A la mi-journée, l’action de la banque Credit Suisse dévissait de plus de 30 %, à un plus-bas historique, ravivant les craintes pour l’ensemble du secteur.
A la mi-journée, l’action de la banque Credit Suisse dévissait de plus de 30 %, à un plus-bas historique, ravivant les craintes pour l’ensemble du secteur.
L’action de la banque Credit Suisse est en chute libre, mercredi 15 mars, à la suite de déclarations de son actionnaire saoudien qui ont déclenché un mouvement de panique sur le titre dans un marché inquiet des risques de contagion après la faillite de la banque américaine SVB. A 14 h 12, heure de Paris, l’action dévissait de 30,13 % pour tomber à 1,565 francs suisses, enfonçant un nouveau point bas historique, après les déclarations de son premier actionnaire excluant de participer à une éventuelle augmentation de capital.
Dans un effet domino, les valeurs bancaires européennes se sont effondrées : BNP Paribas chutait de 10,92 %, Société générale de 12,97 %, Banco Sabadell de 11,19 %, ING de 9,5 %, Commerzbank de 9,9 %, Deutsche Bank de 8,65 %, Unicredit de 7,14 %. Depuis le début de la semaine, presque toutes ces banques ont perdu plus de 10 % de leur valeur en Bourse, et certaines plus de 15 %.
Le répit de la veille n’a pas tenu : Paris dévissait de 2,97 %, Londres de 2,76 %, Francfort de 2,43 % et Milan de 4,01 % vers 14 h 43, heure de Paris. L’indice du secteur européen des banques (Stoxx 600 Banks) plongeait de plus de 7 %.
Les marchés américains reculaient dans les premiers échanges, le Dow Jones rendait 1,4 %, l’indice Nasdaq reculait de 1,01 % et l’indice élargi S&P 500 de 1,39 %. Pétrole au plus bas depuis décembre 2021, taux en forte baisse, dollar en hausse, vague de volatilité : les signes de grande fébrilité des investisseurs se lisaient sur tous les marchés.
La Banque nationale saoudienne détient actuellement autour de 9,8 % de Credit Suisse, juste en-dessous de l’important seuil de 10 % au-delà duquel une autre réglementation s’applique. Mais son président Ammar al-Khudairy, a évoqué dans une interview à Bloomberg TV d’autres raisons que celles « réglementaires et statutaires ».
L’euro pique du nez
La crise chez Credit Suisse, qui n’arrive pas à regagner la confiance des investisseurs après une série de scandales et le lancement d’une vaste restructuration, ravive les craintes pour l’ensemble du secteur.
Par ailleurs, l’agence de notation Moody’s a abaissé sa perspective sur les notes du secteur aux Etats-Unis après la faillite de Sillicon Valley Bank et Signature ces derniers jours.
Plombé par la baisse des valeurs boursières, l’euro et les autres grandes devises européennes piquaient du nez face au dollar. Le risque qui pèse sur le secteur bancaire, à la veille d’une réunion de la Banque centrale européenne (BCE), faisait perdre à l’euro 1,24 %, à 1,0599 dollar vers 12 h 25 à Paris, tandis que le franc suisse cédait 1,22 %, à 0,9255 franc suisse pour un dollar.
Elisabeth Borne demande aux autorités suisses de régler les problèmes
« Ce sujet est du ressort des autorités suisses. Il doit être réglé par elles », a affirmé mercredi devant le Sénat, Elisabeth Borne, précisant que le ministre des finances Bruno Le Maire « aurait un contact avec son homologue suisse dans les prochaines heures ».
Les problèmes de Credit Suisse suscite des inquiétudes sur les marchés financiers, nourries par des craintes sur la solidité du secteur bancaire. La cheffe du gouvernement français a toutefois réaffirmé que « les banques françaises ne sont exposées à aucun risque à la suite de la faillite de la SVB ».
Les mesures des autorités américaines et les assurances des gouvernements européens sur la solidité du système bancaire à la suite de la faillite de la Silicon Valley Bank (SVB) ont pu stabiliser un peu les marchés mardi.
Mais « les craintes quant à la solidité du secteur » persistent et « l’ombre de l’effondrement de la SVB plane toujours », souligne Susannah Streeter, analyste d’Hargreaves Lansdown.
Le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz n’a pas exclu d’autres défaillances dans un entretien à l’Agence France-Presse mercredi.
Signe d’une fuite des investisseurs vers des placements perçus comme plus sûrs, les taux d’emprunt des Etats chutaient. L’emprunt américain à 10 ans retombait à 3,52 %, contre 3,69 % la veille. Le taux à 2 ans, encore plus sensible, retournait sous les 4 %.
LA FRANCE, A ELLE SEULE NE PEUT PAS SYMBOLISER LES RELATIONS AVEC L’AFRIQUE
Le président du Parti des patriotes africains pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) a accordé une interview à la chaine de télévision Bbc Afrique.
Le président du Parti des patriotes africains pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) a accordé une interview à la chaine de télévision Bbc Afrique.
Un des points de l’entrevue est axé sur la coopération internationale du Sénégal avec les puissances étrangères. Ousmane Sonko a décliné la conception qu’il a de cette prochaine collaboration, s’il est élu à la magistrature suprême.
« Nous ne sommes le pré-carré de personne. Nous sommes ouverts à travailler avec tout le monde. Nous sommes contre personne, ni pour personne. Nous sommes pour nous-mêmes d’abord. Ce que je veux dire à la France : s’ils pensent que c’est une histoire d’Ousmane Sonko ou de X ou Y. Non, c’est une histoire de la jeunesse africaine, des élites intellectuelles africaines » a -t-il expliqué au journaliste de la Bbc.
Selon lui, la relation du Sénégal avec la France est à réactualiser. Telle est la condition sine qua none signant les « belles perspectives entre nous et la France ».
« Mais si la France n’a pas compris malheureusement, pensant que le ton et le comportement paternalistes qu’il y avait d’antan peut continuer, cela risque de très mal se passer » a averti Ousmane Sonko qui dit tout de même privilégier les discussions et les négociations.
« L’Afrique a besoin de tout le monde et tout le monde a besoin de l’Afrique. La France, à elle seule, ne peut pas symboliser les relations avec l’Afrique. Ce serait trop réducteur » a-t-il renchéri.
LA CJRS DÉNONCE DES TIRS DE GRENADES LACRYMOGÈNES CONTRE DES PROFESSIONNELS
Dans un communiqué rendu public ce mercredi 15 mars 2023, la Convention des jeunes reporters du Sénégal (CJRS) s’est indignée du “comportement” des forces de défense et de sécurité, qui ont jeté des grenades lacrymogènes sur les professionnels des médias
Dans un communiqué rendu public ce mercredi 15 mars 2023, la Convention des jeunes reporters du Sénégal (CJRS) s’est indignée du “comportement” des forces de défense et de sécurité, qui ont jeté des grenades lacrymogènes sur les professionnels des médias présents à la cité Keur Gorgui.
“Ces attaques visées contre les reporters constituent une atteinte à la liberté de presse et au droit du peuple sénégalais à être informé juste et vrai”, dénonce le bureau national de la CJRS. Qui condamne “ces actes de la manière la plus ferme.” Avant d’inviter le ministre de l’Intérieur, (Antoine Félix Diome), “à mettre un terme à ces dérives.”
Aussi, les journalistes appellent “tous les reporters à la prudence et à veiller, d’abord et avant tout, à leur propre sécurité. À ceux qui ont été blessés dans l’exercice de leurs fonctions, nous souhaitons un prompt rétablissement et témoignons toute notre solidarité.”
La CJRS a tenu à rappeler que 500 gilets ont été mis à la disposition des rédactions à la veille des dernières élections législatives (31 juillet 2022) pour une meilleure protection des professionnels des médias sur le terrain. Une formation est également prévue pour assurer la sécurité des reporters sur le terrain