis son coude sur le dossier de son frère, il est temps que le président de la République prenne pour une fois ses responsabilités en limogeant Mansour Faye ou en le contraignant à la démission. Sinon tout le monde continuera à croire que Mansour, le beaufrère, est un intouchable !