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19 juin 2025
SOULEYMANE BACHIR DIAGNE PRONE L’OUVERTURE DES BIBLIOTHEQUES COLONIALES À L’ÉVALUATION ET À LA CRITIQUE
L’universitaire a insisté sur la complexité de cette tâche qui ne doit pas selon lui consister à faire table rase des classiques de philosophie ou d’histoire, rappelant le sens étymologique du classique
L’universitaire et philosophe sénégalais Souleymane Bachir Diagne a prôné, mardi, à Dakar, l’ouverture des bibliothèques dites coloniales à ‘’l’évaluation et à la critique’’ plutôt que de les ‘’brûler’’, dans le cadre du mouvement de décolonialisation des savoirs actuellement en cours dans la plupart des universités africaines. “(…)
L’on doit ouvrir les bibliothèques coloniales à l’évaluation et à la critique plutôt que de les brûler’’, a martelé M. Diagne, agrégé de philosophie et spécialiste de l’histoire des sciences et de la philosophie islamique. Il prononçait une leçon inaugurale, dans le cadre de la célébration des 60 ans de l’Ecole normale supérieure (ENS) de Dakar, devenue Faculté des sciences et technologies de l’éducation et de la formation (FASTEF).
Cette institution qui forme les enseignants du moyen et du secondaire ainsi que les inspecteurs de l’éducation est rattachée à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Le mouvement de la décolonisation des savoirs est né à l’université du Cap, en Afrique du Sud, en 2015, avec le déboulonnage de la statue de Cécil Rhodes, ancien Premier ministre de la colonie du Cap (1890- 1896), a rappelé le conférencier.
La campagne, menée par des étudiants de gauche dans certaines universités notamment africaines, appelle à “décoloniser” les programmes et les curricula enseignés dans les écoles africaines postcoloniales. Selon Souleymane Bachir Diagne, Professeur de philosophie et de français à l’université Columbia (New York), décoloniser les sciences humaines et sociales reviendrait à “sortir du ‘canon eurocentrique’’ de production des savoirs.
L’universitaire sénégalais a insisté sur la ‘’complexité’’ de cette tâche qui ne doit pas selon lui consister à faire ‘’table rase’’ des classiques de philosophie ou d’histoire, rappelant qu’un classique veut dire étymologiquement “ce qui est digne d’être enseigné dans les classes’’. S’inscrivant dans une perspective universaliste, il a donné l’exemple du philosophe René Descartes, qui, pour révolutionner la science algébrique, avait su “puiser dans le savoir oriental’’ (arabe et persan), à travers notamment l’influence d’Al-Khawarizmi dont le nom, de déformation en déformation, a donné l’algorithme. “Cataloguer une science sociale comme l’anthropologie serait […] ignorer une de ses dimensions les plus essentielles’’, a relevé le professeur Diagne.
A contrario, « relativiser » cette discipline permettrait de prendre en compte ses deux facettes, le côté colonial et celui postcolonial, que l’enseignant du futur doit, dit-il, intégrer. Eduquer est un ‘’devenir épistémologique’’ qui allie ‘’ouverture’’ et ‘’décentrement’’, note le philosophe sénégalais. En cela, il est d’avis que l’université africaine du futur, dans sa conception, devra nécessairement prendre en considération “les langues africaines et les langues d’Afrique’’, qui incluent le français, l’anglais, l’arabe et le portugais. “Le monolinguisme occidental devra évoluer vers un plurilinguisme’’, martèle-t-il, ajoutant que l’enseignant du futur est aussi appelé à ”enseigner des choses qu’il n’a pas lui-même forcément apprises’’.
En cela, “il (l’enseignant) sera appelé à sortir de chez soi pour mieux revenir chez soi’’, dit-il en citant une maxime arabe attribuée à l’Imam Ali, le quatrième calife de l’islam. Souleymane Bachir Diagne, à l’image de ses concitoyens Mamadou Diouf (historien) et Felwine Sarr (économiste), a intégré les universités américaines après avoir enseigné de 1982 à 2002 la philosophie à l’université Cheikh-Anta Diop de Dakar.
LES HUISSIERS DE JUSTICE EXHIBENT LEURS MAUX
Le président dudit Ordre, Me Adama Dia, en a profité pour interpeller le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, sur les problèmes rencontrés par ses collègues auxiliaires de justice.
L’Ordre national des huissiers du Sénégal a tenu son assemblée générale ordinaire hier, mardi 20 décembre 2022. Le président dudit Ordre, Me Adama Dia, en a profité pour interpeller le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, sur les problèmes rencontrés par ses collègues auxiliaires de justice.
Le président de l’Ordre national des huissiers du Sénégal, Me Adama Dia, en marge de l’assemblée générale ordinaire de ce corps d’auxiliaires de justice tenue hier, mardi 20 décembre 2022, est revenu sur le devoir de ses pairs. «Le nouveau statut dont sont dotés les huissiers, consacré par le décret n°2020-1589 du 6 août 2020, nous confère certes des avantages appréciables, il nous oblige aussi à élever notre niveau de performance pour offrir aux usagers et justiciables qui sollicitent nos prestations un service de grande qualité. Ce statut peut assurément permettre à notre profession d’aller plus de l’avant.»
Seulement, ajoute-t-il, «il nous appartient de le mettre en œuvre. Nous sommes engagés dans cette dynamique, avec les initiatives prises pour mettre en place le Compte professionnel et la Caisse commune de solidarité. Je suis profondément convaincu que nous atteindrons tous nos objectifs, avec le concours et le soutien de tous.» C’est pour cela qu’il exhorte les huissiers à «donner une bonne image de nous-mêmes. C’est à ce prix estime-t-il, qu’ils gagneront «le respect dans la société.» Dès lors, les huissiers doivent avoir une discipline collective, qui ne peut être que la résultante de la discipline personnelle. Il y engage les 27 nouveaux huissiers qui viennent d’obtenir leurs charges.
L’IMMIXTION DE COMMISSAIRES-PRISEURS DENONCEE
S’adressant à ses collègues et au Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, Adama Dia trouve aussi que «l’Ordre doit protéger les intérêts moraux et matériels de la profession d’huissier de justice. Il doit agir afin que nul ne compromette ces intérêts.» Toutefois dit-il, «ils se sentent menacés, particulièrement, par une autre profession qui s’immisce dans leurs attributions». Le président de l’Ordre des huissiers du Sénégal, Adama Dia, fait ainsi allusion aux agissements de certains commissaires-priseurs, «précisément deux membres de cette profession, qui se donnent la liberté de faire des actes d’exécution forcée, lesquels relèvent, sans conteste, du ministère de l’huissier de justice. C’est une affaire qui préoccupe la profession d’huissier de justice, au plus haut point», déplore Adama Dia.
Le président de l’Ordre des huissiers du Sénégal, révèle que «c’est un problème qui dure, qu’il urge de régler, au regard de la récurrence des faits, malgré que l’autorité de tutelle des professions judiciaires dispose des moyens pour ce faire». Me Adama Dia rappelle que «cette affaire est remontée jusqu’à la Cour suprême, qui s’est prononcée dans un arrêt, pour dire que les huissiers avaient un monopole en matière d’exécution forcée des décisions de justice». Donc, «il ne peut plus y avoir matière à débats sur cette question».
PLAIDOYER POUR LA REVISION A LA HAUSSE DES EMOLUMENTS, L’ENCADREMENT DU RECOUVREMENT DES AMENDES PENALES, LE RELEVEMENT DU TARIF CORRECTIONNEL DES HUISSIERS
Plaidant toujours pour son Ordre, Me Adama Dia demande au Garde des Sceaux, ministre de la Justice de «revoir considérablement à la hausse, le montant des crédits alloués au paiement des émoluments dus en matière de frais de justice criminelle, correctionnelle et de simple police». Selon lui, «les jeunes huissiers viennent de bénéficier de mesures d’accompagnement, pour faciliter leur installation, par l’octroi de prêts d’institutions financières qu’ils doivent rembourser. Et le remboursement de ces prêts est indexé au paiement de ces cédules. C’est dire toute l’urgence qu’il y a pour que ces émoluments soient rapidement payés».
Le président de l’Ordre national des huissiers explique qu’à l’intérieur du pays, la principale source de revenus de l’huissier est tirée du paiement par l’État des émoluments dus en matière de frais de justice criminelle, correctionnelle et de simple police. Il convient, de ce fait, estime-t-il, «de reconnaître que la lourdeur dans le processus de paiement ainsi que les montants payés ne facilitent point la tâche aux huissiers exerçant dans les régions.»
Me Adama Dia souhaite ainsi «que les dispositions soient prises par les services compétents du ministère de la Justice pour un paiement régulier et à bonne date des émoluments». Le président de l’Ordre des huissiers est d’avis aussi que «l’encadrement de la procédure de recouvrement des amendes pénales ainsi que le relèvement du tarif correctionnel des huissiers, reposant sur un texte vieux de plus de 40 ans, participeraient au renforcement des moyens d’action de l’huissier de justice». Me Adama Dia demande également la fixation de l’indemnité compensatrice, pour compenser l’absence d’une allocation d’une pension de retraite des huissiers.
VERS UN QUOTA RÉSERVÉ À LA CATÉGORIE FEMMES ENTREPRENEURES DANS L'ATTRIBUTION DES MARCHÉS PUBLICS
L’assurance est du directeur de l’Agence de Régulation
L’ARMP va intercéder auprès des autorités pour qu’un quota dans les marchés publics soit réservé à la catégorie femmes entrepreneures. L’assurance est du directeur de l’Agence de Régulation des Marchés Publics, Saer Niang. Il s’exprimait hier, mardi, lors d’un atelier de capacitation du programme intitulé « Lier les besoins en matière de commande publique avec les petites et Moyennes Entreprises (PME) gérées par les femmes au Sénégal ».
Partie prenante de cette initiative, Saer Niang, directeur général de l’Agence de régulation des marchés publics (ARMP) a rappelé l’importance de la commande publique dans l’économie mondiale.
A l’en croire, la commande publique à travers le monde représente entre 15 et 20%. Au Sénégal la commande publique représente 2,5 et 3000 milliards par an. Sous ce rapport le Dg de l’ARMP d’indiquer : « La bonne maitrise des compétences techniques, c’est-à-dire la bonne maitrise des procédures de passation de marchés publics constitue un enjeu fondamental pour remporter des marchés dans l’environnement de la commande publique.
Saluant ainsi la vision d’ONU Femmes en acceptant de mettre en place un programme ambitieux de formation pour assurer la capacitation de plusieurs femmes entrepreneures, l’ARMP par la voix de son patron entend jouer un rôle d’accompagnement qui est d’intercéder auprès des autorités pour qu’un quota dans les marchés publics soit réservé à la catégorie femmes entrepreneures.
ONU-FEMMES RENFORCE LES CAPACITÉS DES FEMMES CHEFFES D’ENTREPRISES
Elles sont 520 femmes entrepreneures et 76 agents issus des autorités contractantes à Dakar et dans les régions à bénéficier d’un renforcement de capacités en passation de marchés.
Onu-Femmes, en partenariat avec l’Agence de régulation des marchés publics (ARMP), a initié une formation dédiée aux femmes entrepreneures. Ce programme de formation vise à renforcer les capacités managériales des femmes cheffes d’entreprises au Sénégal. Il s’agit, selon la coordonnatrice d’ONU-Femmes Sénégal, Mme Djenaba Wane Ndiaye, de permettre aux femmes de pouvoir soumissionner dans les marchés publics et de les gagner. Elle s’exprimait hier, mardi 20 décembre 2022, en marge d’un atelier de capitalisation du programme intitulé «Lier les besoins en matière de commande publique avec les Petites et Moyennes Entreprises (PME) gérées par des femmes au Sénégal»
Elles sont 520 femmes entrepreneures et 76 agents issus des autorités contractantes à Dakar et dans les régions à bénéficier d’un renforcement de capacités en passation de marchés. Ce programme, selon la coordonnatrice d’ONU-Femmes Sénégal, Mme Djenaba Wane Ndiaye, a été développé pour accompagner les femmes pour qu’elles puissent avoir les capacités à soumissionner dans les marchés publics et à gagner des marchés. «Maintenant, nous sommes en train de faire la capitalisation du projet. C’est de voir les capacités que les femmes ont acquises ; mais, en même temps, nous allons continuer ce programme de suivi parce qu’il ne sert à rien de leur donner les supports et de ne pas suivre ce qu’elles vont faire après», a relevé la coordonnatrice d’ONU-Femmes Sénégal, hier mardi, en marge d’un atelier sur le programme intitulé «Lier les besoins en matière de commande publique avec les Petites et Moyennes Entreprises (PME) gérées par des femmes au Sénégal».
Sous ce rapport elle soutient que «la perspective, c’est de les mettre en réseau d’abord, d’identifier les catégories de femmes qui ont participé à cette formation. On n’en a vu qui sont dans l’agroalimentaire, d’autres qui sont dans le BTP (bâtiment et travaux publics, ndlr), il y en a même qui sont dans le gardiennage ou la prestation de service.»
Relevant les contraintes auxquelles sont confrontées les femmes dans le cadre de l’accès aux marchés publics, Mme Wane cite, en premier ressort, l’accès à l’information.
A l’en croire «Les femmes entrepreneurs n’avaient pas accès à l’information pour savoir que, quelles que soient leurs activités, elles peuvent se formaliser et répondre aux sollicitations des marchés publics.» «Autres contraintes, décèlera-t-elle, c’est la maîtrise des procédures et les pesanteurs socioculturelles. De manière générale, quand on parle de chefs d’entreprises, on pense que c’est pour les hommes.»
C’est pourquoi elle plaide pour une discrimination positive dans l’accès aux marchés publics. «Il faudrait une discrimination positive. Si on veut, peut-être, que les femmes accèdent à ces marchés. Compte tenu de toutes ces contraintes là, ce n’est pas du jour au lendemain qu’on aura un bon pourcentage de participation des femmes à ces marchés publics.»
UN CARNAGE FINANCIER AUX MULTIPLES RAMIFICATIONS
La mauvaise gestion des fonds de riposte au Covid ne saurait être imputée qu’aux seuls Directeurs des affaires générales et de l’équipement épinglés par la Cour des comptes. Les ministres de tutelle et le Trésor public sont aussi concernés
Le tollé et l’incompréhension suscités par la gestion du Fonds de riposte et de solidarité (Force Covid-19), ne désemplissent toujours pas au Sénégal. Alors des interpellations émanent de presque tous les acteurs (société civile, mouvements citoyens, classe politique surtout de l’opposition) invitant les autorités à donner une suite judiciaire à cette scabreuse affaire de détournement de l’argent public, des voix s’élèvent à contrario pour indexer toute la chaine de responsabilité dudit carnage financier. Pour celles-ci, la mauvaise gestion relevée par le rapport de la Cour des comptes «ne saurait être imputée qu’aux seuls Dage (Directeurs des affaires générales et de l’équipement». Comme l’a expliqué en long et en large un ancien pair qui confie que les responsabilités dans ces manquements sont partagées entre les Dage, les ministres de tutelle et te Trésor public.
Les responsabilités du carnage financier en pleine pandémie de Covid-19, relevé par le rapport de la Cour des comptes sur la gestion du fonds de riposte et de solidarité (Force Covid) vont au-delà des Directeurs des affaires générales et de l’équipement (Dage), principaux incriminés dans cette affaire. L’avis est d’un ancien Dage qui a requis l’anonymat. Interpellé par Sud Quotidien sur les manquements relevés par le rapport de la Cour des comptes et incriminant certains Dage des ministères, notre source pointe une série de violations des textes dans la gestion desdits fonds. Et selon lui, la responsabilité « ne saurait être imputée qu’aux seuls Dage ». En effet, pour cet ancien fonctionnaire qui a capitalisé dix ans d’expérience à ce poste sous la direction de six ministres, cette situation découle d’une violation des procédures étables en la matière traduite par la circulation de l’argent liquide pourtant banni par la réglementation qui exige le paiement par chèque de toute dépense dont le montant est supérieur à 100 000 F Cfa.
«C’est difficile de croire qu’un Dage a pu faire lui seul toutes ces choses à l’insu de son ministre»
Poursuivant son explication, notre interlocuteur précise que la responsabilité juridique des Directeurs de l’administration et de l’équipement dans ces manquements ne saurait décharger les ministres de tutelle mais aussi le Trésor public. « Dans les ministères, le plus souvent, c’est le Dage qui assure la gestion des crédits alloués au département. Le ministre lui délègue ce pouvoir par arrêté. Et, c’est ce qui fait que, juridiquement, c’est lui qui est responsable en cas de manquements dans la gestion desdits crédits. Car, toute instruction qu’il reçoit de son ministre ne peut être que verbal. Autrement dit, cette instruction n’engagera pas la responsabilité du ministre en cas de problème », a-t-elle renseigné. Avant de faire remarquer : « Maintenant, avec cette histoire des fonds Covid, la nature des montants en jeu, comment ils ont été gérés, c’est difficile de croire qu’un Dage a pu faire lui seul toutes ces choses à l’insu de son ministre. Car, je rappelle que dans chaque ministère, il y a un Secrétaire général dont le travail consiste également à vérifier la bonne utilisation des fonds et à rendre compte au ministre, au-delà des rapports périodiques sur l’évolution de la gestion des crédits et projets que le Dage présente au ministre».
«Si le Tresor public n’avait pas autorisé ces décaissements en espèces, on n’aurait jamais...»
Poursuivant son explication, notre interlocuteur engage également la responsabilité du Trésor public dans ces manquements. En effet, souligne-t-il, le Trésor public pour avoir autorisé le décaissement des montants au-delà de la limite plafonnée par le ministère des Finances, est en grande partie responsable de cette situation. « Le Trésor est en grande partie responsable de cette situation parce que s’il n’avait pas autorisé ces décaissements en espèces, on n’aurait jamais assisté à cette circulation d’argent liquide. Car, comme l’a rappelé la Cour des comptes, cela n’aurait jamais dû arriver parce que le Trésor fonctionne comme une banque. On n’avait pas besoin, en violation de la loi, d’aller prendre de l’argent en espèces pour le déposer dans une banque. Le Trésor aurait dû remettre des chèques ou procédé à des virements bancaires que de donner de l’argent liquide ».
Réforme du mode de nomination du Dage
Loin de s’en tenir-là, notre interlocuteur plaide, pour éviter un tel scandale encore, le retour à l’orthodoxie dans la nomination mais aussi une dépolitisation de la fonction du Dage. Sous ce rapport, il préconise le retrait de la prérogative de nomination du Dage par le ministre comme cela se fait au niveau des Agences nationales où l’Agent comptable particulier (Acp) est nommé directement par le ministre des Finances. « Si nous voulons en finir avec les problèmes de la mal gouvernance des ressources publiques, nous devons dépolitiser la fonction de Dage comme on l’a fait avec les Acp (Agent comptable particulier) au niveau des agences ». Et de renseigner : « Nommé par le ministre des Finances, le directeur de l’Agence ne peut lui donner aucune instruction sauf une réquisition. Si le directeur lui demande de faire une dépense qui n’est pas prévue, l’Acp peut refuser d’exécuter. Dans ce cas, le directeur peut lui faire une réquisition écrite. Dans ce cas, l’Acp est obligé de s’exécuter, mais en gardant la réquisition pour prouver au besoin que c’est le directeur qui lui a demandé de faire cette dépense », ajoute encore notre source qui préconise tout simplement une réforme dans la nomination des Dage. « Il faudrait peut-être dans les réformes à venir, que les Dage dans les ministères soient nommés parmi les sortants de l’Ena (Ecole nationale d’administration –ndlr) de la hiérarchie A. Je n’ai rien contre les écoles privées supérieures où il y a beaucoup de diplômes qui circulent mais il faut qu’on revienne à l’orthodoxie d’avant. Que les Dage soient nommés directement parmi les sortants de l’Ena par le ministre des Finances ou par une autre autorité qui n’est pas le ministre. Si le Dage n’était pas nommé par son ministre, il serait peut-être beaucoup plus indépendant dans sa gestion. Car, il faut rappeler que c’est le ministre qui, en plus de le nommer à son poste, lui a aussi délégué par arrêté la gestion des crédits. Alors que rien n’interdit à ce ministre de confier la gestion des crédits à quelqu’un d’autre que le Dage dans son département ».
Pour la dépolitisation de la fonction du Dage
Au-delà des réformes dans la nomination des Dage, notre source préconise également la dépolitisation de la fonction du Dage. En effet, selon lui, toutes les dérives qu’on constate, aujourd’hui, sont en partie liées à l’engagement politique des directeurs généraux qui ont, avant tout, des militants à entretenir. « Tout le problème est que chaque ministre qui vient cherche un Dage qui, non seulement, est issu de sa région généralement mais aussi fait de la politique. C’est ça qui est dangereux puisque quand vous gérez, vous devez être loin de la politique », a fait remarquer notre source en donnant son propre exemple. « Moi, j’ai occupé ce poste pendant 10 ans et sous six ministres mais je n’ai jamais fait de la politique. Jamais mon ministre de tutelle ne s’est intéressé à la gestion. D’ailleurs, je me rappelle les premiers audits de l’Armp entre 2007 et 2008 quand le nouveau code des marchés de 2007 a été pris, il avait été déclaré champion de la bonne gouvernance par la presse. Donc, c’est quelqu’un quand même qui ne m’a jamais dit : fais ça, fais ceci, donne ça. Une fois qu’il m’a délégué le crédit en début d’année, il suivait bien naturellement, il demandait des explications tout simplement parce que quand il y aura un audit, c’est lui, le ministre qui sera cité alors que c’est le Dage qui a géré ».
KEEMTAAN Gi - CIRCULEZ, Y A RIEN À VOIR !
Vous pensez sérieusement qu’il va se secouer ou que le Proc, sans se faire prier, va s’autosaisir de ce vol à grande échelle de nos deniers publics ? Encore faudrait-il qu’ils se réveillent de leur long sommeil. La rapine a commencé depuis qu’ils sont arrivés au pouvoir et bien avant pour certains dont le patrimoine affole les gueux. Lui, le Proc, il a d’autres dossiers beaucoup plus sérieux à traiter que de perdre son temps avec ces délinquants à col blanc. Tellement de scandales jalonnent la gouvernance qui se voulait sobre et vertueuse que l’on a tendance à ne pas se branler pour ces peccadilles. Et puis, ils ont l’art d’ouvrir des contrefeux pour nous faire oublier le tumulte. Pour eux, l’urgence est ailleurs. La mission première consiste à renvoyer de l’hémicycle deux encombrants députés. Pour ce coup-ci, le Proc n’a pas tremblé tout autant que le juge d’instruction du deuxième cabinet qui, sans état d’âme, a privé de liberté un journaliste qui gêne et qui n’aurait jamais franchi la porte d’une prison dans un pays dont la Justice ne marche pas sur la tête. Une justice féroce avec les faibles et terriblement complaisante avec les forts. Les faibles comme ce jeune apprenti-chauffeur condamné à… deux ans de prison pour avoir arraché… la perruque d’une passagère dans un véhicule de transport en commun. Tant pis pour ce pauvre qui n’a pas des parents dans les allées du pouvoir et dont le crime n’égal en rien ceux commis par des gens qui ont procédé à un véritable carnage de nos finances publiques. Ils sont dans la jouissance et ne sont pas encore repus. On ne peut pas courtiser la plus belle femme du monde, une beauté qu’on n’espérait même pas approcher un jour, réussir par miracle à la tenir dans ses bras et penser la laisser à d’autres. C’est à dire à ces aventuriers de l’opposition. Ce qui explique leur folie collective à s’accrocher au pouvoir, incitant leur Champion à un autre mandat que lui interdit formellement la Constitution. Ce grand vol de voyous opéré sur les fonds Covid-19 aurait dû les dissuader d’entretenir ce rêve. Mais c’est méconnaitre la capacité de nuisance de ces pyromanes qui se disent prêts à marcher sur des cadavres. Pourvu que celui de Pape Alé Niang n’en fasse pas partie ! KACCOOR BI - LE TEMOIN
GAROUWALE
Il n’y avait sans doute pas malice de sa part mais hier, en faisant le bilan de son action à la tête de l’OFNAC durant ses six ans de présidence, Seynabou Ndiaye Diakhaté a dû frustrer sans s’en rendre compte son successeur à la tête de cet office antifraude et anticorruption. En disant ceci : « 1.836 plaintes ont été reçues à l’OFNAC en 2022, 73 ordres d’ouvertures d’enquêtes ont été signés, une quarantaine de dossiers issues des activités d’investigations ont été transmis aux autorités judiciaires chargées des poursuites dont 35 dans la période de 2016 -2022 ». Or, à la tête de ces autorités judiciaires chargées de l’enquête, il y avait, entre 2016 et 2021, un certain Serigne Bassirou Guèye qui n’est autre que…le nouveau président de l’OFNAC. Serigne Bassirou Guèye qui avait mis son coude — s’il n’avait pas roupillé — sur la pile de dossiers de corruption présumée que lui transmettait celle dont il vient de prendre la succession à la tête de l’OFNAC. Et n’avait donc poursuivi aucun de ces ripoux présumés. Avouez que, même s’il ne s’est pas agi de « garouwalé », l’ancienne autorité judiciaire chargée des poursuites Serigne Bassirou Guèye a dû se sentir dans ses souliers ! C’est en tout cas un tel Monsieur bienveillant avec lesdits ripoux qui vient de prendre la tête de l’OFNAC. Gageons que les corrompus vont trembler.
MACKY FACE AU 3E MANDAT : RENDEZ-VOUS LE 31 DECEMBRE OU LE 04 AVRIL?
Le 31 décembre prochain comme chaque fin d’année, le président de la République Macky Sall s’adressera à la Nation. Un discours de vœux très attendu par le peuple sénégalais qui espère entendre enfin le chef de l’Etat ou le chef de parti (Apr) se prononcer sur le 3e mandat en vue de la présidentielle 2024. Ou alors ce sera le 04 avril 2023 c’est-à-dire à quelques semaines de l’ouverture du corps électoral ? Selon certains politologues interrogés par « Le Témoin » quotidien, si toutefois le président de la République profitait de son discours de nouvel an pour se prononcer sur la question brulante du 3e mandat, il le ferait sans doute dans un clair-obscur. Comme quoi, le 04 avril 2023 serait un moment opportun pour aller droit au but compte tenu de l’imminence de la précampagne électorale. Toujours est-il que des sources proches de la présidence de la République se disent convaincues que Macky Sall est dans une dynamique de briguer un 3e mandat. « Et rien ne pourra arrêter la mer du 3e mandat avec les bras de la…rue » persiste ce proche de la famille présidentielle. Ah bon ? En tout cas, les actes posés et les non-dits des différents discours du président Macky Sall illustrent à souhait la volonté de ce dernier rester au pouvoir en 2024. Qui vivra verra !
DANTECGATE DES PLATEAUX TECHNIQUES DEPECES ET…DETOURNES !
Après le « Covidgate », le peuple sénégalais risque de subir un autre scandale relatif à la démolition de hôpital Aristide Le Dantec que « Le Témoin » quotidien qualifie de « Dantecgate ». En effet, bien avant le projet de déménagement-démolition-reconstruction, l’Etat avait renforcé le plateau technique de tous les services de l’hôpital Aristide Le Dantec. Ce suite à l’exécution d’un vaste programme d’équipement estimé à plusieurs milliards CFA. A cet effet, de nouvelles unités de cardiologie interventionnelle et de web radiologie numérisée avaient été commandées et installées sans oublier les équipements du centre de dialyse, de la pédiatrie, de l’orthopédie, de la cancérologie, de la maternité etc. Mieux, l’Etat avait aussi commandé des scanners, des endoscopes pour l’urologie, des lots d’équipement pour la biologie et l’immunologie, des vidéo- laryngoscopes pour la réanimation etc. Tous ces équipements et matériels ont-ils été bien sécurisés, surveillés ou réinstallés dans d’autres structures sanitaires lors du déménagement des services ? Selon un membre du corps des techniciens de laboratoire médical, la plupart des équipements très coûteux et autres accessoires des blocs opératoires ont été dépecés et détournés vers des cliniques privées. « Le président de la République n’a qu’à envoyer la gendarmerie ou la Cour des comptes pour pister, localiser, auditer ou faire l’inventaire du plateau technique de tous les services de l’hôpital Le Dantec. Bilahi… les résultats seront plus catastrophiques que le Covidgate ! » a juré notre interlocuteur au « Témoin » quotidien. Donc souhaitons que Dieu déploie la gendarmerie ou la Cour des comptes sur les décombres de l’hôpital Le Dantec…
PAPE ALE NIANG OBSERVE UNE GREVE DE LA FAIM
Arrêté mardi alors qu’il se trouvait dans une clinique et envoyé en prison, notre confrère Pape Alé Niang a lancé un poignant message. Dans ce court message, le journaliste dit informer l’opinion nationale et internationale qu’il fait l’objet d’un acharnement et d’une persécution abominables et abjects de la part du régime de Macky Sall. « Ils ont décidé de me faire taire à tout prix en exerçant une violence inouïe sur moi jamais vue dans un régime démocratique qui respecte les droits de l’homme », écrit Pape Alé. Face à cette situation, il se dit nourri d’une détermination qui lui permet d’endurer la souffrance. « Je n’implore pas de soutien. Tout soutien doit être sincère et chevillé au respect de la démocratie, des droits de l’homme et des principes qui régissent l’exercice de mon métier de journaliste. En attendant, ils n’ont qu’à creuser une tombe dans ma cellule pour m’ensevelir. Car j’ai décidé de me battre jusqu’au bout. J’observe une grève de la faim pour dénoncer ma détention arbitraire et injuste. Je confie ma famille, mes enfants au Bon Dieu » a conclu Pape Alé dans son message poignant.
JUSTICE/MEDIA LE PROCUREUR S’EXPLIQUE SUR LA NOUVELLE ARRESTATION DE PAPE ALE NIANG
Le journaliste Pape Alé Niang a été renvoyé en prison hier par le juge du 3ème cabinet Mamadou Seck qui a respecté le réquisitoire du procureur de la République Amadou Diouf. Selon ce dernier, le directeur de publication du site DakarMatin a violé les dispositions du contrôle judiciaire qui lui avait permis de bénéficier d’une liberté provisoire après près d’un mois de prison pour atteinte à la sécurité nationale. Le procureur de la République, suite à la nouvelle arrestation de Pape Alé Niang placé sous contrôle judiciaire mercredi dernier, a tenu à informer l’opinion publique de sa révocation, dans les circonstances prévues par les dispositions de l’article 127 du code de procédure pénale. D’après le maître des poursuites, qui a publié un communiqué de presse, « les dispositions de l’article précité qui organise de façon stricte les modalités du contrôle judiciaire, prévoient que dans l’hypothèse où l’inculpé se soustrait volontairement aux obligations imposées par la décision de l’autorité judiciaire, celle-ci, dispose du droit, en tant que garante de la bonne marche de l’instruction, de révoquer la mesure de liberté et d’ordonner subséquemment l’arrestation immédiate de l’inculpé suivie de son assignation à résidence avec surveillance électronique ou sa mise sous mandat de dépôt ». Par ailleurs, « les dernières sorties médiatiques de l’inculpé Pape Alé Niang, telles qu’il ressort des audios et des vidéos joints à la procédure, caractérisent largement une violation des obligations prescrites, notamment celles qui lui faisaient défense de communiquer sous aucune forme sur les faits, objets des poursuites, dans la perspective de garantir l’intégrité de la procédure et de prévenir efficacement la réitération des faits ».
JUSTICE/MEDIA LE PROCUREUR S’EXPLIQUE SUR LA NOUVELLE ARRESTATION DE PAPE ALE NIANG (BIS)
C’est pourquoi, informe le procureur, « l’inculpé en dépit des notifications qui lui sont faites et des exigences légales qui sont à sa charge, a largement contrevenu à ses obligations en abordant volontairement lors de ses lives sur YouTube, les faits poursuivis, occasion pour lui de diriger des attaques injustifiées aussi bien contre une autorité de la police que contre les enquêteurs traités clairement et sans aucune nuance de tortionnaires et de personnes inhumaines. Ces actes s’inscrivent à l’évidence dans une perspective de réitération des faits tendant à diffuser de fausses nouvelles et à saper à coup sûr le moral des troupes. Selon le procureur de la République, « ces manquements « ne résultent à l’analyse nullement d’un cas de force majeure, ni d’une erreur ou inadvertance, ni d’une négligence mais plutôt d’une mauvaise volonté et d’une intention délibérée de se soustraire aux obligations attachées à son statut dont il avait pleinement connaissance, outre qu’elles consacrent et d’autre part, une posture de défiance qui porte hautement atteinte à l’autorité de la justice, tournée en dérision par une forme de bravade, d’autant plus inacceptable qu’elle menace les piliers de l’État de droit reposant en grande partie sur le respect des décisions de justice. » Ainsi, conformément à la loi, des diligences ont été accomplies dans la perspective d’une application impérative et judicieuse des dispositions de l’article 127 ter du Code de procédure pénale.
D-MEDIA/DGID UN DENOUEMENT HEUREUX GRACE AU CDEPS
Le conflit fiscal opposant l groupe de presse D-Média de Bougane Guèye Dany et la DGID a connu un dénouement heureux. Grâce à la médiation du Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse (CDEPS) au terme d’une rencontre avec la Direction générale des Impôts et Domaines ce mardi 20 décembre 2022, sur la situation fiscale des entreprises de presse. En effet, dans un communiqué rendu public, le président du CDEPS, Mamadou Ibra Kane, renseigne qu’une solution de sortie de crise a été trouvée entre les autorités de la DGID et le groupe de presse D-média dont le président directeur général Bougane Guèye Dany a pris part à cette rencontre avec le directeur général de la DGID, Bassirou Samba Niasse. « Concernant la situation de D-média, le Directeur général des Impôts et Domaines a fait preuve d’une grande magnanimité en octroyant un délai de trente (30) jours pour le dépôt des pièces comptables requises dans le cadre du contrôle fiscal. De même, les Avis à Tiers Détenteur (ATD) seront suspendus durant cette période pour que l’entreprise puisse jouir de ses comptes bancaires. Au terme du contrôle fiscal, les créances dues seront établies et éventuellement un paiement requis selon les possibilités de D-média », rapporte le communiqué. Tout est bien qui finit bien et merci Amadou Ba, merci Moustapha Ba, merci Bassirou Samba Niasse !
L'INSTALLATION DE SERIGNE BASSIROU A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE MERCREDI
Les quotidiens reçus, mercredi, à l’APS s’intéressent à l’installation de Serigne Bassirou Guèye à la tête de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC), au traitement des rapports des corps de contrôle, entre autres.
Dakar, 21 déc (APS) – Les quotidiens reçus, mercredi, à l’APS s’intéressent à l’installation de Serigne Bassirou Guèye à la tête de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC), au traitement des rapports des corps de contrôle, entre autres.
‘’Les patates de Serigne Bass’’, affiche à la Une Le Quotidien, soulignant que le nouveau président de l’Office nationale de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC) ‘’hérite de 73 dossiers en instruction’’.
L’ancien procureur de la République a été installé, mardi, à la présidence de l'OFNAC, en remplacement de Seynabou Ndiaye Diakhaté, qui a dirigé l’institution pendant six ans.
‘’En venant à l’OFNAC, j’ai conscience que le défi qui m’attendait était important. D’abord, lutter contre la corruption n’est pas chose aisée, ensuite je remplace des personnes qui se sont succédé à la tête de l’institution et qui ont fait un travail immense, ce qui rend le défi extrêmement difficile", a-t-il dit.
Dans Vox Populi, l’ancien procureur de la République souligne que ‘’les dossiers de l’OFNAC transmis au parquet ne sont pas lettre morte’’. ‘’Ils sont traités quand j’étais procureur de la République’’, déclare Serigne Bassirou Guèye.
‘’En prenant officiellement fonction, hier, le nouveau président de l’OFNAC dit vouloir hisser plus haut le flambeau de l’institution’’, rapporte Le Soleil.
Le quotidien Kritik aborde le rapport de la cour des comptes sur la gestion des fonds alloués à la lutte contre la Covid-19.
Le journal note que le chef de l’Etat, ‘’interpellé’’ par l’opinion suite ‘’à l’ampleur de la prévarication révélée par la cour des compte’’, est ‘’dos au mur face à la clameur populaire’’.
‘’Dans un contexte de forte suspicion sur l’éventualité d’une troisième candidature du chef de l’Etat en 2024, c’est un lourd fardeau pour un potentiel candidat à l’élection présidentielle de trainer des casseroles qui empestent dans plusieurs structures ministérielles’’, écrit Kritik.
Dans sa livraison du jour, Source A signale que le garde des sceaux a été saisi pour l’ouverture d’une information judicaire ‘’à l’encontre des délinquants financiers présumés épinglés’’ par la cour des comptes.
Le quotidien Bës Bi aborde les relations entre les gestionnaires publics et les vérificateurs des comptes et affiche à la Une : ‘’Mauvais rapports’’.
‘’Du président de la République aux ministres en passant par les directeurs généraux, les rapports des corps de contrôle sont voués aux gémonies dès que des responsables du régime sont épinglés pour leur gestion’’, souligne la publication.
‘’Ce n’est pas les bons rapports entre les gestionnaires publics et les corps de contrôle. De l’Ofnac à la Cour des comptes en passant par l’Inspection générale d’Etat, les auteurs de faute de gestion trouvent toujours les moyens de jeter l’opprobre sur le travail des enquêteurs. Depuis la publication du rapport de la Cour des comptes sur la gestion des fonds +Force Covid-19+, la semaine dernière, les responsables épinglés s’attaquent à l’institution ou tentent de minimiser son travail. Entre détournements de deniers publics et non-respect des procédures du Code des marchés publics, les fautes relevées par les vérificateurs génèrent souvent des attaques de la part des acteurs politiques’’, lit-on dans Bës Bi.
WalfQuotidien met en exergue l’exploitation des ressources minières et titre : ‘’L’or aux entreprises, les taxes à l’Etat, la poussière aux populations’’.
‘’L’exploitation des gisements d’or de Sabodala et de Massawa génère une manne financière importante pour l’Etat du Sénégal. En effet, rien qu’en 2021, la société minière Sabodala Gold Operations (Sgo) a contribué à hauteur de 250 milliards de francs Cfa dans le Pib du pays. C’est ce que renseigne le rapport 2021 de SGO rendu public, hier, à Dakar’’, écrit Walf.
‘’Seulement, relève le journal, cette manne financière n’a pas réellement un impact positif sur les conditions de vie des populations locales. D’ailleurs, le président du Conseil départemental de Saraya, Moussa Danfakha, a profité de cette rencontre pour interpeller les responsables de la société minière et l’Etat du Sénégal.
‘’Nous ressentons les effets de cette contribution économique mais faiblement. On aurait souhaité que dans les 250 milliards de francs Cfa qui sont injectés dans l’économie du pays que les populations les plus impactées puissent sentir cette manne financière’’, a déploré M. Danfakha.