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24 mai 2025
LE PRÉSIDENT FAYE REND HOMMAGE À SON ANCIEN PROFESSEUR ABDOULAYE DIÈYE
Le professeur Dièye, reconnu pour son expertise en droit constitutionnel, était également un fervent défenseur d’institutions justes et solides, un engagement qui a inspiré de nombreux étudiants à poursuivre des carrières dans le domaine du droit.
Le Président Bassirou Diomaye Faye a exprimé sa profonde tristesse suite au décès du professeur Abdoulaye Dièye, une figure emblématique du paysage académique sénégalais.
Ancien étudiant du Professeur à l’Université Cheikh Anta DIOP (UCAD), le Président a tenu à rendre hommage à un homme qui a su marquer de son empreinte des générations d’étudiants.
« J’ai appris avec une grande tristesse le décès du Professeur Abdoulaye Dièye », a déclaré le président Faye, soulignant l’impact indélébile que le professeur a eu sur ses élèves et sur la communauté universitaire dans son ensemble.
Le professeur Dièye, reconnu pour son expertise en droit constitutionnel, était également un fervent défenseur d’institutions justes et solides, un engagement qui a inspiré de nombreux étudiants à poursuivre des carrières dans le domaine du droit et de la gouvernance.
Le Président a également adressé ses sincères condoléances à la famille du défunt, à ses proches et à tous ceux qui ont eu le privilège de le connaître.
« Le Sénégal perd une référence incontournable », a-t-il ajouté, soulignant l’importance de l’héritage intellectuel et moral laissé par le Professeur Dièye.
Dans un élan de spiritualité, le Président Faye a prié pour que « ALLAH SWT, dans Son infinie miséricorde, l’accueille en son Paradis et lui accorde le repos Eternel ».
La disparition du Professeur Abdoulaye Dièye laisse un vide immense dans le milieu académique sénégalais.
L’ÉTAT DÉPLOIE UN DISPOSITIF D’AIDE EN SOUTIEN AUX VICTIMES DES ÉVÉNEMENTS 2021-2024
Parmi les mesures phares : une indemnisation de 10 millions FCFA pour chaque famille de victime décédée, la prise en charge médicale et psychologique des blessés, ainsi qu’une allocation de 500 000 FCFA pour les ex-détenus.
Face aux conséquences des événements survenus entre 2021 et 2024, l’État met en place un dispositif de soutien financier et social en faveur des victimes et de leurs familles. Trois mesures phares ont été annoncées.
10 millions FCFA pour les familles des victimes décédées
Chaque famille ayant perdu un proche recevra une indemnisation de 10 millions de francs CFA. D’autres aides accompagneront ce soutien :
Les orphelins mineurs obtiendront le statut de Pupilles de la Nation.
Les familles seront intégrées dans les programmes sociaux de l’État (Bourses de Sécurité Familiale, Couverture Sanitaire Universelle, Carte d’Égalité des Chances, etc.).
Un accès facilité aux financements publics sera mis en place pour favoriser l’entrepreneuriat des femmes et des jeunes.
Soins et accompagnement psycho-social pris en charge
Les personnes blessées ou tombées malades à cause des événements bénéficieront d’une prise en charge médicale et psychologique sur la base d’un dossier médical. Ce dispositif pourra également inclure leurs proches.
500 000 FCFA pour chaque ex-détenu recensé
Les anciens détenus concernés recevront une allocation forfaitaire de 500 000 francs CFA. Le versement sera effectué sur la base d’une base de données officielle établie par l’ANSD en collaboration avec le ministère de la Justice, les forces de l’ordre et les représentants des victimes.
Ces mesures, annoncées par Maïmouna Dièye, ministre de la Famille et des Solidarités, visent à alléger le fardeau des personnes affectées et à leur offrir des perspectives de réinsertion.
INCENDIE AU PORT DE DAKAR, LES SECOURS MAÎTRISENT LES FLAMMES
Après deux heures de lutte, les secours ont réussi à circonscrire le feu. L’origine du sinistre reste inconnue, et une enquête est en cours pour en déterminer les causes.
Un incendie s’est déclaré ce vendredi 31 janvier 2025 aux alentours de 15 heures au poste 14 du Môle 1 du Port de Dakar. Ce feu de classe A a mobilisé d’importants moyens d’intervention, notamment les équipes du Centre Opérationnel Polyvalent (COP), la Compagnie des Sapeurs-Pompiers, ainsi que les Forces de Défense et de Sécurité (FDS), appuyées par d’autres équipes du port.
Après deux heures de lutte, les secours sont parvenus à maîtriser les flammes, limitant ainsi les dégâts. Pour l’heure, l’origine de l’incendie demeure inconnue, mais des investigations sont en cours afin de déterminer les causes et d’établir d’éventuelles responsabilités.
Le Port Autonome de Dakar assure rester en état d’alerte permanent grâce à un dispositif opérationnel renforcé et une collaboration étroite avec les autorités compétentes. Il réaffirme son engagement à garantir la sécurité des infrastructures et la fluidité des opérations portuaires.
EN GUINEE, LE PORTE-PAROLE DU GOUVERNEMENT DOUTE DE LA TENUE D’UNE PRESIDENTIELLE EN 2025
A quel jeu jouent les dirigeants au pouvoir en Guinée ? Le porte-parole du gouvernement dirigé par la junte a émis, jeudi 30 janvier, des doutes sur la possibilité d’organiser une élection présidentielle cette année...
A quel jeu jouent les dirigeants au pouvoir en Guinée ? Le porte-parole du gouvernement dirigé par la junte a émis, jeudi 30 janvier, des doutes sur la possibilité d’organiser une élection présidentielle cette année, après que les dirigeants militaires ont évoqué des scrutins avant la fin de 2025.
Sous pression internationale, la junte, qui a pris le pouvoir lors d’un coup d’Etat en 2021, s’était initialement engagée à organiser un référendum constitutionnel et à transférer le pouvoir à des civils élus avant la fin de 2024, mais aucune de ces promesses n’a été tenue. Le chef de la junte, le général Mamadi Doumbouya, avait déclaré dans son discours du Nouvel An que 2025 serait « une année électorale cruciale pour achever le retour à l’ordre constitutionnel ».
Au début de janvier, le porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, avait fait savoir que le pays pourrait organiser des élections présidentielle ou législatives cette année, après un référendum qui se tiendrait « probablement en mai ».
Mais M. Diallo a déclaré jeudi qu’il serait « impossible de réaliser toutes les élections en 2025 »…Et comme beaucoup d’autres responsables politiques, il a apporté son soutien à une éventuelle candidature présidentielle du chef de la junte.
LE FRANÇAIS TOTALENERGIES QUITTE LE MALI, BENIN PETRO S'INSTALLE AU BENIN
TotalEnergies quitte le Mali. Le géant français des hydrocarbures a vendu ses activités au début du mois à Coly Energy Mali, une entité pilotée par la société béninoise Bénin Petro. Une reprise de la totalité des stations-services saluée par les autorités
TotalEnergies quitte le Mali. Le géant français des hydrocarbures a vendu ses activités au début du mois à Coly Energy Mali, une entité pilotée par la société béninoise Bénin Petro. Une reprise de la totalité des stations-services saluée par les autorités maliennes.
Bénin Petro et sa société soeur basé en Suisse, Neutron, conserveront les plus de 1 100 employés de TotalEnergies dans le pays. ils reprennent les 80 stations-services de la compagnie pétrolière, ainsi que la fourniture de carburant aux miniers et à l'aviation.
L’affaire a mis du temps à se boucler, presque une année. Mais c'est une aubaine pour Bénin Petro déjà présente au Sénégal, en Côte d'Ivoire et au Nigeria...
Notre organisation - Benin Petro
TotalEnergies quitte donc le Mali après plus de vingt-cinq ans de présence. Sans donner aucune explication. Même si certains observateurs nous le confirment, les relations avec la junte étaient tendues : harcèlement fiscal et grèves à répétition des employés auraient convaincu la multinationale française de quitter le pays. Les stations-services changeront de nom dans le courant de l'année 2025.
Par Mody Niang
POUR QUI NOUS PREND-IL VRAIMENT, CE BACHIR FOFANA ?
Oui, je me pose bien cette question chaque fois que j’ai fini de lire ou d’écouter Bachir Fofana. Il croit que nous sommes amnésiques, que nous avons oublié tout ce qui s’est passé avant le 24 mars 2024.
Oui, je me pose bien cette question chaque fois que j’ai fini de lire ou d’écouter Bachir Fofana. Il croit que nous sommes amnésiques, que nous avons oublié tout ce qui s’est passé avant le 24 mars 2024. D’autres compatriotes pensent comme lui et croient que le Sénégal est né après cette date historique. Bien avant lui, le vieux président Wade pensait comme lui. N’est-ce pas lui qui disait de nous que « nous avions du mal à nous souvenir de notre dîner de la veille, et que nous ne croyions qu’à l’argent et aux honneurs ». C’est exactement en walaf qu’il le disait en ces termes : « Senegaale, boo ko laaje lumu réere biig dula ko wax, te gëmul ludul nguur ak xaalis ». Et c’est dans cette conception peu valorisante de l’homo senegalensis qu’il nous a gouvernés pendant douze années. Longue période pendant laquelle il se permettait de nous en faire voir de toutes les couleurs et nous en faire entendre de tous les sons.
Je ne connaissais pas Bachir Fofana à l’époque et ne m’aventurerais pas, partant, à avancer qu’il était bleu. Il devait quand même être relativement jeune. En tout cas il se permet de raconter parfois, et souvent d’ailleurs, n’importe quoi par écrit, sur les plateaux de télévisions ou devant les micros de radios. Du moins, de certaines télévisions ou de certaines radios. Un de ses textes, qui prennent de plus en plus l’allure des « Lundis de Madiambal Diagne », a retenu mon attention. Il a pour titre « Un président ne se lamente pas, il agit » et a été publié, naturellement, par le journal Le Quotidien. C’était au lendemain de la « Conférence des administrateurs et managers publics (CAMP) » organisée le 20 janvier 2025 au Centre international de conférences Abdou Diouf (CICAD).
Bachir Fofana commence par exprimer sa solidarité à Abou Diallo et à Oumar Sow alors « en prison pour des propos que le procureur de la République qualifie de déclarations de nature à inciter à la discrimination ethnique » Et, selon lui, « tout démocrate et amoureux de la liberté devrait leur apporter son soutien » car, « leur arrestation est la énième manifestation de la dérive autoritaire et partisane dont le régime en place s’est fait l’auteur, en quelques petits mois d’exercice du pouvoir ». Il n’oublie pas « Bah Diakhaté, Amath Suzanne Kamara, Commissaire Keïta, les directeurs de publication des journaux Le Quotidien et La Tribune, Cheikh Yérim Seck, Bougane Guèye Dany, Kader Dia (qui) sont tous passés entre les mains de ce pouvoir liberticide ». Et notre « ami » d’Ousmane Sonko d’inciter « tous les républicains et démocrates de ce pays (à) se mobiliser pour arrêter ces harcèlements à la fois injustes et dangereux pour la paix et la stabilité du Sénégal ». Et toujours lui, de se demander « où sont les universitaires très prompts à pondre un texte sous le régime de Macky Sall ». Je me demande, moi aussi, où il était pendant cette période, surtout entre février 2021 et mars 2024. Peut-il nous citer un seul texte, si court fût-il, qu’il a pondu pendant ces trois lourdes années qui ont coûté particulièrement cher à Pastef et à ses responsables, à leurs militants ou simples sympathisants, et même à tout le pays ? Au contraire, chaque fois que je l’entendais, et je l’écoutais souvent, il cherchait à enfoncer son « ami ».
Naturellement, il n’oublie pas Moustapha Diakhaté, à qui il souhaite un bon retour parmi « eux », Moustapha Diakhaté « qui hume l’air après deux mois à l’ombre pour ses opinions politiques ». Deux mois de prison pour « da ngaa alku », une seule expression « que tout le monde utilise tous les jours, selon lui, (et) qui a été considérée par le procureur de la République comme une insulte, et cela lui a valu un séjour carcéral ». Non, Bachir – si je peux vous appeler ainsi – ce n’est pas cette expression qui lui a valu ses deux mois de prison. « Da ngaa alku », c’est d’un citoyen à un autre. Alors que Moustapha Diakhaté, qui ne supportait pas la victoire éclatante du candidat d’Ousmane Sonko, Bassirou Diomaye Faye, a dit, s’adressant à tout le peuple sénégalais, du moins à ceux et à celles qui ont voté Diomaye, « da ñoo alku ». En d’autres termes, ces gens-là sont maudits, ne bénéficiant plus de la bénédiction divine. Je n’exagère pas. Il a insulté près de deux millions de Sénégalaises et de Sénégalais. Il a dit pire, en les traitant de crétins. Ce qui devrait normalement lui valoir bien plus de deux mois. Á sa sortie de prison, il a déclaré sur la RFM : « Je suis encore plus que jamais déterminé à consacrer ma vie à la défense de la démocratie et des Sénégalais.» Du moins, c’est ce que lui fait dire son ami Bachir Fofana. Tant mieux, s’il consacre sa vie à ce noble objectif qui, malheureusement, n’a rien à voir avec les propos indécents qu’on lui connaît jusqu’ici, surtout si Ousmane Sonko en est la cible !
Pour revenir à la Conférence de Diamniadio, Bachir Fofana précise d’emblée qu’une seule chose y a retenu son attention : « Les lamentations du président de la République ». Un président de la République qui se lamente, poursuit-il, c’est tellement rare que cela mérite d’être souligné. Et il cite le président de la République Diomaye dans ce qu’il appelle ses larmes : « D’abord, un État contraint dont les marges de manœuvre budgétaire et financière n’existent quasiment plus, une Administration républicaine, mais manquant de cohérence et figée dans des schémas dépassés, alors même que les réalités socio-économiques évoluent rapidement, marquées notamment par la transformation numérique et l’essor de l’Intelligence artificielle »
Et le président de la République de poursuivre, toujours selon Bachir, ses lamentations en indiquant avec regret, « que, de plus en plus, le secteur parapublic est hypertrophié, faisant souvent doublon à l’administration centrale, budgétivore et dont la contribution aux dividendes de l’État reste trop faible ». Ce n’est pas tout, et le président de la République continue ce que notre Bachir appelle ses pleurs. « Il entend (ainsi) se départir des services publics complexes et coûteux qui limitent l’efficacité des politiques publiques et ternissent l’image de l’État (et) dès lors, il est impératif de refonder l’Administration, pour la rendre plus moderne, plus proche des citoyens et plus efficiente dans ses missions ». Et, ce serait là, selon Bachir, « l’objectif même de cette Conférence des administrateurs et managers publics, qui se veut un espace de dialogue, de réflexion et d’orientation stratégique ».
D’abord, l’objectif qu’il donne ici, n’est pas exactement le même que celui de la Conférence des administrateurs et des managers (CAMP) qui réunissait les participants « en vue d’assurer une mise à niveau (sous forme de Master Class) et une revue prospective collective ». Ce n’est vraiment pas le même objectif. Cette conférence a été l’occasion pour le Président de la République, dans son introduction, de présenter le Sénégal que lui et son gouvernement ont hérité du vieux président-politicien et de son successeur et sosie. Un Sénégal lourd de difficultés qu’ils ont mis du temps à identifier à tous les niveaux de l’État. Des difficultés auxquelles, après identification, il faut faire face avec des réformes profondes qui ne tarderont pas à être mises en œuvre, qui ont commencé d’ailleurs, et Bachir et de nombreux compatriotes de son acabit ne tarderont pas à s’en rendre compte, naturellement, avec amertume. Tout le Sénégal doit être informé de cette situation particulièrement difficile, avec d’énormes dysfonctionnements dont les solutions ne se trouvent pas du jour au lendemain. Au mensonge, le président Bassirou Diomaye Faye a préféré dire la vérité même en se lamentant et en pleurnichant, contrairement à ses deux prédécesseurs. Oui, le président Diomaye Faye a parfaitement raison de nous décrire le Sénégal tel que lui et son gouvernement l’ont trouvé. Un pays avec d’énormes difficultés, un pays en ruine qu’on ne remettra pas à l’endroit du jour au lendemain, avec des mensonges. Il faut plutôt mettre le peuple devant ses responsabilités. C’est ce que le président Diomaye Faye a fait le 20 janvier 2025.
Donc, pour notre Bachir Fofana, un président de la République ne doit pas se lamenter. « Il ne devrait pas, non plus dire ça », nous rappelant ainsi le titre d’un livre de deux journalistes français d’investigation consacré aux cinq années de pouvoir de François Hollande, avec qui ils ont eu autant d’années d’entretiens publics. Il nous raconte, qu’en 2012, « au premier conseil des ministres du premier gouvernement de Macky Sall, nouvellement élu, à l’unisson, Abdoulaye Daouda Diallo, ministre du Budget, et certains de ses collègues, avaient annoncé que les caisses de l’État (étaient) vides». Le tout nouveau président-politicien leur signifia vite « qu’il ne s’agissait pas de communiquer sur le phénomène, mais de s’atteler à régler les problèmes pour lesquels ils ont été élus ». Il fallait donc mentir au peuple plutôt que de communiquer sur le phénomène sur la vérité. C’est là la différence nette entre son Macky Sall et le duo qu’il « adore », Diomaye-Sonko.
Bachir nous entretient ensuite, à sa manière, du premier voyage de Me Abdoulaye Wade élu le 19 mars 2000 et installé le 1er avril. Il lui fait dire, sur les perrons de l’Élysée, qu’il était venu « chercher des armes car l’armée du Sénégal est sous-équipée (et) que les caisses de l’État sont remplies d’argent ». Je ne m’attarderai pas sur le temps employé à « est » et à « sont ». Ce qui retient mon attention est plus important : il a fait dire au père de Karim Meïssa Wade ce qu’il n’a pas dit. Il avait exactement dit qu’il venait en France acheter des armes, car le Sénégal en avait assez de certains agissements de « pays mineurs », faisant ainsi maladroitement allusion à nos voisins. Ce qui, bien sûr, n’avait pas l’heur de plaire à ses pairs des pays visés qui, pour la moindre peccadille, étaient prêts à sortir de leurs gonds. Quant « aux caisses de l’État remplies d’argent », c’est dans un autre contexte qu’il l’avait dit et d’ailleurs pas exactement en ces termes. Il avait exactement dit, répondant à une question : « En réalité, je n’ai pas trouvé les caisses vides. » « C’est bien plus tard, selon Bachir, que les Sénégalais ont su par l’entremise de Idrissa Seck, que la situation héritée des socialistes était bien catastrophique ». Selon toujours notre Bachir national, « il dira que pour ne pas casser l’espoir du Peuple, et surtout continuer de bénéficier de la confiance des partenaires, ils étaient dans l’obligation de ne pas communiquer sur la situation réelle du pays ». Idrissa Seck racontait d’ailleurs des histoires, si c’est bien lui qui avait tenu de tels propos. Quand il quittait le pouvoir, Abdou Diouf ne nous avait pas laissé un pays comme celui que nous ont laissé ses successeurs. Le vieux président-politicien le savait très bien. On se rappelle bien le Plan Sakho-Loum qui avait sorti le pays de bien de difficultés nées des politiques d’ajustements structurels et de la dévaluation du franc CFA.
Ce texte est long, peut-être trop long et il est temps de le conclure, de le conclure provisoirement car je suis loin d’en avoir terminé avec Bachir Fofana. Ce texte sera bientôt suivi d’un second, peut-être d’un troisième, pour lui administrer la preuve à lui, à Papa Malick Ndour et à de nombreux autres du même acabit, que nous sommes loin, très loin d’êtres des amnésiques. « Un président ne doit pas dire ça », « Un président ne doit pas faire ça », a-t-il plusieurs fois répété dans son « Lundi ». Nous connaissons deux présidents qui ont dit plus, qui ont dit pire ; qui ont fait plus, qui ont fait pire. Le lecteur en a déjà une idée, avec les déclarations sur les perrons de l’Élysée du vieux président-politicien, lors de son premier voyage en France, après son accession à la magistrature suprême, le 1er avril 2000. Il en aura bien d’autres, après avoir lu les contributions qui suivront in shaa ALLAH et peut-être, avoir écouté quelques-unes de mes vidéos.
Dakar, le 29 janvier 2025
Mody Niang
KOUNGHEUL VEUT REDUIRE LES INEGALITES SPATIALES ET ECONOMIQUES
Le Conseil départemental de Koungheul, dans la région de Kaffrine (centre), ambitionne, à travers le projet d’élaboration d’un schéma d’aménagement de développement territorial (SDADT), lancé récemment, de réduire les inégalités spatiales et économiques
Le Conseil départemental de Koungheul, dans la région de Kaffrine (centre), ambitionne, à travers le projet d’élaboration d’un schéma d’aménagement de développement territorial (SDADT), lancé récemment, de réduire les inégalités spatiales et économiques, a annoncé sa présidente, Socé Diop Dionne.
»Véritable outil de prospective à l’échelle du département, l’objectif visé à travers sa mise en œuvre est d’aider à réduire les inégalités spatiales et économiques, prenant en compte les défis et enjeux liés aux changements climatiques, à l’urbanisation, à l’énergie, à l’emploi des jeunes, à l’économie numérique, à la mondialisation entre autres », a-t-elle expliqué Mme Dionne.
L’élaboration de ce schéma, qui s’inscrit en droite ligne de l’Agenda national de transformation ‘’Vision Sénégal 2050’’, dont le troisième axe stratégique porte sur l’aménagement et le développement durable des territoires, est appuyé par l’Agence nationale de l’aménagement du territoire (ANAT).
Socé Diop Dionne s’exprimait au terme d’un atelier de lancement et de mise en place de la Commission départementale d’aménagement et de développement territorial (CDADT), sous la présidence du préfet du département de Koungheul, Souleymane Ndiaye.
Elle a affirmé que ce projet permettra à sa collectivité territoriale de s’inscrire dans la dynamique de la nouvelle vision du président Bassirou Diomaye Faye, qui a chargé son Premier ministre de la mettre en œuvre pour assurer le développement du pays à partir de ses ressources et de ses potentialités.
Plus spécifiquement, »le Conseil départemental de Koungheul pourra prendre toute sa place dans l’agenda national de transformation pour un Sénégal souverain, juste et prospère à l’horizon 2050 », a-t-elle dit.
Elle estime que »le SDADT de Koungheul sera un outil au service des acteurs territoriaux pour une bonne cohérence de l’action territoriale dont la mise en œuvre effective nécessite l’implication des différentes catégories d’acteurs des collectivités territoriales ».
‘’L’ambition des nouvelles autorités à travers cet axe stratégique est d’accompagner l’atteinte de la souveraineté économique par une option contrôlée et bien structurée d’aménagement durable des territoires’’, a indiqué Tidiane Sidibé, directeur général de l’ANAT.
D’après M. Sidibé, l’axe 3 de l’Agenda national de Transformation vise, entre autres, le développement des infrastructures et la gestion durable de l’environnement et des écosystèmes naturels, avec un développement territorial plus équilibré autour de huit (8) grands pôles territoires.
Le SDADT fixe les options d’aménagement et de développement et contribue à la mise en cohérence des projets de l’Etat, des collectivités territoriales et du secteur privé. Il organise de manière cohérente, prospective et durable, le développement du département de Koungheul’’, a-t-il souligné.
L’ANAT, décidant d’accompagner le département de Koungheul dans l’élaboration de son SDADT, au même titre que les départements de Fatick, Mbour, Guinguinéo et Goudiry, est consciente de l’importance du département dans la hiérarchie fonctionnelle des établissements humains au Sénégal mais aussi de ses énormes ressources et potentialités territoriales, a dit son directeur général.
‘’Avec la mise en place prochaine des pôles territoriaux de développement, le département de Koungheul aura une partition importante à jouer dans le pôle centre en termes de carrefour logistique’’, a soutenu Tidiane Sidibé, ajoutant que l’élaboration du SDADT devrait permettre au département de se projeter vers le développement, en tenant compte des nouveaux enjeux territoriaux.
FACE À LA PROGRESSION DU M23, KINSHASA RECRUTE DES VOLONTAIRES
Le groupe armé antigouvernemental et l'armée rwandaise progressent dans la province voisine vers la ville de Bukavu où des volontaires ont commencé vendredi à s'enregistrer pour combattre aux côtés de l'armée congolaise en difficulté.
Après avoir conquis Goma dans l'est de la RDC, le groupe armé antigouvernemental M23 et l'armée rwandaise progressent dans la province voisine vers la ville de Bukavu où des volontaires ont commencé vendredi à s'enregistrer pour combattre aux côtés de l'armée congolaise en difficulté.
Goma, capitale de la province du Nord-Kivu coincée entre le lac Kivu et la frontière rwandaise, est tombée ces derniers jours après une offensive éclair de quelques semaines, lancée après l'échec d'une tentative angolaise de médiation entre la RDC et le Rwanda.
Depuis, le M23 et les troupes rwandaises ont progressé dans la province voisine du Sud-Kivu vers la localité de Kavumu, qui abrite un aéroport militaire stratégique et où l'armée congolaise a établi sa principale ligne de défense, à 40 kilomètres au nord de la grande ville de Bukavu et son million d'habitants, selon des sources locales à l'AFP.
Un sommet extraordinaire de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) doit se tenir dans la journée dans la capitale zimbabwéenne Harare. Le président congolais Félix Tshisekedi y participera en visioconférence, selon la présidence, mais pas le président rwandais Paul Kagame.
Interrogé par l'AFP, Kigali a déclaré que le "Rwanda n'est pas un membre de la SADC", selon la porte-parole du gouvernement Yolande Makolo. La SADC compte des soldats déployés dans l'est de la RDC (SAMIDRC), tout comme l'ONU (Monusco), et ces deux forces de maintien de la paix ont payé un lourd tribut cette semaine, avec 17 tués.
L'ONU s'est dite jeudi "très inquiète" sur la situation dans le Sud-Kivu, "qui reste très volatile, avec des informations crédibles de l'avancée rapide du M23 vers la ville de Bukavu", selon Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l'ONU. "Nous sommes à Goma pour y rester" et "nous allons continuer la marche de libération jusqu'à Kinshasa", avait déclaré auparavant un cadre du M23 lors d'une conférence de presse à Goma.
Face à l'aggravation de la situation, le président congolais Félix Tshisekedi a assuré mercredi qu'une "riposte vigoureuse" était en cours. Vendredi, des files de volontaires venus s'enregistrer pour aller au front ont commencé à se former dans le stade de Bukavu, a constaté un journaliste de l'AFP. La veille, le ministre provincial de l'Intérieur avait appelé les jeunes à s'enrôler.
Sécuriser la ville
A Goma, des combats sporadiques se poursuivent dans la périphérie nord mais l'eau courante et l'électricité sont revenues dans plusieurs quartiers. A côté d'une église au toit crevé par un obus et des boutiques pillées aux portes détruites par des rafales d'armes automatiques, une femme rencontrée par l'AFP, qui ne souhaite pas donner son nom, clame son soutien au M23 et dit espérer qu'ils sécurisent rapidement la ville. Elle file à l'arrivée d'un pick-up du M23, craignant d'être vue avec la presse.
Les affrontements ont fait plus de 100 morts et près d'un millier de blessés, selon les hôpitaux. Ils ont aussi aggravé une crise humanitaire chronique dans une région où, selon l'ONU, plus de 500.000 personnes ont été déplacées depuis début janvier.
L'offensive éclair sur Goma, cité de plus d'un million d'habitants et presque autant de déplacés, a suscité de nombreux appels internationaux (ONU, États-Unis, Chine, UE, Angola, France...) à la fin des combats et au retrait des troupes rwandaises. La Belgique a demandé à l'Union européenne d'envisager des sanctions contre le Rwanda. Londres a menacé jeudi "d'un réexamen de toute l'aide britannique au Rwanda".
M. Tshisekedi a, lui, condamné "le silence" et "l'inaction" de la communauté internationale face à "la barbarie du régime de Kigali", mettant en garde contre "une escalade aux conséquences imprévisibles" dans la région des Grands Lacs. Jusqu'à présent, les initiatives diplomatiques pour régler le conflit qui dure depuis plus de trois ans n'ont rien donné.
L'est de la RDC est déchiré depuis des décennies par les violences de multiples groupes armés, exacerbées après le génocide de 1994 au Rwanda. Kinshasa accuse Kigali de vouloir y piller les nombreuses richesses naturelles. Le Rwanda dément, et dit vouloir y éradiquer certains groupes armés qui menacent en permanence sa sécurité selon lui, notamment les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), créées par d'anciens responsables hutu du génocide des Tutsi au Rwanda.
PAR HABIB DEMBA FALL
ENTRE ÊTRE ET PARAÎTRE, LE COÛT DES APPARENCES
"J’ai souvenance de ce conseil d’un enseignant, boute-en-train devant l’Éternel, qui estimait qu’il fallait se garder de choisir sa future épouse un jour de fête. Et ça, il le disait sans rire ! Son argumentaire était simple..."
J’ai souvenance de ce conseil d’un enseignant, boute-en-train devant l’Éternel, qui estimait qu’il fallait se garder de choisir sa future épouse un jour de fête. Et ça, il le disait sans rire ! Son argumentaire était simple : le jour de fête, la sueur ne dégouline pas du visage des demoiselles comme cela pourrait être le cas les jours ordinaires. Et là encore, c’est pour celles qui sont aguerries aux tâches domestiques. Notre enseignant suggérait aux jeunes prétendants une visite surprise chez leur petite amie, un jour ordinaire, à l’heure où les ménagères établissent leurs quartiers entre le lavoir et la cuisine, pour se faire une idée du profil de la future maîtresse de leur maison.
Ce n’était pas encore le temps du fast-food ou de la « cuisine » par commande électronique qui expose ses victuailles sur toutes les plateformes numériques. C’était encore le temps où les cordons bleus vantaient la saveur de leur main, pour reprendre une formule imagée en langue wolof. C’était le temps où la fille s’échinait à maîtriser l’art culinaire, le nettoyage des habits et l’entretien d’une maison, balai en main. Une manière de faire ses armes pour éviter de perdre le passage de grade une fois sous le toit conjugal. En cas de défaillance, c’était une lettre à remettre aux parents par le colis (humain) retourné à son expéditeur, la maman.
Ce scénario de la honte se disait dans les chaumières pour inviter les futures mariées à maîtriser les tâches domestiques, et je ne sais pas pourquoi ! C’était le temps où tout était presque vrai, tout était naturel, la gloire comme la honte. Tout se mesurait à l’aune d’une certaine authenticité et d’une capacité à surmonter les épreuves et à relativiser les succès tant la vie peut jouer des tours à cause de la précarité qui la caractérise. La réalité elle-même ne se soumettait pas au maquillage autant qu’aujourd’hui. La vérité sans fard peuplait les humbles demeures dans la solidité des liens de parenté et de voisinage, dans l’humilité des patriarches et le dévouement des continuateurs de leur œuvre. Il y avait quelque chose d’authentique en la bienveillance et en la colère de chacun. Et maintenant ? C’est simple : je passe le savon à la vérité et tout est faussement plus clair ; je prends la boule et la masse me visite.
Les fabriques de rondeurs pullulent et les peaux blanches s’affichent sous une âme noire. Le make-up, roi de la transformation physique spectaculaire, contamine maintenant les comportements ! Ces usines à cosmétiques sont tenues par des alchimistes qui rivalisent de coquetterie, si bruyamment. Cette « chirurgie » inesthétique et si atypique explose les audiences des live sur les réseaux sociaux. Ne feignons pas l’ignorance ! Un évènement social en vue ? C’est le changement de teint express, plus rapide qu’un coup de pinceau de maître sur la toile.
La garde-robe, les cils et les ongles représentent l’attirail du faux pour donner du relief au « grand jour ». L’invitée, en concurrence avec elle-même, surclasse la reine du jour, qu’elle soit mariée ou récemment sortie de la maternité. Bijoux et sacs, fièrement exhibés, font le job. Le Sénégal, à ce rythme, deviendra l’un des pays où l’on bat les records de transformation physique par des moyens loin d’être conventionnels. Bien sûr, notre village planétaire expose, dans sa vitrine, des nez, des mentons ou des poitrines reliftés.
Être bien dans sa peau signifie une grosse tentation du paraître. Sous les flashes des photographes comme sous les yeux des témoins d’une de ces parades du clinquant, le spectacle mondain pousse à des extrêmes vertigineux. Le récit de la gloire d’un jour justifie tous les supplices à faire subir à la peau ou simplement à l’organisme. Les « pharmaciennes » de la mue rapide créent, par leur cocktail, une nouvelle génération d’égéries des officines de beauté les exposant à des pathologies fatales à la peau, voire… Ce phénomène a pris de l’ampleur, dépassant les timides tentatives de faire un mix de deux ou trois produits pour devenir une calamité physique au cœur des communautés. Les promotrices sont devenues des stars du web. Leurs shows sont très suivis et leur phrasé commenté dans les salons et dans la rue.
Elles sont des symboles d’une certaine réussite sociale. Sont-elles cependant les seules coupables ? La forte exposition des nouveaux canons de beauté est un produit d’appel. Dans ce sens, cette fièvre de la transformation physique interroge surtout notre relation au paraître, au-delà de la controverse plaçant sous les feux de l’actualité des vendeuses de « mélanges » cosmétiques douteux. Le culte du superficiel (pour les poses de différents objets), et de l’apparence (pour le changement de teint), crée une sorte d’addiction fatale. Il s’agit d’un cercle vicieux qui mène au pire comme pour tous les abus. Ce n’est pas la peau qui est malade ; c’est la tête qui fonctionne au silicone et le cœur à la substance chimique. Une certaine idée de la beauté promeut l’extravagance en chassant le naturel en matière d’esthétique. Hélas, dans le domaine de la transformation physique, le naturel ne revient pas (facilement) au galop ! Le jour où le sujet à cette addiction voudra revenir à sa nature, sa beauté ne sera qu’un fossile au cœur des décombres du temps et de la chimie.
LAT DIOP NIE TOUT DEVANT LE JUGE D’INSTRUCTION
L’ancien Directeur général de la LONASE a été entendu jeudi par le juge d’instruction du Pool judiciaire financier. Ses avocats dénoncent l’absence de preuves dans les accusations et préparent une demande de liberté provisoire.
L’ancien Directeur général de la LONASE, Lat Diop, a fait face, jeudi, au juge d’instruction du Pool judiciaire financier (PJF).
Selon un de ses avocats qui s’est confié au journal L’Observateur, l’ancien ministre des Sports a déclaré n’avoir jamais détourné un seul franc depuis qu’il est fonctionnaire de l’État. Et encore mieux, qu’il a eu à gérer beaucoup de postes avant d’arriver à la direction de la LONASE, mais il n’a jamais été pris à défaut dans sa gestion. Devant le magistrat instructeur, il a affirme avoir non seulement triplé le chiffre d’affaires, mais également créé plus de 1500 emplois.
Sur la dette de 380 millions d’impôts, Lat Diop déclare avoir trouvé à son arrivée 4 milliards FCFA de cumul d’impôts à la LONASE qu’il dit « avoir complètement épongé ».
En ce concerne les accusations de corruption formulées par l’ancien Dg de 1Xbet au Sénégal, Mouhamed Dieng, la défense de Lat Diop affirme que jusqu’ici aucun élément de preuve n’a été versé prouvant la remise d’argent.
« Depuis ses accusations, Mouhamed Dieng s’est réfugié à Dubaï. Il n’a même pas répondu à l’invitation de la DIC qui tentait d’organiser une confrontation avec notre client », se sont offusqués les avocats du responsable apériste. Ces derniers s’organisent pour déposer une demande de liberté provisoire en faveur de leur client.