La Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO), la Ligue Sénégalaise des droits humains (LSDH) et Amnesty International Sénégal se disent ‘’préoccupées par l’état de santé’’ du journaliste Pape Alé Niang
Dakar, 28 déc (APS) - La Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO), la Ligue Sénégalaise des droits humains (LSDH) et Amnesty International Sénégal se disent ‘’préoccupées par l’état de santé’’ du journaliste Pape Alé Niang, interné à l’hôpital Principal de Dakar depuis le samedi 24 décembre 2022.
‘’Le journaliste Pape Alé Niang a repris la grève de la faim après la révocation de la liberté provisoire qui lui avait été accordée par le juge d’instruction du deuxième cabinet du tribunal de grande instance de Dakar et son incarcération le mardi 20 décembre 2022", rappellent les 3 ONG dans un communiqué.
Elles ‘’réaffirment leur ferme condamnation de l’arrestation et de l’incarcération du journaliste Pape Alé Niang et demandent sa libération sans condition".
Les trois ONG disent alerter ‘’l’opinion nationale et internationale sur les dangers qui pèsent sur la vie du journaliste Pape Alé Niang du fait d’une grève de la faim prolongée, ou des séquelles irréversibles qui pourraient en résulter’’.
Selon elles, ‘’l’acharnement judiciaire contre le journaliste Pape Alé Niang doit cesser, toutes les charges retenues contre lui doivent être abandonnées’’.
Les 3 ONG invitent l’État du Sénégal à ‘’respecter la liberté de la presse, la liberté d’expression et la liberté d’opinion qui sont des libertés garanties par la constitution et les traités régionaux et internationaux de droits humains, signés et ratifiés par notre pays".
Le journaliste avait de nouveau été placé sous mandat de dépôt après que le ministère public avait requis et obtenu auprès d'un juge la révocation de la mesure de son placement sous contrôle judiciaire.
Il avait été arrêté la veille par des éléments de la Division des investigations criminelles (DIC) sur ordre du procureur qui avait estimé que le journaliste avait violé la mesure de son contrôle judiciaire.
Le maître des poursuites reproche notamment au journaliste de s'être prononcé sur des éléments de son instruction lors d'un Live d'un activiste établi à l'étranger.
‘’Sur réquisitoire dûment motivé adressé au Juge Mamadou Seck, le Procureur de la République, outré par l’intervention du journaliste sur le live de Molla Morgun et la sortie jugée tendancieuse à propos du DG de la Police nationale Bocar Seydou Yague, a requis la révocation de la mesure de contrôle judiciaire’’, avait réagi dans un post, son avocat Me Khoureychi Ba.
Le journaliste Pape Alé Niang, emprisonné une première fois le 9 novembre, avait bénéficié, dans un premier temps d’une liberté provisoire. Il est poursuivi pour “divulgation d’informations (…) de nature à nuire à la défense nationale”, “recel de documents administratifs et militaires" et "diffusion de fausses nouvelles”.
CE QU’ILS DEMANDENT À L’ÉTAT DU SÉNÉGAL
Les travailleurs sociaux ont fait à la presse, ce mercredi, pour aborder le thème : « Une crise sociale qui perdure : qu’en pensent les travailleurs sociaux ? ». Après avoir rappelé leur parcours, ils ont soutenu que les travailleurs sociaux sont dépassés
Les travailleurs sociaux ont fait à la presse, ce mercredi, pour aborder le thème : « Une crise sociale qui perdure : qu’en pensent les travailleurs sociaux ? ». Après avoir rappelé leur parcours, ils ont soutenu que les travailleurs sociaux ne savent plus à quel saint se vouer.
« En effet, après un reclassement à la hiérarchie B1 et A1 alors qu’ils étaient à une hiérarchie inférieure, ces fonctionnaires se retrouvent dans une situation de précarité totale mais ils essaient toujours de garder leur dignité. Nous ne réclamons pas des augmentations de salaire, nous demandons à l’Etat de nous rendre notre dignité, et nous traiter en terme pécuniaire à la hauteur de notre expertise sociale en signant le décret portant création d’un régime indemnitaire pour le cadre des fonctionnaires en travail social », ont-ils déploré.
Avant de poursuivre : « si l’Etat veut réussir ses programmes de filets sociaux tels que le Programme National des Bourses de Sécurité Familiale, la Couverture Maladie Universelle, le plan sésame, la Carte d’Egalité des Chances qui reste le seul programme de l’Action Sociale avec tous ses manquements, il est impératif de faire des travailleurs sociaux son bras technique pour une meilleure prise en charge de ces groupes vulnérables. Ce n’est pas parce que nous détenons la clé de la réussite, mais c’est juste que nos services sont les murs de lamentation pour ces personnes en difficultés et qui préfèrent se confier à nous, étant conscientes que leur dignité sera sauvegardée, que leur image ne sera pas diffusée dans les médias ».
Toutefois, estiment les travailleurs sociaux, il convient d’améliorer de façon substantielle les conditions de vie et de travail des travailleurs sociaux. A les croire, lors des dernières négociations des syndicats des travailleurs de la Santé et de l’Action Sociale, la question de la revalorisation de la situation des travailleurs sociaux était renvoyée aux perspectives malgré la volonté des syndicats de la santé et de l’Action Sociale de prendre en charge cette question. Suffisant pour eux de dire que cela démontre le manque d’estime et de considération... à ces agents qui ont toujours fait preuve de compétence et de sérieux dans leur domaine.
« Un projet de décret était dans le circuit pour réparer cette injustice, plusieurs démarches sont entreprises par des-collègues regroupés au sein d’une amicale, aux côtés des ministères de tutelle (Ministère de la Santé et de l’Action Sociale, Ministère de la Fonction Publique et le Ministère des Finances). Mais ces agents du changement continuent toujours de prendre leur mal en patience et demandent solennellement à l’Etat de prendre en charge cette question qui n’a que trop durer », ont-ils aussi dit.
C’EST APRÈS MÛRE RÉFLEXION QUE LE KHALIFE A PRIS CETTE DÉCISION SALUTAIRE
Docteur en Géographie de l’université Louis-Pasteur de Strasbourg, Cheikh Guèye suit depuis une dizaine d’années l’évolution de la ville sainte de la confrérie des mourides à laquelle il appartient. Il apprécie la mesure de haute portée du khalife
Docteur en Géographie de l’université Louis-Pasteur de Strasbourg, Cheikh Guèye suit depuis une dizaine d’années l’évolution de la ville sainte de la confrérie des mourides à laquelle il appartient. Il apprécie la mesure de haute portée sociale prise par le Khalife général des mourides.
Quelle analyse faites-vous de la décision prise par le khalife général des mourides de confier la sécurité dans Touba au forces de Police et de gendarmerie ?
Je pense que c’est une initiative qui vient à son heure. Parce que, comme on le sait, Touba a connu une expansion fulgurante depuis une trentaine d’années et est devenue une métropole, avec 30 000 hectares de superficie, et au moins 2 millions d’habitants. Donc, c’est une grande ville à l’intérieur du pays. Et, sous ce rapport-là, il présente beaucoup d’enjeux, notamment l’enjeu sécuritaire.
Comment appréciez-vous l’évolution de la question de la gestion sécuritaire à Touba ?
La confrérie a fait beaucoup d’efforts depuis très longtemps. Avant, quand Touba était une petite cité, ce sont les Baye Fall qui assuraient la sécurité. Mais, il y avait aussi une auto-gestion. C’est-à-dire qu’il y avait très peu de problèmes de sécurité à gérer. Tous les habitants de Touba étaient éduqués d’une certaine manière. Il y avait très peu de problèmes. À partir des années 80-90, Touba est devenue une grande ville. Les problèmes de sécurité se sont accentués. Et, il était indispensable de les prendre en charge. C’est pour cela que l’État, en accord avec la confrérie, a installé d’abord une Brigade spéciale de gendarmerie. Ensuite, un Commissariat spécial pour aider la confrérie à gérer les problèmes de sécurité et de justice. Il y a maintenant plusieurs commissariats dans la ville.
Ces actions ne suffisaient-elles pas pour lutter contre l’insécurité dans la capitale du mouridisme ?
Tout ça reste insuffisant. Puisqu’à côté des aspects juste délictuels et criminels, il y a aussi des aspects moraux qu’il faut aussi surveiller. Parce que nous sommes dans une ville qui a un statut spécial de fait. Pour tout ce qui concerne les interdictions de fumer, de boire, de jouer au tam-tam, de faire de la musique, etc. Pour ça, l’État aussi a un rôle à jouer dans la surveillance et le respect. Mais, l’État a des lois et des règlements. Il ne peut pas interdire des choses à Touba qui ne sont pas interdites dans le reste du territoire national.
Donc, c’est pour ça que toutes ces structures ’’Khudamul Khadim’’, ’’Safinatul Amane’’, ont été créées pour prendre en charge toutes ces questions à la fois les questions criminelles, mais aussi morales.
C’est cela qu’on peut dire surtout que Touba est devenue une ville qui a un rayonnement national et sous-régional.
Il est indispensable que la gendarmerie se déploie beaucoup plus, que la police joue beaucoup mieux son rôle, que l’État prenne ses responsabilités beaucoup plus du point de vue de la sécurité dans cette ville. C’est après mûre réflexion que le Khalife a pris cette décision. Cette décision me semble salutaire.
YEWWI PRIÉE DE REPORTER SON CONCERT DE CASSEROLES
Le Forum du Justiciable invite la coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi à reporter à une date ultérieure son concert de casseroles prévu le 31 décembre à l’heure à laquelle le chef de l’Etat adresse son message de nouvel an à la Nation
Dans un communiqué dont l’APS a eu connaissance, le Forum du justiciable qui affirme n’avoir pas ‘’la prétention de remettre en cause la liberté de manifestation reconnue à l’opposition par la constitution, estime que l’heure choisie est inopportune’’.
‘’En effet, explique-t-il, l’adresse du chef de l’Etat à la Nation du 31 décembre est une tradition républicaine qui revêt un caractère symbolique en ravivant notre sentiment d’appartenance à une seule Nation et notre commun de vouloir vivre collectif’’.
Ainsi, ‘’pour le respect du caractère solennel’’ du discours de Nouvel an du président de la République, le Forum du justiciable invite la coalition Yewwi Askan WI à ‘’reporter cette manifestation à une date ultérieure’’.
La coalition Yewwi Askan Wi a décidé d’organiser un concert de casseroles vendredi à 20heures pour dénoncer les actes de mal gouvernance décelés par la Cour des comptes dans un rapport sur la gestion des fonds alloués à la lutte contre la Covid-19.
Des organisations de la société civile ont appelé à un grand rassemblement, vendredi, pour réclamer l'application des recommandations de la Cour des comptes.
Lors d’une conférence de presse, le ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba, a assuré que le gouvernement ‘’donnera suite aux recommandations’’ du rapport de la Cour des comptes sur le contrôle et la gestion du fonds de riposte Force COVID-19, entre 2020 et 2021.