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25 août 2025
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LE CNRA ACCUSE WALF TV DE RÉCIDIVE
Le Conseil national de régulation de l'audiovisuel (CNRA) déclare être "constant et déterminé" à "ne laisser personne diffuser, pendant des heures et en live, des scènes de violence impliquant des enfants et des adolescents"
Dans une déclaration, le CNRA, "droit dans ses bottes", se veut "inflexible" sur cette question qui ne devrait pas être politisée, selon le texte reçu de son président, Babacar Diagne.
"L'organe de régulation des médias ne laissera personne diffuser, pendant des heures et en live, des scènes de violence impliquant des enfants et des adolescents", lit-on dans cette déclaration faisant allusion à la décision du CNRA de suspendre, le 10 février dernier et pendant sept jours, la diffusion des programmes de Walf TV.
Il reproche à cette télévision privée d'avoir diffusé "en boucle des images montrant des violences" à Mbacké (centre), "en violation totale de la réglementation" du secteur de l'audiovisuel.
Le CNRA avait prévenu dans sa décision qu'en cas de récidive, après la reprise de la diffusion de ses programmes, Walf TV "pourrait voir sa convention résiliée définitivement".
Les reproches faits par le CNRA à Walf TV découlent de la couverture d'un rassemblement que le Pastef, le parti de l'opposant Ousmane Sonko, tenait à Mbacké, le 10 février.
Les forces de l'ordre ont empêché la tenue de la rencontre de M. Sonko, maire de Ziguinchor (sud) et candidat à l'élection présidentielle de 2024, avec ses partisans.
Interdits d'accéder au boulevard où devait se tenir leur manifestation, l’opposant et ses partisans ont rebroussé chemin en parcourant les rues de la ville à bord de plusieurs voitures.
"Sur cette question, en dépit des rassemblements et autres vociférations, le CNRA restera constant et déterminé", assure le régulateur dans sa déclaration transmise dimanche à l'APS.
Babacar Diagne affirme que "l'argument du 'temps d'antenne vendu' avancé comme ligne de défense par Walf TV est tout simplement inacceptable, d'autant plus qu'il y a deux ans, l'entreprise avait été mise en demeure et sanctionnée pour des faits de même nature".
"Nous sommes devant un cas de récidive", soutient le régulateur en faisant valoir que les dégâts de la violence à l'écran sur les enfants et les adolescents sont "un fait indiscutable, prouvé scientifiquement". "Aussi ne pourrait-il y avoir de spécificité sur cette question. Aucun régulateur au monde ne l'accepterait", argue Babacar Diagne.
"Il s'agit de l'avenir de nos enfants et de notre pays"
Il dit refuser de s'arrêter "sur les comparaisons tout à fait inadéquates entre les événements du Capitole et des Gilets jaunes survenus dans des pays où l'enfance est très protégée".
Le président du CNRA fait allusion à l'attaque perpétrée contre le Capitole, le siège du pouvoir législatif américain, à Washington, par des personnes présentées comme des partisans de l'ancien président américain Donald Trump.
Cet assaut du 6 janvier 2021 s'inscrivait dans un contexte de contestation des résultats de l'élection présidentielle américaine de 2020.
Babacar Daigne laisse de même entendre que les faits pour lesquels le signal de Walf TV a été suspendu ne sont pas comparables au mouvement social apparu en France à partir d'octobre 2018, dont les Gilets jaunes – nom donné par allusion aux gilets de couleur jaune portés par les manifestants - sont la pointe contestataire.
Le groupe Walfadjri, se disant victime d'un "acharnement", a organisé vendredi un sit-in de contestation auquel avaient participé des hommes politiques, mais aussi des personnalités des médias et de la société civile.
Certains participants à ce rassemblement ont comparé la couverture médiatique des événements du Capitole et des manifestations des Gilets jaunes avec la manière dont Walf TV a retransmis le rassemblement interdit de Pastef.
“Je comprends la propension de nos compatriotes à politiser toutes les questions mais celle-ci ne saurait être politisée, a commenté Babacar Diagne. Il s'agit de l'avenir de nos enfants et de notre pays.”
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VIOLENCE D'ETAT
Jootaay Mimi -"Il faut arrêter cette violence d'état" -wolof
Cheikh Guèye du Cadre Unitaire de l'islam au Sénégal, évoque l'actualité sociopolitique nationale marquée par des actes de violences, au micro de l'émission dominicale Objection sur Sud FM
Cheikh Guèye du Cadre Unitaire de l'islam au Sénégal, évoque l'actualité sociopolitique nationale marquée par des actes de violences, au micro de l'émission dominicale Objection sur Sud FM.
PAR Serge Eric Menye
SOIXANTE ANS APRÈS LE LIVRE DE RENÉ DUMONT, L'AFRIQUE RETSE À QUAI
Au lendemain des indépendances africaines, le pionnier français de l’écologie politique publiait un livre dans lequel il dressait un diagnostic sombre de l’avenir du continent. Six décennies plus tard, ses conclusions demeurent d’actualité
Jeune Afrique |
Serge Eric Menye |
Publication 19/02/2023
En 1962, l’agronome français René Dumont publie L’Afrique noire est mal partie. Si l’auteur est bienveillant, il délivre néanmoins un réquisitoire méthodique sévère sur l’Afrique subsaharienne, condamnée au sous-développement par ses élites. Dans son diagnostic, il déplore l’absence de politiques agricole et éducative, et dénonce le poids de la corruption et du népotisme qui érodent les ressorts de la prospérité.
Ses réflexions provoqueront un scandale, tant la voix de René Dumont est à contre-courant de l’euphorie post-coloniale dominante à l’époque, qui prédisait un avenir radieux au continent africain. Le débat sera tranché par la suite, les analyses de Dumont s’avérant prophétiques et, plus d’un demi-siècle plus tard, elles sonnent toujours aussi juste.
Potentiel étourdissant
La première partie de l’ouvrage est consacrée à l’agriculture, caractérisée aujourd’hui par le sous-investissement et l’inadéquation des systèmes. Les rendements pâtissent des moyens rudimentaires, la moitié des productions vivrières est perdue, le cacao, le café, le coton occupent des masses d’agriculteurs pour un maigre revenu qui les détournent pourtant de cultures indispensables pour l’assiette.
Si le continent détient la majorité des terres arables inexploitées du globe, le secteur agricole ne réalise pas les performances que l’on est en droit d’espérer de lui au regard de son potentiel étourdissant. Dans l’alimentation, le recours aux importations est prépondérant, pour une facture annuelle dépassant les 50 milliards de dollars. Un phénomène d’autant plus surprenant que la région, en plus des terres, dispose d’une jeunesse abondante et désœuvrée.
Lors de son audience avec son homologue sénégalais, le chef de l'Etat comorien a salué le management de Macky Sall à la tête de l'Union africaine. Il a expliqué que c'est pour cette raison qu'il était venu lui rendre visite
Le président de la République, Macky Sall, a reçu en audience dimanche matin, à Adis-Abeba (Ethiopie), son homologue des Comores, Azali Assoumani, venu profiter de son expérience à la présidence de l'Union africaine.
Samedi matin, le président Sall a passé le flambeau à M. Assoumani, choisi par ses pairs pour diriger l'organisation continentale pour un mandat d'un an.
Le passage de témoin a eu lieu à l'ouverture de la 36e session ordinaire de la Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine.
Au total, trente-cinq chefs d'Etat et quatre chefs de gouvernement participent à ce sommet ouvert samedi dans la capitale éthiopienne qui abrite le siège de l'UA.
Lors de son audience avec son homologue sénégalais, le chef de l'Etat comorien a salué le management de Macky Sall à la tête de l'Union africaine. Il a expliqué que c'est pour cette raison qu'il était venu lui rendre visite, pour "l'écouter'' et "recueillir ses conseils".
Le président Sall y a répondu favorablement, en promettant de l'accompagner et de l'assister dans sa mission, à l'image de ses autres homologues africains.
Il s'est dit "heureux" du choix porté sur les Comores pour diriger l'institution. C'est selon lui la preuve qu'aujourd'hui, les pays africains "sont dans ce qu'on appelle l'équité territoriale".
Le président Macky Sall a dirigé l'UA de février 2022 à février 2023. Il avait succédé à Felix Antoine Tshisekedi, de la République démocratique du Congo.
A la tête de l'UA, le président Sall a plaidé pour l'adhésion de l'organisation au G20, la réallocation des droits de tirages spéciaux, le déblocage des céréales ukrainiennes et a défendu la neutralité du continent dans le conflit opposant la Russie à l'Ukraine.
Durant son mandat, il s'est aussi appesanti sur la transition énergétique juste et équitable, la bataille pour la souveraineté médicale et alimentaire, la lutte contre les violences faites aux femmes et le financement des infrastructures.
LE REFUS DE LA PAIX
Surveillance d’opposants, interdictions tous azimuts de manifestations, fermeture de médias. Le Sénégal vit des heures inquiétantes de sa démocratie et en prend l'habitude, à l’approche de l’élection présidentielle
Dire que l’élève a dépassé le maître, entre le président de la République Macky Sall et son mentor politique et prédécesseur Abdoulaye Wade, n’est certainement pas insulter l’histoire. Dans tous les domaines, les réalisations du leader de l’APR, depuis son accession au pouvoir, en 2012, font de lui un des présidents avec le bilan le plus fourni. Sur les plans économique, social et infrastructurel, Macky Sall a élevé le niveau des chiffres à des hauteurs inédites.
Malheureusement, ces ‘’performances’’ concernent d’autres aspects moins reluisants de sa gouvernance : l’impunité, l’ingérence de la politique dans la justice, la persécution des opposants et, généralement, le recul démocratique constaté au Sénégal. Plus on s’approche de l’élection présidentielle du 25 février 2024, plus la tension monte entre les acteurs politiques de l’opposition et ceux au pouvoir. Une situation qui rappelle étrangement celle qu’a vécue le Sénégal au crépuscule de la présidence du régime de l’ancien président Abdoulaye Wade.
Mais sur chaque recul démocratique, le régime du président Macky Sall pousse le bouchon plus loin que celui du leader du Parti démocratique sénégalais (PDS).
Dans le rapport de l’Organisation nationale des Droits de l’homme du Sénégal (ONDH), avec le soutien de la Fédération internationale des ligues des Droits de l'homme (FIDH), dans la perspective de l’examen périodique universel du Sénégal en février 2009 par le Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies, l’ONDH constatait ‘’la persistance de graves et récurrentes violations des principales libertés fondamentales’’.
‘’Déployer les efforts nécessaires pour que la paix règne dans ce pays’’
La même organisation est montée au créneau, hier, pour manifester ‘’toute son indignation et sa préoccupation face au climat politique qui est très tendu’’. L’ONDH rappelle, par la même occasion, ‘’la responsabilité de tous les acteurs de déployer les efforts nécessaires pour que la paix règne dans ce pays et que les droits et libertés fondamentaux soient absolument respectés’’.
Cette sortie fait suite aux récents événements survenus à Mbacké et à l'affaire opposant le leader de Pastef Ousmane Sonko et le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang.
La seconde affaire a fait vivre à la capitale Dakar un jeudi 16 février 2023 très tendu entre les forces de l’ordre et l’opposant le plus en vue pour la prochaine Présidentielle. En effet, convoqué pour un procès en diffamation dans le cadre d’un scandale supposé du Prodac, géré à l’époque par Mame Mbaye Niang, l’opposant, soutenu par ses militants, s’est heurté à une escorte musclée des forces de l’ordre, ayant même été extirpé de force de sa voiture, la vitre de son véhicule cassée, pour être ramené chez lui. Quelques instants après, Sonko a révélé qu’il était interdit de sortie et que, désormais, il était même sous ‘’résidence surveillée’’.
Au même moment, le ministre du Tourisme, qui était lui aussi accompagné de ses militants, n’a pas eu droit à ce traitement.
Cette affaire, qui reflète l’animosité entre les deux camps politiques, n’est qu’un énième exemple des privations de libertés notées sous le régime de Macky Sall. Les interdictions de manifestations semblent être la règle, alors qu’il s’agit d’une liberté consacrée par la Constitution. Rien que pour aujourd’hui, les manifestations prévues respectivement devant le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) et à la place de l’Indépendance dimanche sont interdites. Ces rassemblements dénoncent le recul démocratique noté au Sénégal, dont la suspension du signal de la télévision Walfadjri pour une semaine par l’autorité de régulation jugeant la couverture des événements récents de Mbacké irresponsable.
Mais c’est l’opposition politique qui en souffre le plus de la restriction des libertés. D’ailleurs, la coalition Yewwi Askan Wi, dans un communiqué rendu public hier, s'indigne de ‘’la énième violation des droits d’Ousmane Sonko et prend à témoin l'opinion nationale et internationale des dérives scandaleuses de Macky Sall qui installe notre pays dans un totalitarisme intégral. Elle interpelle les organisations des Droits de l'homme et appelle tous les Sénégalais épris de paix et de démocratie à prendre leurs responsabilités afin de sauver le Sénégal’’.
La coalition d’opposants constate, de plus, ‘’que Macky Sall ne laisse aucun autre choix à l'opposition et au peuple sénégalais que celui de faire face’’. Elle entend prendre toutes les dispositions idoines pour défendre ses droits.
‘’Judiciarisation de la vie publique’’
Cette répartition des torts est partagée par le Comité pour la plateforme de réflexions Doleel PIT-Sénégal Ngir Defaraat Reewmi. Selon leur déclaration du 14 février 2023, ‘’en réalité, depuis son avènement au pouvoir en mars 2012, le régime du président Macky Sall s’est caractérisé par une gouvernance autoritaire marquée par une judiciarisation, sans précédent, de la vie publique, à tel point que les arrestations arbitraires et l’embastillement systématique d’activistes et de militants politiques, sous les motifs les plus fallacieux, semblent constituer la marque de fabrique du régime de Benno Bokk Yaakaar’’.
Le constat reste que depuis les manifestations violentes de mars 2021, qui ont fait 14 morts, des opposants (membre du parti Pastef/Les patriotes d’Ousmane Sonko), des activistes, des artistes sont systématiquement arrêtés par les autorités.
Le Comité pour la plateforme de réflexions Doleel PIT-Sénégal Ngir Defaraat Reewmi" est d’avis que ‘’le peuple sénégalais attend du président Macky Sall, crédité, comme son prédécesseur, à tort ou à raison, d’un bilan matériel significatif, quoi que terni par une gouvernance désastreuse, de sauver les meubles. Il pourrait, ainsi, parachever son parcours controversé par l’organisation irréprochable des prochaines présidentielles auxquelles la Constitution lui interdit de participer’’.
L'Organisation nationale des Droits de l'homme (ONDH), quant à elle, rappelle que le Sénégal est un pays fruit d'une construction étatique et démocratique exemplaire. C’est ainsi qu’elle suggère ‘’que ceux qui gouvernent préservent un espace d'expression des droits et libertés fondamentaux. Que tous se soumettent aux prescriptions de la justice, en utilisant les voies de droit offertes à l'interne comme à l'international’’.
SAUVE QUI PEUT
Il faut se lever chaque jour aux aurores pour marcher vers l’incertitude. L’inconnu. C’est le quotidien des travailleurs journaliers, qui écrivent leur destin au jour le jour.
Il faut se lever chaque jour aux aurores pour marcher vers l’incertitude. L’inconnu. C’est le quotidien des travailleurs journaliers, qui écrivent leur destin au jour le jour. Le manque de travail contraint beaucoup à braver la fraîcheur et les dangers de l’insécurité, dans la banlieue, pour rejoindre les centres industriels. Du fait des quelques recrutements matinaux qui s’y font quotidiennement, notamment au Port autonome de Dakar et dans certaines usines.
«Dakar ne dort pas», ont l’habitude de dire certains. Cette assertion colle au centre-ville. Jamais tôt pour aller au travail, jamais tard pour descendre. En ce samedi, l’aube n’a pas encore réussi à déchirer le manteau noir de la nuit, qui enveloppe Dakar et ses quartiers. Mais, le «goorgoorlu», dopé par la force de l’espoir et la quête effrénée du pain quotidien, est déjà dans les rues.
Au Mole 4 du Port autonome de Dakar, situé au pont de la Sonacos, des femmes alimentent les premiers ouvriers de la journée. Un homme se pointe. Une tasse de café à la main, qu’il sirote pour calmer la fraîcheur matinale et le vent frais venu de l’océan. Zaib Bâ, comme il se présente, est gérant d’une agence de sécurité dont il préfère taire le nom. Mais prompt à parler. «Le gardiennage reste le métier le plus accessible dans le coin», dit-il. Barbe de graine, teint noir, avec son 1 mètre 60 environ qu’il moule dans un pantalon et t-shirt blancs, l’homme donne l’air de quelqu’un qui connait et fréquente cet endroit du Port autonome de Dakar depuis des années. Le temps d’une gorgée, il enchaîne : «Notre société de gardiennage paie la mensualité à 60, 70 mille francs Cfa…» Venu faire un dernier contrôle des postes de garde, pour ce «patron», tous les moyens sont bons pour convaincre les potentiels clients qui se présenteront à lui. Quitte à dénigrer ses collègues ! «Il y a des gens qui embauchent juste à côté», montrant un bâtiment par le doigt qu’il accompagne avec le regard. «Mais, poursuit-il, ce sont des… qui sont là-bas et souvent ils ne sont pas prompts à prendre des étrangers.»
Brusquement, son ami nous rejoint. Sac au dos, il est venu appuyer son «patron». «Moi, je travaillais à l’intérieur du port. Mais on nous a chassés de là-bas avec des amis. Les Turcs sont très compliqués et aiment exploiter les travailleurs, avec la complicité d’autres Sénégalais. Depuis lors, je suis ici», argue-t-il, avant de prendre, avec Zaib, la direction de l’entrée du Mole 4.
«Je quitte chez moi à 5h du matin»
Dans son élan de lutte contre le chômage et pour les besoins de désengorgement du Port de Dakar, la Direction générale a recruté récemment «2000 jeunes manutentionnaires». Ces recrutements sont visiblement passés inaperçus, une goutte d’eau dans la mer. En effet, à l’embauche du Syndicat des auxiliaires de transports du Sénégal, située en face du pont, à quelques centaines de mètres de l’entreprise Patisen, le lieu refuse du monde. Des centaines d’hommes ont bravé froid et insécurité de la banlieue pour rejoindre cet endroit connu des dockers. Juste à l’entrée, un petit groupe de dockers vétérans palabrent, sous le regard désintéressé d’un jeune homme qui profite de ce «rendez-vous» pour écouler son café-Touba. Assis à même le mur de béton qui sépare la route et la porte de la cour, il «n’a pas même le temps de répondre à notre sollicitation». Les tasses de café s’arrachant comme de petits pains. Certains pour assouvir une envie, d’autres pour atténuer le froid et réveiller les organes. A l’intérieur, une vaste cour accueille les dockers. Les uns plus rassurés et valides que les autres. Mais tous animés par une seule et unique ambition : trouver un travail. N’importe lequel. «Il n’y a de travail fixe ici. On touche à tout. Aujourd’hui, on est sur les quais à ouvrir des cales, demain on peut se retrouver à décharger des cargaisons de poissons ou des conteneurs», déclare Abdoulaye Ndiaye. Natif de Kaolack, il quitte Malika pour venir au port. Et avant 7h, l’idéal. «Je suis ici depuis pas moins de quatre mois», renseigne-t-il, tout hésitant. Mais chaque jour, poursuit-il, malgré l’insécurité dans la banlieue, je sors de chez moi à 5h, pour arriver ici à 6h-6h 30mn. Sinon je ne travaille pas. Aujourd’hui, je suis arrivé un peu en retard et je n’ai pas encore reçu de ticket.»
Dans cette foule, un homme se démarque, Amath Sow. Tout le monde l’appelle et se rapproche de lui. Ceux qui n’ont pas eu l’occasion de se rapprocher de lui, se dirigent désespérément vers le guichet. Pourquoi est-il si sollicité ? «Il donne des tickets. Cela vous permettra d’entrer dans le port et de connaître l’endroit où vous allez travailler», renseigne Abdoulaye, l’air pressé de rejoindre son ami. «Les enregistrements se font au niveau du Syndicat des auxiliaires des transporteurs du Sénégal. Ici (au guichet de l’embauche), on indique juste l’endroit où le travail est disponible», ajoute Mass Ndiaye, un habitué de la place, le chapelet à la main, écharpe autour du cou. Soudain, une voix retentit : «Numéros 550, 165, 70…» La distribution du travail disponible à travers les numéros vient, en effet, de commencer. «Quand la voix retentit, la personne concernée répond, elle s’approche du guichet pour connaître son lieu de travail.» Après cette annonce, tout le monde se presse, parfois certains courent pour quitter la cour et rejoindre leur lieu de travail.
Un salaire journalier de 3500 francs Cfa
Existe-t-il du travail dans ce pays ? C’est la question que beaucoup se posent ? Surtout quand on voit le nombre de personnes qui envahissent chaque jour les usines à la recherche d’un travail journalier ou dans l’espoir de signer un contrat. Devant la minuscule porte de l’usine de fabrication de Chips, où est scotché un vieil homme en guise de vigile, Mohamed vient d’arriver. Il a quitté la Patte d’Oie à l’aube et rallié la zone industrielle de Colobane, s’échinant à trouver un job. «C’est difficile de faire chaque jour le tour des usines et entreprises pour chercher du travail.
Ici, si tu n’es pas connu ou si la femme (celle qui fait l’appel) ne te connait pas, tu as moins de chances d’être pris», affirme-t-il timidement. A côté de lui, trois autres hommes attendent stoïquement leur «tour». Surtout dans l’incertitude et la fragilité. «C’est mieux de venir le week-end, vendredi, samedi ou dimanche. Durant ces jours, il y a moins d’ouvriers», explique l’un deux, teint clair, taille moyenne.
Sac au dos, protège tête et masque sur le visage, Mohamed ne rate pas le moindre geste ou agissement de la femme stationnée juste à l’entrée du bâtiment principal. «On peut dire que c’est elle qui embauche. Il faut venir très tôt le matin pour espérer avoir un travail ou faire partie de ceux qui pourraient être embauchés. Parce que l’appel se fait à 7h. Donc si tu viens après cette heure, personne ne va te regarder», souffle un autre sous les grondements des moteurs.
Tout le monde n’a pas le temps d’attendre d’être appelé ou certains ont eu la chance d’être régulièrement pris dans l’entreprise pendant la semaine ou le mois. «Ceux et celles qui foncent tout droit à l’intérieur sans même saluer, parfois pour certains, travaillent régulièrement dans l’entreprise», explique Mohamed. Dans la cour rétrécie par les installations de machines et de casiers de toutes sortes, un «cerbère» déambule à pas de tortue, scrute les différents visages et contrôle les moindres gestes et comportements des ouvriers. Parallèlement, des femmes filent et défilent transportant de gros sachets de chips d’un bâtiment à un autre. Dans cette usine, rien ne s’arrête. Personne aussi. Avant l’heure de la pause, dans la mi-journée.
Stagiaire
LE CORPS DE CHRISTIAN ATSU DÉCOUVERT SOUS LES DÉCOMBRES
Le footballeur ghanéen Christian Atsu, du club turc de Hatayspor, est mort. Selon une annonce faite par son agent, son corps a été retrouvé sous les décombres de son immeuble, la résidence Rönesans, (renaissance) une tour de 12 étages
Le footballeur ghanéen Christian Atsu, du club turc de Hatayspor, est mort. Selon une annonce faite par son agent, son corps a été retrouvé sous les décombres de son immeuble, la résidence Rönesans, (renaissance) une tour de 12 étages, qui s’est effondrée dans le séisme, le lundi 6 février dernier, à Hatay au sud de la Turquie.
« Le corps sans vie de Christian Atsu a été retrouvé sous les décombres. On retire encore ses affaires. Son téléphone a aussi été retrouvé », a annoncé l’agent du joueur ghanéen, Murat Uzunmehmet, cité par les médias turcs.
Né le 10 janvier 1992 à Ada, une ville à l’Est du Ghana, Atsu a signé, le 1er septembre 2013, un contrat de cinq ans en faveur du Chelsea FC. Le 13 août 2014, Atsu est prêté pour une saison à l’Everton FC2. Il ne dispute que treize matchs toutes compétitions confondues.
Le 29 mai 2015, Atsu est prêté pour une saison à l’AFC Bournemouth, promu en Premier League. Peu utilisé, Atsu est rappelé par Chelsea début janvier 2016.
Le 31 août 2016, après un bref passage en Liga espagnole, il est prêté pour une saison à Newcastle United. Il inscrit cinq buts en trente-cinq matchs toutes compétitions confondues avec les Magpies avant de s’engager avec ces derniers pour quatre ans, le 24 mai 2017.
À partir du 6 septembre 2022, Christian Atsu s’engage avec le Hatayspor, club de la ville d’Antakya dans le sud-est de la Turquie. Le 6 février 2023, cette ville est gravement endommagée par un puissant séisme qui touche le sud-ouest de la Turquie et le nord-est de la Syrie. La résidence Rönesans, un immeuble de luxe dans lequel il habitait, s’effondre. Quatre jours après le séisme, plus de 800 personnes potentiellement présentes dans cet immeuble sont toujours portées disparues, dont Christian Atsu et Taner Savut, le directeur sportif du club.
Quelques heures à peine après avoir marqué son premier but de la saison, la veille du séisme, contre Kasimpasa (victoire dans le temps additionnel 1-0 à domicile le 5 février 2023), il décède dans le tremblement de terre du 6 février 2023 à son domicile, son corps ayant été retrouvé au matin du 18 février 2023.
L’ambassade ghanéenne en Turquie et la Fédération ghanéenne de football avaient initialement assuré que l’attaquant avait été retrouvé vivant, mais ces informations s’étaient par la suite révélées fausses.
DES ASSISES POUR UN PATRONAT DEBOUT
Baïdy Agne a fait un vibrant plaidoyer pour l’Entreprise, qu’il assimile à un parti. Le président du Cnp est convaincu que les conditions sont réunies pour faire de Dakar une « place financière de référence ».
Baïdy Agne a fait un vibrant plaidoyer pour l’Entreprise, qu’il assimile à un parti. Le président du Cnp est convaincu que les conditions sont réunies pour faire de Dakar une « place financière de référence ».
Faire de Dakar une place financière de référence. Dans son discours, le président du Conseil national du patronat sénégalais (Cnp) assure que « toutes les conditions sont réunies » pour y arriver « car notre pays dispose de l’écosystème global approprié ». Baïdy Agne ajoute : « Des plateformes financières africaines ont déjà un œil ouvert sur ce que nous entendons réaliser. Je précise que notre projet vise la complémentarité et non la concurrence avec les places financières africaines existantes » Il a, par ailleurs, loué les « innovations majeures » du gouvernement au profit de l’Entreprise, comme l’intégration du statut de l’entreprise nationale dans le Code des marchés publics.
Il a aussi souligné « avec satisfaction », les 5% réservés à l’économie sociale et solidaire, c’est-à-dire aux femmes, aux jeunes et aux personnes vivant avec un handicap, les 2% réservés aux entreprises à actionnariat majoritairement féminin, l’allotissement pour favoriser la participation des Pme et des startups. De même, M. Agne se réjouit que le chef de l’Etat se soit « beaucoup investi pour faciliter l’accès des privés nationaux dans les projets d’investissements public-privé et des infrastructures portuaires pétrolières et gazières ».
Le Président du Cnp a également plaidé pour le concept « Dakar industries Made in Sénégal ! », une initiative de feu Ameth Amar qui est une « contribution de nos industriels pour l’atteinte des objectifs de notre souveraineté économique et alimentaire » et pour répondre « aux directives présidentielles contre la cherté de la vie ». Tout comme, dans la même dynamique de développement économique, il a indiqué que ‘’Sipen Uemoa’’ participe à l’accélération de « la transition numérique pour renforcer l’intégration économique au sein des pays de l’Uemoa, initiative de Antoine Ngom d’Optic ».
Appel aux politiques
La santé de l’Entreprise dépend aussi du climat politique. Le président du Cnp, qui a renouvelé la confiance du patronat aux acteurs politiques, à la société civile et à tous les citoyens sénégalais, a lancé un appel à la paix. « Comme nous avons toujours fait dans le passé, et encore il y a 4 mois avec nos organisations sœurs du secteur privé, l’Entreprise lance un vibrant appel pour la préservation de la paix sociale. Cet appel est une invite à refuser tout événement violent, toute destruction de biens privés et d’investissements des entreprises, toutes perturbation et arrêt des activités économiques... », a dit Baïdy Agne.
CAN U20, ÉGYPTE ET MOZAMBIQUE LANCENT LES HOSTILITES, DIMANCHE A 14H
Le coup d’envoi de la 23e édition de la Coupe d’Afrique des Nations U20 (19 février-12 mars 2023) sera donné, à 14 heures, ce dimanche 19 février. Le pays hôte, l’Égypte, affrontera en match d’ouverture le Mozambique au Cairo International Stadium.
Le coup d’envoi de la 23e édition de la Coupe d’Afrique des Nations U20 (19 février-12 mars 2023) sera donné, à 14 heures, ce dimanche 19 février. Le pays hôte, l’Égypte, affrontera en match d’ouverture le Mozambique au Cairo International Stadium. Un test d’entrée pour les « Pharaons » qui viseront sur leurs terres un cinquième sacre.
Égypte et Mozambique donneront le clap de la 23e édition de la Can U20. Vainqueur de l’épreuve à quatre reprises, les « Pharaons » dont le dernier sacre remonte à 2013 en Algérie, face au Ghana, tenteront de renouer avec leur glorieux passé. Mais le chemin qui mène au toit de l’Afrique est parsemé d’embuches. Les protégés de Mahmoud Gaber débuteront leur marche vers le Graal face au Mozambique, le petit poucet du groupe qui aura des arguments à faire valoir. Le vice-champion du Conseil des associations de football en Afrique australe (Cosafa) qui a fait bonne impression lors des éliminatoires de sa zone n’est pas venu pour faire de la figuration. Les « Mambinhas » voudront faire mieux que lors de l’édition 2021 où ils avaient réalisé un parcours chaotique. Défaite à trois reprises par l’Ouganda (2–0), la Mauritanie (2–0) et le Cameroun (4–1), la sélection mozambicaine avait été éliminée en phase de groupes avec un zéro pointé. Pour leur deuxième participation dans le tournoi, Dario Monteiro et ses poulains voudront faire beaucoup mieux que lors de leur premier essai. Et ils vendront cher leur peau pour y arriver. Devant son public, les poulains de Mahmoud Gaber ne devront pas rater leur entrée en matière. Les « Pharaons » juniors devront faire le plein de confiance avant leurs deux prochaines sorties face respectivement au Nigeria et au Sénégal qui s’avèrent décisives. Pour venir à bout des « Mambinhas », Gaber comptera sûrement sur Bilal Mazhar, le sociétaire de l’équipe des jeunes du Panathinaïkos d’Athènes (Grèce), qui est attendu pour confirmer tout l’espoir placé en lui.
La 23e édition de la Can se déroulera du 19 février au 12 mars 2023. Les 26 rencontres se joueront dans les villes du Caire, d’Ismaïlia et d’Alexandrie.
SÉNÉGAL – NIGERIA À 17 H
Les « Lionceaux » face à l’ogre nigérian
Pour son retour à la compétition après avoir manqué l’édition de 2021, en Mauritanie, le Sénégal fera face, ce dimanche, au Nigeria. Un remake de la finale de 2015, à Dakar, qui avait vu les « Flying Eagles » décrocher leur septième étoile.
Sénégal – Nigeria. C’est la deuxième affiche de la première journée de la Can dans le groupe A. Après le sacre des « Lions » à la Can et de l’équipe locale au dernier Chan en Algérie, les « Lionceaux », avec un effectif qui a fière allure grâce notamment à la participation de quatre joueurs sacrés avec l’équipe locale, sont en quête d’un premier titre continental. Ils seront donc très attendus. Face à eux, ils auront un sacré client. Car les « Flying Eagles », qui détiennent le record avec sept titres glanés entre 1983 et 2014, débarquent en Égypte avec beaucoup d’arguments. Les protégés du coach Ladan Bosso, avec leurs statistiques effarantes (86 buts marqués contre 10 buts encaissés lors de leurs 19 derniers matches) ne se laisseront point faire. « Notre premier match contre le Sénégal est un match à gagner absolument. Ce ne sera pas un match facile, mais si nous faisons bien les choses, ce sera un match facile », avait laissé entendre le sélectionneur nigérian à l’issue de la préparation de son équipe au Maroc. Selon le technicien, son équipe s’est préparée pour battre les meilleurs. Et son objectif dans ce tournoi est d’atteindre les demi-finales et décrocher le billet pour la Coupe du Monde de la Fifa. Un défi qui est dans les cordes des « Flying Eagles ». Mais ils devront bien se méfier des « Lionceaux » déterminés à briser le signe indien à écrire enfin l’histoire après trois finales perdues en 2015, 2017 et 2019. Après le rendez-vous manqué de 2021, l’équipe de Malick Daf est revenue en force pour obtenir son visa pour Égypte 2023. Les « Lionceaux » ont survolé le tournoi Ufoa A. Ils ont dominé la Guinée (3 – 1), le Cap-Vert (3 – 0), la Gambie (1 – 0) et buté sur le Liberia (2 – 2). En demi-finale, ils ont écrasé (4 – 1) la Mauritanie avant de dominer (1 – 0) la Gambie en finale. En Égypte, ils tenteront de surfer sur cette dynamique victorieuse. Le premier gros obstacle pour le capitaine Samba Diallo et ses coéquipiers s’appelle le Nigeria. Cette affiche aura des airs de revanche. En effet, le Nigeria avait décroché sa septième étoile en 2015, en terre sénégalaise. Les « Flying Eagles » avaient surclassé les « Lionceaux » (3 – 1) en match d’ouverture avant de remettre ça en finale (1 – 0). Une vraie désillusion pour les hommes de Joseph Koto. Demain, en foulant la pelouse du Cairo International Stadium, les protégés de Malick Daf seront sans nul doute animés d’un esprit de vengeance. Et une victoire d’entrée leur permettrait de bien lancer leur compétition.
CALENDRIER DU SÉNÉGAL
Dimanche 19 février 2023
Sénégal – Nigeria à 17h, Stade international du Caire
Mercredi 22 février 2023
Sénégal – Mozambique, à 14h, Stade international du Caire
Samedi 25 février 2023
Sénégal – Égypte, 17h, Stade international du Caire
Le Ghana ne défendra pas son titre
Quatre fois vainqueur de l’épreuve et détenteur du trophée, le Ghana ne défendra pas son titre en Égypte. Les « Black Satellite » qui avaient battu (2-0) en finale l’Ouganda 2-0 et remporté la 22e édition disputée en Mauritanie, en 2021, seront en effet les grands absents du rendez-vous égyptien. Unique nation africaine à avoir remporté la Coupe du monde U20 en 2009, face au Brésil, le quadruple champion d’Afrique a raté le train de la qualification lors du tournoi Ufoa B disputé au Niger. Les Ghanéens ont connu une grande désillusion lors des phases de poule. Ils ont été battus par le Nigeria (2-0) et le Burkina (2-1), terminant du coup à la dernière place du groupe B. Avec l’absence du tenant, les jeux restent ouverts. Les 12 pays qui seront en lice tenteront de toucher au Graal et, cerise sur le gâteau, de s’offrir un ticket pour le mondial de la catégorie. Les deux premières équipes de chacun des trois groupes ainsi que les deux meilleurs troisièmes accéderont en quart de finale, tandis que les quatre demi-finalistes représenteront la Caf au prochain mondial U20 prévue en Indonésie (20 mai-11 juin 2023).
Le pays hôte, l’Égypte, qui dispute sa 20e Can, et le Nigeria figurent parmi les favoris. « Pharaons » et « Flying Eagles » ont, à eux deux, remporté 11 titres sur les 22 éditions tenteront de faire honneur à leur statut. Ces deux mastodontes, du point de vue palmarès, partagent le groupe A avec le Sénégal, finaliste de cette compétition à trois reprises, et qui aura également son mot à dire. Quid de la Zambie, sacrée en 2017, et de la Tunisie, vainqueur du tournoi Unaf 2020 et demi-finaliste de la dernière édition de la Can. La Gambie est également à surveiller. Troisièmes lors de la dernière édition, les « Young Scorpions » qui disputeront leur quatrième phase finale voudront aussi faire encore mieux et décrocher une place pour la Coupe du monde. Le Congo, vainqueur de l’épreuve en 2007, et l’Ouganda vice-champion en 2021 ne sont pas à négliger. Le Soudan du Sud qui participera pour la première fois de son histoire à une phase finale, aura à cœur de créer la sensation, tandis que le Bénin qui fait son retour après dix ans d’absence, aura aussi des arguments à faire valoir.
Outre le Ghana, le Mali, champion en 2019, le Maroc sacré en 1997, le Cameroun en 1995 et l’Algérie en 1979 ne seront pas également de la partie.
TOUS LES GROUPES
Groupe A : Égypte, Sénégal, Nigeria, Mozambique
Groupe B : Ouganda, Centrafrique, Congo, Sud Soudan
Groupe C : Tunisie, Gambie, Bénin, Zambie
… 10 nations déjà sacrées
Depuis sa création en 1979, la Can U20 a sacré 10 nations en 22 éditions. L’Algérie est la première sélection à soulever le Graal. Les « Fennecs » ont battu en finale la Guinée. Depuis, neuf autres pays ont inscrit leurs noms au palmarès. Le record est détenu par le Nigeria, sextuple vainqueur de l’épreuve (1983, 1985, 1987, 1989, 2005, 2011 et 2015). Les « Flying Eagles » ont également disputé et perdu deux finales en 1999 et 2007. L’Égypte qui accueille l’édition de cette année a été couronnée à quatre reprises (1981, 1991, 2003 et 2013), tout comme le Ghana (1993, 1999, 2009 et 2021). Le Mali (2019), la Zambie (2017), le Congo (2007), l’Angola (2001), le Maroc (1997) et le Cameroun (1995) ont aussi goûté aux délices d’un sacre. Ce qui n’est pas encore le cas pour le Sénégal. Les « Lionceaux » ont échoué à trois reprises en finale (2015, 2017 et 2019). La Côte d’Ivoire (1983, 1991 et 2003) est dans la même situation. Le 12 mars prochain, une 11e nation pourrait bien écrire son nom au palmarès.