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13 juin 2025
ANAQ-SUP, L'HEURE DU BILAN
Le secrétaire exécutif de l’Autorité nationale d’assurance qualité de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (ANAQ-SUP), a tiré ''un bilan satisfaisant'' des missions assignées à la structure
Kaolack, 12 jan (APS) – Le secrétaire exécutif de l’Autorité nationale d’assurance qualité de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (ANAQ-SUP), a tiré ''un bilan satisfaisant'' des missions assignées à la structure, avec notamment une dizaine d’universités qui ont soumis une demande d’habilitation.
‘’Aujourd’hui, les universités sénégalaises qui devaient soumettre une demande d’habilitation institutionnelle ont suivi la procédure jusqu’au bout et le Conseil scientifique de l’ANAQ-SUP s’est prononcé’’, a révélé Lamine Guèye.
Cheikh Anta Diop de Dakar, Iba Der Thiam de Thiès, Alioune Diop de Bambey -la première université à obtenir l’habitation institutionnelle- Gaston Berger de Saint-Louis, l’Université virtuelle du Sénégal (UVS) et Assane Seck de Ziguinchor ont respecté la disposition réglementaire en la matière, a-t-il indiqué.
Faisant le bilan des dix ans d'existence de l'ANAQ-sup, créée en 2012, il a signalé que dans l'enseignement privé, 190 établissements ont été évalués sur environ 350, soit plus de la moitié.
‘’Pour les programmes, parce que nous évaluons la gouvernance et les infrastructures, nous en sommes 620 à programmes, dont environ 290 venant des établissements publics, le reste concernant le privé’’, a-t-il souligné.
Une délégation de l’ANAQ-SUP, avec à sa tête son secrétaire exécutif, a séjourné pendant trois jours dans les régions de Kaolack, Kaffrine et Fatick, zones d’implantation de l’USSEIN. L'Autorité souhaite que cette université puisse entamer sa ‘’démarche qualité'', après la sortie de sa première promotion cette année.
‘’A l’heure où je vous parle, les organismes internationaux qui évaluent l’assurance qualité au niveau des pays, reconnaissent que nos standards sont de très bonne qualité’’, s’est réjoui Pr Lamine Guèye.
Pour lui, le plus important était de démarrer les évaluations et de convaincre la communauté universitaire de les accepter.
Il considère que l'ANAQ-Sup avait un ‘’grand défi’’, celui d’avoir des ‘’référentiels reconnus au plan international pour évaluer l’enseignement supérieur''. Il indique que grâce ‘’une réflexion soutenue et importante avec l’appui de l’Etat et de partenaires, le travail a été fait''.
‘’L’ANAQ-SUP s’est rendu compte, après dix ans de travail, qu’en plus de l'évaluation et de l'habilitation, il était nécessaire, pour certaines questions importantes, de faire des investigations scientifiques pour améliorer ce qui se fait pour la qualité de l’enseignement supérieur’’, a-t-il poursuivi.
Il rappelle que l’ANAQ-SUP était au départ regardée ‘’comme une police ou une gendarmerie''. Mais, son arrivée a aujourd’hui favorisé ‘’une sorte d’émulation saine’’ entre les universités, les facultés, les unités de formation et de recherche (UFR) et les enseignants qui sollicitent de leur propre chef une évaluation, fait-il remarquer.
LYON LORGNE PATHE CISS
Auteur d’une belle saison avec Rayo Vallecano, Pathé Ciss pourrait changer de tunique.
Auteur d’une belle saison avec Rayo Vallecano, Pathé Ciss pourrait changer de tunique. En effet, le club lyonnais qui est toujours en quête de son futur milieu de terrain pour la deuxième partie de saison a fait du Sénégalais l’une de ses priorités. En Angleterre, Formose Mendy serait suivi de près par West Ham malgré l’approche de Lens.
L'Olympique de Lyon (OL) doit muscler son jeu au milieu de terrain. L'entrejeu lyonnais est la cible de toutes les critiques depuis le début de la saison. Défensivement trop fébrile, offensivement peu créatif, ce secteur de jeu n'offre aucune garantie. C’est pour combler ces failles et étoffer ce secteur que les dirigeants de Lyon souhaitent recruter Pathé Ciss. Depuis plusieurs semaines, l'entraîneur des Lyonnais, Laurent Blanc, réclame un nouveau renfort dans son entrejeu et il pourrait bientôt être servi.
D’après la presse française, l’OL se renseigne sur le profil et la situation de Pathé Ciss. International sénégalais de 28 ans, ce dernier évolue en Liga au Rayo Vallecano et possède un contrat jusqu’en juin 2025.Doté d’un bon jeu balle au pied, mais également de vraies capacités athlétiques, il serait très apprécié par le technicien Laurent Blanc ; et le club devrait faire une première offre dans les prochains jours. De retour de la Coupe du monde avec le Sénégal, il a disputé 14 matchs de Liga pour un but depuis le début de la saison. Le Sénégalais a fait quasiment toute sa carrière dans la péninsule ibérique, entre le Portugal et l’Espagne. Il a évolué à Famalicao, Uniao Madeira, Fuenlabrada puis au Rayo où il est arrivé à l'été 2021 contre 1 million d'euros seulement
FORMOSE MENDY VERS L’ANGLETERRE ?
Où évoluera Formose Mendy à la fin du mercato hivernal ? Si Amiens SC aimerait sportivement le garder, la porte à un départ est clairement ouverte pour un départ de l’international sénégalais avant le 31 janvier prochain. Et les courtisans ne manquent pas pour le moment. Intéressé depuis de longues semaines, le RC Lens est passé à la charge selon nos confrères de «The Athletic». Mais le club artésien s’est opposé à un refus de la direction amiénoise. La raison ? Le montant de huit millions d’euros proposé par les dirigeants des Sang et Or a été jugé insuffisant par le board samarien qui attendait au moins dix millions. Mais l’actuel deuxième de la Ligue 1 n’est pas seul sur le dossier puisque, toujours selon la même source, West Ham suit activement le défenseur. Les Hammers auraient entamé des discussions avec l’entourage du joueur pour le convaincre.
Y EN A MARRE SE NOURRIT TOUJOURS DE LA CONTESTATION
Malgré les déboires judiciaires de certains de ses membres et l'entrée en politique de son coordonnateur, le mouvement reste plus que jamais au cœur du combat pour la préservation des acquis démocratiques
Le mouvement citoyen Y en a marre est à la croisée des chemins. Entre déboires judiciaires de certains de ses membres les plus influents et l'entrée en politique de son premier coordonnateur Fadel Barro, l'organisation a manifestement fait sa mue. Toutefois 12 ans après sa création, le mouvement, comme à l'époque du régime de Me Abdoulaye Wade, est plus que jamais au cœur du combat pour la préservation des acquis démocratiques. Ce, en dépit de quelques soubresauts.
On est le 27 janvier 2019. Le directeur général de la Rts, Racine Talla, très proche du Président Macky Sall, qui était ce jour-là l'invité de l'émission Grand Jury sur la ''RFM'', déclarait : «Avec tout ce que le Président Macky Sall a fait pour notre famille, il (Malal Talla alias ''Fou malade'') ne devrait pas rester là à le tancer et critiquer sa gouvernance». Racine Talla signalait en outre qu'il n'était pas sûr que son jeune frère fasse toujours partie du mouvement «Y en a marre». Il a été démenti quelques heures après l'émission par son tonitruant frère Fou Malade qui réaffirme son ancrage dans le mouvement citoyen. Le rappeur et chroniqueur à la «TFM» n'a pas adouci en effet son ardeur et continue de ''flinguer'' le régime, bien que certains de ses frères dont le directeur général de la «Rts» ainsi que l'actuel ministre des Collectivités territoriales Mamadou Talla fassent partie du cercle fermé des très proches du Président Macky Sall. D'ailleurs l'iconoclaste rappeur clame à chaque occasion que Macky Sall est son ''frère''. Il n'en demeure pas moins qu'il est un pourfendeur de son régime et reste constant comme à l'époque du Président Abdoulaye Wade, dans sa logique de combattre les dérives de la gouvernance de son ''frère''. Comme Fou Malade, les autres membres du mouvement restent toujours dans ce sillage de la contestation. Évidemment, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts depuis. Des membres fondateurs comme Simon et Kilifeu ont eu, ces derniers mois, maille à partir avec la Justice. Mis en cause dans un dossier judiciaire, ils ont préféré mettre le mouvement citoyen à l'aise en prenant leurs distances. Force est de constater aussi que les données politiques ont changé depuis l'avènement du Président Sall. La société civile très forte en 2011 a été un peu fracturée par le rapprochement de certains de ses leaders comme Alioune Tine ou encore le sociologue Malick Ndiaye avec le régime (ils ont repris leur liberté depuis), mais aussi l'émergence d'une opposition politique symbolisée par des figures de proue comme Ousmane Sonko qui ont tiré le monopole de la constatation vers elles.
DE «FAUT PAS FORCER» EN 2011 A «BUKO SAX JEEM NDAX JAMMA GËN 3E MANDAT» AUJOURD'HUI
Toutes ces mutations ont visiblement effrité l'engouement que certains jeunes avaient pour les actions menées par Y en a marre. À cela s'ajoute le départ de son premier coordonnateur Fadel Barro qui est lui aussi entré en politique. Malgré ces vicissitudes, l'organisation citoyenne dirigée depuis par le journaliste Aliou Sané garde toujours ses convictions de départ à savoir la préservation des acquis démocratiques. Thiaat, Malal Talla continuent de combattre les mêmes défaillances relatives à la gouvernance des tenants du pouvoir. Comme en 2011, ils sont les premiers à monter au créneau pour dénoncer les velléités de troisième mandat du Président Macky Sall. De ''faut pas forcer'' du temps du Président Wade, ils ont lancé le concept « Buko Sax Jéem Ndax Jamma Gën 3e mandat » pour prévenir le chef de l'État sur un éventuel troisième mandat. Pour eux, aucune tergiversation n'est possible ettolérable sur cette question. Très regardants par ailleurs sur ce qui est fait de l'argent public, Aliou Sané et Cie faisaient partie des initiateurs du rassemblement du 30 décembre dernier pour exiger toute la lumière sur les manquements et les détournements de deniers publics révélés par le dernier rapport de la Cour des comptes.
UN ENJEU MAJEUR DE SANTÉ PUBLIQUE
Phénomène de plus en plus fréquent dans notre société, l'addiction médicamenteuse se définit comme l'asservissement d'un sujet à un médicament dont il a contracté l'habitude par un usage plus ou moins répété
Phénomène de plus en plus fréquent dans notre société, l'addiction médicamenteuse se définit comme l'asservissement d'un sujet à un médicament dont il a contracté l'habitude par un usage plus ou moins répété. Il concerne souvent la famille des opioïdes forts, la morphine, la péthidine, le fentanyl, l'hydromorphone, l'oxycodone, le buprénorphine ou le nalbuphine et surtout les benzodiazépines.
«Notez bien que Tramadol sandoz 50 mg, comprimé peut provoquer une accoutumance, besoin d’augmenter les doses afin d’obtenir le même effet et une dépendance physique et/ou psychique même aux doses thérapeutiques». Ce rappel, en guise d’avertissements et de précautions sur ce médicament appartenant à la grande famille des opioïdes, est à lire dans la notice de Tramadol comprimé 50 mg. En d’autres termes, ce médicament peut, à usage répété, entraîner chez le patient une accoutumance ou atténuation de l'activité d'un médicament mais aussi une dépendance.
L’addiction médicamenteuse représente un enjeu majeur de santé publique rapidement évolutif. Et cette évolution est d’autant plus marquée au Sénégal que notre pays reste parmi les plus forts consommateurs de médicaments en Afrique, et notamment de médicaments psychotropes. Selon le Pr Abou Sy, médecin-psychiatre, une addiction est un trouble du comportement qui pousse la personne à avoir soit une consommation répétée d’un produit ou à avoir un comportement répété. Quant à l’addiction médicamenteuse, le psychothérapeute et addictologue au centre hospitalier de Fann explique que c’est un usage de médicaments hors prescription médicale. Il s’agit de personnes qui ont été malades et à qui on prescrira des médicaments, ou qui n’ont pas été malades et qui ont expérimenté un certain nombre de médicaments qu’ils ne peuvent plus s’empêcher de prendre. Il peut s’agir de médicaments contre la douleur dont la tête de file est le tramadol ; il peut aussi s’agir de médicament pour dormir dont la tête de file est représentée par les benzodiazépines. «Une personne est dite addicte lorsqu’elle prend un médicament qui ne lui est pas prescrit ou à des doses qui ne lui sont pas prescrites, répète ses consommations. Et lorsque la personne ne prend pas ces médicaments, il a des effets adverses ; et quand la personne prend la même quantité de médicaments, il n’a plus les effets désirés».
Par ailleurs, le fait de consommer le produit en dehors des circonstances où il a été prescrit par un médecin ou par un personnel de santé est signe de dépendance. De même que la consommation dans une durée plus longue que celle prescrite ou à une dose supérieure à celle qui a été prescrite. S’agissant toujours des symptômes d’une dépendance médicamenteuse, le psychiatre avertit : «Si vous sentez que vous prenez la même dose et que vous n’avez plus les effets escomptés, allez-vous faire consulter». Il estime que le fait qu’une personne soit obligée d’augmenter la dose pour avoir les effets escomptés est aussi une dépendance.
HARO SUR LES BENZODIAZÉPINES OÙ LE SEVRAGE PEUT ÊTRE MORTEL
Revenant sur les causes, il précise qu’elles sont de différentes sortes. Elles peuvent être somatiques, c'est-à-dire la répercussion d’une consommation abusive et à long terme d’un produit qui va forcément avoir des répercussions néfastes sur la santé de la personne. «La plupart des médicaments étant métabolisés par le foie et éliminés par le rein, donc les premiers stigmates, ce sont des répercussions au niveau des organes de la personne, avec des complications très graves chez le sujet addict, pouvant affecter son comportement. C’est le cas par exemple de médicaments pour dormir, appartenant souvent à la famille des benzodiazépines, et qui ont des effets sur le comportement en entraînant soit une hypersomnie, c’est-à-dire des états de sédation parce que la plupart de ces médicaments ont des effets collatéraux à titre de sédation, ou bien des troubles du comportement à titre d’agressivité parce que cette personne est en état de sevrage et n’arrive plus à se comporter, et donc devient agressive. C’est ce qui explique quelquefois des comportements agressifs, ou de vols répétés parce que la personne veut se procurer son produit. L’autre complication, c’est au niveau familial, professionnel et communautaire. Il y a aussi le cas des opioïdes comme le tramadol, souvent utilisé pour calmer la douleur. Donc il y a beaucoup de complications au niveau individuel, social, sanitaire, comportemental, familial et au niveau socioprofessionnel», renseigne Dr Abou Sy.
Du point de vue du risque, rappelle le pratricien, tous les deux médicaments sont impliqués à quelques différences près. Pour ce qui est des opioïdes, l’un des principaux risques demeure le phénomène de somnolence, de sevrage. Pour ce qui est des benzodiazépines, le sevrage peut être mortel. Quant au tramadol, la blouse blanche précise que son intoxication peut être mortelle parce que pouvant entraîner une dépression respiratoire. Par conséquent, ces médicaments doivent être pris avec beaucoup de précautions, en respectant la prescription et la durée du traitement telles que données par le médecin. «Mais en termes de dangerosité et de gravité, tous les deux médicaments ainsi que tous les médicaments à haut potentiel d’addiction sont très dangereux au vu des complications suscitées», avertit Dr Sy
CERTAINES ORDONNANCES SONT FALSIFIÉES ET LES PRODUITS REVERSÉS DANS LE MARCHÉ NOIR
Même s’il reconnaît et salue la prudence des pharmaciens dans leur rôle de délivrance du médicament, le Pr Abou Sy attire quand même leur attention sur un phénomène tout à fait dangereux. «Je sais qu’ils sonttrès vigilants à certaines ordonnances. Cependant, il y a certaines qui sont falsifiées, parce que prescrites par des personnes qui ont tendance à détourner certains médicaments par rapport à leur usage et à les mettre sur le marché noir pour les revendre à des prix de trafic», alerte-t-il. A l’en croire, l’ordre des médecins, ayant été informé à plusieurs reprises sur des cas de fausses ordonnances avec des cachets falsifiés, a intenté une action en justice pour exercice illégal de la médecine et usage de faux. Toutefois, il invite les hommes derrière le comptoir à saisir l’autorité judiciaire le plus proche, en cas de constatation d’une fausse ordonnance.
LE SÉNÉGAL, PIONNIER EN AFRIQUE DANS LE TRAITEMENT DE L’ADDICTOLOGIE
En outre, le Pr Sy salue l’engagement du Sénégal dans la lutte et le traitement de l’addictologie. A l’en croire, le Sénégal a ouvert un diplôme universitaire (DU) d’addictologie, faisant de lui le pionnier dans ce domaine. la première promotion était constituée de 15 spécialistes formés dans ce domaine. La deuxième promotion qui va bientôt sortir est constituée de 26 personnes parmi lesquelles des médecins, des infirmiers, des assistants sociaux, avec comme objectif la mise en place d’un réseau de prise en charge addictologique puissant. «J’en profite pour faire un appel aux pharmaciens de s’investir dans la formation», plaide-t-il. Cela permettra d’obtenir des ressources humaines de qualité pour renforcer le service de psychiatrie de l’hôpital de Fann, «le Cepiad qui est une référence au niveau de l’Afrique de l’Ouest», l’hôpital psychiatrique de Thiaroye, de Thiès et bientôt de Louga et Kaolack. L’objectif étant de rendre accessible la prise en charge addictologique au niveau du Sénégal.
LE SEVRAGE, L’AUTRE DIFFICULTÉ DES MÉDECINS…
A en croire le Pr Abou Sy, certains viennent avec l’idée qu’on leur injecte un produit dans le sang pour faire un lavage. La réalité scientifique, explique le médecin, c’est que ces gens sont habitués à prendre un produit par un processus de déshabituation sur la base d’une prise en charge multiaxiale. Autrement dit, sur la base d’une prise en charge médicamenteuse et d’une prise en charge sociale, on arrive, par des techniques bien spécifiques de thérapie, au niveau comportemental avec des approches systémiques pour aider la personne avec toute la famille. Car pour certains, la banalisation de leur usage a probablement participé à un risque d’abus majeur en termes de santé publique. Cependant, il précise que le meilleur traitement de l'addictologie demeure la prévention.
Le bilan passe à 41 morts
Le ministre du Commerce, de la Consommation et des PME et porte-parole du gouvernement annonce un nouveau décès à Kaffrine parmi les blessés de l’accident de Sikilo. Ce qui porte à 41 le nombre de morts. Selon Abdou Karim Fofana, une nouvelle perte en vie a été enregistrée, ce mercredi. Par sa voix, le Gouvernement du Sénégal présente ses condoléances à la famille du défunt. Les blessés suivis par l'équipe médicale sont désormais au nombre de 99.
La commune de Missirah au secours des parents des victimes
La commune de Missirah a payé un très lourd tribut dans l’accident survenu à Sikilo (Kaffrine) dont le bilan est de 41 décès et 99 blessés. Sur les 41 morts, quatre sont de la commune de Missirah (département de Tambacounda). Ce sont tous des jeunes âgés de moins de 30 ans. Malgré les assurances du gouvernement, ce sont malheureusement les parents de ces victimes qui payent les frais de transport des dépouilles. Heureusement pour ces familles, c’est le maire de Missirah, Amadou Ba, qui a casqué pour le transport des corps.
Kounkandé condamné à 6 mois
Le verdict est tombé hier dans l’affaire Amadou Diouldé Diallo alias Kounkandé et Cie. Le Tribunal de grande instance de Thiès a finalement écarté le chef d’association de malfaiteurs et retenu les délits de charlatanisme et d’escroquerie. C’est ainsi que Amadou Diouldé Diallo alias Kounkandé et Ibrahima Niass dit «Sant Yalla» ont écopé d’une peine ferme de 6 mois, en plus d’une amende de 4 millions de Fcfa à titre de dommages et intérêts. Quant à Ibrahima Diamé, il a été condamné à 8 mois ferme et à une amende de 8 millions de Fcfa, à titre de dommages et intérêts. La victime dans cette affaire est A. B. Ndiaye, un Sénégalais vivant aux Etats-Unis à qui Kounkandé et Cie avaient promis un portefeuille magique. Le ministère public avait requis 2 ans de prison ferme pour les trois prévenus.
Litiges fonciers dans les zones et sites touristiques
Sans doute le chef de l’Etat a-t-il eu écho de la manifestation des populations de Saly qui ne veulent pas que la Sapco touche à leur forêt. C’est pourquoi en conseil des ministres hier, le Président Macky Sall a évoqué la question de la maîtrise foncière et des aménagements dans les zones et sites touristiques. A cet effet, il a demandé au Premier ministre et aux ministres en charge des Finances et du Budget, des Collectivités territoriales et du Tourisme, en relation avec l’Agence nationale de l’Aménagement du Territoire (Anat) et le Cadastre, de finaliser, avant fin mars 2023, la cartographie précise des zones et sites touristiques. Il est demandé aussi au gouvernement de sécuriser, à travers des plans d’urbanisme approuvés, les périmètres d’intervention et les titres de la Sapco dans les communes concernées, intégrant les sites classés (forêts, aires marines protégées) placés sous la surveillance des services du ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition écologique.
Modernisation et sécurisation des marchés
Restons avec le chef de l’Etat qui exhorte le Premier ministre Amadou Ba à faire prendre toutes les dispositions requises en vue d’accélérer la mise en œuvre du Programme de modernisation et de gestion des marchés (Promogem) dans les localités et sites prioritaires ciblés (marchés Ndoumbé Diop de Diourbel, Tilène de Ziguinchor, Sandikat de Pikine, Tambacounda et Kaolack…). Le ministre de l’Intérieur, lui, est invité à veiller à la fonctionnalité et à la mise aux normes des dispositifs de protection civile dans les marchés et espaces commerciaux. Par ailleurs, le président de la République a félicité le gouvernement pour les efforts de relance de l’activité économique, la bonne tenue des finances publiques, consacrés par l’approbation par le Conseil d’administration du FMI de la dernière revue du programme économique et financier du Sénégal.
L’Allemagne décaisse 4 milliards pour le projet «Dollel admin»
Le secrétaire général du ministère de la Fonction Publique, Mohamed Mahmout Diop, a soutenu que «Dollel admin » est un excellent projet. Selon lui, ce projet est très important parce qu’il contribue à renforcer l’administration, afin qu'elle soit à la hauteur des enjeux et des défis de l’heure. Il s’agit de rendre l’administration plus performante. Il reconnaît que l’administration ne répond pas toujours aux exigences d'une écrasante majorité de la population, malgré les efforts consentis par l’Etat. Mais il se montre rassurant et indique que les autorités sont en train de rectifier le tir. Pour sa part, la directrice de «Dollel Admin» révèle que ce projet a été financé par son pays dans le cadre de la coopération sénégalo-allemande pour un montant de 7 millions d’euros, soit plus de 4 milliards Fcfa, allant jusqu’en septembre 2024. Il vise à mettre en œuvre des réformes économiques à travers trois axes dont le premier est le renforcement des capacités de pilotage et de suivi de la mise en œuvre des réformes administratives. Le deuxième axe qui consiste en l’application des outils managériaux dans les deux ministères publics : ministère en charge de l’industrie et ministère en charge de l’économie. Et le troisième axe porte sur l’amélioration des procédures administratives dans deux régions pilotes que sont Kaolack et Kaffrine.
Binta Diop ébouillante le fils de sa coépouse
En dépit de son état de grossesse, Binta Diop risque de séjourner en prison pour un bon moment. Réputée belliqueuse, cette seconde épouse d’un riche commerçant domicilié au quartier Médina Coura dans la commune de Tambacounda, est en train de méditer sur son acte cruel à la prison de Tambacounda où elle attend son procès devant le tribunal des flagrants délits. Lundi dernier, alors qu’elle s’était disputée avec sa coépouse pour une histoire de condiments, Binta Diop, qui ruminait sa colère, a peaufiné un plan diabolique pour faire mal à son antagoniste. C’est ainsi qu’elle jette son dévolu sur A. Bâ, âgé de treize ans, fils de sa coépouse, qui s’était rendu au marché central. Après avoir fait bouillir de l’eau dans sa chambre, Binta appelle le jeune garçon. Dès que ce dernier se présente croyant que sa tante voulait l’envoyait faire une course, elle lui verse la marmite d’eau bouillante sur tout le corps. L’adolescent s’affale par terre en poussant des cris de détresse qui alertent tout le voisinage. Quand les voisins réussissent enfin à défoncer la porte de la maison que Binta avait fermée, ils tombent sur le pauvre garçon qui se trouve dans un état critique.Aussitôt, A. Bâ est conduit par les voisins au centre hospitalier de Tambacounda. Au même moment, la police, informée du drame, est allée cueillir la dame Binta Diop. Face aux enquêteurs, elle a avoué avoir ébouillanté le gamin parce qu’elle ne s’entendait pas avec sa mère. Elle a été inculpée pour coups et blessures volontaires avec préméditation et placée sous mandat de dépôt à la prison de Tambacounda.
La commune de Nguidjilone investit son fils Macky Sall
Le festival «Thiedaagu» s'est tenu ce week-end dans la commune de Nguidjilone dans le département de Matam, sous le parrainage de Amadou Sall fils du Président Macky Sall.À cette manifestation tenue en présence du ministre de la Culture Aliou Sow, les populations de Nguidjilone ont, par la voix de Mamadou Gassama, ancien coordinateur de l’Apr aux Etats-Unis et par ailleurs représentant du maire, porté leur choix sur leur fils Macky Sall à l’élection présidentielle de 2024.
Plan d’actions des familles de Fulbert Sambou et de Didier Badji
Les ressortissants des Iles Bliss de Casamance réclament toujours la lumière sur la disparition mystérieuse de l'adjudant-chef de la gendarmerie nationale, Didier Badji et du sergent Fulbert Sambou dont «l’autopsie du corps» a été refusée par le procureur. Alex Nicodème Tabar déclare qu’ils cherchent toujours à savoir les circonstances du décès de Fulbert Sambou et la disparition de Didier Badji, mais il n’y a aucune communication officielle jusque-là. Les proches des victimes n’ont reçu aucune personne venant des ministères de la Santé et ou des Forces Armées ou de la gendarmerie pour les informer de l’évolution du dossier. Ainsi, ils ont jugé nécessaire de se rapprocher d’Amnesty International, du Forum civil, de Clair vision et des avocats pour savoir la procédure à adopter. Devant le mutisme des autorités, les ressortissants des Iles Bliss vont dérouler un plan d’actions prochainement. Me Amadou Diallo relève des manquements dans le traitement de cette affaire. Concernant Fulbert, il semble qu’une enquête a été ouverte, mais ni la famille ni les avocats ne sont informés de la procédure. Les avocats des familles ont déposé une plainte contre Bay Diakhaté et Ahmed Souzane Camara qui ont fait état de torture et de tuerie, mais ces derniers ne sont pas entendus. Il est inadmissible dans un Etat de droit qu’on parle de mort suspecte, dixit l’avocat.
Alpha Bayla Gaye débarqué de l'Ofor !
Le chef de l'Etat en a décidé ainsi. En Conseil des ministres, hier, Macky Sall a mis fin aux fonctions du socialiste Alpha Bayla Gaye à la tête de la Direction générale de l'Office des Forages Ruraux (Ofor). Le chef de l’Etat n'a pas cherché trop loin pour remplacer l'ancien candidat du Parti socialiste à la mairie de Mermoz-Sacré Cœur lors des Locales de 2022. En effet, il a porté son choix sur un cadre d’entreprise à l’Ofor en la personne de Hamade Ndiaye pour diriger cette structure. Le chef de l'Etat a nommé l’économiste El Hadj Ndiogou Diouf au poste de secrétaire général du ministère du Développement communautaire. Il remplace Virginie Rachelle Fayçaline Coly
Nafissatou Diouf bombardée à la tête de la TDS SA
Décidément, c’est la promotion des journalistes. Après Thierno Amadou Sy à la tête de l'Agence de Presse Sénégalaise (Aps), le chef de l'Etat a nommé la journaliste Nafissatou Diouf directrice générale de la Société de Télédiffusion du Sénégal (TDS SA). Elle remplace à ce poste Amadou Abdoulaye Diop. Titulaire d’un Doctorat de littérature française, la journaliste voit ainsi son engagement aux côtés de Macky Sall récompensé. Le Président Sall a procédé également au changement d'homme au niveau du ministère dirigé par Doudou Ka. Il a nommé l'Ingénieur centralien et géomécanicien, Serigne Ahmadou Bamba Sy au poste de Secrétaire général du ministère des Transports aériens, poste vacant. M. Sy était précédemment le coordonnateur du pôle Stratégie, Performance et Qualité de Sénégal Numérique SA.
Mouvement au ministère de la Formation professionnelle
l'Office national de formation professionnelle a un nouveau patron. Le chef de l'Etat a nommé Mounirou Ly Directeur général de l’Office national de Formation professionnelle. Ce planificateur qui était précédemment directeur de la Promotion de l’Habitat social remplace Souleymane Soumaré. Toujours au même ministère, le chef de l'Etat a nommé l'Inspecteur du Travail, Mamadou Camara Fall, comme secrétaire général du ministère. Il remplace Mouhamadou Moustapha Thioune. Macky Sall a nommé aussi Augustin Ndiaye, professeur de l’Enseignement secondaire, directeur général du Centre national de qualification professionnelle (CNQP), succédant ainsi à Zakaria Sall, admis à la retraite.
Le député Papa Djibril Fall réclame la tête de Mansour Faye
Le député Papa Djibril Fall, par ailleurs président du Mouvement Les Serviteurs, s’est rendu hier à Kaffrine pour s’enquérir de l’état de santé des blessés dans l’accident de Sikilo. En plus d'avoir discuté avec les rescapés trouvés sur place, M. Fall s’est également entretenu avec les autorités médicales locales. Le parlementaire n’a pas manqué non plus d’interpeller les autorités sanitaires sur l’impérieuse nécessité de lutter farouchement contre le désert médical. Pour lui, il urge de créer une antenne régionale d’un service d’aide médicale urgente (SAMU) à Kaffrine. Évoquant les causes de ce drame, il a fustigé l’absence réelle de la volonté de l’État d’éradiquer les zones accidentogènes. Le député se dit sceptique quant à l’application des 22 mesures prises hâtivement par le gouvernement. Dans la même veine, il a demandé que des sanctions soient prises sur toute la chaîne de responsabilité à la tête de laquelle se trouve le ministre des Transports, en l’occurrence Mansour Faye.
Par Moustapha DIAKHATE
SECURITÉ ROUTIÈRE ET URBANISATION, ABIDJAN NOUS FAIT LA LEÇON
Abidjan, capitale de la première économie de la zone Franc : la Côte d’Ivoire compte 8 000 000 d’habitants sur 2 200 km2 , soit 21,5 % de la population du pays, et représenterait 60 % du produit intérieur brut du pays
Abidjan, capitale de la première économie de la zone Franc : la Côte d’Ivoire compte 8 000 000 d’habitants sur 2 200 km2 , soit 21,5 % de la population du pays, et représenterait 60 % du produit intérieur brut du pays. Comme toutes les villes africaines, le parc automobile vétuste émet trop de gaz carbonique et les véhicules fonctionnant au gasoil dégagent trop de souffre. Le système de transport collectif n’y échappe pas avec des véhicules amortis et hors normes.
La forte industrialisation avec le port d’Abidjan, l’urbanisation galopante, siège des grandes banques internationales dont la BAD et la BRVM, la métropole d’Abidjan ne maitrise plus son urbanisation entre quartiers huppés du Plateau, vitrine de la modernité et l’hypertrophie des communes d’Adjamé et de Yopougon. Le premier centre d’affaire de l’Afrique de l’Ouest voit une demande explosive de mobilité que les autorités administratives n’arrivaient plus à maîtriser malgré la mise en place de l’Autorité de la Mobilité Urbaine du Grand Abidjan (AMUGA)
Le futur métro d’Abidjan en mode PPP et le BRT sont les premières réponses structurelles cependant elles n’offraient pas de solution immédiate et forte pour atténuer la pollution provoquée par le système de transport artisanal complètement informel qui s’est développé pour desservir les populations des quartiers périphériques et la banlieue abidjanaise.
Face à ce défi titanesque de restructuration globale et de modernisation du réseau de transport en commun, les autorités ont mis en œuvre un projet innovant – la première dans toute l’Afrique – de mobilité verte avec l’introduction de véhicules tout électrique avec les bus et les autobus de toute la régie des transports publics à Abidjan.
Avec ce projet les autorités ont fait d’une pierre deux coups : forcer le renouvellement du parc de transport et décarboner tout le système de transport public avec objectif zéro émission de Co2 à l’orée de 2035. On n’anticipe autour de la lagune ébrié le futur de la mobilité urbaine avec le ministère de l’Environnement ivoirien qui cible surtout les transports en commun et les taxis. La transformation de la capitale ivoirienne se fera avec les énergies vertes sans soufre ni plomb donc zéro émission de gaz à effet de serre.
Les véhicules administratifs suivront les bus et taxis ainsi Les fonctionnaires ivoiriens auront la possibilité d’acquérir des voitures électriques à prix réduits.
Alors qu’à Dakar nous en sommes à notre énième décision administrative de forcer la mise en fourrière des cars rapides et ndiaga ndiaye, Abidjan force son destin et anticipe son futur grâce à une vision, une ambition et surtout une volonté politique inébranlable.
Moustapha Diakhate est Ex-Cons spécial PM Expert et Consultant Infrast.
COMMENT LE DISPOSITIF MÉDICAL DE KAFFRINE A MONTRÉ L'IMPORTANCE DES STRUCTURES HOSPITALIÈRES DE PROXIMITÉ
Le relèvement urgent du plateau technique des structures sanitaires régionales est assurément un impératif.
Il y a tout juste quelques années encore, presque toutes les évacuations sanitaires suite à des accidents de la route survenues dans les régions de l’intérieur se faisaient vers Dakar. Aujourd’hui, avec le relèvement du plateau technique et la création de nouvelles infrastructures sanitaires régionales répondant aux normes, la prise en charge sur place des blessés sur nos routes a connu une amélioration significative. Exemple par le nouvel hôpital de Kaffrine et le dispositif médical mis en place suite à l’accident de Sikilo ayant fait 39 morts et une centaine de blessés...
Le relèvement urgent du plateau technique des structures sanitaires régionales est assurément un impératif. Ce de manière à diminuer la pression sur les établissements hospitaliers de la capitale et aussi pouvoir prendre en charge plus rapidement, et dans les meilleures conditions possibles, les accidentés de la route. Lesquels ne seraient plus trimballés sur des centaines de kilomètres dans des conditions souvent éprouvantes, avant de bénéficier de la moindre prise en charge. Une question remise sur le devant de la scène par le drame de Sikilo qui a fait 40 morts et plus de 100 blessés. Un drame qui montre l’importance de disposer d’un plateau technique relevé et d’un personnel compétent dans les régions.
En effet, malgré la gravité de l’accident, l’afflux massif de blessés a pu être absorbé par l’hôpital régional de Kaffrine implanté il y a quelques années dans la zone. Presque tous les blessés ont été pris en charge sur place. Seule une poignée a été évacuée à Kaolack et un seul sur Dakar. Pour le gouverneur de région, l’hôpital de Kaffrine a été une bouffée d’oxygène dans la prise en charge des victimes de cet accident de Sikilo. N’eut été cet hôpital de niveau 2, dit-il, «on» allait référer presque tous les blessés vers Kaolack voire Dakar. «Mais l’hôpital a permis de prendre en charge toutes les victimes et dès les premières heures. C’est après qu’il y a eu une évacuation de quelques personnes, -4 au total-, entre Kaolack et Dakar. Pour dire l’importance de cet hôpital qui a permis d’avoir un plateau technique relevé, surtout en orthopédie» s’est félicité M. William Manel.
L’hôpital de Kaffrine venu à son heure
Même satisfecit du secrétaire général du Syndicat autonome des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes du Sénégal (Sames)selon qui « l’hôpital de Kaffrine a très bien fonctionné ». C’est donc peu dire que Dr Mamadou Demba Ndour apprécie positivement le dispositif sanitaire comme administratif mis en place pour gérer le drame de Sikilo dans l’arrondissement de Gniby. Selon le nouveau secrétaire général national du syndicat de médecins, rien n’a été improvisé. «Le dispositif a toujours été là. C’est le lieu de féliciter le Samu national. Depuis plusieurs années, dans certains Eps (établissements publics de santé) de niveau 2, 3 ou même 1, il y a des plans blancs mis en œuvre et qui font constamment l’objet de simulations. Le plan blanc consiste d’une manière globale à préparer les équipes. C’est un dispositif prêt à accueillir d’une manière brusque un afflux massif de blessés. Au niveau de Kaffrine, les équipes ont été déjà préparées à cela. C’est pourquoi, dès l’alerte à 3 heures du matin, le plan blanc a été déployé. Il consistait, en premier lieu, à faire appel à toutes les ressources humaines, matérielles disponibles dans la région et celles environnantes. Nous avons tenu une réunion du bureau exécutif national le même jour. Le chef du service Sau (Service d’accueil des urgences), le Dr Sadikh Top, qui est membre du bureau, était avec nous à Dakar jusqu’à 17 heures. Fort heureusement, il est rentré à minuit. C’est juste après son arrivée qu’il a reçu l’alerte. Il est le chef du Sau (service d’accueil d’urgence) et se charge aussi du déploiement du dispositif au niveau local. Tout ceci est articulé avec une coordination de l’autorité administrative dans la zone, qui est le gouverneur et qui mobilise toutes les ressources disponibles à savoir les sapeurs-pompiers, les services de sécurité et tous les autres services. A Kaffrine, étant donné le nombre élevé de blessés, ils ont mis en place un dispositif sur site, sur le lieu même de l’accident. Parce qu’il s’agissait de procéder à un triage, identifier les patients à prendre en charge aussitôt, in situ, ceux qu’il faut déployer vers les structures en retrait, et sérier la prise en charge en termes d’urgence. Au niveau de l’hôpital aussi, il y a un même dispositif qui est remis pour pouvoir, pour ceux qui sont arrivés, orienter ceux qui doivent aller en salle, en attente assise, en attente couchée, ainsi de suite». Compte tenu des moyens en termes de ressources humaines, d’équipements, de logistique, Dr Ndour dit penser «humblement» que le dispositif de Kaffrine a très bien fonctionné.
Se réjouir de la création de l’hôpital régional de Kaolack
En résumé, la démarche aurait donc bien payé parle fait que le plan de riposte de l’hôpital de Kaffrine est régulièrement mis en alerte pour des exercices de simulation. «Les EPS ont des directives qui les invitent à organiser régulièrement des exercices de simulation. Si Kaffrine n’avait pas l’habitude de ces exercices, on n’allait pas s’en sortir facilement. Il y a même une extension du service vers les autres unités de l’hôpital. C’est ça l’intérêt de l’exercice que nous avons hérité des militaires. A l’hôpital Principal, ils sont très habitués à ce type de management, d’incident. Ils sont préparés à recevoir un afflux massif de blessés. Quand vous avez un afflux massif, le dispositif classique n’est plus opérant. Le défi, c’est de continuer à prendre en charge les autres urgences. Un malade qui ferait un infarctus du myocarde devrait être pris en charge, et que, en même temps, le dispositif le prenne en charge. Cela ne doit empiéter en rien sur le dispositif de prise en charge de l’afflux massif des blessés de traumatologie. C’est ce qui fait que, dans la structure, on identifie très bien, avant l’arrivée des sinistres, le plan de circulation qu’il faut faire, les zones d’extension en termes de lits supplémentaires qu’il faut mobiliser, et même s’il faut faire bouger un certain nombre de malades qu’il faut référer vers des unités, des centres ou postes de santé voire vers d’autres structures réquisitionnées par l’autorité administrative. Par exemple, un malade qui était perfusé pour un paludisme simple ou maitrisé pourrait être ramené vers une autre structure et laisser la place à un traumato ou un polytrome qui fait appel à un bloc opératoire». Selon Dr Ndour, ces exercices régulièrement faits à Kaffrine et au niveau des hôpitaux militaires comme Principal de Dakar sont à préconiser dans beaucoup de structures sanitaires. «C’est le lieu aussi, d’une manière ferme, de dire à toutes les structures que c’est devenu une obligation. Nous devons nous préparer à ce genre de situation», estime-t-il. Au-delà de ce «plan blanc», le secrétaire général du Sames pense qu’on devrait surtout se réjouir de la création de l’hôpital régional de Kaffrine. Ce pour un motif bien valable. «N’eut été cet hôpital, le bilan aurait pu être plus lourd. Cet accident-là serait survenu dans une région comme Matam, le bilan allait être beaucoup plus lourd. C’est pourquoi, il faut saluer la création de cette nouvelle infrastructure. C’est un hôpital qui répond aux normes. Un hôpital, du point de vue de l’infrastructure, qui est flambant neuf et qui est bien construit».
L’importance des structures hospitalières de proximité
C’est aussi l’avis de son camarade Dr El Hadj Ndiaye Diop. Le médecin de l’hôpital Ndamatou de Touba considère que cet accident de Sikilo montre l’importance des structures hospitalières de proximité. Pour cela, Dr Diop rappelle que « la Covid-19 est une bonne leçon pour ne compter que sur soi-même». Mieux, soutient-il, il faudrait aujourd’hui penser à doter tous les départements comme Bambey, Podor, Bakel... d’un hôpital de référence. Déjà pour Kaffrine, dit-il, on évacuait vers l’hôpital le plus proche, à Kaolack. Maintenant, la structure la plus proche «c’est Kaffrine qui dispose de centre hospitalière aux normes», s’est-il félicité même s’il déplore un effectif suffisant.
Malheureusement, se désole Dr El Hadj Ndiaye Diop, notre pays fait encore face à un énorme gap en ressources humaines de qualité aussi bien dans le corps médical que celui des paramédicaux. «Il faut le dire quand même. On apprend de ces évènements. La difficulté majeure, c’était qu’au début, le personnel, l’effectif était un peu insuffisant. C’est ce qui a expliqué un appui en ressources humaines venant de Dakar, Diourbel, et autres. Parce que, à Kaffrine, je le rappelle, au niveau du Sau, nous avons trois collègues qui sont là-bas: deux médecins urgentistes et un médecin généraliste. Vous comprenez que, s’ils doivent faire face à tout cet afflux avec les infirmiers ainsi de suite, tous les autres corps de la santé, ça fait un peu de difficultés, une surcharge de travail». C’est pourquoi il demande plus d’efforts dans la dotation en ressources humaines qualifiées et en nombre suffisant de tous les établissements hospitaliers surtout ceux de l’intérieur. «J’ajoute, en tant que syndicaliste, suffisamment motivés»
L’expert en gynécologie obstétrique trouve qu’il y a toute une panoplie à mettre en œuvre en cas de catastrophe et que tout le monde pourrait être appelé à la rescousse. «En cas de catastrophe de ce genre, un certain nombre de spécialistes sont mobilisés en plus de tout le personnel paramédical (infirmiers, aide- infirmiers, brancardiers...).Mais, pour le personnel médical mobilisé, on aura besoin d’urgentistes (ce sont eux qui font le tri, qui stabilisent, qui font les évacuations), de traumatologues... Pour le cas de Kaffrine, on a vu que même les chirurgiens généralistes ont opéré des malades. C’est dire qu’il y a toute une panoplie. Ce sont tous des spécialistes qui peuvent être appelés. Même un gynécologue-obstétricien pour les femmes enceintes en même temps sinistrées. A un certain niveau de compétence, il faut appeler à la rescousse». Sur ce, il dit ne toujours pas comprendre qu’en 2022 il y ait des régions où il y a encore un manque criant de spécialistes. Or, explique Dr El Hadj Ndiaye Diop, «en médecine, il y a un paquet minimum de spécialistes à avoir dans les régions. Cela dit, aucun effectif ne suffira jamais pour faire face à de pareilles situations exceptionnelles qui n’arrivent pas tous les jours. Maintenant, si on a un dispositif fluide, cohérent, à chaque fois qu’on a un appel en ressources humaines, le dispositif aux alentours devrait pouvoir répondre et qu’on puisse d’une manière centripète venir et renforcer les équipes». Ce qui, de l’avis de notre gynécologue-obstétricien, pourrait «grandement» faciliter les choses.
Toujours dans cette problématique liée au déficit en personnel médical qualifié, Dr Ndour du Sames révèle que Kaffrine ne dispose que d’un seul orthopédiste traumatologue. Il s’agit du Dr Ibrahima qui est membre du syndicat qui était mobilisé dès les premières heures. « Sur un axe aussi accidentogène, vous n’avez qu’un seul spécialiste en orthopédie, l’autre étant à Kaolack, ça pose problème. Après, il faut aller jusqu’à Tambacounda pour en trouver un. Même ceux qui ont été référés vers Kaolack ou Dakar, c’était des demandes en réanimation. C’est le lieu de dire qu’il faut tirer une leçon de ce drame, et de rappeler que Kaffrine est sur un corridor très accidentogène qu’on a tous constaté. Je viens de Kédougou, il y a moins de trois mois, j’avoue que la route qui est empruntée par de gros porteurs n’est pas très sinueuse. Quelle que soitla nature de la chaussée, il faut encore prévoir. Au niveau de ce corridor, au-delà de Kaffrine, de Tamba et de Kédougou, il faut qu’on ait des moyens en termes de prise en charge de traumatologie de dernière génération pour un déploiement très rapide et très efficace en cas de catastrophe».
Dr Mamadou Demba Ndour plaide ainsi pour un renforcement du capital humain. «Nous avons assez de jeunes Sénégalais qui sortent de nos universités, de nos facultés de médecine publique, maintenant on en a quatre. Il y a d’autres privés. Il faut que l’Etat puisse accompagner cette volonté des jeunes médecins à se spécialiser. Que le processus de recrutement puisse être transparent, clair et automatisé. Et que ces jeunes puissent aller occuper au niveau de nos Eps, les postes quisont les leurs», a-t-il sollicité. Le nouveau secrétaire général du Sames demande à l’Etat d’accompagner la politique des jeunes médecins aspirant à la spécialisation.
MACKY SALL SUR UN BOULEVARD DE REALISATIONS
De 2012 à nos jours, 2526 kilomètres de routes revêtues, 6673 Km de pistes aménagées, 189 Km d’autoroutes, 20 ponts. Autant de réalisations du président de la République qui ont complètement changé la configuration urbaine et géographique du Sénégal
De 2012 à nos jours, 2526 kilomètres de routes revêtues, 6673 Km de pistes aménagées, 189 Km d’autoroutes, 20 ponts. Autant de réalisations du président de la République qui ont complètement changé la configuration urbaine et géographique du Sénégal.
Macky Sall, un bâtisseur de routes et de pistes ! En effet, sous son magistère, de 2012 à nos jours, 2526 Km de routes revêtues, 6673 Km de pistes aménagées, 189 Km d’autoroutes et 20 ponts ont été construits. Ce boulevard de réalisations a complètement transformé nos villes, nos communes et nos villages. « Depuis l’avènement du président Macky Sall, le Sénégal ne cesse de faire des progrès remarquables dans la réduction de son déficit en infrastructures routières. Les projets phares, mis en œuvre dans le cadre du Plan Sénégal émergent (PSE), ont notamment permis à notre pays de mettre l’accent sur la forte contribution des infrastructures et des transports à la croissance économique et àla satisfaction des besoins sociaux, et de figurer dans le top 8 des meilleurs réseaux routiers africains » magnifie le Bureau d’informations du Gouvernement (BIG) dans un document. Rien que pour l’année 2022, 283, 4milliards ont été investis pour un linéaire de 586 km. Selon le BIG, dirigés par notre confrère Doudou Sarr Niang, « malgré la crise qui a affecté nombre de secteurs de l’économie mondiale, notre pays, sous le leadership du président Macky Sall, a résolument poursuivi ses chantiers d’infrastructures routières et autoroutières. Plus d’une dizaine de projets sont ainsi achevés ou en cours d’achèvement pour un linéaire de 586 Km, engendrant un coût total de 283,4 milliards FCFA. Le chef de l’Etat, dans son message àla Nation àl’occasion du nouvel an, a souligné que l’année 2022 a été également marquée par l’achèvement d’autres projets emblématiques, comme la première phase du TER, le Pont Nelson Mandela de Foundiougne et celui de Marsassoum, l’autopont de Keur Massar, les axes routiers Tambacounda-Goudiry-Kidira, et Louga-Dahra, entre autres. Au total, 60 chantiers d’infrastructures sont actuellement en cours d’exécution, mettant à contribution le secteur privé national et une main d’œuvre intensive ».
Plus de 627,9 milliards f cfa prévus pour l’année 2023
Le développement des infrastructures routières et la modernisation des services de transport occupent une place de choix dans le budget 2023 du ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement. Les programmes destinés à ces deux volets phares représentent plus de 627,9milliards FCFA en autorisations d’engagement. Il s’agit des programmes suivants : Développement, Gestion et Entretien des infrastructures routières: 419 772 060 300 FCFA en autorisations d’engagement; Développement et Modernisation des Services de Transport : 208 169 732 223 FCFA en autorisations d’engagement, informe toujours le BIG. Parmi les projets phares du président de la République figurent en bonne place la ligne du BRT entre Guédiawaye et Dakar; la 2e phase du TER entre Diamniadio et AIBD ; la route du Daandé Maayo ; l’axe Kidira-Bakel ; l’autoroute du Nord Dakar-Tivaouane-Saint-Louis. Les travaux de cette autoroute démarrent en 2023 en cohérence avec le regain de trafic lié à l’exploitation de nos hydrocarbures.
Le président de la République a aussi mentionné dans son discours le Programme de Connectivité des Zones de Production agricole dans les régions de Kaffrine, Kaolack et Thiès, dont le montage financier est bouclé selon lui. Il y aussi le Programme Spécial de Désenclavement, un vaste chantier quinquennal qui a déjà démarré pour réaliser 2850 Km de routes ainsi que des ouvrages d’art en milieu rural et urbain qui mobilisera 60 entreprises nationales et générera 50.000 emplois. Des projets phares auxquels s’ajoutent d’autres initiatives spécifiques d’équité territoriale exécutées par le PUDC, le PUMA et le PROMOVILLES pour un maillage complet du pays en routes bitumées, pistes carrossables, infrastructures hydrauliques et électriques. A en croire le Bureau d’Informations du Gouvernement (GIG), « ce sont tous ces efforts qui ont hissé notre pays à la 8e place du classement Global Economy des meilleurs réseaux routiers et autoroutiers d’Afrique, sur 38 pays évalués ».
La qualité des routes passe de 62 % (2012) à 83,8 % (2021)
En plus d’avoir l’un des meilleurs réseaux routiers d’Afrique, le Sénégal se classe au premier rang en termes de qualité des routes. Les investissements massifs consentis sur la période allant de 2012 à 2021 ont notamment permis d’atteindre des niveaux satisfaisants. Ainsi, pour les routes revêtues, la proportion de celles de qualité bonne et moyenne est passée de 62 % en 2012 à 83,84 % en 2021, soit une progression de 21 points de pourcentage en moins d’une décennie. Pour ce qui est des routes non revêtues, la même évolution a été constatée avec 57,8 % de pistes en bon ou moyen état contre 39% en 2012.
LE RAPPORT DE LA COUR DES COMPTES PUBLIE A LA DEMANDE INSISTANTE DU… MINISTERE DES FINANCES !
Incroyable mais vrai ! Il apparaît en effet que le fameux rapport de la Cour des comptes qui fait autant de bruit et n’est pas loin de secouer la République dans ses fondements a été publié sur insistance… du FMI
Et si les partenaires techniques et financiers (PTF), en général, et le Fonds monétaire international (FMI), en particulier, étaient finalement les meilleurs alliés des Sénégalais dans l’exigence de redevabilité (ou de reddition de comptes) et de transparence adressée à leurs gouvernants relativement à la gestion de leurs deniers publics ? Une question loin d’être saugrenue ! Et pour cause, il apparaît en effet que le fameux rapport de la Cour des comptes qui fait autant de bruit et n’est pas loin de secouer la République dans ses fondements a été publié sur insistance… du FMI.
Une institution qui en avait fait une des conditionnalités du déblocage de la tranche de 133 milliards que vient d’obtenir le Sénégal. Ce après la satisfaction de l’autre exigence du Fonds, à savoir la réduction des subventions sur le carburant et l’électricité que faisait le gouvernement pour ne pas appliquer la vérité des prix. Et donc préserver le pouvoir d’achat des Sénégalais !
Seulement voilà, ayant le couteau sous la gorge, étranglé financièrement, l’Etat avait un besoin urgent de cet argent frais du FMI. Il s’est donc exécuté en augmentant les prix de l’essence super (+100 francs le litre), du gasoil (+100 francs le litre) et de l’électricité tout en épargnant la tranche sociale des consommateurs de cette énergie. Des réductions de subventions qui vont lui permettre d’économiser 280 milliards de francs. Tout en bénéficiant d’un financement de 133 milliards de francs du Fmi !
Il faut dire que, pour la satisfaction de ces deux conditionnalités, le président de la République a longtemps freiné des quatre fers. Selon nos sources, c’est dès le mois de mai dernier qu’il a reçu le rapport de la Cour des comptes portant sur la gestion du fonds Force covid-19. Un fonds alimenté à hauteur de 750 milliards environ par diverses contributions dont celles des partenaires techniques et financiers (anciennement appelés bailleurs de fonds) parmi lesquels celui qui a le plus craché au bassinet était le Fonds monétaire international qui avait d’abord mis à la disposition du Sénégal la totalité de ses droits de tirage spéciaux (Dts) avant de lui accorder des financements supplémentaires. C’est donc peu dire que, sur les rives du Potomac, on tenait beaucoup à ce que le rapport sur l’utilisation des ressources de ce fonds soit rendu public. C’était demander au gouvernement, dont plusieurs membres ont été épinglés par les vérificateurs de la Cour des comptes, de se tirer une balle dans le pied. Après avoir renâclé, et devant la détermination du FMI à ne débloquer le blé qu’après satisfaction de ses exigences, l’Etat, qui ne pouvait supporter le bras de fer avec la puissante institution de Bretton Woods, a cédé sur les deux tableaux. En effet, le « Témoin » est en mesure d’affirmer que c’est le ministère des Finances lui-même qui a presque supplié la Cour des comptes de mettre en ligne son rapport sur l’argent du Covid. Eh oui ! Un rapport qui, on l’a vu, a fait l’effet d’une bombe et dont les conséquences de la déflagration se font sentir encore. Comme quoi,si le Gouvernement feint d’avoir été surpris de la publication de ce rapport de la Cour des comptes, c’est qu’il nous prend pour des caves !
LES CHANCES DES LIONS PASSEES A LA LOUPE
Chan Algérie 2023- Retou à la compétition de l’équipe nationale du Sénégal, Absent depuis 11 ans, le Sénégal signe son retour au championnat d’Afrique des nations qui se jouera du 13 janvier au 4 février prochain.
Absent depuis 11 ans, le Sénégal signe son retour au championnat d’Afrique des nations qui se jouera du 13 janvier au 4 février prochain. Malgré le départ de nombre de ses cadres, le sélectionneur national Pape Thiaw dispose d’un groupe compétitif. Mais est-il assez armé pour s’imposer sur la scène africaine ? Interpellés, des observateurs et techniciens passent à la loupe le groupe et évaluent les chances des Lions dans cette compétition réservée exclusivement aux joueurs évoluant dans les championnats locaux.
ANSOU DIEDHIOU, ENTRAINEUR DU CASA SPORT «Il est très difficile de placer le Sénégal parmi les vainqueurs »
Il est très difficile de placer le Sénégal parmi les vainqueurs après 11 ans d'absence. Certes l'équipe nationale A est championne d'Afrique mais il y a un écart entre les deux équipes même s'il ne faut pas minimiser les qualités de nos joueurs locaux qui sont d'un très bon niveau. Il y a du talent chez nos locaux et je reste persuadé que le sélectionneur parviendra à tirer le meilleur de chacun d'entre eux pour faire mieux que lors des précédentes éditions auxquelles le Sénégal a pris part ».
MALICK DAFF, ENTRAINEUR DU SENEGAL U20 « C'est difficile de dire si le Sénégal va remporter le tournoi »
« C'est d'abord une grande satisfaction pour les acteurs du football local. A côté des interclubs, le CHAN est la grande vitrine du football local en Afrique. C'est important pour le Sénégal d'y participer car cette absence de 11 ans devenait longue. Cette qualification est le fruit de la continuité dans la stabilité car plusieurs cadres de l'équipe ont fait le pari de rester dans le championnat local ou encore de retarder leur départ pour d'autres championnats afin de participer aux qualifications. Cet acte avait manqué aux équipes précédentes où le staff technique perdait plusieurs éléments importants au cours des éliminatoires. Il y a 2 ans, cette stabilité a servi à des équipes comme le Jaraaf et le Teungueth FC en leur permettant de se qualifier dans les compétitions interclubs. Cependant, c'est difficile de dire si le Sénégal va remporter le tournoi. Tout le mal que l'on souhaite à cette équipe, c'est d'aller au bout de la compétition. Mais seule la compétition pourra déterminer qui sera le vainqueur de ce tournoi ».
NGAGNE DEMBA GUEYE, ENTRAINEUR AS PIKINE « Je ne pense pas que le Sénégal peut remporter ce trophée»
«C'est déjà une belle performance de retourner à cette compétition. Cela montre l'évolution de notre championnat local depuis quelques années. Maintenant, il faut saisir cette opportunité de se frotter aux meilleures équipes d'Afrique. C'est vrai que Pape Thiaw aura quelques absences de taille avec les départs de Bouly Junior Sambou, Albert Diène, Lamine Corréa. Mais il a eu tant que bien mal le temps de se préparer et d'avoir d'autres éléments compétitifs. Je ne pense pas que le Sénégal peut remporter ce trophée au vu du niveau des autres pays qui ont des clubs qui sont régulièrement présents dans les grands rendez-vous. Il faut s’attendre à des surprises comme dans chaque tournoi international ».
HUBERT MBENGUE, DIRECTEUR PUB QUOTIDIEN SPORTIF « RECORD » « L'entraineur n’a pas tous les atouts en main»
«Le sempiternel problème de la sélection locale nationale, c'est également celui de nos clubs qui doivent aller en compétitions africaines : le départ massif des meilleurs joueurs voire des joueurs juste moyens durant les intersaisons. L'équipe nationale locale, par exemple, a vu ses deux meilleurs buteurs de la défunte saison notamment Bouly Junior Sambou du Jaraaf et Ngagne Fall de Génération foot partir au Maroc. On peut citer d'autres joueurs qui étaient en sélection nationale locale et qui se sont exilés. Si bien que l'entraineur national local est en train de reconstituer un groupe sachant que ses joueurs peuvent partir à tout moment. Quand on sait que le CHAN est réservé qu'aux joueurs évoluant dans le championnat de leurs pays respectifs, on se rend compte que ce n'est pas évident. L'entraineur n’a pas tous les atouts en main. Au regard du niveau des joutes, avec comme baromètre de l'édition 2021 jouée au Cameroun et remportée par le Maroc, je ne vois pas le Sénégal remporter le CHAN surtout après avoir manqué 4 éditions. Il faut également savoir que notre championnat n'est pas comme ceux des pays du Maghreb, de la Rd Congo, de la Tanzanie ou de l'Afrique du sud ».