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20 juin 2025
Par Assane SAADA
COUMBA DANSAIT…
Ils n’auraient pas lu Aragon mais seraient tous portés vers Le con d’Irène. Que le pays ne bruisse plus que d’histoires de culs. Une obscénité collective ! Pas seulement. Des affaires en tous genres leur disputant la Une.
Ils n’auraient pas lu Aragon mais seraient tous portés vers Le con d’Irène. Que le pays ne bruisse plus que d’histoires de culs. Une obscénité collective ! Pas seulement. Des affaires en tous genres leur disputant la Une. Si fréquemment que l’on penserait à des marronniers. Seulement, une banalité suicidaire. Il s’agirait de délits et de crimes. Une écriture du désastre d’un pays à construire. Peut-être ne seraient-ils plus eux-mêmes ? Où devrions-nous convoquer des états généraux de la raison ? Pourtant, Coumba avait prévenu. Sa devise, voire son taasu, était une excellente leçon à revisiter.
Coumba se vêtait de sa beauté. Elle était gracieuse. Une boisselière (laobé) sublime. Une pureté. Une convivialité à toujours construire un vivre-ensemble. Sa présence offrait un bol d’air, une hilarité contagieuse. Empreinte de bonnes manières, son urbanité exquise. Elle n’importunait point. Elle ne psalmodiait sa devise qu’avec l’assentiment de son assemblée qu’elle interpellait ainsi : « Ma yéegëlam ? - Un tortillement ? » Un chœur (repris et vulgarisé par Mbaye Dièye Faye) lui répondait : « Coumba yéegëlal ! - Déhanche ! » Et… Coumba dansait…
Coumba maîtrisait son art. Elle était splendide et majestueuse. Sa belle croupe, forte et grosse, lui obéissait comme pas possible. Elle la tortillait, l’ondulait à sa guise… Des déhanchements d’enfer… Et… Coumba disait… Elle était poète. Taillée dans l’éloquence de la métaphore, de l’hyperbole. Et… Coumba exhortait : « Bu ma yéegëlee wolof toj kees laobé sàcc mbaam. » Un déhanché de Coumba... et bonjour les détournements et autres vols, alertait-elle. Et le chœur de fuser : « Coumba yéegëlal ! » Aujourd’hui, mille ersatze de Coumba fleurissent. Et le pays en souffre. L’éthique torpillée. Des affaires de fripouilles. L’argent détourné… des sociétés et autres entreprises ruinées…
Le con d’Irène ! Plus que des fantasmes pathologiques... Ils veulent voir, caresser, en jouir… brandir leur butin de guerre… Des frémissements éveillent des chairs jamais engourdies. Des braguettes ne ferment plus. Des agressions sexuelles, des viols, des vidéos de sextapes, des actes contre nature, l’inceste… s’étalent partout. Un immense temple de l’accouplement où toutes les formes de pourritures s’épousent. Des ascètes de la luxure qui crient au respect des mœurs avec cette rythmique endiablée de fesses qui tournent et retournent, lascives et circulaires, emportant des esprits ivres de désirs démoniaques, addicts au salace. Des enfants délinquants sexuels ou criminels... Et des ersatze de Coumba continuent de se trémousser…
Sur des fesses de l’ambiguïté et de l’incertitude
Les fabriques de faux billets poussent comme des herbes folles. Les rapports des corps de contrôle de l’État pullulent. Les fautes de gestion sont fertiles. Se reproduisent et sont énormes. Ignobles ! D’une répugnance qui vire à l’injure, l’offense à la République. Les affaires sont sur toutes les lèvres. Point besoin de revendiquer un droit de savoir ou d’informer. Tout est fuité. Même si une publication est prévue par des textes de la République. Et le complot brandi comme moyen de défense. Chacun se trouve des adversaires et autres ennemis qui veulent le liquider. Face au dévoilement, plus personne n’assume ses faiblesses coupables et actionne des paraboles pour distraire la vérité. Faut dévot, bon ceddo n’absout pas de tout. Même en se convertissant à la com’, flirtant avec des prêcheurs 2.0. Ainsi, plus rien ne devrait être fatal… et vous tresserait des lauriers. Malgré le dénuement moral qui culbute votre for intérieur. Aujourd’hui, même dans le pire, on se vante d’être mieux que les autres.
La danse a beaucoup à dire, selon Maurice Béjart. Pour Joséphine Baker, « le sexe était une forme d’exercice agréable, comme la danse ». Le plaisir des sens et de l’esprit ! Des gens qui bandent pour le délit ou le crime. Mais Coumba dansait… Et Coumba disait… l’esprit de conduite sans laquelle jamais une construction d’un pays n’est possible. Cependant, elle n’était pas écoutée. Ainsi, le Sénégal tangue-t-il aujourd’hui sur des fesses de l’ambiguïté et de l’incertitude. Des populations comblées et blessées. Un État jalousé et escroqué… Des vies entre miel et amertume… Des impunités… Des silences assourdissants… Un cynisme croissant… Et le mal de se gangrener. Car, « ce que l’on nous dit cache ce que l’on ne nous dit pas, tout comme ce que l’on nous montre camoufle ce que l’on ne nous montre pas » ! Et chacun guette le fruit pourri à livrer et qui servirait aussi à la propagande de l’autre. Parce que le Sénégal est à la croisée d’une ère d’impostures où « la valeur d’un énoncé ne réside pas dans sa vérité ou dans sa sincérité, mais dans les systèmes de renvois qui font jouer tel ou tel groupe contre tel ou tel autre » (Gaspard Koenig).
L’AFRIQUE, CETTE FILLE TANT CONVOITÉE QUI EST POUSSÉE A LA POLYANDRIE
Les sommets sont nombreux, tels des rendez-vous galants que chaque prétendant arrange pour montrer son attention. On a USA-Afrique, Chine-Afrique, Russie-Afrique, Afrique-France, Allemagne-Afrique, Japon-Afrique, Inde-Afrique, Turquie-Afrique
Le Sommet USA-Afrique vient de prendre fin et les États-Unis ont annoncé une aide de 55 milliards de dollars sur 3 ans avec 2,5 milliards de dollars d’aide d’urgence pour la sécurité alimentaire en Afrique. C’est dommage qu’on en soit encore à régler des problèmes de sécurité alimentaire !
Les sommets sont nombreux, tels des rendez-vous galants que chaque prétendant arrange pour montrer son attention. On a USA-Afrique, Chine-Afrique, Russie-Afrique, Afrique-France, Allemagne-Afrique, Japon-Afrique, Inde-Afrique, Turquie-Afrique, Canada-Afrique, Corée-Afrique, Union européenne - Union africaine, Amérique du Sud - Afrique, etc.
Chacun veut conquérir notre continent et trouve un appât pour pousser nos dirigeants à tout faire pour signer la feuille de présence dès qu’une convocation est lancée. Ensuite chaque puissance nous reproche notre proximité avec ses concurrents jugés peu fréquentables !
La France à elle seule a tenu une trentaine de sommets avec l’Afrique depuis 1973, le Japon a commencé ses sommets avec l’Afrique en 1993, l’Union européenne en 2000, la Chine en 2000, la Corée du Sud en 2006, l’Inde en 2008, la Turquie en 2008, les USA en 2014, la Russie en 2019.
À chaque sommet on annonce beaucoup de milliards pour des secteurs stratégiques du continent mais à voir le résultat, on peut se demander si tout cet argent a bien été investi en Afrique ou s’il l’a été, est-ce qu’il est allé à sa destination initiale. Ce qu’on oublie souvent c’est que ces pays cherchent aussi des marchés pour leurs entreprises et ce qu’ils nous donnent fait souvent office de fonds d’amorçage.
Puisqu’il n’y a aucune coordination entre les différents partenaires qui veulent la même chose au moment où le continent reste confronté à des défis sécuritaires, climatiques, et économiques, il devient facile de capter l’attention de nos dirigeants qui cherchent des solutions par la diversification des partenariats.
La coopération internationale est inévitable, certes, mais des actes plus concrets et mieux coordonnés allant dans le sens de l’industrialisation du continent seraient salutaires. Ils devront être accompagnés d’une amélioration de la qualité des dépenses publiques dans nos pays pour que les résultats soient au rendez-vous.
Se rendre à des sommets c’est bien mais se hisser au sommet c’est encore mieux !
«JE SERAI AVEC CE QUE LA LOI DIRA COMME EN 2012»
Invité de l’émission «Jury du Dimanche sur iradio» hier, Mamadou Lamine thiam a soutenu qu’il se contentera de la décision du conseil constitutionnel sur la question comme ce fut le cas en 2012
Le président du groupe parlementaire «Liberté Démocratie et changement » issu de la coalition «Wallu Sénégal» s’est voulu très clair concernant une troisième candidature de Macky Sall en 2024. invité de l’émission «Jury du Dimanche sur iradio» hier, Mamadou Lamine thiam a soutenu qu’il se contentera de la décision du conseil constitutionnel sur la question comme ce fut le cas en 2012.
Pas la peine de compter sur le Parti Démocratique Sénégalais (Pds) pour combattre une troisième candidature de Macky Sall. Il ne faudrait pas en tout cas s’appuyer sur le député Mamadou Lamine Thiam pour mener un bras de fer sur le terrain contre l’actuel régime sur cette question. C’est la raison pour laquelle d’ailleurs le président du groupe parlementaire «Liberté, Démocratie et Changement» ne se prononce jamais sur le débat autour du 3ème mandat présidentiel à l’Assemblée nationale. Monsieur Thiam dit être convaincu que l’option de faire face au pouvoir pour empêcher Macky Sall de se présenter n’est pas la meilleure. Selon lui, l’essentiel aujourd’hui, c’est de se préparer à aller vers les élections de 2024 qui constituent pour lui le vrai combat. «Les Sénégalais et la société politique en l’occurrence doivent tirer des leçons de ce qu’on a vécu en 2011 et en 2012 et savoir que le verdict devra se trouver dans les urnes», soutient-t-il.
Se considérant comme un vrai démocrate, il déclare : «Je serai avec ce que la loi dira comme en 2012. On ne peut pas avoir été acteur des évènements de 2012, c’est-à-dire avoir les postures que nous avons eues en 2012 et nous dédire en 2022». Ainsi, il rappelle le fait qu’il a été au cœur de la campagne présidentielle de 2012 avec Me Abdoulaye Wade. «Nous avons tout fait pour remporter le scrutin avant d’en arriver-là», se remémore-til.
Par conséquent, le responsable libéral indique qu’il se prépare activement à aller à l’élection présidentielle de 2024. «Laissons le peuple en décider, parce qu’il est souverain. Je fais confiance au peuple. J’appelle par contre à des concertations autour du code électoral afin de maîtriser le processus électoral. Maintenant, qui sera candidat ou qui ne sera pas candidat, moi je n’en suis pas encore là», déclare Mamadou Lamine Thiam.
«POURQUOI, NOUS NOUS SOMMES ABSTENUS DE VOTER LA MOTION DE CENSURE»
Revenant par ailleurs sur leur abstention concernant le vote de la motion de censure contre le gouvernement Amadou Ba, il souligne que Wallu ne s’est pas abstenu pour faire échouer cette motion de censure. Poursuivant, il martèle que leur objectif consistait à marquer leur position, parce que la motion de censure ne les concernait pas. «La politique a ses règles. On ne peut pas s’engager dans une motion de censure sans l’avoir discutée et conçue. Wallu et Yewwi sont d’égale dignité. S’il y a des initiatives parlementaires à prendre qui nécessitent des actions communes, on doit en discuter. Si on en parle ; on les conçoit ensemble, on les exécute ensemble», affirme-t-il.
A l’en croire toujours, Wallu a appris la décision de la motion de censure avant l’ouverture de la séance de la Déclaration de politique générale. «Je ne peux pas être saisi d’une motion de censure le matin et prendre une décision. J’ai un groupe et je dois en discuter avec. Je leur ai dit quand même de me donner le document pour savoir l’exposé des motifs, mais ils ne l’ont pas fait», a-t-il expliqué. Il est convaincu que si Yewwi Askan Wi voulait effectivement que la motion de censure passe, elle devrait en parler avec ses partenaires politiques. «Nous avons estimé que cette motion de censure ne nous concerne pas. C’est pourquoi, nous nous sommes abstenus. Cependant, à chaque fois que nécessaire, quand nous avons des idées nous n’aurons pas honte à les appeler, à en discuter pour voir ce qu’on peut faire ensemble», clame-t-il tout en indiquant que l’abstention des députés de Wallu ne voudrait pas dire un soutien quelconque au Président Macky Sall et à son gouvernement.
Pour ce qui est de l’avenir de l’inter coalition «Wallu-Yewwi» concernant en particulier les prochaines échéances, Mamadou Lamine Thiam trouve qu’avec les forces politiques telles que présentées, les candidatures seront forcément plurielles. «Mais cela ne nous empêche pas d’être ensemble pour l’essentiel. C’est pourquoi, l’avenir de l’inter coalition Wallu-Yewwi est inscrit dans l’ensemble des plateformes communes que nous allons déployer pour la lutte pour la consolidation de la démocratie et pour aller vers une conquête démocratique du pouvoir. Il y a énormément de choses qui nous unissent sur lesquelles nous serons ensemble sur des plateformes. C’est un épisode politique qui pourrait être derrière nous», a-t-il conclu à ce propos.
VIOLENCE A L'ASSEMBLEE, LES DEUX DEPUTES JUGES CE LUNDI
Les deux députés du Parti de l’unité et du rassemblement (PUR), Massata Samb et Mamadou Niang, auteurs présumés d’actes de violence contre leur collègue Amy Gniby Ndiaye (BBY, pouvoir), seront jugés, ce lundi, par le tribunal des flagrants délits de Dakar
Dakar, 19 déc (APS) - Les deux députés du Parti de l’unité et du rassemblement (PUR), Massata Samb et Mamadou Niang, auteurs présumés d’actes de violence contre leur collègue Amy Gniby Ndiaye (BBY, pouvoir), seront jugés, ce lundi, par le tribunal des flagrants délits de Dakar.
Les députés membres de la coalition Yewwi Askan Wi (opposition), ont été placés en garde à vue, mardi, après leur audition par la Division des investigations criminelles (DIC).
Ils étaient entendus sur ordre du procureur de la République.
Lors d’une séance parlementaire houleuse, dans le cadre de la session budgétaire, Amy Gniby Ndiaye, a reçu une gifle de Massata Samb et un coup de pied de Mamadou Niang après qu’elle a tenu des propos à l'encontre de leur guide religieux.
La députée de Benno Bokk Yaakaar (BBY) a dû être hospitalisée après un malaise.
Massata Samb et Mamadou Niang sont membres du Parti de l'unité et du rassemblement (PUR), membre de la coalition Yewwi askan wi.
34 CAS ENREGISTRES EN 2022
Le bilan des Sénégalais de la diaspora assassinés ou morts dans des circonstances nébuleuses en 2022 a été publié par Horizon sans frontières. Selon l’organisation internationale des migrants, 34 cas ont été enregistrés.
Le bilan des Sénégalais de la diaspora assassinés ou morts dans des circonstances nébuleuses en 2022 a été publié par Horizon sans frontières. Selon l’organisation internationale des migrants, 34 cas ont été enregistrés.
Horizon sans frontières (Hsf) a dévoilé le bilan macabre des Sénégalais de la diaspora assassinés ou morts dans des circonstances nébuleuses en 2022. L’organisation internationale des migrants a enregistré 34 cas de décès. Il s’agit de « Omar Mbodj 30 ans, célibataire sans enfants vivant aux Etats Unis, criblé de balles dans sa voiture le 13 janvier. Pape Fall a été tué par balles dans la forêt amazonienne du Brésil le 17 janvier alors qu’il se rendait aux Etats Unis. Katy Ndiaye est repêchée dans la Meuse en Belgique le 1er Janvier. Elle est décédée lors de son transfert à l’hôpital. Un Sénégalais a été retrouvé mort le 8 Février, dans un appartement à Via Fiume, à Sulmona en Italie. La victime, nommée T. O. G., est âgée de 31 ans. Abdoulaye Ba est tué le mardi 8 février à coups de couteau à Port- gentil(Gabon) dans sa boutique. Saliou Guissé, commerçant sénégalais en Afrique du Sud a succombé le samedi 19 février suite à ses blessures lors d’une agression dans sa boutique le 31 janvier 2022»
Parmi les Sénégalais de la diaspora assassinés ou morts dans des circonstances nébuleuses en 2022, figure également Momar Amar, 66 ans. «Résidant en Italie, il a perdu la vie, dans un accident de la circulation. Mara, comme l’appelaient ses proches, a percuté de plein fouet sa Renault Scenic contre une Porsche Montichiari le 03 mars. Un Sénégalais A.D., âgé de 47 ans, est retrouvé mort dans la Via Ciamarella à Turin en Italie le 10 mars. Un Sénégalais du nom de Souleymane Diaw, établi au Gabon, est tué le lundi 14 mars à Port Gentil, la capitale économique gabonaise. Le défunt, un commerçant, est originaire de la région de Matam dans le nord-est du pays. Deux frères sénégalais, Fallou et Bassirou Bop, âgés de 14 et 18 ans se sont noyés à San Biagio di Callalta (Trevise) le 20 juin, en Italie. Fallou, un jeune homme né au Sénégal et résidant à Gaggiano (Trévise) est retrouvé mort à l'intérieur du lac de San Novo di Zibigo San Giacomo, dans la région Milanaise »
Et Horizon sans frontières de révéler : « Un ressortissant sénégalais du nom de Souleymane Sour tue sa femme et leur fillette à Vaulxen-Velin le lundi 4 avril. Dans la nuit du 13 au 14 avril, un ressortissant sénégalais s’est présenté au commissariat de police de Vaulx-en-Velin (Rhône). Il a expliqué avoir passé dix jours, enfermé avec les corps de sa femme et de sa fille qu’il aurait tuées. Le mardi 7 juin, un Sénégalais du nom de Modou Niang a été poignardé à mort par Bara Ndiaye au milieu de la rue à Garrucha, une commune d’Espagne, dans la province d’Almería. Il s'appelait Kanté Demba, le chauffeur qui a été électrocuté samedi 16 juillet à Calcinato. Né au Sénégal, âgé de 60 ans, il vivait à Concesio (Italie) avec sa famille et était employé par Germani depuis des années. Le lundi 8 Août, Mouhamadou Lamine Dramé, un Sénégalais âgé de 16 ans, a reçu cinq balles dans l’estomac, la mâchoire, l’avant-bras et à l’épaule. Selon le procureur, six plombs ont été trouvés. La police de Dortmund a ouvert le feu sur un jeune Sénégalais. La communauté sénégalaise établie à Albanie Lombardo est endeuillée par la mort de Diaga Ndome. Ce Sénégalais de 21 ans est décédé par noyade mort dans le lac d’Endine, alors qu’il se baignait avec ses amis. Le drame s’est produit vers 12h30 le lundi 15 août dernier, jour de l’Assomption»
MAME GOR NDIAYE ASSASSINE PAR DES INDIVIDUS NON ENCORE IDENTIFIES N ESPAGNE
L’organisation internationale des migrants rappelle que le mercredi «17 Août aux environs de 13h, un compatriote nommé Ousmane Cissé a été tué dans des conditions atroces en Italie. En effet, Cissé a été écrasé par un train alors qu’il traversait les voies du Viale Rimembranze di Greco 47. Le Sénégalais, qui aurait eu 21 ans le 1erdécembre prochain, n’avait aucun papier sur lui. Il a fallu des heures pour l’identifier». « Mouhamadou Sow est heurté mortellement par un véhicule à Atlanta le lundi 22 août. Mardi 16 Aout à Milan (Italie), un jeune Sénégalais nommé Ousmane Cissé a été tué dans des circonstances terribles. Âgé de 20 ans, notre compatriote a été mortellement percuté par un train peu avant 13 heures entre les carrefours Turro et Mirabello, dans la capitale de la Lombardie. Makhaly Gueye responsable du Parti Démocratique Sénégalais (Pds) à San Paulo au Brésil, est sauvagement tué par agression avec arme blanche le dimanche 25 septembre. Ibrahima Diouf est originaire de Yène, marié et père d’une fille, vivait en Espagne depuis six ans. Il s'est d’abord installé pendant quatre ans à Bilbao. Ensuite, il a déménagé à Huelva de Cartaya, pour la saison des olives, avant de finir à Villacarrillo. Une ville où il a vécu pendant un an et demi avant sa mystérieuse disparition depuis le 5 janvier 2021», renseigne Horizon sans frontières
Sur les Sénégalais de la diaspora assassinés ou morts dans des circonstances nébuleuses en 2022, l’organisation internationale des migrants indique que «le 11 octobre, le corps d’un jeune de 15 ans a été retrouvé sur la voie ferrée de Turin et est resté sur les rails pendant de longues heures avant que les secours n’arrivent sur les lieux. Après vérification, il s’est avéré qu’il s’agit d’un Sénégalais. Le mardi 18 octobre dernier, un Sénégalais nommé Ibrahima Gueye, 39 ans, a été abattu par balle en plein jour à Tijuana à la frontière mexicaine alors qu’il tentait de rallier les États-Unis. Maimouna Guèye, 27 ans, et sa mère vivaient en Italie précisément en Milan. La fille qui était au volant de sa voiture de marque Dacia Sandero avec sa maman âgée de 56 ans a heurté une Audi A6 conduite par un homme de 47 ans. Le drame est survenu avant-hier mercredi 19/10 aux environs de 17 heures sur la nationale 36. Deux Sénégalais sont décédés et trois autres blessés dans un accident de la route survenu à Zouerate, une ville du nord de la Mauritanie proche de la frontière avec le Sahara. Mame Gor Ndiaye, un ‘’Modou-Modou’’ vivant en Espagne, a été assassiné, le lundi 7 Novembre, dans la nuit, par des individus non encore identifiés. Pour l’instant, aucune piste sur le mobile de cet acte n’est rendue publique. Il était âgé de 41 ans, originaire de Mbacké et cultivateur. Un Sénégalais de 36 ans, nommé M. L. Dieng, a trouvé la mort dimanche 20 Novembre dans la cellule du commissariat de Juchitan au Mexique. Le samedi 2 Décembre, une très triste nouvelle s’est abattue sur la communauté sénégalaise de Belgique avec la disparition de Auguste Dia suite à un accident de travail. Ibra Seck, taximan sénégalais habitant à Pire, a été sauvagement tué par pistolet par une bande armée, à une soixantaine de kilomètres de la frontière sénégalo-malienne, non loin de Kayes. Massamba Ndiaye, père de trois enfants, chute mortellement le 12 décembre dans l’usine Orlandi en Italie».
Le président du TGI de Kaolack roulé dans la farine
Alioune Diop n’a pas froid aux yeux. Businessman très connu dans le milieu des affaires, il risque la prison pour le délit d’escroquerie. Et sa victime n’est autre que le président du tribunal de grande instance de Kaolack, le juge Abdourahmane Ndiaye à qui il devait livrer un véhicule venant de l’étranger, qu’il devait lui vendre pour la coquette somme de cinq millions de francs Cfa. Après que les deux se sont entendus pour la vente, et que le juge lui a remis ladite somme, Alioune Diop a tout simplement disparu des radars. Et lorsque le magistrat en a eu marre du dilatoire du businessman, il a commencé à lui mettre la pression. C’est à partir de ce moment qu’Alioune Diop a choisi d’éteindre son téléphone pour ne plus être joignable. Lorsque le juge a été informé que son coupable était à Diourbel, il a aussitôt porté plainte contre lui auprès du procureur près le tribunal de grande instance de Diourbel. Le parquet de Diourbel instruit alors le dossier qu’il a confié à la brigade de gendarmerie. La machine aussitôt mise en branle, les pandores sont parvenus à localiser Alioune Diop cinq jours plus tard à Ngor où il se la coulait douce. Les gendarmes de Ngor qui ont été informés ont réussi en un temps record à mettre la main sur Alioune Diop qui a été mis à la disposition du procureur de Diourbel au lendemain de son arrestation à Dakar.
Le président du TGI de Kaolack roulé dans la farine (BIS)
D’après des sources proches de l’enquête, il aurait fait des aveux circonstanciés devant les enquêteurs ainsi que face au magistrat instructeur. Après avoir fait l’objet de deux retours de parquet à la brigade de gendarmerie de Diourbel où il a passé le week-end, Alioune Diop sera à nouveau face au procureur ce lundi. Vraisemblablement, il devrait être placé sous mandat de dépôt au terme de son face-àface avec le représentant du ministère public. Mais il est déjà mal barré pour qui connaît cette solidarité de corps entre magistrats. Qui plus est, dans ce dossier simple et clair comme de l’eau de roche, tous les éléments de preuves attestent le délit d’escroquerie qui est puni par une peine allant d’un an à cinq années de prison ferme et une amende allant de 100 mille à un million de francs Cfa. Ce délit est puni par les dispositions de l'article 379 du code pénal sénégalais. Il stipule que celui qui aura usé de fausse qualité, de faux nom ou même de manœuvres frauduleuses pour se faire remettre de l'argent et ou des biens, peut être poursuivi dans le cas d'espèce.
Rencontre entre la Cap et le porte-parole du khalife général des Layènes
La Coordination des Association de la Presse (Cap) et les membres du Collectif FreePAN ont été reçus, samedi dernier, en audience par le porte-parole du Khalife général des Layènes, Seydina Dial Thiaw Laye, dans la Résidence du khalife sise à Cambérène 2. L’objectif de cette rencontre, selon le journaliste Mamadou Thior, est d’inviter la communauté layène à prendre part aux prochaines assises des médias prévues dans la fin du premier trimestre de 2023. Il souligne en effet que cette rencontre sera une occasion de discuter des problèmes des médias en vue de mettre tout à plat et de rendre la profession de journaliste beaucoup plus respectable. D’autant que, souligne le président du Cored, les acteurs de la presse jouent un rôle important dans notre pays. «Ce rôle, nous le jouons pour le public, notamment les guides religieux et les autres composantes de la société sénégalaise qui ont tous leur mot à dire», affirme le porte-parole du jour, Mamadou Thior.
Visite officielle du Président Macky Sall au Japon
Depuis le 17 décembre, le Président Macky Sall est au Japon dans le cadre d’une visite officielle qui se termine le 22. Lors de ce déplacement, le chef de l’Etat sera aussi reçu par l’Empereur du Japon dont les audiences sont très rares. Cette visite s’inscrit dans la volonté des deux pays de renforcer l’investissement, la coopération bilatérale et multilatérale comme la TICAD 8 de Tunis qui a été un grand succès. Le Japon est l’un des grands partenaires du Sénégal dans les domaines, entre autres, de l’agriculture, de la santé, de l’hydraulique et de l’éducation et de la formation avec notamment le Centre de formation Professionnelle et Technique (CFPT) Sénégal Japon et l’Initiative ABE d’allocations de bourses de stage. En effet, le Japon est le principal soutien de la Couverture Sanitaire Universelle (Cmu), un des projets phares du Président Sall. Au cours de la visite, informe la source, les deux parties signeront deux importants Accords portant respectivement sur l’éducation et le contrôle de qualité des produits halieutiques (construction d’un laboratoire national d’analyse des produits de la pêche et de l’aquaculture).
Pr Moussa Baldé pour l’arrêt des querelles internes au sein de l’APR
Les querelles internes au sein de l’Alliance pour la République (Apr) doivent cesser. C’est l’avis du Pr. Moussa Baldé qui prenait la parole, lors du ralliement du Rassemblement pour la citoyenneté et le développement (Rcd) d’Ibrahima Diawoundou Barry dans les rangs apéristes. Saluant la décision courageuse et lucide de ce dernier d’accompagner le Président Macky Sall lors des prochaines joutes électorales, l’ancien ministre de l’Agriculture demande aux militants de l’Apr de faire la paix et de s'engager résolument aux côtés du chef de l’Etat qui, selon lui, fait beaucoup d'efforts dans le Fouladou et dans le Sénégal. Cette rencontre s’est déroulée devant les populations du département de Vélingara dont Ibrahima Diawoundou Barry est le président du Conseil départemental. De nombreuses personnalités de l’Apr et de Benno Bokk Yaakaar (Bby) ont pris part à ce rendez-vous. Prenant la parole, Ibrahima Diawoundou Barry a expliqué que sa décision «mûrement réfléchie» est une réponse à l'appel de soutien demandé par Macky Sall, président de l'Alliance pour la République. Après leur passage à Vélingara, Pr. Moussa Baldé et sa délégation se sont rendus à Medina Houda pour présenter leurs condoléances à la famille du guide religieux Thierno Amadou Baldé décédé il y a quelques semaines.
Commémoration de El Hadji Amadou Dème
La troisième édition des journées culturelles coraniques dédiées à El Hadji Amadou Dème se tiendra le 15 janvier, a annoncé Thierno Seydou Dème. Face à la presse, le petit-fils de l’érudit de Sokone renseigne que cette cérémonie à la mémoire de El Hadji Amadou Dème vise à diffuser l’œuvre du saint homme qui a produit vingt volumes de commentaires du Saint Coran intitulé «Diyawou Nayrayni». Cette cérémonie suivant les commémorations du 17 novembre 2013 et du 11 novembre 2015 s’inscrit dans les thématiques soulevées par le marabout dans sa production, notamment la question liée à l’importance de la recherche scientifique pour les musulmans à la lumière de « Diyaou Nayirayni ». Il s’agira aussi, lors de la conférence, d’expliquer les particularités de l’approche exégétique d’El Hadji Amadou Dème. En fin de compte, il y aura une exposition scientifique sur les œuvres du saint homme au Cices.
Arrestation d’une bande pour blanchiment de capitaux
Une bande de trois personnes est tombée dans les filets de la Division des Investigations Criminelles (Dis). Parfaitement bien organisés, les mis en cause F. Diagne, B. Sarr et S. Soumaré qui s’activaient dans le blanchiment de capitaux et l’escroquerie ont réussi à rouler dans la farine un certain B. Guèye jusqu’à lui soutirer la somme de 20 millions Fcfa. Selon nos radars, la bande a été déférée au parquet et risque gros.
AG des imams de Keur Massar
Les imams du département de Keur Massar ont tenu hier une assemblée générale de l’installation de leur bureau avec comme président El Hadji Malick Niang. Ce dernier, après avoir appelé ses pairs à l’unité, s’est prononcé sur la situation du pays pour déplorer la violence dans l’espace politique et dans nos sociétés. Ainsi, Imam Niang invite les acteurs politiques au dialogue et les populations à un retour vers la foi et les préceptes divins.
Babacar Faye de Pastef Keur Massar
Digne héritier de Cheikh Anta Diop pour avoir milité au Rnd depuis 1979 en compagnie de Dr Diallo Diop pour ensuite rallier le Pastef, le laborantin à la retraite Babacar Faye s’est dit outré de la gestion actuelle du pouvoir qui a mis à genoux tous les secteurs de l’économie. Ce sage de Pastef qui disqualifie Macky Sall de la prochaine Présidentielle pense que ce dernier, par devoir moral, ne doit pas se dédire pour avoir fait des déclarations en ce sens, mais aussi afin d’éviter une défaite. A l’en croire, le cas de Me Abdoulaye Wade en 2012 doit inspirer Macky Sall pour ne pas se dédire afin d’éviter l’humiliation d’une défaite qui a déjà commencé avec les récentes Législatives. «Macky est fini politiquement, car il a perdu du terrain. Les Sénégalais ont commencé à lui tourner le dos avec les résultats des dernières Législatives. Et cela rejoint la pensée de Cheikh Anta Diop quand il parlait de l’histoire politique du Sénégal sur les règnes des Chefs d’État et les conditions de développement de l’Afrique», a fait savoir Babacar Faye.
Keur Massar étouffée
Les populations du département de Keur Massar étouffent avec les embouteillages et l’encombrement anarchique sur le nouvel autopont sur lequel le monde fondait beaucoup d’espoir. Car, c’est toujours le désordre sur l’axe routier garage autopont station. Il en est de même sur l’axe routier venant de Malika jusqu’au niveau de l’autopont, mais aussi sur l’axe Cité Mame Dior-Aïnoumady Autopont. Pire encore, les marchands ambulants sont installés sur les trottoirs. Et les véhicules sont mal stationnés sur la chaussée, notamment sur l’axe autopont vers station Touba-oil. Une situation qui indispose les usagers avec un vrai désordre contre lequel les autorités doivent sévir avec fermeté mais avec un suivi pour éviter un éternel recommencement de redéploiement anarchique.
La BAD accorde un prêt de 25 milliards CFA au secteur de l’élevage
Le conseil d’administration de la Banque africaine de Développement(BAD) a donné son feu vert pour un prêt d’environ 25 milliards de francs CFA en faveur du secteur de l'élevage au Sénégal. C’est ce qu’indique un communiqué. Selon le texte, le financement va servir à mettre en œuvre la première phase du Programme national d’appui au développement intégré de l’élevage. Pour Marie-Laure Akin Olugbade, directrice générale pour l’Afrique de l’Ouest et viceprésidente par intérim du Groupe de la Banque africaine de développement, ce programme va identifier et mettre en œuvre les synergies nécessaires avec les projets de Zones spéciales de transformation agro-industrielles, particulièrement le projet d’agropole Nord. L’objectif principal est d’améliorer la production et la productivité du cheptel pour un meilleur approvisionnement en quantité et en qualité de la viande et du lait pour les futures unités industrielles. Le programme va accompagner la politique sur la prophylaxie sanitaire et vétérinaire. Ainsi, la banque panafricaine annonce que cinq campagnes de vaccination contre les maladies animales vont être menées. Il signale que le Sénégal va développer un vaccin bivalent contre la maladie de Newcastle et la variole aviaire. A travers ce programme, six laboratoires régionaux de diagnostic (Kaolack, Linguère, Matam, Tambacounda, Kédougou et Kolda) vont être réhabilités et dotés d’équipements modernes. 30 agents vont être formés au système national de surveillance épidémiologique et 75 autres aux contrôles des denrées alimentaires d’origine animale
LA GESTION DES DERNIERS PUBLICS ET LA CANDIDATURE DE MACKY SALL A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE LUNDI
Les parutions de ce lundi 19 décembre mettent en lumière le problème de la gouvernance des deniers publics sur la gestion des fonds alloués à la lutte contre la Covid-19, et la candidature de Macky Sall en 2024 .
Dakar, 19 déc (APS) – Le problème de la gouvernance des deniers publics, à la lumière du dernier rapport de la cour des comptes sur la gestion des fonds alloués à la lutte contre la Covid-19, et la candidature de Macky Sall en 2024 sont les principaux sujets abordés par les quotidiens reçus lundi à l’APS.
Libération ouvre sur la gestion de la ‘’caisse d’avance’’ et des ‘’aides et secours’’ dans le cadre des fonds alloués à la lutte contre la Covid-19 et affiche à la Une : ‘’Tong-tong au ministère de la Femme’’.
‘’Ce n’est pas pour rien que la Cour des comptes a demandé l’ouverture de trois informations judicaires contre le Directeur d’administration générale et de l’équipement (DAGE) du ministère de la Femme…… En effet, le contrôle effectué (…) dans ce département ministériel a révélé des faits inédit’’, rapporte Libération.
Le quotidien EnQuête souligne que ‘’la société civile n’entend pas laisser le rapport de la cour des comptes passer par pertes et profits’’ tandis que ‘’le forum civil exige l'ouverture de toutes les informations judiciaires demandées par la cour’’.
Le journal déplore ‘’la culture de malversations’’, notant que ‘’malgré les nombreuses promesses et engagements envers les Sénégalais, la culture de détournements et de malversations se poursuit de plus belle, au nez et à la barbe des autorités judiciaires’’.
‘’C’est à croire que les différents régimes que se succèdent se ressemblent du point de vue de la gouvernance nébuleuse des deniers publics. Alors que la gestion peu orthodoxe des finances publiques avait fini de ternir tous les 12 ans de règne du président Wade, son successeur Macky Sall, élu sous le slogan +gouvernance sobre et vertueuse+ ne fait guère mieux’’, écrit EnQuête.
En politique, L’Info souligne que Pape Mademba Bitèye et Abdoulaye Daouda Diallo ‘’valident’’ la candidature de Macky Sall à la présidentielle de 2024.
Le journal rapporte que ‘’la ville de Kaolack a vibré samedi au rythme du meeting Sargal (hommage) organisé par le directeur général de la Sénélec Pape Mademba Bitèye en l’honneur du président Macky Sall’’.
‘’Nul ne peut empêcher la candidature de Macky Sall’’, selon Bitèye dont les propos sont mis en exergue à la Une de Kritik.
Selon WalfQuotidien, ‘’la candidature de Macky Sall prend forme’’.
‘’Après les déclarations de ministres appartenant au parti présidentiel, de Dg comme Racine Talla de la Rts ou Papa Mademba Bitèye, la candidature de Macky Sall est maintenant portée par la base. Beaucoup de mouvements se sont créés en vue de la porter (…)’’, écrit Walf.
''Le troisième mandant en chœur’’, dit L’As.
En perspective de 2024, Bës Bi relève que l’Alliance pour la République (APR), la formation politique du chef de l’Etat, ‘’bat campagne’’ à Dakar et ailleurs.
‘’Après des mois dans l’ombre du président de la République, le Premier ministre commence petit à petit à pointer le bout du nez. Lors d’une tournée, vendredi, aux Parcelles assainies, à la Patte d’Oie et à Grand Yoff, Amadou Ba a annoncé que dès aujourd’hui, il va entamer +une tournée dans les différents arrondissements du département de Dakar pour discuter avec les responsables, les militants ainsi que les populations sur le programme et la vision du président Macky Sall pour le pays, mais aussi pour attirer leur attention sur certaines pratiques orchestrées par certaines personnes qui veulent déstabiliser le pays+’’, rapporte le journal.
‘’On ne connait pas encore les intentions du Président Macky Sall mais ces tournées semblent davantage légitimer une volonté de briguer une 3ème candidature en février 2024’’, ajoute la publication.
Dans le quotidien ‘’Yoor Yoor’’, le président du groupe parlementaire de Yewwi askan wi (opposition), Birame Soulèye Diop affirme que ‘’depuis les Etats-Unis, Macky Sall a déclaré sa candidature. Mais il fera face au même peuple’’.
En sport, Le Soleil revient sur la victoire de l’Argentine de Lionnel Messi en finale de coupe du monde face à la France et s’exclame à la Une ‘’Enfin Messi !’’. ‘’Messi touche enfin au Graal avec l’Argentine’’, titre Stades. ‘’La troisième étoile brillera pour l’Albicéleste’’, dit Record.
par Nioxor Tine
MULTIPLE PHOTOS
MOTION DE CENSURE, DIVERSIONS PARLEMENTAIRES
Renverser un Premier ministre dans un régime hyper-présidentialiste, ne peut avoir, tout au plus, qu’une valeur symbolique. Cet épisode anecdotique de la vie parlementaire indique tout de même la possibilité d’un ralliement tactique de Wallu à Macky
La crise est le moment où l'ancien ordre du monde s'estompe et où le nouveau doit s'imposer en dépit de toutes les résistances et de toutes les contradictions. Cette phase de transition est justement marquée par de nombreuses erreurs et de nombreux tourments. Antonio Gramsci
Depuis son arrivée au pouvoir, le régime du président Macky Sall se caractérise par une inclination avérée pour l’unanimisme grégaire et l’hégémonisme intolérant. En ces derniers mois de son second mandat, sa gestion du pouvoir persiste à vouloir se parer d’atours hideux évoquant des dictatures de triste mémoire.
De fait, malgré l’entrée en force des députés de l’opposition au sein du Parlement, on n’a jamais observé autant d’atteintes aux libertés, de disparitions inexpliquées de citoyens, de graves entorses aux règles de bonne gouvernance (vente d’armes secrètes, scandale du fonds Covid-19...).
Pour rappel, l’opposition politique a, depuis février 2021, renversé la vapeur, en s’inscrivant, dans une dynamique de résistance farouche, de "mortal kombat" contre les velléités dictatoriales de Macky Sall. Elle semble, depuis lors, avoir le vent en poupe, engrangeant des succès électoraux significatifs. Tant et si bien que le camp présidentiel est devenu minoritaire dans le pays, en termes de nombre d’électeurs, lors des dernières législatives, en ne recueillant que 46,6% du nombre de suffrages exprimés. Même du point de vue du nombre de députés, la coalition Benno Bokk Yakaar a perdu la majorité, car n’ayant finalement obtenu que 82 élus, même si elle n’en n’était pas éloignée, à cause de ratés dans le report de voix au sein de l’Inter-coalition Yewwi-Wallu et au prix de fraudes de dernière minute.
Pour garder le contrôle du Parlement, le pouvoir a procédé à l’enrôlement du chef de la Coalition Bokk Guiss Guiss, faisant mine d’ignorer que l’extrême vulnérabilité parlementaire risque désormais d’être le lot d’un régime en fin de parcours, comme l’a montré la défection, peu après, de la tête de liste de Benno Bokk Yakaar.
Malgré ces signaux de détresse pour le régime APR, la victoire est loin d’être acquise pour ses adversaires.
En témoigne la multiplication des bisbilles entre les députés de l’opposition couronnées par l’échec de la motion de censure de Yewwi Askan Wi contre le Premier ministre Amadou Bâ. En dehors des problèmes de coordination entre groupes parlementaires de l’opposition, il y a lieu de s’interroger sur la pertinence même de cette initiative, car renverser un Premier ministre dans un régime hyper-présidentialiste, ne peut avoir, tout au plus, qu’une valeur symbolique, le chef de l’État, qui définit la politique de la nation ayant la latitude d’en nommer un autre, dès le lendemain.
Mais, de manière plus fondamentale, cet épisode anecdotique de la vie parlementaire, monté en épingle par une certaine partie de la presse, indique tout de même clairement la possibilité d’un ralliement tactique de la coalition Wallu au pouvoir de Macky Sall. Cela s’explique, du fait que le PDS et l’APR proviennent, tous deux du vivier libéral, qui, à priori, n’a pas vocation de porter des politiques de rupture radicale avec l’Occident impérialiste ! N’oublions pas également l’obsession du Pape du Sopi de faire de son fils adoré, son héritier politique, lui taillant visiblement un habit trop grand pour lui.
Il en est de cette motion comme de beaucoup d’autres questions, où nos braves parlementaires de l’opposition font preuve d’une débauche d’énergie superflue, qui gagnerait à être investie dans des initiatives politiques plus prometteuses. De fait, l’affaiblissement politique du camp du pouvoir à l’Assemblée nationale n’a de sens, que s’il permet un contrôle effectif de l’exécution des politiques publiques, ce qui n’a pu prospérer, durant toutes ces années, où les coalitions au pouvoir disposaient de majorités parlementaires écrasantes.
S’il est vrai qu’empoignades et joutes verbales font partie du lot quotidien des parlements, un peu partout dans le monde, une véritable alternative sociopolitique ne saurait exclusivement résulter d’épiques querelles de chiffonniers, durant lesquelles la légèreté se le dispute à la vulgarité voire à la violence verbale et même physique.
Paradoxalement, notre vie politique semble avoir perdu en qualité et en maturité, malgré les percées fulgurantes de l’opposition. À titre de comparaison, au sortir des élections législatives du 24 mai 1998, le parti socialiste avait remporté 93 sièges sur les 120, ce qui n’a pas empêché la survenue de l’alternance de 2000. De même, la coalition Sopi avait, au sortir des législatives du 3 juin 2007, boycottées par les plus grands partis de l’opposition, obtenu 131 élus sur 150 et une nouvelle alternance a quand même eu lieu en 2012. (voir chiffres en photo d’illustration 2)
Il n’est pas trop tard pour redresser la barre en dotant les structures de coordination politique, qu’il s’agisse de coalition ou d’intercoalition de socles programmatiques et en cessant de confondre le jeu politique à un cirque parlementaire.
Le travail parlementaire – surtout dans un régime hyper-présidentialiste - ne peut servir que de levier de mobilisations et batailles politiques et citoyennes pour arracher de nouvelles victoires, qui au-delà des questions électorales soient en phase avec les luttes et préoccupations populaires.
Il ne faut pas perdre de vue que les nombreux scandales, qui rythment le quotidien de la nation sont de nature systémique et ne disparaitront qu’avec le système qui les a enfantés, grâce au recouvrement de nos souverainetés et à une refondation institutionnelle bien comprise.
Ces questions prises en compte par les conclusions des Assises nationales et les recommandations semblent, hélas, céder le terrain face à des scénarii politico-judiciaires, agrémentés de feuilletons érotiques et qui foisonnent dans les sites d’hébergement de vidéos, aux confins du dark web.
Il est vrai, que la responsabilité principale de cette dégérescence de nos mœurs politiques incombe, en premier lieu, au régime du président Sall irrémédiablement engagé sur une pente glissante menant vers une autocratie oscillant entre le modèle congolais et celui haïtien. Néanmoins, l’opposition gagnerait à tracer des perspectives claires sur la base d’un programme commun dont les larges masses devront s’approprier.
Ce sera la plus sûre garantie, que les nouvelles équipes qui accèderont au pouvoir, n’auront pas le champ libre pour manigancer une nouvelle et maléfique saison de la macabre série (néo)coloniale, qui pourrit la vie des masses africaines depuis des siècles.
La publication presque concomitante des rapports 2021 de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP) et de la Cour des Comptes a fini de nous convaincre que notre pays en réalité évolue dans un régime de kleptocratie
On connaissait la DEMOCRATIE ou gouvernement du peuple par le peuple dit-on. La GERONTOCRATIE ou gouvernement des vieillards ou sages. La THEOCRATIE ou gouvernement des religieux ; la PLOUTOCRATIE ou gouvernement des riches et tout récemment il faudra y ajouter l’INEPTOCRATIE ou gouvernement des incapables ou des médiocres c’est selon et surtout, surtout la KLEPTOCRATIE ou GOUVERNEMENT DES VOLEURS.
En effet, la publication presque concomitante des rapports 2021 de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP) et de la Cour des Comptes a fini de nous convaincre que notre pays en réalité évolue dans un régime de KLEPTOCRATIE. Tellement les faits de détournements, de vols et autres indélicatesses financières y sont devenus presque UNE NORME.
Déjà en 2017, à l’occasion de la publication du rapport 2017 de l’ARMP, dans un article intitulé « De l’audit..des audits », je dénonçais avec forte indignation, cette propension des dirigeants et managers sénégalais des structures nationales publiques et parapubliques à des actes de brigandage financier qui ont fini de nous convaincre qu’il s’agit d’une véritable pathologie . Cinq ans plus tard , en 2022, la situation s‘est empirée et tous les rapports des corps de contrôle en font foi. C’est dire que la pathologie est devenue épidémie et a fini de gangrener toutes les structures de l’Etat.
Et ce qui rend l’affaire nauséabonde voire odieuse, c’est que tout cela est le fait de personnes bien sous tous les rapports, bien formées, très bien payées avec des émoluments qui se déclinent en sept chiffres voire même huit chiffres, agrémentés d’avantages additionnels très conséquents : logement et voiture de fonction, carburant à la pelle et tout et tout et tout qui s’adonnent à ce jeu de massacre programmé de notre économie déjà assez exsangue.
INACCEPTABLE ET ODIEUX.
On a du mal, beaucoup de mal à voir ces pratiques de vampirisme financier devenir quasiment UNE RELIGION au point que celui qui ne la pratique pas serait perçu comme un extraterrestre .
TERRIBLE
Mais toute chose ayant une explication, cette propension des managers sénégalais à la piraterie financière peut trouver la sienne entre autres et sans vouloir médire, dans l’extrême politisation des structures de l’Etat et dans le mode de nomination des dirigeants d’entreprises ou structures publiques et parapubliques de l’Etat.
Dans ces nominations laissées à la discrétion totale du Chef de l’Etat où le critère le plus déterminant de nomination des hauts responsables à la tête desdites structures étant le militantisme politique dans le camp présidentiel, avec des feuilles de route même pas voilées « d’extension et de massification du parti », il va sans dire que de telles pratiques de prédations des deniers publics ont encore des très beaux jours devant elles..
Les cris d’indignations et les appels à des sanctions exemplaires n’y feront RIEN. C’est le FAIT DU PRINCE.
On l’oublie souvent mais les rapports d’audits et TOUS les rapports des corps de contrôle sont remis au « Client » c’est-à-dire le commanditaire de l’audit et dans le cas d’espèce au Président de la République, destinataire de tous les rapports d’audit des corps de contrôle de l’Etat. Ce dernier doit en principe, les diffuser ( les résultats d’un AUDIT font généralement l’objet de publication) mais il reste LIBRE de suivre ou non les recommandations contenues dans les rapports notamment les propositions de sanction quant à leur effectivité .
Cette liberté d’option fait partie de ses pouvoirs régaliens que lui confère son statut de clé de voûte de nos Institutions. Il faut que les gens comprennent cela et arrêtent de faire des injonctions pour lui demander de « lever le coude » sur certains dossiers. Expression d’ailleurs impropre. « Lever le coude », en bon français veut dire «se saouler la gueule, boire plus que de raison».
Dans le cas d’espèce, il serait plus indiqué de dire par exemple :« ressortir les dossiers mis sous le coude »…Il se dit que le PR garderait ces dossiers comme des ADM (Armes de Destruction (ou Dissuasion) massive) pour ceux qui seraient tentés de lui faire du « Mimi Touré ».. Vrai , Faux? Yala rekk ka khame. Seul DIEU sait. Passons...
Ce qui est constant et consternant c’est qu’au Sénégal, les audits et autres rapports des corps de contrôle se suivent et se ressemblent. Ils donnent toujours lieu à des documents produits par les corps de contrôle habilités et souffrent de quelques tares rédhibitoires.
1/ Ils ne sont pas toujours TOUS PUBLIES en temps échu. Cette confidentialité organisée donne libre cours à des élucubrations et autres interprétations souvent très fantaisistes et assez loin de la réalité. Le manque ou la rétention d’informations alimente la rumeur qui enfle, qui enfle qui enfle…et qui ne s’arrêtera que lorsque la diffusion des rapports d’audit deviendra une pratique républicaine systématique. CQFD
2/ Ensuite, ces audits relèvent presque toujours des manquements liés à la bonne gouvernance de nos entreprises et structures incriminées et qui ont noms : non respect sinon violation flagrante des procédures en vigueur, gabegie, détournements divers de numéraires, d’objectifs, surfacturations, achats fictifs, recrutements népotiques etc…par les responsables épinglés et qui, pour la plupart sinon tous ne sont jamais inquiétés par l’Autorité Suprême.
Et pour cause !!! C’est bien Lui qui les a nommés et qui les aurait sommés en langage codé dit-on et – sans en avoir l’air- de « faire de la politique » pour « massifier le parti » avec les moyens financiers de la structure à leur disposition. Tant que cette logique de positionnement politique demeurera la pierre angulaire des nominations à des postes de responsabilité de haut niveau à la tête de nos entreprises et structures publiques et parapubliques, il ne faudra pas s’étonner de vivre régulièrement des scandales récurrents dans la gestion desdites structures. On peut comprendre que la froide logique politique impose de placer « ses hommes » à la tête des grandes entreprises mais encore faudrait-il qu’ils aient le profil de l’emploi. Ce qui n’est pas toujours le cas pour certains d’entre eux qui ont fini de convaincre de leurs limites objectives dans le management de haut niveau.
Certes, l’idéal aurait été de disposer de politiques ayant le niveau requis à la tête des entités concernées. Mais tant que l’appartenance politique reste le critère le plus important au détriment du profil de l’emploi, nos DG politiques ont encore de beaux jours devant eux pour perpétuer impunément les scandales et autres « hauts faits d’armes » durant leur magistère. Comme on en voit tous les jours au Sénégal. Les rapports et autres audits n’y feront RIEN.
Il est quand même remarquable de voir que beaucoup de VIP n’entrent en politique qu’une fois nommées à des postes de haut niveau (Ministre ou DG) pour disposer des moyens financiers conséquents comme « armes de guerre » politiques. Pourtant, le mélange des genres -politique et manager- ne fait pas toujours bon ménage.
Les entreprises et structures les plus performantes dans ce pays (SONATEL, Banques ..) sont celles qui sont confiées à des leaders charismatiques dont l’étiquette politique si elle existe, n’est pas trop visible ni bruyante comme ce qu’il nous est donné de voir avec nos DG politiques actuels.
Etre distingué par le Président de la République pour être nommé à un poste de DG est, certes un grand mérite . Aussi, nos DG propulsés se doivent de tout faire pour légitimer cette distinction en travaillant bien par « une gestion sobre et vertueuse » des structures à eux, confiées. Pour ce faire, il n’est jamais de trop pour certains d’entre eux, plutôt que de se complaire dans la posture jouissive de leur station de DG, d’accepter de se recycler pour se mettre à niveau et combler leurs lacunes criardes dans le management des hommes et des structures. Le savoir et la connaissance sont les seules choses qui valorisent véritablement une personne. « IKHRA : Lis » a dit ALLAH Soubkhanahou Wa Taalla à son Noble Prophète. Sous ce rapport, un DG qui se respecte doit pouvoir lire et comprendre un budget d’entreprise entre autres, par exemple. Et pour cela, les séminaires thématiques, résidentiels et autres, foisonnent dans le pays et ne demandent qu’à les accueillir pour les formater à mieux assumer leurs hautes charges. Simples questions de volonté et de responsabilité personnelles Sinon, encore et toujours, « bonjour les dégâts »….
L’autre aspect c’est qu’il devient aussi très difficile à comprendre comment beaucoup de DG et autres hauts responsables souvent formés à très bonne école et fortement diplômés de haut niveau , deviennent subitement des prédateurs de haut vol, une fois aux commandes d’une structure publique ou parapublique . C’est à croire que tout leur savoir accumulé au fil de leurs formations multiformes, n’a été acquis que pour mieux VOLER les deniers publics. Ou c’est plutôt parce qu’ils n’ont aucun amour-propre personnel ni d’éthique de la responsabilité et que le patriotisme leur fait défaut. Tant il est vrai que si « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». «Diplômes sans éthique de responsabilité n’est que kleptomanie et indignité ». On reste abasourdi et scandalisé de voir que de très hauts responsables acceptent de signer allégrement et sans aucun état d’âme des documents à connotation financière qu’ils savent pertinemment FAUX et frauduleux.
Comment un homme sain d’esprit et de corps, bien formé et bénéficiant d’un salaire très conséquent et d’autres avantages additionnels exceptionnels peut-il se livrer allégrement à de telles indélicatesses sans gène ni pudeur devant l’opprobre et la désapprobation populaires de voir son nom figurer dans des dossiers sales et encore moins sans même une petite crainte de DIEU ? Flaubert disait à juste titre : « Qui a le physique (profil) d’un emploi, en a l’âme » TOUS DES VOLEURS dans l’âme, je vous dis ! TERRIBLE.
Au Sénégal on en est à ce niveau. Et tant que les nominations obéiront à des motivations bassement politiques pour ne pas dire politiciennes et que la pratique de la sanction sans état d’âme n’aura pas été une démarche républicaine bien ancrée dans nos mœurs, les pratiques délictuelles auront de très beaux jours devant elles dans notre pays. N’en déplaise à tous les indignés et scandalisés de Ndoumbelane. Et tous les rapports et autres audits du monde n’y pourront RIEN.,
DIEU NOUS GARDE ET GARDE LE SENEGAL
ISMAÏLA MADIOR FALL ET LES PROCUREURS ECHANGENT SUR LA POLITIQUE PENALE GENERALE
Le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, rencontre les chefs de Parquet de tout le Sénégal à Dakar, ce lundi 19 décembre 2022
Ismaïla Madior Fall, le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, rencontre les chefs de Parquet de tout le Sénégal à Dakar, ce lundi 19 décembre 2022. Il s’agit d’une conférence annuelle d’échanges sur un sujet d’intérêt commun (le thème retenu), conformément à la Politique pénale générale. Histoire de procéder aux ajustements nécessaires pour une démarche harmonisée de la politique pénale à l’échelle nationale.
La Conférence annuelle des chefs de Parquet de tout le Sénégal s’ouvre ce lundi matin, 19 décembre 2022, à Dakar, en présence du Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, qui préside la rencontre. Cette conférence, d’une importance capitale pour la famille judiciaire, réunit tous les Procureurs généraux et les Procureurs de la République du Sénégal, souvent pour discuter d’un sujet d’intérêt commun (le thème de la conférence) et procéder aux ajustements nécessaires pour une démarche harmonisée de la politique pénale à l’échelle du pays.
Cette rencontre intervient dans un contexte où se posent avec acuité les attentes et débats sur la réconciliation de la justice avec les justiciables, la mainmise «supposée» de l’exécutif sur le judiciaire et la question des mandants de dépôt délivrés «à tout va» par des Procureurs qui contribuent largement au surpeuplement carcéral.
Déjà, interpellé sur ces problématiques, lors de sen passage à l’Assemblée nationale pour le vote du budget 2023 de son département, le jeudi 1er décembre 2022, Ismaïla Madior Fall, Garde des Sceaux, ministre de la Justice, a défendu que l’Etat n’a aucune emprise sur la justice, tout en reconnaissant que l’exécutif peut donner des instructions au Maître des poursuites. «La justice est imprévisible et personne ne la contrôle. Evidemment, il y a un échelon de la justice que l’Etat contrôle plus ou moins, c’est le déclenchement des poursuites parce que le Procureur agit sur ordre du Garde des Sceaux. Mais, quand il enclenche une procédure, le Garde des Sceaux ne peut pas l’arrêter», a dit Ismaïla Madior Fall, précisant que «tout le reste le reste de la chaine de la justice, l’Etat ne la contrôle pas».
Il n’a pas manqué de relativiser l’excès de pouvoir «prêté» aux Procureurs. «Le Parquet et les Procureurs n’ont pas le pouvoir qu’on leur donne», a-t-il indiqué, soutenant que «la justice sénégalaise sert de miroir à plusieurs Etats africains qui viennent s’inspirer de son modèle», vu la qualité de ses ressources humaines.
S’agissant des mandats de dépôt et les longues détentions préventives, à l’origine de l’engorgement des prisons, Ismaïla Madior Fall a expliqué aux parlementaires que c’est l’absence d’encadrement de la détention provisoire en matière criminelle qui est la principale cause de la surpopulation carcéral. Suffisant pour qu’il annonce, à ce propos, un projet de réforme en cours portant sur la durée de la détention provisoire en matière criminelle.
En attendant, lors de la dernière conférence des chefs de Parquet, de décembre 2021, son prédécesseur, Me Malick Sall, s’était engagé, suivant le document de référence des Parquets du pays, notamment la Circulaire de Politique Pénale Générale, à «mettre en place le mécanisme de suivi de l’action publique annoncé à l’Axe 8 de la Circulaire, consacré à l’amélioration de la communication du Ministère public». En ce sens que, pour lui, «il est, en effet, absolument crucial que les informations relatives aux poursuites dans les affaires sensibles - ou affaires signalées dans le jargon des Procureurs - et à la façon dont elles sont ouvertes, fassent l’objet d’une remontée, suivant un canal institutionnel».