Des magistrats ont bénéficié pendant deux jours, à Saint-Louis, d’une formation sur le nouveau dispositif de saisie et confiscation en matière pénale, a appris l’APS des organisateurs.
Initié par le Centre de formation judiciaire (CFJ), le séminaire de formation qui a pris fin jeudi avait pour objectif général de renforcer les capacités des acteurs de la chaîne pénale sur le nouveau dispositif de saisie et confiscation ainsi que le recouvrement des avoirs criminels, indique un document transmis à l’APS.
Le but est d’aboutir à une meilleure appropriation, par les acteurs de la chaîne pénale, des procédures applicables en matière de saisie et confiscation dans la lutte contre la délinquance économique et financière, renseigne le même document.
« Cette thématique +saisie et la confiscation en matière pénale+ correspond à une expression de besoins des acteurs que sont les magistrats. C’est sur la base de ces expressions de besoins que nous avons élaboré un catalogue qui recense l’ensemble des sessions de formation continue que nous comptons dérouler au titre de l’année 2025’’, a déclaré Souleymane Téliko, Directeur général du Centre de formation judiciaire (CFJ).
Le séminaire de Saint-Louis, a-t-il souligné, »est donc la première de cette série d’activités. Et ensuite, nous comptons aller dans les autres Cours d’appel que sont Kaolack, Tambacounda, Ziguinchor, Thiès et Dakar ».
»Au sortir de ce séminaire, nous comptons parvenir à l’objectif qui est de renforcer les capacités et surtout de faire de telle sorte que les sessions de formation organisées par le Centre de formation judiciaire puissent avoir un impact réel à la fois sur le fonctionnement des juridictions et sur les pratiques professionnelles des uns et des autres », a-t-il fait valoir.
Madické Diop, secrétaire général de la Cour d’appel de Saint-Louis a, de son côté, magnifié la tenue de cette rencontre qui a permis de passer en revue cet arsenal juridique pour une mise à niveau de tous les acteurs de la chaîne pénale.
Il espère tout de même qu’au sortir de ce séminaire, les magistrats du ressort judiciaire (Saint-Louis, Louga et Matam) vont s’approprier les mécanismes et procédures de saisie et de confiscation afin d’anticiper une probable recrudescence de la délinquance financière.
Le parquet «bloque» Samuel Sarr
Le dossier opposant Samuel Sarr avance à pas de caméléon au parquet de Dakar où le procureur s’est opposé à la demande de mise en liberté provisoire déposée par les avocats de l’ancien ministre de Wade. Comme le veut la procédure, la demande est d’abord soumise au parquet pour avis avant que le juge ne tranche. Ici il y a de l’espoir d’autant plus que le rapport avait été commandité par le juge Makha Barry connu pour son indépendance. Il faut tout de même dire que l’avis du parquet ne lie pas le juge. Autrement dit, il peut bien accorder une liberté provisoire au désormais ex Dg de West african energy tout en laissant le loisir au parquet de s’opposer en saisissant la chambre d’accusation. En tout état de cause, ce dossier exhale un parfum de règlement de comptes d’autant plus qu’une simple recapitalisation aurait pu régler le problème puisque le mis en cause est lui-même actionnaire en plus d’avoir monté tout le projet de bout en bout. Qui plus est, il a le soutien des plus grands actionnaires notamment Senelec et Harouna Dia.
Liberté provisoire pour Lat Diop
L’ancien Dg de la Lonase devra prier de toutes ses forces pour que la demande de liberté provisoire que ses avocats vont déposer au terme de son audition hier trouve un écho favorable auprès des autorités judiciaires. D’après des sources de L’As, son audition devant les juges du pool financier s’est bien passée. Aucun incident et il a répondu à toutes les questions de 10 heures à 15h. Il ne reste plus qu’aux avocats de déposer une demande de mise en liberté provisoire.
L’auteur des attouchements sexuels sur une fillette arrêté
Moins d’une semaine après son acte délictueux qui a défrayé la chronique dans la capitale du Nord depuis samedi, Ndogaye Thiam, l’homme qui faisait des attouchements sur une fillette de 5 ans, a été arrêté hier par la section de recherches. La nouvelle s’est vite propagée comme une traînée de poudre à SaintLouis. Les éléments de la section de Recherches de Saint-Louis sont entrés en action. Les pandores ont interpellé le mis en cause qui est présentement en garde à vue à la Section des Recherches de Saint-Louis. Il sera présenté au procureur ce vendredi. Le président de l’association Femme/Enfant (Afe) de Pikine qui se réjouit de l’attestation de l’auteur réclame « sa punition ». Il dénonce les violations des droits des enfants dans les moyens de transport en commun et les deux roues. Pour Maodo Diagne cette «arrestation arrive à son heure». A l’en croire, «aucun enfant n’était à l'abri». Sa thèse a été corroborée par Mamadou Guèye, superviseur du Comité départemental de protection des enfants (Cdpe). Des organismes de protection des droits des enfants promettent d’organiser un sit-in devant les locaux de la section de recherches pour exprimer leur courroux.
Sonko à Bignona
Le Premier ministre Ousmane Sonko s’est rendu hier à Bignona pour présenter les condoléances du président de la République et du gouvernement à l’Imam Fansou Bodian. Le guide religieux a perdu son épouse il y a quelques jours.
Un accident fait 7 morts et 4 blessés graves à Keur Madiabel
Un accident de la circulation survenu sur l’axe Wack NgounaKeur Madiabel, dans le département de Nioro du Rip, a fait sept morts et quatre blessés, a-t-on appris de source sécuritaire. L’accident, qui s’est produit à hauteur du village de Keur Abdou Daffé, a impliqué une voiture de transport en commun communément appelé «Sept places» et un véhicule particulier appartenant à la Société nationale de l’électricité (SENELEC). «Nous avons été alertés à 15 heures 30 pour un accident survenu à Keur Abdou Daffé, dans la commune de Wack Ngouna. Aussitôt sur les lieux, nous avons constaté qu’il s’agissait d’une collision entre un véhicule Sept places et un véhicule particulier de type 4×4 », a expliqué le capitaine Mamadou Yaga Mané du Groupement d’incendie et de secours numéro 3 de Kaolack. La violence du choc a fait onze victimes dont sept décès sur le coup et quatre blessés graves, a-t-il relevé. Les victimes ont été évacuées au Centre hospitalier régional El Hadji Ibrahima Niass de Kaolack, ajoute le capitaine Mané.
Des proches de Farba Ngom risquent six mois de prison
Un an, dont six mois ferme. C’est la peine que le parquet a requise contre trois jeunes manifestants arrêtés le 24 janvier dernier, à la suite des échauffourées qui ont opposé des partisans de Farba Ngom aux forces de l’ordre lors d’une manifestation sur la route nationale N2, après la levée de l’immunité parlementaire du député maire des Agnam. 13 personnes interpellées par les forces de l’ordre ont été relâchées durant l’enquête préliminaire et seuls trois manifestants ont été placés sous mandat de dépôt pour manifestation non autorisée sur la voie publique, rassemblement illicite, violences, entrave à la circulation, endommagements de biens appartenant à autrui (…). D’après Seneweb, A. Barry, un plombier, H. Dia, électricien et A. Diallo, soudeur métallique ont nié devant le prétoire, affirmant avoir été au mauvais endroit. Des positions qui n’ont pas convaincu le juge et le procureur qui, en s’appuyant sur les éléments de l’enquête et des indices concordants, ont relevé la constance des faits. Dans son réquisitoire, le maître des poursuites a demandé au tribunal de juger en relation avec la gravité des faits. En l’occurrence, l’application d’une peine dissuasive pour endiguer de « pareils actes ». À ce titre, il a requis un an d’emprisonnement dont six mois ferme contre les trois manifestants. Délibéré le jeudi 6 février prochain.
Préparation de la journée nationale de l'élevage
Kaolack va abriter, le 22 février 2025, la Journée nationale de l'élevage (JNE). En prélude à cet événement, le gouverneur de la région de Kaolack a convoqué les acteurs à un comité régional de développement (CRD). Il a été décidé que la manifestation se tiendra devant la gouvernance et un salon est également prévu.
Lancement de la gestion budgétaire 2025
Le ministère des Finances et du Budget a tenu hier un atelier sur la gestion budgétaire 2025 sous la présidence de Bassirou Sarr, Directeur de cabinet du ministre Cheikh Diba. La rencontre a vu la participation du Directeur général du Budget, Abdou Diouf et l’ensemble des acteurs impliqués dans l’exécution budgétaire. Il s’agissait de tirer les enseignements de la gestion budgétaire 2024; présenter les orientations budgétaires et fiscales pour 2025 et renforcer la transparence et l’efficacité de l’exécution des dépenses publiques.
Interpellation de présumés dealers à Keur Massar
En croisade contre le trafic de stupéfiants, les brigades de recherches de Keur Massar Massar et de Popenguine ont procédé à l’interpellation de trois personnes et saisi 339 kilogrammes de chanvre indien. Selon nos sources, les pandores de la Brigade de recherches de Keur Massar ont procédé à la saisie de 260 kilogrammes de drogue à la plage de Thiaroye sur mer et interpellé deux individus suspects et mis la main sur deux véhicules appartenant aux présumés dealers. Un troisième individu a pris la tangente pour aller se réfugier dans une auberge à Ndayane. Mais le pêcheur ne savait pas qu’il était activement recherché. Les gendarmes de la Brigade de Popenguine ont effectué une descente inopinée à l’auberge pour cueillir le mis en cause. Conduit dans les locaux de la Brigade, il a reconnu les faits. Une perquisition à son domicile a permis aux pandores de découvrir 79 kilogrammes de chanvre indien. Ce qui va motiver sa garde à vue pour les besoins de l’enquête qui suit son cours.
Les SG des Centrales syndicales reçus par le ministre Abass Fall
Les secrétaires généraux des principales centrales syndicales ont eu hier une séance de travail avec le ministre du Travail, de l'Emploi et des Relations avec les Institutions, Abass Fall. Il s’agit de Mody Guiro de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS), Mme Yvette Keita de l'Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal (UNSAS), Cheikh Diop de la CNTS-FC et Elimane Diouf de la Confédération des syndicats Autonomes (CSA). Le ministre Abass Fall a réaffirmé sa disponibilité pour engager des discussions constructives et inclusives avec les représentants syndicaux. Il a insisté sur l'importance de consolider et d'approfondir le dialogue social, dans le but de renforcer la coopération entre les autorités publiques et les syndicats afin d’assurer une meilleure gestion des relations professionnelles dans le pays. Il a insisté sur la volonté du gouvernement de préserver la stabilité sociale et d’encourager un environnement de travail serein. Il a rappelé l'engagement de l'État à garantir le respect des droits des travailleurs, tout en veillant à la mise en œuvre de réformes favorables à l'amélioration des conditions de travail et à la préservation des acquis sociaux.
Lancement des laboratoires multidisciplinaires
Le gouvernement a lancé hier les laboratoires multidisciplinaires de AI4D. La cérémonie s’est déroulée en présence des ministres de la Communication, Alioune Sall, de l’Agriculture, de la souveraineté alimentaire et de l’élevage, Mabouba Diagne et celui de l’Enseignement supérieur, Dr Abdourahmane Diouf. Ce dernier ambitionne « une intelligence artificielle exclusive au service des pays africains ». A ce propos, Dr Diouf invite à ne point faire de l’intelligence artificielle un domaine élitiste, mais surtout d’établir toute la chaîne de valeur pour donner à chaque portion d’intelligence disponible la part qui doit être la sienne. A l’en croire, l’avenir de l’intelligence artificielle dans un pays analphabétisé comme le nôtre réside dans l’effort d’aller dénicher des talents qui sont souvent dans des angles morts.
Décès du Pr Abdoulaye Dièye
Grosse perte pour le Sénégal. L’universitaire Abdoulaye Dièye a tiré sa révérence hier . Pr Dièye qui avait marqué son empreinte dans la Cnri est décédé dans l’après midi de jeudi. Spécialiste en droit foncier, il était professeur en droit public. Il laisse ainsi le monde universitaire orphelin. L’As présente ses condoléances émues à sa famille et à ses amis
LE TIRAGE COMPLET DES BARRAGES DE LA LIGUE DES CHAMPIONS
L’exceptionnelle phase de ligue de la Ligue des champions terminée, place aux barrages. Ce vendredi 31 janvier, les 16 équipes ayant terminé entre la 9e et la 24e place ont découvert leur adversaire pour une place en 8e de finale.
L’exceptionnelle phase de ligue de la Ligue des champions terminée, place aux barrages. Ce vendredi 31 janvier, les 16 équipes ayant terminé entre la 9e et la 24e place ont découvert leur adversaire pour une place en 8e de finale. Brest affrontera le PSG dans un choc 100 % français tandis que Monaco jouera le Benfica. Parmi les grandes affiches, Manchester City et le Real Madrid croiseront le fer.
Le tirage au sort des barrages de la Ligue des champions
Stade Brestois - PSG
AS Monaco - Benfica (POR)
Juventus (ITA) - PSV (P-B)
Feyenoord (P-B) - AC Milan (ITA)
Manchester City (ANG) - Real Madrid (ESP)
Celtic (ECO) - Bayern Munich (ALL)
Club Bruges (BEL) - Atalanta (ITA)
Sporting Portugal (POR) - Dortmund (ALL)
LA 145E EDITION DE L’APPEL DES LAYENNES ET LA MOBILISATION DES RECETTES FISCALES ET BUDGETAIRES AU MENU DE LA PRESSE
Les parutions de ce vendredi traitent de la 145e édition de l’Appel de Seydina Limamou Laye et les stratégies de la Direction générale des impôts et domaines pour mobiliser davantage de recettes
La 145e édition de l’Appel de Seydina Limamou Laye et les stratégies de la Direction générale des impôts et domaines pour mobiliser davantage de recettes sont au menu des quotidiens reçus, vendredi, à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
L’Observateur plonge ‘’dans la ferveur de Cambérène’’ à l’occasion de la 145e édition de l’Appel de Seydina Limamou Laye Al Mahdi. ‘’La vue est imprenable. Du blanc à perte de vue. Une couleur de paix, de piété et d’unicité. Dans le mausolée à Cambérène, le moment est à la communion dans la joie avec la 145 édition de l’Appel de Limamou Laye. Premier jour de ferveur, de prières et de recueillement qui a vibré, très tôt ce matin du jeudi, aux sons des incantations religieuses distillées par les mégaphones. Ici, l’air frais se hume avec douceur. Tous drapés de blanc, les fidèles layennes sont venus par milliers répondre à l’Appel. Installés sous les tentes, sur le sable fin, ils sont venus de tous les recoins du pays, entonnant avec fierté les chants à l’honneur du Mahdi. Dans un mouvement séculaire et synchronisé des bras, les Layennes n’ont eu de cesse de rappeler les recommandations de leur guide’’, écrit L’Obs.
‘’Résonnance éternelle, foi immaculée’’, titre Le Soleil qui note que ‘’le 145e anniversaire de l’Appel de Seydina Limamou résonne une fois de plus, offrant aux fidèles Layènes l’occasion renouvelée de répondre à la voix intemporelle du saint maître. Chaque année, cet événement est bien plus qu’une simple commémoration : il est une renaissance spirituelle, une immersion dans un héritage sacré qui défie le temps et les générations. Al-Muntazar est venu, il a lancé son appel, puis il est reparti.
‘’Pourtant, souligne le journal, son message demeure vivant, traversant les époques avec une pertinence qui force l’éveil des consciences. Pourquoi ? Parce qu’à chaque lecture, relecture ou simple survol de ses sermons, on a l’impression qu’ils ont été écrits pour notre époque, bien qu’il ait quitté ce monde en 1909. Ses paroles résonnent avec une force intacte, comme si elles s’adressaient directement aux défis contemporains, aux bouleversements de notre société, aux âmes en quête de lumière’’.
La publication ajoute : ‘’Ce legs spirituel, vibrant et actuel en tout temps, trouve un éclat particulier lors de ces deux journées de prière où la ferveur atteint son apogée. D’abord à Cambérène, puis à Ngor et enfin à Yoff, les fidèles s’immergent dans leur foi, en communion avec leur Seigneur et leur Mahdi, dans une ferveur qui témoigne de la pérennité de son appel. Partout, les rues, les mosquées et les maisons se parent de l’aura de cette célébration. Les cœurs s’ouvrent, les esprits s’élèvent, et chacun revit à travers ces instants un fragment de l’histoire de Seydina Limamou Laye’’.
Selon Sud Quotidien, ‘’les Layènnes prêchent l’unité’’. ‘’La 145éme édition de l’Appel de Seydi Limamou Laye s’est ouverte hier, jeudi 30 janvier, à Cambéréne. En présence de nombreux disciples, le coordonnateur de l’Appel, Seydina Issa Laye, a prononcé un discours unificateur. Selon lui, le métissage culturel est le socle de la cohésion sociale (…) », écrit Sud.
Sur un tout autre sujet, le même journal signale que dans le cadre de la mobilisation de recettes fiscales et budgétaires, ‘’l’Etat est en quête de nouvelles niches’’. ‘’Le ministère des Finances et du Budget entend s’activer de manière encore plus dynamique pour améliorer la mobilisation des ressources. Sous la conduite de la Direction Générale du Budget dirigée par Abdou Diouf, un atelier de lancement de la gestion 2025 a réuni l’ensemble des acteurs de l’exécution budgétaire afin de partager les enseignements clés de la gestion 2024 et d’identifier les axes d’amélioration pour 2025’’, explique le journal.
EnQuête met en exergue la modernisation de la Direction générale des impôts et domaines (DGID).
‘’La traque des délinquants fiscaux ne faiblit pas. Elle va prendre une autre dimension, avec le lancement, hier, d’une nouvelle application dénommée Asref (Application de suivi des renseignements fiscaux’’, souligne la publication.
Elle note qu’en ‘’sus du lancement d’une nouvelle application qui va permettre non seulement d’identifier les assujettis qui passent entre les mailles des filets, mais aussi de lutter contre les sous-déclarations, la DGID est en train de préparer les avis d’imposition, à la suite du recensement des propriétés immobilières’’.
L’Info parle de ‘’réformes audacieuses’’ du ministère des Finances. ‘’Revoir l’assiette fiscale et mettre en place des mesures d’administration rigoureuses. C’est la nouvelle option de l’administration fiscale, afin de pouvoir assurer une mobilisation maximale des recettes. Pour cela, il est préconisé d’identifier d’abord les risques, de cartographier les comportements non conformes tels que la fraude fiscale, le défaut de déclaration, les reçus de paiement irréguliers et les abus d’exonérations. Et en fonction de l’impact de ces risques, des actions préventives ou correctives seront mises en œuvre, notamment à travers une sensibilisation accrue des contribuables. Toujours dans le sens de renforcer la mobilisation des recettes fiscales, la DGID a édicté d’autres : comme le renforcement du contrôle fiscal, la promotion de la transparence fiscale ainsi que la généralisation de la facturation électronique pour sécuriser la collecte de la TVA, l’amélioration du recouvrement des échéances fiscales’’.
Le Quotidien rapporte que pour l’année 2025, la DGID veut collecter 3014 milliards de francs Cfa, une hausse de 584 milliards par rapport à l’année dernière. ‘’Tout le monde à la caisse !’’, s’exclame Le Quotidien.
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ABDOULAYE DIÉYE, LA VOIX DU DROIT S'EST TUE
La figure tutélaire du droit constitutionnel sénégalais, s'est éteint jeudi, laissant derrière lui un héritage considérable : celui d'un enseignant passionné, d'un intellectuel rigoureux et d'un homme profondément humain
La communauté universitaire sénégalaise est en deuil. Le Professeur Abdoulaye Diéye, éminent spécialiste du droit constitutionnel et figure emblématique de la Faculté des Sciences juridiques et politiques de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar, s'est éteint jeudi 30 janvier 2025.
Fils de Saint-Louis, ville dont il gardait précieusement l'héritage culturel, Abdoulaye Diéye incarnait l'excellence du système éducatif sénégalais. Son parcours académique, jalonné par les turbulences de l'année blanche de 1988 et de l'année invalide de 1994, témoignait d'une résilience exceptionnelle qui allait caractériser toute sa carrière.
L'enseignement n'était pas pour lui un choix par défaut, mais une véritable vocation. "Ce n'est pas le hasard qui m'a conduit à l'enseignement", aimait-il à rappeler, évoquant ses premiers pas dans les lycées techniques avant de rejoindre l'université. Sa passion pour la transmission du savoir se manifestait dans des amphithéâtres bondés où régnait un silence révérencieux, uniquement rompu par les applaudissements nourris qui concluaient invariablement ses cours.
Expert reconnu en droit foncier, sa thèse de doctorat sur le Domaine national avait fait de lui une référence incontournable sur les questions foncières au Sénégal. Son expertise rayonnait au-delà des frontières, notamment à l'Université du Mali où il dispensait également ses enseignements.
Derrière le professeur se cachait un homme d'une rare élégance, tant dans sa tenue vestimentaire que dans son comportement. Son sourire caractéristique et son regard profond derrière ses lunettes témoignaient d'une bienveillance naturelle envers ses étudiants. Il refusait catégoriquement le discours défaitiste sur le niveau des étudiants, préférant chercher des solutions constructives aux difficultés rencontrées.
Nelson Mandela et Mamadou Dia comptaient parmi ses modèles, reflétant son attachement aux valeurs de justice et d'intégrité. Homme de culture, il trouvait refuge dans la littérature et nourrissait une passion pour le cinéma, le football - supporter inconditionnel de Liverpool - et la lutte sénégalaise traditionnelle.
Le Professeur Diéye laisse derrière lui un héritage considérable : celui d'un enseignant passionné qui aura formé des générations de juristes, d'un intellectuel rigoureux qui aura contribué à façonner le droit sénégalais, et d'un homme profondément humain qui aura su allier l'excellence académique et générosité de cœur.
Sa disparition laisse un vide immense dans le paysage universitaire sénégalais, mais son influence continue de rayonner à travers les milliers d'étudiants qu'il a formés et inspirés tout au long de sa carrière.
UNE « LONGUE MARCHE » POUR LA MEMOIRE DE CHEIKH ANTA DIOP
Le coordonnateur de l’association panafricaine « La marche internationale Dakar-Thieytou » en hommage à Cheikh Anta Diop, Nicolas Junior Boissy, a indiqué que la 11ᵉ édition se déroule du 1ᵉʳ au 5 février 2025.
Le coordonnateur de l’association panafricaine « La marche internationale Dakar-Thieytou » en hommage à Cheikh Anta Diop, Nicolas Junior Boissy, a indiqué que la 11ᵉ édition se déroule du 1ᵉʳ au 5 février 2025. Cette marche qui ira de Dakar à Thieytou, village natal de l’égyptologue, verra la participation d’universitaires, d’étudiants, d’intellectuels et de membres de la société civile.
L’association panafricaine « La marche internationale Dakar-Thieytou » en hommage à Cheikh Anta Diop a organisé, hier, un point de presse au Grand théâtre de Dakar, dans le but de rappeler l’importance de cet évènement pour la vulgarisation de la pensée du dernier « pharaon ». Selon le coordonnateur de ladite structure, Nicolas Junior Boissy, cette 11ᵉ édition de la « marche internationale », organisée en partenariat avec le Grand théâtre, verra la participation d’universitaires, d’intellectuels, d’étudiants sans compter les compatriotes africains de la diaspora attachés à la vision de Cheikh Anta Diop.
Cette marche, placée sous le thème : « Quel engagement devons-nous adopter aujourd’hui pour garantir la souveraineté économique, politique et culturelle de l’Afrique face aux défis mondiaux ? », doit aussi conduire à une plus grande conscientisation des nouvelles générations pour la formation d’une Afrique unie et prospère. Le responsable de l’association a déclaré que cela a toujours a été le vœu de l’ancien Secrétaire général du Rassemblement national démocratique (Rnd). « Cette marche sera divisée en plusieurs étapes jusqu’à Thieytou, la ville de naissance de Cheikh Anta Diop, sur une distance de 154 kilomètres. Pour la première étape, la procession partira, le 1ᵉʳ février, de l’université Cheikh Anta Diop jusqu’à Bargny.
Après les étapes de Thiès, Khombole, de l’université de Bambey, nous prévoyons de rejoindre Thieytou, le 5 février prochain, pour la dernière étape. Après une journée de repos, une conférence sur la vie et l’œuvre de Cheikh Anta Diop se tiendra dans son village natal, sous la direction du Dr Amadou Fall, ancien compagnon de Cheikh Anta Diop, le 7 février 2025 », a-t-il affirmé. Poursuivant son propos, M. Boissy souligne qu’au-delà de la marche, diverses autres activités, comme des débats, des conférences, des expositions et des visites, seront organisées à différentes étapes dans l’objectif de se réapproprier toute la pensée panafricaine de l’égyptologue. « Tout au long du parcours, les marcheurs vont passer dans les écoles pour discuter avec les élèves afin de les sensibiliser sur la vie de Cheikh Anta Diop.
Il faut savoir que tous les défis auxquels l’Afrique est confrontée peuvent trouver une solution à travers la pensée de Cheikh Anta Diop », a-t-il déclaré. Les organisateurs de ladite marche estiment qu’on doit travailler à mieux faire connaitre les aspirations de Cheikh Anta Diop « qui a été l’unique penseur politique africain à formuler un véritable corps de doctrine pour bâtir un projet global de développement du continent ».
PAR Ismaila Madior Fall
HOMMAGE AU PROFESSEUR ABDOULAYE DIÉYE
EXCLUSIF SENEPLUS - Avec un sens élevé des relations humaines, il était détenteur de la méthode pour être bien avec tout le monde. Il dédaignait les positions convoitées pour s’intéresser à celles qui n’avaient pas de preneur
Avec la disparition soudaine du professeur Abdoulaye Diéye, la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université Cheikh Anta Diop vient de perdre un de ses éminents membres qui faisait l’unanimité.
Ayant cheminé avec lui pendant une trentaine d’années dans les équipes pédagogiques, le département de droit public, la Faculté et d’autres activités extra-universitaires, je voudrais, pour saluer, sa mémoire et lui rendre hommage, dire quelques mots sur l’homme (I) et l’universitaire (II).
L’homme
Notre collègue Abdoulaye Diéye, que ses proches appelaient affectueusement Pape, était pétri de qualités exceptionnelles dont je retiendrai l’humanité et l’urbanité. Il nourrissait un sentiment de bienveillance, de compassion envers autrui. D’une courtoisie exquise et d’une générosité connue de tous, Abdoulaye était toujours prêt à porter assistance, apporter aide et soutien. Il accueillait toute l’équipe pédagogique de droit constitutionnel chez lui pour les pré-délibérations, avec un « tiebou djeun » du standard saint-louisien. Sa maison était ouverte à tout le monde. On côtoie chez Pape, membres de la famille, amis, voisins…
Doté d’un savoir-vivre à nul égal, il savait identifier avec discrétion les situations où son apport s’avérait utile. Il était à la disposition exclusive de la Faculté et disponible pour les collègues et les étudiants. Avec un sens élevé des relations humaines, il était détenteur de la méthode pour être bien avec chacun et tout le monde. Dans ce monde, par essence controversé qu’est l’Université, il a su faire l’unanimité.
L’universitaire
L’universitaire a une double vocation : enseignant et chercheur. Souvent l’un l’emporte sur l’autre chez la plupart des universitaires. Abdoulaye Diéye a su concilier les deux et répondre à la double obligation : former pour l’Humanité et publier pour la carrière et la gloire scientifique.
Recruté en 1994 comme assistant, Abdoulaye Diéye était un enseignant compétent, dévoué à la tâche et maître dans la pédagogie. Il savait parler un langage accessible aux étudiants, recenser le matériau du cours approprié au niveau de ses apprenants. Sa manière d’évaluer les étudiants et le grand soin qu’il donnait aux examens exprimaient son sens élevé du devoir et de la déontologie. Cette grande maîtrise de la pédagogie innée, mais qui lui venait aussi de son passage au Lycée où il a enseigné, a fait sa réputation au niveau des jeunes enseignants à qui il donnait les ficelles pour bien débuter la carrière et les étudiants qui se bousculaient à ses séances de TD.
Il dédaignait les positions que tout le monde visait pour s’intéresser à celles qui n’avaient pas de preneur. C’est ainsi qu’il a assuré pendant de longues années la coordination de l’équipe pédagogique de droit constitutionnel dont l’enseignement était assuré par le professeur El Hadj Mbodj. Son office se caractérisait par la rigueur, la flexibilité, l’ouverture d’esprit, le travail bien fait. Il faisait partie des enseignants qui s’acquittent le plus consciencieusement de leur service. Toujours disponible pour servir, il a dispensé des enseignements dans la plupart des disciplines du droit public (droit administratif et droit constitutionnel) et à tous les niveaux : de la capacité au master. Un des rares qui s’apprêtait, avec le cours de droit administratif, à prendre sa retraite au premier cycle dans les amphithéâtres souvent désertés par les séniors. C’était un enseignant dans l’âme.
Le chercheur, rigoureux et persévérant qu’il a su être, a pu effectuer les publications requises pour accéder au grade de rang magistral. Auteur d’une thèse en droit foncier sénégalais, Diéye était un juriste ouvert sur toutes les disciplines. Ses travaux, patiemment réalisés, qui portent autant sur le droit administratif, que le droit constitutionnel ou le droit communautaire, lui ont ouvert les portes de la reconnaissance par les pairs et la communauté épistémique.
Après l’Université qu’il a servi avec dévouement et bravoure, le Professeur Abdoulaye Diéye a aussi été utile à la cité dans d’innombrables missions au service du pays dont je ne citerai que deux : les travaux de la Commission nationale de réforme des institutions (CNRI) et ceux de la Commission nationale de réforme foncière (CNRF) dont il a été rapporteur. Il était un grand intellectuel qui savait travailler de concert avec d’autres ou assumer seul des positions dans des rubriques occasionnelles qu’il appelait : « ce que je pense ».
Cher Abdoulaye, tout, dans ton parcours de vie, indique que le Bon Dieu t’a accueilli dans son Paradis.
Que la terre de Ndar, que tu as tant aimée, te soit légère.
CHEIKH SECK AFFICHE SES AMBITIONS POUR LA FS, AUGUSTIN SENGHOR MAITRE DU JEU
Cheikh Seck n’esquive pas le sujet. L’ancien gardien légendaire du Sénégal et actuel président du Jaraaf est bel et bien intéressé par la présidence de la Fédération sénégalaise de football
Cheikh Seck n’esquive pas le sujet. L’ancien gardien légendaire du Sénégal et actuel président du Jaraaf est bel et bien intéressé par la présidence de la Fédération sénégalaise de football (FSF).
Mais pas question pour lui de griller les étapes. En attendant la décision de Me Augustin Senghor, patron du football sénégalais depuis 2009, l’ancien gardien de but des Lions joue la carte de la loyauté.
Prévue en août 2025, l’Assemblée générale élective de la FSF approche, et Me Augustin Senghor ne s’est toujours pas exprimé sur une possible candidature pour un cinquième mandat. Ce silence alimente les spéculations sur ses véritables intentions. Engagé dans la course pour un poste au sein du Conseil de la FIFA, le premier vice-président de la Confédération africaine de football (CAF), pourrait bien passer la main selon plusieurs sources. De quoi ouvrir la porte à de nouvelles ambitions. Et Cheikh Seck en fait partie.
Dans un entretien accordé à Dsport en marge du tirage au sort de la CAN 2025 au Maroc, le président du Jaraaf s’est exprimé sans détour sur la question. « Je confirme, je suis candidat, c’est mon ambition. Si cela doit se faire, ça se fera, sinon ça ne se fera pas. Mais je ne me cache pas. Il y a un président qui est là et qui a encore un mandat. Mais c’est mon ambition, comme tous les autres dirigeants qui veulent diriger cette fédération. Je ne suis pas le seul à déclarer ma candidature, il y a d’autres noms aussi. Mais je le dis : je veux bien être un jour président de cette fédération, mais pas n’importe comment. »
Alors que certaines rumeurs évoquent une candidature menée avec Abdoulaye Seydou Sow comme directeur de campagne, Cheikh Seck a tenu à clarifier la situation. « Ceux qui disent que je suis candidat et qu’Abdoulaye Seydou Sow est mon directeur de campagne racontent des histoires. Augustin fera sa déclaration en mars prochain, et jusque-là, je reste loyal. Si tant est qu’Augustin décide de ne pas se représenter, il accompagnera le processus jusqu’à l’élection d’un nouveau président. S’il décide de rester, alors les gens vont apprécier. »
AWLN SÉNÉGAL MOBILISÉ POUR LA RDC
Le chapitre sénégalais de l'organisation dénonce les atrocités commises contre les populations civiles, particulièrement les femmes et les enfants de Goma. Il appelle la communauté internationale à l'action
Alors que le sang coule à nouveau dans l'Est de la RDC, les voix des femmes leaders du Sénégal s'élèvent pour dire "stop" à la violence. Le chapitre sénégalais d'AWLN dénonce avec force les atrocités commises contre les populations civiles, particulièrement les femmes et les enfants de Goma. Face aux déplacements forcés, aux violences sexuelles et au recrutement d'enfants soldats, leur message est sans équivoque : la communauté internationale doit agir maintenant.
Lettre de Soutien d’AWLN Sénégal à nos sœurs d'AWLN RDC
Le chapitre AWLN Sénégal exprime sa profonde compassion et sa solidarité sans faille envers AWLN RDC, les habitants de la ville de GOMA, et toutes les populations de l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) durement affectées par l’intensification du conflit armé. Nous savons que, dans ces situations, les femmes et les enfants sont touchés de manière disproportionnée. Nous suivons par conséquent, avec une immense tristesse, l’escalade de la violence, les déplacements forcés de populations, les attaques contre les civils, les pillages, et les brutalités abjectes contre des innocents, ainsi que la recrudescence des cas d’agressions sexuelles et des violations des droits humains qui en résultent.
La situation des femmes enceintes, des enfants et des personnes vivant avec un handicap, privées d’accès à l’eau potable et aux soins médicaux, est particulièrement préoc cupante. Les exactions commises, y compris les violences sexuelles et le recrutement forcé d’enfants, sont tout à fait inacceptables.
Nous, membres D’AWLN Sénégal condamnons fermement ces actes barbares et appelons à une cessation immédiate des hostilités. Nous demandons au mouvement armé du M23 et à toutes les parties belligérantes de respecter le droit international humanitaire et de garantir la protection des civils. Nous exhortons également la communauté internationale à intensifier son soutien humanitaire afin de répondre aux besoins urgents des populations affectées. Le rétablissement de la paix et de la sécurité en RDC requiert une action rapide et concertée, tant au niveau régional qu’international, pour mettre un terme aux souffrances des populations de la RDC.
Nous, membres D’AWLN Sénégal réitérons notre soutien indéfectible à nos sœurs de AWLN RDC, mais aussi aux femmes et aux enfants de la RDC et lançons un appel à la paix. Nous réaffirmons notre engagement à œuvrer pour la paix, la sécurité, la justice et la protection des droits humains. Nous soulignons l'importance du respect des résolutions 1325 et 2250 du Conseil de Sécurité des Nations Unies afin de permettre une inclusion effective des femmes et des jeunes dans les processus de paix et de sécurité.
Par Sidy DIOP
SOULEYMANE BACHIR DIAGNE, L’ART DE DÉPLAIRE AUX GRINCHEUX
Depuis quelques jours, les attaques se multiplient contre Souleymane Bachir Diagne. Il est reproché au philosophe de s’être tu sur les événements sanglants que le Sénégal a connus entre 2021 et 2024.
Depuis quelques jours, les attaques se multiplient contre Souleymane Bachir Diagne. Il est reproché au philosophe de s’être tu sur les événements sanglants que le Sénégal a connus entre 2021 et 2024.
Certains auraient aimé qu’il prenne position. Il a beau répondre qu’il ne s’est jamais prononcé en politique, mais ce n’est pas assez pour calmer l’ardeur des nouveaux fabricants de sens. Qu’un esprit lumineux comme celui de Souleymane Bachir Diagne, philosophe de renom, faiseur de ponts entre les cultures, se retrouve en ligne de mire des esprits chagrins… cela aurait presque quelque chose de comique, si ce n’était si désolant.
Qu’a donc fait ce penseur, salué partout ailleurs dans le monde, pour mériter les traits empoisonnés de quelques tireurs de l’ombre ? Être lui-même, tout simplement. Et ça, au Sénégal, pays où la culture de l’autodérision le dispute parfois à celle de l’autodestruction, c’est apparemment une faute. Les critiques ? Toujours les mêmes rengaines. Trop occidental, dit-on, comme si l’ouverture d’esprit était une trahison. Trop éloigné des « vraies préoccupations » des Sénégalais, comme si la philosophie n’avait de valeur que dans les palabres électoralistes. Trop intellectuel, oserait-on presque reprocher à cet homme d’être savant dans un monde où le bruyant et le superficiel triomphent. Bachir Diagne, c’est l’élégance intellectuelle qui détonne dans un brouhaha d’opinions instantanées.
Et pour cela, il faut le punir. Mais pourquoi donc, au Sénégal, s’acharne-t-on à tailler en pièces nos icônes dès qu’elles brillent un peu trop fort ? Serait-ce le syndrome du baobab, cet arbre majestueux qui, par sa simple prestance, provoque chez certains la tentation de le scier ? Nous avons un génie parmi nous, et au lieu de le célébrer, nous tentons de le rabaisser, de l’amputer de sa grandeur, comme pour mieux justifier notre propre immobilisme. Souleymane Bachir Diagne, c’est l’anti-doxa incarné. L’homme qui refuse les clivages faciles, qui concilie les savoirs du monde entier, de l’Afrique à l’Europe, de l’islam à la modernité.
C’est celui qui nous rappelle que nos racines sont universelles et que le futur se construit avec l’intelligence du passé. Mais non, au pays du mbalax et des polémiques stériles, on préfère le réducteur au révélateur. Et pourtant, combien de pays rêveraient d’avoir un tel ambassadeur ? Bachir Diagne n’est pas seulement un philosophe. Il est un message vivant : celui que l’excellence africaine n’a pas besoin de complexes. Celui que nous avons quelque chose à offrir au monde, et pas seulement dans les stades de football ou les concerts internationaux.
Alors, pourquoi ne savons-nous pas célébrer nos icônes ? Est-ce par manque de confiance en nous-mêmes ? Par peur de reconnaître que la grandeur existe ici, chez nous, et pas seulement chez les autres ? Ou est-ce, plus simplement, par paresse intellectuelle, cette manie de préférer le raccourci du dénigrement à l’effort de la compréhension ? À ceux qui critiquent Souleymane Bachir Diagne, posez-vous cette simple question : que faites-vous pour élever le pays, sinon abaisser ceux qui essaient ? Que faites-vous pour inspirer la jeunesse, sinon lui apprendre à mépriser ce qui est grand ? Que faites-vous pour le Sénégal, sinon le réduire à l’étroitesse de vos perspectives ?
Souleymane Bachir Diagne, lui, n’a pas le temps de répondre. Il écrit, il pense, il enseigne. Il prouve que la philosophie n’est pas qu’un luxe, mais une nécessité. Il montre que le Sénégal peut produire autre chose que des clichés, qu’il peut aussi offrir au monde des idées, des visions, des horizons. Il est temps de célébrer nos icônes, non pas par simple patriotisme, mais parce qu’elles nous élèvent, qu’elles nous tirent vers le haut. Bachir Diagne, c’est un phare dans la nuit de nos doutes. Apprenons à allumer plus de lumières, au lieu de les éteindre.