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19 juin 2025
LE PRINTEMPS AFRICAIN AU QATAR
Une demi-finale, 8 victoires, la Selecao et les Bleus battus…Le Mondial Qatari qui a baissé ses rideaux hier, dimanche, a sans conteste été le plus abouti pour l’Afrique.
Le Mondial Qatari qui a baissé ses rideaux hier, dimanche, a sans conteste été le plus abouti pour l’Afrique. Pour la première fois, une équipe africaine a fait partie du top quatre mondial. Outre le Sénégal qui s’est hissé en 8e de finale, la belle éclaircie est venue de l’équipe du Maroc qui a réussi à briser le plafond de verre des quarts de finale et en échouant au pied du podium. Le parcours du Royaume chérifien, ajouté au record de 8 victoires glanées par les représentants de l’Afrique, est révélateur du nouveau cap franchi par le football africain. Comme il est aussi annonciateur d'une nouvelle ère à l’approche du Mondial à 48 où l’Afrique sera représentée par 10 équipes.
Depuis la première Coupe du monde en 1930, seulement trois équipes africaines ont réussi à atteindre le stade des quarts de finale : le Cameroun en 1990, le Sénégal en 2002 et le Ghana en 2010. Au Qatar, l’Afrique a fait un bond significatif en se qualifiant pour le dernier carré. Même si le Maroc a fini par un échec au pied du podium, le parcours des Lions de l ‘Atlas à la Coupe du monde 2022 restera gravé dans les annales de l'histoire du football mondial. En éjectant l’Espagne en 8es de finale et le Portugal en quarts de finale, le Royaume chérifien a permis à l’Afrique de briser le plafond de verre en atteignant un niveau de compétition jamais atteint. Avec cette qualification historique pour les demi-finales, la plus belle page de l’histoire africaine a été écrite par la bande de Walid Regragui.
RECORD DE VICTOIRES POUR LES SELECTIONS AFRICAINES
En encaissant seulement un but en phase de groupes, le Maroc et la Tunisie ont égalé un record détenu par les équipes Marocaines et Camerounaises. Lors de Mexique 1986, les Lions de l'Atlas n'avaient encaissé qu'un but également en phase de groupes. Ce qui était le plus petit total jamais enregistré dans l'histoire de l'Afrique au Mondial. Idem pour le Cameroun en Espagne 1982. Il faut ajouter que depuis la première participation de l’Afrique à la Coupe du monde, seuls le Cameroun en 1990, le Sénégal en 2002 et le Ghana en 2010 avaient échoué à franchir ce cap et accéder au top 8 du Mondial.
Cette performance marocaine constitue une éclaircie dans le long parcours des pays africains qui, on le sait, ont souvent été confinés dans les phases de poules avec au bout une élimination précoce. Au-delà de la performance du Maroc, les sélections africaines se sont offert un record de victoires lors du mondial qatari. Le succès des Lions indomptables du Cameroun face au Brésil (1-0) lors du dernier match de poule a également confirmé le bond des équipes africaines. Le Cameroun devient la première sélection africaine à battre la Seleção, quintuple vainqueur, lors d’un Mondial.
L’Afrique fait ainsi mieux qu’en 2002 et au Mondial 2010 avec quatre succès. Les équipes africaines établissent dans la même foulée leur record de victoires sur une phase finale. Dans les 8 victoires récoltées par l’Afrique en 2022, on note celle de la Tunisie devant la France (1-0), du Maroc devant la Belgique (2-0), l’Espagne (Tirs au but) et le Portugal (1-0), celle du Cameroun face au Brésil (1- 0), celle du Ghana devant la Corée du Sud (3-2), et le Sénégal, deuxième représentant du continent dans la phase des huitièmes a été sorti en huitième de finale par l'Angleterre devant, après avoir battu le Qatar ( 3- 1) et l’Equateur (2-1). Ce progrès d’ensemble a réellement propulsé le continent africain par rapport au Mondial de Japon et Corée du Sud de 2002, durant lequel le Sénégal avait réellement fait bouger les lignes en accrochant 2 victoires et une place de quart de finaliste. Huit ans plus tard, c’est le Ghana, auteur d’un parcours identique (2 victoires et une élimination en quart de finale face à l’Uruguay).
L’AFRIQUE FRANCHIT UN CAP
Avec les résultats enregistrés à Qatar 2022, le football africain a amorcé un virage et a connu une évolution positive. Ce qui démontre que l’Afrique avance et démontre qu'elle était en mesure de rivaliser et se mettre au niveau des grandes nations du football. Surtout si l’on sait que les joueurs africains dans la plupart des cas continuent, aujourd’hui, à faire les beaux jours des grands clubs européens en côtoyant les plus grands joueurs actuels. De plus en plus de joueurs africains, très compétitifs, jouent dans les meilleurs clubs du monde et sont même candidats au Ballon d’Or. « On pense que c'est une tendance qui va se confirmer En 2018, on avait entendu tous les griefs parce qu'il n'y avait pas d'équipe africaine en huitièmes de finale, là il y en a deux et il aurait pu y en avoir plus. Tout le monde jusqu'au dernier moment a joué pour se qualifier. Il y a une vraie évolution.(…).Les équipes africaines ont selon moi développé une vraie identité africaine. Je reste convaincu et persuadé que d'ici peu de temps, les équipes africaines auront un rôle vraiment important à jouer sur la scène mondiale», analysait l'entraîneur-adjoint du Sénégal Régis Bogaert dans le site de la FIFA.
L’Afrique qui ne compte que 5 contre les 13 places de l’Europe, les 9 de l’Amérique et le 5 de l’Asie, sera désormais représentée par neuf pays qualifiés d'office voire un dixième qui sortira d’un futur barrage intercontinental. Une opportunité pour le continent africain d'emmener ses meilleures équipes et sans doute de maximiser ses chances d’entrer dans le palmarès de la Coupe du monde que d’aucuns annoncent dans un avenir proche. Même si une hirondelle ne fait pas le printemps, le parcours des Lions de l'Atlas est de bon augure en vue des prochaines échéances. Pourvu que le football africain tire les enseignements de cette Coupe du monde pour passer à un cap supérieur !
LE GARDE DES SCEAUX DIFFÈRE LE DEBAT SUR LE DERNIERRAPPORT DE LA COUR DES COPTES
Ismaïla Madior Fall, interpellé sur le rapport de la Cour des Comptes au terme de la Conférence des chefs de Parquets d’hier, dit attendre la prochaine fois pour se prononcer sur la question, évoquant l’urgence de répondre à un autre devoir professionnel
L’ouverture d’informations judiciaires sur les conclusions de la Cour des comptes relatives à la gestion des Fonds de riposte et de solidarité contre les effets du Covid-19, (#FondsForceCovid19), créé dans le cadre du Programme de Résilience Economique et Sociale (PRES) et doté de 1000 milliards de FCFA, occupe l’actualité ces derniers jours.
Plusieurs manquements sont signalés par ce corps de contrôle de l’Etat dans l’utilisation de ces Fonds Force Covid-19. Le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, interpellé sur la question au terme de la Conférence des chefs de Parquets d’hier, lundi 19 décembre 2022, dit attendre la prochaine fois pour se prononcer sur la question, évoquant l’urgence de répondre à un autre devoir professionnel.
La rencontre des chefs de Parquet qui d’habitude se tient à huis clos, après la cérémonie d’ouverture, devrait être suivie d’un point de presse. C’est l’occasion pour les journalistes de revenir sur l’actualité politico-judiciaire. Initialement prévu, le point de presse a été finalement annulé. Les journalistes n’ont eu droit qu’à un résumé, en wolof, du discours du ministre de la Justice sur le thème de la rencontre : «Circulaire de la politique pénale générale : bilan et perspectives».
ISMAÏLA MADIOR FALL LISTE LES FAILLES DU SYSTEME JUDICIAIRE
Le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, a rencontré hier, lundi 19 décembre 2022, les Procureurs généraux et Procureurs de la République des Tribunaux du pays
La Conférence annuelle des chefs de Parquet s’est tenue hier, lundi 19 décembre 2022. Venu présider l’ouverture des échanges, le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, a listé les problèmes qui gangrènent la mise en œuvre de la politique judiciaire.
L e Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, a rencontré hier, lundi 19 décembre 2022, les Procureurs généraux et Procureurs de la République des Tribunaux du pays.
L’objet de la rencontre est la Conférence annuelle des chefs de Parquet. Elle a permis de faire le point de la situation de la mise en œuvre de la politique judiciaire. Ismaïla Madior Fall dit, ainsi, que «la problématique du surpeuplement carcéral, corollaire des longues détentions et du recours fréquent aux mandats de dépôt, demeure toujours préoccupante».
Pis, ajoute-t-il, «les dossiers en attente de règlement définitif, souvent pour un temps assez long, les lenteurs dans le traitement et la transmission des dossiers frappés d’appel et l’usage timide des modes d’aménagement de peines, compromettent également l’importance des performances réalisées».
Le Garde des Sceaux trouve aussi que «la lutte contre le terrorisme, le blanchiment de capitaux, la cybercriminalité, le trafic de migrants et la traite des personnes, pour ne citer que ces formes de criminalité, a toujours été inscrite au rang de priorité ; mais les résultats restent mitigés».
Parlant toujours des problèmes rencontrées dans l’application de la politique judiciaire, Ismaïla Madior Fall note que «les enquêtes de patrimoine et les mesures conservatoires sont rarement appliquées. Et, l’utilisation des mécanismes de coopération pénale internationale, essentielles pour les cas présentant des éléments d’extranéité, est quasi-inexistante».
La justice souffre également du problème de disponibilité de données. «La disponibilité des statistiques, indispensables à l’analyse et à l’élaboration de toute politique, y compris pénale, fait souvent défaut. Les réformes en cours, pour la numérisation du casier judiciaire, devraient à terme pallier les difficultés liées à la collecte manuelle de ces statistiques. Mais des actions urgentes sont nécessaires pour mieux asseoir notre place de leader sur la scène internationale, notamment dans le domaine judiciaire», a constaté Ismaïla Madior Fall. A signaler que le thème de la rencontre est : «Circulaire de la politique pénale générale : bilan et perspective».
A en croire le Garde des Sceaux, «cette politique pénale a constitué, pendant les trois dernières années, le tableau de bord dans la mise en œuvre et la conduite des attributions des parquetiers. Elle a servi également d’outil de gestion orienté vers des résultats concrets, afin de mesurer notre performance et par le contrôle de l’exercice de l’action publique».
LES DEPUTES AMINATA TOURE ET GUY MARIUS SAGNA INTRODUISENT DES QUESTIONS D’ACTUALITE
Les honorables députés Aminata Touré et Guy Marius Sagna se disent prêts pour, au cours de cette séance, interpeller le gouvernement sur des questions d’actualité relatives au rapport de la Cour des comptes paru depuis une dizaine de jours.
Comme le leur permet l’article 92 de la loi organique n°2002-20 du 15 mai 2002 portant règlement intérieur de l’Assemblée nationale, modifié, les députés Aminata Touré des non-inscrits et Guy Marius Sagna de la coalition Yewwi Askan Wi, ont interpellé le gouvernement en posant, sur la table du président de l’Assemblée nationale, une question d’actualité relative au rapport de la Cour des comptes sur la gestion des fonds de riposte et de solidarité face à la Covid-19.
En vertu de l’article 94 du même règlement permettant aux parlementaires de poser des questions aux membres du gouvernement sur les questions nationales ou internationales, cette lettre déposée sur la table du président de l’Assemblée nationale permettra à la conférence des présidents de décider de leur prise en compte au cours de la prochaine séance réservée aux questions orales.
Les honorables députés Aminata Touré et Guy Marius Sagna se disent prêts pour, au cours de cette séance, interpeller le gouvernement sur des questions d’actualité relatives au rapport de la Cour des comptes paru depuis une dizaine de jours.
Lors de la dernière rencontre des députés à l’Assemblée nationale, Mme Aminata Touré s’était prononcée sur la question et avait manifesté son attachement à s’investir pour que ces irrégularités et fautes décelées dans le rapport de la Cour des comptes sur le contrôle de la gestion du fonds de riposte et de solidarité contre les effets de la covid-19, puissent être tirées au clair et que les responsabilités soient situées.
«CE QUE NOUS ATTENDONS, C’EST L’INTERVENTION DE LA JUSTICE»
Suite à la publication du rapport sur la gestion des fonds de la Covid-19 par la Cour des comptes qui a épinglé des autorités du gouvernement, Birahim Seck du Forum civil demande l’intervention de la justice.
Suite à la publication du rapport sur la gestion des fonds de la Covid-19 par la Cour des comptes qui a épinglé des autorités du gouvernement, le Forum civil demande l’intervention de la justice.
« Ce que nous attendons aujourd’hui, c’est l’intervention de la justice. Ce que le Forum Civil attend aujourd’hui, c’est l’intervention du Président de la République Macky Sall. L’impunité au Sénégal n’a que trop duré. Nous voulons que la justice intervienne pour élucider les Sénégalais sur ce massacre financier qui a été perpétré au moment où des personnes mourraient de Covid-19, au moment où les libertés publiques étaient confinées, au moment où beaucoup de Sénégalais vivaient de stress et étaient empêtrés dans la pauvreté », soutient le coordonnateur du Forum Civil Birahima Seck.
Par ailleurs, le Forum civil rappelle que la procédure qui a été utilisée par la Cour des comptes est une procédure contradictoire. En principe, selon Birahim Seck, les personnes qui sont citées dans le rapport ou leurs complices ont dû recevoir les éléments sur lesquels la Cour des comptes s’est basée pour faire les recommandations.
Réagissant sur la saisine des députés Aminata Mimi Touré et Guy Marius Sagna qui ont introduit des questions d’actualité à l’Assemblée nationale, le coordonnateur du Forum Civil trouve qu’ils sont parfaitement dans leur droit. «Les députés Aminata Touré et Guy Marius Sagna sont bien dans leur rôle en invoquant les dispositions de règlement intérieur ou de la Constitution pour saisir l’Assemblée nationale sur le rapport qui a été produit par la Cour des comptes », indique-t-il.
LES DEPUTES MAMADOU NIANG ET MASSATA SAMB RISQUENT LA RÉVOCATION
Si le tribunal qui a mis en délibéré sa décision au 26 décembre prochain, statue dans le sens des deux ans de prison requis par le parquet, les deux parlementaires vont tout simplement perdre leur poste à l’Assemblée nationale
Les députés Mamadou Niang et Massata Samb, membres du groupe parlementaire Yewwi askan wi, risquent la révocation. Alors qu’ils étaient traduits devant le tribunal des flagrants délits hier, lundi 19 décembre, dans l’affaire Amy Ndiaye Gniby, le ministère public a requis deux ans de prison ferme contre eux tandis que la partie civile demande 500 millions en guise de dommages et intérêts.
Rebondissement dans l’affaire de l’agression de la députée de la majorité au pouvoir, Amy Ndiaye Gniby, par ses collègues de l’opposition Mamadou Niang et Massata Samb. Traduits hier, lundi 19 décembre devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, les deux parlementaires encourent une peine d’emprisonnement de deux ans ferme assortie de 500 millions en guise de dommages et intérêts à payer à la partie civile.
Si le tribunal qui a mis en délibéré sa décision au 26 décembre prochain statue dans le sens de cette peine requise par le parquet, les deux parlementaires vont tout simplement perdre leur poste à l’Assemblée nationale. Dans son réquisitoire lors de l’audience tenue à la salle n°4 du Palais de justice Lat Dior de Dakar, en présence de plusieurs députés du groupe parlementaire Yewwi askan wi, la représentante du ministère public a requis une peine de 2 ans de prison ferme contre les députés Massata Samb et Mamadou Niang.
En effet selon elle, « les éléments de l’infraction sont constants et l’excuse de provocation ne peut être convoquée » par les prévenus dans cette affaire. Sous ce rapport, elle a invité le tribunal à s’inscrire dans la dynamique du législateur sénégalais qui a protégé la femme dans le Code pénal, en déclarant coupables les prévenus de toutes les infractions retenues contre eux. « L’infraction de coups et blessures est constante, les images de ce qui s’est passé sont là. On y voit clairement la brutalité exercée par les prévenus contre une femme sans défense. La victime a aussi produit un certificat médical avec une indisponibilité de 21 jours. Nous avons également un rapport médical signé par un médecin militaire qui indique que la dame est enceinte et que l’évolution de la grossesse pouvait être compromise à cause du coup qu’elle a reçu au niveau du bas ventre », a-t-elle expliqué.
Premiers à prendre la parole pour faire leur plaidoyer, les avocats de la partie civile ont déploré l’attitude des prévenus qui ont nié les faits pour lesquels ils sont traduits devant le tribunal des flagrants délits. Tirant ainsi les conséquences de cette situation, ils ont demandé une application rigoureuse de la loi afin que de pareils incidents ne se reproduisent plus à l’Assemblée nationale.
Devant la barre, Me Soumare, un des avocats de la partie civile, a invité le tribunal à prendre en compte dans sa décision le sort de l’enfant que porte Amy Ndiaye Gniby. « Si demain, il nait avec des séquelles causées par le coup que sa maman a reçu, à qui il va réclamer réparation ? », a lancé la robe noire aux membres de la Cour en fustigeant le fait que les prévenus n’ont pas fait amende devant le tribunal du tort qu’ils ont causé à sa cliente. « On ne va pas l’Assemblée nationale pour défendre son marabout mais le peuple. Il faut que le tribunal sévisse pour ramener la raison à l’Assemblée nationale qui doit être un lieu de dialogue. Force doit rester à la loi », a plaidé Me Baboucar Cissé, avocat d’Amy Ndiaye Gniby en réclamant la rondelette somme de 500 millions en guise de dommage et intérêts.
LA DÉFENSE PLAIDE LE RENVOI DE TOUTES LES CHARGES
Derniers à prendre la parole à la suite du Parquet, les avocats de la défense des deux parlementaires membres du Parti de l’unité et du Rassemblement (Pur) fondé par Serigne Moustapha Sy, guide moral du Dahira Moustarchidine Wal Moustarchidate, ont plaidé le renvoi de leurs clients de toutes les charges. Dans leur plaidoirie, ils ont déploré le traitement à géométrie variable dont leurs clients ont fait l’objet dans cette affaire. En effet, selon eux, tout comme Amy Ndiaye Gniby, leurs clients avaient également enregistré des blessures le jour des faits et ont produit des certificats médicaux dressés par des médecins
Seulement, déplorent-ils, ces documents n’ont pas été traités avec la même rigueur que celui de Amy Ndiaye signé par un médecin militaire qui a été pourtant formé à la Faculté de médecine de Dakar au même titre que ceux qui ont dressé le certificat médical de leurs clients.
Revenant sur les faits, ils ont accusé Amy Ndiaye d’être la principale cause des événements survenus le 2 décembre dernier. « Amy Ndiaye Gniby a foulé au pied les dispositions du règlement intérieur de l’Assemblée qui établissent que le débat à l’hémicycle doit être courtois. Elle s’est permis de s’attaquer à la foi de milliers de Sénégalais. Il n’y a pas plus grande provocation que cela. On ne doit pas s’attaquer à la foi des gens. Si le Sénégal est épargné des troubles, c’est grâce à son socle bâti sur les dignitaires religieuses », a martelé Me Adama Fall qui dit ne pas être surpris par le montant de 500 millions réclamé par la partie civile qui veut, selon lui, transformer le tribunal en pari foot ou jeu de loterie pour se faire de l’argent facile. « La peine de 2 ans ferme requis par le procureur n’est pas fondé. Puisque dans cette affaire, c’est la parole de la partie civile contre celle des clients. Et son certificat médical contre le nôtre. En plus, on ne peut pas minimiser l’excuse de la provocation dans cette affaire. Car, Amy Ndiaye Gniby a exactement tenu des propos déplacés à l’endroit de Serigne Moustapha Sy », a-t-il encore martelé.
LES PRÉVENUS NIENT EN BLOC LES ACCUSATIONS
Auparavant, interrogés par le président du tribunal des flagrants délits sur les accusations de coups et blessures volontaires et menaces de mort sur leur collègue Ami Ndiaye qui leur sont reprochées Mamadou Niang et Massata Samb ont nié en bloc. Premier à se soumettre aux questions du magistrat, Massata Samb a indiqué qu’il n’a pas donné une gifle à la dame comme cela est raconté. « Je suis descendu pour arracher son foulard mais je ne l’ai pas giflé. Je n’avais pas pris la décision de la taper parce que c’est une femme », a expliqué Massata Samb qui insiste. « Je ne l’ai pas touchée, je ne l’ai pas frappée, je n’ai jamais eu l’intention de la frapper. J’ai seulement levé ma main pour saisir son foulard. Elle a même esquivé. J’ai fait des arts martiaux, si j’avais l’intention de la frapper, elle ne serait pas debout. Elle était munie d’une chaise qui est une arme. C’est un de ses collègues qui le lui a donnée et c’est en voyant cette scène que Mamadou Niang est venu pour séparer la bagarre ».
Prenant la parole à son tour, Mamadou Niang, à la question du président du tribunal : « pourquoi vous lui avez donné un coup de pied ? » rétorquera : « Mon pied l’a accidentellement atteinte. Je ne lui ai pas donné un coup de pied. Nous sommes juste entrés en collision lorsque je suis allé les séparer. C’est en voulant intercepter la chaise qu’elle a lancé que mon pied s’est levé accidentellement et elle est venue se heurter à mon pied. Il y avait aucune intention de donner un coup de pied. D’ailleurs, après ce contact, on s’est tous les deux retrouvés au sol. Donc, je n’avais pas l’intention de lui administrer un coup de pied. S’il n’y avait pas cette chaise lancée que j’ai essayé d’intercepter, il n’y aurait certainement pas cet incident ».