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25 août 2025
ALIOUNE TINE ACCUSE WAGNER DE TERRORISER LA POPULATION AU MALI
L'expert de l'ONU sur la situation des droits de l'Homme au Mali a accusé lundi les mercenaires russes de Wagner de "terroriser" la population et de participer à des opérations militaires
Dans une déclaration publiée à l'issue d'une visite de 10 jours, Alioune Tine a indiqué avoir reçu des informations selon lesquelles des mercenaires de Wagner ont "participé à des opérations militaires, terrorisé des villageois, exécuté des civils, volé des biens, notamment du bétail et des bijoux, et violé des femmes et des filles".
Les autorités maliennes reconnaissent uniquement la présence d'"instructeurs militaires" déployés pour former les forces de sécurité maliennes à l'utilisation d'équipements militaires acquis auprès de la Russie, a rappelé M. Tine, qui est mandaté par le Conseil des droits de l'Homme mais ne s'exprime pas au nom de l'ONU. "Toutefois, je tiens à souligner, comme je l'ai fait dans de précédents rapports, que des sources crédibles m'ont communiqué des informations selon lesquelles des membres du personnel militaire et de sécurité russes participeraient bel et bien à des opérations de combat et commettraient de graves violations des droits de l'Homme et atteintes à ces droits", a déclaré l'expert. Selon lui, les autorités maliennes qu'il a rencontrées lors de cette visite se sont engagées à enquêter sur les allégations des violations impliquant du personnel militaire et de sécurité russe.
Au-delà de la question de Wagner, l'expert des Nations unies a exhorté le Mali, dirigé par des militaires putschistes depuis août 2020, à ouvrir l'espace civique et démocratique et à redoubler d'efforts pour lutter contre l'impunité des violations des droits humains, en vue de la transition promise vers une restauration d'un pouvoir civil élu.
"Ma mission s'est déroulée dans un contexte tendu, marqué par le rétrécissement continu de l'espace civique, les attaques contre les défenseurs des droits humains et la société civile par des acteurs étatiques et non étatiques", a-t-il déploré. "Pour la première fois, à notre arrivée à l'aéroport de Bamako, mon assistant et moi avons fait l'objet d'une interpellation et d'un interrogatoire de la part d'officiers de police", a-t-il indiqué. Son arrivée au Mali le 5 février a aussi coïncidé avec la décision des autorités d'expulser le directeur de la division des droits de l'Homme de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma), Guillaume Ngefa.
L'UA INFLEXIBLE FACE AUX CHANGEMENTS ANTICONSTITUTIONNELS
L'Union africaine a réaffirmé dimanche sa "tolérance zéro" face aux "changements anticonstitutionnels" de gouvernement et a maintenu la suspension de ses rangs du Burkina Faso, du Mali, de la Guinée et du Soudan
Le Mali, la Guinée et le Soudan avaient été suspendus par l'Union africaine en 2021, le Burkina un an plus tard, après la prise de pouvoir par des militaires. L'assemblée des pays membres de l'UA a "réaffirmé la tolérance zéro contre les changements anticonstitutionnels de gouvernement", a déclaré dimanche lors d'une conférence de presse Bankole Adeoye, responsable du Conseil de paix et de sécurité de l'UA.
Le 36e sommet de l'UA se tient samedi et dimanche à Addis Abeba, capitale de l'Éthiopie. L'UA est prête à aider les quatre pays à "revenir à l'ordre constitutionnel", a poursuivi M. Adeoye. La démocratie doit être "protégée" et "s'enraciner" et l'Union africaine "demeure intransigeante contre toute accession non démocratique au pouvoir", a martelé Bankole Adeoye. Le Mali, le Burkina et la Guinée, trois pays d'Afrique de l'Ouest, ont également été suspendus par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao). Les pays membres de la Cédéao ont décidé samedi de maintenir ces sanctions et "d'imposer des interdictions de voyage aux membres du gouvernement et d'autres représentants" de ces pays, selon un communiqué signé par le chef de l'Etat bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo, président en exercice de la Cédéao, à l'issue d'une réunion organisée en marge du sommet de l'UA.
Les trois pays avaient demandé le 10 février la levée de leur suspension de la Cédéao, mais également de l'UA, déplorant les "sanctions imposées". Dans ces trois pays, le retour à l'ordre constitutionnel est théoriquement prévu en 2024 au Mali et au Burkina Faso, en 2025 en Guinée. Après le Mali, le Burkina Faso a également été ensanglanté par les violences jihadistes. L'organisation continentale s'est dite prête à "aider ces pays face au fléau du terrorisme".
Le Mali, le Burkina et la Guinée avaient envoyé des délégations à Addis Abeba pour plaider la levée de ces suspensions. Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l'UA, avait affirmé samedi que "ces sanctions ne semblent pas produire les résultats escomptés". "Bien au contraire, elles suscitent la défiance des Etats concernés et paraissent sanctionner davantage les populations", avait-il poursuivi.
6E EDITION SENEGAL WORLD TENNIS TOUR, DAKAR HABRITE LE TENNIS DE HAUT NIVEAU
Les Courts de tennis de l’Olympique club serviront à partir de ce lundi 20 février, de cadre à la 6e édition du « Sénégal World tennis tour » qui se joue en deux semaines. Après les qualifications, les joueurs passeront la première étape du tournoi.
Les Courts de tennis de l’Olympique club serviront à partir de ce lundi 20 février, de cadre à la 6e édition du « Sénégal World tennis tour » qui se joue en deux semaines. Après les qualifications ou pré-tour, déjà disputées ce week-end, les joueurs âgés entre 13 et 18 ans, filles et garçons s’aligneront dans le circuit pour la première étape du tournoi (20 au 27 février). Ces joueurs de divers niveaux et issus d’une vingtaine de nationalités, d’Asie, d’Europe, d’Afrique et d’Amérique, vont se mesurer dans un tableau de 32 joueurs et en parallèle à celui en double. Ce tournoi homologué par la Fédération internationale de tennis (ITF) offre l’occasion ainsi aux jeunes tennismen de gagner des points et d’améliorer leur classement sur le plan international. C’est également une opportunité pour les jeunes sénégalais de découvrir la haute compétition, de s’aguerrir au contact des meilleurs juniors mondiaux.
Après la grande performance réalisée par Clara Grignac qui a fait monter le Sénégal dans le podium de la dernière, une poignée d’espoirs sénégalais dont Pape Momar Prosper, Riad Hoballah Moustapha Dioum, entre autres, vont se lancer dans le bain. Une manière pour Miloud Doumbia, Abou Berthé et Baïdy Dieng, du comité d’organisation du tournoi, de mettre à ces jeunes talents sénégalais, évoluant la plupart dans des académies en France, le pied à l’étrier. Cette 6e édition Du « Sénégal World Tennis tour », sera cette année la plus relevée avec de joueurs encore plus affûtés au haut niveau international.
Le tournoi dakarois monte en grade
Pour la première fois, le tournoi dakarois connait cette année une nette évolution et va monter en grade. Pour la Fédération internationale de tennis, il s’agit par cette note de louer la qualité de l’organisation en termes d’accueil, médical et d’hébergement. Mais aussi les avancées notées depuis la première édition en 2018. Si la première semaine reste un tournoi de grade 3 ( J30), la deuxième semaine sera toutefois de grade 4 dénommée ( J60). Ce qui offre non seulement la possibilité de suivre des matchs de tennis haut niveau pour la catégorie juniors puisque le classement des joueurs est établi suivant les points ITF et les joueurs avec le plus de points sont les têtes de séries.
MACKY SALL ROUGE DE COLÈRE
Victime d’un système de jeu dont les règles changent au gré des circonstances, le Sénégal ne compte pas pour autant subir tranquillement la loi du plus fort à la Banque d’investissement et de développement de la Cedeao
Victime d’un système de jeu dont les règles changent au gré des circonstances, le Sénégal ne compte pas pour autant subir tranquillement la loi du plus fort. Au cours d’un échange, le président Macky Sall a fait comprendre que le pays de la Teranga avait des leviers pour rendre la banque ingouvernable, jusqu’à ce que s’amorce un changement institutionnel qui permettra de clarifier les choses.
Après avoir pris acte de la «trahison» de ses pairs, le Sénégal n’entend pas en rester là. Interrogé sur la question par Le Quotidien, le président Macky Sall a été on ne peut plus clair : «Puisque le Ghana, le Nigeria et la Côte d’Ivoire ont voulu jouer sur le poids de leur pourcentage de vote dans le capital pour revenir sur un accord signé en bonne et due forme par tous les chefs d’Etats membres de la Cedeao, la banque va avoir un sérieux problème de gouvernance, puisque le Sénégal ne compte pas se laisser faire.» Le Président Sall ajoutera que puisque les gens pensent revenir impunément sur leurs engagements écrits, le pays de la Teranga va aussi jouer sur les textes pour contester toutes les décisions qui seront prises par la nouvelle direction. Cette stratégie a été décidée en haut lieu, quand les dirigeants sénégalais ont compris qu’ils ne pouvaient pas facilement prendre de décision plus radicale.
«Nous avions songé très sérieusement à nous retirer de la Bidc, en signe de protestation, mais il nous a été fait comprendre que le Sénégal ne pouvait pas se retirer aussi facilement d’une institution de la Communauté économique. Mais l’idée aujourd’hui est de faire en sorte que s’impose ce qui a été adopté pour d’autres institutions, à savoir que la présidence de la Banque d’investissement et de développement de la Cedeao (Bidc) revienne à un pays, que ce soit le Ghana ou un autre.» Macky Sall va rappeler que c’est ce système qui est en cours pour la Bceao dont le gouverneur est toujours un Ivoirien, ou l’Uemoa, «que le Sénégal a fini par récupérer alors que le Président Wade l’avait laissé tomber pour des raisons politiciennes».
Ou la Boad, accaparée depuis par le Bénin, par exemple.
De cette manière, les choses seront claires pour tous. Faisant l’historique du conflit qui secoue actuellement la Bidc, Macky Sall rappelle que c’est en 2020, alors que le Sénégalais Abdoulaye Fall avait remporté l’appel à candidature lancé pour le poste de président de la Bidc, que le sortant Agyekum Donkor dont le mandat était arrivé à terme, avait souhaité être reconduit pour un nouveau bail de 5 ans, auquel il n’avait plus droit.
«Le Sénégal a protesté, mais le Ghana a reçu le concours du Nigeria. A eux deux, ces pays représentent environ 80% des quotes-parts, donc autant de voix en cas de vote. Nous avons dû nous soumettre, mais nous avons fait passer un accord, signé par tous les chefs d’Etats membres, et qui disait qu’en 2024, à la fin de ce second mandat illégitime, le Ghanéen devait céder sa place à un candidat sénégalais. Or, c’est cet accord que le Conseil d’administration de la Bidc vient de rejeter, en disant que le seul critère d’élection à la banque a toujours été le droit de vote.» Mis en minorité, le Sénégal s’est vite rendu compte que, avec le lâchage de la Côte d’Ivoire, et malgré le soutien de pays comme le Togo ou d’autres, ses 8% n’allaient pas l’aider à inverser la tendance.
Il est donc acquis qu’à l’issue de la prochaine élection à la Bidc, le Ghanéen Donkor sera réélu. Maintenant, le défi pour le Sénégal est de rendre les institutions ingouvernables, jusqu’à ce que soient modifiées les règles du jeu.
Par Assane SAADA
QUE VEUT LE PAYS ?
Une immense cohue qui devrait apprendre à naître aux autres. Arrêter de susciter des ressentiments sur lesquels surfer. Un projet politique vaut mieux et nulle honte ou humilité impossible pour l’accepter.
Une immense cohue qui devrait apprendre à naître aux autres. Arrêter de susciter des ressentiments sur lesquels surfer. Un projet politique vaut mieux et nulle honte ou humilité impossible pour l’accepter. « On est fait pour s’entendre. Aussi bêtes et brutes que nous, mais le même sang d’homme » (dixit Albert Camus). Alors devons-nous encore continuer à nous invectiver, nous insulter, peut-être nous torturer, nous entretuer… « Et puis on recommencera à vivre entre les hommes ». Non, ce n’est pas ce que veut le pays.
La fraternité de destin oblige à se tourner vers un même ailleurs où ce n’est pas une certaine passion qui fait un génie. Car, cette nourriture passionnelle qui ballonne le ventre du Sénégal ne saurait être légitimement raisonnable. Ici n’est pas ce tout autre ou rien de commun n’existe pas entre des populations qui doivent être une finalité de toute politique qui se donne un sens. L’intelligence devrait s’arrêter de s’éloigner et prendre conscience. Une politique d’orgueil, d’états d’âme et d’émotions effaçables ne fait que désaccorder davantage les volontés des acteurs du jeu politicien de celles des populations au nom desquelles ils prétendent agir. Des vents de l’alternance ont déjà soufflé dans ce pays sans catastrophe.
Une méthode de lutte non violente peut prospérer là où « il existe une constitution, qu’on la respecte ou non », expliquait Vusumzi Make, représentant du Pac (Congrès panafricain) sud-africain. Selon lui, alors qu’il était avec Olivier Tambo en tournée aux États-Unis pour rencontrer des militants de la cause des noirs américains, l’existence de lois qui prescrivent une justice et une liberté pour tous permet de promouvoir une non-violence. Aussi à quoi sert-il de s’essayer à des formes d’action qui ont fini de révéler leurs limites partout ailleurs et face auxquelles des forces de défense et de sécurité s’entraînent quotidiennement pour y faire face. Que sont devenus les printemps arabes ? Qu’est-ce que des révoltes à la Trump ou à la Bolsonaro ont donné ?
Des limites des savants politiques
Faute de cette pudeur d’une bouche qui ne dit que ce qu’elle sait, des indignations vengeresses qui fusent font rire des spécialistes du maintien d’ordre. Ils découvrent un étalage de limites des savants politiques qui n’arrêtent pas d’appeler à des manifs de rue, voire à une insurrection et qui ignorent tout de la panoplie dont disposent des unités spéciales pour vaincre tout refus d’obtempérer à leurs injonctions après des sommations comme dans d’autres pays dits de démocratie avancée. Ne devons-nous pas cesser de nous leurrer sur un Sénégal pays vitrine de nos lubies qui nous font gronder sur tout.
Relisons ces mots d’André Malraux prononcés face à des jeunes le 11 décembre 1969. « (…) Plus un pays commence à être pris dans ses propres problèmes, moins il est attiré par la solution étrangère à ces problèmes. (…) Il y a quelque chose qui, chez les jeunes révolutionnaires, reste très puissant. Mais, en même temps, nous trouvons la difficulté, la contradiction, parce que le jeune Sénégalais qui admire Castro est sur la voie de découvrir Castro. Le président Senghor, qui a admiré Castro, commence à ne plus l’admirer beaucoup. Tout simplement parce que les problèmes de Castro ne signifient plus rien pour lui. Il est là avec son Sénégal : il s’agit de savoir si on va maintenir un pays qui vit… ».
Que faire pour qu’une tête reste à l’endroit et qu’un cerveau ne cède pas sa place à un c…l ? Dans une démocratie de jets de pierres et de fausses barricades, quand des forces de défense et de sécurité en ont assez, elles usent de moyens modernes qui anéantissent des plus téméraires. Ces derniers recourent à leurs téléphones portables pour filmer et vilipender, ignorant que ces mêmes outils pourraient se retourner contre eux pour être traqués et punis par une justice. Et des juges qui oseraient les condamner ne seraient pourtant pas leurs ennemis. Nul n’étant censé ignorer la loi que pourtant nul ne sait. Aussi, dans un pays qui sait organiser des élections, avec des électeurs qui savent choisir, pourquoi pas plus honnêtes que d’autres, considérant qu’ils devraient être aimés, adulés, cajolés… crient-ils à des tortuosités, jettent l’anathème sur d’autres et sur tout. Veulent que tout se mesure à leur baromètre ? Bref, quand des laudateurs, louangeurs et autres thuriféraires d’un jour sont des détracteurs ou dénigreurs du lendemain… au nom d’un vagabondage politique qui n’arrête pas, ne faut-il pas savoir raison garder ? Mais, quand tout devient une affaire enrôlée sur des réseaux sociaux, une sentence prononcée avant jugement et même instruction ou enquête préliminaire, tous ceux qui s’y adonnent soldent leur crédibilité. Attraits à la barre, ils chercheront partout un radeau de survie.
DIOURBEL EXIGE LA LIBERATION D'ABDOULAYE THOMAS FAYE
Au lycée technique Cheikh Ahmadou Bamba de Diourbel, les classes ont vaqué à cause de la grève des enseignants. Ces derniers exigent la libération de leur collègue Abdoulaye Thomas Faye arrêté depuis samedi à Kaffrine.
Au lycée technique Cheikh Ahmadou Bamba de Diourbel, les classes ont vaqué à cause de la grève des enseignants. Ces derniers exigent la libération de leur collègue Abdoulaye Thomas Faye arrêté depuis samedi à Kaffrine avant d’être transféré à la section de recherches de la gendarmerie de Thiès. Sa garde à vue a été prolongée et il devra, renseignent des sources dignes, être transféré à Diourbel et présenté au magistrat instructeur. Décrié comme un enseignant modèle, le professeur d’économie tient des classes de terminale. Il lui est reproché, entre autres infractions, des appels à la résistance et à l’insurrection. Abdoulaye Thomas Faye, pour rappel est membre du parti PASTEF. Il milite à Kaffrine.
MACKY 2024 EN MARCHE A KEDOUGOU
Le maire de Kédougou, Oumar Sylla a mobilisé les militants du parti ce dimanche. Ainsi, entourés des leaders politiques de la région, le directeur général de Dakar Dem Dikk a procédé à l’investiture du président Macky Sall comme leur candidat pour 2024.
Le maire de Kédougou, Oumar Sylla a mobilisé les militants du parti ce dimanche. Ainsi, entourés des leaders politiques de la région, le directeur général de Dakar Dem Dikk a procédé à un meeting d’investiture du président Macky Sall comme leur candidat pour l’élection présidentielle de 2024.
« Je voudrais dire une seule chose aujourd’hui et cette chose elle est simple : « 2024 c’est Macky Sall notre candidat ». Tout le monde sait que pour 2024, Kédougou a fait son choix et c’est Macky Sall. Vous l’avez démontré par ce que vous avez fait aujourd’hui avec cette plus grande mobilisation qui n’a jamais eu à Kédougou », a déclaré le maire de Kédougou Ousmane Sylla.
Avant de poursuivre : « son excellence a démontré que l’amour qu’il a pour le Sénégal, il l’a commencé à Kédougou et il l’a terminé à Kédougou. Alors, nous avons déjà élu Macky Sall. Car personne ne peut nous détourner de notre objectif. Notre objectif est l’émergence. Notre objectif est le développement. Notre objectif est la cohésion sociale. Il y’a un seul homme qui peut nous le donner et c’est le président Macky Sall. Je vous dirais encore que Macky a gagné ici en 2019. En 2024, nous allons faire un score mémorable. Ça sera le meilleur score à Kédougou ». Venu représenter le chef de l’Etat, Mbaye Ndiaye a soutenu qu’il est fier d’être à Kédougou. « C’est la première fois que je constate une forte union des responsables de la mouvance présidentielle. Je suis vraiment content. Je rendrais fidèlement compte au président que Kédougou a déjà fait son choix. Vous avez montré la voie », a-t-il dit.
AND GUESSEUM-ISTCTS DECRETE 96H DE GREVE
Les travailleurs de la santé et des collectivités territoriales comptent manifester leur insatisfaction. Après une évaluation de son précédent plan d’actions ce samedi, la Méga coalition And Guesseum presse le pas car n’étant toujours pas satisfaite.
Les travailleurs de la santé et des collectivités territoriales comptent manifester leur insatisfaction. Après une évaluation de son précédent plan d’actions ce samedi, la Méga coalition And Guesseum presse le pas car n’étant toujours pas satisfaite de la prise en charge de ses revendications.
Ils pointent du doigt la passivité des ministres en charge de la santé et de l’action sociale, des Collectivités territoriales et des Finances.
De ce fait, pour son 11ème plan d’action, une grève de 96 heures est décrété les mardi, mercredi, jeudi et vendredi prochains sur l’ensemble des structures sanitaires et hospitalières des collectivités territoriales.
La Méga coalition fustige les lenteurs dans le traitement salarial des agents nées de l’utilisation du Logiciel de gestion des finances locales. De même, une marche nationale sera organisée le vendredi 24 février 2023 à Kaffrine à partir de 10 heures.
LES ELECTIONS NE SONT PAS MANIPULABLES AU SENEGAL
Macky Sall a été accusé d’avoir utilisé les services d’une entreprise clandestine israélienne, spécialisée dans la manipulation électorale notamment par les réseaux sociaux. Le ministre porte-parole du gouvernement Abdou Karim Fofana a nié cette thèse
Macky Sall a été accusé d’avoir utilisé les services d’une entreprise clandestine israélienne, spécialisée dans la manipulation électorale notamment par les réseaux sociaux.
Ainsi, des dizaines d’élections dans le monde auraient été influencées en 2019 selon le collectif de journalistes d’investigation « Forbidden Stories ».
Team Jorge l’entreprise dont il est question mène des campagnes de dénigrement et de désinformation à la carte, allant du piratage de boîtes e-mail à la diffusion de rumeurs grâce à de faux sites d’information et à des armées de profils factices sur les réseaux sociaux.
Le ministre du Commerce et porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana a nié, estimant qu’il n’est pas possible de manipuler une élection au Sénégal.
« Le Sénégal est un pays démocratique. Le code électoral a été assez éprouvé depuis 1960. Nous avons un système d’inscription transparent. A chaque fois qu’il y a des élections, nous nous rendons compte de la robustesse du système avec la participation de la société civile. Qu’on revienne encore nous parler de manipulation électorale au Sénégal, il est impossible de procéder à des manipulations électorales. Ces questions sont dépassées. Les élections ne sont pas manipulables au Sénégal », a défendu le ministre porte-parole du gouvernement, relate Pressafrik.com.
Par Madiambal DIAGNE
POURQUOI LE SENEGAL DOIT-IL TOUJOURS ETRE TRAHI EN AFRIQUE ?
Le Sénégal est en train de vivre la même situation que lors de la bagarre épique pour retrouver le contrôle de la présidence de la Commission de l’Uemoa.
Le banquier sénégalais, Abdoulaye Fall, occupait les fonctions de vice-président, chargé des Finances et des services institutionnels, de la Banque d’investissement et de développement de la Cedeao (Bidc). Il était candidat pour diriger l’institution à la fin du mandat du Ghanéen, George Nana Agyekum Donkor, en 2020. La candidature du Sénégalais avait été favorablement accueillie dans les milieux bancaires et au sein de la Bidc, mais le Ghana avait réussi, après moult péripéties, à faire rempiler le président sortant, qui était pourtant nommé pour un mandat non renouvelable. Abdoulaye Fall, se sentant trahi et pour dénoncer cette entorse aux règles, quitta ses fonctions. Le Sénégal fera contre mauvaise fortune bon cœur et nommera Mabouba Diagne pour remplacer le démissionnaire. C’était, il faut le souligner, contre un engagement formel, signé à l’unanimité par les membres du Conseil des gouverneurs de la Bidc, lors de leur Assemblée générale extraordinaire tenue le 13 janvier 2020 à Lomé (Togo). Ainsi, le Conseil des gouverneurs stipulait «qu’en 2024, la République du Sénégal sera le seul pays à présenter un candidat à la présidence de la banque. Le candidat ainsi désigné par la République du Sénégal devra remplir les critères pertinents fixés par le Conseil des gouverneurs, qui le nommera pour un mandat de quatre (4) ans non renouvelable (2024-2028)».
Le Sénégal est en train de vivre la même situation que lors de la bagarre épique pour retrouver le contrôle de la présidence de la Commission de l’Uemoa. Le Président Abdoulaye Wade, qui ne voulait pas en 2004 représenter son compatriote Moussa Touré, avait lâché le poste réservé au Sénégal, au profit du Malien Soumaïla Cissé. Cheikh Hadjibou Soumaré ne récupérera le poste qu’en 2011 et démissionna en décembre 2016. Le Niger en profita pour affirmer des velléités d’occuper le fauteuil. Le Président Issoufou finit par l’obtenir. L’ancien ministre des Finances du Niger, Abdallah Boureima, avait été élu au poste car le Sénégal avait tenu à respecter un engagement, signé en juillet 2011 par le Président Wade, par lequel il promettait le poste au Niger. Le Président Issoufou avait sorti cet engagement du Président Wade, et Macky Sall lâcha du lest pour endosser l’engagement souscrit par son prédécesseur. La présidence de la République du Sénégal publia alors un communiqué soulignant que «dans un esprit de solidarité et de fraternité, et dans le souci de permettre la poursuite du bon fonctionnement de l’Union, le Président Macky Sall a répondu favorablement à la sollicitation de ses pairs pour l’attribution jusqu’en 2021, de la présidence de la Commission de l’Uemoa au Niger, soit pour un mandat unique». Le communiqué précisera que la Conférence des chefs d’Etat avait décidé que le Sénégal reprendra la présidence en 2021, et de «manière définitive». C’est ainsi que l’ancien ministre du Budget du Sénégal, et par la suite ministre-Conseiller spécial du Président Sall, Abdoulaye Diop, a repris la tête de la Commission de l’Uemoa.
«On n’est jamais trahi que par les siens !»
Ces vingt dernières années, le Sénégal a pu garder un goût amer de certains revers diplomatiques pour avoir essuyé des échecs du fait d’une hostilité sournoise de ses voisins qui ont eu à le priver de leurs votes. Le cas le plus emblématique est l’échec de la candidature de Abdoulaye Bathily à la présidence de la Commission de l’Union africaine (Ua) pour remplacer la Sud-africaine Nkosazana Dlamini-Zuma. Le Pr Bathily, qui était encore Représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu pour l’Afrique centrale, ne songeait peut-être pas à être candidat à la présidence de l’Ua. De toute façon, le hasard nous avait fait nous rencontrer à l’hôtel Gaweye à Niamey. Je venais de terminer un entretien téléphonique avec mon ami Mathata Thsedu, patron de presse à Johannesburg, ancien président du Forum des éditeurs africains (Taef) et très influent dans les milieux du pouvoir en Afrique du Sud. Mathata me confia à l’occasion que Mme Zuma n’allait pas se représenter à la tête de la Commission de l’Ua. Le Pr Bathily m’avait invité à échanger sur la situation du Sénégal et de l’Afrique, ainsi que de sa mission pour le compte du Secrétaire général de l’Onu, Ban Ki Moon. L’idée m’était alors venue de lui suggérer sa candidature pour remplacer Mme Zuma, d’autant qu’il avait, de mon point de vue, un excellent profil pour l’emploi. Cela semblait beaucoup l’intéresser, mais il disait avoir besoin préalablement d’un soutien des autorités sénégalaises. J’en fis mon affaire et en touchai un mot au Président Sall dès mon retour à Dakar. Le chef de l’Etat sénégalais était acquis à ce projet et recevra le Pr Bathily. La machine diplomatique était lancée. C’est ainsi que le Sénégal avait envoyé plus de 42 missions diplomatiques à travers l’Afrique pour plaider la candidature du Pr Bathily.
Aussi avait-il demandé et obtenu de la Cedeao, de soutenir son candidat. Au moment du vote, on se rendra compte de la défection de certains «amis» du Sénégal et cela permettra l’élection du Tchadien Moussa Faki Mahamat. Cette situation d’accointance avec le Tchad ne devait pas surprendre, car on avait pu observer qu’en 2014 déjà, des pays voisins du Sénégal avaient participé, avec le Tchad de Idriss Déby, à la mise en place du G5 Sahel en choisissant d’écarter le Sénégal de ce projet sécuritaire. Je dois dire que j’ai été déçu et outré par des affirmations malveillantes qui prétendaient que le Président Sall n’aurait pas assez endossé la candidature de Abdoulaye Bathily.
Les votes de pays africains avaient aussi manqué à Mme Eva Marie Coll Seck, présentée par le Président Abdoulaye Wade en mai 2003 pour briguer le poste de Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (Oms). Le Coréen Jong Wook Lee sera élu. Eva Marie Coll Seck sera recalée pour les mêmes raisons en 2017, présentée cette fois-ci par le Président Macky Sall au poste de Directeur exécutif du Fonds des Nations unies pour la population (Unfpa). La Panaméenne Natalia Kanem avait réussi à remplacer le Nigérian Babatunde Osotimehin, décédé. Là encore, les votes de certains pays africains, notamment de l’espace de la Cedeao, avaient manqué au décompte en faveur de Mme Eva Marie Coll Seck.
Il demeure que le Sénégal a toujours tenu à se conformer strictement aux décisions de soutien à tout candidat présenté au titre de l’Union africaine, à une quelconque position internationale. C’est pour cela que le Président Sall a eu à décliner les offres de présenter une candidature du Sénégal au poste de Directeur général du Bureau international du travail (Bit). Cela a sans doute permis la nomination du Togolais Gilbert F. Houngbo en octobre 2022 à la tête du Bit.
Les Sénégalais jamais ridicules à leurs postes : la preuve par Macky Sall à la tête de l’Union africaine
Dans les milieux diplomatiques, une boutade bien répandue assure que le «Sénégal n’est pas un pays africain mais un pays en Afrique». Cela faisait sourire, mais semblerait être une bonne vérité, dans un environnement de dictatures militaires, de putschistes et de présidents à vie en Afrique. Pour autant, cette perception ou posture pouvait susciter de la jalousie et faire du Sénégal et des Sénégalais des mal-aimés. En outre, les états de services de personnalités sénégalaises au niveau des institutions internationales sont toujours élogieux et quelques exemples emblématiques en témoignent.
Amadou Makhtar Mbow, premier Africain au poste de Directeur général de l’Unesco, avait marqué d’une belle empreinte cette institution de 1974 à 1987. Jacques Diouf fera de même à la tête de la Fao de 1994 à 2012. La Canadienne Michaëlle Jean avait pu mesurer l’œuvre du Président Abdou Diouf à la tête de l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif), quand elle affirmait : «On ne remplace pas Abdou Diouf, on lui succède.»
Abdou Diouf avait été élu à la tête de l’Oif au Sommet de Beyrouth en 2002 et il ne quittera ses fonctions qu’en 2014 au Sommet de Dakar. Les juges Isaac Forster, Kéba Mbaye, Leyti Kama, entre autres, ont brillé dans les instances juridictionnelles internationales. Cheikh Fall avait su assurer le bon décollage de la compagnie Air Afrique. Me Sidiki Kaba a fait les belles pages de la Fédération internationale des droits de l’Homme (Fidh), comme Pierre Sané à Amnesty International. Les Ibrahima Fall, Abdoulaye Bathily, Mankeur Ndiaye, Adama Dieng, ainsi que de nombreux officiers supérieurs sénégalais, ont rempli avec bonheur des missions pour le compte de l’Organisation des Nations unies à travers le monde. De même que l’évocation des noms de Fatoumata Samoura ou de Makhtar Diop remplit d’aise leurs compatriotes.
Le Président Abdou Diouf avait imprimé la marque du Sénégal sur le fronton de l’Organisation de l’Unité africaine (Oua) en 1985 et en 1992. Aussi, le mandat que vient de terminer Macky Sall comme président en exercice de l’Union africaine est une preuve éclatante. Le chef de l’Etat sénégalais a élevé la barre très haut en permettant à l’organisation panafricaine de mieux peser sur la scène internationale. Le succès de Macky Sall était tel que de nombreux pays du continent avaient cherché à le pousser à garder le poste pour une année supplémentaire. Les divergences entre le Kenya et les Comores, pour assurer le tour des pays d’Afrique de l’Est et de l’Océan indien, pouvaient constituer une autre bonne raison. Seulement, le Président Sall a fort à faire dans son propre pays.