L’Alliance des forces de progrès (Afp) exprime ses inquiétudes par rapport à la situation relative aux libertés citoyennes et à la démocratie. Le parti dirigé par Moustapha Niasse met en garde contre toute tentative de mettre en avant «la pensée unique», en déclarant que cela n’aura pas l’effet escompté.
Dix mois de gouvernance du duo Diomaye-Sonko et de leurs alliés ne laissent pas indifférents des opposants comme les «Progressistes». Restés pendant un bon moment silencieux sur la marche du pays, depuis l’arrivée aux affaires des tenants actuels du pouvoir, l’ancien président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, et ses camarades de parti ont jugé utile de se faire entendre. C’est ainsi, avec une «profonde préoccupation», que l’Alliance des forces de progrès (Afp) exprime son opinion au sujet des libertés citoyennes et du modèle démocratique. La formation politique dirigée par Moustapha Niasse considère que des menaces pèsent sur ces domaines de la vie nationale. Par le canal d’un communiqué publié à l’issue de la réunion de son Secrétariat politique exécutif (Spe), le parti politique créé le 16 juin 1999 par Moustapha Niasse estime que la reddition des comptes est une nécessité républicaine, mais qu’elle «ne saurait servir de programme de gouvernement, encore moins d’instrument de musellement de la pensée et de la liberté». C’est ainsi que l’Afp met en garde contre toute velléité d’«instauration de la pensée unique», en affirmant que cela est «voué à l’échec» dans un Sénégal construit sur des valeurs démocratiques solides.
Face aux défis économiques et sociaux, les «Progressistes» exhortent «le gouvernement à œuvrer pour l’apaisement et à prendre des mesures concrètes pour l’emploi des jeunes, dans un contexte marqué par un déficit budgétaire, une dette croissante et une inflation galopante».
L’Afp rappelle les enjeux sécuritaires et géopolitiques actuels des dirigeants du Sénégal, notamment le terrorisme, les tensions internationales et la crise migratoire. Aussi Moustapha Niasse et ses camarades mettent-ils le curseur sur l’obligation du Sénégal de maintenir son engagement diplomatique sur ces questions.
Le congrès du parti en avril prochain
Sur un autre registre, on note que l’heure du renouvellement des instances de direction de l’Alliance des forces de progrès a sonné. Ainsi, le parti dirigé par l’ancien président de l’Assemblée nationale annonce la tenue de son prochain congrès. Le Secrétariat politique exécutif (Spe) de l’Afp informe, en effet, que cet événement marquant, qui se tiendra le 12 avril prochain, sera une occasion privilégiée de favoriser le rajeunissement au sein du parti.
Ce sera aussi un moment solennel pour rendre hommage au président Moustapha Niasse. Il a été le fondateur de ce parti issu d’une scission d’avec le Parti socialiste et qui a reçu sa reconnaissance légale le 13 août 1999. L’Afp obtint alors 11 sièges sur les 120 députés que comptait l’Hémicycle aux élections législatives de 2001. C’est l’un des partis qui avaient choisi de boycotter les élections législatives de 2007.
L’Afp cheminera, au second tour de l’élection présidentielle de 2012, avec le candidat Macky Sall. Une alliance payante puisque ce dernier remportera le scrutin et travaillera avec Moustapha Niasse et compagnie pendant les 12 ans de son règne, au niveau de l’Etat et au sein de la Coalition Benno bokk yaakaar (Bby).
VERS UN CHANGEMENT DE PARADIGME DANS LE CADRE DE L'ACQUISITION DES INTRANTS
Pour garantir un accès équitable, efficace et transparent aux intrants et services agricoles, le ministère de l’Agriculture, de la souveraineté alimentaire et de l’élevage, a lancé une réflexion axée sur la réglementation des acquisitions
Pour garantir un accès équitable, efficace et transparent aux intrants et services agricoles, le ministère de l’Agriculture, de la souveraineté alimentaire et de l’élevage, en partenariat avec l’Autorité de régulation de la commande publique (Arcop), est à la recherche de solutions afin d’adapter les mécanismes de gestion de la Commande publique agricole.
La qualité souvent douteuse des semences, les quantités de semences inférieures aux besoins exprimés, le retard dans la livraison des semences et des engrais, le clientélisme dans la mise à disposition des semences, engrais et matériels agricoles sont entre autres irrégularités notées dans le secteur agricole sénégalais. Les nouvelles autorités veulent en finir avec ces couacs. Pour relever tous ces défis, le ministère de l’Agriculture, de la souveraineté alimentaire et de l’élevage, en collaboration avec l’Autorité de régulation de la commande publique (Arcop), a lancé une réflexion axée sur la réglementation des acquisitions d’intrants agricoles. Cette rencontre a permis d’analyser le cadre d’application du Code des marchés publics pour garantir une acquisition transparente, rapide et efficace des intrants, services et infrastructures agricoles essentiels.
Il a été ainsi retenu la «création des Groupements d’intérêt économique (Gie) de mécanisation pour les jeunes». «En partenariat avec le secteur privé national, ces groupements d’intérêt économique offriront des services agricoles subventionnés aux producteurs. Les phases-pilotes débuteront avec le matériel agricole déjà disponible dans le cadre du projet Intermaq», explique le ministère. Qui annonce aussi la «construction accélérée des 14 premières Coopératives agricoles communautaires (Cac), qui seront au cœur de la transformation agricole nationale et renforceront les capacités locales de production et de stockage». Une troisième initiative prévue dans le cadre de la prochaine Campagne agricole 2025-2026, c’est l’organisation des commandes groupées d’intrants agricoles, avec le lancement du Bulk Procurement Programme.
L’objectif, d’après les services de Mabouba Diagne, «est d’assurer la disponibilité des engrais d’ici mi-mars 2025 pour garantir une campagne agricole réussie». «Nous ne pouvons plus accepter que des lenteurs administratives ou des contraintes dans le cadre juridique limitent nos ambitions. Ce nouveau paradigme repose sur une gouvernance plus agile, plus transparente et plus en phase avec les attentes des acteurs agricoles. Il nous faut dépasser les paradigmes traditionnels pour inscrire notre agriculture dans une trajectoire de progrès durable. Nous devons, ensemble, engager les ruptures nécessaires pour transformer notre modèle agricole en un système plus inclusif et plus transparent», a déclaré le ministre de l’Agriculture, de la souveraineté alimentaire et de l’élevage, à l’ouverture de cette rencontre.
Par Bachir FOFANA
AMADOU, UNE CANDIDATURE PAS SI HOTT
Son parcours impressionnant, alliant expérience ministérielle et expertise à la BAD, illustre la tradition sénégalaise d'excellence dans les institutions internationales. Cependant, le chemin vers la présidence de la BAD s'annonce complexe
Amadou Hott, économiste, ancien ministre sénégalais de l’Economie, du plan et de la coopération et ancien vice-président de la Banque africaine de développement (Bad) en charge de l’énergie, du climat et de la croissance verte, est candidat pour la présidence de cette institution. Une candidature en droite ligne de ce qu’a été le Sénégal dans le monde : avant la découverte du pétrole et du gaz, la principale richesse de notre pays était la qualité de ses ressources humaines et de sa diplomatie. Le Sénégal ne compte pas sur l’échiquier mondial, il pèse.
En effet, d’illustres personnalités sénégalaises ont eu à diriger de grandes institutions africaines et mondiales ; ce qui a augmenté notre prestige. L’Unesco et la Fao ont été dirigées par Amadou Makhtar Mbow, de 1974 à 1987, et Jacques Diouf, d’août 1994 à fin juin 2011. Quant à Kéba Mbaye, il a été président du Tribunal arbitral du sport (Tas) et président de la Commission d’éthique du Comité international olympique (Cio). Et que dire de Lamine Diack, président de l’Iaaf de 1999 à 2011 ?
Plus récemment, nous avons, depuis mars 2021, Makhtar Diop, Directeur général de la Société financière internationale (Sfi), la branche du Groupe de la Banque mondiale dédiée principalement au secteur privé dans les pays émergents. Auparavant, il était viceprésident de la Banque mondiale pour les infrastructures et vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique subsaharienne.
Ou encore Abdoulaye Diop, ancien ministre du Budget, nommé président de la Commission de l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest (Uemoa). Abdoulaye Diop fut précédé à la présidence de la Commission de l’Uemoa par l’ancien Premier ministre Cheikh Hadjibou Soumaré et, à la création de cet organe communautaire, par Moussa Touré.
Sidi Ould Tah, actuel président de la Badea, pourrait faire la différence
C’est dire que la candidature de l’ancien ministre Amadou Hott, soutenue par le Sénégal, est une très bonne chose. D’ailleurs, le Sénégal mobilise un soutien régional et international pour son candidat dont les compétences et le leadership sont mis en avant pour diriger la Banque africaine de développement (Bad). «M. Amadou Hott, candidat du Sénégal à la présidence de la Banque africaine de développement, bénéficiera du soutien nécessaire», dira Yassine Fall, ministre de l’Intégration africaine et des affaires étrangères, lors de la cérémonie de lancement de la candidature de l’ancien ministre de l’Economie, du plan et de la coopération, en présence de plusieurs membres du gouvernement et d’autres personnalités sénégalaises, d’ambassadeurs au Sénégal de nombreux pays et de dirigeants du secteur privé. Pour Mme Fall, Hott est «un choix mûrement réfléchi et motivé par le parcours exceptionnel et les compétences remarquables de l’ancien ministre». C’est le «choix du président de la République, Son Excellence M. Bassirou Diomaye Faye». Mieux, «c’est une candidature très forte» qui «incarne parfaitement le leadership dont la banque a besoin». L’électrification, l’alimentation, l’industrialisation et l’amélioration de la qualité de vie des Africains sont les principaux défis que doit continuer à relever la Banque africaine de développement, selon Yassine Fall. Des «défis multiples» auxquels s’ajoutent l’urgence climatique, les crises sanitaires, la consommation numérique, la problématique des jeunes et l’autonomisation des femmes.
La Banque africaine de développement(Bad) va désigner, le 29 mai 2025 à Abidjan, le successeur du Nigérian Akinwumi Adesina. Le président de la Bad est élu par le Conseil des gouverneurs pour un mandat de cinq ans, renouvelable une seule fois. Le président actuel a été élu le 28 mai 2015 et a commencé son premier mandat le 1er septembre 2015. Il a été réélu le 27 août 2020 et a entamé son second et dernier mandat le 1er septembre 2020.
La Sud-Africaine Bajabulile Swazi Tshabalala, Viceprésidente principale de la Bad, a démissionné de ses fonctions en octobre dernier en raison de sa candidature à la présidence de cette institution financière. Amadou Hott a également démissionné de ses fonctions d’Envoyé spécial du président de la Bad chargé de l’Alliance pour l’infrastructure verte enAfrique. Selon le magazine économique et financier «Financial Afrik», le Béninois Romuald Wadagni, le Tchadien Abbas Mahamat Tolli etle Zambien Samuel Maimbo sont également candidats.
Et la dernière candidature annoncée est celle du Mauritanien Sidi Ould Tah, actuel président de la Banque arabe pour le développement en Afrique (Badea). D’ailleurs, c’est une candidature qui pourrait faire la différence, car aucune candidature des pays d’Afrique du Nord ne se profile, alors qu’ils représentent plus de 20% des droits de vote. Mieux, Ould Tah est soutenu officiellement par le Président de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, qui est un atout fort pour sa candidature. Le pays des Eléphants représente 3, 6% des votes et se trouve parmi les 20 pays qui ont le plus de pouvoir de vote.
Amorcer la rupture ou assurer la continuité ?
Pour cette élection, deux logiques s’affrontent : faire dans la continuité de l’action de Adesina (réélu en 2020, mais très controversé parce qu’accusé de népotisme, et ayant même fait l’objet d’une enquête). C’est dans ce camp que se situent Amadou Hott ou le Zambien Samuel Munzele Maimbo qui est vice-président de la Bad en charge du budget. Or, cette proximité avec l’actuel président Adesina pourrait, selon Jeune Afrique, «lui porter préjudice auprès des actionnaires non régionaux», même si elle ne semble pas affecter son image auprès des pays africains. En effet, est-ce de bon ton d’être perçu comme le continuateur de l’œuvre de quelqu’un dont le mandat a été jugé peu reluisant et fortement décrié par la Société civile africaine, qui lui reproche de trop miser sur l’investissement privé ?
Et de l’autre côté, il y a les partisans d’une rupture, comme le Tchadien Mahamat Abbas Tolli très soutenu par les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) et par la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac). L’ancien Gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) a réussi à fédérer toute l’Afrique centrale autour de sa candidature. D’ailleurs, le Cameroun a officiellement renoncé à présenter un candidat pour la présidence de la Bad, se rangeant derrière la candidature du Tchadien. En effet, dans l’impossibilité de départager ses deux prétendants potentiels, l’économiste Albert Zeufack, directeur pays de laBanque mondiale, et Marie-LaureAkin-Olugbade, actuelle vice-présidente de la Bad, Yaoundé a choisi de respecter son engagement régional en faveur de Abbas Tolli.
Enfin, Hott aura aussi à faire face à Samuel Munzele Maimbo, qui bénéficie déjà de soutiens conséquents. Jeune Afrique révèle que le Zambien, vice-président à la Banque mondiale, est soutenu par «près de la moitié des pays du continent» grâce aux appuis de la Communauté de développement d’Afrique australe (Sadc) et du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (Comesa). Il se dit que son passé de directeur de Cabinet de David Malpass, l’ex-président de la Banque mondiale proche de Donald Trump, pourrait également peser dans la balance, les Etats-Unis étant le deuxième actionnaire de la Bad avec 6, 5% de pouvoir de vote.
Obtenir la double majorité des actionnai- res africains et des actionnaires non afri- cains pour passer
Pour remporter cette élection stratégique, les règles sont précises : le futur président devra obtenir une double majorité.Il lui faudra convaincre à la fois les actionnaires africains, qui détiennent 60% des droits de vote, et les actionnaires non régionaux, principalement occidentaux, qui contrôlent les 40% restants. Côté africain, le Nigeria pèse très fortement avec presque 8, 6% des voix, derrière l’Egypte 6, 5% et l’Algérie qui pèse environ 5%, tout comme l’Afrique du Sud, la Côte d’Ivoire représentant, elle, 3, 6%. Parmi les bailleurs non régionaux, on retrouve les Etats-Unis qui représentent 6, 5%, le Japon qui possède 5% des droits de vote, l’Allemagne qui a 4, 1% de l’actionnariat, la France n’étant pas dans les 10 premiers actionnaires de référence, avec seulement 3, 7% des droits de vote
C’est dire que cette élection s’annonce complexe et le jeu des alliances n’est pas pour l’heure favorable au candidat sénégalais. En effet, là où les institutions sousrégionales du Centre et du Sud de l’Afrique font bloc derrière le candidat issu de leurs rangs, Amadou Hott devra faire face au Mauritanien soutenu par Ouattara, le puissant parrain de la zone Cedeao.
L’autre argument qui ne milite pas en faveur du Sénégalais est le «principe de la rotation» dans les institutions régionales et/ou internationales. En effet, il est de bon ton, après 10 ans de gouvernance d’un ressortissant d’un pays de l’Afrique de l’Ouest, de se tourner vers d’autres régions africaines. Donc les pays membres de l’Afrique centrale ou australe vont forcément souhaiter que le poste soit pourvu par une personnalité hors de la région ouest-africaine.
«Gros calibre» a effectivement un gros morceau
Elire Amadou Hott est une tâche ardue, un défi immense. Toutefois, il est loisible de se demander si notre diplomatie, avec à sa tête la ministre «Gros calibre», est capable de fédérer les Africains et même les non-Africains à la candidature du Sénégalais. «Gros calibre» a effectivement un gros morceau pour prouver qu’elle est à la hauteur des ambitions diplomatiques du Sénégal ; même si beaucoup en doutent. En effet, le Sénégal, pays en «ruines» et «sans marges de manœuvre budgétaire et financière», est devenu un pays isolé et sans influence. Déjà, personne n’est en mesure de dire si nos voisins immédiats (Mali, Guinée, GuinéeBissau, Gambie) apporteront leur soutien à Hott. Comme dans le domaine de la communication, une bonne communication interne (diplomatie de bon voisinage) a des effets positifs sur la communication externe (conquête de l’Afrique et de la présidence de la Bad). Si une bonne diplomatie de voisinage existait dans nos rapports avec eux, ces mêmes voisins ne seraient pas les fossoyeurs de nos ambitions africaines. La visite du Premier ministre en Mauritanie, suivie de l’envoi d’un émissaire mauritanien auprès du président Diomaye, sonne comme un désaveu du voyage de Sonko. L’on se rappelle que l’actuel Premier ministre avait fustigé l’accord de partage de la production du champ gazier de Gta. Il trouvait que ledit accord était en défaveur du Sénégal et promettait d’y revenir une fois au pouvoir, non sans dire que «ceux qui parlent de rapport de bon voisinage sont des hypocrites».En janvier 2017, lors de l’élection du président de la Commission de l’Union africaine, le candidat sénégalais Abdoulaye Bathily n’avait même pas reçu le soutien des voisins. En tout cas, le Sénégal n’a même pas pu obtenir tous les votes des pays de la Cedeao.
De plus, le Sénégal pourrait-il battre le candidat soutenu par ADO et la Côte d’Ivoire qui pèse 16 mille milliards de budget pour 2025 avec une balance commerciale excédentaire, première producteur de cacao et deuxième en café ? Non sans oublier que Birame Soulèye Diop, actuel ministre de l’Energie, alors opposant, avait créé un incident diplomatique en accusant le Président Ouattara d’avoir fait assassiner son successeur désigné, Amadou Gon Coulibaly. Les populistes ne règlent pas les problèmes, ils en créent d’autres pour cacher leur incompétence.
UNE PREMIÈRE PLACE A CONFORTER POUR L’US GOREE, LE JARAAF A L’AFFUT
Le leader de la Ligue 1, l’Union sportive de Gorée (Uso), relance sa course vers le titre ce samedi 1er février, en recevant au stade Djaguily Bagayoko, le Casa sports de Ziguinchor, en match comptant pour la 13e journée du championnat.
Ralentie lors de la précédente mais toujours haut perchée à la tête du classement, l’Union sportive goréenne (Uso) relance sa course ce samedi avec la réception du Casa Sports. Ce sera pour le compte de la 13e journée. Un duel des extrêmes qui lui permettra de maintenir la distance devant le Jaraaf qui le talonne au classement. Mais aussi de se rapprocher du titre honorifique de champion à mi-parcours à deux journées de la fin de la phase aller. Alors que les Ziguinchorois auront le souci de se dégager de la zone rouge et de replacer.
Le leader de la Ligue 1, l’Union sportive de Gorée (Uso), relance sa course vers le titre ce samedi 1er février, en recevant au stade Djaguily Bagayoko, le Casa sports de Ziguinchor, en match comptant pour la 13e journée du championnat. Tenu en échec et ralenti par la Linguère de Saint-Louis lors de la journée précédente, le club insulaire (27 points +10) a une bonne opportunité de conforter son avance et de se rapprocher du titre honorifique de champion à mi -parcours à deux journées de la fin de la phase aller.
Mais aussi tenir encore à bonne distance ses poursuivants immédiats notamment le Jaraaf qui le talonne (22 points +8), avec un match de moins. L’Us Gorée va devoir donc batailler devant son adversaire du jour. Revenue d’une défaite mercredi face au Jaraaf, l’équipe ziguinchoroise mettra au profit ce duel « des extrêmes » pour décrocher un résultat positif et se dégager de la zone rouge (13e ; 11 points). De son côté, le Jaraaf qui reçoit, lundi, l’Union sportive de Ouakam (8e, 16 points) sera aux aguets. Éliminés de la Coupe Caf, les « Vert et Blanc » ont réussi un retour en force dans le championnat en signant deux succès lors de leurs deux matchs retards.
Ce qui leur ont permis de s’emparer de la place de dauphin (2e ; 22 points) et surtout de mettre la pression sur le leader. Ils peuvent aujourd’hui espérer améliorer davantage leur classement avec un match en retard à jouer face au Guédiawaye FC.
Relégués à la troisième place, les Thiessois de Wallydaan (3e, 21 pts) seront ce samedi l’hôte de Génération Foot (11e, 14 pts) au stade Lat Diop. Postés à la 4e place, les promus d’Oslo F.A (18 pts) se déplacement au stade municipal de Yoff où ils affronteront les Académiciens de Dakar sacré-cœur (5e ; 16 points). La 13e journée se poursuit dimanche avec trois autres rencontres.
En difficulté après 4 journées sans victoires, Teungueth FC (9e, 14 pts) tentera de mettre fin à leur mauvaise série sur leur pelouse de Ngalandou Diouf où il recevra Guédiawaye FC (6e ; 16 points). Flirtant avec la zone rouge depuis quelques jours, l’As Pikine, première équipe non relégable (14e 11 pts) doit aussi mettre un coup d’accélérateur sur son antre de Alassane Djigo pour ne pas être décroché.
Les Pikinois feront face à la Sonacos de Diourbel (10e, 14 pts). Première équipe relégable, la Linguère (15e, 10 pts) aura également l’impérieux besoin de s’imposer pour espérer s’extirper de la zone rouge. Les Saint-Louisiens accueillent ce lundi 3 février au stade Issa Mbaye Samb de Kébémer, l'AJEL de Rufisque (7e, 16 pts). Confiné au bas du classement et lanterne rouge, Jamono Fatick (16e ; 8 points) aura, pour sa part, fort à faire devant son public du stade Massène Sène où il reçoit ce dimanche l’ASC HLM (12e, 12 points).
Les promus dakarois ont tout aussi besoin de points pour ne pas glisser dans la zone rouge.
PROGRAMME 13E JOURNÉE
Samedi 1er février (16h30)
Stade municipal de Yoff
Dakar Sacré Cœur - Oslo F.A
Stade Djaguily Bagayokho
US Gorée -Casa Sports
Stade Lat Dior
Génération Foot - Wallydaan
Dimanche 2 février
Stade Massène Sène
Jamono Fatick –HLM de Dakar
Stade Ngalandou Diouf
Teungueth FC - Guédiawaye FC
Stade Alassane Djigo
AS Pikine – Sonacos
Lundi 3 février
Stade Issa Mbaye Samb de Kébémer
Linguère - AJEL de Rufisque
Stade municipal de Yoff (16h30)
Jaraaf -US Ouakam
MOUSSA BALA FOFANA DELIVRE UN PLAN POUR PIKINE
Le Ministre de l'Urbanisme, des Collectivités Territoriales et de l'Aménagement des Territoires a consacré sa deuxième journée de séjour à Saint-Louis à une descente sur le terrain pour visiter quelques chantiers dans le cadre du renouveau urbain
Le Ministre de l'Urbanisme, des Collectivités Territoriales et de l'Aménagement des Territoires a consacré sa deuxième journée de séjour à Saint-Louis à une descente sur le terrain pour visiter quelques chantiers dans le cadre du renouveau urbain Moussa Bala Fofana révèle que le quartier de Pikine va être une priorité dans le Programme National d'accès au logement et de rénovation urbaine.
Également, la restructuration de Pikine sera une priorité du point de vue des enjeux et du poids démographique, a promis le Ministre avant d'inviter tous les citoyens et l'ensemble des délégués et conseillers de quartier à se mobiliser autour de l'activité du "Sétal Suñu Réew" de ce samedi.
La journée d’hier, vendredi 31 janvier, a été consacrée au renouveau urbain à travers une visite de travail effectuée par le Ministre de l’Urbanisme, des Collectivités Territoriales et de l’Aménagement des Territoires, Moussa Bala Fofana accompagné d’une forte délégation de chefs de services.
« Quand on parle de renouveau urbain on parle à la fois de structuration urbaine mais aussi de rénovation urbaine. C’est dans le cadre du programme national d’accès au logement et au renouveau urbain. C’est un programme qui vise à aider les Sénégalais à avoir accès à au logement mais surtout aussi à un cadre de vie mais un cadre de vie qui répond à nos besoins et nos aspirations. Ce qu’il faut retenir c’est que Pikine est un exemple et un cas d’école avec des enjeux majeurs liés au poids démographique ; à l’assainissement ; au changement climatique qui me change rien aux besoins d’accès au logement et à un cadre urbain rénové et renouvelé. Voilà pourquoi nous sommes venus parler avec les citoyens, descendre sur le terrain voir nous-mêmes ce que le conseil de quartier voit comme priorité et objectif avec nos services, la Fondation Droit à la ville ; l’Urbanisme ; le cadre de vie et l’adjoint au Gouverneur qui nous a accompagné pour que nous puissions voir sur le terrain l’applicabilité des instructions que nous a donné le Président de la République, à savoir d’être proche des populations », a-t-il expliqué avant de reprendre les propos de celuici qui disait « gouverner, c’est écouter ». L’autorité ministérielle a rappelé que c’est bien de recevoir des rapports faire des audiences et faire des études mais à un moment donné il faut descendre sur le terrain et écouter le citoyen qui est tous les jours en contact avec les problèmes. Il a promis que Pikine va être une de leurs priorités dans le Programme National d’accès au logement et de rénovation urbaine.
« La restructuration de Pikine sera une priorité du point de vue des enjeux que nous avons, mais surtout du poids démographique qui est un poids assez conséquent. Aujourd’hui, nous sommes venus sur le terrain pour parler avec l’ensemble des services du Ministère, pas uniquement pour une concertation à propos de la décentralisation, mais nous voulons parler d’accès au logement et gestion du cadre de vie », a fait savoir M. Fofana. Ce samedi, il compte redescendre sur le terrain pour prendre part à l’activité de nettoiement communément appelée « Sétal suñu Réew ». Nous allons faire ce que nous avons l’habitude de faire à savoir sortir pour changer notre cadre de vie et j’encourage vraiment tous les citoyens et l’ensemble des délégués et conseillers de quartier à se mobiliser autour de cette activité et nous voulons qu’elle soit portée par nos communautés notamment les conseillers de quartier qui sont aujourd’hui les cellules de base de notre politique publique. Nous voulons faire de nos délégués de quartier les acteurs de ce changement systémique mais nous ne pourrons jamais réussir si ces derniers ne prennent pas en charge le changement que nous voulons », a-t-il conclu.
DU COMITE INTERMINISTERIEL AU PLAN D’ASSISTANCE
Face aux conséquences humaines et sociales des violences politiques entre 2021 et 2024, le gouvernement sénégalais a annoncé la mise en place d’un dispositif d’assistance aux ex-détenus et autres victimes
Face aux conséquences humaines et sociales des violences politiques entre 2021 et 2024, le gouvernement sénégalais a annoncé la mise en place d’un dispositif d’assistance aux exdétenus et autres victimes. Sous l’impulsion du président de la République, un comité interministériel a été instauré pour coordonner les actions de soutien, sous la supervision du ministère de la Famille et des Solidarités.
Hier, vendredi 31 janvier 2025, le ministre Maïmouna Dièye a décliné les principales mesures proposées pour ledit comité en faveur des ex-détenus et victimes des violences politiques. Des mesures toutefois provisoires et loin d’être un dispositif de réparation juridique ou d’indemnisation complète, selon le Ministre de la Famille et des solidarités.
Après la polémique née de la première clé de répartition et du montant des fonds affectés à l’assistance aux ex-détenus et autres victimes des violences politiques entre 2021 et 2024, les pouvoirs publics ont décidé de présenter les premiers éléments de leur stratégie d’accompagnement des ayants droit.
Pour rappel, durant cette période trouble, des milliers de citoyens ont été arrêtés, emprisonnés sans jugement et parfois torturés. D’autres ont perdu leur emploi ou subi de graves traumatismes physiques et psychologiques. Le pays compte également de nombreuses familles endeuillées et des blessés handicapés à vie.
En réponse à cette situation, le gouvernement a fait de la réconciliation nationale une priorité, en lançant un programme d’accompagnement pour les personnes affectées. Hier, vendredi 31 janvier 2025, le ministre de la Famille et des solidarités, Mme Maïmouna Dièye a expliqué les tenants et contours de la stratégie mise en place en soutien aux victimes des évènements politiques. Aussi, elle a informé qu’un comité interministériel a été mis en place en ce sens, le 30 juillet 2024, et celui-ci rassemble plusieurs ministères, dont ceux de la Justice, de l’Intérieur, des Forces armées et de l’Économie, ainsi que des organisations de la société civile comme Amnesty Sénégal et l’Association des Juristes Sénégalaises (AJS).
La mission du comité était de proposer des mesures d’accompagnement adaptées aux besoins des victimes. Ce sont les différentes mesures proposés par le comité interministériel, lors de sa réunion du 22 janvier 2025, que e ministère de la Famille et des solidarités a tenu à décliner hier, vendredi.
L’ETAT AVANCE SES PIONS
La ministre de la Famille et des Solidarités a révélé hier, vendredi 31 janvier, de nouvelles mesures dans le cadre de l’assistance aux ex-détenus et autres victimes des événements politiques de 2021-2024.
La ministre de la Famille et des Solidarités a révélé hier, vendredi 31 janvier, de nouvelles mesures dans le cadre de l’assistance aux ex-détenus et autres victimes des événements politiques de 2021-2024.
Dans une déclaration de presse, Maïmouna Diéye révélant que la base de données comporte un effectif de 2 172 ex-détenus et autres victimes et soixante-dix-neuf (79) personnes décédées », a annoncé l’octroi d’un montant de dix millions de francs CFA à chaque famille de personne décédée et plusieurs avantages, suite à la réunion du Conseil ministériel dédié à la question.
L’Etat du Sénégal renforce le dispositif de soutien aux ex-détenus et autres victimes des événements politiques de 2021-2024. Dans une déclaration de presse, Maïmouna Diéye révélant que leur base de données comporte un effectif de 2 172 ex-détenus et autres victimes et soixante-dix-neuf (79) personnes décédées », a annoncé l’octroi d’un montant de dix millions (10 000 000) de francs CFA à chaque famille de personne décédée.
Outre ce montant, la ministre de la Famille et des Solidarités a listé plusieurs autres mesures prises par les membres du Comité interministériel chargé de proposer une assistance aux ex-détenus et autres victimes de la période pré-électorale qu’elle a créé par arrêté en date du 30 juillet 2024. Ces mesures comprennent l’admission des orphelins mineurs au statut de Pupilles de la Nation ; l’enrôlement des familles dans les programmes sociaux du gouvernement (Bourses de Sécurité familiale, Couverture Sanitaire Universelle, Carte d’Egalité des Chances etc…), suivant des modalités à définir ; la facilitation à l’accès aux financements à travers les mécanismes de la Délégation générale à l'Entreprenariat Rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ), du Fonds national de Crédit pour les Femmes et du Fonds national de Promotion de l’Entrepreneuriat Féminin.
Loin de s’en arrêter là, la ministre de la Famille et des Solidarités a également annoncé la prise en charge médicale et psycho-sociale pour tout ex-détenu ou autre victime, blessé ou malade, en lien direct avec les évènements indiqués sur la base d’un dossier médical établi par les structures sanitaires. La prise en charge est également ouverte aux membres de leurs familles. La dernière mesure au profit des ex-détenus et autres victimes des événements politiques de 2021-2024 est « une allocation forfaitaire de cinq cent mille (500 000) FCFA, destinée à toutes les personnes figurant dans la base de données établie par l’ANSD, en relation avec le ministère de la Justice, les sources policières, les représentants de victimes et ceux de la société civile », précise Maïmouna Dièye, ministre de la Famille et des Solidarités.
Par ailleurs, soulignant que ces mesures retenues ne visent pas pour le moment, « le rétablissement de droit, encore moins d’une indemnisation ou d’une réparation », la ministre de la Familles et des Solidarités a précisé que le comité interministériel chargé de proposer une assistance aux ex-détenus et autres victimes de la période pré-électorale, a travaillé suivant une démarche de priorisation et en tenant compte des ressources disponibles. « Relativement au ciblage, il a été retenu, outre les ex-détenus identifiables à partir des registres des greffes et de l’administration pénitentiaire, les personnes physiques ayant subi des violences et/ou pertes en liaison directe avec les manifestations politiques survenues entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024 », a-t-elle expliqué avant de faire remarquer. « Les cas d’extrême urgence (blessés et traumatismes graves) traités par le Comité sur la base de justificatifs, ont été pris en charge par la Délégation générale à la Protection Sociale et à la Solidarité Nationale et le Fonds de Solidarité Nationale, pour un montant de cent quarante-deux millions huit cent soixante-neuf mille (142 869 000) FCFA à date. Cette prise en charge se poursuit ».
COMPTE À REBOURS POUR LA RÉVISION DES LISTES ÉLECTORALES
A compter de ce samedi 1er février, les citoyens sénégalais qui désirent effectuer leurs opérations d’inscription ou de modification de leurs données électorales ont six (06) mois pour se rapprocher des Commissions administratives des communes
La révision ordinaire des listes électorales démarre ce samedi 1er février et se déroule sur toute l’étendue du territoire national jusqu’au 31 juillet prochain, comme l’a annoncé la Direction générale des élections dans un communiqué rendu public le 24 janvier dernier. Cette opération qui permet de mettre à jour les listes électorales devra aboutir à la radiation des personnes ayant perdu leur qualité d’électeur comme l’ancien maire de Dakar.
Le compte à rebours de la révision ordinaire des listes électorales est lancé ! A compter de ce samedi 1er février, les citoyens sénégalais qui désirent effectuer leurs opérations d’inscription ou de modification de leurs données électorales ont six (06) mois pour se rapprocher des Commissions administratives établies au niveau de leur commune résidence. Dans un communiqué rendu public le 24 janvier dernier, la Direction générale des élections informait que ces opérations, prévues par les articles L.37 et R.28 du Code électoral, vont se dérouler sur toute l’étendue du territoire jusqu’au 31 juillet prochain. En effet, selon ces deux textes complémentaires : « Les listes électorales sont permanentes. Elles font l’objet d’une révision annuelle initiée par l’Administration. Sauf cas de force majeure, cette révision dite ordinaire se déroule dans les délais fixés par le présent Code », dispose l’article L.37.
Abondant dans le même sens, l’article R.28 du Code électoral réaffirmant le caractère « permanent des listes électorales » va plus loin en précisant qu’« elles sont mises à jour régulièrement selon des procédures de deux ordres : une révision dite « ordinaire » a lieu sauf cas de force majeure ou de révision exceptionnelle en perspective, chaque année du 1er février au 31 juillet inclus conformément aux dispositions du présent code, notamment en ses articles R.32, R.39, R.40 et R.41 ».
L’ENROLEMENT DES PRIMO-VOTANTS
Dans son communiqué de presse rendu public le 24 janvier, le Directeur général des Elections tout en invitant les citoyens à se rendre, massivement et dans les délais, auprès des commissions administratives de leur localité de vote, a également profité pour apporter quelques informations sur cette procédure d’inscription sur les listes électorales. Ainsi pour les nouveaux électeurs, notamment les jeunes qui auront 18 ans révolus avant la clôture définitive de la liste électorale, Bira Séne, Directeur général des élections renseigne à leur endroit que l'original de la carte nationale d'identité biométrique CEDEAO est obligatoire. « Si l'adresse domiciliaire ou bien le lieu de naissance figurant sur la carte d'identité n'appartient pas à la circonscription électorale demandée, l'électeur devra prouver son rattachement à cette circonscription en présentant l'un des documents suivants : un certificat de résidence, une facture d'eau, d'électricité ou de téléphone à son nom ou un quitus fiscal datant de six (06) mois au moins », précise encore le Directeur général des élections.
LES MODIFICATIONS DES DONNÉES ÉLECTORALES
Outre l’inscription des nouveaux électeurs, cette première révision ordinaire des listes électorales depuis 2016, intéresse également les électeurs désireux d’effectuer des modifications de leurs données électorales. Autrement dit, une personne qui faisait son vote dans une commune A et qui décide d’aller dans une commune B. A partir de ce moment, on parle de changement d’adresse électorale. Dans son communiqué du 24 janvier, le Directeur général des élections a d’ailleurs précisé au sujet de cette catégorie de demandes de modification ou changement de circonscription ou d'adresse électorale, comme pour les nouveaux électeurs, l'original de la carte nationale d'identité biométrique CEDEAO est obligatoire. « Si l'adresse domiciliaire ou bien le lieu de naissance figurant sur la carte d'identité n'appartient pas à la circonscription électorale demandée, l'électeur devra prouver son rattachement à cette circonscription en présentant l'un des documents suivants : un certificat de résidence, une facture d'eau, d'électricité ou de téléphone à son nom ou un quitus fiscal datant de six (06) mois au moins » a encore ajouté Bira Séne qui rappelle par ailleurs, à l’endroit des civils devenus militaires et paramilitaires, qu’ils devront présenter leur carte professionnelle ou une attestation en tenant lieu. Et aux militaires ou paramilitaires redevenus civils, qu’ils s'inscrivent suivant la même procédure que les électeurs civils.
LA RADIATION D’ELECTEURS DECEDES OU FRAPPES D’UNE INCAPACITE DU FAIT DE LA LOI COMME BARTHELEMY TOYE DIAS EN VUE
La dernière opération prévue dans le cadre de cette révision des listes électorales est relative à la radiation d’électeurs décédés ou frappés d’une incapacité du fait de la loi ou encore des électeurs qui ne désirent plus figurer sur les listes électorales. Cette procédure se fait suivant la présentation de la carte nationale d’identité biométrie CEDEAO de l’électeur concerné et une pièce attestant qu’il est décédé ou frappé d’une incapacité du fait de la loi. Ainsi, il faut s’attendre à ce que le nom de l’ancien maire de Dakar, Barthélémy Dias, soit radié du fichier électoral à la fin de cette révision ordinaire des listes électorales. En effet, dans son arrêt n°76 rendu le 22 décembre 2023, la Cour suprême a rejeté son pourvoi en confirmant ainsi sa condamnation à deux ans de prison ferme dont six mois avec sursis pour « coups mortels, coups et blessures volontaires et détention illégale d’arme à feu », prononcée en première instance et confirmée en appel. D’ailleurs, c’est sur cette décision que le ministre de la Justice puis le préfet de Dakar se sont basés pour demander respectivement la révocation de son mandat de député et de conseiller municipal.
Par Fadel DIA
TRUMP IS BACK !
Il a démontré des ambitions dignes d'un monarque : grâce collective pour les assaillants du Capitole, expulsions médiatisées d'immigrés sous escorte militaire, et projets de déportation massive à Gaza et Guantanamo
Vous aviez aimé le 1e Trump ? Vous adorerez le 2e…et peut-être le 3e, puisque le nouveau président des Etats-Unis n’exclut pas de renier le 24e Amendement de la Constitution américaine qui limite à deux, les mandats présidentiels, tout comme il tente de révoquer le 14e Amendement, qui reconnait le droit du sol à ceux qui naissent sur le territoire américain.
Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il y a un monde, un gouffre plus profond que la Rift Valley, entre le discours inaugural du 45ème et 47ème président des Etats-Unis et celui du 35ème.
Le 20 janvier 1961, le président J.F. Kennedy (44 ans) invitait ses concitoyens à se dépasser et prononçait ces mots qui sont restés gravés au cimetière national d’Arlington : « Ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays…et ce qu’ensemble nous pouvons faire pour la liberté de l’Homme » ! Son discours avait duré moins de 14 minutes et celui prononcé le 21 janvier 2025 par Donald Trump (78 ans) n’est pas seulement deux fois plus long, c’est surtout une plate, fade et décousue énumération d’attaques contre ses prédécesseurs, de vantardises, de menaces et de fantasmes qui fait peu cas des droits humains et qui est indigne du chef de la première puissance mondiale. On croyait pourtant avoir déjà fait le tour des extravagances et des fanfaronnades de Donald Trump et on pensait que son second mandat nous réserverait moins de mauvaises surprises et même qu’il ferait profil bas, puisqu’il est poursuivi pour plusieurs délits et qu’il a même été condamné quelques jours avant son investiture dans une affaire de mœurs et n’a été dispensé de prison que de justesse.
D’ailleurs que pouvait-il faire d’autre de plus radical, que de fermer les frontières de son pays à ses voisins du Sud, aux pauvres et aux musulmans, de remettre en cause tous les acquis sociaux de ses concitoyens les plus démunis, d’encourager le port des armes ou d’accorder à Israël le droit de faire ce que bon lui semble au Moyen-Orient ? C’était sans compter sur son esprit fantasque puisque, dès le premier jour de sa prise de service, il a montré par ses prises de position et par ses gestes que nous n’étions pas au bout de nos surprises.
L’un des plus éminents historiens américains, Robert Paxton, qui est aussi l’un des meilleurs spécialistes du fascisme, avait trouvé « galvaudée et inadéquate » l’idée d’accuser Trump de fascisme. Il est revenu sur ses positions et en observant avec effarement les prises de position de celui-ci lors de son inauguration, son comportement et celui de ses militants et de ses proches, il pense désormais que le « Trumpisme » a bien des relents de fascisme.
Il lui a suffi de regarder la tribune : ce sont les chefs des grandes entreprises capitalistes qui sont aux loges d’honneur, scellant ainsi l’union entre le pouvoir et l’argent ! Trump est le premier président américain à inviter à son investiture des chefs d’Etat ou de gouvernements étrangers, mais il les a relégués au second rang, derrière une rangée d’oligarques. Pourtant si Elon Musk est l’homme le plus riche du monde, il n’exerce son pouvoir, toutes entreprises confondues (X, Tesla, SpaceX…) que sur moins de 150.000 personnes, qui ne sont que des employés, alors que Giorgia Meloni est la Première ministre, élue, de la 4e puissance européenne et d’un état de près de 60 millions d’habitants. Il est vrai qu’on peut aussitôt s’étonner qu’elle, tout comme le président argentin Milei, aient accepté de figurer à une place indigne de leur rang et irrespectueuse des règles du protocole diplomatique international. Cela découle d’un autre constat : Trump fascine tous ceux qui rêvent d’un pouvoir fort et il n’hésite pas à exercer un chantage sur ceux qui lui résistent. Paxton a aussi sans doute, écouté les premiers mots de Trump qui s’est présenté non comme un président élu par le peuple, mais comme un roi de droit divin, sauvé de la mort par Dieu pour rendre sa grandeur à l’Amérique. Son pays, ses concitoyens sont au-dessus des autres et au-dessus des lois et Il a le pouvoir de rebaptiser des mers et des montagnes, de s’accaparer d’entreprises ou de territoires étrangers, voire d’un pays indépendant et plus vaste que le sien, ou encore d’annuler d’un trait de plume des pratiques politiques instituées par ses prédécesseurs pour les remplacer par les siennes. Il célèbre la force et le culte de la masculinité et pour répondre aux vivats de ses militants, c’est une épée de cérémonie qu’il brandit. Il a fait du mensonge une arme politique et sa porte-parole peut, sans ciller, accuser Joe Biden d’avoir payé des capotes aux Gazaouis pour 50 millions de dollars !
Mais il n’y a pas que des milliardaires autour de lui, y compris certains qui l’avaient vertement critiqué et qui se sont ralliés à lui, sous la menace ou par intérêt. Il y a aussi des foules de personnes de tous les âges et même de toutes les couleurs qui le traitent comme un Messie, arborent sa photographie sur leurs tee-shirts, applaudissent à ses gestes, à ses frasques et à ses excès de langage, et sont prêts à tuer pour le défendre, comme le montrent les menaces de mort lancées contre l’évêque de l’église St John qui avait osé lui demander de faire preuve de miséricorde et qu’il a sommée de s’excuser.
Dans la hiérarchie de ses souteneurs, il y a un homme qui est un peu son clone et qui ne se retient plus. Il a achevé la journée d’investiture au Capitol One Arena par un salut fasciste, avant de s’illustrer par des propos minimisant le passé nazi de l’Allemagne.
On pourrait multiplier l’énumération des attributs monarchistes que s’est attribués Donald Trump en rappelant qu’en l’espace de quelques jours, il a gracié 1600 personnes qui avaient pris d’assaut le Capitole, forcé le barrage des policiers (en faisant des morts) et saccagé des bureaux, qu’il a fait procéder à une rafle médiatisée d’immigrés et à leur expulsion, menottés aux mains et aux pieds, par des avions militaires, en menaçant de représailles leurs pays d’origine ou de départ et qu’il se propose de déporter la population de Gaza et de transférer des milliers d’immigrés à Guantanamo, prison tristement connue comme lieu de détention et de torture de terroristes capturés par l’armée américaine, etc.
Qui arrêtera Donald Trump ? Certainement pas les Européens, divisés et paralysés par ses menaces de représailles et de hausse des droits de douanes, alors qu’ils pourraient être les principales victimes du Trumpisme ! Ce ne sont pas nous non plus, citoyens et dirigeants d’Afrique, qui amèneront Trump à refréner ses pulsions. Parce que nous n’existons simplement pas à ses yeux et sans doute ignore-t-il même que l’Egypte se trouve sur le continent africain.
D’ailleurs il suffit de comparer les menaces d’expulsion qui pèsent sur les immigrés en provenance des pays d’Amérique Latine d’une part- (plus de 250.000 personnes, chacun, pour le Guatemala et le Mexique, soit 1/3 du nombre total de la première vague de « déportables » ! ) - et sur ceux qui viennent du continent africain - (où, curieusement, la Mauritanie occupe l’une des premières places avec près de 4000 personnes concernées, probablement celles qui avaient fui les massacres de Ould Taya ! ) - pour comprendre que nous ne sommes pas la cible principale du courroux du nouveau président américain qui est bien trop occupé à se demander s’il doit combattre la Chine ou conclure un deal avec elle pour nous prêter attention.
S’il reste un espoir, il réside dans la Justice américaine, à condition que ceux qui la tiennent en mains, et qui ont la même légitimité populaire que Trump, continuent à se battre pour la séparation des pouvoirs, ce qui est le fondement de la démocratie américaine. Elle est à l’œuvre puisqu’elle a déjà mis à mal une des mesures phares du programme républicain, la suppression du droit au sol, et peut-être qu’un jour les menaces de Trump ne seront plus que des vœux pieux !
PASTEF ANNONCE UN PLAN D’ACTION POUR 2025
Le Bureau politique de Pastef/Les patriotes, qui s’est réuni, mardi dernier, à Dakar, a annoncé diverses mesures devant permettre une réorganisation du parti qui se fera autour d’un plan d’action pour 2025.
Le Bureau politique de Pastef/Les patriotes, qui s’est réuni, mardi dernier, à Dakar, a annoncé diverses mesures devant permettre une réorganisation du parti qui se fera autour d’un plan d’action pour 2025.
La réunion du Bureau politique (Bp) de Pastef/Les patriotes, mardi 28 janvier 2025, à Dakar, a été l’occasion pour ses responsables de réaffirmer la centralité de l’instance. Selon le communiqué sanctionnant cette réunion et parvenu à la Rédaction, hier, vendredi, le Bp doit garantir une mobilisation complète de toutes les énergies du parti. Dans ce sens, les dirigeants de Pastef ont annoncé leur plan d’action pour 2025, lequel doit s’articuler autour de la mise en place d’un comité préparatoire pour la tenue du 1ᵉʳ congrès de Pastef.
« Ce comité aura pour mission de formuler des propositions concernant la date, le format, le déroulement, les projets de résolution, etc., en lien avec le congrès. Par ailleurs, nous comptons aussi mettre sur pied un conseil national », lit-on dans le document. Pastef/Les patriotes compte renforcer et améliorer sa communication interne et externe ainsi que la formation des militants pour assurer son bon fonctionnement. « La tenue de rencontres, à partir de cette semaine, entre le président du parti et les députés, les coordonnateurs communaux et départementaux, les mouvements nationaux, les commissaires scientifiques nationaux, les sections de la diaspora, les élus locaux, les administrateurs et managers du parti, a été retenue par le Bureau politique », indique la même source.
Cette réorganisation du parti nécessitant « d’importantes réformes (est-ce bien le mot qui a été utilisé ?) financières », les patriotes ont insisté sur « un meilleur système de recouvrement des cotisations obligatoires ainsi que le lancement d’une campagne de levée de fonds pour le financement du congrès, la construction du siège national de Pastef et la réalisation d’autres activités importantes inscrites dans l’agenda ». Sur la reddition des comptes enclenchée par le parquet du Pool financier, Pastef dénonce l’ « agitation stérile de l’opposition qui n’a pour but que de saper l’exercice démocratique et transparent de reddition des comptes exigé par le peuple ».