SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
24 août 2025
LA SANTE EN GREVE A KAOLACK
Des agents de santé de Kaolack (centre), membres d’organisations syndicales regroupées au sein de la coalition ‘’And Gueusseum’’, ont déclenché mardi un mouvement de grève pour demander l'octroi des indemnités de risque et de l’habitat.
Kaolack, 21 fév (APS) – Des agents de santé de Kaolack (centre), membres d’organisations syndicales regroupées au sein de la coalition ‘’And Gueusseum’’, ont déclenché mardi un mouvement de grève pour demander l'octroi des indemnités de risque et de l’habitat, en attendant une marche nationale prévue vendredi prochain à Kaffrine, a constaté l’APS.
‘’Le mot d’ordre a été bien suivi à Kaolack, même si nous respectons le service minimum. Mais si rien n’est fait pour satisfaire nos revendications, nous allons corser la grève’’, a averti le secrétaire général du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (SUTSAS) de Kaolack, Moustapha Diakhaté, dans un entretien accordé à l'APS.
Il a rappelé qu’ils avaient un protocole d’accord avec l’Etat depuis le 10 mai 2022 portant sur les indemnités de risque et de l’habitat.
Selon lui, ces indemnités de devaient être versées à tous les agents de la santé. ‘’Malheureusement, nous nous sommes rendus compte qu’il y a certains agents qui n’ont pas été pris en compte dans le paiement de ces indemnités'', a-t-il dit.
‘’On a omis volontairement des infirmiers-assistants, des aides-infirmiers, des infirmiers de blocs, entre autres. Surtout pour les infirmiers-assistants, on nous dit que tous ceux qui n’ont pas de diplômes d’Etat ne vont pas en bénéficier, alors que ce sont des agents diplômés des écoles de formation autorisées par l’Etat’’, a précisé Dr Diakhaté.
‘’Ils ont été recrutés sur la base de ces diplômes-là, on leur confie des malades sur la base de leurs compétences et ils soignent des patients comme tout le monde. C’est contradictoire que de vouloir faire la différence entre les agents. Cela n’est basé sur aucune logique’’, a estimé le SG de la section locale du SUTSAS.
‘’Aujourd’hui, il n’y a plus d’activités de vaccination, puisque nous avons retourné toute la logistique de vaccination au niveau de la Région médicale. Nous allons poursuivre notre grève et si on n’y prend garde, ça va se corser davantage et il n’y aura plus de service minimum encore moins de prise en charge des urgences’’, a-t-il prévenu.
Après la marche de vendredi, une évaluation sera faite pour ensuite voir quelle suite donner à leur plan d’action, a indiqué Dr Moustapha Diakhaté, qui a porté la parole des organisations syndicales membres de ‘’And Gueusseum’’.
Du côté de la direction du Centre hospitalier régional El Hadji Ibrahima Niass de Kaolack, même si on reconnait que le droit de grève est consacré par les lois en vigueur au Sénégal, on assure que ce mouvement d’humeur n’a pas beaucoup affecté le bon fonctionnement des services de soins.
‘’Sur un total de cinq-cent-cinquante-un agents, deux-cent-trente-quatre sont syndiqués, mais il n’y a que cent-trente-trois d’entre eux qui suivent le mot d’ordre de grève, soit 56,84%’’, a précisé le chef du service des ressources humaines de ladite structure, Baye Omar Thiam.
Toutefois, il soutient que la pédiatrie, la radiologie, la cardiologie, la dermatologie, la médecine interne, l’ORL, la chirurgie, la maternité et le service social sont au ralenti, parce qu’’’au lieu d’avoir cent pour cent, ce sont des services qui fonctionnent, peut-être, à trente à trente-cinq pour cent’’.
‘’Puisqu’il s’agit d’un plan d’action national, les agents ayant le droit d’aller en grève, nous ne faisons que constater et faire des rapports détaillés qu’on transmet à l’autorité qui va apprécier. Nous faisons un travail de coordination tous les matins et de voir tous les services qui peuvent être impactés et d’y mettre du personnel supplémentaire pour essayer de combler le vide’’, a rassuré Baye Omar Thiam.
Il a encore précisé que les médecins ne sont pas en grève, parce qu’ils ne sont pas concernés par ce mouvement. ‘’Tous les services gérés par des médecins fonctionnent et les patients qu’on devait opérer l’ont été et les urgences sont prises en charge correctement’’, s’est réjoui M. Thiam
par Vieux Savané
SÉNÉGAL, LES ETHNIES ET LA NATION
En cette veille d’élection, il est important de lire cet ouvrage de Makhtar Diouf pour s’imprégner non seulement de la dangerosité de l’ethnicité mais aussi, et surtout, de la nécessité de préserver le multiculturalisme sénégalais
Alors que les wolofs sont minoritaires au Sénégal, leur langue, le wolof, est parlé sur l’ensemble du territoire national. Un paradoxe qui trouve son explication dans le fait que les premiers contacts du Sénégal avec l’Europe coloniale se sont effectués à travers les zones wolophones , St-Louis et Dakar, notamment. Les colons français et portugais avaient ainsi utilisé les Wolofs comme interprètes et comme négociants dans la traite de la gomme arabique. Associée à l’extension de l’arachide, cette intermédiation a été un facteur important de la promotion de la langue wolof. Par ce biais, cette dernière s’est avérée une langue librement acceptée par les populations et non imposée. C’est ainsi qu’il faut relever que la chance historique du Sénégal découle du fait que les catégories citoyens-sujets n’ont pas correspondu à des groupes ethniques donnés. Autrement dit, les quatre communes n’ont jamais été des enclaves ethniques, sans compter que « la porosité des frontières ethniques est devenue telle que dans la plupart des cas, le nom de famille n’est plus un signe de repère ethnique ». S’il arrive toutefois qu’on considère encore le Fouta comme pays toucouleur, le Sine comme pays séreer, il demeure la difficulté de les circonscrire à des critères tels que la langue maternelle, la localité d’origine, le nom patronymique. En tout état de cause, il est important de relever que le pluralisme ethnique dont il est question s’accommode beaucoup plus à un « pluralisme ethnique non antagonique » . Ce dernier s’exprime d’ailleurs par la parenté à plaisanterie mais aussi par la diversité culturelle, à travers notamment le fait que toutes les langues sont parlées dans toutes les régions du Sénégal.
Selon l’auteur, la grande mobilité des populations sur toute l’étendue du territoire ne favorise pas , à l’image du Nigeria avec le Hausaland, le Yorubaland, le Igboland, « une fixation quasi rigide des groupes ethniques en des points précis ». Du fait des nombreux brassages ethniques survenus au cours des siècles , il en découle qu’en aucune manière les patronymes ne peuvent se réduire à des éléments d’identification ethniques. L’auteur relève « toutefois quelques fissures au niveau de l’édifice de l’unité sénégalaise », à travers notamment le « problème du séparatisme casamançais ». S’il indexe un certain nombre de manquements à travers la « politique de répartition régionale des postes de responsabilité gouvernementale », il note que « certains ministres ont du mal à résister au réflexe faisant appel à des personnes de leur groupe ethnique ».
D’ailleurs relève l’auteur, cette volonté de mise en place d’une clientèle politique captive a fini « d’alimenter dans les conversations des Sénégalais des plaisanteries du type : c’est quel groupe ethnique qui est au pouvoir dans tel ministère ou dans telle entreprise publique? ». Du reste , si l’on ne peut suspecter une quelconque discrimination dans les politiques économiques, de l’éducation, de la santé, il n’en est point ainsi dans le domaine foncier , avec son lot de frustration et de sentiment d’exclusion. Ainsi averti l’auteur, de toutes les formes de différenciation sociale, l’ethnicité est la plus facile à manier, tout en prenant le soin de souligner que les « revendications de séparatisme ethnique ne sont jamais le fait spontané de populations ». Elles seraient plutôt l’œuvre de « certains meneurs dont les ambitions sont exclusivement politiques ». L’ethnicité, fait-il remarquer, rend non seulement l’unité nationale difficile, mais « risque d’être en soi un frein à l’intégration régionale ».
Loin de tout délire spéculatif, adossé aux faits, nourri par des enquêtes chiffrées , l’ouvrage du Professeur Makhtar Diouf, « Sénégal. Les ethnies et la nation » , est dense et très instructif. En cette veille d’élection, il est important voire impérieux , de lire ou de relire cet ouvrage majeur pour s’imprégner ou se réimprégner non seulement de la dangerosité de l’ethnicité mais aussi , et surtout, de la nécessité de préserver le multiculturalisme sénégalais.
ABDOU KARIM DIOP, UN CHEVEU DANS LA SOUPE
Abdou Karim Diop nommé Procureur de la République près le Tribunal de grande instance hors classe de Dakar, sortira forcément de son anonymat.
Abdou Karim Diop nommé Procureur de la République près le Tribunal de grande instance hors classe de Dakar, sortira forcément de son anonymat. Jusque-là adjoint de son prédécesseur, Amady Diouf, le magistrat hérite en effet d’un climat politico-social tendu, à cause, en grande partie de dossiers judiciaires en instance dans sa juridiction.
Déjà, son prédécesseur, Amady Diouf, avait annoncé l’ouverture d’informations judicaires sur les morts de Didier Badji et Fulbert Sambou, décédés dans des circonstances troublantes. Leur décès reste toujours un mystère, des mois après cette annonce du Parquet.
L’usage des Fonds Force Covid-19, suite aux conclusions de la Cour des Comptes demandant l’ouverture d’informations judiciaires contre des personnes épinglées, a tenu en haleine les Sénégalais pendant plusieurs semaines. Ils veulent la lumière sur cette affaire. A travers un communiqué, le Parquet a annoncé la saisine des enquêteurs, pour en savoir plus sur cette affaire (une enquête complémentaire), en réponse à la forte pression. Il revient donc à Abdou Karim Diop de diligenter cette affaire.
Les défenseurs des droits humains ont toujours plaidé pour la création d’un juge des libertés, afin d’éviter la systématisation du mandat de dépôt. Le climat social est très tendu marqué notamment par des arrestations de militants du Pastef et des manifestants pris lors de rencontres interdites, Abdou Karim Diop aura fort à faire dans ce contexte préélectoral très incertain, au TGI hors classe de Dakar, présidé désormais par le magistrat Moustapha Fall, anciennement président de Chambre à la Cour d’appel de Dakar.
AMADY DIOUF ENVOYE AU CHARBON !
Le désormais ex-Procureur de la République près le Tribunal de grande instance hors classe de Dakar, Amady Diouf, aura désormais la responsabilité de décider des dossiers qui atterrissent en appel
Le désormais ex-Procureur de la République près le Tribunal de grande instance hors classe de Dakar, Amady Diouf, aura désormais la responsabilité de décider des dossiers qui atterrissent en appel. Certains seront peut-être des affaires dont il a déjà diligenté l’instruction. En cas de maintien à ce poste jusqu’à la présidentielle de 2024 également, Amady Diouf sera chargé de valider les résultats de la Commission nationale de recensement des votes et de déclarer les résultats provisoires. Entre temps, il se pourrait qu’il ait eu à prendre une décision concernant l’opposant Ousmane Sonko, comme c’était le cas avec le juge Demba Kandji, dans l’affaire de la caisse d’avance mettant en cause l’ancien maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, qui a été a condamné en appel, en aout 2018, alors qu’il aspirait à participer à la présidentielle de 2019.
Une des décisions phares du Conseil Supérieur de la Magistrature (Csm) d’avant-hier, lundi 21 février 2023, est le départ du Procureur de la République Amady Diouf du Parquet de Dakar pour la Cour d’appel de la même Juridiction. Le fait que ce magistrat devienne le Premier président de la Cour d’appel de Dakar, revient à s’attendre qu’il retrouve des dossiers qui sont déjà passés entre ces mains, en cas de recours, si ces affaires venaient à être vidées en première instance. Il a demandé l’instruction des affaires qui sont actuellement en instance devant le Tribunal de grande instance hors classe de Dakar dont il était le maître des poursuites.
Amady Diouf a hérité de son prédécesseur, Serigne Bassirou Gueye, l’affaire Sweet Beauty, dans laquelle la masseuse Adja Sarr accuse Ousmane Sonko de viol. Ce dossier renvoyé à la Chambre criminelle pourrait revenir entre les mains de ce magistrat, si une décision non appréciée par l’une des parties au procès est prononcée par les juges choisis pour vider l’affaire en première instance. Et on sait combien cette affaire tient en haleine les Sénégalais, surtout des jeunes complètement acquis à la cause du leader du Pastef.
On se souvient aussi que c’est en juin 2022 que le Procureur de la République, Amady Diouf, a fait face à la presse pour annoncer avoir ordonné l’ouverture d’une enquête sur des personnes qui seraient dangereuses. Elles seraient «des Forces spéciales» prêtes à semer le trouble lors d’un grand rassemblement de l’opposition au temps, «en s’adonnant à des opérations de pillage, de destruction et d'atteintes contre l'intégrité physique de personnes vraisemblablement innocentes».
Ousmane Kabiline Diatta, qualifié de «membre actif du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc)», serait l’une d’elles. Dans ce dossier affaire des «Forces spéciales», plusieurs personnes qui seraient du Pastef sont sous mandat de dépôt, après leur inculpation du juge, à la demande d’Amady Diouf. Le constat donc est qu’en cas de recours à la Cour d’appel, si toutefois elles sont jugées, la juridiction dirigée par Amady Diouf sera chargé de décider de leur sort.
Aussi, Ousmane Sonko est renvoyé devant le juge, dans le dossier de «diffamation» présumée qui l’oppose au ministre Mame Mbaye Niang. Le procès est renvoyé au 16 mars prochain. Ousmane Sonko, principal leader de l’opposition et très critique contre le régime actuel, devra encore saisir la juridiction d’Amady Diouf, si une décision qui lui est défavorable venait à être prononcée en première instance, surtout que le procès se tient à moins d’une année de la présidentielle de 2024.
AMADY DIOUF A LA COUR D’APPEL, LE SPECTRE DEMBA KANDJI !
Khalifa Ababacar Sall, maire de Dakar a été condamné dans l’affaire dite de la caisse d’avance de la ville de Dakar, le 30 mars 2018, à cinq (5) ans de prison, par le juge Malick Lamotte. Il était poursuivi, au même titre que des employés de la ville de Dakar, pour association de malfaiteurs, complicité de faux et usage de faux en écritures privées de commerce, faux et usage de faux dans des documents administratifs, détournement et escroquerie aux deniers publics et blanchiment de capitaux. Cette peine a freiné les ardeurs d’un dissident du Parti socialiste (Ps), qui tissait sa toile pour la présidentielle de février 2019.
Pour obtenir un résultat autre que le verdict prononcé en première instance, ses avocats saisirent (interjettent appel) la Cour d’appel de Dakar, alors dirigée par le juge Demba Kandji. Le dossier ouvert en juillet 2018, fut vidé le 30 août de la même année, avec une confirmation du premier jugement, (cinq (5) ans de prison, en plus d’une amende de cinq (5) millions). Il ne restait plus que Cour suprême et la cassation pour le maire déchu qui voyait ses chances de participer à la présidentielle se rétrécir.
Khalifa Sall, écarté de la course à la présidentielle, d’autres candidats ont affronté le candidat de Bennoo Bokk Yaakaar (Bby), Macky Sall, le président sortant qui cherchait un second mandat. Il devancera ses adversaires, selon les premiers résultats sortis des urnes, le 24 février, même s’il y avait des contestations. Le 28 février 2019, Demba Kandji, alors Premier président de la Cour d’appel de Dakar et président de la Commission nationale de recensement des votes, confirme cette avance dans les résultats provisoires qu’il a proclamé. Des résultats confortés, plus tard, par le Conseil constitutionnel.
Entre 2018, 2019 et 2023 à 2024, ce qui a changé c’est que l’opposant notoire attrait devant les juridictions n’est pas Khalifa Ababacar Sall. Mais Ousmane Sonko, plus «belliqueux» et impliqué dans deux affaires dont l’issue judiciaire peut, à tout moment, lui priver de ses droits civiques. La question est maintenant est de savoir si Amady Diouf (ex-Procureur de République et désormais Premier président de la Cour d’appel de Dakar) aura l’occasion d’entendre Ousmane Sonko pour un second jugement dans l’un des dossiers dans lesquels il est cité ? Ou d’annoncer des résultats provisoires de la présidentielle de février 2024 notamment si ils venaient à être favorables au président Macky Sall, dont l’opposition soupçonne de vouloir candidater pour un troisième mandat jugée illégitime (par l’opposition politique et beaucoup d’observateurs). Macky Sall n’ayant pas encore donné sa position sur la question, le candidat de Bby pour la prochaine présidentielle reste toujours un mystère.
L’OPPOSITION À LA MERCI DU POUVOIR
Aucune des coalitions de partis les plus représentatifs dans l’électorat ne peut garantir que son candidat supposé ou réel prendra effectivement part à la prochaine présidentielle. Un flou savamment entretenu par le régime de Macky Sall
L’élection présidentielle de 2024 qui se profile risque d’être paradoxale pour les suffragants sénégalais. En pleine année pré-électorale, aucune des coalitions de partis les plus représentatifs dans l’électorat national ne peut garantir que son candidat supposé ou réel prendra effectivement part à la compétition, que ce soit Benno Bokk Yakaar, Yewwi Askan Wi ou Wallu Sénégal. Nonobstant le tamis du parrainage citoyen, ce flou semble savamment entretenu par un pouvoir qui s’évertue méthodiquement, via toutes les ressources de la Loi, à «réduire l’opposition à sa plus simple expression», quitte à annihiler toute volonté de leadership alternatif en son sein même. Le cas de Mimi Touré en est une parfaite illustration. Chronique de la lente descente aux enfers des challengers les plus « massifs » de Macky Sall à la magistrature suprême.
A moins de douze mois de la présidentielle de 2024, et pour la première fois au Sénégal, nul ne peut affirmer avec certitude qui sera sur le starting-block. Ni le Président Macky Sall, président de la majorité, dont la troisième candidature reste contestée par certains, ni Ousmane Sonko (le leader le plus en vue de l’opposition, du moins sur le terrain politique) qui n’en a pas encore fini avec ses dossiers judiciaires, encore moins Khalifa Ababacar Sall de Taxawu Sénégal (ancien maître de Dakar de 2009 à 2018) ou Karim Wade du Pds (ancien parti au pouvoir de 2000 à 2012). Ces deux derniers qui restent suspendus à une éventuelle amnistie ne peuvent au regard de la loi prétendre qu’ils seront candidats.
D’ailleurs, le cas de Karim Wade, fils de l’ancien président Abdoulaye Wade, candidat du Pds à la présidentielle de 2019, est déjà un cas d’école. Placé en détention préventive à Dakar en avril 2013, reconnu coupable du délit d’enrichissement illicite et condamné à six ans de prison ferme et à plus de 138 milliards de Francs CFA d’amende, selon la décision lue le lundi 23 mars 2015 par le président de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), une juridiction spéciale, il a été gracié par un décret du Président Macky Sall en juin 2016. Karim Wade quittera le Sénégal pour le Qatar peu après sa libération dans la même nuit. Il y demeure toujours en tant que non électeur puisqu’il a été déchu de son éligibilité.
Idem pour le cas de l’ancien premier magistrat de la ville de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, qui a été accusé de «détournement» sur la caisse d’avance de la mairie de Dakar et placé en détention, le 7 mars 2017. Au terme d’un procès qui aura duré près de deux mois et demi, Khalifa Sall a été condamné à 5 ans de prison ferme avant d’être révoqué par le chef de l’Etat. Comme Karim Wade, lui aussi a été libéré par grâce présidentielle datant du dimanche 29 septembre 2019. Une «remise totale des peines principales» pour l’ancien maire de Dakar et pour deux de ses coaccusés. Seulement, cette grâce ne concerne que la peine de prison, à l’exclusion de l’amende infligée à l’ancien édile de Dakar et de sa déchéance électorale.
SONKO, LE DERNIER SUR LA LISTE
En février 2021, une jeune femme prénommée Adji Sarr officiant dans un salon dit de massage, en l’occurrence «Sweet beauté Spa», accusait le député de l’opposition de l’avoir violée sous «la menace à quatre occasions». Convoqué dès le lundi 8 février, Ousmane Sonko, protégé par son immunité parlementaire, n’avait pas déféré devant les gendarmes.
Le lendemain, le 9 février 2021, la procédure de levée de son immunité parlementaire est enclenchée par l’Assemblée nationale. La plénière se tient à huis clos en l’absence du leader des Patriotes, suite à la restitution des travaux de la commission ad hoc mise en place pour statuer sur son cas. Les députés de l’opposition refusent de participer au vote. Le mercredi 3 mars 2021, alors qu’il déférait à la convocation du juge, et pour un différend d’itinéraire pour se rendre au Palais de justice, Ousmane Sonko se voit arrêté et placé en garde à vue pour «troubles à l’ordre public» et «participation à une manifestation non autorisée». Son arrestation déclenche une grave crise politico-sociale dans tout le pays. Ses partisans descendent dans la rue jugeant que l’interpellation de leur leader est un complot du président Macky Sall visant à l’éliminer de la course à la présidentielle de 2024. Ces manifestations ont servi de catalyseur pour une jeunesse victime d’une crise économique que le Covid-19 avait amplifiée. Au bout du compte, des émeutes secouaient tout le pays les 4 et 5 mars 2021 et occasionnant la mort de 14 personnes.
De fil en aiguille, Ousmane Sonko est finalement mis sous contrôle judiciaire avec interdiction de sortie du pays et son dossier confié au Doyen des juges Maham Diallo qui succédait à Samba Sall, rappelé à Dieu entre temps. Le nouveau Doyen des juges renvoyait en Chambre criminelle le dossier opposant Ousmane Sonko et la masseuse Adji Sarr. Aujourd’hui, l’opinion est à l’écoute de la date du procès, tout en subissant les affres de l’autre procès vraisemblablement intenté contre le leader des Patriotes pour lui perdre sa carte d’électeur, selon Pastef lui-même. Allez demander au ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang qui poursuit Ousmane Sonko pour diffamation dans la fameuse affaire Prodac.
MEME MIMI AU PURGATOIRE
Dans cette entreprise méthodique de réduction de l’opposition « à sa plus simple expression», sur fond de pseudo-utilisation à tort ou à raison des raccourcis de la Loi, personne ne semble à l’abri. A fortiori, les voix dissonantes en interne. L’ancienne Première ministre Aminata Touré, longtemps proche du chef de l’Etat Macky Sall et tête de liste de la majorité pour les Législatives de juillet dernier, en a vécu l’expérience.
En butte au choix-surprise du président Amadou Mame Diop au perchoir, elle quitte le groupe Benno Bokk Yakaar en septembre 2022 pour devenir députée non inscrite. Qui plus est, elle se déclare candidate à la présidentielle de 2024 et fait du combat contre la troisième candidature du président Macky Sall son cheval de bataille. Du coup, elle s’attire les foudres du pouvoir, perd son mandat de député en violation flagrante du règlement intérieur de l’Assemblée nationale et de la Loi constitutionnelle.
Ses ex-camarades de parti ne sont pas arrêtés-là puisqu’ils ont fini de lui coller un tendancieux dossier de mal gouvernance alors qu’elle était à la tête du Conseil économique, social et environnemental. Un dossier qui n’a pas prospéré au point d’atterrir chez Dame justice. Cette volonté de plomber les candidatures des partis les plus représentatifs de l’opposition aura fini par porter un coup dur au jeu démocratique et à la société en général. A moins de 12 mois de la présidentielle, le Sénégal est ainsi englué dans une tension politique alarmante qui présage de lendemains incertains.
LES SYNDICATS EN ORDRE DE BATAILLE
Les élections de représentativité syndicale dans le secteur de l’éducation et de la formation se tiendront du 6 au 13 mars prochain.
Les élections de représentativité syndicale dans le secteur de l’éducation et de la formation se tiendront du 6 au 13 mars prochain. Pour cette deuxième édition qui se fera en ligne, après celle de 2017, 35 syndicats vont briguer les suffrages des électeurs afin de faire partie de ceux qui, pendant cinq ans, seront les interlocuteurs du gouvernement pour défendre les intérêts des enseignants. Ceux qui auront atteint la barre des 10% des suffrages valablement exprimés, seront reconnus comme syndicats représentatifs. A quelques jours de la tenue de ces élections, les syndicats d’enseignants sont sur le terrain pour pouvoir convaincre les électeurs. C’est ce qu’ont fait savoir le secrétaire général du Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (SUDES), Ibrahima Guèye, et le chargé de l’organisation et plénipotentiaire de l’Union démocratique des enseignants (UDEN), Seydou Kassé.
IBRAHIMA GUEYE, SECRETAIRE GENERAL DU SUDES : « Ne pas être à la table des négociations, c’est être un peu relégués à la périphérie des discussions »
«Comme toutes les organisations syndicales dans le secteur de l’éducation engagées dans les élections de représentativité, le SUDES est évidemment aussi sur le terrain. Notre option a été de partir en coalition au lieu de partir individuellement. Nous sommes dans la coalition qui s’appelle USEQ élargie composée de huit organisations syndicales qui ont décidé de mettre en commun leurs forces. Ces élections sont importantes dans le cadre de la rationalisation des relations entre les syndicats d’enseignants et l’Etat. Vous êtes censés être informés de l’explosion du nombre de syndicats que nous avons. Plus de 70 organisations syndicales au niveau de l’éducation, cela est absolument intenable pour une rationalisation de la table des négociations. C’est pour cette raison que de commun accord, l’Etat et les syndicats avaient décidé d’organiser des élections depuis 2017. Nous en sommes à la deuxième édition. Pour le SUDES et ses colistiers, c’est extrêmement important d’être représentatifs parce que c’est autour de la table des négociations et c’est à partir de la représentativité que nous avons la possibilité de porter directement auprès de l’Etat les préoccupations des enseignants du Sénégal. Donc, ne pas être à la table des négociations, c’est être un peu relégués à la périphérie des discussions et ne pas avoir la possibilité de peser comme l’a toujours fait le SUDES sur les orientations fondamentales du système éducatif au niveau du Sénégal »
SEYDOU KASSE, CHARGE DE L’ORGANISATION ET PLENIPOTENTIAIRE DE L’UDEN : «Nous sommes très optimistes»
« Nous nous sommes en coalition parce que nous avons répondu à l’appel de la base. Aujourd’hui, les enseignants militants qui sont à la base, réclament une unité syndicale. Et cette unité, nous l’avons matérialisée en allant aux élections avec une coalition composée de neuf syndicats et ces syndicats ont jeté leur dévolu sur l’UDEN et le SUDES. L’UDEN va porter le collège élémentairepréscolaire et le collège moyen secondaire, le SUDES va porter le collège des inspecteurs. Donc, c’est une coalition qui répond à l’attente de la base. Présentement, on est surle terrain en train d’effectuer des missions dans les écoles, les établissements pour quand même convaincre les enseignants à venir nous retrouver dans cette unité. Si cette unité dont ils parlent, est réelle en eux, ils devront quand même nous sanctionner positivement. C’est dans ça que nous sommes présentement. Nous sommes très optimistes parce que nous sommes en train de matérialiser ce que la base veut, nous espérons qu’elle portera son choix sur nous. Voilà. Et quel est l’objectif de ces élections ? Les élections vont permettre de choisir les syndicats qui seront autour de la table des négociations avec l’État parce que vous conviendrez avec moi qu’il y a une pléthore de syndicats d’enseignants. Donc, il faut aujourd’hui assainir comme nous l’avions fait quand même pour qu’au moins quelques syndicats représentent la base autour de la table ».
KEEMTAAN Gi - FAUSSE INDIGNATION
Il faudra bien que l’on fasse une psychanalyse des acteurs politiques de ce charmant pays sans oublier de faire s’allonger sur le divan certains de ses fossiles. Pour le moment, on y assiste à une véritable escroquerie intellectuelle. Le plus marrant est de trouver dans cette faune des gens qui ont traversé tous les pouvoirs et qui, plutôt que de se cacher, viennent nous entretenir de l’illusion d’une République et de l’existence d’une Démocratie achevée dans ce pays. Le point commun de ces indignés ? Ils revendiquent tous leur statut suranné d’intellectuels. Il faut vraiment souffrir de cécité et être de mauvaise foi pour nous servir que ceux qui sont au pouvoir sont des républicains ou qu’ils sont adossés à des principes démocratiques. Plus cocasse, c’est quand ils poussent l’affront jusqu’à sortir la vieille rengaine de « déstabilisation du pays avec la complicité de puissants lobbies étrangers » servie par tous les pouvoirs aux abois. On croirait entendre l’ancien ministre de la Justice de Wade lors des évènements de juin 2011. Ces messieurs et dames qui parlent au nom de la République et de la Démocratie, on aimerait bien les inviter à sortir de leur béatitude. Car aujourd’hui, il faut vraiment être de très mauvaise foi pour nous faire croire que ceux qui procèdent actuellement à un dépeçage des ressources financières de l’Etat sont des républicains. Quand de grands délinquants financiers restent impunis, venir nous parler de République, c’est se foutre de notre gueule. Le message de ces prétendus républicains aurait eu plus de portée s’ils étaient équidistants de toutes les chapelles politiques. Mais leur parti pris reste flagrant tout autant que leur indignation est sélective. Quand un pouvoir traque des opposants et tue des manifestants, quand il remplit les prisons d’objecteurs de consciences, d’influenceurs, de journalistes et autres mal-pensants, quand il interdit les manifestations de l’opposition, fait disqualifier par sa justice les candidats les plus sérieux à l’élection présidentielle, entre autres coups de canif, on peut difficilement parler de République et encore moins de Démocratie. Quand on appartient à un régime qui traine autant de casseroles et dont le passif démocratique est aussi important, on doit la boucler et s’abstenir de donner des leçons de bon comportement républicain ou démocratique. Bref, on devrait conseiller à ces indignés qui ont signé une pétition au nom de la République et de la Démocratie sénégalaise en danger, d’aller s’allonger sur le divan d’un psychanalyste. Ça leur fera retrouver leur lucidité perdue par leur longue présence sous dans le sors et dorures du pouvoir. En attendant le poing final que ne manquera pas de leur assener le peuple ! KACCOOR BI - LE TEMOIN
MALI : TROIS MILITAIRES SENEGALAIS TUES, CINQ AUTRES BLESSES
Le détachement sénégalais de la Minusma a enregistré hier trois morts et cinq blessés suite à l’explosion d’un engin explosif improvisé a annoncé, ce mardi, la Direction de l’Information et des Relations publiques des armées (DIRPA). « Ce mardi 21 février 2023, au retour d’une mission de ravitaillement entre les localités d’Ogassagou et de Sévaré, un véhicule blindé du contingent sénégalais déployé au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), a heurté un engin explosif improvisé (EEI) à hauteur du village de Songobia (centre du pays) » a indiqué la DIRPA dans un communiqué. Elle ajoute que « l’explosion a entraîné la mort sur le coup de 3 militaires et la blessure de 5 autres ». La DIRPA précise que les blessés ont été secourus et évacués vers les structures médicales dédiées. En outre, les procédures administratives étaient en cours pour le rapatriement des corps et des blessés. Le communique rappelle que le DETSEN 11/MINUSMA compte un effectif de 850 militaires déployés au Mali entre le 16 août et le 15 septembre 2022 pour une durée d’un an.
LA MINUSMA CONDAMNE CETTE ATTAQUE MORTELLE CONTRE LES SOLDATS SENEGALAIS
La MINUSMA a vivement condamné l’attaque mortelle contre les soldats sénégalais. « Je condamne fermement cette attaque et présente mes condoléances les plus émues aux familles et frères d’armes des défunts casques bleus », a souligné le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies au Mali et chef de la MINUSMA, El-Ghassim Wane. L’incident intervenu ce mardi est « une illustration tragique supplémentaire de la complexité de notre environnement opérationnel et des sacrifices consentis par la communauté internationale pour la paix au Mali » a-t-il ajouté. La MINUSMA est l’une des opérations de paix les plus dangereuses pour les casques bleus. Depuis son déploiement au Mali en 2013, 168 soldats de la paix y ont perdu la vie dans des actes hostiles. Rappelant que les attaques visant les forces de maintien de la paix peuvent constituer des crimes de guerre au regard du droit international, le Représentant spécial a souligné la nécessité de tout mettre en œuvre pour identifier et traduire en justice les auteurs d’actes hostiles contre la MINUSMA.
AFFAIRE SWEET BEAUTY :LE PROCES DE SONKO ET ADJI SARR MAINTENU
La Chambre d’accusation de la cour d’appel de Dakar s’est prononcée, hier, sur l’appel introduit parles avocats du leader de Pastef, Ousmane Sonko, dans l’affaire de “viols répétitifs et de menaces”, l’opposant à la sulfureuse masseuse de Sweet Beauty, Adji Raby Sarr. En effet, le doyen des juges d’instruction du Tgi hors classe de Dakar, Oumar Maham Diallo, en charge du dossier avait renvoyé l’opposant, le 18 janvier 2023, en jugement devant la Chambre criminelle de Dakar. Une décision contestée parles avocats de la défense qui ont introduit un appel en annulation devant la Chambre d’accusation. Dans son délibéré rendu ce mardi, au lendemain des vastes mouvements opérés par le Conseil supérieur de la magistrature, la Chambre d’accusation a, selon l’un des avocats de la défense, Me Cheikh Koureyssi Ba, non seulement jugé l’appel d’annulation irrecevable mais a également décidé qu’il n’y a pas lieu de saisir le Conseil constitutionnel de l’exception d’inconstitutionnalité que prévoyaient de déposer les conseils de Sonko. Autrement dit, le procès qui inquiète à plus d’un titre les Sénégalais relativement à la stabilité du pays aura bel et bien lieu. Il ne reste plus qu’à en fixer la date.
SONKO, ROI CHEZLES TOUT-PETITS
Pour ceux qui doutent encore que le leader du Pastef, Ousmane Sonko, est dans les cœurs, la preuve par le mardi gras d’hier. La plus grande illusion du pouvoir serait aujourd’hui de croire que l’opposant numéro 1 ne mobilise que chez les jeunes. Ce n’est pas un de nos collaborateurs qui a été rudement rabroué par un vieux taximan qui dira le contraire. Aussi bien chez les vieux que les adultes, Sonko tient la corde. Et hier, ce sont les tout-petits qui ont voulu ressembler à celui qui empêche le pouvoir de roupiller. Pour mardi gras, beaucoup d’enfants ont adopté le style de Sonko. Mais souhaitons, comme l’a dit avec ironie un internaute, que les parents des enfants qui ont choisi de les habiller comme Sonko à l’occasion du mardi gras ne seront convoqués à la Dic pour trouble à l’ordre public et leurs enfants exclus de l’école. Eh oui, avec un pouvoir qui craint même l’ombre du maire de Ziguinchor, il faut s’attendre à tout !
AFFAIRE MAME MBAYE NIANG- SONKO : QUI ALIMENTE LES MAUVAIS PREJUGES CONTRE LE JUGE PAPE MOHAMED DIOP ?
En son intime conviction, le président de la chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Dakar, Pape Mohamed Diop, avait jugé nécessaire de tenir le procès opposant Mame Mbaye Niang à Ousmane Sonko. Les avocats des deux parties avaient ferraillé rudement devant le magistrat, les uns demandant un report, les autres insistant pour que l’affaire soit plaidée. Et dès le lendemain du renvoi de l’affaire, les réseaux sociaux avaient pris le relais pour lyncher le juge Mohamed Diop, accusé à tort ou à raison d’être le bras armé de l’exécutif. Certains activistes et youtubeurs sont même allés plus loin en déclarant qu’une certaine Maty Diop, « sœur » du magistrat Mohamed Diop, travaille à la Fondation « Servir le Sénégal »que dirige Marième Faye Sall. Les investigations menées par « Le Témoin » quotidien lui permettent de jurer que le président Pape Mohamed Diop n’a pas de sœur se nommant «Maty ».Mieux, le juge n’a jamais fait les juridictions de Thiès comme le font croire certains détracteurs sur les réseaux sociaux. Ainsi va la vie dans le Tribunal populaire du Net avec ses verdicts injurieux, ses réquisitoires de colère, ses mauvais préjugés et autres peines de mort prononcées sans jugement. Le président Mohamed Diop en sait quelque chose…
DEFILE DU 04 AVRIL 2023 : GRAND OU PETIT FORMAT ?
Le président de la République Macky Sall, chef suprême des armées, va-t-il célébrer son dernier défilé du 04 avril en « Grand format » ? Autrement dit, un gigantesque défilé civil et militaire au cours duquel les écoliers des communes de Dakar, les acteurs des différents corps de métier, les majorettes de certains établissements de la capitale et le mouvement sportif vont parader le long du boulevard du Général de Gaulle. Et surtout, surtout, toutes les composantes de l’Armée avec des défilés pédestre, équestre et motorisé. Ou alors en « petit format » c’est-à-dire une prise d’armes validée sans la composante motorisée à la place de l’Indépendance. Exactement comme l’année dernière à cause des travaux du projet de Bus Rapid Transit (Brt) au niveau des artères menant au boulevard du général De Gaulle. En tout cas, « Le Témoin » quotidien a appris que l’Etat-major général des armées devait normalement se réunir, ce mercredi, au quartier Dial-Diop à Dakar pour prendre une décision relativement au format de cette fête de l’indépendance ? Mais une chose est sûre, la célébration de la fête du 04 avril 2023 devrait être la dernière que devrait présider le chef de l’Etat. Du moins, s’il respecte la Constitution ! Car celle de 2024 interviendra « Inchallah » après la présidentielle de février 2024 ! Et Dieu seul sait qui sera à ce moment-là le nouveau président de la République, Chef Suprême des armées, gardien de la Constitution, président du Conseil supérieur de la Magistrature etc. Bref, celui à qui les troupes devront rendre les honneurs !
DIPLOMATIE : LE ROI MOHAMED VI A DAKAR CE MERCREDI
Le Roi du Maroc Mohammed VI est attendu ce mercredi à Dakar pour une visite d’amitié et de travail, a appris l’APS de source diplomatique. Cette visite, la neuvième du genre, est un gage de fidélité à la relation singulière entre le Royaume chérifien et le Sénégal selon l’ambassadeur du Maroc à Dakar, Hassan Naciri. « C’est une visite de travail et d’amitié, la neuvième du genre depuis l’accession de sa Majesté le Roi Mohammed VI. A mon humble avis, c’est un gage renouvelé de fidélité à la relation singulière qui lie nos deux pays » a dit l’ambassadeur marocain dans un entretien avec l’APS.
BAIDY AGNE SUR LE CLIMAT POLITIQUE
Lors des Assises de l’Entreprise, édition 2023, Baïdy Agne, le président du Conseil national du Patronat(CNP), n’avait pas seulement parlé de la vie des entreprises et de l’économie nationale. Nos antennes braquées sur le King Fahd avaient aussi enregistré les inquiétudes soulevées par le président du CNP sur le climat politique en cours. Baïdy Agne sait très bien que, pour les investisseurs, l’attractivité d’un pays dépend avant tout de sa stabilité, donc du climat politique. «Khaliss bougoul thiow ». En tout cas, s’adressant au Premier ministre et aux autres ministres du gouvernement présents le jeudi 16 février dernier, il a évoqué le prochain Agenda politique national, plus particulièrement l’élection de 2024.«Nous savons tous à quel point nos citoyens sénégalais ont développé une logique consumériste de la politique avant toute élection, pendant toute élection et après toute élection. La politique est en effet l’expression de notre démocratie active. Cependant, comme nous avons toujours fait dans le passé, et encore il y a 4 mois avec nos organisations sœurs du secteur privé, l’Entreprise lance un vibrant appel pour la préservation de la paix sociale » avait déclaré Baïdy Agne. Le président du CNP avait lancé une invite à refuser « tout événement violent, toute destruction de biens privés et d’investissements des entreprises, toute perturbation et arrêt d’activités économiques, toute perte d’emploi des travailleurs en conséquence. Notre confiance, nous la renouvelons aux acteurs politiques, à la société civile et tous les citoyens sénégalais ».Un message empreint de sagesse et de lucidité en ces moments où tous les Sénégalais sont inquiets!
DECES DE L’EPOUX DU MINISTRE DE LA SANTE
Le ministre de la Santé Dr Marie Khemesse Ngom Ndiaye est en deuil. Elle a perdu hier son mari Gabriel Birame Ndiaye. Décès survenu ce mardi 21 février à Dakar. La date et le lieu de l’enterrement seront communiqués ultérieurement. En cette douloureuse circonstance, le Témoin présente ses sincères condoléances au ministre de la Santé et à sa famille éplorée.