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24 mai 2025
PAR HABIB DEMBA FALL
ENTRE ÊTRE ET PARAÎTRE, LE COÛT DES APPARENCES
"J’ai souvenance de ce conseil d’un enseignant, boute-en-train devant l’Éternel, qui estimait qu’il fallait se garder de choisir sa future épouse un jour de fête. Et ça, il le disait sans rire ! Son argumentaire était simple..."
J’ai souvenance de ce conseil d’un enseignant, boute-en-train devant l’Éternel, qui estimait qu’il fallait se garder de choisir sa future épouse un jour de fête. Et ça, il le disait sans rire ! Son argumentaire était simple : le jour de fête, la sueur ne dégouline pas du visage des demoiselles comme cela pourrait être le cas les jours ordinaires. Et là encore, c’est pour celles qui sont aguerries aux tâches domestiques. Notre enseignant suggérait aux jeunes prétendants une visite surprise chez leur petite amie, un jour ordinaire, à l’heure où les ménagères établissent leurs quartiers entre le lavoir et la cuisine, pour se faire une idée du profil de la future maîtresse de leur maison.
Ce n’était pas encore le temps du fast-food ou de la « cuisine » par commande électronique qui expose ses victuailles sur toutes les plateformes numériques. C’était encore le temps où les cordons bleus vantaient la saveur de leur main, pour reprendre une formule imagée en langue wolof. C’était le temps où la fille s’échinait à maîtriser l’art culinaire, le nettoyage des habits et l’entretien d’une maison, balai en main. Une manière de faire ses armes pour éviter de perdre le passage de grade une fois sous le toit conjugal. En cas de défaillance, c’était une lettre à remettre aux parents par le colis (humain) retourné à son expéditeur, la maman.
Ce scénario de la honte se disait dans les chaumières pour inviter les futures mariées à maîtriser les tâches domestiques, et je ne sais pas pourquoi ! C’était le temps où tout était presque vrai, tout était naturel, la gloire comme la honte. Tout se mesurait à l’aune d’une certaine authenticité et d’une capacité à surmonter les épreuves et à relativiser les succès tant la vie peut jouer des tours à cause de la précarité qui la caractérise. La réalité elle-même ne se soumettait pas au maquillage autant qu’aujourd’hui. La vérité sans fard peuplait les humbles demeures dans la solidité des liens de parenté et de voisinage, dans l’humilité des patriarches et le dévouement des continuateurs de leur œuvre. Il y avait quelque chose d’authentique en la bienveillance et en la colère de chacun. Et maintenant ? C’est simple : je passe le savon à la vérité et tout est faussement plus clair ; je prends la boule et la masse me visite.
Les fabriques de rondeurs pullulent et les peaux blanches s’affichent sous une âme noire. Le make-up, roi de la transformation physique spectaculaire, contamine maintenant les comportements ! Ces usines à cosmétiques sont tenues par des alchimistes qui rivalisent de coquetterie, si bruyamment. Cette « chirurgie » inesthétique et si atypique explose les audiences des live sur les réseaux sociaux. Ne feignons pas l’ignorance ! Un évènement social en vue ? C’est le changement de teint express, plus rapide qu’un coup de pinceau de maître sur la toile.
La garde-robe, les cils et les ongles représentent l’attirail du faux pour donner du relief au « grand jour ». L’invitée, en concurrence avec elle-même, surclasse la reine du jour, qu’elle soit mariée ou récemment sortie de la maternité. Bijoux et sacs, fièrement exhibés, font le job. Le Sénégal, à ce rythme, deviendra l’un des pays où l’on bat les records de transformation physique par des moyens loin d’être conventionnels. Bien sûr, notre village planétaire expose, dans sa vitrine, des nez, des mentons ou des poitrines reliftés.
Être bien dans sa peau signifie une grosse tentation du paraître. Sous les flashes des photographes comme sous les yeux des témoins d’une de ces parades du clinquant, le spectacle mondain pousse à des extrêmes vertigineux. Le récit de la gloire d’un jour justifie tous les supplices à faire subir à la peau ou simplement à l’organisme. Les « pharmaciennes » de la mue rapide créent, par leur cocktail, une nouvelle génération d’égéries des officines de beauté les exposant à des pathologies fatales à la peau, voire… Ce phénomène a pris de l’ampleur, dépassant les timides tentatives de faire un mix de deux ou trois produits pour devenir une calamité physique au cœur des communautés. Les promotrices sont devenues des stars du web. Leurs shows sont très suivis et leur phrasé commenté dans les salons et dans la rue.
Elles sont des symboles d’une certaine réussite sociale. Sont-elles cependant les seules coupables ? La forte exposition des nouveaux canons de beauté est un produit d’appel. Dans ce sens, cette fièvre de la transformation physique interroge surtout notre relation au paraître, au-delà de la controverse plaçant sous les feux de l’actualité des vendeuses de « mélanges » cosmétiques douteux. Le culte du superficiel (pour les poses de différents objets), et de l’apparence (pour le changement de teint), crée une sorte d’addiction fatale. Il s’agit d’un cercle vicieux qui mène au pire comme pour tous les abus. Ce n’est pas la peau qui est malade ; c’est la tête qui fonctionne au silicone et le cœur à la substance chimique. Une certaine idée de la beauté promeut l’extravagance en chassant le naturel en matière d’esthétique. Hélas, dans le domaine de la transformation physique, le naturel ne revient pas (facilement) au galop ! Le jour où le sujet à cette addiction voudra revenir à sa nature, sa beauté ne sera qu’un fossile au cœur des décombres du temps et de la chimie.
LAT DIOP NIE TOUT DEVANT LE JUGE D’INSTRUCTION
L’ancien Directeur général de la LONASE a été entendu jeudi par le juge d’instruction du Pool judiciaire financier. Ses avocats dénoncent l’absence de preuves dans les accusations et préparent une demande de liberté provisoire.
L’ancien Directeur général de la LONASE, Lat Diop, a fait face, jeudi, au juge d’instruction du Pool judiciaire financier (PJF).
Selon un de ses avocats qui s’est confié au journal L’Observateur, l’ancien ministre des Sports a déclaré n’avoir jamais détourné un seul franc depuis qu’il est fonctionnaire de l’État. Et encore mieux, qu’il a eu à gérer beaucoup de postes avant d’arriver à la direction de la LONASE, mais il n’a jamais été pris à défaut dans sa gestion. Devant le magistrat instructeur, il a affirme avoir non seulement triplé le chiffre d’affaires, mais également créé plus de 1500 emplois.
Sur la dette de 380 millions d’impôts, Lat Diop déclare avoir trouvé à son arrivée 4 milliards FCFA de cumul d’impôts à la LONASE qu’il dit « avoir complètement épongé ».
En ce concerne les accusations de corruption formulées par l’ancien Dg de 1Xbet au Sénégal, Mouhamed Dieng, la défense de Lat Diop affirme que jusqu’ici aucun élément de preuve n’a été versé prouvant la remise d’argent.
« Depuis ses accusations, Mouhamed Dieng s’est réfugié à Dubaï. Il n’a même pas répondu à l’invitation de la DIC qui tentait d’organiser une confrontation avec notre client », se sont offusqués les avocats du responsable apériste. Ces derniers s’organisent pour déposer une demande de liberté provisoire en faveur de leur client.
LE MESSAGE DE SEYDINA ISSA THIAW LAYE AU TANDEM SONKO-DIOMAYE
Le fils aîné de Baye Abdoulaye Thiaw Laye, ancien Khalife général des layènes, a livré ses conseils aux nouveaux gouvernants. Il les a exhortés à se concentrer sur les véritables préoccupations des Sénégalais.
iGFM - (Dakar) Fils aîné de Baye Abdoulaye Thiaw Laye, ancien Khalife général des layènes, Seydina Issa Thiaw Laye a formulé des conseils aux nouveaux gouvernants, dans les colonnes du journal Le Soleil.
«Ousmane Sonko est un homme que je connais bien. Il est venu me voir deux fois chez moi, mais je ne connais pas le Président Diomaye. Les deux incarnent le visage du nouveau régime, nous prions pour eux.»
Le chaos évité de justesse
«Dieu a fait que j'avais des relations personnelles avec le Président Macky Sall mais aujourd'hui, Bassirou Diomaye Faye est le président de la République, élu démocratiquement. Si le Président Macky Sall avait suivi certains pyromanes de son camp, le pays serait dans le chaos. Il a organisé l'élection de façon démocratique et les vaincus ont très tôt félicité le vainqueur. Le lundi 25 mars 2024, les Sénégalais sont allés tranquillement au travail.»
«Diomaye est le Président de tous les Sénégalais et Layène n'est pas une communauté de maître chanteur. Maintenant, on a le courage de dire nos vérités si on n'est pas d'accord. Je l'exhorte à travailler pour le bien des Sénégalais parce qu'ils sont fatigués. Nous collaborons avec le nouveau pouvoir dans le sens positif du terme pour le bien des populations. Les autorités doivent mettre au centre de leurs préoccupations les intérêts du Sénégal et éviter ce qui peut déstabiliser le pays.»
Recommandations au tandem
«Si j'avais un message pour le tandem Diomaye-Sonko, c'est de voir les insuffisances de l'ancien régime pour amorcer le développement à partir de là. Macky Sall a fait beaucoup de choses, mais il y a des insuffisances, ce qui est normal. Le nouveau pouvoir ne doit pas suivre la rue.»
AMADOU BA, LE DÉPUTÉ FANTÔME
Depuis son installation comme député le 2 décembre 2024, l'ancien Premier ministre se fait particulièrement rare dans l'hémicycle, au point que sa présence lors du vote sur l'immunité de Farba Ngom a fait événement
Amadou Ba, chef de file de la coalition « Jamm Ak Njariñ » lors des dernières législatives et député non-inscrit, brille souvent par son absence depuis le début de cette 15e législature. Cette situation interroge sur les vraies intentions de l’ancien Premier ministre. Pour certains observateurs, cette posture découle d’une faible marge de manœuvre dans l’Hémicycle, alors que d’autres évoquent une subtile stratégie politique.
C’est un quasi-néophyte qui a pris place près des bancs de l’opposition à l’occasion de la plénière pour la levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom, vendredi 24 janvier 2025. Amadou Ba, en boubou traditionnel gris, n’a pas pris la parole, laissant ce privilège à Abdou Mbow (orateur contre la procédure) et Aïssata Tall Sall (défenseur du député), opposés à la levée de l’immunité parlementaire du député-maire des Agnam. Par ailleurs, l’ancien Premier ministre et ses camarades de « Jamm Ak Njariñ » ont décidé de ne pas suivre l’initiative des députés de « Takku Wallu » qui, après l’intervention d’Abdou Mbow, avaient décidé de boycotter le vote pour la levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom. Ce dernier fait l’objet d’une enquête judiciaire pour « association de malfaiteurs, blanchiment de capitaux, escroquerie portant sur des deniers publics, corruption, trafic d’influence et fraude fiscale, entre autres ».
En guise de solidarité envers le responsable apériste, le nouveau parti d’Amadou Bâ, « La Nouvelle responsabilité », va publier, dans la foulée, un communiqué pour dénoncer « l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques », dont la dernière en date, dit-il, est la procédure de levée de l’immunité parlementaire du député Farba Ngom.
Cette plénière correspondant à la deuxième apparition d’Amadou Ba lors de cette 15e législature, après son installation, le 2 décembre 2024, marque-t-elle une rupture dans le positionnement politique de l’ex-ministre des Finances à l’Assemblée nationale ?
Son absence lors de la Déclaration de politique générale (Dpg) d’Ousmane Sonko, le 27 décembre dernier, a été considérée comme « une faute politique » dans la mesure où tout prétendant au statut du chef de l’opposition doit honorer de sa présence ce rendez-vous incontournable de la vie politique nationale. Mais, pour beaucoup d’analystes, cette situation découle d’un rapport de force désavantageux face à Pastef et « Takku Wallu », la première force de l’opposition au Parlement. Pour l’analyste politique Mamadou Sy Albert, ce désintérêt pour le débat parlementaire de la part d’Amadou Ba peut s’expliquer par son faible score lors des législatives.
« Amadou Ba qui a terminé deuxième de la présidentielle s’est retrouvé dans l’incapacité de former un groupe parlementaire à l’Assemblée nationale avec sept députés. Cette situation qui la place derrière « Takku Wallu » lui offre peu de marges de manœuvre et l’empêche de pouvoir peser dans les débats à l’Assemblée nationale », affirme-t-il. M. Sy a indiqué qu’Amadou Ba, qui est ainsi dans l’incapacité d’occuper le costume de chef de l’opposition parlementaire, doit désormais se concentrer dans la structuration de son parti en vue des prochaines échéances : locales en 2027 et présidentielle en 2029. « Amadou Ba est arrivé à l’Assemblée sous la bannière d’une coalition qui regroupe son parti et diverses forces politiques souvent issues de la gauche.
Son but sera d’utiliser sa position de député comme tribune politique afin de rallier le maximum de soutiens et de sympathisants en vue de la massification de son parti », affirme l’analyste politique. Dans la même dynamique, Ibrahima Bakhoum, ancien directeur de Publication de « Sud Quotidien », explique ce manque d’investissement d’Amadou Ba pour l’institution parlementaire par la nature de notre régime politique présidentiel. « Amadou Ba doit, en théorie, hériter du statut de chef de l’opposition avec sa place de dauphin à la présidentielle de mars 2024. Toutefois, l’Assemblée ne me parait pas le meilleur cadre d’expression pour lui.
Amadou Ba qui a recueilli le suffrage des Sénégalais ne peut pas brader son siège de député. Dans cette optique, il doit bâtir, avec ses équipes, une stratégie politique lui permettant d’enjamber l’institution parlementaire et d’apparaître comme une alternative crédible pour les prochaines échéances », souligne le journaliste analyste politique. Pour sa part, Pape Amadou Fall, ancien directeur de Publication du magazine « La Gazette », voit dans cette attitude de l’ex-ministre des Finances une stratégie politique bien réfléchie et visant à jouer la stratégie du temps.
« Amadou Ba, au regard des différents postes de responsabilité qu’il a eu à occuper au sein de l’État, était très attendu par les Sénégalais. Mais, connaissant la nature de l’homme, je crois qu’il veut se donner le temps pour marquer son espace et éviter toute saturation en se privant de bousculer et de harceler le nouveau pouvoir. Il entend ainsi se démarquer de l’opposition frontale au nouveau régime dans le but de s’offrir un champ d’expression plus dégagé dans le futur », affirme-t-il.
Amadou Bâ était arrivé deuxième à la présidentielle de mars 2024 avec 35,8 % des voix. Lors des législatives de novembre dernier, sa coalition, « Jamm Ak Njariñ », avait obtenu sept sièges.
UNE ÉTUDE MET EN EXERGUE DES INÉGALITÉS ENTRE LES SEXES DANS LES SALLES DE RÉDACTION
Une recherche menée au Burkina Faso, au Sénégal et au Togo révèle les barrières systémiques auxquelles les femmes journalistes sont confrontées au quotidien
Une nouvelle étude menée au Burkina Faso, au Sénégal et au Togo, dans le cadre du projet ‘’Africa Women Journalism’’ (Journalisme pour les femmes en Afrique) met en exergue ‘’des inégalités entre les sexes qui affectent le reportage sur les genres dans les salles de rédaction’’.
Elle ‘’met en lumière les barrières systémiques et les inégalités entre les sexes auxquelles les femmes journalistes sont confrontées quotidiennement dans les salles de rédaction d’Afrique de l’Ouest’’.
L’étude a été menée au moyen de sondages auprès des acteurs des médias et de discussions de groupes avec des femmes journalistes au Burkina Faso, au Sénégal et au Togo, précisent ses auteurs dans le résumé dont l’APS a eu connaissance.
Selon eux, ‘’le sondage visait à évaluer les défis auxquels les femmes sont confrontées dans les médias, les défis qu’elles rencontrent dans la production de rapports sur les questions de genre et à explorer des solutions potentielles pour promouvoir l’équité entre les sexes dans les salles de rédaction’’.
L’étude fait ressortir les ‘’lacunes importantes dans la production de rapports sensibles au genre, l’absence de politiques éditoriales claires et le manque de représentation des femmes comme experts et décideurs dans les médias’’.
Selon le rapport, ‘’la majorité des salles de rédaction n’ont pas de politique officielle (…) tenant compte du genre’’.
Ainsi, au Sénégal, 75 % des répondants ont signalé l’absence de telles politiques, contre 67, 5% au Burkina Faso et 63,4 % au Togo.
S’agissant du ‘’contenu insuffisamment sensible au genre’’, l’étude note que ‘’la fréquence des reportages sur le genre est inquiétante’’, même si ‘’62,4 % des salles de rédaction affirment avoir des sections dédiées aux histoires liées au genre’’.
Selon le document, ‘’au Sénégal, 60 % des salles de rédaction produisent du contenu lié au genre moins de cinq fois par mois, avec des tendances similaires au Burkina Faso et au Togo’’.
Des ‘’obstacles économiques pour les femmes journalistes’’
Le rapport fait également état d’une ‘’difficulté d’accès aux expertes’’, relevant que celles ‘’qui sont prêtes à être citées ou interviewées n’ont qu’un accès limité’’.
‘’Les femmes journalistes rapportent que leurs salles de rédaction ont souvent du mal à inclure les femmes comme sources d’expertise, perpétuant le cycle des perspectives dominées par les hommes dans la couverture médiatique’’, lit-on dans le document.
L’enquête soulève également des ‘’obstacles économiques pour les femmes journalistes’’.
‘’Dans ces pays, les femmes journalistes sont moins bien rémunérées que leurs homologues masculins et ont un accès limité aux ressources nécessaires comme la technologie, la formation et le mentorat, ce qui aggrave encore l’inégalité des sexes au sein de la rédaction’’, souligne l’étude.
Les auteurs du rapport ont proposé plusieurs recommandations pour ‘’répondre à ces questions pressantes’’.
Selon eux, ‘’les organisations de médias devraient mettre en œuvre des lignes directrices éditoriales officielles qui donnent la priorité à un reporting sensible au genre et fournir une formation régulière à tout le personnel des salles de rédaction’’.
Ils invitent les médias à ‘’s’engager à produire des articles plus fréquents et plus approfondis sur le genre afin de contester les stéréotypes et de mieux représenter les expériences des femmes’’.
Les auteurs estiment que ‘’les rédactions devraient activement rechercher et prioriser l’accès aux femmes expertes dans divers domaines, en veillant à ce que les différentes perspectives soient représentées dans la couverture et les sources’’.
»Un problème systémique »
Ils invitent également les médias à ‘’assurer l’égalité des salaires pour un travail égal et offrir des possibilités de perfectionnement professionnel ciblées, y compris l’accès à la formation, aux programmes de leadership et à la technologie, afin de combler l’écart entre les sexes dans les salles de rédaction’’.
Cité dans le document, Dr Abdou Diaw, chercheur principal, a déclaré que ‘’les résultats de cette recherche soulignent que l’inégalité entre les sexes dans les salles de rédaction, en particulier dans le domaine des rapports sur les questions de genre, est un problème systémique qui exige une attention immédiate’’.
‘’En mettant en œuvre des politiques éditoriales tenant compte du genre, en offrant une formation ciblée et en renforçant les mesures de responsabilisation, nous pouvons éliminer ces obstacles et donner aux femmes journalistes le pouvoir de prendre la tête de la création d’une couverture médiatique plus inclusive et équitable’’, a-t-il affirmé.
Selon ses auteurs, ce rapport ‘’constitue un appel à l’action critique pour les organisations de médias, les gouvernements et la société civile afin qu’ils agissent maintenant et créent un environnement médiatique plus inclusif’’.
Ils estiment qu’en s’attaquant ‘’aux obstacles auxquels les femmes journalistes sont confrontées, nous pouvons favoriser des reportages plus diversifiés et équitables qui reflètent mieux les réalités de l’inégalité entre les sexes dans nos sociétés’’.
Le projet Journalisme pour les femmes en Afrique (AWJP) vise à ‘’promouvoir l’égalité des sexes dans le journalisme et à autonomiser les femmes journalistes en Afrique par la formation, le mentorat, la recherche et les partenariats collaboratifs’’.
Son objectif ‘’est de créer un environnement médiatique plus inclusif qui amplifie les voix des femmes et remette en question les inégalités sociales’’.
PRES DE 19 CORPS RETROUVÉS DANS UNE PIROGUE AU LARGE DES CARAÏBES
Une scène macabre a été découverte dans une pirogue dérivant au large de Saint-Christophe-et-Niévès, dans les Caraïbes. Les autorités locales ont confirmé la présence de 19 corps en état de décomposition avancée, potentiellement des migrants ...
Une scène macabre a été découverte dans une pirogue dérivant au large de Saint-Christophe-et-Niévès, dans les Caraïbes. Les autorités locales ont confirmé la présence de 19 corps en état de décomposition avancée, potentiellement des migrants originaires d’Afrique de l’Ouest, principalement du Mali.
Selon les premières informations révélées par la police de l’île, des documents d’identification retrouvés dans l’embarcation indiquent que plusieurs des victimes étaient de nationalité malienne. Bien que les circonstances exactes de cette tragédie maritime restent floues, il est supposé que la pirogue était initialement destinée aux îles Canaries, en Espagne, et aurait dévié de son itinéraire, se perdant dans l’océan Atlantique.
Le bateau a été repéré par les garde-côtes de Nieves avant d’être remorqué jusqu’à Saint-Christophe. Le commissaire adjoint de la police, Cromwell Henry, a précisé que tous les occupants étaient déjà morts lorsque l’embarcation a pénétré les eaux territoriales de l’île. La police et les experts médico-légaux s’attèlent désormais à identifier les victimes et à établir une chronologie des événements ayant conduit à ce drame.
Les premières estimations parlaient de 13 corps, mais le bilan a ensuite été révisé à 19. Les autorités n’ont pas encore confirmé la présence éventuelle d’enfants parmi les victimes.
Ce drame met en lumière les dangers extrêmes auxquels sont confrontés les migrants dans leur quête désespérée d’une vie meilleure. Les conditions de voyage périlleuses et l’absence d’un itinéraire clair exposent de nombreuses vies à des risques souvent fatals.
MACRON DEMANDE LE DEPART DU RWANDA DU SOL CONGOLAIS
Paris a appelé jeudi les forces rwandaises à "quitter instamment" la République démocratique du Congo et le groupe armé M23 qu'elles soutiennent à "se retirer immédiatement des territoires dont il a pris le contrôle".
Paris a appelé jeudi les forces rwandaises à "quitter instamment" la République démocratique du Congo et le groupe armé M23 qu'elles soutiennent à "se retirer immédiatement des territoires dont il a pris le contrôle". Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, est arrivé à Kigali, au Rwanda, après être passé par Kinshasa pour discuter de la crise dans l'est du pays.
La France appelle les forces rwandaises à "quitter instamment" la République démocratique du Congo et le groupe armé M23 qu'elles soutiennent à "se retirer immédiatement des territoires dont il a pris le contrôle", a affirmé jeudi 30 janvier le ministère des Affaires étrangères.
"La souveraineté et l'intégrité territoriale de la RDC ne sont pas négociables", a déclaré à la presse le porte-parole de la diplomatie française Christophe Lemoine, selon qui le ministre Jean-Noël Barrot est attendu à Kigali après s'être rendu à Kinshasa.
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, est arrivé jeudi à Kigali, au Rwanda, après une première étape à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo. Ces visites interviennent quelques jours après l'offensive des rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, à Goma, principale ville de l'est du pays.
Comme l'avait fait le président français Emmanuel Macron lors d'un échange téléphonique avec son homologue rwandais il y a quelque jours, le ministre français des Affaires étrangères demandera "le retrait des troupes rwandaises" de l'est de la RD Congo, où elles participent à une offensive au côté du groupe armé antigouvernemental M23, selon les services de Jean-Noël Barrot.
Plus tôt jeudi, le chef de la diplomatie française s'était entretenu en RD Congo avec le président congolais Félix Tshisekedi.
La visite de Jean-Noël Barrot dans les deux pays intervient alors que le conflit dans l'est de la RD Congo a pris un nouveau tournant avec la prise de Goma, au risque d'une escalade régionale.
L'ambassade de France et celles de plusieurs autres pays accusés de fermer les yeux sur les actions de Kigali ont été attaquées mardi par des manifestants à Kinshasa. Jean-Noël Barrot a dénoncé des actes "inadmissibles".
Devant le Parlement mercredi, le ministre français des Affaires étrangères a plaidé pour une solution diplomatique à la crise et assuré que Paris ferait tout son possible pour contribuer aux efforts de médiation entre les deux parties.
PLUS DE 147 000 CANDIDATS ENREGISTRÉS POUR LE RECRUTEMENT SPÉCIAL D’ENSEIGNANTS
Le recrutement spécial de 2000 enseignants lancé par le ministère de l’Éducation nationale pour l’année scolaire 2024-2025 rencontre un franc succès. À la date du 30 janvier, la plateforme Mirador a enregistré 147 845 candidats, ...
Le recrutement spécial de 2000 enseignants lancé par le ministère de l’Éducation nationale pour l’année scolaire 2024-2025 rencontre un franc succès. À la date du 30 janvier, la plateforme Mirador a enregistré 147 845 candidats, confirmant ainsi l’attractivité du métier d’enseignant au Sénégal. Ce programme urgent, visant à combler les lacunes en personnel enseignant, est bien accueilli par les jeunes sénégalais.
Les statistiques révèlent que Thiès est en tête des 16 circonscriptions académiques du pays, avec 21 096 inscriptions. Elle est suivie de l’académie de Dakar (18 255), Pikine-Guédiawaye (14 449), et Saint-Louis (13 515). D’autres régions, telles que Kaolack, Fatick, Diourbel, et Ziguinchor, ont également vu un nombre important de candidatures.
Le Directeur des Ressources Humaines du ministère de l’Éducation nationale, Sahibou Badiane, a précisé que la sélection des candidats se fera en fonction des besoins exprimés par les inspections d’académie et d’éducation et de formation. Il a souligné que l’objectif est de renforcer les effectifs dans les classes, réduire la surcharge horaire des enseignants et offrir une solution immédiate à la pénurie de personnel.
Les candidats retenus seront principalement choisis pour leur expérience en classe ou leur certification dans le domaine, afin de garantir qu’ils puissent enseigner immédiatement. Des formations à distance et des sessions de renforcement de capacité seront proposées pour ceux qui nécessitent un accompagnement supplémentaire.
M. Badiane a également rappelé que ce recrutement fait partie d’un plan quinquennal visant à renforcer de manière durable les effectifs enseignants, avec pour objectif de réduire, à terme, le besoin d’un recrutement spécial. Si ce plan est mis en œuvre efficacement, il devrait permettre de résoudre les problèmes de manque de personnel dans les écoles sénégalaises d’ici cinq ans.
Le recrutement spécial est donc une mesure urgente et stratégique pour répondre aux défis immédiats du secteur de l’éducation, tout en posant les bases d’une amélioration durable.
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LES ETUDIANTS DE L’UCAD RECLAMENT TOUJOURS JUSTICE
Les étudiants exigent que toute la lumière soit faite sur la mort de Balla Gaye et appellent les autorités à prendre leurs responsabilités
Deux décennies après le décès de Balla Gaye, les étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) restent mobilisés pour exiger que justice soit faite. Lors d’un rassemblement ce vendredi 31 janvier 2025, ils ont dénoncé la précarité des conditions d’études et les retards de paiement des bourses, des revendications pour lesquelles Balla Gaye avait perdu la vie.
Vingt-quatre ans après la mort tragique de Balla Gaye, les étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) continuent de réclamer vérité et justice. À l’occasion d’un rassemblement tenu ce vendredi 31 janvier 2025, ils ont réitéré leurs revendications en faveur de meilleures conditions de vie et d’étude dans les universités sénégalaises.
Serigne Saliou Fall, porte-parole du jour et membre du collectif des amicales, a exprimé la détermination des étudiants "depuis 24 ans, nous luttons pour exiger la lumière. Balla Gaye s’est battu pour nous, nous devons aujourd’hui nous battre pour lui. C’est pourquoi nous allons nous rendre chez lui pour prier en sa mémoire."
Le rassemblement a réuni des étudiants venus d’autres universités du pays, notamment celles de Ziguinchor et de Bambey, témoignant ainsi de la portée nationale du combat.
Serigne Gackou Aïdara, coordinateur des écoles et instituts, a pour sa part insisté sur l’urgence de résoudre les difficultés que traversent les étudiants sénégalais "les autorités doivent éviter de payer les bourses en retard. C’est dans ce combat pour de meilleures conditions de vie que Balla Gaye a été tué. Aujourd’hui encore, les mêmes problèmes persistent."
Les étudiants exigent que toute la lumière soit faite sur la mort de Balla Gaye et appellent les autorités à prendre leurs responsabilités pour éviter que de telles tragédies ne se reproduisent.