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18 juin 2025
LE RÉGIME VEUT VIOLER CE CARACTÈRE INTANGIBLE D’UNE PARTIE DE NOTRE CONSTITUTION
Le président de l’ACT a fait face à la presse, ce mercredi matin. Abdoul Mbaye, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a soutenu que le peuple sénégalais a vécu un recul démocratique.
Le président de l’ACT a fait face à la presse, ce mercredi matin. Abdoul Mbaye, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a soutenu que le peuple sénégalais a vécu un recul démocratique. Et de poursuivre, aujourd’hui, l’entrée en autocratie et en dictature est en cours. « C’est vrai que les propos sont graves. Mais j’en veux comme preuve la non-application des décisions de la CEDEAO concernant le parrainage qui est "un délit de justice. S’y ajoute la non-application des recommandations de l’Union européenne, des auditeurs indépendants qui appellent à une réforme de la loi électorale sur l’automaticité des recommandations de droits civils en cas de condamnation pénale sans perte express de ses droits décidée par le juge ».
Selon l’ancien Premier ministre : « le régime en place manipule la justice pour rendre un opposant inéligible. Nous sommes témoins de nombreux décès, de disparitions inexpliquées. Où en est l’enquête des 14 vies perdues en mars 2021 ? Le combat engagé contre les journalistes, les activistes, les réseaux sociaux, le débat sur le nombre de mandats », a-t-il soutenu. Avant de poursuivre : « ce régime est minoritaire, parce que les élections législatives ont fini de le prouver. C’est d’ailleurs pourquoi il veut violer ce caractère intangible d’une partie de notre Constitution en direction de (la Présidentielle de) 2024 ».
VIOLENCES A L'ASSEMBLEE, LE PUR DECLARE LA BATAILLE POUR LA LIBERATION DE SES DEPUTESS
L’affaire des deux députés du PUR va-t-elle connaître son épilogue dans les prochains jours ? Non semble dire le membre du Parti de l’unité et du rassemblement (PUR), Cheikh Tidiane Youm qui a déclaré face à la presse la bataille pour leur libération, il
L’affaire des deux députés du PUR va-t-elle connaître son épilogue dans les prochains jours ? Non semble dire le membre du Parti de l’unité et du rassemblement (PUR), Cheikh Tidiane Youm. En conférence de presse, ce mercredi, il a déclaré : « nos deux camarades sont encore en prison parce que nous n’avons pas respecté le règlement intérieur et la marche de l’Assemblée nationale. Nous leur disons que nous ne les oublierons jamais. Le combat ne fait que commencer et que le régime de Macky Sall sache que le report ne fait que nous renforcer. Nous les attendons de pied ferme ».
Par ailleurs, il a informé qu’ils vont demander une contre-expertise judiciaire car, estime-t-il, certains disent que la dame n’est pas enceinte. Pour mémoire, les députés Massata Samb et Mamadou Niang ont été inculpés pour coups et blessures et menace de mort sur leur collègue Amy Ndiaye. Ceci après une altercation qui s’est produite le 2 décembre dernier au sein de l’Assemblée nationale. Certains disent que la plaignante est enceinte. Mais pour les membres du Parti de l’unité et du rassemblement (PUR), leurs camarades ne devraient pas être condamnés sur du faux et d’aucuns disent que la dame ne serait pas enceinte ». Il faut dire que les députés sont encore en prison et devraient être édifiés le 2 janvier 2023.
LES REALISATIONS DE PROMOVILLE VANTEES A TAMBA
Les infrastructures réalisées à Tambacounda (est) par le Programme de modernisation des villes (Promovilles) "ont beaucoup impacté" sur la vie des populations de quartiers jadis inaccessibles comme Abattoirs, Saré Guilel et Plateau
Tambacounda, 28 déc (APS) - Les infrastructures réalisées à Tambacounda (est) par le Programme de modernisation des villes (Promovilles) "ont beaucoup impacté" sur la vie des populations de quartiers jadis inaccessibles comme Abattoirs, Saré Guilel et Plateau, a-t-on appris de sa coordonnatrice, Astou Diokhané Sow.
"Les infrastructures de Promovilles ont beaucoup impacté sur la vie quotidienne des populations des quartiers Abattoirs, Saré Guilel et Plateau qui étaient inaccessibles", a-t-elle dit.
Désormais, "les motos Jakarta peuvent [accéder] librement [à ces quartiers] à moindre coût, alors qu'avant, le transport était élevé du fait de la mauvaise qualité des routes", a indiqué Mme Sow dans un entretien accordé à l'APS.
Les infrastructures sociales, postes de santé et autres marchés que le Promovilles a fait construire dans ces quartiers sont devenues d'autant plus accessibles, selon sa coordinatrice.
Elle a signalé que la commune de Tambacounda a bénéficié d'une enveloppe de 11,3 milliards de francs CFA, qui a permis la construction d'infrastructures liées à des aménagements connexes et paysagers.
Un linéaire de 15 km de voirie a été réalisé dans la commune de Tambacounda, et des lampadaires et feux tricolores installés sur les différents axes dudit linéaire, a-t-elle ajouté.
"Pour nos projets futurs, nous comptons d'abord terminer la dernière composante qui est l'aménagement paysager et pour laquelle, il y a des projets qui doivent démarrer. Nous avons également en ligne de mire les autres départements où nous avons identifié des tronçons, afin de faire des études en vue de rechercher des financements", a déclaré Mme Sow.
Elle annonce dans cette perspective que Promovilles va intervenir prochainement dans les départements de Bakel, Koumpentoum et Goudiry.
Couacs au conseil présidentiel à Tambacounda
A cause des couacs, les maires et autres élus de la région de Tambacounda ont failli rater le conseil présidentiel tenu hier dans l’enceinte de la gouvernance sous la présidence du chef de l’Etat. La rencontre allait se tenir sans les élus, notamment les maires. Car les sièges ont été occupés par les politiciens. Et les maires qui étaient invités à y prendre part n’avaient pas pu accéder à la salle. Idem pour certains détenteurs de cartons d’invitation, comme le Directeur du Budget et celui de l’Aser. Constatant ces impairs, le Président Macky Sall est intervenu pour faire revenir les gens.
Le recteur ne veut pas du symposium de Awalé à l'Ucad
Le symposium initié par Dr Abdourahmane Diouf, leader du parti Awalé, allait capoter s’il n’avait pas pris les devants. Le recteur de l'Ucad, Pr Ahmadou Aly Mbaye, lui a refusé la salle Khaly Amar Fall où le panel devait se tenir. Pourtant, d’après Dr Diouf, les panelistes, en majorité, sont des professeurs à l'Ucad et les autres viennent d'autres universités du pays. Il constate pour le regretter que le refus du recteur n’est même pas motivé. Le président de Awalé espère que ce recteur passera, comme tous ceux qui ont un mandat public, et que d’autres, plus républicains, les remplaceront. Dr Abdourahmane Diouf souligne que l'université est un espace de liberté que les petits calculs politiciens ne doivent pas rétrécir. Il considère la décision du recteur comme arbitraire. Dr Diouf informe qu’il a déjà réservé une autre salle pour débattre de la troisième candidature de Macky Sall
Imams de Guédiawaye
Le lavage mortuaire selon les recommandations de l’Islam risque de disparaître si l’on n’y prend garde. C’est ce qu’ont compris les imams de Guédiawaye qui ont initié une session de formation de 86 personnes grâce à l’appui de leurs partenaires. La cérémonie de réception des attestations de formation par les bénéficiaires a été tenue en présence du président des imams de Guédiawaye, Ismaëla Dème, par ailleurs ancien responsable moral de la Ligue islamique mondiale au Sénégal.
Préavis de grève du Sydels
Exigeant la régularisation des enseignants décisionnaires à la Fonction publique, le syndicat démocratique des enseignants libres du Sénégal (Sydels) a décidé de déposer un préavis de grève sur la table du gouvernement. Son secrétaire général Pape Mamadou Kane interpelle le ministre du Travail, Samba Sy, sur l’organisation d’élections transparentes au sein du mouvement syndical, qui a été reportée.
Marche des impactés du TER
Les impactés du Train express régional (TER) déterrent la hache de guerre. Ils dénoncent le non-respect des promesses de l’État relatives à l’aménagement de leurs sites de recasement et le paiement des primes de vulnérabilité. Ils comptent d’ailleurs organiser une marche en mi-janvier. Reste à savoir s’ils tiendront la manifestation, puisqu’ils sont souvent reçus en audience au palais.
Des pluies hors saison avec un risque de pertes pour le bétail
La météo alerte sur la survenue de pluies hors saison à partir d’aujourd’hui et qui pourraient occasionner des pertes pour le bétail et les récoltes exposées à l’air libre. Dans un bulletin spécial, l’Anacim informe qu’une descente d’air froid provenant du bassin atlantique nord, près des côtes marocaines, intéressera la quasi-totalité du territoire sénégalais, du 28 au 30 décembre 2022. Une situation qui entraînera des coups de fraîcheur ainsi que des pluies faibles à modérées sur tout le pays, ajoute la même source. Cette situation va occasionner des pluies accompagnées d’orages dans certaines localités particulièrement en Casamance, sur les régions Centre et Nord-est à partir de la matinée du mercredi 28 décembre jusqu’en fin de soirée du vendredi 30 décembre 2022. Sur le reste des localités en l’occurrence à Dakar, Saint-Louis, Louga et Kédougou, indique l’Anacim, les probabilités de pluies y sont très faibles. Ces conditions météorologiques annoncées pourraient présenter un risque de pertes pour le bétail et les récoltes exposées à l’air libre, prévient l’Anacim.
Papa Alé Niang va de «mieux en mieux»
Le directeur de publication du site «Dakarmatin» est interné à l'hôpital Principal de Dakar depuis le week-end. Son avocat Me Moussa Sarr rassure qu’il va de «mieux en mieux». «Je sors à l’instant même de l’hôpital Principal. Je ne pourrais pas dire que Pape Alé Niang a repris ses forces. Mais ce que je puis dire, c’est qu’il va de mieux en mieux. En apparence, en tout cas, il va de mieux en mieux », a confié Me Sarr très préoccupé par la santé de son client. Il se dit relativement rassuré par son état de santé. Même si Pape Alé Niang poursuit toujours sa diète malgré sa santé fragile
Aminata Touré demande la libération de Pape Alé Niang
Restons avec notre confrère Pape Alé Niang qui continue de bénéficier de soutiens d’autorités. En tout cas, depuis son premier emprisonnement, l’ancienne Première ministre Aminata Touré exige la libération du directeur de publication de «Dakarmatin». Elle est revenue à la charge hier, en invitant le pouvoir à libérer le journaliste Pape Alé Niang immédiatement. Car tout ceci n’honore point notre démocratie, a déclaré la député.
Les députés du PUR fixés sur leur sort demain
Les députés Massata Samb et Mamadou Niang ont vu leur délibéré prorogé au 29 décembre prochain. Pour rappel, le verdict du jugement des deux parlementaires était prévu pour le lundi 26 décembre. Comme ce jour a été déclaré férié par le chef de l’Etat, le délibéré a été renvoyé au jeudi 29 décembre, selon un communiqué du parquet signé par le délégué du procureur. Pour rappel, les députés de la coalition Yewwi Askan Wi, membres du parti Pur, sont poursuivis pour coups et blessures volontaires au préjudice de leur collègue Amy Ndiaye Gniby de la coalition Bby qu’ils avaient agressée publiquement lors d’une plénière à l’Assemblée nationale. Le procureur a requis 2 ans d’emprisonnement ferme contre les mis en cause. Quant à la plaignante, elle a sollicité 500 millions Fcfa en guise de dommages et intérêts.
L'association des anciens de l'ex-école 3 au chevet des élèves
L'association des anciens de l'école Oumar Guèye, ex-école 3, a décidé de renforcer le nombre de salles de classe. La structure est composée d’anciens pensionnaires de cet établissement, nés entre 1955 et 1965. Lors d'une audience avec le maire de Mbour, les membres de l’association avaient sollicité le soutien de la mairie pour la réfection d'une salle qui était en état de délabrement avancé. Cerise sur le gâteau, le premier magistrat de la ville de Mbour leur a offert deux autres salles de classe qui seront inaugurées dans quelques semaines. Pour le directeur de l’école Oumar Guèye, c’est une épine qui vient d'être retirée de leur pied surtout que pour un effectif total de 785 élèves, les classes sont pléthoriques avec 60 élèves. Il a remercié les partenaires.
Tentative de coup d'État en Gambie
Une sœur du meneur présumé d'une tentative de coup d'État manquée en Gambie a appelé à sa libération, affirmant qu'il n'était impliqué dans aucun complot visant à renverser le gouvernement du Président Adama Barrow. Le caporal Sanna Fadera a été arrêté, il y a une semaine après que le gouvernement l'a accusé d'avoir orchestré une tentative de coup d'État. Deux autres officiers, en l’occurrence le Capitaine Ebrima Baldeh, de l'unité de renseignement militaire et le Lieutenant Omar Colley, du Premier Bataillon d'Infanterie, ont été arrêtés au cours du weekend, a indiqué le gouvernement. Cela porte à sept le nombre d'arrestations liées au complot présumé. Mais pour le moment, aucun des accusés n'a encore été inculpé devant le tribunal. Dans une interview accordée à la Bbc, Alia Fadera, la sœur aînée du caporal, a déclaré que ce dernier n'a pas comploté un coup d'État, car il n'était qu'un médecin dans la marine, sans accès aux armes ni influence dans l'armée. En plus, depuis l'arrestation de son frère, ils n’ont pas de nouvelles de lui et ils sont inquiets. Selon Mme Fadera, l'armée avait détenu son frère sur son lieu de travail à Banjul, avant de l'amener dans son village de Kiang Nema, à 155 km, pour une perquisition. A l’en croire, les militaires n’ont rien trouvé chez lui. D’après Mme Fadera, son frère vit au village avec sa femme et ses quatre enfants, qui sont dévastés par les allégations portées contre lui. Le caporal Sanna Fadera se rendait quotidiennement au travail et en revenait. Pendant ses temps libres, il travaillait dans sa ferme. C’est pourquoi tout le village, dit-elle, est surpris des accusations. Elle demande aux autorités de libérer son frère.
Touba : Fin de mission de la police religieuse
Quelques jours après le braquage d'une station-service à Ndamatou et l'agression mortelle d'une fillette à Dianatou Mahwa, le Khalife général des mourides, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, a plaidé pour le renforcement de la sécurité à Touba. Le patriarche de Darou Miname avait convié, hier, les autorités sécuritaires et administratives locales à une réunion en présence de son porte-parole Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre. Selon des sources de Seneweb, l'adjoint au préfet de Mbacké, le sous-préfet de Ndame, le commissaire de police Sène, Chef du commissariat spécial de Touba et le capitaine Wade, Commandant de la compagnie de gendarmerie de Touba, ont pris part à cette rencontre. À l'issue de ce conclave consacré au renforcement de la sécurité à Touba, le khalife général des mourides a indiqué que désormais, la sécurité dans le titre foncier de la capitale du Mouridisme est réservée exclusivement à la police et à la gendarmerie. Le guide religieux met ainsi fin à la mission de la police religieuse de Touba, à savoir Safinatoul Amane et Xudamul Xadim qui étaient chargées de veiller au respect des bonnes mœurs dans la cité religieuse.
Thiès : Mandat de dépôt pour Kounkandé et Sànt Yàllà
Présentés hier au parquet du Tribunal de grande instance de la cité du rail, Amadou Diouldé Diallo alias Kounkandé, Ibrahima Niasse alias Sànt Yàllà et leur victime Ibrahima Diamé vont passer leur première nuit à la Maison d'arrêt et de correction de Thiès (Mac). Ils sont poursuivis pour association de malfaiteurs, tentative d'escroquerie et escroquerie. Le trio a été arrêté samedi dernier par les éléments de la Section de recherches de Thiès. Ibrahima Niasse a été arrêté à Saly (Mbour) alors qu'il s'apprêtait à passer de belles fêtes de réveillon. Kounkandé, lui, a été arrêté à Dakar. Sur ordre du procureur Moussa Thiam, ils sont tous les deux tombés dans les filets des pandores de la Section de recherches de Thiès. Pour rappel, selon Dakaractu, Kounkandé et Ibrahima Niass alias Sànt Yàllà avaient promis à leur victime, Ibrahima Diamé, la réalisation d'un portefeuille magique, pour lui soutirer des millions FCFA.
Par Lansana Gagny SAKHO
PETROLE ET GAZ AU SENEGAL, LA VISION ‘TEEW MU TEEW’ DE MACKY SALL
L’histoire retiendra que Macky Sall a raté le seul tournant qui aurait permis à notre pays de sortir de la pauvreté
Les lampions viennent de s’éteindre sur le Mondial 2022, Lionel Messi a eu sa consécration largement méritée après tous les services rendus au foot par un talent sublimé. Ce succès le départage définitivement avec son ami Christiano Ronaldo un autre footballeur très talentueux. Léo est définitivement le boss.
Le mondial 2022, c’est également quatre (4) semaines durant lesquelles le Qatar a mené tambour battant une organisation s’affichant sans failles, meilleure par certains aspects logistiques (stades, transports, etc.). Certains spécialistes parlent même de la meilleure organisation de la coupe du monde de tous les temps. Pourtant, dans un passé relativement récent, le Qatar vivait essentiellement de l’industrie perlière et de la pêche. La population, très pauvre, souffrait de malnutrition, et connut une période particulièrement difficile dans les années 1920.
L’organisation de la coupe du monde et l’histoire économique du Qatar permettent de mettre en évidence ce qui porte réellement la vision d’un pays dans le domaine de la gestion des hydrocarbures. Cet évènement a coïncidé avec l’examen du projet budget 2023 du ministère du Pétrole et des Energies du Sénégal. Le responsable dudit ministère en a profité pour décliner ‘la vision’ de Macky SALL dans le domaine de la gestion des ressources gazières et pétrolières.
La Qatar a obtenu son indépendance en 1971. Dans la même période, Shell découvre sur la côte du Qatar le gisement offshore North Dome, le plus grand réservoir de gaz naturel au monde qui n’est pas exploré immédiatement.
En 1995, un coup d’État destitue l’émir Khalifa bin Hamad et c’est le Cheikh Hamad bin Khalifa Al-Thani qui prend le pouvoir. L’une de ses premières mesures consistera à accélérer le développement du gisement North Dome. En décembre 1996, le Qatar fait sa première livraison de gaz liquéfié. Il a fallu 25 ans entre la découverte des ressources gazières et leur mise en exploitation effective.
De 2014 à 2016, d’importantes quantités de pétrole et de gaz ont été découvertes au Sénégal. Cependant, seules des estimations provisoires importantes ont été annoncées. En juillet 2017, le pétrolier Ecossais Cairn Energy déclarait avoir trouvé «un important gisement d’or noir dans le puits FAN South-1 ». Dans le rapport soumis aux députés sénégalais portant examen du budget 2023 du ministère du Pétrole et des Energies, le ministre nous apprend que les premiers contrats ont été rédigés conformément au Code pétrolier de 1998, modifié(SIC).
Vingt-cinq (25) années avant de commencer l’exploitation des ressources gazières, ce fut assurément le temps d’une réflexion stratégique pour bien poser les jalons du développement d’un pays comme le Qatar. A la différence du Sénégal qui signe des contrats sur la base d’un Code pétrolier datant de plus de 20 ans pour des ressources découvertes il y a juste huit années…
On peut se poser beaucoup de questions sur cette précipitation que rien ne justifie, notre pays ayant vécu plus de 50 ans sans une goutte de pétrole. Le mandat de Macky SALL se termine en février 2023, pourquoi vouloir coute que coute signer les contrats avant de quitter le pouvoir. Cette situation est, à juste raison à l’origine de toute la cacophonie et des suspicions autour des contrats pétroliers.
Rien n’empêchait de rêver d’un Sénégal à l’image du Qatar dans une vingtaine d’années, mais tout est une question de leadership, de vision et de générosité pour les générations futures. Ce qui fut novateur dans la démarche du Qatar, c’est qu’en quinze ans, quatorze usines de gaz liquéfié ont été construites en partenariat avec des compagnies pétrolières occidentales, concomitamment à une diversification de la clientèle. Le PIB du Qatar grimpe alors en flèche, porté par la stabilité de sa production pétrolière et sa forte production de gaz naturel. Les mots ont tout leur sens, à la différence du Sénégal qui, comme la grande majorité des pays africains, s’est inscrit dans une approche de collecte de recettes… exploitez et payez la dime, cette approche primaire, mercantile résume une stratégie simpliste qui caractérise une absence de vision mais surtout un manque notable de générosité
Rien de surprenant, avec son machin pompeusement appelé ‘COS-PETROGAZ’ niché à la Présidence de la République la grande majorité des fameux ‘experts’ autour de la stratégie « Pétrole et gaz » du Sénégal mettent plus en évidence leur attribut ‘bling-bling’ et les moins mauvais ont un passé de ‘commerçants’. Un expert pétrolier, c’est avant tout, la parole rare avec une très bonne maitrise des stratégies industrielles à l’échelle d’un pays. Produire et vendre seulement sont des pratiques archaïques, il faut aller chercher la valeur ajoutée créatrice d’emplois où elle se trouve. Je ne doute pas un seul instant de l’existence de certaines personnes compétentes autour de la gestion des ressources pétrolières, mais si le Premier ministre se comporte comme un talibé à la vue de Macky SALL, quid de ceux qui sont au bas de l’échelle ? « Macky SALL va dans le mur avec sa stratégie laissons le aller dans le mur », semble être leur logique… Le problème c’est juste que l’on sacrifie de façon inéluctable l’avenir d’un pays et des générations futures.
Sur un autre registre Madame la Ministre dira que le Sénégal est à̀l’avant-garde d’une malédiction du pétrole ; elle informera que les ressources appartiennent au peuple et que 90% seront inscrites dans le budget et 10% alloués au fonds intergénérationnel.
Pour rappel, le samedi 29 octobre 2022, Thierno Seydou Ly, directeur général de Petrosen Exploration & Production disait : « Le Sénégal devrait tirer des revenus globaux de l’ordre de 20 000 milliards sur 30 ans d’exploitation de ses gisements d’hydrocarbures ». Madame le ministre parle d’un fonds intergénérationnel de 2.000 milliards de F CFA sur trente années (près de 67 milliards par année, soit moins de 94 milliards qu’ils ont décidé de passer en pertes et profits) , pour ne pas dire des cacahuètes. La modestie de cette somme montre juste le peu d’intérêt que ‘ces gens’ ont pour l’avenir de ce pays. Dans 30 ans, notre pays sera peuplé de près de 40 millions d’habitants, mais dans trente (30) années ils ne seront plus là pour rendre compte. De toute façon, dans leur gouvernance de tous les jours, ils nous montrent que l’avenir de cette nation n’est pas leur tasse de thé.
A propos de la malédiction du pétrole
Dans sa note, Madame le ministre a embrayé sur la malédiction du pétrole dont le Sénégal serait à l’abri en raison de l’implication de la société civile et d’un code pétrolier transparent (Sic). Je me demande juste si ces gens comprennent ce qu’est la malédiction du pétrole….
Il serait judicieux de les renvoyer aux mesures prises par le Qatar pour justement éviter la malédiction des ressources naturelles. En effet, toute la stratégie du Qatar repose sur une très grande diversification de son économie. En 1998, le Qatar construit Education City, une zone proche de sa capitale, Doha, pour l’établissement de campus de plusieurs universités américaines, mais aussi pour quelques organisations locales d’éducation et de recherche. Parallèlement, il crée en 2003 son fonds souverain, le Qatar Investment Authority (QIA), pour recycler ses revenus du pétrole et du gaz. Le fonds procède ensuite à de gros investissements dans Barclays Bank, Crédit Suisse, Harrod’s, Porsche, Volkswagen, et le PSG. QIA devient aussi un important propriétaire de biens immobiliers à Londres et à Paris. Le Qatar mobilise par ailleurs toutes ses forces pour séduire les investisseurs étrangers en créant en 2005 la Qatar Financial Center Authority (QFCA).
Ce n’est pas la malédiction du pétrole qui est le problème de notre pays mais plutôt, les contrats mal ficelés, l’absence de vision stratégique, la peur de donner son avis sur des problématiques importantes. Il ne s’agit pas de copier le Qatar. Cependant deux pistes de réflexions pourraient permettre de sortir de la logique « marché Sandaga » de la gestion des ressources pétrolières et gazières du Sénégal.
La priorité des priorités doit porter sur la baisse des facteurs techniques de production comme l’énergie. La baisse du prix de l’énergie pour la branche industrie aura comme conséquence certaine et immédiate l’arrivée et l’installation massive de filiales des grandes firmes mondiales. L’effet induit majeur de ces arrivées massives de sociétés industrielles sera la création d’emplois et une distribution de salaires et de revenus indirects pour les entreprises contractantes
Le second point devrait porter sur le développement des métiers de la raffinerie, bien connus au Sénégal du fait de la présence de la SAR. Il s’agira de développer des compétences prioritaires afin de faire face à une demande urgente pour la construction d’une nouvelle infrastructure du genre et adaptée aux volumes d’un pays exportateur. Dans la même logique, les formations dans le domaine technique constituent également une priorité́ pour nous adapter aux arrivées attendues de nouveaux industriels. De manière générale, les filiales ont toujours des attentes de compétences autres que techniques(Finances, Informatique, Gestion du Personnel, Gestion de la Sécurité́ et de l’Environnement, etc...).
Cependant, la SAR, tout comme la SENELEC, sont des nids d’inefficacité à cause de leur mode de gouvernance (comme dans la grande majorité des établissements publics). Des reformes majeures doivent être y être entreprises….
C’est triste mais il faut se rendre compte qu’il n y a pas eu une réflexion stratégique de fond, l’urgence du gouvernement étant purement mercantile : marché Sandaga, engranger des ressources financières.
Nelson Mandela de l’Afrique du Sud, Hamad bin Khalifa Al-Thani du Qatar, Sereste Khama du Botswana, Daniel Arap Moï du Kenya ne seront jamais considérés comme des accidents de l’histoire de leur nation ; ils resteront à jamais gravés comme des modèles dans la mémoire de leur concitoyens. Ils ontsu faire preuve de générosité, oublier leur intérêt personnel, et prendre les bonnes décisions au bon moment pour l’avenir des générations futures de leurs pays respectifs.
Cette question sur la gestion des ressources gazières et pétrolières montre reflète en réalité une incapacité à comprendre les enjeux qui guident la problématique du développement de nos pays. L’histoire retiendra que Macky SALL a raté le seul tournant qui aurait permis à notre pays de sortir de la pauvreté.
Patriotiquement
LA POLICE DES MŒURS DE TOUBA DISSOUTE PAR LE KHALIFE GENERAL
Dans sa volonté de rétablir l’ordre et de lutter contre le grand banditisme dans la cité religieuse, le khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké, a mis fin aux activités de la police des mœurs de Touba connue sous le nom de Safinatoul Amane
Le « ndiguel » sécuritaire est tombé comme une délivrance. Dans sa volonté de rétablir l’ordre dans la ville sainte, le Khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké, a mis fin aux activités de la police des mœurs de Touba connue sous le nom de « Safinatoul Amane » chargée de la répression des atteintes aux bonnes mœurs. La décision a été prise, hier, lors d’un conseil de sécurité avec les autorités de la police et de la gendarmerie.
Dans sa volonté de rétablir l’ordre et de lutter contre le grand banditisme dans la cité religieuse, le khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké, a mis fin aux activités de la police des mœurs de Touba connue sous le nom de « Safinatoul Amane ». Une police qualifiée de « milice » chargée de la répression des atteintes aux bonnes mœurs dans la capitale du mouridisme. Cette décision de dissolution de la police des mœurs a été prise, hier, à Touba par le khalife général lors d’un conseil de sécurité où des autorités de la police et de la gendarmerie ont été conviées.
S’adressant aux responsables des forces de sécurité, le khalife général des mourides, dans sa sagesse, a d’abord remercié les membres de « Safinatoul Amann » qui ont abattu un excellent travail visant à rétablir la culture islamique et la décence au sein des populations de Touba. «Mais toute chose a une fin puisque l’on ne peut pas avoir deux « polices » à Touba pour une même mission qui consiste à lutter contre le grand banditisme. Compte tenu des derniers remous et autres malentendus entre les deux entités de sécurité (Police d’Etat et Police religieuse), j’ai demandé à Serigne Modou Lô Ngabou de surseoir à ses activités du fait que la sécurité est une prérogative régalienne qui appartient exclusivement à l’État. D’ailleurs, j’ai expliqué cela au président de la République au téléphone qui s’est engagé à me mettre en rapport avec le général Moussa Fall pour trouver une solution définitive. C’est qui justifie cette rencontre où j’ai pris la décision de confier la sécurité de Touba aux agents des forces républicaines » a expliqué le khalife général des Mourides en présence des autorités de la police et de la gendarmerie. Puis, le patriarche de Touba a poursuivi en ces termes : « Désormais, je veux que Touba retrouve sa sécurité d’alors comme l’avait légué le père fondateur Serigne Touba qui, durant toute sa vie, ne s’activait que dans les recommandations de Dieu tout en prônant la paix et la sécurité. Nous nous inscrivons dans cette dynamique. Et c’est la raison pour laquelle j’ai demandé aux forces de l’Etat de reprendre en main les questions de sécurité et de relever les défis sécuritaires à Touba. Avec cette nouvelle décision, je suis convaincu que la cité va retrouver son calme d’antan dès lors que l’expertise et le professionnalisme des forces de l’ordre ne sont plus à démontrer » a rassuré le Khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké. Une décision qui ne manquera pas d’être saluée comme il se doit parles populations de la cité religieuse qui n’en finissaient pas de subir les tracasseries de cette « police » aux méthodes si particulières
A l’origine, les dures vérités du commissaire Thiombane !
La descente aux enfers de cette milice avait commencé lors de la journée portes ouvertes du commissariat de Ndamatou, à Touba. A cette occasion, le responsable de la désormais ex-police des mœurs « Safinatoul Amane », Modou Diop Ndiaobé, avait reproché aux agents du poste de Gouy-Mbind de refuser de collaborer avec ses hommes chargés du respect des bonnes mœurs et des interdits à Touba. Des reproches auxquels le commissaire de Ndamatou, Mass Thiombane, avait répliqué de manière retentissante, histoire de recadrer les membres de « Safinatoul Amane » qui voulaient faire la police à la place de la police. Dans un discours courageux qui honorait la République et avait fait applaudir les journalistes du « Témoin » lorsqu’ils avaient regardé la vidéo rendant compte de cet échange de propos, ce brillant et très prometteur commissaire de police avait recadré ainsi le responsable de « Safinatoul Amane. « Non ! Vous n’avez aucune prérogative pour faire la police. Un civil ne peut jouer le rôle de la police. Vous êtes des civils et devez rester des civils qui doivent laisser la police faire son travail régalien. En ma qualité de commissaire de police et responsable de la sécurité des personnes et des biens, je ne peux pas tolérer certaines dérives que commettent les membres de « Safinatoul Amane ». Comment pouvez-vous interpeller des personnes, les torturer, les filmer pour les contraindre de passer aux aveux ? Vous n’avez aucun droit de le faire ! Et aucun Etat de droit ne saurait le tolérer…On doit respecter la dignité humaine et la présomption d’innocence » avait sermonné le commissaire Thiombane. Pour mieux se faire combattre, le courageux jeune commissaire de police avait ajouté : « Je le répète ! L’arrestation et l’interpellation d’un individu, ce sont les prérogatives de la police. Il est vrai que votre structure travaille sous la bénédiction du Khalife, mais il y a des limites à ne pas franchir! Et seuls les services de police et de gendarmerie sont légalement investis à franchir ces limites dans le respect des lois et règlements de la République » avait précisé le courageux commissaire de Ndamatou.
Sur sa lancée, il avait invité à la raison les membres de la police des mœurs de Touba. « On ne peut pas demander à un fonctionnaire de police qui a prêté serment de sanctionner quelqu’un sur la base de quelque chose que la loi ne prévoit pas. On ne peut pas le cautionner. On attend des renseignements venant de l’organisation de « Safinatoul Amane » plutôt qu’on nous amène des gens lynchés à mort. Non ! La police d’Etat ne fonctionne pas dans une telle anarchie ! » avait tonné le commissaire Mass Thiombane dont la position avait séduit toute la République via les réseaux sociaux. Car cette milice qui vient d’être dissoute, « Safinatoul Amane », se comportait comme une véritable police parallèle, faisant des planques, des filatures, infiltrant, dressant des « check-points, interpellant, gardant à vue, interrogeant, faisant des perquisitions, déférant…devant la police d’Etat et faisant de la présomption de culpabilité la règle !
Serigne Fallou Dieng « Une bonne décision coupant la poire en deux ! »
Interpellé à propos de cette décision du Khalife général des mourides visant « Safinatoul Amane », le responsable des Soufis Intellectuels du Sénégal (CIS), et petit-fils de Serigne Touba, Serigne Fallou Dieng, s’est félicité de cette dissolution de la police de mœurs. « Serigne Mountakha a coupé la poire en deux et remis chacun à sa place. C’est-à-dire la police et la gendarmerie à leur place d’identité professionnelle et les groupes d’autodéfense ou polices religieuses à leur autorité morale. Donc la protection des libertés est intrinsèquement liée à la sécurité des biens et des personnes. Puisque c’est la même notion de défendre un ordre dont la finalité est la protection des libertés publiques, d’assurer la sécurité des personnes et des biens. Ce qui ne laisse nullement place à la pratique de coercition par des groupes d’autodéfense. Cette dissolution me rappelle celle de la police de mœurs d’Iran intervenue il y a quelques semaines. Car les dérives de cette police des mœurs avaient poussé le président iranien à la dissoudre suite à des violentes manifestations consécutives à la mort de la jeune Mahsa Amini morte dans les locaux de cette police des mœurs après avoir été arrêtée pour un voile mal ajusté » a fait savoir ce petit-fils de Serigne Touba joint par « Le Témoin » depuis la capitale du mouridisme.
C50PN : CLUB 50% DE PREFERENCE NATIONALE
Des entrepreneurs sénégalais ont mis en place le Club 50% de préférence nationale, « C 50% PN », en vue de veiller au respect du mécanisme adopté par les autorités en matière de « local content ».
En cette heure décisive de la marche de notre pays vers la réalisations de ses grandes ambitions, avec le souci de tenir sa place dans un monde en pleine mutation, et plus que jamais rythmé par la globalisation des enjeux économiques, il s’impose à nous l’urgence de la construction d’un dynamique et puissant secteur privé national.
Rassembler des forces éparses, mettre en synergies des volontés et des aspirations pour construire et consolider notre patriotisme économique afin d’en faire un des leviers de l’émergence économique et social du Sénégal nouveau que nous appelons de tous nos vœux.
C’est dans cette volonté de faire du secteur privé national le socle et le fer de lance d’un Sénégal émergent que des entrepreneurs sénégalais ont mis en place le Club 50% de préférence nationale, « C 50% PN », en vue de veiller au respect du mécanisme adopté par les autorités en matière de « local content ».
Ce club, espace de réflexion, de partage et de dialogue entre entreprises crédibles, saines et soucieuses de l’intérêt national, envisage aussi d’accompagner les autorités publiques dans le processus de prise de décision au service de l’intérêt national.
Toutes les initiatives patronales locales, bien que salutaires, font face à des limites objectives. Il convient d’aller plus loin par l’ouverture de concertation avec toutes les parties prenantes en vue d’adopter des mécanismes adéquats et fermes pour contraindre au respect de la préférence nationale a l’instar de ce qui se fait dans quelques pays africains émergents.
Les ressources publiques mobilisées par l’État du Sénégal financent des infrastructures qui sont souvent réalisées par des entreprises étrangères qui, dans l’exécution des marchés, contournent les dispositifs légaux en matière de « local content » et pratiquent la sous-traitance de tâches unitaires au profit des entreprises locales.
Or l’état d’esprit de la loi portant sur la préférence nationale est de concéder des segments importants des marchés aux entreprises sénégalaises afin de permettre leur montée en compétence et en valeur.
Dans le contexte actuel, malgré les efforts de l’État et le dynamisme des entreprises nationales, il est impossible de bâtir une économie solide, résiliente aux divers chocs. Les barrières à l’entrée imposées par les multinationales étrangères ne permettent pas l’éclosion d’un secteur privé sénégalais prospère et pourvoyeur d’emplois et de transformation économique.
Le « C 50% PN » part d’un constat. Le Sénégal bénéfice d’une excellente réputation auprès des partenaires bilatéraux et multilatéraux. Notre pays dispose également d’une signature crédible sur le marché international. Ceci au regard de sa stabilité et de son ancrage dans la mondialisation et au respect de ses engagements internationaux. Aussi, le Sénégal demeure ouvert à l’investissement privé local et international. En somme, nous sommes un pays attractif, et à ce sujet, nous accueillons un volume de fonds massifs de diverses sources. Il s’y ajoute que notre pays a lancé une ambition vers l’émergence basée dans une large part dans l’investissement privé. Une partie des fonds alloués au Sénégal le sont dans le cadre de la dette que les Sénégalais ont à rembourser sur plusieurs générations.
Afin de poursuivre notre dynamique de croissance en phase avec notre volonté d’arriver à l’émergence nous devons asseoir les bases d’une économie dont la locomotive sera le secteur privé sénégalais. Il convient de le rendre fort et compétitif par la valeur ajoutée et l’accès sans contrainte aux marchés publics.
Nous sommes un pays ouvert sur le monde, et à ce titre, nous acceptons les règles communautaires et internationales de concurrence. Mais l’objectif du Club « C 50% PN » est de placer l’entreprises sénégalaise au cœur de l’économie nationale. Il s’agit de travailler à la création de champions nationaux qui relèvent le défi de l’émergence par la croissance, l’emploi et l’inclusion sociale.
Abdoulaye SYLLA
Fondateur du C50PN
LA TRANSFORMATION DE PRODUITS HALIEUTIQUES EN DECLIN
A Yarakh, on est plus au temps où le mois de décembre se vivait avec faste, grâce à l’activité lucrative qui n’est autre que la pêche et ses dérivés
Débarcadère de Yarakh, mercredi 21 décembre, peu après 17 heures, n’est pas très animé. Quelques femmes sont encore sur les lieux espérant l’arrivée de pêcheurs partis en mer. Les étals sont vides. Le lieu est salle. Une eau noirâtre s’échappe des multiples canalisations qui déversent sans traitement leurs déchets en mer.
Aucun poisson n’est visible sur les lieux. Les quelques espèces que nous avons aperçues, ne dégagent aucune fraicheur. Elles sont petites, rougeâtres, des sardinelles qui n’aiguisent pas l’appétit. «Ce sont les déchets des usines que les femmes utilisent pour la transformation. Elles nous viennent du marché central au poisson de Pikine», informe Ndèye Yacine Dione, une Bajenou Gokh. A Yarakh, on est plus au temps où le mois de décembre se vivait avec faste, grâce à l’activité lucrative qui n’est autre que la pêche et ses dérivés. «En pareille période, on sentait vraiment le bonne marche des affaires. La mer était poissonneuse. Les femmes s’en sortaient bien», dit Aminata Fall.
La transformation de produits halieutiques à Yarakh a perdu son lustre d’antan. Beaucoup de femmes ont abandonné le métier, pour se reconvertir dans la vente de produits saisonniers tels que les melons, les oranges et les légumes. «Ces dernières années, nous sommes fortement touchées par les changements climatiques. Les pêcheurs n’ont plus assez de captures. Les jeunes partent en immigration clandestine. Au temps, à quelques mètres du débarcadère, on sentait l’essor de la transformation. Les congélateurs des femmes étaient tous sur cet espace. Les pirogues accostaient partout. On n’avait pas de problèmes pour trouver du poisson. Vu que la pêche n’est plus rentable, la charge familiale revient à la femme qui se trouve dans l’obligation de trouver de quoi nourrir sa progéniture. En conséquence, certaines se reconvertissent dans la vente de fruits et légumes.» Le constat est d’Aminata Fall.
La baisse de revenus fait que, parfois, la prise en charge sanitaire des femmes et de leurs enfants pose problème. «Je suis agent du Service social du Centre de sante de Hann sur Mer. Je sais que certaines femmes n’arrivent même pas à se payer le ticket d’une consultation», s’indigne Aminata Fall.
UN METIER QUI COMMENCE A ECHAPPER AUX FEMMES, PARCE QU’ENVAHI PAR DES HOMMES RESSORTISSANTS DE LA SOUS-REGION
La rareté du poisson, la pauvreté grandissante dans les ménages dont les époux sont des pêcheurs font que la transformation de produits halieutiques commence à échapper aux femmes. En effet, le métier est envahi par des hommes venus de la sous-région. En plus d’être dans la transformation, ils ont réussi à avoir le monopole du commerce et la revente dans les débarcadères.
Le procédé consiste à donner les produits aux femmes, mais c’est à crédit et avec un intérêt. Souvent, les femmes ne s’en sortent pas. «Il y a aussi une spéculation sur le poisson qui ne favorise pas la rentabilité du commerce. A l’arrivée d’une pirogue, ceux qui ont de l’argent achètent les poissons qu’ils revendent aux femmes. Ainsi, elles subissent le diktat de ces financiers occasionnels», fustige Ndèye Yacine Dione. Les prêts bancaires ne sont pas aussi une meilleure solution. Avec l’obligation de faire bouillir la marmite, les femmes finissent par injecter tout leur financement dans l’achat de denrées alimentaires qui ne sont presque plus à la portée des petites bourses. «Terouwaan» qui consiste à aider au déparquement des pirogues n’est plus l’apanage de la gent féminine à Yarakh. «Les femmes assuraient la vente du poisson, une fois que les pirogues accostent. Les hommes ont désormais investi ce créneau», dit Aïssata, une dame qui a passé sa journée au débarcadère à l’attente des revenants de la pêche. La preuve de son affirmation est que cette pirogue aura accosté vers 18 heures et qu’aucune femme n’aura osé approcher. Les hommes, à la nage, se sont précipités pour l’intercepter à plusieurs mètres, dans l’océan. Le produit chargé dans des caisses, ils mettent tout dans une voiture frigorifique, sous le regard attristé des femmes, debout à quelques mètres.
LA FAUTE AUX ACCORDS DE PECHE ET AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES AVEC LE RECHAUFFEMENT DES OCEANS
Au Sénégal, il est en effet établi que le réchauffement des océans, dû aux changements climatiques, cause une diminution de la ressource halieutique. Les organisations de pêcheurs ont dénoncé, à plusieurs occasions, les accords de pêches avec les pays européens dont les navires ne peuvent se mesurer aux pirogues de la pêche artisanale. Face aux difficiles conditions des femmes et des enfants qui vivent dans les zones côtières, les organisations de femmes ont, lors de la récente Conférence des Etats parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les Changements climatiques (Cop 27), de Sharm El-Sheikh en Égypte (du 6 au 20 novembre 2022), plaidé pour la prise en compte des spécificités féminines dans la lutte contre les changements climatiques. Le Réseau de développement et de communication des femmes africaines (Femnet), un réseau panafricain féministe basé à Nairobi, au Kenya, qui regroupe des membres venus de plusieurs pays dont le Sénégal, a fait le plaidoyer pour une société où les femmes et les filles africaines s'épanouissent, dans la dignité et le bien-être. Pour cette organisation panafricaine, la crise climatique continue de ravager la vie et les moyens de subsistance de millions de personnes à travers le monde. En Afrique, les femmes et les filles, dans toute leur diversité, sont les plus touchées. Pourtant, leurs voix ne sont pas entendues, leurs réalités ignorées et leurs besoins non satisfaits.
UNE DÉTRESSE SI FÉMININE
A Bargny Geth et à Yarakh, les femmes, obligées de rester dans les foyers désertés par des hommes à la recherche de meilleurs profits, ne s’en sortent plus
L’avancée de la mer, la raréfaction des poissons, la partance des pêcheurs vers d’autres cieux ou leur voyage périlleux vers l’Europe, ont fini d’installer la misère dans la zone côtière. A Bargny Geth et à Yarakh, les femmes, obligées de rester dans les foyers désertés par des hommes à la recherche de meilleurs profits, ne s’en sortent plus. La transformation de produits halieutiques, leur principal gagne-pain, est quasi impossible. Le poisson se fait de plus en plus rare. Pis, le métier est envahi par des hommes, venus de la sous-région, qui ne laissent que de maigres opportunités à des dames tenaillées par les charges familiales. A côté, il y a une vie, sans le minimum de luxe. L’avancée de la mer a causé la perte de plusieurs habitations à Bargny Geth, causant une détresse inouïe.
Samedi 24 décembre 2022, au moment où certains Dakarois dorment encore, Bargny Geth s’est réveillé, à cause des fortes vagues menaçantes. Ndiaga Samb fait partie de ces quartiers de la commune touchés par l’avancée de la mer. Les maisons ne sont qu’à quelques pas de la mer. Peu avant 10 heures du matin, les bambins, pieds nus, jouent déjà dans les ruelles humides et exiguës. Le petite espace qui sépare la mer des maisons est rempli de déchets. Des couches pour bébés déjà utilisés et des serviettes hygiéniques laissées à l’air libre jonchent le sol. Les enfants, insouciants de de cette saleté, jouent à côté des vagues et des pirogues à quai. Bargny Geth ne vit pas, à cause de l’érosion côtière. Et les femmes laissées dans les maisons délabrées, par des hommes parties chercher du profit loin de ce tohu-bohu, ressentent durement les effets de cette proximité avec la mer. «La mer qui nous était très utile est devenue notre source de malheur. Elle a disloqué nos familles, fait de nous des sans abris et a causé plusieurs morts chez les jeunes en partance pour l’Europe», déplore Ndèye Yacine Dieng. Elle est femme transformatrice et militante pour la Protection de l’Environnement et de la Côte à Bargny Geth. Avec un récit qui inspire la pitié, la dame, Ndèye Yacine, la soixantaine dépassée, évoque le quotidien à Ndiaga Samb et dans les cinq (5) autres quartiers touchés par l’avancée de la mer.
La vie dans les maisons à proximité de la mer à Bargny Geth, c’est un supplice fait de promiscuité, de la peur d’être envahi par les eaux en tout temps et des conditions d’hygiène piètres. «Ma maison était à 500 m de la mer ; maintenant, elle est à quelques mètres. Les trois quart sont engloutis par les eaux. Ici, à Bargny Geth, nous vivions dans des concessions familiales qui étaient de grandes maisons, avec beaucoup de chambres. Maintenant, nous sommes obligés de vivre dans la promiscuité. Quand certaines chambres sont prises par les eaux, on se regroupe dans celles qui restent», constate-telle, stoïque. Vivre entassé comme des sardines, a des conséquences sociales. Parfois celles-ci sapent la cohésion familiale, avec des incidents qui ne sont jamais racontées en public. Ndèye Yacine Dieng en sait quelque chose, mais se garde de tout dévoiler. «Cette promiscuité est à l’origine de beaucoup de problèmes que la décence m’interdit d’évoquer», dit-elle. Sa déclaration est compréhensible, d’autant plus que, dans notre société, beaucoup de cas de viols se passent dans les familles. Ils sont étouffés et les victimes n’obtiennent jamais justice.
En effet, la disparition des habitats à Bargny Geth fait qu’une dizaine de personnes peuvent s’entasser dans une chambre, la nuit. La hantise des vagues, l’humidité des chambres et la présence massive de personnes ne sont pas compatibles avec une nuit apaisante. «Le confort, on ne le cherche pas. L’essentiel est d’avoir juste ou poser la tête, en attendant la levée du jour», confesse, avec amertume, Ndèye Yacine Dieng. Nostalgique, elle relève qu’elles sont très loin, ces années où les hangars érigés à la plage, non loin des maisons, servaient de lieux de discussions et d’attente des pêcheurs de retour de la mer. Tout est en dans l’eau.
SE SOULAGER, UN LUXE A NDIAGA SAMB
Dans les quartiers touchés par l’érosion côtière, à Bargny Geth, les lieux de loisirs, des places publiques et même les cimetières sont rayés de la carte. Leurs emplacements ne constituent que des souvenirs que tentent de reconstituer les habitants. La mer est déjà à la porte des maisons et dicte sa loi et les limites à ne pas franchir. Des habitations sont inaptes à contenir des toilettes avec toutes les fonctionnalités et commodités. Du coup, se soulager ou faire ses besoins naturels est devenu un fardeau pour les habitants. Les déchets fécaux se mélangent à la saleté déposée sur la plage par les vagues. Ils reviennent ainsi aux habitants qui, à cause des hautes vagues qui emportent tout sur leur passage, ont fait de la mer des toilettes à l’air libre. «Nombreux sont ceux qui attendent la nuit pour aller en mer. D’autres ont des pots de chambres. Ils y font leur besoin, en attendant la tombée de la nuit, pour tout déverser dans la mer», s’indigne Ndèye Yacine Dieng. Et pourtant, la loi n°83-71 du 5 juillet 1983 portant Code de l’hygiène, «interdit le mélange des matières fécales ou urinaires aux ordures ménagères».
Sur une vingtaine de familles, sa demeure est la seule à disposer d’une toilette qui n’est pas des meilleures. Elle accueille ceux qui osent braver les regards des riverains de sa demeure qui, sans nul doute, savent l’objet de la visite chez la seule détentrice d’une toilette. En dehors de la maison de Ndèye Yacine Dieng et de la mer, les toilettes de la mosquée servent aussi de refuge à ceux-là qui ne peuvent attendre la pénombre de la nuit pour faire leur besoin. Ndèye Yacine Dieng raconte aussi son habitude quotidienne qui est d’ensevelir, chaque matin, les matières fécales incommodes avec l’épanouissement humain. L’accés aux toilettes est un droit. Pour cela, Ndèye Yacine Dieng plaide à ce qu’au moins des toilettes de fortune puissent être érigées dans le quartier, afin de permettre aux habitants de se soulager dans la dignité. Bargny Geth est fortement touché par l’immigration irrégulière. Certaines épouses dont les maris ont péri en mer, refusent de faire le deuil. Elles sont dans le déni. «Il y a des épouses non résignées, qui n’arrivent toujours pas à croire que leurs conjoints sont morts, tentant de rejoindre l’Europe à travers les embarcations de fortunes, même si le décès est connu de tous. Elles refusent de quitter le domicile conjugal», raconte Ndèye Yacine Dieng.
ARRETER LES VAGUES… PAR SES BRAS
Aida*, fatiguée des va-et-vient entre sa maison qui n’est faite que d’une minuscule chambre, s’est résignée à supporter l’eau qui perturbe son sommeil en fréquence. «Il y a de cela quelques jours, nos chambres ont été envahies par l’eau, à 2 heures du matin. J’étais obligée de me lever à cette heure de la nuit pour évacuer l’eau. Je n’ai qu’une chambre où je dors, avec mes enfants. Ce sont ceux qui se couchent par terre qui me réveillent des fois pour m’informer de la présence de l’eau. Quand ils sentent que leur matelas est mouillé, ils me réveillent. Je n’ai pas assez d’espace pour mettre tout le monde dans le lit», soutient-elle. Laissée seule, par un époux parti chercher du travail dans un autres pays, elle n’a que des solutions de fortunes pour essayer d’arrêter les vagues. «Je prends les gravats des décombres des maisons abandonnées, des pneus ou des sacs de sable pour m’adapter ; mais l’efficacité n’est pas trop grande. En cas de marée haute, ma chambre est envahie. Je n’y peux rien.» Avec de petits enfants qu’elle ne peut abandonner, seuls, sans surveillance, Aïda n’a plus d’activité. La transformation de produits halieutiques qu’elle faisait n’est plus possible. La matière première n’est plus à sa portée. La survie de sa progéniture, elle l’a repose désormais sur les épaules de ses filles qui travaillent comme ménagères ou aux hypothétiques envois de son mari dont l’activité n’est plus rentable.
*Nom d’emprunt pour protéger l’intimité de la dame
HADJ 2023, LE QUOTA DU SÉNÉGAL REVU À LA HAUSSE
Pour le Hadj de cette année, le quota du Sénégal a été revu à la hausse, soit 12 860 tous pèlerins confondus. Un chiffre qui avoisine celui de l’avant-covid. En 2022, l’Arabie saoudite avait autorisé 5822 personnes pour le Sénégal.
Pour le Hadj de cette année, le quota du Sénégal a été revu à la hausse, soit 12 860 tous pèlerins confondus. Un chiffre qui avoisine celui de l’avant-covid. En 2022, l’Arabie saoudite avait autorisé 5822 personnes pour le Sénégal. Il faut noter que cette fois ci les restrictions sur l’âge ont été levées. Toutefois, même si le Test Covid n’est plus exigé à l’entrée en terre saoudienne, les vaccinations contre la fièvre jaune, la méningite et le covid restent exigées.
La Délégation générale au pèlerinage a rencontré les opérateurs privés du Hajj, ce mardi 27 Décembre 2022, en vue d’échanger sur les conditions d’organisation du Pèlerinage aux Lieux saints de l’Islam, en 2023.
Selon le communiqué de la DGP qui nous est parvenu, la distribution du quota aux opérateurs privés du Hajj se fera après que l’Etat aura défini le quota de régulation géré par la DGP. Ceci devra être fait dans les plus brefs délais, note notre source.
Ainsi, sur la base de ces conclusions issues de la réunion avec le Ministère du Hajj, la DGP a décidé de fixer provisoirement la période des enregistrements des pèlerins du 1er avril au 15 mai 2023.