Deux professionnels de la filière arachide, dont le secrétaire général du Syndicat national des corps gras, Issa Ly, dénoncent la domination du marché sénégalais de cette denrée par des opérateurs étrangers
Diourbel, 20 déc (APS) – Deux professionnels de la filière arachide, dont le secrétaire général du Syndicat national des corps gras, Issa Ly, dénoncent la domination du marché sénégalais de cette denrée par des opérateurs étrangers et appellent les pouvoirs publics à veiller à sa régulation.
Dans des entretiens avec l’APS, ils mettent en garde les pouvoirs publics contre la disparition de la filière, si l’Etat n’intervient pas dans la commercialisation des graines d’arachide.
“L’Etat doit réguler le marché de l’arachide pour permettre à tous les acteurs de la filière de tirer profit de leurs activités”, a dit le directeur de l’usine de la Société nationale de commercialisation des oléagineux du Sénégal (SONACOS) à Diourbel (centre), Dame Touré.
“Le non-respect de la régulation du marché de l’arachide a permis à des commerçants étrangers de s’approvisionner en coques d’arachide, d’installer des décortiqueuses et d’exporter les graines décortiquées”, a-t-il dénoncé.
M. Touré déplore le contrôle de l’essentiel des activités de la filière par les mêmes commerçants.
Il soutient qu’ils “n’ont pas le droit de s’approvisionner en coques d’arachide et en matières premières sur les sites de production”.
“Les hommes d’affaires étrangers achètent, transforment et exportent toutes les graines d’arachide de qualité”, dénonce le directeur de l’usine de la SONACOS à Diourbel, ajoutant que “toute la filière arachide de Diourbel est (…) paralysée”.
“Le niveau de réception des graines est de zéro à l’usine de la SONACOS à Diourbel, depuis le démarrage de cette campagne de commercialisation des graines d’arachide, le 21 novembre 2022”, regrette M. Touré.
A cause de la domination du marché sénégalais de l’arachide par certains opérateurs, “les petites et moyennes entreprises gérées par des milliers de familles sont sans stocks de graines, de même que toutes les autres huileries du Sénégal”, a soutenu Dame Touré.
Si le rythme actuel des exportations de graines d’arachide se poursuit, a-t-il prévenu, “on risque de ne plus disposer de semences de qualité dans notre pays”.
La SONACOS a “une grande capacité” d’achat de graines, a souligné M. Touré, déclarant que les agents de cette société nationale ont du mal à trouver des graines à acheter.
‘’Un sursaut patriotique’’
Issa Ly, s’exprimant au nom de du Syndicat national des corps gras, soutient que l’Etat du Sénégal doit “suspendre les exportations de graines d’arachide pour sauver la campagne de [collecte] de la SONACOS et des autres huiliers”.
“Les exportations ne sont pas autorisées, car on n’a pas cette année une production de plus de 1 million de tonnes d’arachide”, a-t-il argué.
Une mesure prise par les autorités sénégalaises depuis 2016 interdit aux opérateurs étrangers de faire des exportations s’il n’y a pas assez de graines décortiquées au Sénégal, a soutenu le syndicaliste.
“J’appelle l’Etat à respecter cette mesure”, a-t-il martelé, invitant les producteurs sénégalais à “un sursaut patriotique”, autrement dit, à ne vendre leurs stocks d’arachide qu’à la SONACOS, en vue de la protection de la filière et des emplois qu’elle génère.
Le Comité national interprofessionnel de l’arachide a fixé à 275 francs CFA le prix du kilogramme pour la campagne de commercialisation des récoltes en cours.
Mais les producteurs vendent leurs graines à des hommes d’affaires étrangers, des Chinois notamment, à des prix variant entre 300 et 400 francs CFA le kilogramme, selon Issa Ly. Il estime que ces prix sont exorbitants pour les huiliers locaux.
La campagne de commercialisation des graines d’arachide a démarré le 21 novembre. Elle va se poursuivre jusqu’au 21 mai 2023.
BUENOS AIRES FÊTE SES CHAMPIONS DANS LA DÉMESURE ET DANS LES AIRS
Plusieurs millions d'Argentins ont envahi Buenos Aires mardi pour célébrer leurs champions du monde, une fête démesurée, au point de rendre impossible la fin de parade en bus, Messi et ses coéquipiers se rabattant sur un survol en hélicoptères
AFP |
Liliana Samuel, Philippe Bernes-Lasserre |
Publication 20/12/2022
Plusieurs millions d'Argentins ont envahi Buenos Aires mardi pour célébrer leurs champions du monde rentrés dans la nuit, une fête démesurée, au point de rendre impossible la fin de parade en bus, Messi et ses coéquipiers se rabattant sur un survol en hélicoptères.
"Les champions du monde survolent tout le parcours prévu en hélicoptères, car il est devenu impossible de continuer par la route en raison de l'explosion de joie populaire", a déclaré dans un tweet la porte-parole de la présidence argentine Gabriela Cerruti. "Continuons de célébrer en paix, et de leur montrer notre amour et admiration".
Plus de quatre millions de personnes, selon un source de la municipalité se sont massées sur le parcours de l'équipe, entre le complexe de la Fédération argentine (AFA) à 32 km, et le coeur de la ville, qui compte trois millions d'habitants (13 millions pour l'agglomération). "La plus importante foule de l'histoire" de l'Argentine, ont assuré plusieurs télévisions.
Quelques minutes avant l'annonce de la parade devenue aérienne, le président de l'AFA Chiqui Tapia avait annoncé que les autorités de sécurité "ne nous laissent pas arriver au bout pour saluer tous les gens qui attendaient à l'Obélisque". "Mille excuses au nom de tous les joueurs champions", avait-il ajouté dans un tweet.
Parti à 11H45 (14H45 GMT) du siège de l'AFA, le bus des "tri-campeones" argentins devait rallier l'Obélisque, point névralgique des célébrations. Mais il n'avait, trois heures plus tard, parcouru qu'une dizaine de kilomètres, ralenti le long du chemin par des dizaines milliers de supporters, a constaté l'AFP.
- "Emouvant de voir son pays ainsi" -
De partout, des banlieues de la capitale, de provinces, de Rosario à 300 km, ils sont venus, partis parfois au coeur de la nuit, profitant d'un jour décrété férié pour venir partager l'ivresse du 3e titre mondial, et ont envahi dès les premières heures de la matinée la capitale. Ses avenues, puis diverses places, des bretelles d'accès.
"Muchaaachos... ahora ganamos la tercera (maintenant on a gagné la troisième (NDLR)" de loin en loin, la chanson devenue l'hymne officieux des hinchas argentins résonnait le long des grandes artères, fermées à la circulation, dans le métro, sur des places ou des écrans géants permettaient de suivre le bus, "la Copa".
En alternance avec l'hymne national, plus que jamais à propos "Coronados de gloria..." (Couronnés de gloire...) et "Yo soy Argentino..." et tout un répertoire inépuisable.
Près de quatre heures avant le départ du bus, ils étaient déjà plusieurs dizaines de milliers à traquer les coins ombragés par 25 degrés, dès 09H00 du matin.
"36 ans qu'on n'avait pas gagné... J'en avais six quand on a gagné (le titre) en 1986. Je ne peux pas le dire avec des mots, juste avec de l'émotion", lâchait Paola Zattera, agente administrative.
"C'est émouvant, quand on aime son pays, de le voir ainsi...", résumait, émue, Cristina Vasquez, 42 ans, maillot ciel et blanc sur les épaules.
Leur but ? Célébrer, communier, juste "les" voir. "Juste pouvoir les regarder passer, c'est beaucoup ! Rien que si Messi nous regarde un moment dans les yeux quand je filmerai pour moi c'est bon !" déclarait, hilare, Nicolas, 19 ans au pied de l'Obélisque. Espoir frustré au final.
- Messi dit bonjour et merci -
Ils avaient été plus d'un million à l'Obélisque, jusque tard dans la nuit de dimanche pour fêter la victoire contre la France aux tirs au but, après un match épique. Chiffre qui a rapidement explosé mardi.
Dans la nuit, Leo Messi avait été le premier à apparaître sur la passerelle de l'avion ciel et blanc floqué "une équipe, un pays, un rêve", vers 02H30 locales (05H30 GMT), brandissant le trophée doré de la Coupe du Monde, pour gagner le tapis rouge déployé sur le tarmac de l'aéroport d'Ezeiza.
Les joueurs sont aussitôt montés dans un bus à impériale blanc, floqué de trois étoiles et du "campeon del mundo", pour quelques heures de repos au proche complexe de l'AFA. Acclamés, déjà, par plusieurs milliers de supporters, qui campaient depuis des heures, prêts à passer la nuit pour être les premiers à saluer les héros.
"Buen dia" (Bonjour) a posté Lionel Messi au lever du jour sur son compte Instagram, accompagné d'une photo de lui endormi avec la Coupe du Monde dans les bras.
Puis dans un long message "Merci du fond du coeur !", a-t-il écrit, affirmant que cette Coupe "est à tous, à ceux qui n'ont pas réussi lors des Mondial antérieurs", à ce "groupe magnifique de joueurs", et à "Diego (Maradona), qui nous encourage depuis le ciel".
Le point culminant de la journée était attendu, à une heure de plus en plus incertaine, autour de l'Obélisque, sur l'itinéraire d'une grande boucle que "tri-campeones" devaient emprunter en ville.
Mais assez vite un changement d'itinéraire impromptu paraissait une option, tant emprunter l'Avenue 9 de Julio, l'une des plus larges du monde (140 m) semblait mission impossible, à travers la foule compacte.
- "Un peu de déception" -
Le retard pris par le bus commençait d'ailleurs à inquiéter: "Ils devraient décréter demain (mercredi) férié aussi", disait à l'AFP Claudia Nuñez, une employée de 31 ans. "Il y a des gens qui sont venus depuis la nuit dernière, et on entend qu'ils ne pourraient pas arriver jusqu'à l'Obélisque".
Le survol en hélicoptère semblait confirmer que l'équipe ne se présenterait pas au balcon de la Casa Rosada, le palais présidentiel. Là même où Maradona était apparu avec le trophée après le dernier titre mondial, en 1986.
Pas pour ce mardi. Malgré la consolation de savoir que la Coupe du Monde est bien passée au-dessus des têtes, de l'Obélisque, dans un des hélicoptères, occupé par Messi, Scaloni et De Paul, selon un communiqué de la police fédérale.
"Un peu de déception bien sûr, tout aurait pu être mieux organisé pour qu'on profite d'une chose dont on n'a pas profité depuis 36 ans", se désolait Roman Garcia, agent administratif de 36 ans.
LIGUE 1 DE FOOTBALL, LE CHOC DE 10EME JOURNEE
Dakar, 20 déc (APS) - Le leader de la Ligue 1 de football du Sénégal, Guédiawaye Football Club, avec 17 points (+6), va rencontrer le quatrième au classement, Teungueth FC, mercredi à 16 h 30, au stade Ngalandou-Diouf de Rufisque, pour la 10e journée.
Dakar, 20 déc (APS) - Le leader de la Ligue 1 de football du Sénégal, Guédiawaye Football Club, avec 17 points (+6), va rencontrer le quatrième au classement, Teungueth FC, mercredi à 16 h 30, au stade Ngalandou-Diouf de Rufisque, pour la 10e journée.
Le Casa Sports, deuxième avec le même nombre de points que le leader, mais devancé au goal-average (+3), va affronter à la même heure le Jaraaf de Dakar. Le club dakarois est neuvième avec 11 points.
Diambars, le troisième avec 15 points, va recevoir le CNEPS Excellence de Thiès, le dernier au classement de la Ligue 1 avec 3 points.
Génération Foot, qui prend la cinquième place, va jouer contre l'US Gorée. Le club de l’île de Gorée est huitième.
La SONACOS, septième, va rendre visite à la Linguère de Saint-Louis, 12e avec neuf points.
A 18 heures, Dakar Sacré-Cœur, 11e, va affronter l'AS Douanes, la deuxième équipe relégable avec 9 points.
La 10e journée se poursuivra jeudi à 16 h 30, avec l'affiche AS Pikine-Stade de Mbour, le sixième contre le 10e.
LES RAISONS DE LA NOUVELLE ARRESTATION DE PAPE ALÉ NIANG, SELON LE PARQUET
Les dernières sorties médiatiques de l’inculpé caractérisent une violation des obligations prescrites notamment celles qui lui faisaient défense de communiquer sous aucune forme sur les faits, objets des poursuites - COMMUNIQUÉ
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Parquet de Dakar, détaillant les raisons du nouvel emprisonnement de Pape Alé Niang, quelques jours après sa libération provisoire.
"Le Ministère public tient à informer l’opinion publique de la révocation, dans les circonstances prévues par les dispositions de l’article 127 ter du code de procédure pénale, du contrôle judiciaire dont bénéficiait l’inculpé Pape Alé Niang, poursuivi de diffusion de fausses nouvelles, de divulgation d’informations militaires non rendues publiques par l’autorité compétente de nature à nuire à la défense nationale et de recel de documents.
Les dispositions de l’article précité qui organisent de façon stricte les modalités du contrôle judiciaire prévoient que dans l’hypothèse où l’inculpé se soustrait volontairement aux obligations imposées par la décision de l’autorité judiciaire, celle-ci, dispose du droit, en tant que garante de la bonne marche de l’instruction, de révoquer la mesure de liberté et d’ordonner subséquemment l’arrestation immédiate de l’inculpé suivie de son assignation à résidence avec surveillance électronique ou sa mise sous mandat de dépôt.
Les dernières sorties médiatiques de l’inculpé Pape Alé Niang, telles qu’il ressort des audios et des vidéos joints à la procédure, caractérisent largement une violation des obligations prescrites notamment celles qui lui faisaient défense de communiquer sous aucune forme sur les faits, objets des poursuites, dans la perspective de garantir l’intégrité de la procédure et de prévenir efficacement la réitération des faits.
Force est cependant de relever que l’inculpé, en dépit des notifications qui lui sont faites et des exigences légales qui sont à sa charge, a largement contrevenu à ses obligations en abordant volontairement lors de ses lives sur youtube, les faits poursuivis, occasion pour lui de diriger des attaques injustifiées aussi bien contre une autorité de la police que contre les enquêteurs traités clairement et sans aucune nuance de tortionnaires et de personnes inhumaines. Ces actes s’inscrivent à l’évidence dans une perspective de réitération des faits tendant à diffuser de fausses nouvelles et à saper à coup sûr le moral des troupes."
L'APPEL A LA MOBILISATION DES FEMMES
La ministre de la Santé et de l’Action sociale, docteure Marie Khémesse Ngom Ndiaye, appelle à "un fort engagement" des femmes en faveur de la vaccination contre les papillomavirus humains, en vue d’un meilleur contrôle du cancer du col de l'utérus.
Dakar, 20 déc (APS) - La ministre de la Santé et de l’Action sociale, docteure Marie Khémesse Ngom Ndiaye, appelle à "un fort engagement" des femmes en faveur de la vaccination contre les papillomavirus humains, en vue d’un meilleur contrôle du cancer du col de l'utérus.
“L’objectif est de créer l’adhésion de tous, ainsi qu’un fort engagement des femmes en faveur de la vaccination contre le HPV, en vue d’un contrôle du cancer du col de l’utérus”, a-t-elle souligné, en parlant de la tenue d'un forum de plaidoyer sur cette question, mardi, à Dakar.
“Il faudra donner aux femmes des informations justes et éclairées sur le vaccin contre le HPV, obtenir l’engagement des femmes à soutenir les activités de vaccination contre le HPV à travers des déclarations d’engagement et identifier avec les femmes des stratégies pour atteindre les filles âgées de 9-14 ans au niveau des établissements scolaires, des daaras et dans la communauté”, a-t-elle dit.
La ministre de la Santé et de l'Action sociale intervenait lors de ce forum tenu au centre culturel Douta Seck, à l’intention des organisations de femmes, dans le cadre de la sensibilisation des communautés pour la vaccination contre le cancer du col de l’utérus.
La rencontre avait réuni des organisations de femmes des entreprises, des ministères, de la présidence de la République, de la primature, des banques et des associations et groupements de femmes comme les “Bajenu Gox” (marraines de quartier).
Selon Marie Khémesse Ngom Ndiaye, le vaccin contre les papillomavirus humains est “très important dans la lutte contre le cancer du col de l’utérus qui constitue un réel problème de santé publique à l’échelle mondiale”.
A travers le monde, “le cancer du col de l’utérus représente le 4ème cancer le plus fréquent chez les femmes avec 527 624 nouveaux cas et 265 672 décès selon les estimations de GLOBOCAN de 2012”, a signalé la ministre de la Santé.
Elle a insisté sur la nécessité de relancer la vaccination contre le HPV, estimant que “malgré tous les efforts fournis par l’Etat et les autres acteurs pour atteindre la cible, des informations erronées continuent de circuler et mettent en doute l’efficacité et l’innocuité du vaccin chez les populations”.
“Il s’y ajoute que la survenue de la COVID-19 a accentué la méfiance des populations, ce qui occasionne une forte baisse des couvertures vaccinales contre le HPV dans le pays”, a relevé docteur Marie Khémesse Ngom Ndiaye.
A l'en croire, face à cette situation, le ministère de la Santé et de l’Action sociale “a procédé à une analyse exhaustive de la situation et à la révision de ses stratégies, notamment à travers le comité de mobilisation sociale du PEV [programme élargi de vaccination]".
“Le cancer du col de l’utérus est la première cause des décès dus au cancer chez les femmes âgées de 15 à 44 ans, soit environ 30% des décès par cancer, du fait d’un diagnostic qui est souvent tardif ou avancé dans 60% à 80% des cas”, a-t-elle relevé.
La ministre de la Santé a ajouté que le cancer du col de l’utérus “est aussi le cancer le plus fréquent dans la région africaine, où il représente 12 % de tous les nouveaux cas enregistrés chaque année”.
Il représente le deuxième cancer gynécologique au Sénégal, qui “fait partie des 20 pays les plus affectés en Afrique”, selon Marie Khémesse Ngom Ndiaye.
Au nom des partenaires, docteur Awa Bathily de l’Unicef a plaidé pour une relance de la vaccination contre le cancer du col de l’utérus, soulignant que la couverture vaccinale de manière générale “a fortement baissé ces deux dernières années”.
“Toutes les femmes et les partenaires doivent se mobiliser pour relever ce taux, afin que nos filles se vaccinent pour éviter le cancer du col de l’utérus”, a-t-elle ajouté.
Le vaccin contre le cancer du col de l’utérus dans le PEV de routine pour les jeunes filles âgées entre 9 ans et 13 ans avait démarré officiellement le 31 octobre 2018.
Le cancérologue Abdoul Aziz Kassé a pour sa part assuré que l’élimination du cancer du col de l’utérus “est possible grâce à la vaccination des filles de 9 à 14 ans et au dépistage des femmes”.
ILS N’ONT QU’À CREUSER UNE TOMBE DANS MA CELLULE POUR M’ENSEVELIR
Le journaliste Pape Alé Niang a réagi après sa nouvelle interpellation, hier, et son placement sous mandat de dépôt ce mardi. Voici sa réaction :
Le journaliste Pape Alé Niang a réagi après sa nouvelle interpellation, hier, et son placement sous mandat de dépôt ce mardi. Voici sa réaction :
« j’informe l’opinion nationale et internationale que je fais l’objet d’un acharnement et d’une persécution abominables et abjects de la part du régime de Macky Sall. Ils ont décidé de me faire taire à tout prix en exerçant une violence inouïe sur moi jamais vue dans un régime démocratique qui respecte les droits de l’homme. Face à cela, je me nourris d’une détermination qui me permet d’endurer la souffrance. J’implore pas de soutien. Tout soutien doit être sincère et chevillé au respect de la démocratie, des droits de l’homme et les principes qui régissent l’exercice de mon métier de journaliste. En attendant ils n’ont qu’à creuser une tombe dans ma cellule pour m’ensevelir. Car j’ai décidé de me battre jusqu’au bout. J’observe une grève de la faim pour dénoncer ma détention arbitraire et injuste. Je confie ma famille, mes enfants au bon Dieu ».
C’EST LA PREMIÈRE FOIS QUE J’ASSISTE À LA RÉVOCATION D’UN CONTRÔLE JUDICIAIRE
Le journaliste Pape Alé Niang a été encore envoyé en prison. Il a été placé sous mandat de dépôt, ce matin, suite à son face à face avec le juge du deuxième cabinet. Réagissant à ce propos, Me Khoureychi Ba, un de ses avocats affiche son indignation
Le journaliste Pape Alé Niang a été encore envoyé en prison. Il a été placé sous mandat de dépôt, ce matin, suite à son face à face avec le juge du deuxième cabinet. Réagissant à ce propos, Me Khoureychi Ba, un de ses avocats indique que c’est la première fois qu’il assiste à une révocation de contrôle judiciaire. « Le juge d’instruction suivant le réquisitoire du procureur de la République a décidé la révocation de son contrôle judiciaire. Le procureur de la République a estimé que Monsieur Pape Alé Niang avait violé les conditions de ce contrôle judiciaire. Depuis 3 décennies, c’est la première fois que j’assiste à la révocation d’un contrôle judiciaire », note la robe noire. À l’en croire, le procureur de la République ne peut pas interférer dans un dossier de l’instruction. Mais, le maître des poursuites a le droit que ce que lui donne la loi à savoir l’article 171 du Code de procédure pénale. Cette loi lui permet de saisir le juge pour un nouveau réquisitoire pour lancer des poursuites sur le fait que le Directeur de la police judiciaire a été attaqué. « Ceci n’a rien à voir. Ce qu’il a fait est un excès de pouvoir manifeste, c’est un abus de droit, c’est une voie de fait. Aucun procureur ne peut interférer en cours d’instruction. Et le juge ne devait pas l’accepter », dénonce la robe noire.
S’agissant de l’état de santé fragile du journaliste, la robe noire a sollicité une application du bracelet électronique en sa faveur.
par Charles Faye
POURQUOI LE RAPPORT DE LA COUR DES COMPTES A-T-IL ÉTÉ PUBLIÉ ?
Le rapport définitif de la Cour des comptes « est strictement confidentiel et ne saurait être communiqué à des destinataires autres que ceux choisis par la Cour des Comptes ». Comment se fait-il alors que le document ait fuité ?
Comment se fait-il que le rapport définitif de la Cour des comptes sur le Contrôle de la gestion du fonds de riposte et de solidarité contre les effets de la covid 19 – Gestion 2020-2022 classé sous le sceau de la « stricte confidentialité » uniquement destiné à ceux choisis par la Cour des comptes se retrouve-t-il sur la place publique. Pourquoi a-t-il été publié et pourquoi ?
Le rapport définitif de la Cour des comptes « est strictement confidentiel et ne saurait être communiqué à des destinataires autres que ceux choisis par la Cour des Comptes ». Comment se fait-il alors qu’il soit publié alors que le président de la République, seul destinataire en mesure de dire la suite à donner, ne s’est prononcé sur la conduite à tenir ?
Cette question taraude l’esprit, ce d’autant que la publication du rapport définitif de la Cour des comptes datant du 19 aout intervient à un moment où des partisans du président Macky Sall font de lui leur candidat pour la présidentielle de février 2024. Moment ne peut donc tomber plus mal pour un président sortant voulant se présenter pour une troisième mandat que de voir une telle bombe atterrir sur la place publique. Les conséquences puuvant être lourdes de sens pour lui en 2024.
Cette publication taraude d’autant plus l’esprit que ce rapport de la Cour des comptes sur le Contrôle de la gestion du fonds de riposte et de solidarité contre les effets de la covid 19 – Gestion 2020-2022 est une commande du chef de l’Etat lui-même. Soumis aux personnes concernées durant la phase des travaux de contrôle, il est « destiné uniquement à ceux choisis par la Cour des comptes », parmi lesquels le chef de l’Etat qui, faut-il le rappeler peut recevoir périodiquement, à sa demande, des notes épisodiques concernant l’évolution des travaux de la Cour des comptes. Ce qui lui donne l’opportunité d’apprécier les tournures et développements des travaux ainsi que la possibilité de les faire arrêter ou de demander leur continuation. De ce point de vue, on peut donc croire que le Président Macky Sall a eu des informations pour réagir en conséquence. Le limogeage de certains ministres peut s’entendre ainsi.
Mais cela n’explique toujours pas la publication du rapport qui ne fait pas les affaires du président et qui, pire encore, plombe l’ambition à lui prêtée de briguer un troisième mandat.
Pourquoi ce rapport a-t-il été publié ? Qui a demandé sa publication ? La présidence ! Pourquoi ?
Si l’on considère que la publication dudit document ne milite pas pour un troisième mandat du président Sall, on peut tout aussi bien considérer que sa « fuite organisée » montre et démontre que le chef de l’Etat n’a pas envie de se présenter pour un troisième mandat en 2024. Et qu’il ne veuille peut-être pas non plus voir des cadres en première ligne de son parti ambitionner de lui succéder à Roume. Macky Sall aurait-il un plan pour quelqu’un d’autre pour lequel il travaillerait qu’il aurait tout à gagner à mettre sur le carreau les prédateurs « dont il se plaint souvent » selon une indiscrétion qu’il voit « souvent ».
Dans une la perspective d’une non candidature, le « fuitage » du rapport prend tout son sens. La séquence s’avère d’ailleurs intéressante dans la mesure où elle survient moins de 10 jours après la Déclaration de politique générale du Premier ministre Amadou Ba, lundi 12 décembre, et moins d’une semaine après son retour à l’Assemblée nationale, jeudi 15 décembre, pour faire face à la motion de censure déposée par les députés de Yewwi Askan Wi.
Macky Sall chercherait-il à calmer les ardeurs de son Premier ministre à qui son clan prête des “réunions politiques” liéee à une ambition présidentielle ? Il se dit que le président Macky Sall ne souhaite pas le voir briguer la présidence en 2024. Amadou Ba ne serait pas son choix.
Il est vrai qu’il n’est un secret pour personne que sa nomination n’était pas dans les plans du patron de BBY. Le nom de Mamadou Moustapha Ba alors directeur général du budget a été fortement agité des heures, pour l’installer certainement dans l’imaginaire populaire et freiner certaines ardeurs de son camp. Il reste cependant qu’il eut été maladroit pour le président Sall de créer un autre contre-courant dans la maison marron-beige après la révolte et volte-face de Mimi Touré. C’eut été beaucoup que de perdre en quelques jours deux pontes du parti et du pouvoir. Voilà comment Amadou Ba a été appelé en dernière minute, disent les observateurs de la scène politique sénégalaise.
Si le président Sall ne veut pas d’Amadou Ba qui a fait bonne figure lors de la motion de censure qui veut-il à Roume en 2024 ?
par l'éditorialiste de seneplus, tidiane sow
QATAR 2022, CLAP DE FIN
EXCLUSIF SENEPLUS - De mémoire de footeux, je n’ai jamais vu cela. France-Argentine ne fut pas le meilleur match du tournoi, loin s’en faut. Mais ce fut certainement le plus épique, le plus dramatique
De mémoire de footeux, je n’ai jamais vu cela ! Un match de rêve. Non disons-le, 40 mns de rêve, car le match ne débuta qu’à la 80e minute quand la France obtint son penalty. A partir de là ce fut l’odyssée des palpitants. Seuls deux évènements me viennent à l’esprit en termes de décharge d’émotions : Je me ramentevais ce but d’Aguero à la dernière seconde de Manchester City contre Crystal Palace et qui offrit la Premier League aux citizens. Je me ramentevais cette demi-finale France-Allemagne de Séville en 1982.
Des émotions intenses, du pur bonheur ou la grosse désolation. On vit pour ces moments-là ! N’est ce pas ?
Ce ne fut pas le meilleur match du tournoi. Loin s’en faut mais ce fut certainement le plus épique, le plus dramatique.
La France a raté son match, car elle s’est cantonnée à faire ce qu’elle savait faire, rester bas et défendre, sauf qu’elle l’a fait mal ! Trop de joueurs étaient absents : Dembélé, Griezman, Giroud, Mbappé, Rabiot, cela fait beaucoup hors du coup. Sir Alex Fergusson avait l’habitude dire que si trois joueurs étaient dans un jour sans, son équipe perdait le match. C’est dire.
Entre Dembélé qui appliquait les consignes et qui défendait mal et Mbappé qui ne défendait pas, les argentins se régalaient. Di Maria, de Paul, Mc Allister, Fernandez, étaient intenables, asphyxiant le milieu français. Messi, comme on ne l’a pas souvent vu, a mis le bleu de chauffe pour tacler, remiser et illuminer le jeu. Le deuxième but argentin démarra par une passe dont il a le secret et fut une merveille de contre-attaque. Di Maria dans tous les bons coups, fit des misères à Koundé sur le flanc gauche.
Jamais le coach Deschamps ne réussit à trouver la clé de l’énigme. Il tenta bien des choses nouvelles avec courage. Il sortit Dembélé et Giroud avant la fin de la première mi-temps. Qui disait qu’on ne fait les remplacements qu’à l’heure de jeu ? Le nouveau dispositif tactique permit à la France de se remettre dans le jeu petit à petit. Muani et Thuram changèrent la configuration d’un match bien mal embarqué. Ceux qui se demandaient pourquoi on sort Giroud et pas Mbappé alors que les deux n’ont rien fait pendant 40 mns, ont eu la réponse. Avec Mbappé tout peut arriver. En deux mns, il remet la France à l’endroit. Le deuxième but fut somptueux de classe, de technique et d’audace ! Les argentins doivent encore se demander comment un match qu’ils avaient à la main, a pu leur échapper en une minute ! Les prolongations qui s’en suivirent prolongèrent le drame qui se nouait : 3 - 2 puis 3 - 3 ! Chaque fois Mbappé répondant à Messi ! Que dire de cette dernière occasion qui échut à Muani et qui mit tout son coeur dans sa frappe ? On se demande encore comment le goal Martinez a pu sortir cette balle de match !
La dynamique qui était du coté de la France venait de changer. L’Argentine avait déjà connu ce scenario. Isl avaient pendant longtemps dominé les Pays-Bas 2 á 0 avant de se faire rejoindre à la dernière minute. Ils s’en sortirent aux penalties. L’histoire s’est réécrite pour eux. Messi remporte donc sa Coupe du monde grâce aux tirs aux buts. Cela faisait 36 ans que l’Argentine n’avait plus remporté le trophée !
L’Argentine n’était pas la meilleure équipe du tournoi. Elle a tout de même le mérite de le gagner. C’est comme ça ! C’est comme dans la vie, les meilleurs ne gagnent toujours pas !
L’Argentine fut une belle championne à la fin, bien que leur fairplay fût déplorable tout au long du tournoi. On eut pensé que leur défaite d’entrée de jeu contre les saoudiens les aurait rendus plus humbles mais que nenni. Ils furent exécrables contre les hollandais, rugueux contre les français, exubérants de gestes obscènes. De leur parcours, leur seule belle victoire probante fut celle contre les croates !
Pour l’heure, pendant quelques jours, les argentins oublieront l’inflation de 100% qui sévit dans leur pays. Comme quoi le peuple veut des jeux.
Le Qatar a mis son nom sur la carte du monde. De beaux stades, une belle organisation et il fut droit dans ses bottes quand il eut fallu résister aux lobbies occidentaux prônant des valeurs contraires aux siennes. Ils doivent regretter qu’une finale ne se joue pas à trois sinon ils auraient convié le fantasque Neymar rejoindre ses larrons Messi et Mbappe à la fête du PSG ! On s’étonne qu’ils n’aient pas pu changer les règles du jeu du football, eux qui possèdent la science du lobbying et pénètrent partout jusque dans les arcanes de la Commission européenne ! Pour ceux qui doutaient encore du pouvoir de l’argent !
L’Argentine de Messi aura eu des penalties dans ce tournoi...
Neymar est le grand perdant, la faute à des choix pas toujours judicieux. Trop porter la balle dans des matchs de poule ; se blesser inutilement et vouloir se réserver le dernier penalty de la gloire contre la Croatie, alors que l’essentiel n’était pas acquis !
J’étais content que Modric – meilleur joueur du tournoi selon moi - finisse troisième, car le troisième est toujours plus heureux que le second.
Finalement, des quatre demi-finalistes ceux qui avaient le football d’allant ont triomphé : l’Argentine devant la France et la Croatie devant le Maroc.
Le Maroc fut énorme dans ce tournoi. Le numéro 8 Ounahi fut une révélation ! époustouflant ! Il leur manque juste la profondeur de banc pour réussir dans un tournoi de cette ampleur !
Le Maroc a montré la voie. L’avenir appartient aux équipes africaines.
Le Sénégal doit tourner la page et renouveler son équipe. Aliou Cissé aura fait son temps. Il nous faut trouver un système de jeu et gagner en profondeur de banc.
La France sans Benzema, Pogba et Kanté s’est retrouvée en finale, le Sénégal sans Sadio, Gana et Kouyaté ne passe pas les huitièmes de finale. C’est cela la différence de niveau qui nous sépare des meilleurs.
La Tunisie aura battu la France et le Cameroun aura battu le Brésil. Tels seront leurs trophées. Seul le Ghana, pourtant habitué à ces joutes internationales, fut décevante, miné qu’il était par des problèmes extra-sportifs, comme c’est souvent le lot de la plupart des équipes africaines. Tel est le bilan encourageant des équipes du continent engagées dans la Coupe du monde. Le gap se resserre mais il est toujours là !