Sonko évacué dans une clinique
Déposé chez lui par les Forces de défense et de sécurité (Fds), Ousmane Sonko a été également interdit de tout mouvement malgré les douleurs qu’il ressentait après avoir été aspergé d’un liquide inconnu. Il a fallu qu’il fasse un post sur Facebook pour que les autorités ordonnent la levée des barrières pour qu’il puisse aller se soigner. «Je suis sujet à de terribles vertiges, je souffre de douleurs au bas-ventre et j'éprouve des difficultés respiratoires. Nous avons appelé la Suma Assistance, mais depuis plus d’une heure, la police a bloqué leur ambulance au rond-point et leur refuse l’accès à mon domicile», a écrit le leader de Pastef. A travers ce blocus, indique le maire de Ziguinchor, Macky Sall se livre ouvertement à une énième tentative d’assassinat sur sa personne. C’est plus tard que les autorités ont décidé de laisser l’ambulance accéder chez Sonko. Le leader de Pastef a été évacué dans une clinique pour une prise en charge médicale.
Le siège de Bby Sicap Liberté vandalisé
Le siège de Benno Bokk Yaakaar (Bby) de Sicap Liberté a été vandalisé par les manifestants. Responsable de la mouvance présidentielle, Zahra Iyane Thiam Diop s’est rendue sur les lieux pour constater les dégâts. Elle annonce une plainte après le constat d’un huissier. Elle accuse les militants de Yewwi Askan wi parce que leurs leaders ont appelé à la mobilisation. A l’en croire, les manifestants ont détruit le matériel dont des tables, des chaises et emporté des ordinateurs, photocopieuses, des maillons etc. Déplorant cette situation, la directrice générale de l'Agence sénégalaise pour la promotion des exportations (Asepex) appelle les leaders de Yewwi à revenir à la raison.
Kaolack : des manifestants brûlent des pneus
La capitale du Saloum n’a pas été épargnée par les manifestations de l’opposition après que le leader de Pastef a été brutalisé par les forces de défense et de sécurité en partance pour le palais de justice de Dakar. Les manifestants ont brûlé des pneus sur la transgambienne, bloquant ainsi la circulation. Les limiers se sont déployés sur les lieux pour disperser les manifestants qui dénoncent l’acharnement sur leur leader Ousmane Sonko.
Un responsable de l’Apr Thiès victime de menaces
La tension politique est plus que vive dans le pays. C’est même un truisme de le dire. Comme en atteste la lettre de menaces que vient de recevoir Edouard Latouffe responsable de l’Alliance pour la République (Apr) à Thiès-Ouest, par ailleurs, cadre à la Lonase. C’est hier matin qu’il a trouvé une lettre placée sur son véhicule au niveau du garage. L’auteur de la lettre écrit que M. Latouffe est sur la liste longue des traîtres de la République et que si Ousmane Sonko est condamné, il ne sera pas épargné et son domicile sera attaqué… Edouard Latouffe déclare avoir porté plainte devant le procureur et est en attente d’être entendu. Il estime que ce sont ses sorties au quotidien pour défendre le Président Macky Sall qui lui valent aujourd’hui ces attaques. Mais Edouard Latouffe promet qu’il ne bougera pas d'un iota et qu’il va continuer à défendre le président de la République. Il se dit immunisé contre la peur à l’âge de 13 ans.
L’appel du Cored aux journalistes
Le Conseil pour l'Observation des Règles d'Éthique et de Déontologie dans les médias (Cored) appelle les journalistes à éviter de diffuser des propos regrettables qui peuvent porter atteinte à la stabilité sociale. Il fait allusion aux appels à la violence, aux discours stigmatisants, aux propos haineux, aux injures et à tout ce qui pourrait porter atteinte à la paix sociale et à la dignité humaine. Dans ce contexte de forte effervescence politique, le Cored invite les médias à faire davantage preuve de responsabilité dans la collecte, le traitement et la diffusion des informations. Le Cored prévient que de tels manquements sont passibles de sanctions.
Le chef du village de Kabadio atteint par balle
Le chef du village de Kabadio, dans le département de Bignona (Ziguinchor, Sud) a été atteint par balle, jeudi, a-t-on appris d'une source sécuritaire selon laquelle le ou les auteurs de ce tir ne sont pas encore identifiés. L'incident s'est produit dans la forêt de ce village situé dans la zone de Niafrang. L'homme est grièvement blessé à l'épaule gauche et au pied, a indiqué la même source, ajoutant que la victime a été évacuée à l'hôpital régional de Ziguinchor. Le chef du village de Kabadio avait été récemment victime de menaces de mort, suite à un point de presse qu'il avait animé et qui portait sur l'exploitation du zircon dans la zone. L'enquête avait permis l'arrestation de deux hommes suspectés d'être les auteurs de ces menaces. Les mis en cause ont par la suite été relaxés.
L’ancien ministre Abdoulaye Diop et le Cem de Miname
Le Collège d’Enseignement Moyen (Cem) de Miname dans la commune de Taïba Ndiaye, département de Tivaouane, porte désormais le nom d’Abdoulaye Diop, ancien ministre de l’Economie et des Finances sous le régime de Me Abdoulaye Wade. C’est une demande portée par toute la communauté locale qui est ainsi satisfaite. Selon le représentant de l’Inspection de l’Éducation et de la Formation (Ief) de Tivaouane, le Cem de Miname est parmi les meilleurs du département en termes de résultats scolaires. Ainsi, les apprenants, les enseignants et toute la communauté éducative locale vont s’inspirer de l’exemple du ministre d’Etat Abdoulaye Diop, pour renforcer davantage ces résultats. Abdoulaye Diop a laissé des traces indélébiles dans la mémoire collective, à travers son sens élevé de l’Etat. C’est dans ce cadre qu'il a battu tous les records à la tête du stratégique ministère de l’Économie et des Finances où il a fait presque une douzaine d’années. Et l’espoir, selon les parents d’élèves, est de voir les élèves suivre cette trajectoire afin que des fils de la localité puissent émerger à travers des responsabilités au niveau national et même international.
Un incendie ravage les habitations du village de Kafory
Un violent incendie s’est déclaré jeudi à Kafory, un village situé dans la commune de Dimboli, consumant presque toutes les habitations, a indiqué à l’APS Fodé Keita, maire de Dimboli, commune dont fait partie Kafory. Le feu, dont l’origine reste inconnue a rapidement gagné les habitations et les greniers, a expliqué l’édile. Selon lui, des vivres, des lits, des matelas, des ustensiles de cuisine et d’autres objets ont été la proie des flammes. Les bonnes récoltes réalisées cette année par ce village qui abrite de grands producteurs agricoles ont été ravagées par les flammes, a-t-il indiqué. Celles-ci ont atteint les greniers et les toits des maisons où les vivres avaient été entreposés, a poursuivi Fodé Keita. Le feu a aussi décimé une partie du bétail et de la volaille. Des chèvres et des moutons, pris au piège du feu, ont aussi été brûlés, a-t-il dit. Ce type d’incendie est très fréquent dans la région de Kédougou où la plupart des habitations sont en paille. Les premiers secours en nourriture, envoyés par le maire de Dimboli, sont arrivés dans la mi-journée, en attendant un éventuel appui de l’Etat sur lequel les populations comptent beaucoup. Les autorités administratives et politiques ont fait le constat en évaluant les dégâts estimés à plusieurs millions de francs CFA.
Lettre du ministre de la Justice à l’Untj
L'Union nationale des travailleurs de la justice (Untj) déroule son plan d’actions. Mais ces travailleurs de la justice ont reçu les assurances du Secrétaire général du ministère de la Justice pour la prise en charge de leur plateforme. Dans une lettre adressée au syndicat, Alioune Ndiaye souligne que certaines de leurs revendications constituent de nouvelles demandes qui n'ont jamais fait l'objet de négociations. Ainsi il invite le syndicat à les consigner explicitement dans une plateforme revendicative. Pour ce qui est des autres revendications, dit-il, elles ont déjà fait l'objet d'accords dont la mise en œuvre, déjà avancée, va aboutir à des améliorations remarquables des conditions sociales et professionnelles des travailleurs de la justice. Alioune Ndiaye exprime toute la disponibilité de la chancellerie d'œuvrer pour une prise en charge adéquate des préoccupations de tous les membres de la famille judiciaire.
Mimi Touré apporte son soutien à Sonko
L’ancienne ministre, Aminata Touré qui s’oppose désormais au pouvoir en place, exprime sa solidarité au leader de Pastef, Ousmane Sonko. Pour Mimi Touré, c’est un procès-bidon qui l’oppose au ministre Mame Mbaye Niang dont le seul but est de le rendre inéligible à l’élection présidentielle de 2024. Elle rappelle que la démocratie est un régime concurrentiel. Or, celui qui ne peut clairement pas participer à l’élection de 2024, dit-elle, c’est le Président Macky Sall. Car, ni la Constitution, ni l’éthique ne l’y autorisent.
4 bus de Dakar Dem Dikk caillassés et 3 brulés
La société de transport public Dakar Dem Dikk a perdu plusieurs bus lors des manifestations d’hier. Quatre bus ont été caillassés et trois autres totalement calcinés. Le directeur général de la société appelle la jeunesse sénégalaise à mettre fin à la destruction systématique de ses bus, lors des manifestations. A l’en croire, ces actes regrettables et insensés privent aujourd'hui beaucoup de Dakarois de leurs droits fondamentaux à la liberté de circuler, mais également ont des conséquences désastreuses sur l'activité de l'entreprise, notamment le chômage, le déficit et la pénalisation des usagers. Il invite à la protection de notre patrimoine public et à la préservation des moyens de subsistance des travailleurs.
Un garde de corps de Sonko a reçu une balle à le tibia
Les éléments de sécurité du leader de Pastef ont eu chaud hier. Refusant tout accès à Sonko en encerclant sa voiture, ils ont été brutalisés par les forces de défense et de sécurité. D’ailleurs, pour les dégager du véhicule de Sonko, un limier a tiré une balle en caoutchouc sur le tibia du garde-corps qui est grièvement blessé. Il a été évacué par ses camarades.
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LA PERPÉTUATION DU BIEN
Retour sur cette oeuvre de Rennie Yotova avec les travaux de Momar Seck. L'iinterprétation est assurée par plusieurs personnalités telles que Amadou Diaw, Penda Mbow, Vessela Guenova, entres autres
Retour sur cette travail de Rennie Yotova avec les oeuvres de Momar Seck. L'iinterprétation est assurée par plusieurs personnalités telles que Amadou Diaw, Penda Mbow, Vessela Guenova, entres autres.
LES COULISSES DU RETOUR «INESPERE» DE MOUSSA NIAKHATE
Après sept mois passé hors des terrains suite à sa blessure à l’Ischio, Moussa Niakhaté est de nouveau opérationnel pour son club Nottingham Forest.
Après sept mois passé hors des terrains suite à sa blessure à l’Ischio, Moussa Niakhaté est de nouveau opérationnel pour son club Nottingham Forest. Le défenseur est revenu sur cette longue période de rétablissement passé entre l’Angleterre et l’Italie.
Dans cette saison 2022-2023, Moussa Niakhaté n’aura joué pour le moment que deux matchs de Premier League. Blessé le 14 août 2022 contre West Ham, le défenseur sénégalais a raté la plupart des matchs de cette saison avec son club mais aussi avec l’équipe nationale du Sénégal, huitièmes de finaliste de la Coupe du monde.
« Il fallait accepter la blessure pour revenir très vite »
Absent pendant une longue période à cause d’une terrible blessure à l’ischion, l’ex joueur de Mayence pourrait être intégré dans le groupe pour la réception de Newcastle ce vendredi à City Ground après le dernier match ou il est resté sur le banc contre Tottenham. Mais que l’attente fut difficile pour Niakhaté qui a relaté le déroulé de sa convalescence depuis le premier jour à travers une vidéo postée sur son compte YouTube.
« Maintenant nous partons pour un travail énorme pour revenir au top. Laisser toute la déception derrière et accepter la blessure est la seule façon de revenir très vite. Heureusement je n’étais pas seul, j’étais avec mes amis, Giulian, mon coéquipier qui a aussi souffert de ma grosse blessure. Oui nous sommes loin de Nottingham mais nous avons continué à supporter nos coéquipiers » a expliqué le joueur qui s’est remis de sa blessure dans un centre à Bologne.
En Italie, Moussa Niakhaté s’est pris en main dans la « Green room » dudit centre d’entrainement de Bologne, travaillant notamment pour retrouver l’équilibre de son corps. « L’objectif était d’avoir un bon équilibre aussi bien sur mon coté droit que sur mon coté gauche. On a travaillé sur les sauts et sur les réceptions. La pièce avait des capteurs et une douzaine de caméras pour voir si le corps était bien positionné. Je recherchais la perfection » relate t-‘il. Même s’il a apprécié ce travail en gym, le défenseur a adoré retrouvé le rectangle vert pour retoucher le ballon.
« Sentir à nouveau le gazon sur le terrain…. c’était super »
« J’ai aimé la Green room et la salle de gym mais la meilleure partie a eu lieu sur le terrain parce que c’est la chose la plus proche de ma passion, le Football. Sentir le gazon sur le terrain et de me mettre dessus avec mes crampons était une bonne sensation. C’était super. » Passé cet étape, il fallait suivre les réactions du corps et miser sur la récupération grâce à une machine spéciale « The Nordic ». « C’est mon équipement, mon meilleur ami. C’est une sorte de machine d’essai aux cotés de l’équipement « Isokinetic » qui dit comment se sent le corps, les performances actuelles et les performances requises pour passer à l’étape suivante. C’est une machine que j’ai utilisé plusieurs fois durant mon rétablissement « .
« Vendredi soir contre Newcastle sera peut-être le jour de mon retour sur la pelouse »
De retour en Angleterre, Moussa Niakhaté a commencé à consolider le travail de réathlétisation et de remise en forme entamé à Bologne. Sur et en dehors du terrain, il s’est donné corps et âme à chaque séance pour réussir à effectuer son retour officiel à la compétition le 11mars 2023 contre Tottenham. Un retour qu’il a savouré depuis le banc de touche malgré la défaite des siens(3-1) face aux Spurs. « C’est juste bon. Malheureusement ce n’était pas résultat espérait pour mon retour avec l’équipe. Mais la saison n’est pas encore terminée. Tous ensemble nous allons atteindre notre objectif. En ce qui me concerne après avoir passé des mois compliqués lors desquels j’ai beaucoup appris de moi-même, je peux dire que je suis heureux d’être de retour. Le prochain match vendredi soir contre Newcastle sera peut-être le jour de mon retour sur la pelouse » .
LE SYSTÈME BANCAIRE AMÉRICAIN MIS À L'ÉPREUVE
René Lake analyse les retombées de la faillite cette semaine de la Silicon Valley Bank, la Signature Bank et la Silvergate Bank dans l'émission Washington Forum avec Nicolas Véron et Jean François Seznec sur VOA
Analyse des retombées de la faillite cette semaine de la Silicon Valley Bank, la Signature Bank et la Silvergate Bank avec le chercheur à l'institut Peterson International d'économie internationale Nicolas Véron, l'analyste politique René Lake et l'économiste Jean François Seznec dans l'émission Washington Forum de VOA.
par Jean Pierre Corréa
DANGEREUX BRAS DE…FAIRE
Jamais de toute son histoire, le Sénégal n’a autant été pris en otage et à témoin d’un duel surréaliste, entre deux leaders politiques qui ont décidé à notre corps défendant, que seules leurs joutes avaient de l’importance pour les sénégalais
« Vous ne verrez jamais, pendant ma gouvernance au Sénégal, un journaliste mis en prison pour un délit de presse ». Macky Sall en 2015.
Le Sénégal joue-t-il à se faire peur ? La situation irrespirable, au sens propre du terme, du fait des gaz qui nous sont envoyés par une maréchaussée armée et casquée jusqu’aux dents, que traverse notre pays pourrait aboutir, serait-ce leurs vœux, à un embrasement funeste qui n’arrange personne, à commencer par ceux qui n’ont pas fait de la politique leur gagne-pain, et qui doivent chaque matin aller bosser, pour faire vivre leurs familles ou faire prospérer leurs commerces ou leurs entreprises.
Jamais de toute son histoire, le Sénégal n’a autant été pris en otage et à témoin d’un duel aussi extravagant que surréaliste, entre deux leaders politiques qui ont décidé à notre corps défendant, que seules leurs joutes qui n’ont plus rien de verbales, avaient de l’importance pour les sénégalais et que leur issue était absolument déterminante pour l’avenir de notre pays. Quelle prétention !!! Quel culot de croire que leur affrontement qu’ils produisent comme une série télévisée, débutée dans un salon de massage, et alimentée chaque jour de leurs turpitudes respectives, doit être notre seule et unique préoccupation, que leurs tournées économiques, leurs meetings et leurs « nemeku tour » sans propositions programmatiques autres que « na dem !!! na dem !!! », et leurs rendez-vous judiciaires, qu’ils pensent être si singuliers, doivent absolument rythmer et conditionner nos mouvements et notre organisation familiale et professionnelle, et constituer la seule information digne de ce nom qui puisse nous être donnée, dans nos journaux, radios et télés, comme étant capitale et nécessaire à l’essor de ce pays, qui pourtant croule sous les urgentes problématiques de développement !
Mais ils se croient où ? Au grand marché de Ndoumbélane ?
Ils nous convoquent à élire le futur président du Sénégal dans moins d’un an et ils organisent leur tumulte et leur brouhaha, pour que justement nous ne puissions pas avoir à choisir l’homme ou la femme que nous voulons peut-être à part eux-mêmes qui se prennent pour les seuls astres autour desquels devrait tourner le pays.
Le chef de l’État qui c’est vrai doit garantir l’ordre public aux Sénégalais devrait savoir faire baisser la tension de plusieurs crans, d’abord en cessant d’interdire de bouger une oreille à quiconque ne pense pas à l’aune de son sulfureux troisième mandat, ensuite en sévissant contre tous ceux de son clan qui sont impliqués dans des malversations financières d’une gravité jamais atteinte au Sénégal, ce qui scandalise les citoyens qui justifient ainsi leurs vandalismes déguisés en soutien à l’opposant-martyr, et enfin en clarifiant sa position sur l’aventureuse représentation à la présidentielle de 2024, dont il sait que son annonce transformerait la minute suivante son pays en un gigantesque brasier, dont aucun citoyen ne sortira indemne.
Nous vivons au rythme effréné des bévues gouvernementales, qui chaque jour de manière souvent inutile et superflue, remettent avec une gourmandise étonnante, une pièce dans la machine à prendre des baffes et à se couvrir de ridicule. Pourquoi arrêter Aguibou Soumaré, dont la légèreté impardonnable ne méritait qu’un simple démenti, et une exigence de plates excuses ? Pourquoi encore mettre au gnouf un journaliste, qui s’est certes empressé d’affirmer des inexactitudes, au lieu d’exiger de tous ses confrères plus de responsabilité dans l’exercice de leur métier par ces temps incertains et dangereux ? Pourquoi jouer de la force et de la brutalité devant un adversaire intelligemment provocateur et dont l’État finit par être le meilleur des attachés de presse ? Mais que diantre ont-ils fait au Bon Dieu pour que celui-ci ne leur octroie que des muscles en guise de cerveaux ?
La prison viatique, pour la gloire ?
Le leader du Pastef lui, continue à faire appel à la population pour lui servir de bouclier, soit pour assister à ce procès qui, selon lui, n’est que « mascarade ». Pour preuve dira le président de Pastef qui s’est exprimé devant les militants de la coalition Yewwi Askan Wi, le juge qui a en charge de ce dossier qui l’oppose au ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang, est partisan. Il se prend donc pour l’arbitre des élégances maintenant ? Et menace le pouvoir judiciaire de ses futures foudres présidentielles, en ces termes d’une singulière outrecuidance en démocratie : « Les magistrats faites attention ! La réalité politique est claire. Le temps de Macky Sall est terminé. Si vous tenez à rester dans ce pays après son départ, respectez la loi du peuple. Si vous avez décidé de vous opposer à la volonté populaire, c’est vous qui êtes les hors-la-loi”, martèle le « déjà menaçant et pas encore président » ! Il flirte avec la sédition en lançant cet appel à notre armée. ”Ce que nous avons de plus sacré au Sénégal c’est l’armée. Nous avons une armée républicaine. Si Macky Sall veut imposer sa volonté, que l’armée joue son rôle. Vous avez le soutien de la jeunesse sénégalaise. Ne suivez pas Macky Sall dans son aventure sans lendemain”, lance-t-il à l’attention de la grande muette. Et ça passe crème !
« GATSA GATSA » contre « TOCC SA GATT » ! Mais quelle honte !!!
Quel choix avons-nous à connaître pour l’homme ou la femme qui présidera dans un an aux destinées du Sénégal ? Rien ! Nada !! On n’entend que ces deux matamores qui ont l’air de se foutre comme de l’an 40 de l’avenir des Sénégalais et des jeunes en particulier, au point que nous sommes privés d’entendre dans ce brouhaha, les propositions et programmes de personnes, elles aussi en capacité de guider notre pays sur des voies rédemptrices, qui l’éloigneraient des dangers qui le guettent et dont tout le monde feint de pas voir qu’ils sont à nos portes.
Pendant ce temps, les opportunistes et dividendistes de l’opposition s’amusent à la surenchère, qui espèrent-ils les mènera en prison, et leur donnerait l’onction leur permettant de quémander en guise de médaille, un ministère de l’information, ou de sous-secrétaire assis sur n’importe quel strapontin, pourvu qu’il soit moelleux et donc juteux. Quel dommage que les urgences qui sont à nos portes soient ignorées et que nous ne soyons préoccupés que par d’insupportables et désuètes péripéties !
Cependant, il est clair que le Sénégal a connu plus grave que ça et s’en est toujours sorti ! Notre pays se doit d’être plus fort et au-dessus de ces petits moussaillons, sans vision ni projets autres que leurs propres survies ou existences politiques enivrantes.
Le Sénégal n’a pas les hommes qu’il mérite. Nous sommes fautifs. D’avoir dessiné des tigres de papier et de leur avoir pousser des dents. On en rigolerait si tant de futilités n’étaient pas tragiques.
Courage !!! Fuyons !!!
LES SCENES DE VIOLENCES A DAKAR A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE VENDREDI
Les livraison de ce vendredi, mettent en relief les scènes de violences qui ont émaillé le procès Ousmane Sonko-Mame Mbaye Niang.
Dakar, 17 mars (APS) – Les scènes de violences qui ont émaillé le procès Ousmane Sonko-Mame Mbaye Niang sont à la Une des quotidiens reçus vendredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Des heurts ont éclaté, jeudi, à Dakar entre forces de l'ordre et partisans de l’opposant Ousmane Sonko qui devait comparaître devant la justice pour diffamation contre le ministre du tourisme, Mame Mbaye Niang.
Suite à une divergence sur l’itinéraire que devait emprunter le cortège de M. Sonko, des échauffourées ont éclaté entre les forces de l’ordre et les partisans de l'opposant.
Le leader de Pastef a été extrait de force de sa voiture avant d’être conduit au tribunal à bord d’un véhicule de la Brigade d'intervention polyvalente (BIP) de la police. Des scènes de violences ont éclaté dans plusieurs endroits de Dakar après cet incident.
‘’Les démons du mois de mars 2021 ont ressurgi hier à Dakar. Un épanchement de sentiments jusque-là contenus et qui s’est finalement soldé par des affrontements d’une rare violence entre des pro-Ousmane Sonko et les forces de l’ordre’’, écrit le quotidien Bës Bi.
‘’Une journée de confrontation’’, selon Libération, soulignant que des manifestations et affrontements ont éclaté dans plusieurs localités du pays, 3 bus de Dakar Dem Dikk incendiés, 4 autres saccagés ; des agences (Sonatel, Onas, Cbao), les permanences de l’APR aux Parcelles-Assainies et Sica-Liberté attaquées…’’.
Le journal signale que ‘’sur la route du tribunal comme après le renvoi de son procès, Sonko a été embarqué de force par les forces de sécurité puis +isolé+ dans son domicile ; il a été finalement évacué à bord d’une ambulance en début de soirée car sujet à de +terribles vertiges+, des +douleurs au bas ventre+ et des +difficultés respiratoires+’’.
‘’Les forces de l’ordre contiennent les manifestations des pro-Sonko’’, selon Le Soleil, notant que le dossier a été renvoyé en ‘’audience spéciale’’, au 30 mars.
Les avocats de Ousmane Sonko obtiennent un 3e renvoi au 30 mars, dit Le Quotidien, relevant que ‘’la défense a prétexté le traitement dont ont fait l’objet leur client et Me Ciré Clédor Ly de la part de forces de défense et de sécurité pour asseoir le bien-fondé de leur requête’’.
L’As fait ‘’le récit d’une journée électrique’’ avec des heurts, pillages et arrestations à Dakar et Ziguinchor.
‘’Une journée sans frein’’, selon WalfQuotidien. ‘’L’appel à la résistance lancé par le patriote en chef, Ousmane Sonko, n’est pas resté lettre morte. Après la brutalité exercée par les éléments de la Bip sur leur leader, ses partisans ont mis sens dessus dessous Dakar et sa banlieue’’, écrit Walf.
Sud Quotidien parle de ‘’guérilla urbaine’’ à Dakar, devenue ‘’ville morte’’ avec une ‘’économie au point mort’’, des ‘’écoles fermées’’.
L’Info rapporte que ‘’plusieurs quartiers de la capitale sénégalaise ont été secoués par des vagues de violence perpétrées par les partisans d’Ousmane Sonko et de l’opposition’’.
‘’Face aux forces de l’ordre, ils ont opposé une véritable stratégie de la terre brûlée qui a fini par semer le chaos à la cité Fadia, à Cambérène, aux Parcelles Assainies, à la Sicap Liberté, à Castor, entre autres quartiers à Dakar’’, écrit le journal.
‘’Dakar balafrée !’’, s’exclame à la Une EnQuête qui fait le récit d’une ‘’douloureuse journée de manifestations, d’arrestations et de scènes d’intifada’’.
‘’Sang, feu, saccage…des scènes choquantes’’, déplore Vox Populi, notant que le leader de Pastef, Ousmane Sonko, ‘’malmené, extrait de force de sa voiture et acheminé manu militari au tribunal’’ a ‘’été finalement hospitalisé’’.
Par Mamadou NDAO
TOUT CECI N’EST QUE VANITE
Dans notre pays, le Sénégal la tempérance est devenue anthropique, et le cœur parle plus que la raison. Du pays de dialogue tant vanté par le chantre de la négritude Senghor, on est passé au pays de la confrontation et des gladiateurs. Pourquoi Diantre !
Lorsque les généraux romains rentraient de campagnes victorieuses, auréolés de gloire, devant des foules en délires, balançant des pétales au-dessus de leurs têtes, on remarquait qu’il y avait toujours quelqu’un, dont on ignorait l’identité pour chuchoter à leurs oreilles la phrase suivante : « tout ceci n’est que vanité ».
En vérité cela ne pouvait être autre chose que de la vanité.
Dans notre pays, le Sénégal la tempérance est devenue anthropique, et le cœur parle plus que la raison. Du pays de dialogue tant vanté par le chantre de la négritude Senghor, on est passé au pays de la confrontation et des gladiateurs. Pourquoi Diantre !
Parce qu’un Président en exercice veut se présenter une troisième fois à l’élection présidentielle alors qu’il a dit Urbi et Orbi qu’il fut l’auteur de la Constitution qui consacre la limitation de son mandat à 2 y compris celui qui était en cours, suivi en cela par tout l’appareil de l’APR, son parti ? Et dans le même temps, il s’autorise à décider de ceux qui seront éligibles à la candidature pour lui faire face, en mettant hors de course ses sérieux concurrents au prétexte qu’ils ont maille à partir avec la Justice, qui le moins qu’on puisse dire est suspectée d’être aux ordres du Prince.
Jamais dans l’histoire récente de ce pays, en tout cas depuis la première alternance, le processus électoral n’a souffert aussi profondément d’une absence de dialogue. De part et d’autre on cherche à « montrer qu’on est garçon » comme disaient nos cousins ivoiriens. On a vu ou est-ce que ça à mené et ce n’est pas totalement fini.
Il faut arrêter les soi-disant « faucons » qui n’ont rien dans la cervelle, raison pour laquelle ils sont prompts à bander des muscles ou à insulter. Le combat démocratique c’est par les arguments, les convictions et les valeurs faute de quoi, c’est la loi du plus fort. Mais peut-il y avoir de combat démocratique sans débat ? C’est vrai que si le siège du débat démocratique, qui est naturellement l’Assemblée Nationale, est aujourd’hui réduite à une foire d’empoigne, il reste peu d’alternatives pour le dialogue politique. Que l’on se comprenne bien, le dialogue politique ce ne sont pas les plénières où l’on soliloque , ou les déclarations à travers la presse. C’est plus sérieux que cela, parce que l’ordre du jour est préétabli et l’objectif bien précis et le résultat attendu bien cerné.
Aujourd’hui, il urge plus que jamais de prêter une oreille attentive à la société civile, qui lasse d’alerter risque de baisser les bras, personne ne le souhaite. Je suis inquiet lorsque des voix comme celle de Alioune Tine s’élève, avec toute l’expérience qu’elle porte, ici et ailleurs, et qu’on la brocarde par des arguments absolument spécieux.
Je suis d’autant plus inquiet que ceux qui comprennent se taisent. La posture d’alerte en de telles circonstances n’est pas un mouvement d’humeur partisan de quelque bord qu’il soit, ni une vive émotion, voire une peur non contenue qu’on veut transmettre, encore moins une dénonciation. Il s’agit d’un faisceaux d’éléments factuels, de précédents connus et des expériences de faits, dont les enchainements ont conduit à des situations de conflits graves, dont les conséquences n’ont pas été bien analysées par les protagonistes, souvent aveuglés par leurs égos ou leurs positions « de force » du moment. Une telle situation amène les organisations de défense des droits humains à sonner l’alerte. De ce point de vue, Alioune Tine a raison de dire ATTENTION.
La particularité de l’Alerte est qu’elle situe à son summum la gravité du moment (c’est le cas aujourd’hui), pour emmener les vis à vis ou les acteurs de quelques bords qu’ils se situent soit à mettre la pédale douce à revenir à la raison, où à ouvrir des pistes de dialogue ou de règlement pacifique du conflit.
Alioune Tine a l’expérience des situations similaires à ce qui se passe chez nous, notamment dans les pays voisins notamment au Mali, au Togo en Côte d’Ivoire (N’est-ce pas lui et d’autres qui ont sauvé le Juge ivoirien Epiphane Zoro qui a dû se réfugier au Sénégal ?), au Burkina Faso, au Nigéria….
N’écartons surtout pas cette possibilité que Abdou et Wade avaient saisi du haut de leur posture de responsabilité devant « Dieu et les hommes ».
Tout le monde sait que la violence nait toujours des paroles. Elle est verbale d’abord pour à l’étape supérieure, la violence physique.
L’adage nous dit qu’il vaut mieux prévenir que guérir. Le Président Houphouët Boigny disait quant à lui « je préfère l’injustice au désordre, car l’injustice on la répare lors que le désordre quand il s’installe… c’est plus compliqué ». J’ai toujours rétorqué au Sage que le cumul d’injustices mène tout droit au désordre, sans remettre en cause sa maxime .
Evitons d’aller au désordre par le fait de décisions de justice (par action ou omission) manifestement incompréhensibles. Un célèbre juriste français disait d’ailleurs avec beaucoup de pertinence « Je doute de l’exactitude des solutions jurisprudentielles qui heurtent le bon sens » pour s’tonner du rendu de certaines décisions de justice.
Il nous faut ouvrir des espaces de respiration de notre démocratie, pour éviter de tomber dans la Démocrature avec un Léviathan des temps modernes tout puissant en face de qui une foule hystérique désespérée prête à tout, parce que ne trouvant aucune issue à l’expression de ses préoccupations légitimes apporte le challenge.
Dans un tel cas de figure, le pire est à craindre, et notre jeunesse ne doit pas accepter d’être l’agneau de tous les sacrifices.
Que Dieu sauve le Sénégal de l’hypertrophie délirante1 du moi et sonne le retour à la raison.
LA PLUPART DES ÉCOLES AVAIENT DONNÉ CONGÉ À LEURS ÉLÈVES CE JEUDI
L’audience d’hier, qui opposait le leader du parti Pastef, Ousmane Sonko, au ministre Mame Mbaye Niang qu’il accuse de détournement de 29 milliards, a perturbé les enseignements-apprentissages dans presque toutes les écoles
Selon Ndongo Sarr du Cusemss :«il faut sécuriser le pays. Sans quoi, l'école sera immanquablement touchée».
L’audience d’hier, qui opposait le leader du parti Pastef, Ousmane Sonko, au ministre Mame Mbaye Niang qu’il accuse de détournement de 29 milliards, a perturbé les enseignements-apprentissages dans presque toutes les écoles où les cours ont été suspendus. Le syndicaliste Ndongo Sarr du Cusemss demande plus de sécurité dans le pays afin d’éviter un embrassement généralisé qui ne pourrait pas épargner l’école.
L’école sénégalaise, publique comme privée, a connu hier des perturbations dansles enseignements-apprentissages. En effet, les parents ont choisi de retenir leurs enfants à la maison. Beaucoup d’établissements scolaires avaient d’ailleurs pris les devants pour suspendre les cours pendant au moins deux jours, mercredi et jeudi. A l’origine de cette perturbation scolaire : le procès opposant le leader du parti d’opposition Pastef, Ousmane Sonko, au ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang.
Un procès marqué par plusieurs manifestations, notamment à Dakar où les cours ont vaqué dans la plupart des établissements scolaires. C’était le cas dans des écoles privées comme l’école Sainte Marie de Hann, l’Université catholique d’Afrique de l’Ouest (Ucao) et l’Institut supérieur de Gestion (Isg) qui ont annoncé à la veille du procès leur décision de donner congé à leurs élèves, aux enseignants et au personnel administratif. Ce, pour protéger les élèves et leurs personnels enseignants et administratifs. «Pour des raisons de sécurité, les cours seront suspendus le mercredi 15 mars 2023 à partir de 12 heures et le jeudi 16 mars 2023 toute la journée. La reprise des cours est prévue le vendredi 17 mars à 8 heures». C’est ce que dit la note signée par le directeur des Cours Sainte Marie de Hann, André Sonko, et qui a été adressée aux parents d’élèves. Comme si les écoles privées s’étaient passé le mot d’ordre de «repos forcé», la même décision a été prise à l’université catholique d’Afrique de l’Ouest (Ucao Saint Michel) par son directeur général, Dr Jean Marie Latyre Sène. Qui avait très tôt notifié aux parents d’élèves sa décision. «En raison de la situation sécuritaire qui prévaut actuellement, la haute direction a décidé de faire vaquer les cours pour la journée du jeudi 16 mars 2023. La reprise des cours est prévue pour le vendredi 17 mars à 8 heures», pouvait-on lire dans un communiqué. Une décision valable pour tout le personnel de l’Ucao et de l’Institut supérieur de gestion.
Ces écoles ont pris les devants en annonçant, dès la veille du procès, une suspension des cours pour au moins deux jours. Ce, pour parer à tous éventuels troubles liés aux manifestations de l’opposition. Ce ne sont pas les seuls établissements scolaires qui ont pris cette décision de faire vaquer les cours. Presque partout dans Dakar, les cours ont été suspendus ou simplement écourtés dans certaines écoles. Les écoles françaises et américaines avaient elles aussi demandé çà leurs élèves de rester chez eux. Même chose dans les établissements publics à l’image de l’école élémentaire Amadou Racine Ly de l’unité 15 des Parcelles Assainies. Ici, la direction de l’école des touts petits, section Parcelles Assainies unité 15, a libéré les enfants plus tôt que prévu. A l’élémentaire, alors qu’ils devaient reprendre le chemin de l’école pour les cours de l’après midi, les enfants ont été priés de rester à la maison. Un choix bien justifié, selon le secrétaire général du cadre unitaire des syndicats du moyen et secondaire du Sénégal, Ndongo Sarr. «Avec l’incertitude sur le plan sécuritaire, nous comprenons parfaitement que des parents retiennent leurs enfants à la maison ou que quelques administrations d’établissements libèrent les potaches pour éviter qu’ils ne soient pris en otage», explique-t-il. Mais ces jours, demi-journées ou quelques heures de cours ratés n’agréent guère le syndicaliste qui s’en désole. M. Sarr dit tenir les autorités pour «seules responsables» de cette situation. Une situation qui, au-delà d’une journée de perturbation constatée et vécue, pourrait constituer, d’après ses dires, «un risque réel d’embrasement généralisé» dans le pays si, dit-il, les libertés démocratiques sont piétinées».
Selon toujours le secrétaire général du Cusemss, le risque d’embrasement pourrait être une fatalité pour l’école «si, de ce fait, des enseignants sont arrêtés et emprisonnés. Et si, au lieu de prendre en charge les préoccupations d’acteurs du système, des Inspections d’académie ( I a ) menacent de couper leurs salaires». Il pense que, par delà l’école, c’est le pays tout en entier qu’il faut sécuriser. «Sans quoi, dit-il, l’école sera immanquablement touchée», a-t-il prévenu.
Par Mamadou Oumar Ndiaye
L’HONNEUR HYPER ONÉREUX DE NOTRE AMI, LE PRINCE MBAYE NIANG
Jamais procès en diffamation n’avait nécessité la sortie de chars de combat, la mise en état de siège du domicile d’un prévenu. Jamais plaignant n’avait eu autant de privilèges que notre ministre du Tourisme face à une partie défenderesse
Homme béni des dieux, un rejeton doré sur tranche, un « Coumba Am Ndey », un plaignant chouchouté. Un Sénégalais dont « l’honneur » — enfin, on suppose qu’il en a — est inestimable au point qu’il ne faut même passe hasarder à l’évaluer. Sa valeur dépasse tout entendement, tout ce que l’on peut raisonnablement imaginer. C’est pourquoi, quand il entend le laver devant les tribunaux, eh bien le fléau de la balance de la justice se détraque, penche outrageusement d’un côté, le sien bien sûr, et Thémis s’affole. Les citoyens sont égaux devant la justice ?
Foutaises, lorsque le citoyen en question s’appelle Mame Mbaye Niang, lorsqu’il est sous-ministre de la République et le chouchou de la Première dame ! Et lorsque son « honneur » — puisqu’il nous dit qu’il en a ! — est en jeu.
Dans ce pays, on a vu le ministre d’Etat (à l’époque, sous le président Abdou Diouf, il était le seul à porter ce titre à ce moment-là) Abdoulaye Wade porter plainte contre un journal et son directeur. Il s’agissait du « Témoin » et de Mamadou Oumar Ndiaye. Avant cela, en tant que simple opposant, il avait attrait le défunt directeur du quotidien national « Le Soleil », Bara Diouf, devant les tribunaux puis, grand seigneur, avait retiré sa plainte à la barre du tribunal. On a vu le richissime Jean-Claude Mimran traîner en justice l’alors tout-puissant groupe Sud Communication. On a vu les frères Pierre-Babacar et Mansour, alors au sommet de leur influence, faire un procès à un journal. Ou l’alors très craint éditeur français Joël Decupper, patron de la revue Africa, porter plainte contre Béchir Ben Yahmad, dont le journal « Jeune Afrique » faisait — et continue de faire — la pluie et le beau temps sur le continent.
Toutes ces affaires de diffamation ont été jugées par la justice sénégalaise. Le droit a été dit, certains prévenus ont été condamnés, d’autres ont été relaxés. Toujours est-il que ces procès se sont tenus dans les règles de l’art avec des affluences plus ou moins grandes selon la notoriété des parties. Mais jamais, alors là jamais, les prévenus dans ces affaires de diffamation n’ont été gazés et leurs avocats avec eux, malmenés par la police et conduits dans un état presque inconscient dans la salle du tribunal ! Jamais aucun d’entre eux n’a été conduit pieds et poings liés devant les juges, quelle que fût la puissance des plaignants. Jamais leurs véhicules n’ont fait l’objet de « car-jacking » parles forces de l’ordre, n’ont été caillassés, leurs portières ouvertes par effraction et eux sortis de force pour être transportés dans des fourgons.
Mais surtout jamais, à l’occasion de tous ces procès, l’économie n’a été paralysée, les écoles fermées, les rideaux des magasins baissés, la ville placée en état d’urgence. Jamais il n’y a eu des saccages se chiffrant à des milliards de francs — rien que Dakar Dem Dikk a chiffré son préjudice à 400 millions avec trois bus brûlés et trois autres caillassés —, jamais il n’y a eu un climat de guerre civile, en tout cas d’insurrection marquée par des affrontements entre des jeunes gens et les forces de l’ordre. Jamais aucune de ces affaires judiciaires n’a installé notre pays au bord du chaos. Jamais procès en diffamation n’avait nécessité la mobilisation de centaines de policiers et de gendarmes, la sortie de chars de combat, la mise en état de siège du domicile d’un prévenu. Bref, jamais plaignant n’avait eu autant de privilèges face à une partie défenderesse.
La présidentielle 2024, véritable enjeu d’un procès hors normes
En réalité, tout le monde a compris qu’en choisissant de porter plainte devant le chef de l’opposition et candidat hyper-favori à la présidentielle de 2024, Mame Mbaye Niang se fout éperdument de son propre honneur car ce qui l’intéresse c’est de faire condamner un opposant — ce qui n’est pas difficile quand on sait, disons, la bienveillance de notre justice à l’égard de l’Exécutif et la difficulté de réchapper aux procès en diffamation ! — pour faire invalider sa candidature. Dans ces conditions, on ne s’étonnera pas que, s’agissant d’un procès qui sort de l’ordinaire et dont l’enjeu réel est en réalité la possibilité ou non pour un sérieux candidat de prendre part à la compétition de 2024, les partisans de ce candidat sonnent la résistance. Et soient prêts à tout pour que leur champion ne soit pas l’agneau du sacrifice judiciaire. Surtout quand cette même justice a déjà égorgé dans le passé les deux candidats susceptibles de constituer des obstacles à la réélection du patron de Mame Mbaye Niang à la présidentielle de 2019 !
On retiendra en tout cas que l’honneur supposé de Mame Mbaye Niang vaut plus les honneurs réunis de toutes les illustres parties civiles dont il est question ci-dessus et qu’il est plus important que la stabilité sociale de ce pays. Mais bon le Sénégal peut brûler, la guerre civile peut s’y installer, des vies humaines peuvent être perdues, des infrastructures détruites, l’économie s’affaisser, des propriétés saccagées… tout cela n’a pas d’importance pourvu que l’honneur de Mame Mbaye Niang soit lavé ! Quand on vous disait que ce jeune homme sort de l’ordinaire et qu’il est hyper privilégié… En Arabie Saoudite, on connaît le superpuissant Mohamed Ben Salman alias MBS, véritable détenteur du trône, eh bien au Sénégal nous avons le prince MMBN !
Par Bamba Ndiaye
TENSIONS POLITIQUES AU SENEGAL : S'ACHEMINE-T-ON VERS UNE IMPASSE ?
“Gatsa-Gatsa” (“oeil pour œil”, en langue wolof). C'est l'expression qu'Ousmane Sonko, leader de Pastef a prononcée lors d'un méga meeting à Keur Massar (banlieue de Dakar) le 22 janvier 2023
“Gatsa-Gatsa” (“oeil pour œil”, en langue wolof). C'est l'expression qu'Ousmane Sonko, leader de l'opposition sénégalaise et fondateur du parti Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité, Pastef, a prononcée lors d'un méga meeting à Keur Massar (banlieue de Dakar) le 22 janvier 2023. Depuis lors, l'expression est devenue un hashtag sur les médias sociaux et les forums en ligne ainsi qu'un cri de ralliement pour une bonne partie de la jeunesse sénégalaise qui, compte tenu des récents reculs démocratiques du pays, a jugé inévitable une confrontation avec le régime de Macky Sall. Si le leitmotiv “Gatsa-Gatsa” fait écho aux appels incessants de Sonko à la résistance contre le régime Sall depuis février 2021 (date à laquelle il a été accusé de viol et de menaces de mort par la masseuse Adji Sarr), il s'agit également d'une réaction contre la récente décision judiciaire d'envoyer l'affaire en procès.
EQUITE JUDICIAIRE ET CONFRONTATION
Il a fallu deux ans à la justice sénégalaise pour organiser une audience préliminaire et une confrontation entre Sonko et son accusatrice, Adji Sarr. Samba Sall, le premier juge qui avait hérité de l'affaire, est décédé en avril 2021, ce qui a entraîné la nomination d'Oumar Maham Diallo qui, huit mois auparavant, avait partagé un post Facebook incriminant Ousmane Sonko. Cette nomination a soulevé de nombreuses questions quant à l'impartialité du juge Diallo et a conforté les partisans de Sonko dans leur demande au juge de se récuser.
L'audience préliminaire et la confrontation entre le leader de Pastef et son accusatrice ont révélé des éléments intéressants qui, selon de nombreux observateurs, remettent sérieusement en cause le récit de la plaignante. Tout d'abord, Baye Mbaye Niasse (le guide spirituel “autoproclamé” d'Adji Sarr) et les avocats de Sonko ont présenté au juge six conversations audio entre Adji Sarr et Niasse. Dans l'une d'elles, Sarr dit que les accusations sont un complot contre Ousmane Sonko. Sommée par le juge de s'expliquer, Adji Sarr a confirmé l'authenticité des enregistrements mais a déclaré que leur contenu était un stratagème pour tromper Niasse et tester sa loyauté puisqu'il prétendait vouloir la sortir de cette situation. Que sa justification soit convaincante ou non, les enregistrements ont jeté de sérieux doutes sur les accusations devant le tribunal de l'opinion publique.
Le deuxième élément qui transparaît lors de l'audience préliminaire est le rôle prétendument douteux du procureur général de l'époque, Serigne Bassirou Guèye, pendant la phase d'enquête. Sonko et ses avocats ont affirmé détenir des preuves que l'ancien procureur a “falsifié” le rapport d'enquête initial de la police en supprimant des preuves disculpatoires. Ils ont également affirmé détenir un rapport interne de la gendarmerie ayant fait l'objet d'une fuite et qui prouve que le procureur s'est permis des libertés avec l'enquête. Le troisième élément qui est apparu est l'existence du rapport de la gendarmerie, commandité par le général Jean-Baptiste Tine, à la suite du licenciement précipité du capitaine Oumar Touré, l'ancien officier de la gendarmerie qui a mené l'enquête préliminaire sur les accusations portées contre Sonko. Quelques semaines avant son licenciement, le capitaine Touré avait publié une vidéo et un message sur les médias sociaux dans lesquels il déclarait être suivi par des individus non identifiés et craindre pour sa vie.
La démission de Touré et les messages sur les médias sociaux ont provoqué une onde de choc dans tout le pays, entraînant une enquête interne de la gendarmerie. Le rapport a fuité et s'est retrouvé entre les mains d'un journaliste d'investigation, Pape Alé Niang, qui a publiquement divulgué son contenu avant d'être arrêté et emprisonné par le régime. Niang a été récemment libéré après une intense pression nationale et internationale de la part d'organisations de la société civile, de défense des droits de l'homme et de journalistes. En plus de ces éléments importants, le Dr Alphousseyni Gaye, le gynécologue qui a examiné l'accusatrice la nuit du crime présumé, a été entendu par le juge et a réaffirmé que son examen médical n'a apporté aucune preuve de viol. Malgré tous ces éléments et l'incapacité des avocats de l'accusatrice à présenter des preuves tangibles du crime, le juge Diallo a inculpé Sonko et renvoyé l'affaire en procès. Sonko et ses avocats, qui s'attendaient à un non-lieu, ont vainement fait appel de la décision du juge. Alors qu'aucune date n'a encore été fixée pour le procès, la rhétorique des deux parties (opposition et régime) a pris un ton plus incendiaire et belliqueux.
L'AFFRONTEMENT A COMMENCE
Lors de son méga meeting à Keur Massar, Sonko a déclaré solennellement :“J'ai déjà écrit mon testament et maintenant, je suis prêt à affronter Macky Sall sur tous les fronts”. Si cette déclaration a été accueillie avec enthousiasme par une foule extatique de partisans et de jeunes gens qui le considèrent comme un rédempteur et celui sur qui ils fondent leur espoir, elle a sans aucun doute résonné comme une menace et un défi pour les partisans du régime. Depuis lors, les deux camps continuent de se livrer une guerre par procuration via la presse, les médias sociaux ainsi que des visites et des tournées improvisées qui sont devenues l'arme d'attraction massive de Sonko. Le 10 février 2023, Sonko et ses partisans ont bravé une interdiction de manifester à Mbacké (à deux heures et demie à l'est de Dakar) qui s'est transformée en une violente confrontation avec la police. La manifestation a entraîné d'importants dégâts matériels, des dizaines d'arrestations et de blessures. La chaîne de télévision privée Wal-Fadjri, qui a retransmis en direct les affrontements, en a également subi les conséquences lorsque le CNRA a coupé et suspendu son signal pendant une semaine. Malheureusement, ce type de censure est récurrent sous le régime Sall et prouve une volonté politique d'étouffer la liberté de la presse et la liberté d'opinion. Une semaine après la confrontation de Mbacké, Sonko a de nouveau été convoqué au tribunal, cette fois pour un procès en diffamation intenté contre lui par l'ancien ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang.
BRUTALITE POLICERE
Mais ce qui ressort de cette journée reste la brutalité avec laquelle une unité spéciale de la police a brisé la vitre de la voiture de Sonko, l'a trainé dehors et l'a forcé à monter dans un véhicule de police blindé. La vidéo s'est rapidement répandue dans les médias nationaux et internationaux ainsi que dans les réseaux sociaux. Si ces images ont énormément terni la démocratie sénégalaise, elles ont exposé la nature de plus en plus répressive du régime et fait gagner davantage de soutien populaire et de sympathie pour Ousmane Sonko. Bien que la police n'ait pas arrêté Sonko, ses actions injustifiées continuent de mettre en danger et de menacer l'intégrité physique de l'opposant que le gouvernement doit protéger.
AGITATION CONTRE UNE TROISIEME CANDIDATURE
A moins d'un an de l'élection présidentielle de 2024, Macky Sall n'a pas encore clarifié son intention de quitter le pouvoir étant donné que constitutionnellement il ne peut plus déposer une candidature à la présidentielle. Par conséquent, il existe une crainte réelle qu'il puisse forcer le passage à l'élection et plonger le pays dans une tension politique similaire à celle de 2011, lorsque le président de l'époque, Abdoulaye Wade, avait décidé de briguer “inconstitutionnellement” un troisième mandat. En outre, il existe une appréhension palpable chez beaucoup de Sénégalais que Sonko pourrait perdre son procès sur les affaires de viol et de diffamation, scellant ainsi son destin de candidat à la présidence en 2024. En ce sens, la nouvelle stratégie de Pastef consiste à faire une démonstration de force par le biais de grands rassemblements et de démarchages à travers le pays pour consolider son soutien populaire et mettre une énorme pression sur le régime Sall. Cette approche répond à un double objectif. Premièrement, elle vise à annihiler toute tentative de manipulation de la justice pour un verdict de culpabilité dans l'affaire de viol qui disqualifierait systématiquement Sonko de la course à la présidentielle de 2014. Le soulèvement populaire de 2021 a clairement montré que toute tentative d'instrumentaliser le système judiciaire à des fins politiques entraînera des confrontations violentes aux résultats désastreux. Ce que les Sénégalais attendent, c'est un procès équitable et transparent pour toutes les parties impliquées. Deuxièmement, l'agitation politique envoie des signaux d'avertissement au Président Sall : toute tentative de briguer un troisième mandat se heurtera à une résistance populaire farouche. Cependant, le blocus du domicile de Sonko par la police a considérablement limité sa liberté de mouvement. En outre, le refus systématique des demandes d'autorisation de rassemblement de son parti (par les administrations locales) entrave de plus en plus sa tactique de mobilisation de masse. Cette situation nie ainsi un droit constitutionnel fondamental (celui de manifester et de se rassembler) et crée des affrontements violents entre les forces de sécurité et les partisans de Sonko qui veulent à tout prix exercer leurs droits constitutionnels.
CAMPAGNES DE DENONCIATION
Récemment, le Pastef a inclus dans sa stratégie des campagnes internationales de dénonciation du régime et de correction de la rhétorique de diabolisation à son égard. La coalition au pouvoir (Benno Bokk Yakkaar) a intensifié sa campagne visant à présenter Sonko comme un “salafiste”, un “terroriste” et un leader politique “anti-français/occidental” qui veut mettre en péril les intérêts occidentaux au Sénégal, une image contre laquelle Sonko et ses partisans ont riposté par une campagne de relations publiques soutenue. Le 28 février 2023, Sonko a ainsi publié “un message à la communauté internationale”, un long discours traduit en arabe, en anglais et en français dans lequel il détaille le recul démocratique du Sénégal, notamment la multiplication des prisonniers politiques (y compris des mineurs selon le journaliste d'investigation Pape Alé Niang) et les récentes attaques contre son intégrité physique, entre autres formes de répression gouvernementale. Alors que Sonko continue de bénéficier d'un soutien populaire plus important, son discours à l'égard du régime s'est radicalisé et son appel à la résistance se transforme progressivement en un appel à la “riposte”. D'un autre côté, le régime Sall semble également résolu à faire respecter la loi et l'ordre par tous les moyens nécessaires. Face à ce bras de fer et à une rhétorique cavalière de part et d'autre, des segments de la société civile et des leaders religieux multiplient les appels à la paix, au dialogue et à la médiation pour éviter une impasse sociopolitique sans précédent avant la présidentielle de 2024.