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19 juin 2025
Par KACCOOR BI
CIRCULEZ, Y A RIEN À VOIR !
KEEMTAAN GI -Vous pensez sérieusement qu’il va se secouer ou que le Proc, sans se faire prier, va s’autosaisir de ce vol à grande échelle de nos deniers publics ? Encore faudrait-il qu’ils se réveillent de leur long sommeil.
Vous pensez sérieusement qu’il va se secouer ou que le Proc, sans se faire prier, va s’autosaisir de ce vol à grande échelle de nos deniers publics ? Encore faudrait-il qu’ils se réveillent de leur long sommeil.
La rapine a commencé depuis qu’ils sont arrivés au pouvoir et bien avant pour certains dont le patrimoine affole les gueux. Lui, le Proc, il a d’autres dossiers beaucoup plus sérieux à traiter que de perdre son temps avec ces délinquants à col blanc.
Tellement de scandales jalonnent la gouvernance qui se voulait sobre et vertueuse que l’on a tendance à ne pas se branler pour ces peccadilles. Et puis, ils ont l’art d’ouvrir des contrefeux pour nous faire oublier le tumulte. Pour eux, l’urgence est ailleurs. La mission première consiste à renvoyer de l’hémicycle deux encombrants députés.
Pour ce coup-ci, le Proc n’a pas tremblé tout autant que le juge d’instruction du deuxième cabinet qui, sans état d’âme, a privé de liberté un journaliste qui gêne et qui n’aurait jamais franchi la porte d’une prison dans un pays dont la Justice ne marche pas sur la tête. Une justice féroce avec les faibles et terriblement complaisante avec les forts. Les faibles comme ce jeune apprenti-chauffeur condamné à… deux ans de prison pour avoir arraché… la perruque d’une passagère dans un véhicule de transport en commun.
Tant pis pour ce pauvre qui n’a pas des parents dans les allées du pouvoir et dont le crime n’égal en rien ceux commis par des gens qui ont procédé à un véritable carnage de nos finances publiques. Ils sont dans la jouissance et ne sont pas encore repus. On ne peut pas courtiser la plus belle femme du monde, une beauté qu’on n’espérait même pas approcher un jour, réussir par miracle à la tenir dans ses bras et penser la laisser à d’autres. C’est à dire à ces aventuriers de l’opposition.
Ce qui explique leur folie collective à s’accrocher au pouvoir, incitant leur Champion à un autre mandat que lui interdit formellement la Constitution. Ce grand vol de voyous opéré sur les fonds Covid-19 aurait dû les dissuader d’entretenir ce rêve. Mais c’est méconnaitre la capacité de nuisance de ces pyromanes qui se disent prêts à marcher sur des cadavres. Pourvu que celui de Pape Alé Niang n’en fasse pas partie !
LA DGID SUSPEND LES AVIS A TIERS DETENTEURS NOTIFIES A DMEDIA
Le directeur général des impôts et des domaines, Bassirou Samba Niasse, a décidé de suspendre les avis à tiers détenteur notifiés au groupe privé DMedia, a appris l’APS, mardi, du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS).
Dakar, 20 déc (APS) - Le directeur général des impôts et des domaines, Bassirou Samba Niasse, a décidé de suspendre les avis à tiers détenteur notifiés au groupe privé DMedia, a appris l’APS, mardi, du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS).
Ce groupe de presse, que dirige l’homme d’affaires et opposant Bougane Guèye, est propriétaire de la chaîne SenTV, de la radio Zik FM et du quotidien Tribune.
‘’Concernant la situation de DMedia, le directeur général des impôts et des domaines a fait preuve d’une grande magnanimité en octroyant un délai de trente jours pour le dépôt des pièces comptables requises dans le cadre du contrôle fiscal. De même, les avis à tiers détenteur seront suspendus durant cette période, pour que l’entreprise puisse jouir de ses comptes bancaires’’, déclare le CDEPS dans un communiqué.
Il précise qu’‘’au terme du contrôle fiscal, les créances dues seront établies et, éventuellement, un paiement requis selon les possibilités de DMedia’’.
Le CDEPS précise que cette décision est consécutive à la réunion qu’il a eue, mardi, à sa demande, avec le directeur général des impôts et des domaines, ‘’sur la situation fiscale des entreprises de presse’’.
Il dit avoir demandé à s’entretenir avec Bassirou Samba Niasse, ‘’après avoir (…) rencontré le Premier ministre, M. Amadou Ba, mercredi 14 décembre 2022’’.
‘’L’objectif était d’abord de trouver une solution pour le groupe DMedia, dont les comptes bancaires ont été bloqués, objet de poursuites des services fiscaux’’, explique le CDEPS.
Le communiqué souligne que M. Niasse a été ‘’très sensible aux requêtes des entreprises de presse’’. Il a tenu à rappeler que ‘’les impôts et domaines sont là pour collecter des ressources financières au profit de l’Etat’’.
Des allègements fiscaux
‘’Cette mission est scrupuleusement accomplie dans le respect strict des lois et règlements’’, affirme le CDEPS, citant Bassirou Samba Niasse.
Le communiqué signale que ‘’la situation fiscale des entreprises de presse a été également appréhendée’’.
‘’Le président de la République (…) avait promis des allègements fiscaux aux entreprises de presse jusqu’au 31 septembre 2020’’, rappelle-t-il.
‘’En plus, la loi de finances 2021 avait consacré l’exonération du paiement des taxes et impôts pour toute l’année 2021. De ce fait, les entreprises de presse auraient retrouvé une virginité fiscale jusqu’au 31 décembre 2021’’, ajoute le CDEPS.
‘’Pour matérialiser les allègements fiscaux jusqu’au 31 décembre 2020, l’édiction d’une note du ministère de l’Economie et des Finances est nécessaire, même note que l’actuel Premier ministre, M. Amadou Ba, alors ministre de l’Economie et des Finances, avait signé le 17 janvier 2014’’, rappellent les diffuseurs et éditeurs de presse.
Ils signalent qu’‘’il est demandé à toutes les entreprises de presse de déposer une demande de remise gracieuse pour toutes leurs dettes fiscales du 1er janvier 2014 au 31 décembre 2020, l’année 2021 faisant l’objet d’une exonération totale (loi de finances 2021)’’.
La délégation du CDEPS était conduite par Mamadou Ibra Kane, le président de ladite association. Il était accompagné notamment du président-directeur général du groupe DMedia, Bougane Guèye, et des collaborateurs de ce dernier.
MESSI, LE PLUS GRAND ?
Champion du monde dimanche, Lionel Messi a enfin gagné tous les trophées qu'il pouvait humainement gagner. Le voilà au pinacle du football où, excepté Pelé ou Diego Maradona, très peu de joueurs peuvent lui disputer le statut de meilleur de l'histoire
A ces altitudes, difficile d'établir des comparaisons, forcément biaisées. Pelé, seul footballeur à avoir gagné trois Coupes du monde (1958, 1962, 1970), n'a jamais évolué dans un club européen. Maradona, champion du monde 1986 et finaliste quatre ans plus tard, n'a jamais gagné la Coupe d'Europe des clubs champions, ancêtre de la Ligue des champions.
A l'inverse, Messi a accumulé un immense palmarès, presque inégalé, avec un Mondial (2022), une Copa América (2021), quatre Ligues des champions, une multitude de championnats et de coupes nationales... et sept Ballons d'Or.
"Messi a gagné sa première Coupe du monde, comme sa trajectoire le méritait", l'a adoubé Pelé (82 ans) dimanche sur Instagram, avec un clin d'oeil à Maradona, décédé en 2020. "Félicitations à l'Argentine! Diego sourit certainement."
On aura du mal à mettre en balance les exploits et les époques, étant donné l'accroissement du nombre de matches joués au fil des décennies, l'augmentation du nombre de trophées à glaner et l'élargissement à l'ensemble de la planète du Ballon d'Or, d'abord réservé aux Européens.
- "Le meilleur de l'histoire" -
Mais avec ce 41e trophée collectif conquis chez les professionnels, sans compter un Mondial des moins de 20 ans, le petit Argentin (35 ans) relègue quantitativement très loin Pelé, Maradona, Zinédine Zidane, Alfredo Di Stéfano, Johan Cruyff ou encore Franz Beckenbauer.
"Messi, le meilleur de l'histoire", a osé en première page le quotidien sportif barcelonais Mundo Deportivo lundi.
L'un des rares joueurs à devancer Messi au nombre de trophées remportés est son ancien partenaire au FC Barcelone, Dani Alves, qui en compte 43. Mais ce n'est pas faire injure au latéral brésilien, encore présent à 39 ans au Mondial-2022, que de considérer qu'il ne restera peut-être pas parmi les monstres sacrés de ce sport.
Messi "est le plus grand joueur de l'histoire", a tranché pour l'AFP l'ancien attaquant sénégalais El-Hadji Diouf.
"Il y a des joueurs qui ont gagné la Coupe du monde mais qui ne seront jamais Ballon d'Or. Je crois que le trophée le plus dur à gagner, c'est le Ballon d'Or. Parmi les meilleurs, il faut être le meilleur. Et je crois que le débat est clos depuis très longtemps", a-t-il fait valoir avant même la finale.
Messi, déjà septuple Ballon d'Or, a d'ailleurs toutes les cartes en main pour décrocher cette saison un huitième trophée de meilleur joueur du monde, ce qui relèguerait à trois longueurs son éternel rival et premier poursuivant, Cristiano Ronaldo (5 Ballons d'Or).
Impossible de savoir si l'inoxydable Ronaldo (37 ans) sera encore là au Mondial-2026 avec le Portugal pour tenter de rejoindre Messi au panthéon. Mais l'orgueilleux "CR7" a semblé s'incliner devant l'Argentin en novembre, décrivant "un joueur incroyable, magique, top", "un gars formidable qui fait de grandes choses pour le football".
- Une question d'aura -
D'ailleurs, mis à part Ronaldo (819 buts dans sa carrière), peu de footballeurs avant Messi ont affiché une telle régularité dans les performances, empilant les buts (793 en 1.003 matches professionnels), les trophées collectifs et les récompenses individuelles.
Une constance saluée dimanche par l'ancien attaquant international anglais Gary Lineker: "J'ai vécu comme un privilège absolu le fait de voir jouer Lionel Messi pendant deux décennies. Un football joyeux, ensorcelant, à couper le souffle. C'est un don des dieux du football. Je suis ravi qu'il ait soulevé le trophée ultime de notre sport", a-t-il tweeté.
Pelé, encore lui, revendique plus de 1.283 buts, mais beaucoup ont été marqués lors de tournées internationales, hors de compétitions officielles.
Pour Maradona, la comparaison se joue ailleurs: c'est une question d'aura. La personnalité discrète et la timidité naturelle de Messi lui ont valu des comparaisons défavorables avec le charismatique Maradona, verbe haut et roublardise assumée.
En 2019, Pelé lui-même avait établi une hiérarchie: "Si vous me demandez si Maradona a été meilleur que Messi, oui, il l'a été. Bien meilleur."
C'est peut-être cette capacité à faire de l'exploit une routine, à répéter, match après match, les dribbles déroutants, les accélérations dévastatrices, en gardant un profil bas, qui a donné à Messi un air de normalité qui le dessert.
Le plus grand? Peut-être, ou peut-être pas, mais sans aucun doute le plus constant.
Les présumés meurtriers d’Abdou Faye
Les trois jeunes de Kirène qui ont été arrêtés dans l’attaque du village de Thiambokh sont placés sous contrôle judiciaire après cinq jours de détention. Abdou Pouye, Ousseynou Pouye et Ousseynou Ciss sont ainsi retournés au village. Le trio fait partie du groupe de jeunes du village de Kirène qui avait organisé les représailles contre le village où habite le berger accusé d’avoir asséné des coups de machette au nommé Abdou Faye. Lors de cette expédition punitive contre les bergers, les villageois avaient incendié des concessions et tabassé les quelques jeunes qu’ils avaient croisés. Le lendemain, n’eût été l’intervention des éléments de la gendarmerie qui sont venus au secours des bergers, les villageois allaient faire encore passer un sale temps aux familles des bergers.
Le Président Macky Sall en Turquie
Après son séjour au Japon, le Président Macky Sall a fait cap sur la Turquie. Le chef de l’Etat est arrivé hier à Istanbul en provenance de Tokyo. Il sera reçu aujourd’hui par son homologue turc, le Président Recep Tayyip Erdoğan. Le Président Sall profitera de son séjour pour inaugurer à Ankara la chancellerie et la résidence de l’Ambassade avant de rencontrer la communauté sénégalaise.
Condoléances de Sonko au maire de Thiès
Le leader de Pastef a conduit hier une délégation de son parti pour présenter ses condoléances à Dr Babacar Diop, maire de la ville de Thiès. Ousmane Sonko était accompagné du député maire de Thiès Nord, Birame Soulèye Diop, chez le maire Dr Babacar Diop qui a perdu son père.
Un matériel d’une valeur de 30 millions à Mbour et Rufisque-Est
L’Agence française de développement (Afd) a remis du matériel d’une valeur de 30 millions francs CFA aux communes de Mbour et de Rufisque-Est, dans le cadre du projet ACTE. Ce don est composé de matériel bureautique, informatique et didactique. Outre la ville de Mbour, la commune de Rufisque Est a aussi bénéficié de ce programme dont l’objectif est de renforcer la citoyenneté de la population. Selon Bayaty Babou, 2e adjoint au maire de la commune de Mbour qui a réceptionné le matériel, ce projet d’éducation va encadrer les acteurs de l’éducation. Pour sa part, la chargée de mission de l’AFD est revenue sur le projet ACTE qui est porté par l’Ong Aide et action devenu action éducation. «C’est un projet qui vise à faire des enfants des citoyens modèles, en renforçant la citoyenneté, la cohésion sociale, le vivre ensemble au développement durable et à l’environnement», a soutenu Alexandra Diaby.
Le ministre français de l'Intérieur visite le Stade Iba Mar Diop
Le ministre de l'Intérieur de la France, Gérald Darmanin, en séjour au Sénégal, a rencontré hier le ministre des Sports Yankhoba Diattara. Ils ont visité ensemble le stade Iba Mar Diop dans le cadre de la coopération sportive entre les deux gouvernements. Ce déplacement intervient moins de deux semaines après la signature à Paris de la déclaration d'intention du gouvernement français dans le domaine du sport. Le ministre Gérald Darmanin a tenu à visiter le stade en délabrement parce que sa reconstruction est financée par l'Agence Française de Développement (AFD) en perspective des JOJ DAKAR 2026. A cette occasion, les experts sénégalais et le Comité National Olympique Sportif Sénégalais (CNOSS) ont rassuré les autorités sur la question de la sécurité. Le partenariat entre les comités d'organisation de Paris 2024 et Dakar 2026 permettra au Sénégal de bénéficier d'infrastructures sportives.
Convention de prêt de 10 milliards pour les Tpme
L’agence française de développement(AFD) veut faciliter l’accès au financement direct et indirect des TPME àtravers le Sénégal. A cet effet, elle a signé hier, avec la Banque nationale pour le développement(BNDE), une convention de crédit d’un montant de près de 10 milliards FCFA (15 millions d’euros) et une subvention de près de 330 millions de FCFA (500 000 euros). D’après un communiqué reçu à «L’As », cette convention de prêt vise à faciliter l’octroi de crédits àl’investissement en faveur des TPME pour des projets à fort impact socio-économique et environnemental ; améliorer l’inclusion financière, en particulier des femmes, par la stimulation et le financement du secteur des Systèmes financiers décentralisés (SFD) notamment en milieu rural ; renforcer les capacités de la BNDE et consolider sa position de banque publique inclusive. Selon le directeur général de la BNDE, Thierno Seydou Nourou Sy, cette convention de prêt va contribuer à la promotion du développement durable et de la lutte contre la grande pauvreté. Pour sa part, le Directeur de l’AFD, Mihoub Mezouaghi, indique que dans ce contexte de crise et de tension sur les marchés financiers, il devient capital de faciliter l’accès aux financements du tissu des TPME. A l’en croire, ce partenariat vise avant tout à promouvoir la création d’emplois sur l’ensemble du territoire.
Arachide : des acteurs dénoncent les opérateurs étrangers
Deux professionnels de la filière arachide, dont le secrétaire général du Syndicat national des corps gras, Issa Ly, dénoncent la domination du marché sénégalais de cette denrée par des opérateurs étrangers et appellent les pouvoirs publics à veiller à sa régulation. Dans des entretiens avec l’APS, ils mettent en garde les pouvoirs publics contre la disparition de la filière, si l’État n’intervient pas dans la commercialisation des graines d’arachide. L’État doit réguler le marché de l’arachide pour permettre à tous les acteurs de la filière de tirer profit de leurs activités, a dit le directeur de l’usine de la Société nationale de commercialisation des oléagineux du Sénégal (SONACOS) à Diourbel (centre), Dame Touré. Le non-respect de la régulation du marché de l’arachide a permis à des commerçants étrangers de s’approvisionner en coques d’arachide, d’installer des décortiqueuses et d’exporter les graines décortiquées, a-til dénoncé. M. Touré déplore le contrôle de l’essentiel des activités de la filière par les mêmes commerçants. Il soutient qu’ils n’ont pas le droit de s’approvisionner en coques d’arachide et en matières premières sur les sites de production. Les hommes d’affaires étrangers achètent, transforment et exportent toutes les graines d’arachide de qualité, dénonce le directeur de l’usine de la SONACOS à Diourbel, ajoutant que toute la filière arachide de Diourbel est paralysée. A l’en croire, le niveau de réception des graines est de zéro à l’usine de la SONACOS à Diourbel, depuis le démarrage de cette campagne de commercialisation des graines d’arachide, le 21 novembre 2022.
Un agent immobilier gruge 17,425 millions à M. Diongue
Pour trouver un terrain avec un titre foncier à l’un de ses amis du nom de M. Diongue, la dame D. Mbow a sollicité les services de l’agent immobilier D. Sall âgé de 37 ans. Mais ce dernier lui a joué un sale tour. Soupçonnant une escroquerie, M. Diongue a porté plainte auprès de la Division des investigations criminelles (Dic). Selon nos sources, les faits se sont produits au courant de l’année 2020.Voulant un terrain avec titre foncier, M. Diongue a pris langue avec la dame D. Mbow. Cette dernière contacte alors l’agent immobilier D. Sall qui lui promet une parcelle sur le titre foncier 12172. Après discussion, les deux parties tombent sur la somme de 17 millions 425 mille francs. Il demande à M. Diongue de verser l’argent dans le compte bancaire de l’agence immobilière. Outre l’argent de la parcelle, la dame D. Mbow a versé les frais notariaux qui s’élèvent à 01,870 million mille francs. Mais des années passent sans que M. Diongue ne voie sa parcelle. Marre de cette situation, D. Mbow se rend à la Dic pour porter plainte contre D. Sall, l’agent immobilier. Auditionné dans un premier temps, il nie les faits qui lui sont reprochés en soutenant que son accusatrice traitait plutôt avec son défunt patron. Cependant, lors de la confrontation tenue le 25 avril dernier entre les deux parties, D. Sall est passé aux aveux avant de solliciter le règlement du problème à l’amiable. Ce qu’accepte la plaignante. Et séance tenante, D. Sall a promis de lui céder un terrain à Darou Thioub à 10 millions de nos francs. Le reliquat, soit les 07, 425 millions francs sera versé dans un court délai. Seulement, D. Sall ne va jamais honorer ses engagements. Finalement D. Mbow revient à la charge. Le mis en cause est encore convoqué par les enquêteurs de la Dic. Séance tenante, il verse une avance de 10 millions et promet de s’acquitter du reste en mi-janvier 2023. Une demande qui sera cette fois-ci refusée par la plaignante. Ainsi D. Sall est placé en garde à vue avant d’être déféré au parquet pour escroquerie sur le foncier.
Les étudiants de la Faculté de Médecine en grève
Les étudiants de la faculté de médecine de pharmacie et d’Odontologie de l’Université́ Cheikh Anta DIOP de Dakar sont en mouvement d’humeur. Ils ont décrété un mot d’ordre de 120 heures pour réclamer de meilleures conditions de travail. Ils réclament le respect des engagements pris par le ministre de l’Enseignement Supérieur, notamment la rémunération des stages cliniques des étudiants en Doctorat 2, la construction d’un nouvel amphithéâtre etc. Selon le président de l’amicale de la faculté de médecine, de pharmacie et d’Odontologie, Fallou Ngom, l’environnement de la faculté est hostile à tout épanouissement intellectuel. Car, dit-il, les amphithéâtres et labos sont défectueux, la climatisation presque inexistante dans l’ensemble des salles de cours, des toilettes impraticables et des lenteurs administratives insupportables.
Un charlatan retrouvé mort dans son lit
Émoi et consternation au quartier El Hadj Pathé de Keur Massar, suite à la découverte d'un corps sans vie. En effet, jusqu'à ce mardi à 13 h, le locataire M. L. S. n'avait pas fait signe de vie. Alors, ses proches et voisins ont toqué à la porte de sa chambre avant de tenter de le joindre au téléphone. Mais le charlatan n'a pas réagi, selon des sources de Seneweb. Quelques instants plus tard, l'homme âgé de 56 ans a été retrouvé mort dans son lit, lorsque la porte de sa chambre a été défoncée. Informés de cette découverte macabre, les gendarmes de la brigade de Keur Massar se sont rendus sur place, avant d'effectuer les constats d'usage. Puis, le corps sans vie a été enlevé et déposé par les sapeurs-pompiers à l'hôpital général Idrissa Pouye de Grand-Yoff pour autopsie. Et selon les témoignages recueillis, l'homme était souffrant depuis une semaine. Et malgré son état de santé fragile, le quinquagénaire refusait de se rendre à l'hôpital. Ainsi, les membres de sa famille n'ont pas réussi à le convaincre pour qu'il aille en consultation. À l'heure du coucher avant-hier nuit, le charlatan s'est enfermé à clé dans sa chambre. Pour ne plus en sortir vivant. L'enquête de la gendarmerie suit son cours.
LES «SEPT PLACES» ENVOYES A LA CASSE
Bientôt les taxis urbains, communément appelés sept places, seront éjectés du système de transport au Sénégal. Ils seront «remplacés» par des taxis. Plus de 8000 véhicules sept place dont l’âge dépasse la trentaine seront remplacés
Bientôt les taxis urbains, communément appelés sept places, seront éjectés du système de transport au Sénégal. Ils seront «remplacés» par des taxis. Plus de 8000 véhicules sept place dont l’âge dépasse la trentaine seront remplacés.
Le constat est le même avec les transports interurbains comme les cars rapides et autres «Ndiaga Ndiaye». Les services officiels du ministère du Transport estiment à plus de 45 800 véhicules sont âgés de plus de 35 ans et près de 60 000 qui ont entre 26 et 35 ans. Parmi ces véhicules, les taxis urbains pour 8900 unités pour ne pas dire les sept places ont dépassé 35 ans, les taxis interurbains, plus de 3000, les taxis de la banlieue, les cars, les mini cars, les gros porteurs, les remorques et semi –remorques sont plus de 7000. Ces chiffres pour l’Etat à être en mode d’urgence. L’Etat qui a réalisé de gros investissements avec la construction de 700 kilomètres de route et 19 ponts terminés et en construction veut moderniser les véhicules de transport en commun. C’est tout le sens de la réunion de concertation organisé, hier, par le ministère du Transport à la Chambre d’industrie et de commerce de Dakar avec les acteurs du secteur des transports terrestres pour échanger sur le processus de renouvellement du parc des transports publics au niveau national.
Oui au renouvellement, mais les assises d’abord....
Les acteurs approuvent mais souhaitent surtout l’organisation des assises du secteur pour, disent-ils, éviter l’échec de ce nouveau renouvellement. A l’origine de leur scepticisme, l’échec du renouvellement des gros porteurs et minibus. «C’est une très bonne chose. C’est le fruit de la loi d’orientation. L’Etat a vu que le parc est vétuste et il faut le renouveler. Dans le secteur du poids lourd, des taxis et de l’interurbain, l’Etat du Sénégal ne nous a jamais donné de véhicules. Si on en arrive à ce stade, je pense que le problème c’est de nous demander pourquoi nous ne pouvons plus acheter de véhicules. C’est parce que nous sommes dans un écosystème qui n’est pas favorable. Pour que le travail du Fdtt soit effectif sur le terrain, il faudra nécessairement que l’Etat se décide à tenir les assises du secteur. S’il y a la tenue d’assises, je suis optimiste. L’Etat n’a qu’à évaluer les renouvellements. Nous avons le renouvellement du poids lourd qui s’est arrêté. Il y a une tentative de renouvellement de l’interurbain qui s’est arrêté. Parce que nous sommes simplement dans un marché qui n’est pas porteur. Pour qu’on ait un marché porteur, il faut que l’Etat se décide à tenir des assises. Sans les assises, un Etat peut tout faire, mais le but de pérenniser les actions, et surtout d’arriver à ce que le transporteur puisse lui-même faire son investissement comme il l’avait fait par le passé».
C’est le plaidoyer porté par le coordonnateur de la coordination des professionnels des transports routiers du Sénégal. Momar Sourang invite l’Etat à procéder à la régulation du secteur miné par la concurrence déloyale et malsaine. «Aujourd’hui le secteur est déstructuré. Vous avez une plateforme Yango qui accueille aussi bien des transporteurs que des personnes possédant des véhicules personnels alors que la législation est contraire à cela», at-il soutenu non sans préciser qu’aujourd’hui, «il y a beaucoup de choses qui gangrènent le secteur et qui font que, à terme, nous risquons de disparaitre …».
LA CRBS EXIGE LE DEPART DE BABACAR NDIAYE
La Covid Gate à la fédération de basket qui a encaissé 140 millions de frs du Dage du ministère des Sports Mamadou Ngom Niang est une pilule qui passe difficilement au niveau du basket sénégalais.
La CovidGate à la fédération de basket qui a encaissé 140 millions de frs du Dage du ministère des Sports Mamadou Ngom Niang est une pilule qui passe difficilement au niveau du basket sénégalais.
La Convention pour le renouveau du basket sénégalais exige tout simplement que le président de la Fédération du basket Me Babacar Ndiaye et son équipe soient virés. « Il nous a été rapporté par la presse de ce mercredi 14 décembre 2022, qu’un mouvement de fonds suspect en violation flagrante de l’article 104 du décret portant règlement général de la comptabilité publique aurait eu lieu entre le DAGE du Ministère des sports Mamadou Ngom Niang et le Président de la Fédération Sénégalaise de Basket-ball, Monsieur Babacar Ndiaye. Cette opération de cent quarante millions (140 000 000) de francs CFA a eu lieu au moment où le Sénégal comptait et pleurait ses morts avec la pandémie coronavirus et l’argent était tiré sur les fonds COVID.
N’y’a t-il pas là un détournement d’objectifs ? Ce montant reçu par le Président de la FSBB a t-il été déposé dans le compte bancaire de l’instance faîtière ? Est-ce que la Trésorière, les membres du bureau, les membres du Comité directeur, étaient au courant de cette transaction? Est-ce que les justificatifs de paiement ont été transmis au DAGE?» s’interroge la CRBS.
Pour rappel, la transparence est un principe directeur qui doit sous-tendre l’action de toute organisation faîtière sportive . Ceci doit se manifester par le respect des textes et des procédures édictées, mais aussi par une reddition régulière des comptes à travers l’organisation régulière d’assemblées générales d’informations à la fin de chaque saison et avant le début de la saison suivante.
Aussi, faut-il noter que les chiffres sur le rapport doivent figurer dans les livres de la FSBB avec les documents justifiant leurs affectations. La CRBS exige la tenue immédiate de l’assemblée générale d’informations avant le début de la saison 2022- 2023, conformément au règlement intérieur. Ces férus du ballon orange interpellent alors le ministre des Sports, Monsieur Yankhoba Diattara et exigent que la lumière soit faite sur cette affaire.
La CRBS se réserve aussi, le droit de saisir le procureur de la République, l’OFNAC et l’Assemblée nationale pour que cette énième forfaiture de l’instance dirigeante actuelle ne reste pas impunie. Le Ministère des sports est interpellé et le monde sportif sénégalais est pris à témoin indiquent Baba Tandian et Cie.
«JE SUIS CONSCIENT DE L’IMPORTANCE DU DEFI QUI M’ATTEND»
Après le Palais de Justice de Dakar comme Procureur de la République, le Palais présidentiel comme ministre conseiller juridique, Serigne Bassirou Guèye a pris fonction hier à la tête de l’Ofnac (Office national de lutte contre la fraude et la corruption)
Après le Palais de Justice de Dakar comme Procureur de la République, le Palais présidentiel comme ministre conseiller juridique, Serigne Bassirou Guèye a pris fonction hier à la tête de l’Ofnac (Office national de lutte contre la fraude et la corruption). Il a dit s’attendre à un défi important mais n’a pas peur de le relever vu le personnel composé en particulier de magistrats qu’il connaît bien, même si lutter contre la corruption n’est pas chose aisée. La présidente sortante, Seynabou Ndiaye Diakhaté, a indiqué pour sa part avoir mis l’OFNAC sur la bonne voie.
C’est au cours d’une cérémonie sobre que l’ancien procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye, a pris service, hier, comme président de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC). Magistrat, il remplace une autre magistrate, la présidente sortante Seynabou Ndiaye Diakhaté qu’il considère comme un professeur.
Le nouveau président retrouve dans cette institution où il retrouve d’anciens collègues, des devanciers et des aînés dans le métier. Dans un discours très court et bien improvisé, Serigne Bassirou Guèye s’est dit conscient de l’importance du défi qui l’attend. ‘’En venant à l’OFNAC, j’ai conscience que le défi qui m’attend est important. D’abord, lutter contre la corruption n’est pas chose aisée, ensuite, je remplace des personnes qui se sont succédé à la tête de l’institution et qui ont fait un travail immense, ce qui rend le défi extrêmement difficile», a-t-il dit. Selon lui, le défi est d’autant plus grand que les personnes qu’il remplace ont de grandes qualités morales et intellectuelles. Cependant, l’ancien conseiller technique de l’ex-Premier ministre Aminata Mimi Touré a assuré qu’il n’a pas peur de relever ce défi en s’appuyant sur des éléments très objectifs.
En effet, il a dit connaître la plupart des personnes qui composent l’assemblée de l’OFNAC et qui l’ont vu entrer dans la magistrature. “Ma confiance se fonde aussi sur l’étude des différents rapports que vous nous avez transmis et qui ne laissent aucun doute qu’ici à l’OFNAC, nous avons des personnes compétentes, dévouées, loyales et avec qui il ferait bon de travailler”, a poursuivi le nouveau patron de l’office dont la première présidente a été Mme Nafi Ngom Keïta. Selon Serigne Bassirou Guèye, les documents qu’il a reçus sont d’une excellente qualité, ce qui lui donne la claire conscience qu’il aura avec lui un personnel de qualité capable de l’aider à hisser le flambeau de l’OFNAC un peu plus haut encore.
Concernant ces rapports transmis par sa devancière, Guèye a précisé que tous avaient été traités à l’époque où il était PG (procureur général). Selon lui, si certains n’ont pas encore été traités, c’est parce que car les procédures sont très longues. La présidente sortante de l’OFNAC, Seynabou Ndiaye Diakhaté, a, quant à elle, exposé le bilan de ses six ans à la tête de cette institution, citant l’élaboration des outils de gestion et de stratégie.
1 836 plaintes reçues en 2022
“Quand je suis arrivée à la tête de l’OFANC, nous avions mené une étude afin d’identifier les secteurs les plus névralgiques, ce qui nous a permis d’orienter nos actions pour pouvoir mener à bien notre travail”, a-t-elle expliqué. Mme Diakhaté a salué le rayonnement de l’OFNAC au plan international, rappelant que cette institution a pu intégrer plusieurs réseaux et associations au sein desquels elle a occupé des postes comme la présidence ou le secrétariat général. Dans son bilan, l’ancien doyenne des juges d’instruction de l’alors Tribunal régional hors classe de Dakar a évoqué le volet répressif des six ans qu’elle a passés à la tête de l’OFNAC. ‘’Le volet répressif, n’est pas en reste. A la date d’hier, 1.836 plaintes ont été reçues à l’OFNAC en 2022, 73 ordres d’ouvertures d’enquêtes ont été signés, une quarantaine de dossiers issues des activités d’investigations ont été transmis aux autoritésjudiciaires chargées des poursuites dont 35 dans la période de 2016 -2022. Aussi, en application du principe de redevabilité, des audits externes et internes ont été régulièrement effectués et les rapports d’activités couvrant les périodes 2016 – 2021 ont été élaborés et remis au président de la République. Donc l’OFNAC est à jour dans la remise de rapports d’activités’’, a soutenu Mme la veuve du défunt président du Conseil constitutionnel, Cheikh Tidiane Diakhaté. A l’en croire, en arrivant à l’OFNAC, elle n’avait pas la prétention d’éradiquer la corruption, un mal planétaire,selon elle, qui gangrène tous les pays du monde, mais elle avait pleine conscience de la nécessité d’une bonne interprétation et d’une application rigoureuse du cadre juridique qui régit l’institution. Elle estime que ce cadre ainsi que les activités de la structure peuvent mener vers l’objectif qui est de réduire l’impact de la corruption dans les sociétés. ‘’Aujourd’hui, sans tomber dans de l’autoglorification, je suis en mesure de dire que nous sommes sur la bonne voie’’, a indiqué prudemment Seynabou Ndiaye Diakhaté.
«LES GENS QUI ONT DETOURNE L’ARGENT DU COVID DOIVENT SUBIR LES RIGUEURS DE LA LOI !»
Sans langue de bois, Pape Samba Mboup, ancien chef des commandos de choc du parti démocratique sénégalais des années de braises, et ex-ministre chef de cabinet du président Abdoulaye Wade, se prononce sur quelques questions de l’heure
Sans langue de bois, l’ancien chef des commandos de choc du parti démocratique sénégalais des années de braises, et ex-ministre chef de cabinet du président Abdoulaye Wade, se prononce sur quelques questions de l’heure. Entretien exclusif
Le Témoin - Pape Samba Mboup, comme disent les jeunes reporters, quelle est votre actualité politique ?
Pape Samba MBOUP – Le vieux combattant politique que je suis est toujours là, bon pied et bon œil. Avec l’âge, je me suis assagi mais continue toujours de m’intéresser aux affaires de mon pays. C’est donc en Sage qui n’attend plus rien de la vie que je m’exprime après avoir été de tous les combats, y compris les plus violents et les plus suicidaires, pour la consolidation de la démocratie puis pour l’avènement de la première Alternance dans ce pays. Aujourd’hui, je soutiens sans réserve le président de la République Macky Sall qui est mon jeune frère et mon compagnon de lutte du temps des années de braises du Parti démocratique sénégalais (Pds). A propos de ce dernier parti, j’en ai été exclu après en avoir été un fervent militant du temps de l’opposition puis durant les 12 années qu’il a passées au pouvoir et ensuite lorsqu’il est retourné dans l’opposition. J’ai été exclu du Pds avec mon ami Farba Senghor parce que nous ne partagions pas la même analyse de la situation politique avec la direction de l’époque. Nous soutenions que Karim Wade ne pouvait pas être candidat à l’élection présidentielle de 2019 et qu’il fallait choisir un autre candidat pour le parti. Ou nous a alors accusés de trahison et le Comité directeur s’est réuni pour procéder à notre exclusion. C’était en 2017 avant les élections législatives. En réalité, c’est nous qui avons été trahis ! Car moi, je ne trahirai jamais Me Abdoulaye Wade. Si je n’avais pas été exclu, je serais encore à ses côtés aujourd’hui.
On reviendra plus tard sur vos relations avec Wade…
OK. Lorsque nous avons quitté le Pds, nous avons mis sur pied un mouvement nommé « Mboolo Wade » pour montrer que nous avions toujours dans notre cœur le Pape du Sopi et en espérant que nous serions réhabilités. Karim Wade nous a adressé une lettre pour nous demander de ne plus utiliser le nom de son père. Nous avons alors obtempéré et choisi d’appeler le mouvement « Mboolo Askan Wi/Les libéraux républicains ». Quelques mois après, nous avons participé aux élections législatives avec très peu de moyens. En fait, sans l’assistance financière décisive de Samuel Sarr, nous n’aurions pas pu mener les quelques actions effectuées et qui consistaient, pour l’essentiel, à contacter par téléphone nos amis et compagnons de lutte à l’intérieur du pays pour leur demander de voter pour nous. Malgré ces difficultés, nous avons réussi à obtenir 10.000 voix. C’était une prouesse et un coup de maître pour un coup d’essai. Après les législatives, toujours par le biais de Samuel Sarr, qui nous a fortement sollicités en ce sens, nous avons décidé de soutenir le chef de l’Etat Macky Sall pour la présidentielle de 2019. Plusieurs raisons expliquent ce choix. D’abord parce que Macky Sall est notre frère libéral. Nous étions dans le même parti, le Pds, où il s’est toujours distingué par sa grande courtoisie, sa correction, son engagement, sa droiture, le respect qu’il donnait à tout le monde. Il n’avait jamais trempé dans aucun micmac. Je me souviens d’ailleurs que toutes ces qualités avaient été mises en avant par le secrétaire général national, Me Abdoulaye Wade, pour justifier le choix porté sur lui pour être le président des cadres du parti. Le discours de haute facture qu’il avait prononcé à cette occasion à l’hôtel Indépendance résonne encore dans mes oreilles. Un discours qui avait séduit tout le monde. Lorsqu’on avait commencé à lui créer des problèmes, j’avais été le premier à me dresser contre les comploteurs parce que j’avais compris qu’à travers sa fragilisation, on cherchait en réalité à ouvrir un boulevard pour Karim Wade. De même, lorsqu’il a quitté le Pds, j’ai été tenté de le suivre mais je me suis ravisé car je me suis dit que j’étais le bouclier autour du Vieux qui empêchait les comploteurs d’arriver à leurs fins. Nous avions décidé de le soutenir, ensuite, parce qu’il a énormément travaillé pour le Sénégal. En effet, le bilan du premier mandat du président Sall était tellement flatteur, positif qu’il n’a pas été difficile pour Samuel Sarr de nous convaincre de le soutenir.
Pour parler de l’actualité politique nationale, cette fois-ci, les rapports de la Cour des comptes sur les fonds du Covid continuent de défrayer la chronique. Quels commentaires faites-vous sur ces rapports ?
Je joins ma voix au chœur de l’indignation générale de l’opinion publique ! Le président de la République a fait tout ce qu’il devait faire dans le cadre de cette pandémie. Dans un contexte international extrêmement difficile, il s’est démené pour trouver 1.000 milliards de francs pour permettre de faire face à la pandémie sur le plan sanitaire et aussi pour soutenir les ménages les plus vulnérables rudement éprouvés par les conséquences économiques de cette crise. Il a fait confiance à des collaborateurs qui devaient utiliser ces fonds pour des usages bien précis mais qui ont trahi cette confiance en mettant tout simplement dans leurs poches une bonne partie de cet argent. Ces gens, ce sont des sans-cœur. Pis, des criminels. Qu’ils subissent les conséquences de leur trahison vis-à-vis du président de la République. De toutes façons, je fais confiance au président de la République qui sait ce qu’il doit faire à ces gens qui, par leurs pratiques malhonnêtes, ternissent son excellent bilan à la tête du Sénégal. Ses réalisations dans tous les domaines sont incontestables et se passent de tout commentaire. Comme disent les Ouolofs, « weddi guis bokku ci » ! Pour ne prendre qu’un exemple, regardez ce TER, si jamais il s’arrêtait 24 heures seulement, il y aurait des émeutes en banlieue ! Le président Macky Sall, donc, doit laisser la justice faire son travail. La Cour des comptes lui a donné l’occasion de débusquer les gens de son entourage qui, par leurs prévarications, le poignardent dans le dos. Qu’il fasse chuter ces gens qui veulent sa chute !
Les péripéties de l’affaire Adji Sarr/Ousmane Sonko sont, elles aussi, au-devant de l’actualité. Que pensez-vous de ce feuilleton ?
C’est un dossier qui est entre les mains de la justice. Il faut donc faire confiance à cette dernière. Le doyen des juges d’instruction est en train de poser des actes qui vont dans le bon sens. Après avoir auditionné les deux parties, il est aussi en train d’en faire de même pour tous les témoins et acteurs susceptibles d’apporter des éléments de nature à contribuer à la manifestation de la vérité. La seule chose que je déplore, c’est qu’on ait donné une tournure politique à affaire de mœurs, un banal fait divers pour en faire un dossier d’Etat. Je souhaite que le juge clôture rapidement ce dossier pour qu’on passe à d’autres choses plus fondamentales pour la marche de ce pays. Encore une fois, cette affaire ne méritait pas de prendre une telle dimension. (Ndlr, en voyant notre interlocuteur s’exprimer et en étudiant l’expression de son visage, le vieux journaliste que je suis devine aisément qu’il ne semble pas convaincu par les accusations de viol portées par la masseuse à l’encontre du leader de l’opposition. Mais enfin, ce n’est là qu’une impression personnelle !)
Et que pensez-vous des violences qui se sont produites récemment à l’Assemblée nationale et dont le point d’orgue a été constitué par l’agression d’une députée de la majorité ?
Dans toutes les Assemblées nationales du monde, il n’est pas rare d’assister à des empoignades. Cela dit, ce qui se passe actuellement dans notre Assemblée nationale est inédit et dépasse tout entendement. Osons le dire : dans cette 14ème législature, il n’y a pas les députés qu’il faut c’est-à-dire qui maîtrisent leurs dossiers, qui défendent avec abnégation les intérêts des populations, qui contrôlent l’action du Gouvernement etc. Au contraire, cette Assemblée donne l’impression d’être une arène de lutte.
Quelle est votre position dans le débat en cours relatif à un éventuel troisième mandat du président de la République ?
A mon avis, il ne faut pas être plus royaliste que le roi. Le principal concerné ne s’est pas encore prononcé sur la question. Je suis un enseignant de profession, pas un juriste et encore moins un constitutionnaliste. Il conviendra de laisser le Conseil constitutionnel se prononcer le moment venu.
Votre ancien parti, le Pds, vous manque-t-il ?
Depuis que je l’ai quitté, plutôt depuis que j’en ai été exclu, j’ai toujours cherché à me réconcilier avec le président Wade que je porte toujours dans mon cœur. Et je suis sûr que la réciproque est vraie. Wade, nous avons lutté ensemble, perdu ensemble, gagné ensemble, rigolé ensemble, pleuré ensemble. Jusqu’à la fin de ma vie, j’essaierai de me réconcilier avec lui. (A ce moment de l’entretien, il nous demande de promener notre regard sur les murs de son salon tapissé de photos le montrant avec l’ancien président de la République en différentes occasions). Jusqu’à présent, hélas, mes tentatives se sont heurtées à un mur de granit. Mais je ne désespère pas.
Pour terminer, quels conseils donneriez-vous à l’actuel président de la République relativement à la situation actuelle du pays ?
Le président Macky Sall, j’ai beaucoup d’affection pour lui et je le considère comme un frère. Il est déjà rentré dans l’Histoire, non seulement du fait de ses multiples réalisations dans ce pays mais aussi de son leadership mondial. Le seul conseil que je lui donnerais, c’est le suivant : qu’il fasse tout pour préserver la stabilité de ce pays afin qu’il ne soit pas celui sous le magistère duquel le Sénégal aura connu une déflagration.
SOULEYMANE BACHIR DIAGNE PRONE L’OUVERTURE DES BIBLIOTHEQUES COLONIALES À L’ÉVALUATION ET À LA CRITIQUE
L’universitaire a insisté sur la complexité de cette tâche qui ne doit pas selon lui consister à faire table rase des classiques de philosophie ou d’histoire, rappelant le sens étymologique du classique
L’universitaire et philosophe sénégalais Souleymane Bachir Diagne a prôné, mardi, à Dakar, l’ouverture des bibliothèques dites coloniales à ‘’l’évaluation et à la critique’’ plutôt que de les ‘’brûler’’, dans le cadre du mouvement de décolonialisation des savoirs actuellement en cours dans la plupart des universités africaines. “(…)
L’on doit ouvrir les bibliothèques coloniales à l’évaluation et à la critique plutôt que de les brûler’’, a martelé M. Diagne, agrégé de philosophie et spécialiste de l’histoire des sciences et de la philosophie islamique. Il prononçait une leçon inaugurale, dans le cadre de la célébration des 60 ans de l’Ecole normale supérieure (ENS) de Dakar, devenue Faculté des sciences et technologies de l’éducation et de la formation (FASTEF).
Cette institution qui forme les enseignants du moyen et du secondaire ainsi que les inspecteurs de l’éducation est rattachée à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Le mouvement de la décolonisation des savoirs est né à l’université du Cap, en Afrique du Sud, en 2015, avec le déboulonnage de la statue de Cécil Rhodes, ancien Premier ministre de la colonie du Cap (1890- 1896), a rappelé le conférencier.
La campagne, menée par des étudiants de gauche dans certaines universités notamment africaines, appelle à “décoloniser” les programmes et les curricula enseignés dans les écoles africaines postcoloniales. Selon Souleymane Bachir Diagne, Professeur de philosophie et de français à l’université Columbia (New York), décoloniser les sciences humaines et sociales reviendrait à “sortir du ‘canon eurocentrique’’ de production des savoirs.
L’universitaire sénégalais a insisté sur la ‘’complexité’’ de cette tâche qui ne doit pas selon lui consister à faire ‘’table rase’’ des classiques de philosophie ou d’histoire, rappelant qu’un classique veut dire étymologiquement “ce qui est digne d’être enseigné dans les classes’’. S’inscrivant dans une perspective universaliste, il a donné l’exemple du philosophe René Descartes, qui, pour révolutionner la science algébrique, avait su “puiser dans le savoir oriental’’ (arabe et persan), à travers notamment l’influence d’Al-Khawarizmi dont le nom, de déformation en déformation, a donné l’algorithme. “Cataloguer une science sociale comme l’anthropologie serait […] ignorer une de ses dimensions les plus essentielles’’, a relevé le professeur Diagne.
A contrario, « relativiser » cette discipline permettrait de prendre en compte ses deux facettes, le côté colonial et celui postcolonial, que l’enseignant du futur doit, dit-il, intégrer. Eduquer est un ‘’devenir épistémologique’’ qui allie ‘’ouverture’’ et ‘’décentrement’’, note le philosophe sénégalais. En cela, il est d’avis que l’université africaine du futur, dans sa conception, devra nécessairement prendre en considération “les langues africaines et les langues d’Afrique’’, qui incluent le français, l’anglais, l’arabe et le portugais. “Le monolinguisme occidental devra évoluer vers un plurilinguisme’’, martèle-t-il, ajoutant que l’enseignant du futur est aussi appelé à ”enseigner des choses qu’il n’a pas lui-même forcément apprises’’.
En cela, “il (l’enseignant) sera appelé à sortir de chez soi pour mieux revenir chez soi’’, dit-il en citant une maxime arabe attribuée à l’Imam Ali, le quatrième calife de l’islam. Souleymane Bachir Diagne, à l’image de ses concitoyens Mamadou Diouf (historien) et Felwine Sarr (économiste), a intégré les universités américaines après avoir enseigné de 1982 à 2002 la philosophie à l’université Cheikh-Anta Diop de Dakar.
LES HUISSIERS DE JUSTICE EXHIBENT LEURS MAUX
Le président dudit Ordre, Me Adama Dia, en a profité pour interpeller le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, sur les problèmes rencontrés par ses collègues auxiliaires de justice.
L’Ordre national des huissiers du Sénégal a tenu son assemblée générale ordinaire hier, mardi 20 décembre 2022. Le président dudit Ordre, Me Adama Dia, en a profité pour interpeller le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, sur les problèmes rencontrés par ses collègues auxiliaires de justice.
Le président de l’Ordre national des huissiers du Sénégal, Me Adama Dia, en marge de l’assemblée générale ordinaire de ce corps d’auxiliaires de justice tenue hier, mardi 20 décembre 2022, est revenu sur le devoir de ses pairs. «Le nouveau statut dont sont dotés les huissiers, consacré par le décret n°2020-1589 du 6 août 2020, nous confère certes des avantages appréciables, il nous oblige aussi à élever notre niveau de performance pour offrir aux usagers et justiciables qui sollicitent nos prestations un service de grande qualité. Ce statut peut assurément permettre à notre profession d’aller plus de l’avant.»
Seulement, ajoute-t-il, «il nous appartient de le mettre en œuvre. Nous sommes engagés dans cette dynamique, avec les initiatives prises pour mettre en place le Compte professionnel et la Caisse commune de solidarité. Je suis profondément convaincu que nous atteindrons tous nos objectifs, avec le concours et le soutien de tous.» C’est pour cela qu’il exhorte les huissiers à «donner une bonne image de nous-mêmes. C’est à ce prix estime-t-il, qu’ils gagneront «le respect dans la société.» Dès lors, les huissiers doivent avoir une discipline collective, qui ne peut être que la résultante de la discipline personnelle. Il y engage les 27 nouveaux huissiers qui viennent d’obtenir leurs charges.
L’IMMIXTION DE COMMISSAIRES-PRISEURS DENONCEE
S’adressant à ses collègues et au Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, Adama Dia trouve aussi que «l’Ordre doit protéger les intérêts moraux et matériels de la profession d’huissier de justice. Il doit agir afin que nul ne compromette ces intérêts.» Toutefois dit-il, «ils se sentent menacés, particulièrement, par une autre profession qui s’immisce dans leurs attributions». Le président de l’Ordre des huissiers du Sénégal, Adama Dia, fait ainsi allusion aux agissements de certains commissaires-priseurs, «précisément deux membres de cette profession, qui se donnent la liberté de faire des actes d’exécution forcée, lesquels relèvent, sans conteste, du ministère de l’huissier de justice. C’est une affaire qui préoccupe la profession d’huissier de justice, au plus haut point», déplore Adama Dia.
Le président de l’Ordre des huissiers du Sénégal, révèle que «c’est un problème qui dure, qu’il urge de régler, au regard de la récurrence des faits, malgré que l’autorité de tutelle des professions judiciaires dispose des moyens pour ce faire». Me Adama Dia rappelle que «cette affaire est remontée jusqu’à la Cour suprême, qui s’est prononcée dans un arrêt, pour dire que les huissiers avaient un monopole en matière d’exécution forcée des décisions de justice». Donc, «il ne peut plus y avoir matière à débats sur cette question».
PLAIDOYER POUR LA REVISION A LA HAUSSE DES EMOLUMENTS, L’ENCADREMENT DU RECOUVREMENT DES AMENDES PENALES, LE RELEVEMENT DU TARIF CORRECTIONNEL DES HUISSIERS
Plaidant toujours pour son Ordre, Me Adama Dia demande au Garde des Sceaux, ministre de la Justice de «revoir considérablement à la hausse, le montant des crédits alloués au paiement des émoluments dus en matière de frais de justice criminelle, correctionnelle et de simple police». Selon lui, «les jeunes huissiers viennent de bénéficier de mesures d’accompagnement, pour faciliter leur installation, par l’octroi de prêts d’institutions financières qu’ils doivent rembourser. Et le remboursement de ces prêts est indexé au paiement de ces cédules. C’est dire toute l’urgence qu’il y a pour que ces émoluments soient rapidement payés».
Le président de l’Ordre national des huissiers explique qu’à l’intérieur du pays, la principale source de revenus de l’huissier est tirée du paiement par l’État des émoluments dus en matière de frais de justice criminelle, correctionnelle et de simple police. Il convient, de ce fait, estime-t-il, «de reconnaître que la lourdeur dans le processus de paiement ainsi que les montants payés ne facilitent point la tâche aux huissiers exerçant dans les régions.»
Me Adama Dia souhaite ainsi «que les dispositions soient prises par les services compétents du ministère de la Justice pour un paiement régulier et à bonne date des émoluments». Le président de l’Ordre des huissiers est d’avis aussi que «l’encadrement de la procédure de recouvrement des amendes pénales ainsi que le relèvement du tarif correctionnel des huissiers, reposant sur un texte vieux de plus de 40 ans, participeraient au renforcement des moyens d’action de l’huissier de justice». Me Adama Dia demande également la fixation de l’indemnité compensatrice, pour compenser l’absence d’une allocation d’une pension de retraite des huissiers.