Dans un match échevelé mais achevé au bout de la nuit (3-3 a.p.), le gardien de l'Albiceleste a offert le sacre à son équipe avec une parade cruciale aux tirs au but, synonyme de troisième étoile de l'Argentine
L'autre héros de la finale, c'est Emiliano Martinez ! Dans un match échevelé mais achevé au bout de la nuit (3-3 a.p.), le gardien de l'Albiceleste a offert le sacre à son équipe avec une parade cruciale aux tirs au but, synonyme de troisième étoile de l'Argentine.
Lors de l'ultime tentative victorieuse (4-2 t.a.b.), celle de son défenseur Gonzalo Montiel, le portier d'Aston Villa s'est effondré sur la pelouse, bras en croix, restant de longues secondes sans paraître comprendre, avant d'être enlacé par Paulo Dybala.
Difficile de dire qu'un portier a fait un excellent match lorsqu'il a encaissé trois buts. Mais il était écrit que cette rencontre allait s'achever aux tirs au but et que "Dibu" Martinez (30 ans) en serait la principale tête d'affiche.
Sur les trois buts qu'il encaisse, le gardien ne peut pas faire grand chose: il y a deux penalties parfaitement tirés par Kylian Mbappé (80e et 118e) et une frappe puissante de l'attaquant français (81e).
Mais ensuite, "Dibu" était sur son terrain: celui du mental.
"Je suis froid dans ma tête et je ne me concentre que sur le fait d'arrêter le ballon adverse", avait-il prévenu samedi en conférence de presse.
- Trajectoire heurtée -
Il s'est détendu sur sa droite sur la tentative de Kingsley Coman, puis il a regardé passer avec soulagement la frappe d'Aurélien Tchouaméni au ras de son poteau droit.
Et on l'a vu, son drapeau argentin teint dans les cheveux, dansant avec rage et délectation, en dodelinant des épaules, avant de célébrer avec Léandro Paredes qui venait de réussir sa tentative.
A quoi pensait Emiliano "Dibu" Martinez lorsque cette finale haletante s'est achevée par cette séance de tirs au but, l'un de ses exercices favoris ?
A la trajectoire heurtée d'un gamin d'origine modeste contraint de quitter sa famille très tôt ? Aux nombreux sacrifices qu'il a dû consentir avant d'atteindre le Graal d'un titre mondial au Qatar ?
"C'est difficile de ne pas penser aux difficultés que j'ai vécues avant d'arriver jusque-là", disait-il samedi. "Je suis un battant, et je me suis battu toute ma vie."
- "Une bête, un phénomène", selon Messi -
A 12 ans, il quitte sa famille pour tenter sa chance à Independiente. À 18 ans, en 2010, il traverse l'Atlantique pour signer à Arsenal... mais met près d'une décennie à faire son trou outre-Manche. Il multiplie les prêts dans des clubs de seconde zone, toujours en Angleterre, hormis un détour d'un an (2017-2018) à Getafe, et ne deviendra gardien N.1 qu'à 28 ans, en fin de saison 2019-2020 à Arsenal, avant son transfert à Aston Villa.
En sélection, même chose: appelé pour compléter le banc en 2011 pour deux matches amicaux, Martinez n'est plus convoqué pendant huit ans... Et ce n'est qu'en juin 2021 qu'il dispute ses premières minutes dans les cages de l'Albiceleste, lors des qualifications pour la Coupe du monde.
Son statut de gardien N°1, il l'a confirmé plus tard, lors du sacre en Copa America, en 2021. Une image a notamment fait le tour du monde: en demi-finale contre la Colombie, l'Argentine est poussée aux tirs au but (1-1). Martinez multiplie alors les provocations pour déstabiliser les tireurs et conclut la séance avec deux arrêts pour hisser l'Argentine en finale.
"Dibu" finira Gant d'or du tournoi et, vu son état second, gagnera une réputation de spécialiste des tirs au but. "La première chose que j'ai faite après ça, c'est d'appeler ma psychologue pour me calmer", avait-il raconté quelques mois plus tard.
Dans ce Mondial-2022, rompu à l'exercice, il avait déjà stoppé les deux premiers tirs au but des Pays-Bas en quarts. "Je lui ai dit que c'était une bête, que c'était un phénomène", avait alors glissé son capitaine Lionel Messi.
Un phénomène, et un champion du monde.
MESSI, UN GÉNIE DU FOOTBALL AU PANTHÉON
Génie virevoltant à la personnalité discrète, faisant de l'exploit une routine, l'Argentin a rejoint dimanche l'Olympe du football en remportant enfin la Coupe du monde, ce qui lui vaut de prétendre au statut de plus grand footballeur de l'histoire
Divin Messi! Génie virevoltant à la personnalité discrète, faisant de l'exploit une routine, l'Argentin a rejoint dimanche l'Olympe du football en remportant enfin la Coupe du monde, ce qui lui vaut de prétendre au statut de plus grand footballeur de l'histoire.
Au terme d'une finale à rallonge contre la France (3-3, 4 tirs au but à 2), l'ombre du petit attaquant s'est encore allongée. Voilà Lionel Messi (35 ans) parmi les légendes du football, ces champions du monde enviés et adulés, ce que des héros comme Johan Cruyff, Michel Platini ou Ferenc Puskas n'ont jamais réussi à être.
Avec ce 41e trophée de sa longue et fructueuse carrière, le plus prestigieux, Messi se pose tout en haut de la pyramide des monstres du ballon rond, à hauteur de son compatriote Diego Maradona, sacré en 1986.
Et s'il y a match avec le "Roi" Pelé, seul joueur triple champion du monde, mais qui n'a jamais joué dans un club européen, le palmarès majestueux de l'Argentin risque d'être difficilement égalé...
Même Cristiano Ronaldo, quintuple Ballon d'Or, se retrouve distancé: à 37 ans, le Portugais ne sera probablement jamais champion du monde et s'est incliné devant son éternel rival, "un joueur incroyable, magique, top", avait-il résumé en novembre.
En Argentine, le sacre de l'Albiceleste a déclenché des scènes d'extase. Jusqu'à dimanche, les supporters jugeaient Messi immense mais il n'y avait qu'un seul "Dios", Diego Maradona, le "Pibe de Oro". La troisième étoile va tout changer.
"Maintenant, je sais quel joueur occupera ma place dans le football, et son nom est Lionel Messi", avait prophétisé Maradona en 2010.
- Désillusions oubliées -
D'ailleurs, Messi a beaucoup plus gagné que Maradona et Pelé. Sept Ballons d'Or, quatre Ligues des champions, une avalanche de championnats et de coupes avec Barcelone puis avec le Paris SG, une Copa America en 2021 et donc ce Mondial.
Il est le capitaine de la sélection argentine, son meilleur buteur (98 buts), celui qui en a le plus porté le maillot (172 sélections).
Oubliées, les désillusions de 2014 (défaite en finale) ou 2018 (échec contre la France en huitièmes). Effacée, sa brève retraite internationale en 2016, après une troisième défaite en finale de la Copa América.
Désormais polythéiste, l'Argentine vénérera à jamais le gamin de Rosario, entré au firmament avec la troisième étoile de l'Albiceleste, 36 ans après l'épopée maradonienne de 1986.
Messi est né un an après, en 1987, à Rosario, dans le nord du pays. Quand la planète a découvert ce gamin aux cheveux longs, elle s'est émue du destin du petit gaucher qui, selon l'histoire consacrée, a quitté l'Argentine à 13 ans pour trouver à Barcelone un club qui finance son traitement médical pour régler ses problèmes de croissance.
Lancé en équipe première du Barça en 2004, l'attaquant a quitté le club en 2021, devenu le joueur le plus titré du club en cumulant les records: meilleur buteur de l'histoire du Barça, meilleur buteur de l'histoire de la Liga espagnole, recordman du nombre de buts sur une année civile (91 en 2012)...
- "Il est trop fort" -
Joueur d'exception, Messi a développé des qualités innées qui font la différence: vitesse, vision, dribbles dévastateurs et finition chirurgicale.
"Aucun système défensif ne l'arrête, aucun entraîneur. Il est trop fort", a résumé un jour Pep Guardiola, son ex-mentor au Barça.
Au Qatar, Messi a ajouté une arme à sa panoplie: une touche d'agressivité dans l'attitude, qui plaît tant en Argentine.
On l'a vu afficher un visage méconnu de chambreur, vindicatif et colérique après la victoire de l'Albiceleste en quarts face aux Pays-Bas, avec son désormais fameux "Qué miras, bobo ? (Qu'est-ce que tu regardes, abruti ?, NDLR)", adressé au Néerlandais Wout Weghorst, auteur d'un doublé, lors de son interview en direct.
Malgré tout, Messi n'aura jamais l'aura quasi mystique qui entoure Maradona. Mais il ne la recherche pas.
Les prises de paroles de l'attaquant du PSG restent rares et sans relief. Ses nombreux tatouages sont la seule excentricité de ce père de famille à la vie rangée.
Goût du jeu, timidité touchante et sourire enfantin ont d'ailleurs valu à l'Argentin des opinions très positives, à l'opposé du "bling-bling" de Cristiano Ronaldo, une image seulement ternie par une condamnation pour fraude fiscale en 2017.
Malgré tout, Messi a su conserver un statut de gendre idéal, en couple avec Antonella, une amie d'enfance, et papa de Thiago, Mateo et Ciro.
L'aîné des trois bambins mesure d'ailleurs la stature de son père, comme l'a raconté un jour Messi, tout sourire: "Chaque fois que je pars de la maison, (Thiago) se fâche et me demande: +Papa, tu pars encore faire des buts?+".
SYMPHONIE INACHEVÉE ET RÊVE ENVOLÉ POUR MBAPPÉ
Le prodige de Bondy a réveillé et tenu à bout de bras une équipe de France longtemps asphyxiée par l'Albiceleste et ses supporters, mais il n'a pu que s'incliner à l'issue d'une séance de tirs au but où il n'a pas flanché
Les rêves de Kylian Mbappé en Coupe du monde, son "obsession", la compétition de ses "rêves", se sont évanouis dans la nuit de Doha malgré le triplé éblouissant du génie français en finale (3-3, 4-2 tab), une symphonie inachevée face à l'Argentine du "roi" Lionel Messi.
Le prodige de Bondy a réveillé et tenu à bout de bras une équipe de France longtemps asphyxiée par l'Albiceleste et ses supporters, mais il n'a pu que s'incliner à l'issue d'une séance de tirs au but où il n'a pas flanché.
La tristesse du N.10 tricolore n'a d'égale que son talent hors norme, son sang froid de vieux briscard, malgré la jeunesse de ses 23 ans. Il a encore repoussé toutes les limites et ébloui le monde, même si le revers collectif le relègue dans l'ombre de l'histoire, pour une fois.
"Vous êtes pas contents ? Triplé !" La formule impertinente de l'attaquant supersonique, dans un reportage sur Canal+ en 2018, a résonné très fort dans les oreilles de l'Albiceleste, sonnée par ses fulgurances. Mais le soliste s'est heurté à Messi, et ses furieux "hinchas" survoltés en tribunes, et c'est lui qui repart abasourdi.
- Deux buts en 97 secondes -
Au ralenti pendant 80 minutes, le Français est sorti de sa boîte comme un beau diable pour redonner vie aux Français avec un triplé qui assoit sa jeune légende, sans pourtant autant lui offrir ce qu'il était venu chercher à Doha: une deuxième étoile mondiale, deux jours avant son 24e anniversaire.
Les Bleus étaient menés de deux buts à la pause, mais il a réduit le score avec un premier penalty (2-1, 80e) obtenu par l'épatant remplaçant Randal Kolo Muani, venu comme lui de Bondy.
Il a remonté le ballon rageusement jusqu'au rond central avant de l'expédier de nouveau, 97 secondes plus tard selon le statisticien Opta, dans les filets de l'impuissant Emiliano Martinez (2-2, 81e) après un service de son ami Marcus Thuram, autre entrant.
Comme un grand, Mbappé a ensuite obtenu un nouveau penalty sur un tir contré de la main par Gonzalo Montiel. Il l'a transformé à la 118e minute, offrant une séance de tirs au but assez inespérée aux Français.
En patron, il s'est avancé en premier et a marqué, comme pour effacer son échec en huitièmes de finale de l'Euro en 2021 contre la Suisse, un boulet qu'il a longtemps traîné.
S'il a été brillant, les projecteurs se sont finalement braqués sur Lionel Messi, son collègue au PSG et concurrent pour le Ballon d'Or, trophée qu'il n'a jamais autant convoité mais qui pourrait, encore une fois, lui échapper au profit de la "Pulga".
La révélation du Mondial-2018 pensait pouvoir rééditer l'exploit de son illustre prédécesseur brésilien Pelé, sacré en 1958 puis en 1962, deux trophées d'affilée qui ont écrit sa légende, même s'il a terminé son deuxième tournoi blessé.
- "Etre le premier partout" -
Il referme finalement sa seconde Coupe du monde avec un sentiment de frustration et de gâchis. Ses huit buts en sept matches, ses accélérations dévastatrices et son insatiable appétit n'auront pas suffi aux Bleus.
Le sélectionneur polonais Czeslaw Michniewicz, battu par un doublé de Mbappé en huitièmes (3-1), avait prédit qu'il prendrait "la relève" des monstres sacrés du football mondial comme Cristiano Ronaldo, Robert Lewandowski et Messi. Il faudra patienter encore un peu, ce qui n'est pas la qualité première de l'attaquant du Paris Saint-Germain.
"J'ai toujours voulu être le premier partout, en équipe de France comme en club", reconnaissait le N.10 tricolore en mars, à quelques mois de la Coupe du monde.
Les temps de passage du crack rappellent toutefois ceux de Pelé. Depuis l'Amérique du Sud, "O Rei" se retrouve en Kylian et lui adresse régulièrement des louanges. Mais "le Roi restera toujours le Roi", répond Mbappé, humble face à la légende et ses douze buts en Coupe du monde.
Le Français en compte désormais autant, une maigre consolation.
MESSI AU FIRMAMENT
Une finale de légende pour un joueur de légende: l'Argentine de Lionel Messi a remporté dimanche la Coupe du monde de football en battant aux tirs au but la France (3-3), au terme de ce qui restera peut-être la plus grande finale de tous les temps
Une finale de légende pour un joueur de légende: l'Argentine de Lionel Messi a remporté dimanche la Coupe du monde de football en battant aux tirs au but la France (3-3), au terme de ce qui restera peut-être la plus grande finale de tous les temps.
Mais à quoi cela tient-il? Car Messi, l'un des meilleurs joueurs de tous les temps, si ce n'est le meilleur, a pu croire que la malédiction qui le poursuit dans le Mondial, allait connaître un nouvel épisode.
Alors que les Argentins menaient 2 à 0 grâce à son pénalty et un but de son lieutenant préféré Angel Di Maria (23e, 36e), et dominaient les champions sortants de la tête et des épaules, l'autre star sur la pelouse, Kylian Mbappé a ramené son équipe à hauteur en quelques secondes (80e, 81e). Puis Messi a vu le Français réussir son deuxième pénalty de la soirée (118e) alors que l'Argentin venait de redonner l'avantage aux siens et haranguait son public (109e).
Mais après quatre échecs, cette fois, c'était le soir de celui qui ravit les amoureux du ballon rond depuis si longtemps. Obtenu aux tirs au but face à une équipe qui refusait de perdre mais a vu Kingsley Coman et Aurélien Tchouaméni rater leurs tentatives à cette terrible épreuve.
Cette troisième étoile pour l'Albiceleste, après celles des équipes menées par Daniel Passarella (1978) puis par Diego Maradona (1986) portera la marque de Messi, favori pour être désigné meilleur joueur du tournoi, pour le plus grand bonheur de ses millions de supporteurs dans le monde entier. A moins que Mbappé, auteur d'un triplé en finale, une première depuis Geoff Hust (1966), n'obtienne ce lot de piètre consolation.
Sainte Trinité
Avant ce sacre, l'enfant de Rosario, 35 ans, avait tout gagné en clubs, avec le FC Barcelone surtout. Mais avec sa sélection, il se contentait d'une Copa America (2021). Remporté à sa cinquième tentative, ce titre mondial le fait rejoindre dans la légende Maradona, "el pibe de Oro", couronné en 1986. Il égale aussi Pelé, avec douze buts en cinq éditions de la compétition reine du football. Un trio qui ressemble fort à une Sainte Trinité pour les amoureux du ballon rond.
Messi a fait quelque chose que n'ont réussi aucun de ses deux aînés, ni personne d'autre: il a marqué en poules puis dans chacun des quatre matches à élimination directe... Dont deux fois en finale...
Pour la France, qui était tenante du titre, cette dernière marche était donc celle de trop.
Résilients, les Bleus avaient jusqu'alors surmonté de nombreux vents contraires: des forfaits en cascades de cadres, Paul Pogba, N'Golo Kanté, Presnel Kimpembe, Karim Benzema, puis un virus qui a touché l'effectif la semaine de la demi-finale et de la finale. Admirables combattants, ils ont encore cru tordre le bras au mauvais sort dimanche.
Mais la France ne deviendra pas la troisième nation à conserver le plus grand des trophées du football, comme l'avaient fait l'Italie (1934 et 1938) puis le Brésil du "roi" Pelé (1958 et 1962). Celui-ci reste aussi le seul à avoir emporté deux titres avant de fêter ses 24 ans, ce que ne réussira donc pas Kylian Mbappé.
- Polémiques -
Conclue sous les yeux d'Elon Musk, cette Coupe du monde fut un tournoi à nul autre pareil, un Mondial de la démesure, nécessitant entre 200 et 300 milliards d'euros d'investissements selon les estimations. Sept des huit stades ont été bâtis pour l'occasion, le dernier entièrement rénové.
C'est aussi le premier Mondial organisé dans un endroit aussi petit, grand comme la région parisienne, avec tous les stades dans un périmètre de 70 kilomètres.
Il est venu interrompre les saisons de football professionnel, tenu aux confins de l'automne et de l'hiver pour éviter les températures estivales insupportables de ce petit émirat gazier.
Les organisateurs ont été en butte à de nombreuses polémiques.
Il y eut d'abord les accusations de corruption pour obtenir en 2010 l'organisation de la compétition aux dépens des Etats-Unis, à la surprise générale. Des enquêtes judiciaires sont en cours dans plusieurs pays.
Le Qatar a également été critiqué sur la question des droits humains, notamment le traitement réservé aux travailleurs migrants d'Asie du Sud et d'Afrique employés dans les chantiers, la sécurité et les services.
Le Qatar dément que des milliers aient trouvé la mort sur les chantiers du Mondial, avançant le chiffre d'un total de 414 décès dans des accidents du travail (principalement hors Mondial) entre 2014 et 2020.
Dans un entretien à l'AFP, le directeur général de l'Organisation internationale du travail (OIT) Gilbert F. Houngbo a expliqué que le bilan exact ne serait jamais connu: "Je pense que le public a besoin de savoir la vérité et, parfois, cette vérité est de dire que, sincèrement, il n'y a pas d'information crédible."
- Gigantisme -
Il a toutefois regretté un "deux poids, deux mesures" dans les critiques, assuré que "le Qatar (avait) mieux fait dans ce domaine que d'autres pays" et loué un "travail très positif" pour améliorer les droits sociaux à la faveur du tournoi.
Autre sujet de polémique en Occident, les droits LGBT+ dans un pays très conservateur où homosexualité et relations sexuelles hors mariage sont illégales.
Les atteintes à l'environnement consubstantielles à un tel tournoi, avec notamment l'empreinte carbone des infrastructures nécessaires, ont également été pointées du doigt.
En termes de gigantisme, le prochain Mondial s'annonce encore plus démesuré, avec trois pays organisateurs, États-Unis, Mexique et Canada, seize villes distantes de milliers de kilomètres, quatre fuseaux horaires...
Et 48 équipes y participeront, contre 32 aujourd'hui, soit potentiellement plus de cent matchs (contre 64 actuellement).
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UN CONCERT, UNE MUSIQUE ET DU BAUM AU COEUR
Sénégalais, Laotiens, Espagnols, Cap-verdiens, Italiens, Français, c’est un public culturellement très métissé qui a pris part au concert d’African Groove. Tous dans le même dessein, ils sont venus, ils ont vu, ils ont apprécié. Reportage.
Le jardin du centre culturel espagnol a vibré récemment aux rythmes des musiques afro-cubaines et caribéenne menées par le groupe African Groove, un groupe fondé par le guitariste Bolero. Ce concert entre dans le cadre de la célébration du premier anniversaire de ce centre.
Il y a un an, l’Espagne et le Sénégal inauguraient, en grande pompe, à Dakar, le premier centre culturel espagnol de toute l’Afrique subsaharienne sous le haut patronage de la Reine Letizia Ortiz en personne, accompagnée de quelques autorités espagnoles et sénégalaises. Un concert a été organisé récemment pour commémorer sobrement, mais intensément cet anniversaire en présence de plusieusrs invités qui n'ont pas boudé leur plaisir..
Tous les continents ou presque étaient représentés à ce rendez-vous de par leur ressortissants. En plus dans l’ambassadrice de Cuba et son époux, l’on pouvait rencontrer des Laotiens, Haïtien, Cap-Verdiens, Italien, Sénégalais etc. Preuve de l’universalité de la musique. Tous sont partis vraisemblablement satisfaits. Reportage