Dressant une liste des sénégalais qu’ont marqué à leur manière l’histoire de la NBA, Trashtalk n’a pas fait dans la demi-mesure. Ainsi parmi les douze basketteurs qui ont eu le privilège de fouler les parquets de la plus grande ligue de Basket du monde, certains retiennent l’attention.
Mamadou Ndiaye
Il y’a d’abord le précurseur, celui qui a ouvert la voie ensuite aux autres basketteurs sénégalais en NBA. Il s’agit de Mamadou Ndiaye. C’est en effet à Pittsfield plus précisément à l’Université d’Auburn que le longiligne basketteur de 2m13 s’est fait remarquer notamment pour ses aptitudes défensives. Fort en contre, Mamadou Ndiaye sera le sénégalais a évolué en NBA après avoir été drafté par les Nuggets en 2000, mais c’est avec les Raptors qu’il va se faire un nom.
Gorgui Sy Dieng
Toujours en activité et joueur clé de l’équipe nationale du Sénégal, Gorgui Sy Dieng est aussi l’un des joueurs sénégalais qui a marqué l’historie de la NBA. Sélectionné par le Jazz en 2013 puis transférer chez les Wolves Gorgui Sy va attirer les regards en marquant 22 points et 21 rebonds lors de sa première saison. Après une période de grâce, il sera poussé vers la sortie. Il prend alors la direction de Memphis puis de San Antonio Spurs ou il évolue actuellement.
Ngagne Dessagana Diop
Sélectionneur de l’équipe nationale A du Sénégal, Ngagne Dessagana Diop a aussi faitson temps en NBA. Né à Dakar, il fut remarqué dans un registre spécial : la défense. A dix huit-ans, il fut drafté par les Cavs comme 8e choix faisant de lui le plus haut drfaté de l’histoire du Sénégal. Excellent contreur, il rejoindra ensuite les Maverick avec lequel il ira jusqu’en finales NBA en 2006 face au Miami Heat. Ngagne Dessagana Diop prendra sa retraite à Bobcats en 2013 après un court passage chez les Nets. Depuis il s’est reconvertit en entraineur faisant parti du staff du Jazz et Rockets. Il dirige actuellement en League de New York, les Knicks de Westchester. Un poste qu’il allie avec celui de sélectionneur des Lions.
Georges Niang
Binational né aux Etats-Unis, Georges Niang a très tôt fait parler de lui de par son jeu précoce. Son talent lui vaudra de rejoindre les Warriors en 2018 puis Utah. Là-bas il retrouvera une stabilité mais pas pour longtemps. En 2021, il signe un contrat de deux avant avec les Sixers et ne dit rêver que d’intégrer l’équipe nationale du Sénégal.
Tacko Fall
On ne pouvait pas citer les sénégalais qui ont marqué l’histoire de la NBA sans parler de Tacko Fall. Du haut de ses 2m29, Tacko s’est fait remarquer dans la ligue américaine pour ses highlights. Parti aux USA pour étudier, Tacko devient le plus grand joueur de l’histoire à avoir joué en NCAA. Il y passe 4 ans, avec l’objectif de devenir ingénieur, et se présente finalement à la Draft en 2019. Non sélectionné, il signe néanmoins plusieurs petits contrats avec les Celtics avant de rejoindre Cleveland pour une saison. Aujourd’hui, Tacko Fall évolue en Chine.
Par Edgard GNANSOUNOU
LE REVE DE NOUS-MEMES
L’Afrique peut-elle s’enorgueillir de ne laisser à ses enfants le choix de rêver leur bonheur qu’au-delà des mers ?
L’Afrique peut-elle s’enorgueillir de ne laisser à ses enfants le choix de rêver leur bonheur qu’au-delà des mers ?
La traversée des océans est si risquée, mais pensent certains, c’est le prix à payer pour fuir la terreur, le sous-emploi, le chômage, parfois la famine et souvent la dureté de la vie quotidienne. Abjects courtiers de malheurs sur les pistes brûlantes serpentant le Sahara violé, maudits océans, témoins de tant de souffrances pendant des siècles ! Les mémoires défaillantes succombent aux mêmes sirènes caméléons ; hier c’était la déportation par la contrainte barbare, aujourd’hui l’illusion est à l’œuvre et piège la liberté et l’espérance.
Quels contrastes entre les images que nous renvoient les séries télévisées, celles que, dans nos salons immobiles, nous servent le bonheur virtuel cathodique, les réseaux sociaux parfaits substituts d’une vie sociale appauvrie et narcissique, les vidéos qui meublent à profusion nos téléphones, dans les moindres recoins de nos villes, de nos campagnes ?
Quels contrastes avec la réalité de la dure vie au champ, celle des petits boulots mal payés, avec l’école chère pour les modestes revenus des parents, avec la déscolarisation et ses impasses, avec l’exode rural cette quête de liberté d’une jeunesse barricadée , avec les marchands de rêves de tous genres dans nos villes bondées de chasseurs de rêves ?
Souvent, le rêve tourne au cauchemar lors de la traversée des mers, laissant nos mères et pères inconsolables.
La vie, quand elle chemine à pas réguliers, finit par nous rendre orphelins et même si le deuil est toujours difficile à vivre, n’est-il pas juste que les enfants enterrent leurs parents ?
Un enfant qui perd son parent est orphelin. Mais dites-moi comment désigne-t-on dans votre langue un parent qui perd son enfant ?
Chaque jour qui passe voit nos enfants trépasser au contact des marchands de rêves ; pourtant, nos pays sont des lieux de rêve.
Notre population est jeune, pleine d’allant et d’initiatives, elle a besoin d’avoir confiance en son génie.
Nos jeunes sont emplis de talents qui ne demandent qu’à éclore et s’exprimer, mais comment leur offrir le terreau fertile, celui qui fait germer les graines d’espoir qui se bousculent dans les cœurs de l’adolescence ?
La vie au-delà des mers est de plus en plus glissante. Pour une opportunité saisie, combien de chutes, de mépris, de précarité, d’ostracisme ? Un bon Africain est pour beaucoup de gens riches ou pauvres d’au-delà des mers, un Africain en Afrique, qu’il soit miséreux, malade, ou avide de connaître l’ailleurs, peu importe pour ces gens-là ; leur mépris ne souffre d’aucun doute, d’aucune irraison.
Alors chiche ! Et si nous découvrions mieux le bonheur qui nous est naturellement donné? Et si à partir de ce que nous a servi dans la calebasse dame-nature, nous faisions prospérer les fruits de notre imagination, de notre créativité, de notre génie ?
Des jeunes heureux en Afrique, ce n’est pas une utopie ! Des jeunes qui ne se laissent pas embrigader par des réseaux illicites, ils sont nombreux, c’est la majorité, pardi ! Mais les autres constituent, de plus en plus, une immense minorité.
Le chômage des jeunes ? Il ne devrait pas exister en Afrique, tellement les bonnes opportunités sont légion ?
Le sous-emploi ? Oui il est le fruit d’une école qui n’est pas assez inclusive, d’une formation professionnelle balbutiante, d’une information insuffisante des jeunes sur les opportunités d’emplois qualifiés, sur comment les saisir et s’en emparer pour se projeter vers un avenir choisi.
De Cotonou à Dakar en passant par Ouagadougou, Niamey, Lomé, Douala, résonne le même écho mélodieux : l’agriculture et l’élevage offrent déjà de nombreux débouchés mais leur potentiel en emplois qualifiés est considérable surtout s’ils sont durables. Tends bien l’oreille mon amie, entends-tu depuis Paris, Rome et New York, cette musique suave qu’exhale la brise de mer venue d’Afrique ?
Partout dans nos terroirs, au-delà des traditions assiégées, nos imaginations enfantent de nouveaux plats gouteux composés avec les agrumes, légumes et céréales des villes et campagnes, de nouveaux rythmes et rites bien à nous, des chorégraphies innovantes, des styles vestimentaires qui nous assemblent, nous ressemblent , et nous donnent à sentir en nous, la fierté de la coupe venue de nos ateliers de couture, le coton de nos champs et le filage par nos tisserands, par nos entreprises.
Partout, dans nos villes et campagnes, résonne l’écho des talents qui ne demandent qu’à éclore pour servir à nos enfants un rêve accessible dans lequel ils jouent le premier rôle, un rêve qui ne connaît ni mépris, ni précarité, ni risque inutile, un rêve qui fera d’eux des êtres accomplis et épanouis, des êtres qui n’ont rien à envier aux autres à qui ils ouvriront les bras, pas comme leurs ancêtres, pas comme leurs parents piégés par une générosité coupable ; cette fois, avec lucidité et dignité car nos enfants auront cessé d’habiter le rêve des autres.
Par Seybani SOUGOU
« LES PETITS HOMMES AGISSENT TOUJOURS COMME DES GANGSTERS »
« Les petits hommes agissent toujours comme des gangsters »
« Les petits hommes agissent toujours comme des gangsters »
Ce qui s’est passé ce jeudi 16 février 2023, avec l’extirpation de l’opposant Ousmane SONKO de son véhicule, par des sauvageons de la police est digne d’un film de western. Comme dans le film culte du célèbre réalisateur italien SERGIO LEONE, « le bon, la brute et le truand » où la brute quitte une maison où s’empile des cadavres, les mafieux du régime (avec Macky SALL, comme donneur d’ordre) sont prêts à passer sur des milliers de cadavres pour conserver leur butin (le pouvoir).
Dans un article en date du 11 février 2023, intitulé « Il faut en finir avec Macky SALL », nous alertions déjà sur les intentions morbides du régime. Il ne faut point en douter : Macky SALL est fin prêt pour la confrontation et le bain de sang.
La suspension des programmes de WALF FADJIRI, l’ignoble agression en pleine rue de deux journalistes chroniqueurs de WALF (Pape Matar Diallo et Mame Birame WATHIE), et le saccage d’une rare violence du véhicule de SONKO qui a été enlevé manu militari, donnent d’ores et déjà un aperçu du prochain épisode, avec une quasi probable entrée en scène de milices de la terreur qui rappelle les heures sombres des tontons macoutes. Lentement, surement et dangereusement le Sénégal bascule dans l’anarchie, la violence et dans ce qu’elle a de plus effroyable : tous les ingrédients d’un cocktail explosif sont réunis.
Les énièmes condamnations des événements du 16 février 2023 ne changeront pas les plans du régime criminel de Macky SALL. Tout comme les appels à la raison n’y feront strictement rien. La ligne rouge est définitivement franchie.
On ne le dira jamais assez : seul le peuple sénégalais peut mettre fin aux dérives et à la folie meurtrière de Macky Sall.
Le peuple doit faire preuve d’une détermination résolue pour déboulonner Macky pendant qu’il est temps. Avant qu’il ne soit trop tard. Le temps des discours est révolu.
Nota bene : selon des sources bien placées, Macky Sall envisage de décréter l’Etat d’urgence, en cas de troubles. Pendant que des organisations de la société civile et des militants des droits de l’homme perdent leur temps à parler de droit et de justice, Macky SALL planifie sa stratégie, prépare la guerre et arme ses milices (nervis de BENNO).
FORMER DES GENERATIONS SUR LE MOULE DES ENSEIGNEMENTS DES AINES
Quelques jours après le démarrage officiel des enseignements l’université de Touba, Serigne Amadou Badawi Mbacké, Recteur de ce institut revient dans cet entretien sur le rôle que celle-ci compte jouer en matière de formation et d’éducation. ENTRETIEN
Serigne Amadou Badawi Mbacké est le Recteur de l’université de Touba appelée Complexe Cheikh Ahmadoul Khadim (Ccak). Quelques jours après le démarrage officiel des enseignements dans cette institution, il revient dans cet entretien avec «Le Soleil» sur le rôle que celle-ci compte jouer en matière de formation et d’éducation.
M. Mbacké, quelques jours après le démarrage officiel des cours au Complexe Cheikh Ahmadoul Khadim de Touba, pouvez-vous revenir sur le rôle que cette institution compte jouer ?
Il faut d’abord rappeler que c’est une œuvre inspirée du prophète Mohammed (Psl) envoyé par le Tout-Puissant pour enseigner. Enseigner signifie façonner les êtres humains pour leur permettre de vivre une vie utile conformément à l’importance que Dieu confère à l’être humain. Cela permet aussi à la personne de vivre pleinement des bienfaits d’ici-bas et préparer l’au-delà. C’était la mission des prophètes et des «Sahaba» (Ndlr : compagnons du Prophète (Psl)), entre autres élus de Dieu, jusqu’à Cheikh Ahmadou Bamba qui a fait savoir que la quintessence de sa mission terrestre n’est autre que de revivifier les enseignements du prophète Mohamed (Psl), et marcher sur ses pas, adopter toutes les attitudes conformes à sa démarche et se démarquer de toute attitude contraire, si minime soit-elle. En plus de cela, il y a aussi l’importance que l’Islam attache à la quête du savoir, et le premier verset, « Ikra’a », illustre à souhait le poids du savoir en religion car sans connaissance, l’homme ne peut accomplir sa mission de représentant de Dieu sur terre ; c’est-à-dire adorer le Tout-Puissant mais aussi vivifier la terre comme il est dit dans le saint Coran. L’objectif visé à travers l’université est de vivifier les enseignements de Khadim Rassoul, comme l’a fait savoir Serigne Mountakha, le Khalife général. Surtout former des générations sur le moule exclusif des enseignements des aînés. Leur transmettre les enseignements de l’Islam en fonction des orientations des anciens ; veiller à la préservation des acquis légués par les générations antérieures mais aussi s’ouvrir sur l’extérieur à travers la technologie afin de réaliser un être utile à la société, à son pays, son continent et pourquoi pas à l’humanité.
La plateforme concernant les inscriptions a-t-elle donné les résultats escomptés ?
C’est à partir de cette plateforme que nous nous sommes basés pour évaluer le processus des inscriptions. Pour les apprenants intéressés par l’étude du saint Coran au niveau de l’Unité de formation et de recherche (Ufr) appelée «Majalis», de même que pour l’Ufr des Langues et des études islamiques et l’Ufr Santé aussi, en moins de deux semaines, nous avons enregistré près de 7000 inscrits sur la plateforme. Mais il y aura une sélection qui sera faite. Comme vous le constatez, tous les bâtiments ne sont pas encore livrés mais il y en a qui sont prêts. C’est pourquoi nous allons démarrer par un petit nombre d’apprenants d’abord et au fur et à mesure, il y aura d’autres qui vont rejoindre en fonction du rythme de finition de chaque bâtiment. L’objectif est de construire une université communautaire et nous allons voir comment appliquer la gratuité des cours à tous les niveaux. S’il est vrai que c’est une réalisation du Khalife général grâce à l’accompagnement de tous les musulmans, nous veillerons par contre à assurer le bon fonctionnement de cette université.
Qu’en est-il du programme éducatif ? Y a-t-il un curriculum basé sur une approche pédagogique différente des autres universités ?
Dans cette université, nous enseignons les connaissances et les métiers et nous ferons usage de tous les moyens possibles pour l’apprentissage et l’acquisition des connaissances pour les apprenants. Mais le but de cet établissement est l’apprentissage du saint Coran, de la religion et des métiers, car ces deux entités ne peuvent se séparer. L’un ne peut aller sans l’autre. Il y a une Ufr de Langue et des métiers du livre. Un érudit qui a maîtrisé le saint Coran, dans la langue arabe, pour les classes passerelles, peut même suivre d’autres études comme le génie civil, l’agronomie, l’informatique, etc. L’université va formaliser le projet de société de Serigne Touba concernant la réalisation de l’homme.
Que pouvons-nous attendre exactement de la filière enseignement du Coran ?
À travers ce complexe, nous avons un modèle éducatif dédié aussi bien à l’école moderne qu’à la formation classique en matière d’enseignement du Coran. À Touba, il y a une pléthore d’écoles qui enseignent le français et le Coran et qui ne se conforment à aucun programme. Elles ne sont pas reconnues par le Ministère de l’Education nationale. Aussi, les enseignants ne sont pas aptes à former et travaillent dans des écoles inadaptées. Ce sont des établissements sans lendemain. Une commission pédagogique a travaillé sur cet aspect. Concernant l’enseignement traditionnel du Coran, nous avons un dispositif qui englobe le programme initial du Ministère de l’Education nationale mais avec des rajouts qui prennent en compte les réalités de la localité. Ces réaménagements nous permettront de booster le taux de scolarité à Touba. Les apprenants auront un programme conforme aux valeurs et enseignements du prophète Mohamed (Psl). Pour plus de conformité avec le système formel, il y aura une inspection sur place et en compagnie de l’inspecteur de l’éducation et de la formation (Ief) de Mbacké et l’inspecteur d’académie de Diourbel, on pourra ordonner le secteur, formaliser ceux qui étaient informels car l’organisation de l’éducation à Touba tient à cœur le Khalife général. Et ce complexe va nous aider dans ce sens.
Quelles sont les universités partenaires du Ccak ?
Le Ccak est une université communautaire construite par la communauté mouride avec l’appui de la communauté musulmane. Elle va travailler de concert avec l’Etat du Sénégal car il est reconnu que l’éducation et l’enseignement sont du ressort de ce dernier. Dans l’apprentissage du saint Coran, nous avons développé des partenariats avec la Mauritanie, le Maroc, l’Egypte en attendant d’autres universités en France, aux Etats-Unis, etc. Il en est de même concernant l’apprentissage de métiers.
Certes, le fonctionnement sera très lourd, puisque nous pensons atteindre le nombre de 10.000 apprenants, ce qui suppose beaucoup de dépenses. Cependant, il y a une commission des finances qui a fait des études sur ce projet et nous pensons que l’université pourra gagner quelque chose pour se prendre en charge. Nous comptons surtout sur les contributions de la communauté mouride toujours engagée à œuvrer pour le Cheikh. Aussi, il faut se rendre à l’évidence qu’on ne peut pas passer le temps à solliciter des bonnes volontés après avoir réalisé cette infrastructure de 37 milliards de FCfa. Nous comptons beaucoup sur l’appui et l’accompagnement de l’Etat du Sénégal et nous n’avons pas d’appréhensions sur ce plan pour qui connaît les rapports étroits entre le Khalife général et le Président de la République.
Quel est le type d’étudiant accueilli dans ce complexe ?
Dans ce complexe bâti sur 30 hectares, les apprenants sont répartis en plusieurs catégories. Ceux qui ont 6 à 7 ans sont là pour l’apprentissage du saint Coran. Ils sont initiés et suivis jusqu’à la maîtrise du livre saint avant d’enchaîner avec les sciences religieuses. Il y a une autre catégorie d’apprenants, qui ont déjà la maîtrise du saint Coran. Ceux-là sont inscrits en «Majalis ou Majlis» qui est la base pédagogique des grandes universités à l’image de l’université Al Azhar, Bagdad, Bassorah, Koufa comme l’a suggéré Serigne Mountakha Mbacké lors du démarrage des travaux. Il disait qu’il a l’intention de voir l’Ecole de Touba au même niveau que ces grandes universités du monde musulman et nous avons la ferme intention d’être à ce niveau, voire surpasser ces universités dans moins de trois décennies et cela ne relève pas de l’impossible. C’est cela le projet en ce qui concerne les jeunes apprenants. Notre université, qui se veut un centre d’excellence, est ouverte aussi à tous les bacheliers selon la spécialité, à la suite d’une sélection rigoureuse.
Aujourd’hui, on démarre avec l’Ufr Etudes islamiques et langue arabe pour les bacheliers sénégalais, une Ufr où l’on étudie toutes les matières enseignées dans les universités arabes. On y étudiera aussi l’histoire de notre pays, nos valeurs authentiques préislamiques, mais aussi les grands hommes et l’important travail qu’ils ont fait pour ce pays à l’image de Cheikh Ahmadou Bamba.
LE SÉNÉGAL N’APPARTIENT PAS AUX POLITICIENS
La présidente du Haut Conseil du dialogue social (Hcds), Innocence Ntap Ndiaye, est révulsée par la crise politique en cours dans notre pays - ENTRETIEN
Le président du Haut Conseil du dialogue social (Hcds), Mme Innocence Ntap Ndiaye, est révulsée par la crise politique en cours dans notre pays. Une crise marquée par une surenchère verbale d’une extrême violence entre le pouvoir et l’opposition. Face à cette situation, Mme Innocence Ndiaye appelle les acteurs à un retour à la sérénité afin que l’ordre républicain soit respecté. En marge d’une rencontre sur Emploi et Handicap 2 qu’elle présidait hier à Dakar, elle a lancé un énième appel aux acteurs politiques pour préserver le Sénégal, tout en haussant le ton pour dire aux politiciens que ce pays ne leur appartient pas. Entretien.
Mme la Présidente, le pays est traversé par une crise politique marquée par une surenchère verbale d’une extrême violence. Un engrenage politique provenant des deux camps. Comment appréciez-vous une telle situation ?
En tant que présidente du Haut conseil du dialogue social que préconisez-vous comme sortie de crise ? Innocence NTAP - Au-delà des constats, nous pensons qu’il y a à mener des actions en direction de tous les acteurs de manière à ce que la paix sociale au Sénégal soit préservée. Je pense que le dialogue, qu’il soit social, politique ou économique, c’est notre richesse depuis des temps immémoriaux. Nous sommes dans un Etat où l’ordre républicain doit être respecté, où la démocratie doit être respectée. C’était notre blason doré, nous ne devons pas ternir tous ces acquis. Je voudrais lancer un appel, un énième appel parce que je l’avais déjà lancé récemment lors d’une rencontre avec 250 jeunes à Ziguinchor. Cet appel c’est pour que la paix sociale soit préservée. Mais, quoi qu’il advienne, pour prévenir, il faut aller vers les acteurs et sensibiliser sur les risques qui peuvent ternir l’image de notre pays. Nous ne pouvons pas dire que nous combattons la violence dans nos établissements et à l’université et ne pas donner l’exemple. Aujourd’hui ceux qui sont censés porter haut le flambeau du Sénégal violent leur mission par des actions de violences. De quelque bord qu’ils soient, je pense qu’il faut que les acteurs politiques sachent que le Sénégal ne leur appartient pas à eux seuls. La majorité silencieuse de nos compatriotes a besoin d’être protégée et la charge de la protection des populations repose aussi sur l’Exécutif, c’est un pouvoir régalien. Cela dit, tous les autres méritent, dans le respect de cet ordre républicain, de mener leurs activités. Dans le respect des libertés des uns et des autres. La surenchère est devenue tellement virulente qu’elle a engendré des propos virulents comme « gatsa-gatsa » … Une situation déplorable.
Encore une fois, en tant que présidente du Haut conseil du dialogue social, quels sont les mécanismes opératoires que vous préconisez pour une sortie de crise ?
Les messages sont des vecteurs. Je regrette que ces mots auxquels vous faites allusion soient utilisés. Aujourd’hui, nos enfants et nos petits-enfants peuvent être tentés de les prononcer même à la maison. Dans leur inconscient, ces mots vont rester, ils vont grandir avec cela. Tout cela demande que les parties prenantes, les acteurs revoient leurs modalités d’intervention, leurs messages. Une assertion populaire wolof dit que « le porteur de collier ne doit pas se battre avec quelqu’un qui a un cou nu ». Il appartient au Pouvoir de pacifier les choses, de protéger véritablement les populations. Il y a le droit et la soumission à la règle de droit, si on les transgresse, on doit être sanctionné. Mais tout cela doit se faire dans le respect de l’ordre public. Nous ne sommes pas à notre première opposition. Le pays a vécu des moments plus difficiles. Mais, dans les propos notés aujourd’hui, nous avons noté un soubassement de violences qu’il convient d’éradiquer très tôt.
Et pour la sortie de crise politique, que faut-il faire ?
En fait le Haut conseil du dialogue social a déjà initié, à la mise en place de l’institution, des visites aux chefs religieux. Nous sommes allés à Touba, à Tivaouane, à Ndiassane, à Pire, chez le Clergé suite à des décès intervenus chez certaines familles religieuses. Nous avions convenu au sein du bureau du Haut Conseil, à ces occasions, de poser la question qui agite aujourd’hui les Sénégalais et les Sénégalaises, la préservation de la paix sociale. Les organisations syndicales représentées ont en leur sein beaucoup de personnalités de la Société civile. Je pense qu’en leur sein des débats sur la question peuvent être ouverts et les recommandations portées à la connaissance des différentes parties prenantes.
LES COMBATS POLITIQUES DE SERIGNE MOUSTAPHA SY CONTRE LES PRESIDENTS DIOUF, WADE ET SALL
Pour pouvoir compter dans le champ politique national, Serigne Moustapha Sy ,sous le regard éclairé de feu son père Serigne Cheikh Tidiane Sy Al Makhtoum (RTA), avait créé le mouvement Moustarchidine Wal Moustarchidaty en 1978
Homme religieux doublé d’un politique, Serigne Moustapha Sy célébrait dimanche dernier au stade Amadou Barry de Guédiawaye un quart de siècle d’existence de son parti politique dénommé Parti de l’Unité et du Rassemblement (PUR).
Pour pouvoir compter dans le champ politique national, Serigne Moustapha Sy ,sous le regard éclairé de feu son père Serigne Cheikh Tidiane Sy Al Makhtoum (RTA), avait créé le mouvement Moustarchidine Wal Moustarchidaty en 1978. Ce mouvement, à l’origine, est une histoire de jeunes hommes et femmes ayant en commun leur soif de connaissances, de droiture et de spiritualité. Ils avaient comme ambition légitime de renouer avec l’histoire sainte en s’inspirant de récits coraniques des gens de la Caverne, du prophète Ibrahim et des jeunes compagnons de l’Envoyé de Dieu Seydina Mouhamed (PSL). Leur défi était presque surhumain : saper les pratiques d’une tradition religieuse archaïque et celles d’une modernité occidentale dégradante. Depuis 1978, les Moustarchidines ne cessent de faire preuve de volonté en traduisant en actes les enseignements et les orientations de leur guide.
En héritiers des gens de la Caverne, ils refusent d’offrir un chèque en blanc aux hommes du pouvoir, surtout si ces derniers instaurent des régimes de prédation, d’agression et d’oppression. L’engagement politique et citoyen de Serigne Moustapha Sy et de ses fidèles et sympathisants traduit un besoin, celui de sauvegarder la dignité humaine. A la différence des gens de la Caverne, les Moustarchidines ne se sont pas réfugiés en attendant passivement l’instauration de régimes plus justes. Ils se sont dotés de moyens et d’outils pour ériger l’action rénovatrice en principe de vie. Cet engagement citoyen, auprès du responsable moral du Parti de l’Unité et du Rassemblement, leur a permis de tester leur courage moral et leur courage physique. Selon les Moustarchidines, le temporel et le spirituel sont inséparables, c’est pourquoi le 03 février 1998, Serigne Moustapha Sy a créé le Parti de l’unité et du rassemblement (PUR).
Conflit avec le régime du président Abdou Diouf
Serigne Moustapha Sy, rebelle dans l’âme, entre en conflit avec non seulement les différents régimes qui se ont succédé à la tête de notre pays mais aussi avec les familles religieuses. Il a combattu ouvertement le régime du président Abdou Diouf surtout lorsqu’un journal proche du défunt régime socialiste avait sorti un article titré « les magouilles de Cheikh Tidiane Sy » en parlant des actions de ce guide religieux à la Sococim. Le président Abdou Diouf ne pardonnera jamais au leader des Moustarchidines, d’avoir engrossé la veuve d’un célèbre milliardaire disparu. L’objectif du marabout était visiblement de salir la réputation du timide et respectueux président Abdou Diouf. Par la suite, Serigne Moustapha Sy sera arrêté le 2 novembre 1993 et condamné le 15 janvier 1994 à un an de prison ferme. Le 16 février 1994, au cours d’une manifestation de l’opposition alliée à ses talibés pour obtenir sa libération, six policiers avaient été tués sur le boulevard du général De Gaulle. A la suite de cette tuerie, Djibo Leïty Kâ, alors ministre de l’Intérieur du président Abdou Diouf, avait décidé de dissoudre le mouvement des Moustarchidines wal Moustarchidaty désormais interdit d’activités sur toute l’étendue du territoire national.
Conflit avec le régime de Me Abdoulaye Wade
Contre le président Abdou Diouf, Serigne Moustapha Sy avait soutenu l’opposant Abdoulaye Wade en 1993. Ceci en donnant à ses talibés des consignes pour voter contre le président socialiste sortant qui avait malgré tout gagné l’élection présidentielle.
À la présidentielle de 2000, aussi, Serigne Moustapha Sy avait soutenu l’opposant Abdoulaye Wade contre son adversaire Abdou Diouf. Me Abdoulaye Wade avait fini par gagner la présidentielle de 2000, réalisant ainsi la première alternance politique au Sénégal. Tout le monde avait espéré alors que la guerre de Serigne Moustapha Sy contre l’institution présidentielle allait prendre fin pour de bon mais c’était mal connaître le leader des Moustarchidines et guide moral du PUR. En effet, après l’avoir soutenu contre son prédécesseur Abdou Diouf, Serigne Moustapha Sy est entré en conflit avec son ancien allié, le président Abdoulaye Wade, qu’il a taxé de féticheur et de tousles noms d’oiseaux. Comme si l’histoire se répétait, Serigne Moustapha Sy soutient en 2007 le nouvel opposant, Idrissa Seck, contre l’ancien mentor de celui-ci, le président Abdoulaye Wade qui a pourtant réussi à se faire réélire au premier tour.
Conflit avec le régime de Macky Sall
À l’instar de ces prédécesseurs, le président Macky Sall ne sera pas épargné par les attaques et la diabolisation venant du leader des Moustarchidines. Lui aussi sera taxé de «féticheur». Selon Moustapha Sy qui s’exprimait dans une vidéo devenue virale « tous les grands hommes du Sénégal (Ndlr, sauf lui) ont quitté ce bas-monde durant les deux mandats de Macky Sall à cause des fétiches», avait soutenu le fils de Cheikh Tidiane Sy Al Makhtoum.
Durant le gamou 2022 tenu comme d’habitude aux Champs de courses de Tivaouane, Serigne Moustapha Sy a traité le président de la République de « peureux ». Il a aussi affirmé avoir échappé à une tentative de kidnapping de la part des autorités de l’État. Aujourd’hui, il soutient Ousmane Sonko à travers le PUR qui est une des principales composantes de Yewwi Askan wi contre le président Macky Sall. Demain, si Dieu faisait qu’Ousmane Sonko accède à la magistrature suprême, il devra attendre à effectuer son tour chez le coiffeur, Serigne Moustapha Sy. Qui a combattu tous les trois derniers présidents de la République !
LE PUR, UNE ALTERNATIVE RELIGIEUSE FACE À L’ÉCHEC DES PARTIS POLITIQUES LAÏCS ?
Dans la nouvelle configuration politique, à travers déjà les candidatures déclarées au sein de la coalition Yewwi Askan Wi dont celles d’Ousmane Sonko et de Khalifa Sall en particulier, le Pur ne compte pas faire de la figuration
En perspective de l’élection présidentielle fixée par le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Antoine Diome, au 25 février 2024, le Pur (Parti de l’Unité et du Rassemblement) a sonné la mobilisation lors de son méga-meeting tenu dimanche dernier à Guédiawaye. A cette occasion, les vert-blanc ont investi leur guide religieux Serigne Moustapha Sy pour être leur candidat. Dans la nouvelle configuration politique, à travers déjà les candidatures déclarées au sein de la coalition Yewwi Askan Wi dont celles d’Ousmane Sonko et de Khalifa Sall en particulier, le Pur ne compte pas faire de la figuration.
En célébrant ses 25 ans d’existence, ce weekend, le Parti de l’unité de Rassemblement (Pur) en a profité pour investir son Guide en perspective de la présidentielle de2024. Certes, son candidat, Pr Issa Sall, n’avait pas réalisé un bon score lors de la présidentielle 2019 mais le parti de Serigne Moustapha Sy avait quand même tiré son épingle du jeu en franchissant notamment la difficile étape du parrainage. Adossé à un mouvement religieux, le mouvement Moustarchidines wal Moustarchidati, le PUR a su survivre aux différentes intempéries politiques survenues en 1994 qui auraient pu aboutir à sa dissolution. Ayant réussi jusquelà à naviguer dans les flots agités de la vie politique sénégalaise, la barque Pur veut jouer un rôle incontournable dans l’opposition. Pour ce faire, ce parti « religieux » compte de nouveau présenter un candidat à la présidentielle de 2024.
Assane Samb, analyste et directeur de publication de Rewmi quotidien, note la détermination des militants du PUR dont la plupart sont des talibés moustarchidines. Un parti qui a fait 25 ans, ce n’est pas rien. « Le Pur a, comme tous les autres partis, des particularités, des forces et des faiblesses. Faiblesses parce qu’il aura du mal à être un parti populaire, à assoir un ancrage au niveau national en-dehors de la sphère des talibés de ce mouvement. Voilà, il va rester un parti fort, mais un faiseur de rois », prédit le politologue. Selon Assane Samb, toutefois, il sera difficile pour le Pur d’être élu en tant que tel. « Il pourra avoir des maires, des députés, des conseillers etc. Mais pour qu’il y ait un candidat du Pur président de la République, ce sera extrêmement difficile » estime le dirpub de Rewmi quotidien.
Assane Samb : « L’image du Pur est atteinte par le comportement de ses deux députés à l’Assemblée national »
Selon Assane Samb, les actes de violences perpétrés par ses deux députés, Massata Samba et Mamadou Niang, sur de la députée de la majorité présidentielle, Amy Ndiaye Gniby, ont terni l’image du Pur et peuvent avoir un impact négatif sur la perception que les citoyens ont du mouvement politico-religieux. Néanmoins, le politologue veut croire que ce qu’ont fait ces députés n’était pas dicté par la direction de leur parti. Qui ne leur a pas demandé d’agresser une dame. Il ne faudrait pas, selon l’analyste, que le parti verse dans l’erreur du radicalisme en quelque sorte. Ces deux députés ont agi d’une façon répréhensible qui leur a valu la prison. Ceci va influer négativement sur leur parti en général parce qu’il ne faut pas oublier qu’après ces incidents, on a assisté à des milliers de plaintes déposées par les membres du Pur contre la députée Amy Ndiaye Gniby pour manque de respect et injures publiques à l’endroit de leur guide religieux. Donc, quelque part, les membres du Pur sont en train de s’approprier le comportement de leurs députés emprisonnés. Cela ne manquera pas d’influer sur la manière dont les citoyens perçoivent le parti » ajoute Assane Samb.
« Pourquoi Serigne Moustapha Sy ne doit pas se présenter en 2024 »
Selon le directeur de publication de « Rewmi quotidien », dans le contexte actuel, à chaque fois que Serigne Moustapha Sy parle, ses talibés ne voient pas l’homme politique mais plutôt le marabout. Ce qui, d’après le politologue, risque de créer des confusions de genres pouvant aboutir à des actes extrémistes comme ceux qu’on a vus à l’Assemblée nationale. Ce qui lui fait dire au journaliste que ce n’est pas une bonne idée qu’un guide religieux se présente à une élection présidentielle d’autant plus que, souligne-t-il, si vous l’attaquez sur le terrain politique, on peut penser que vous l’attaquez sur le plan religieux ou personnel. « Je pense que ce qui est plus acceptable ou plus simple est qu’il désigne quelqu’un à qui il fait confiance. Maintenant, s’il veut être candidat Oui. On a vu Cheikh Tidiane Sy,son père, contre Senghor. Ce n’est pas nouveau. Il y avait peut-être Gaïndé Fatma contre Senghor… Ce qui aurait été souhaitable est qu’il fasse comme avant. C’est-à-dire qu’il désigne un représentant en qui il a confiance pour porter les couleurs du Pur à la présidentielle » suggère notre interlocuteur.
Pr Moussa Diaw : « Le Pur aurait été un parti beaucoup plus développé s’il n’était pas adossé sur un socle religieux »
Avec le départ de son candidat à la présidentielle de 2019, Cheikh Issa Sall, le Pur a connu des restructurations avec la responsabilisation de nouveaux acteurs politiques. Pour Pr Moussa Diaw, enseignant-chercheur en sciences politiques à l’Université Gaston Berger de Saint Louis (Ugb), ce qui entrave le Parti de l’unité de Rassemblement, (Pur), c’est d’être un mouvement religieux. « Le Pur aurait dû être un parti beaucoup plus développé s’il n’avait pas cette connotation religieuse qui est la sienne. C’est un parti dirigé par un chef marabout. C’est sur la base des associations religieuses qu’il a été créé pour prendre en charge les préoccupations des Sénégalais » explique Pr Moussa Diaw. Et d’ajouter que le Pur est en train de gagner dans les profondeurs du Sénégal. « La religion va servir de rempart doublée d’activités politiques qui font que ce parti est en train de s’affirmer davantage sur le terrain. Depuis quelques années, Pur est en train de gagner du terrain et se densifier à travers tout le pays » selon l’enseignant-chercheur à de l’UGB.
« La donne peut changer avec les chefs politiques religieux vu l’échec des politiques »
Selon Pr Moussa Diaw, le développement des partis religieux s’explique par l’échec des politiques avec le non-respect des engagements, la mauvaise gestion des biens publics etc. « Ce qui fait qu’on croit davantage aux chefs religieux parce qu’ils sont rassurants sur le respect de la parole en rapport avec l’Islam, la religion. Ce qui fait que beaucoup se réfugient derrière eux. Donc, cette percée religieuse s’explique par l’échec des hommes politiques, qui s’accaparent des leviers du pouvoir, dans leur manière de gérer les deniers publics. C’est cette dynamique qu’on constate maintenant chez les partis religieux qui apparaissent comme une forme d’alternative par rapport à l’échec des politiques » conclut l’enseignant en sciences politiques à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, Pr Moussa Diaw.
LA DIC VA LANCER LES CONVOCATIONS ET COMMENCER LES INTERROGATOIRES DES LA SEMAINE PROCHAINE !
Depuis deux semaines, ses limiers explorent et épluchent le rapport sur la gestion des fonds de la force de riposte au Covid 19 aux fins de constater la matérialité des faits dénoncés par les auditeurs de la Cour des comptes pour en déduire les infraction
Depuis deux semaines, la Division des investigations criminelles (Dic) s’active dans les recherches et enquêtes préliminaires c’est-à-dire que ses limiers explorent et épluchent le rapport sur la gestion des fonds de la force de riposte au Covid 19 aux fins de constater la matérialité des faits dénoncés par les auditeurs de la Cour des comptes pour en déduire les différentes infractions. Une phase préparatoire que l’on peut considérer comme terminée puisque les convocations, interrogatoires et auditions des gestionnaires de deniers publics et fournisseurs épinglés pourraient démarrer dès la semaine prochaine.
Courant mars 2020. Lors d’un discours solennel aux allures d’une déclaration de guerre, le président de la République Macky Sall, avait précisé que « l’heure est grave » compte tenu de la situation meurtrière provoquée par l’évolution rapide de la pandémie de coronavirus dans notre pays « (…) Ce moment est inédit dans l’histoire de l’humanité. Car, depuis trois mois, une véritable guerre mondiale s’est déclenchée contre cet ennemi commun. (…) A tous ces braves hommes et femmes, je renouvelle mes remerciements et mon soutien dans ce combat risqué contre un ennemi vicieux, mortel et invisible à l’œil nu. (…) J’ordonne aux forces de défense et de sécurité de se tenir prêtes en vue de l’exécution immédiate et stricte des mesures édictées sur l’étendue du territoire national » avait déclaré le Chef suprême des armées tout en décrétant l’état d’urgence assorti d’un couvre-feu sur l’ensemble du territoire national pour combattre l’ennemi.
Face à cette situation alarmante, un élan de solidarité national sans précédent avait été déclenché afin de mobiliser un véritable trésor de guerre contre le virus tueur et ses effets économiques mais aussi sociaux. Au delà des bonnes volontés locales, les partenaires techniques et financiers avaient aussi apporté leur contribution au fonds de riposte contre le covid 19 qui avait atteint un montant estimé à plus 800 milliards cfa. Au moment où des milliers de pauvres Sénégalais enterraient leurs proches et où des malades souffraient dans des hôpitaux et centres de rétention débordés et où forces armées et médicales s’activaient au front de la lutte contre la pandémie, des ministres sans scrupules ni vergogne, en complicité avec leurs directeurs de l’administration générale et de l’Equipement (Dage)n de concert avec des fournisseurs et commerçants véreux siphonnaient, pillaient et détournaient à leur propre profit les fonds de guerre laborieusement collectés.
Ces détournements de fonds opérés par le biais de marchés fictifs, de surfacturations monstrueuses, d’ententes illicites, de faux en en écriture de banque et autres micmacs ont été mis au jour par le rapport de la Cour des comptes. Il s’agit de véritables « crimes de guerre » dans la gestion du Fonds Force Covid. Car si c’était dans l’Armée, ces profiteurs et criminels de guerre seraient traduits devant une cour martiale (tribunal militaire) avant d’être conduits devant le peloton d’exécution.
Au nom de la Patrie, à mort les traitres !
Pour « Le Témoin » quotidien, le procureur de la République semble avoir indiqué la voie pénale aux traitres à la Patrie à travers son communiqué dans lequel il informe avoir instruit les unités de la Division des investigations criminelles (Dic) de la Police nationale d’ouvrir des enquêtes préliminaires sur les conclusions du rapport définitif de la Cour des comptes sur la gestion des fonds Force Covid-19. Poursuivant son « réquisitoire », le maitre des poursuites a soutenu que l’analyse des informations contenues dans ce rapport « fait présumer de potentielles violations de la loi et l’existence d’infractions pénales notamment des atteintes aux deniers publics. A cet titre, Amady Diouf (promu lundi dernier premier président de la Cour d’Appel de Dakar) a ordonné aux redoutables enquêteurs de la Dic d’explorer, d’étudier et d’éplucher le rapport sur la gestion du Covid 19 aux fins de constater la matérialité des faits dénoncés pour en déduire les différentes infractions. « Et surtout d’en rassembler les preuves, d’élucider les circonstances qui ont entouré les actes sus évoqués et d’identifier, s’il y a lieu, l’ensemble des auteurs et des personnes qui ont facilité ou aidé à la commission des faits ou profité d’une manière ou d’une autre des produits du crime » lit-on dans le communiqué du procureur de la république d’alors Amady Diouf.
Deux semaines après les instructions du Parquet, les enquêteurs ont presque bouclé la phase préparatoire des recherches de preuves et d’établissement des éléments constitutifs des infractions liées à la gestion du Covidgate. Sauf miracle, la Dic va déclencher les convocations, interrogatoires et auditions dès la semaine prochaine. Certains peuvent déjà trembler sauf à avoir de très grands marabouts !
03 Soldats sénégalais décèdent au Mali
Le détachement militaire sénégalais engagé au Mali a perdu hier trois éléments suite à l'explosion d'un engin explosif improvisé. D’après la Dirpa, 05 autres soldats se sont retrouvés avec des blessures. Selon la même source, au retour d'une mission de ravitaillement entre les localités d'Ogassagou et de Sévaré, hier, un véhicule blindé du contingent sénégalais déployé au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), a heurté un engin explosif improvisé (EEI) à hauteur du village de Songobia. Les blessés ont été secourus et évacués vers les structures médicales dédiées. Les autorités militaires ont entamé les procédures administratives pour le rapatriement des corps et des blessés. Pour rappel, le détachement militaire sénégalais, d'un effectif de 850 militaires, a été déployé au Mali entre le 16 août et le 15 septembre 2022, pour une durée d'un an.
Le chef de mission de la Minusma condamne
Restons sur la perte de trois casques bleus sénégalais pour dire que le chef de mission de la MINUSMA, El-Ghassim Wane, a condamné cette attaque avant de présenter ses plus sincères condoléances aux familles et frères d'armes des casques bleus décédés. Cet incident, selon El-Ghassim Wane, est une nouvelle illustration tragique de la complexité de l’environnement opérationnel et des sacrifices consentis par la communauté internationale pour la paix au Mali. A l’en croire, la MINUSMA est l'une des opérations de paix les plus dangereuses pour les soldats de la paix. Depuis sa mise en place au Mali en 2013, 168 casques bleus ont perdu la vie dans des actes hostiles. M. Wane souligne que les attaques contre les casques bleus peuvent constituer des crimes de guerre au regard du droit international.
Les 31 «Patriotes» jugés jeudi
Arrêtés depuis le 16 février lors du procès de Mame Mbaye Niang contre Ousmane Sonko, 31 militants de Pastef ont été envoyés en prison hier par le procureur après deux retours de parquet. Me Cheikh Koureyssi Ba renseigne que les «patriotes» seront jugés jeudi par le tribunal d’instance Hors-classe de Dakar pour participation à une manifestation non déclarée.
Retour de parquet de Gaoussou Sonko et Lamine Niang
Restons avec les sympathisants d’Ousmane Sonko pour dire que deux attendent toujours d’être édifiés sur leur sort après cinq nuits de garde à vue entre la brigade de gendarmerie de Thionk et le commissariat central. Gaoussou Sonko et Lamine Niang qui étaient déférés hier ont fait l’objet encore d’un retour de parquet. Ces militants de Pastef seront à nouveau présentés au parquet aujourd’hui.
La manif de Pastef Kébémer interdite
C’est comme si les préfets s’étaient passé le mot. Depuis le meeting de Keur Massar, pratiquement aucune demande de manifestation publique de Pastef n’a été autorisée par l’administration territoriale. On en voit de tous les motifs pour interdire l’activité politique. Hier, le Préfet du Département de Kébémer, Abou Sow, a pris un arrêté pour interdire la manifestation sur la voie publique prévue ce mercredi 22 février 2023 initiée par la «Jeunesse Patriotique du Sénégal/Kébémer ». Il motive sa décision par menaces de troubles à l'ordre public et insuffisance de forces de sécurité.
Kaolack : Le préfet sauve un agent d’un licenciement
L'agent municipal Aliou Lô est vraiment chanceux. Licencié par le conseil municipal de Kaolack pour absence et abandon de poste, il a été rétabli dans ses droits suite à l’opposition du Préfet de Kaolack. Ce dernier a demandé au maire une seconde lecture de la décision de licenciement de l'agent municipal Aliou Lô. L’arrêté du Préfet suspend ainsi la décision du conseil municipal. Pour se conformer à la décision préfectorale, le maire de Kaolack Serigne Mboup a pris une note de service pour demander à Aliou Lo de reprendre son poste de travail dès réception de la note. M. Lo est affecté à la sécurité municipale sous la responsabilité de Serigne Sarr Bitèye et son poste de travail est à l'entrée secondaire de l'état civil, du côté de la préfecture.
Touba : meurtre ou accident mortel ?
Un jeune âgé de 17 ans a été retrouvé mort un couteau planté dans le ventre, dans la nuit du dimanche au lundi. Le corps sans vie de Fallou G. a ainsi été transporté à la morgue de l’hôpital de Ndamatou hier. L’enquête est confiée à la gendarmerie de Ndindy. Les hommes en bleu sont partagés entre deux thèses : celle du meurtre et celle d’un accident, parce que la victime se serait donné un coup de couteau à la suite d’une transe. Un membre de la famille que Dakaractu a joint au téléphone confie que le corps du défunt n’est toujours pas mis à leur disposition pour l’inhumation. Affaire à suivre.
La ministre de la Santé a perdu son époux
La ministre de la Santé et de l'Action sociale est en deuil. Dr Marie Khémess Ngom Ndiaye a perdu hier son époux Gabriel Birame Ndiaye. La direction de L’As présente ses condoléances à la famille du défunt.
Roi Mohamed VI à Dakar
Le roi du Maroc, Mohamed VI, est attendu jeudi à Dakar dans le cadre d’une visite de travail. Dans son agenda figure l’inauguration du point de débarquement Soumbédioune que le Maroc a financé. D’ailleurs, le ministre des Pêches et de l’Économie maritime, Papa Sagna Mbaye accompagné du protocole royal du Maroc et de la présidence, a visité le point de débarquement aménagé Muhammad VI de Soumbédioune. Le Roi Mouhamed VI et le président Macky Sall vont inaugurer l’infrastructure jeudi à partir de 16h.
Vers la fin de la grève des travailleurs des collectivités locales ?
La secrétaire générale du ministère des Collectivités Territoriales, Mame Sané Ndiaye, a déclaré, mardi à Dakar, s’attendre à ce qu’un accord soit trouvé entre les travailleurs des Collectivités territoriales en grève depuis quatre mois et leur ministère de tutelle. Mme Ndiaye parle de la possibilité d’une sortie heureuse qui pourrait survenir très prochainement. Les négociations entamées par les deux parties vont permettre de lever les contraintes, qui sont financières pour la plupart, a-t-elle dit lors d’un atelier consacré au nouveau dispositif de suivi-évaluation du ministère des Collectivités territoriales. Selon Mame Sané Ndiaye, le ministre de tutelle, Mamadou Talla, s’est entretenu récemment avec les travailleurs en grève. Les collectivités territoriales (mairies, conseils départementaux, etc.) sont les employeurs des travailleurs en grève, a tenu à préciser Mme Ndiaye. Le ministère va toutefois travailler à ce que l’augmentation des salaires dans l'administration locale soit effective, a-t-elle confié à l’Aps. A signaler que l’intersyndicale des travailleurs des collectivités territoriales (ICTS) et le syndicat And Gueusseum ont entamé une nouvelle grève de 96 heures.
Le chargé de com de Pastef/Kaffrine déféré au parquet de Diourbel
Arrêté sur instruction du procureur de la République, le chargé de communication du parti Pastef à Kaffrine n'est pas encore sorti de l'auberge. Abdoulaye Thomas Faye a été déféré hier au parquet du tribunal de grande instance de Diourbel par la Section de Recherches de Thiès. Le professeur en service au Lycée Cheikh Ahmadou Bamba de Diourbel ( LTAB) a, toutefois, fait l’objet d’un retour de paquet. Ainsi, ce proche de Ousmane Sonko va passer cette nuit du mardi au mercredi 22 février au commissariat central du Diourbel. Le chargé de communication de Pastef à Kaffrine qui est poursuivi pour appel à insurrection [...] va faire face aujourd’hui sauf changement de programme, au magistrat instructeur chargé de son dossier. Ainsi, il risque d'être inculpé et placé sous mandat de dépôt d'après une source de Seneweb proche du parquet. Pour rappel, ce responsable de Pastef a été arrêté à Kaffrine suite à un post sur Facebook.
100 millions de Serigne Mountakha Mbacké à la Turquie
Le Khalife général des mourides a concrétisé sa promesse de soutenir la Turquie frappée par un séisme. Serigne Mountakha Mbacké a dépêché hier une délégation conduite par Serigne Moustapha Mbacké, fils de Serigne Cheikh Gaindé Fatma et ancien ambassadeur du Sénégal en Turquie, pour remettre sa contribution de 100 millions Fcfa à l’ambassadeur de Turquie. La délégation du guide religieux était composée de Mbackiyou Faye, représentant du khalife général des mourides à Dakar, de Serigne Bassirou Lo, imam ratib de la mosquée de Massalikul Jinaan, le responsable moral de Hizbut-Tarqiyyah etc.
L'Ams veut un plan stratégique de développement
L'Association des Maires du Sénégal(Ams)travaille sur l’adoption d’un nouveau plan stratégique de développement pour les cinq prochaines années, dont l’un des projets prioritaires est la construction d’un nouveau siège de 10 étages, a-ton appris de son président. Il a exposé hier à l’Ambassadeur de l'Union européenne au Sénégal les projets prioritaires de l’Ams dont le plan stratégique de développement pour les cinq prochaines années. S’exprimant au sortir d’une rencontre avec le diplomate, Oumar. Ba a notamment évoqué le projet de construction d’un nouveau siège de l’Ams. A l’en croire, cette infrastructure de 10 étages devrait donner la possibilité de pouvoir réunir tous les services de l’association mais aussi louer le rester pour avoir des ressources financières additionnelles. Selon lui, leur siège étant bien situé au niveau de la place de l’indépendance, pourra accueillir en location beaucoup d’institutions financières et autres. L’Ambassadeur de l’Union européenne au Sénégal, Jean Marc Pisani, s’est félicité de la démarche de l’Ams, parlant d’échanges fructueux avec les élus locaux qui sont très proches des populations et qui ont une bonne compréhension des enjeux de développement à la base. Il a aussi évoqué les projets structurants que l’Union européenne met en œuvreau Sénégal. Jean Marc Pisani a cité, selon l’Aps, l’exemple du projet de modernisation de l’état-civil qui comprend, selon lui, un volet formation des agents mais aussi la numérisation des actes.
LES CANDIDATURES POUR LA PRESIDENTIELLE DE 2024 AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE MERCREDI
Les quotidiens parus ce mercredi, s’intéressent aussi au sermon du guide de la communauté layène et la présidentielle de l’année prochaine.
Dakar, 22 fév (APS) – L’élection présidentielle sénégalaise de l’année prochaine est le sujet favori des quotidiens, qui, pour leur livraison de ce mercredi, s’intéressent aussi au sermon du guide de la communauté layène.
L’info relaye une tribune du poète Amadou Lamine Sall consacrée aux tensions politiques actuelles et au prochain scrutin présidentiel.
‘’Le Sénégal restera et les acteurs politiques d’aujourd’hui auront disparu avec armes et bagages […] Avouons-le avec respect : nos hommes politiques ne font pas une belle vitrine pour le Sénégal !’’ a écrit M. Sall.
‘’De quelque bord qu’ils soient, il faut que les acteurs politiques sachent que le Sénégal ne leur appartient pas à eux seuls’’, prévient la présidente du Haut Conseil du dialogue social, Innocence Ntap Ndiaye.
‘’Aujourd’hui, ceux qui sont censés porter haut le flambeau du Sénégal violent leur mission par des actions de violence’’, s’indigne Mme Ndiaye dans une interview publiée par Le Témoin Quotidien.
EnQuête fait remarquer qu’‘’à un an de la prochaine présidentielle, les électeurs sénégalais n’ont toujours aucune lisibilité sur la participation des potentiels présidentiables’’.
‘’Le flou artistique !’’ titre le journal pour parler de cette incertitude.
Sud Quotidien partage ce sentiment d’incertitude, concernant les candidatures au scrutin présidentiel. ‘’Aucune des coalitions de partis les plus représentatives de l’électorat national ne peut garantir que son candidat […] prendra effectivement part à la compétition’’, constate-t-il.
‘’Un exercice à haut risque’’
EnQuête est d’avis que cette situation résulte du fait que ‘’tout semble se résumer à une simple volonté du président de la République’’ au Sénégal, même si ‘’la Constitution et les lois ordinaires sont censées régir les règles du jeu électoral’’.
La coalition Yewwi Askan Wi (YAW) est confrontée à la ‘’dispersion’’ de ses leaders, selon L’Observateur. Plusieurs leaders politiques parmi ses dirigeants ont déclaré être candidats, constate le journal.
‘’Avec une multitude de candidatures, les voix vont s’éparpiller au sein de l’opposition et ça peut leur (les leaders de l’opposition) porter préjudice’’, avertit un analyste politique interrogé par L’Observateur.
‘’Déthié Fall allonge la liste’’ des candidats de Yewwi Askan Wi à l’élection présidentielle, annonce Bés Bi Le Jour.
Après Malick Gackou, Khalifa Sall et Ousmane Sonko, M. Fall, un des principaux leaders de YAW, sera investi candidat par les militants de son parti, dimanche prochain, selon le journal.
Direct Info fait remarquer que ‘’la coalition Yewwi Askan Wi a opté pour une candidature plurielle’’. ‘’Déjà cinq leaders affichent leurs ambitions. Le hic, ce sont les parrainages : un exercice à haut risque. Parviendront-ils à déjouer le piège ? Là est la question’’, commente le même journal.
La coalition Benno Bokk Yaakaar, elle, ne tergiverse pas sur le choix de son candidat, Macky Sall. ‘’De véritables démonstrations de force’’, souligne EnQuête en parlant des meetings de ses leaders à Ziguinchor (sud), en vue de la ‘’réélection’’ de Macky Sall.
‘’Le jeu politique est fermé ; à presque un an de l’élection présidentielle, on ne sait pas qui sera candidat et qui ne le sera pas’’, analyse un militant de la société civile interrogé par Le Soleil.
WalfQuotidien, lui, affirme que ‘’le chamboulement de la magistrature […] ne rassure pas l’opposition’’, écrit WalfQuotidien. Il fait allusion aux décisions annoncées lundi par le Conseil supérieur de la magistrature, qui affecte, comme chaque année, de nombreux magistrats à de nouvelles fonctions.
‘’Ça râle dans les coulisses des juridictions’’, lit-on dans le même journal.
‘’Le progrès n’est pas possible sans la paix’’
Les quotidiens relayent aussi le sermon de la communauté layène, à l’occasion de son pèlerinage annuel.
‘’Des combats politiques à n’en plus finir, cela ne nous mènera jamais vers le développement’’, a soutenu Seydina Issa Thiaw Laye, le coordonnateur général de l’événement.
‘’La paix et la stabilité du pays sont l’affaire de tous. Tout le monde doit s’y atteler. Les acteurs politiques doivent savoir qu’une dizaine de personnes ne peuvent pas dicter leur loi aux 17 millions de Sénégalais’’, écrit Source A en citant Seydina Issa Thiaw Laye.
Ce dernier a rappelé l’importante contribution des guides religieux à la promotion de la paix au Sénégal. ‘’Selon le petit-fils du Mahdi (Seydina Limamou Lahi, qui vécut de 1843 à 1909), les foyers religieux en sont le premier facteur’’, note L’As.
‘’Le progrès n’est pas possible sans la paix’’, écrit Le Soleil en citant Seydina Issa Thiaw Laye.
Le Quotidien retient du sermon du coordonnateur général de la commémoration que la paix se construit avec ‘’un certain nombre de comportements à adopter’’ par les citoyens.