SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
26 août 2025
LES MAUX QUI MINENT LES MOSQUÉES
À Mbour, les mosquées sont minées par des conflits entre disciples et imams. Le nouveau président de la Ligue des imams et oulémas du département veut mettre fin à ces clivages.
À Mbour, les mosquées sont minées par des conflits entre disciples et imams. Le nouveau président de la Ligue des imams et oulémas du département veut mettre fin à ces clivages.
Élu secrétaire général de la Ligue des imams et oulémas du département de Mbour, l’Imam Moussa Lèye a décliné la feuille de route de cette organisation. « Nous allons nous engager dans le règlement des nombreux conflits dans les mosquées. Presque dans tous ces lieux de culte, il y a des problèmes entre l’Imam et ses disciples. Ces derniers pensent que l’Imam est très aisé et veulent souvent prendre sa place », a-t-il déclaré. « Il y a presque partout dans les mosquées de la jalousie. Certains se prévalent d’avoir plus de connaissances que l’Imam et lui mettent les bâtons dans les roues. Il y a même des étrangers qui veulent s’ériger en Imam, ce qui n’est pas permis par l’Islam », a-t-il ajouté. Les candidats à l’Imamat sont donc nombreux. Pourtant, souligne Imam Lèye, « ces guides religieux vivent dans une extrême pauvreté ». Il ajoute : « Au Sénégal, l’Imam vit dans une pauvreté extrême. Et c’est lui qui est censé régler tous les problèmes que lui soulignent les fidèles. C’est pourquoi nous demandons à l’Etat de nous venir en aide en nous octroyant des salaires ou des indemnités, car nous devons gagner notre vie dignement. »
Le fils de feu Imam Pape Lèye qui, jadis, dirigeait les prières à Santassou insiste : « Les Imams véhiculent le message de Dieu. Ils ont un héritage prophétique. Ils président les prières, célèbrent les baptêmes et mariages, jouent le rôle de régulateurs sociaux. Quand il y a un problème, c’est à lui qu’on fait appel. Son travail n’est pas de tout repos et pourtant il ne gagne rien. » Toutes choses qui font que la ligue départementale des imams et oulémas de Mbour demandent une assistance de l’Etat pour mener à bien leur mission. « On ne peut pas tolérer à l’Imam une seule minute de retard mais on se soucie peu de ses problèmes. On ne sait pas s’il a pu honorer sa dépense quotidienne », conclut-il.
par l'éditorialiste de seneplus, alymana bathily
MACKY PAR TOUS LES MOYENS
EXCLUSIF SENEPLUS - Que le régime Macky-APR-BBY veuille retourner l’opinion relèverait encore de la « politique » ordinaire si dans le même temps le président ne s’attaquait aux fondements de la démocratie
Alymana Bathily de SenePlus |
Publication 13/02/2023
Plus que jamais, le président Macky Sall semble se voir en candidat pour 2024 ! Et l’APR/Benno Bokk Yakkar mettra tout en œuvre pour lui obtenir ce troisième mandat. Le président de la République pour sa part usera et abusera de tous les moyens et pouvoirs de sa fonction. L’ensemble des pouvoirs et moyens politiques, juridiques, constitutionnels et infra constitutionnels, ainsi que financiers sont de fait déjà mobilisés.
On a même entendu un notable du camp présidentiel appeler à …l’assassinat du leader de Pastef. Les procédures seraient déjà en cours pour amnistier Karim Wade et Khalifa Sall et les faire participer à la présidentielle de 2024 dans l’espoir de diviser l’opposition et de diluer ainsi l’offre Sonko. Des milliards sont mobilisés pour acheter les « porteurs de voix » et autres « influenceurs » afin de drainer le bétail politique vers les verts pâturages de l’APR.
« Je demande aux responsables de se mobiliser comme un seul homme pour faire de cette opération de vente des cartes, le début du combat pour la victoire », déclarait ainsi le président de la République, président de l’APR en novembre dernier.
Les meetings de « démonstrations de force » « d’adhésion des masses à la politique du président Macky Sall et de manifestation de satisfaction de ses nombreuses réalisations » étaient dès lors lancés. Après Pikine, puis Guédiawaye et Thiès, on les tiendra au cours de ce mois-ci dans toute la région de Dakar, de Colobane à la Patte d’Oie, et à travers tout le pays de Fatick à Kaolack, de Tambacounda à Ziguinchor et à Bignona.
Dans le même temps, Macky Sall sillonnera toutes les régions du pays sous le couvert de « conseils présidentiels pour le développement » et autres « conseils de ministres décentralisés ». Il s’agit en réalité de revigorer la campagne électorale permanente à peine déguisée pour renforcer l’alliance entre l’APR et ses partis satellites dont les élections législatives de juillet dernier ont révélé toutes les limites. Il s’agit aussi et surtout de faire oublier que l’APR/Benno Bokk Yakkar est désormais minoritaire dans ce pays et ne bénéficie que d’une majorité de façade à l’Assemblée nationale.
Que le régime Macky-APR-BBY veuille retourner l’opinion et qu’il utilise toutes sortes de manœuvres pour cela relèverait encore de la « politique » ordinaire si dans le même temps le président de la République ne s’attaquait aux fondements de la démocratie que sont la liberté d’opinion, la liberté d’expression et l’indépendance de la justice.
Dans le même temps que les journalistes Pape Alé Niang et Adama Gaye sont jetés en prison, l’un contraint à une longue grève de la faim pour recouvrer sa liberté et l’autre à l’exil, que des citoyens sont régulièrement arrêtés et condamnés pour activités politiques et délits d’opinion, que des prisonniers politiques croupissent en prison depuis plus d’un an, on continue de « mettre le coude » sur les nombreuses enquêtes de détournements d’argent publics dûment étayes pourtant, comme celui portant sur les Fonds Covid ou encore celui dit du Prodac.
Alors que Macky Sall sillonne le pays en mobilisant à son service toute l’administration, gouverneurs, préfets, maires et forces de défense et de sécurité, les manifestations publiques d’Ousmane Sonko sont le plus souvent interdites quand elles ne sont pas réprimées.
C’est ainsi l’État de droit qui assure et garantit la participation des individus et des groupes au processus démocratique et à la vie publique de manière équitable, impartiale et sans discrimination ni intimidation qui est remis en cause.
C’est cela le plus grave : le président de la République, l’APR et Benno Bokk Yakkar sapent de fait la base du fragile système démocratique qui a permis à ce pays de fonctionner tant bien que mal dans la stabilité et la paix depuis 60 ans.
UN CREUSET D'INTÉGRATION
Alors que les chefs d’État peinent, depuis les indépendances, à réaliser l’unité africaine, au Prytanée militaire Charles N’Tchoréré de Saint-Louis, cette unité est le sentiment le mieux partagé entre pensionnaires venus de différents recoins du continent
Alors que les chefs d’État peinent, depuis les indépendances, à réaliser l’unité africaine, au Prytanée militaire Charles N’Tchoréré de Saint-Louis, cette unité est le sentiment le mieux partagé entre les pensionnaires venus des différents recoins du continent. Des enfants de 10 ans aux papys de 70 ans, toutes nationalités confondues, on a chanté l’intégration, à l’occasion du centenaire de l’établissement, autour du thème ‘’100 ans d’excellence et d’intégration africaine’’.
Une scène émouvante. Âges entre 11 et 15 ans, fières allures, pas lents, torses bombés, voix tonnant dans le mythique quartier de Bango, les enfants de troupe du Prytanée militaire Charles N’Tchoréré de Saint-Louis, devant le président de la République Macky Sall, chantent l’Afrique, avec des paroles remplies d’émotion. Très haut, très fort, ils entonnent à l’unisson dans une harmonie qui donne des frissons : ‘’Nous marchons gaiement, en cadence. Malgré le vent et la pluie. Et la pluie ! Les meilleurs enfants de troupe de l’Afrique sont là devant vous. Nous voici ! Nous sommes tous des volontaires des quatre coins de l’Afrique. De l’Afrique ! Notre but est de s’instruire. Savoir pour mieux servir l’Afrique… Avec fidélité !’’.
Une dizaine de minutes durant, toujours dans le même rythme, la même cadence, sous le chaud soleil de Bango, les enfants de troupe, sous le regard ému de leurs anciens, des parents, ainsi que du président en exercice de l’Union africaine, poursuivent leur hymne au continent. Avec toujours une voix grave derrière qui dicte le tempo. ‘’Marche, Enfant de troupe, scandent-ils. Dans la cour des sables blancs, un élève tape le sol et le cœur... Et le cœur vaillant ! Marche, Enfant de troupe. Dans la cour des sables blancs, un élève tape le sol et le cœur vaillant….’’
Le spectacle donne simplement envie de redevenir enfant, d’intégrer la famille des enfants de troupe. Mohamed n’a pas participé à la démonstration faite par ses amis. Mais il frémit à chaque pas posé par ses pairs. Fier dans son uniforme, il témoigne de sa voix d’enfant : ‘’C’est un chant qui nous donne des émotions très fortes. On se rend compte que l’intégration africaine est une réalité dans notre école depuis un siècle. Entre nous, on s’entend bien et on souhaite qu’il en soit ainsi pour toujours’’.
Dans les tribunes décorées aux couleurs du drapeau national, il y a presque toutes les générations. De la promotion de 1951 à celle de 2022. Tous sont réunis, ce 11 février 2023, pour célébrer les 100 ans du Prytanée militaire Charles N’Tchoréré. ‘’Cent ans d’excellence et d’intégration africaine’’, comme l’indique le thème du centenaire. Ici, l’un des sentiments les mieux partagés, c’est celui d’être africain. Les assemblées se constituent d’ailleurs moins par la nationalité des uns et des autres, mais plus par leur appartenance aux différentes promos. Comme au bon vieux temps. Cet officier nigérien insiste sur ce sentiment qui, selon lui, est la meilleure voie pour réaliser l’intégration du continent. Le colonel-major affirme : ‘’Moi, j’ai toujours dit aux gens : si vous voulez que l’intégration africaine soit une réalité, passez par le Prytanée ou les prytanées. L’intégration ne va pas passer par la politique ; elle ne peut se faire qu’à travers des structures comme le Prytanée, qu’à travers une intégration de nos différentes armées.’’
‘’L’intégration africaine ne passera pas par la politique, mais par les prytanées, par les armées’’
Embouchant la même trompette, l’ancien ministre de la Défense du Gabon, Ernest Mpouho, est convaincu que les humanités développées dans l’école ont posé les jalons d’un multilatéralisme agissant, loin des dédales de toutes considérations.
Selon lui, la transposition des particularités au profit d’une singularité commune est le gage de la matérialisation de la vision des chefs d’État qui ne cessent de prôner l’intégration africaine vécue au quotidien au Prytanée militaire. Le défi, pense-t-il, c’est de préserver et de consolider cette unité, de franchir un nouveau cap, dans les 100 ans à venir. ‘’Si nous pouvons nous féliciter du fait que l’école est une réussite, relevons ensemble l’audacieux pari que les 100 prochaines années soient encore plus déterminantes pour le rayonnement d’une Afrique fière, unie et triomphante, comme le premier couplet du chant de l’école : ‘L’honneur des patries rassemblées au sein du Prytanée nous remplit de fierté…’’, enchaine-t-il sous les applaudissements d’un public très enthousiaste.
Président de l’Association des enfants de troupe, Saliou Momar Dieng a beaucoup insisté sur cette fierté africaine qui unit tous les sortants de l’école et qui transcende les différents pays. ‘’… Le Prytanée, s’est-il exclamé, c’est la preuve que cette dynamique d’intégration africaine est déjà une réalité vécue. Elle transcende les pays, les nationalités. En effet, tous les anciens enfants de troupe se sentent profondément africains. Les mêmes noms patronymiques voyagent à travers nos différents États. Les mêmes cultures, les mêmes sonorités musicales, finalement les mêmes familles, les mêmes peuples’’.
De l’avis de M. Dieng, voilà, au-delà de la culture de l’excellence, ce qui rend le Prytanée d’autant plus spécifique et unique. ‘’Ce sont des générations d’Africains, militaires et civils, qui sont sortis de cette école : des chefs d’État, des ministres, directeurs généraux, hommes de médias, ingénieurs, fonctionnaires internationaux, officiers généraux… Le prytanée, c’est ce moule d’enfants africains qui sont, après sept ans de vie commune et de partage, de joie et de peine, unis par des liens d’amitié solide, une fraternité sans borne, qui finit par transcender ces clivages de nationalité’’.
Puis, dans un calme plat, accompagné par moments par ses pairs, Saliou fredonne le chant de l’école, pour illustrer cette fierté et cette unité : ‘’L’honneur des patries rassemblées, au sein du Prytanée, nous remplit de fierté. Fierté ! Soyons bras levés, dignes de l’école qui nous a toujours cultivés. Pour tout savoir et mieux servir, afin de bâtir un univers uni. Pour tout savoir et mieux servir, afin d’être toujours bien armés. Même si demain le ciel s’assombrit, si le temps devient gris, nous n’aurons peur de rien. Peur de rien ! Si demain, le Ciel s’assombrit, si le temps devient gris, nous n’aurons peur de rien. Peur de rien. L’espoir la mort et la victoire, le destin n’est autre que confiance. Notre étendard défie l’ennemi, redonne du courage et illumine la nuit. Notre étendard défie l’ennemi, de sa devise et de son ampleur.’’
‘’Une école de la vie’’
À travers corvées des sanitaires, brimades des anciens, éloignement familial, de hauts cadres d’ici et d’ailleurs ont été forgés dans la ‘’forêt’’ de Dakhar Bango. Parmi eux, les ministres Serigne Mbaye Thiam, Alioune Ndoye, l’ancien ministre Mouhamadou Makhtar Cissé, le Cemga Abdoulaye Fall, le grand chancelier de l’Ordre national du lion Gl Meissa Niang, le professeur Gallo Diop, neurologue, pour ne citer que ces derniers.
Si elle est particulière par son caractère fédératif des Africains de tous les horizons ainsi que la qualité de son enseignement académique, le Prytanée, c’est aussi une école de la vie qui forme, qui éduque et qui forge. Docteur en droit et sciences politiques issu de la promotion 1979, ancien du barreau, ancien directeur général du Budget, ancien directeur de cabinet du président de la République, ancien ministre du Pétrole et des Énergies, Mouhamadou Makhtar Cissé se rappelle la corvée des blocs, dont parlait déjà le président Ernest dans son discours. Il explique : ‘’La corvée des toilettes, on le faisait à tour de rôle. Naturellement, c’est désagréable, sourit-il. C’est pourquoi tous les AET gardent un souvenir de cette corvée que l’on appelait la corvée des blocs : les blocs sanitaires s’entendaient. Et c’est ce qui est assez particulier pour le Prytanée qui est une école de la vie en quelque sorte. Au-delà de l’enseignement académique et militaire, il y a surtout une formation pour la vie. C’est pourquoi on nous habituait à faire nous-mêmes notre linge, à faire la corvée, à être organisés simplement.’’
Au Prytanée, on y entre à 10 ou 11 ans. Pour en sortir au bout d’un séjour de sept années, longues et exaltantes. Loin des familles et autres amis d’enfance. Pour l’inspecteur général d’État, c’est des moments inoubliables dans la vie des anciens pensionnaires. ‘’C’est toujours un plaisir, un plaisir teinté d’émotion, de revenir sur ces lieux. Cela nous replonge dans le souvenir de notre enfance, de notre adolescence. Et forcément, c’est une période qui nous a marqués et c’est ce qui explique le lien quasi irrationnel qui unit tous les enfants de troupe, qu’on soit ou pas de la même promotion ou du même pays’’.
Il faut le reconnaitre, soulignait quelques instants plus tôt l’ancien ministre de la Défense gabonais, ‘’se côtoyer quotidiennement, partager les mêmes repas - pour ceux qui savent en se faisant souvent taillés - les mêmes dortoirs, les mêmes salles de classe, les mêmes sanitaires - j’apprends qu’aujourd’hui il n’y a plus la corvée des sanitaires - un vrai sacrilège !’’, déclare-t-il nostalgique, dans une ambiance bon enfant, avant d’ajouter : ‘’Tout cela a consolidé les liens d’amitié tissés au fil des ans.’’
Dans cette construction de l’homme en devenir, il n’y a pas de temps à perdre. Dès le premier jour, les ‘’bleus’’, comme on les appelle, sont mis à l’épreuve. L’ancien ministre gabonais se souvient comme au premier jour de l’accueil peu avenant dont il avait eu droit, à son arrivée à Bango, un jour d’octobre 1978. ‘’J’ai commis l’impair de me présenter auprès d’un ancien comme étant enfant de troupe. Il m’a rectifié et m’a donné la bonne formule. Il m’a dit : ‘Enfant de troupe ? Non. Dites plutôt animal de brousse Ernest Mpouho, venant de la forêt dense du Gabon’’’, s’est-il rappelé nostalgique. Avant d’ajouter : ‘’Ça, c’était la présentation en octobre. En décembre, après avoir reçu l’insigne, j’étais devenu un enfant de troupe. C’est pour ça qu’on dit : enfant de troupe un jour, ancien enfant de troupe pour toujours.’’
Pour lui, les premiers pas dans l’école sont toujours teintés d’émotions ineffables. Entre les hésitations, la nostalgie du pays, la crainte, la méfiance, la curiosité… Autant de sentiments dans le cœur d’un petit enfant de 10 ans, à des milliers de kilomètres des siens. Mais progressivement, tous ces sentiments disparaissent. La prise de conscience aidant, plus rien ne vaille, si ce n’est l’envie de réussir, le sentiment d’appartenance à une nouvelle famille : celle des enfants de troupe du Prytanée militaire Charles N’Tchoréré.
‘’Les appréhensions de départ, insiste-t-il, font très vite la place à la cohésion, la confiance mutuelle, la solidarité, l’entraide, le partage et l’amitié. C’est ce lien que certains trouveront irrationnel, mais c’est ça le Prytanée militaire Charles N’Tchoréré’’.
Les papys racontent leur Prytanée
Issu de la promotion 1970, Ada Diack est très content de rencontrer ses classes en ce jour marquant les 100 ans du Prytanée. Saint-Louisien, il a la chance de visiter l’école très régulièrement, presque à toutes les cérémonies, mais à chaque fois, c’est avec un goût un peu particulier. Pour le centenaire, il confie : ‘’Je suis particulièrement ému d’avoir rencontré des classes qu’on n’a pas vues parfois depuis 40 ans. C’est aussi une fierté de rencontrer presque toutes les générations. Des plus anciens, des cadets… C’est vraiment de grandes retrouvailles. Il y a beaucoup d’émotion.’’ Ingénieur agronome à la retraite, le papy revient sur ses années passées dans l’école. ‘’À l’époque, dit-il, il n’y avait pas de permission. On passait toute l’année entre ces quatre murs. Cela a permis de tisser des relations très solides. Partout en Afrique, quand on se rencontre, on se traite comme des rois. C’est des liens inexplicables’’.
Contrairement à Ada, Oumar Diouf n’a pas eu la chance de revenir dans l’école depuis sa sortie en 1976. ‘’Pour les 100 ans, soutient-il, il était hors de question de les rater. Nous, nous avons eu la chance d’avoir été là, lors des 50 ans. Nous avons été choisis pour faire des démonstrations devant le président de la République Léopold Sédar Senghor. C’est donc un peu particulier d’être encore présent pour le centenaire. C’est magique, cela réveille beaucoup de souvenirs’’.
Le papy se rappelle comme au premier jour son premier jour à l’école. ‘’Nous sommes descendus ici devant le réfectoire. On avait quitté Dakar à 6 h du matin à bord du train ; on est arrivé à la gare vers 12 h 30-13 h ; on a pris le camion et on est arrivé directement au réfectoire. J’avoue que j’ai eu un peu peur. Il n’y avait pas tous ces bâtiments, il y avait beaucoup d’arbres, des anciens qui vous intimident… La meilleure leçon de ma vie, je l’ai eue ici. On t’apprend le courage, la détermination, l’esprit de camaraderie’’, se souvient-il, non sans rappeler le pari qu’il avait fait avec son père, qui ne le voyait pas réussir au concours. ‘’Quand j’ai dit à mon père je veux passer le concours, il m’a dit : ‘Toi ? Tes frères sont plus brillants et ils n’ont pas réussi.’ C’est alors devenu un défi pour moi. Quand il a eu les résultats, il est resté deux jours sans les communiquer. Il était très fier’’.
Un sentiment de redevabilité qui transcende les générations
De plus de 10 ans leurs cadets, Moustapha Fall a vécu une autre époque. Mais le ressenti reste toujours le même. Fier d’appartenir à cette communauté. Il déclare : ‘’C’est toujours un plaisir de revenir ici. Un plaisir de rencontrer des personnes que l’on n’a pas vues depuis des années ; des anciens qui ont été là dans les années 1960 et même de 1959. C’est vraiment fou’’. Sur les liens assez particuliers avec l’établissement, il explique : ‘’Nous nous sentons redevables envers cette école. Ce que nous sommes devenus, c’est grâce à l’école. C’est pourquoi, à chaque fois que l’école appelle, nous répondons et apportons notre contribution.’’
à travers les âges, il y a eu une véritable révolution. Au-delà des bâtiments et installations modernes, le corps enseignant, les conditions de vie, les servitudes, beaucoup de choses ont évolué. Monsieur Diack revient sur les années 70 : ‘’Presque tous nos enseignants étaient des Blancs. Il n’y avait que trois Sénégalais. De plus, on ne sortait que lors des grandes vacances. Les fêtes de Noël, de Paques, de Tabaski, tout se passait ici. Et on passait toutes les fêtes en famille, dans l’école.’’ Des fêtes qui ont aussi marqué le Dr Medha Koyandaco, Centrafricain vivant en France, venu spécialement pour la fête.
Pour lui, c’est toujours une fierté de revenir dans les lieux de leur enfance. Il témoigne : ‘’Je me suis souvenu des fêtes que nous célébrions ici ensemble, notamment le pèlerinage marial de Popenguine, les activités sportives dans le cadre de l’Uassu... Ce sont ces images qui défilent dans notre mémoire. Je peux vous dire que notre vie s’est dessinée à partir de ce lieu.’’
VIDEO
FRANC CFA, UNE MONNAIE CONTESTÉE
Officiellement créé le 26 décembre 1945 par la France pour ses colonies, le Franc CFA est encore la monnaie de plus de 180 millions d’Africains. Alors cette monnaie est-elle le symbole de relents d’une colonisation passée ?
Officiellement créé le 26 décembre 1945 par la France pour ses colonies, le Franc CFA est encore la monnaie de plus de 180 millions d’Africains.
lors cette monnaie est-elle le symbole de relents d’une colonisation passée ? Va-t-elle disparaître pour être remplacé par l’Eco comme cela est prévu officiellement ? Est-elle un frein au développement de l’A0frique ?
Les avis divergent et Rebecca Fitoussi et ses invités ouvrent le débat.
MOUSTAPHA NIASSE ROMPT LE SILENCE
Alioune Sarr par-ci, Alioune Sarr par-là. Il se fait investir par plusieurs structures de l’Alliance des forces de progrès (Afp) candidat de son parti à la Présidentielle de 2024 depuis un certain temps. A ce sujet, Moustapha Niasse a brisé son silence.
Alioune Sarr par-ci, Alioune Sarr par-là… Il se fait investir par plusieurs structures de l’Alliance des forces de progrès (Afp) candidat de son parti à la Présidentielle de 2024 depuis un certain temps. Moustapha Niasse a brisé le silence, hier, sur cette question, en marge des « Causeries du mois », organisées samedi à la permanence de sacré cœur, par le Mouvement national des femmes progressistes avec pour thème « Rôle et la place des femmes dans l’Afp ». Répondant aux questions des journalistes, Niasse dit : « A l’Afp, nous avons dépassé le temps des soupçons. Ce que nous voulons c’est la discipline au sein de l’Afp. Une candidature de l’Afp a été déclarée, comme vous l’avez vu dans la presse. Mais ici, on ne fait pas de procès, surtout quand les gens ne sont pas là, nous nous l’interdisons. L’Afp n’a pas désigné de candidat, pas encore pour l’année 2024. L’Afp est dans Benno bokk yaakaar et elle est ancrée dans Benno. Nous dépassons toutes autres considérations. Le parti est en train de gérer cette situation ; un point, un trait. »
Par rapport à une éventuelle 3e candidature de Macky Sall, le leader de l’Afp s’est voulu prudent. « L’Afp a toujours été un parti sérieux. Réflexion approfondie de droiture, de vigilance et de respect vis-à-vis du peuple sénégalais, cette question n’est pas à l’ordre du jour dans les activités et réflexions de l’Afp », a-t-il souligné. Il a, par ailleurs, assuré que le processus de vente des cartes mené par la Commission vente des cartes présidée par Bouna Mohamed Seck est en cours. Une démarche qui conduira l’Afp à un congrès. « Le congrès se tiendra et je ne serai plus Secrétaire général de l’Afp. Et, croyez-moi, j’en serai heureux », a-t-il conclu.
LA GUERRE DES MOTS AURA BIEN LIEU
Il ne l’a pas cité mais c’est une pique qui semble s’adresser à Ousmane Sonko, après la chaude journée à Mbacké. Le ministre de l’Intérieur qui était à Mbour samedi dénonçait avec ses termes les actes de violence orchestrés vendredi, entre Touba et Mbacké
Il ne l’a pas cité, mais c’est une pique qui semble s’adresser à Ousmane Sonko, après la chaude journée à Mbacké. Le ministre de l’Intérieur qui était à Mbour, samedi, dénonçait avec ses termes les actes de violence orchestrés, vendredi, entre Touba et Mbacké.
Le ministre de l’Intérieur a procédé à la pose de la première pierre d’un camp Gmi (Groupement mobile d’intervention) à Mbour. Une promesse qui date de deux décennies, mais dont la réalisation a été accélérée après la tuerie du 10 décembre dernier, au marché central. Ce jour-là, un homme âgé de 35 ans, qui tentait de cambrioler un bureau de change, a tiré des balles et tué deux personnes avant d’être arrêté par la Police. A la fin de son discours, en wolof, samedi, Antoine Diome a répondu à Ousmane Sonko, sans le citer, après les violences notées lors de son passage à Mbacké, vendredi. « Tout à l’heure, mon ami Cheikh Issa Sall (maire de Mbour) disait de son prédécesseur, Fallou Sylla, que c’est un fervent mouride comme moi. Cela me fait penser à Serigne Abdou Lakhad et à Serigne Saliou. Le premier disait à ses disciples qu’à Touba, quiconque enfreint les interdits y passera sa vie ou la sienne. A sa suite, Serigne Saliou, réitérant ces interdits, déclare que celui qui ne respecte pas la loi y passera sa vie mais que lui, sa vie il l’a dédiée à Dieu », a dit, en des termes voilés, Antoine Félix Diome. Avant d’ajouter : « Ce que je veux dire, c’est que ma vie, je la consacre à Dieu et au service des populations et de Macky Sall. »
Auparavant, le ministre de l’Intérieur est revenu sur les motivations de cette pose de première pierre du camp de Gmi. « Dans le cadre de la montée en puissance de la Police nationale, dans un contexte marqué par des menaces sur la paix et la sécurité publique, il a été mis sur pied un programme prioritaire de maillage sécuritaire du territoire national. Ce maillage vise à optimiser et à mieux coordonner les réponses aux nouveaux défis sécuritaires », a-t-il dit devant le Directeur général de la Police, Seydou Bocar Yague qui connaît Mbour pour y avoir été le commissaire de la Police urbaine.
Pour le maire de Mbour, « un camp de Gmi vient à son heure et constitue une réponse à la tragédie du 10 décembre dernier ». Cheikh Issa Sall ajoute que « l’émergence est maintenant une réalité à Mbour, un pôle économique qui bénéficie de plusieurs projets », même si « ce bouillonnement économique attire malheureusement des personnes mal intentionnées .
DAKAR DEM DIKK TIENT SON CANDIDAT POUR LA PRESIDENTIELLE DE 2024
Le directeur général de Dakar Dem Dikk (DDD) et maire de Kédougou a organisé, samedi dernier, une cérémonie d’investiture du président Macky Sall par la cellule APR/Dakar Dem Dikk, dans un hôtel de la place
Le directeur général de Dakar Dem Dikk (DDD) et maire de Kédougou a organisé, samedi dernier, une cérémonie d’investiture du président Macky Sall par la cellule APR/Dakar Dem Dikk, dans un hôtel de la place. “Il n’est sans nul doute que nous avons fait le bon choix, car seul lui est aujourd’hui dépositaire d'une espérance”, a déclaré Ousmane Sylla qui désigne le président Sall comme le seul et unique candidat pour l’élection présidentielle de 2024.
Il s’agit, selon lui, d’engager toutes leurs forces pour restaurer la cohésion de toutes les unités membres de BBY et aider leur candidat à renouer encore plus le pacte républicain entre tous les Sénégalais résidents et ceux de la diaspora. De plus, le directeur de Dakar Dem Dikk a soutenu qu’ils ont tous constaté les efforts consentis par le président Macky Sall en ce qui concerne l’emploi qui est sa préoccupation de tous les instants.
C’est pourquoi plusieurs programmes ont été déployés pour réduire le taux élevé du chômage des jeunes. “Chers camarades, vous avez fait le bon choix. Les Sénégalais dans leur majorité ont déjà choisi le même candidat, et ce candidat commun pour 2024 n’est personne d’autre que Macky Sall qui incarne l’espoir et l’esprit de conquête”, a-t-il déclaré. Soulignant que le monde entier est en train de regarder notre pays. Ousmane Sylla d’ajouter : ‘’Partout, on est en train de se demander si les Sénégalais vont décider de se replier sur le passé illusoire, s’ils vont rompre avec la marche vers la sortie du tunnel, quitter la scène de l’histoire, céder à la défiance démocratique, l’esprit de division et tourner le dos à l’espérance de lendemains meilleurs ou si, au contraire, ils vont embrasser l’avenir, se donner collectivement un nouvel élan, réaffirmer leur foi dans les valeurs qui ont fait d’eux un grand peuple’’.
CHEIKH MBOW DONNE SON SATISFECIT MAIS CRITIQUE LA POSTURE DU GOUVERNEMENT
La volonté affichée par le gouvernement de réviser les programmes scolaires est bien accueillie par les acteurs du système éducatif
Le Directeur exécutif de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep) a longuement abordé hier sur iRadio la question de la révision des programmes scolaires au Sénégal. Invité de l’émission Jury du dimanche (Jdd), Cheikh Mbow a estimé que c’était fondamental vu la surcharge des enseignements. Seul bémol, il soutient que l’etat fait montre de faiblesse en prenant cette décision, après des manifestations constatées ci et là dans le pays, alors que des éminences grises ont soulevé ce débat depuis des années.
La volonté affichée par le gouvernement de réviser les programmes scolaires est bien accueillie par les acteurs du système éducatif. Parmi eux, le Directeur du Cosydep, Cheikh Mbow qui soutient que c’était une demande forte formulée depuis les assises nationales de l’Éducation en 2014, et réaffirmée pendant la Covid-19. A en croire monsieur Mbow, on est actuellement dans un encyclopédisme qui ne dit pas son nom. Et que les enfants sont quelque part surchargés. Il pense que cette nouvelle donne permettra de faire face au bourrage qui devenait inquiétant. «Il y a aussi une exigence de réadapter les programmes et les curricula à nos réalités», a-t-il laissé entendre hier lors de l’émission JDD. Pour autant, Cheikh Mbow soutient que ce qui est problématique dans cette affaire, c’est que le gouvernement a été contraint par les élèves de prendre cette décision. «Cette décision du ministre arrive juste après des manifestations notées ci et là. Pourtant, des gens plus mûrs qui sont dans des postes de responsabilité, des organisations de la société civile, des partenaires, des syndicats, avaient réclamé cela. Mais on ne semblait pas être entendus», fait-il constater à l’opinion. Il souligne que c’est parce que les élèves sont sortis manifester dans la rue que le ministère a décidé d’aller vers ces réformes, renvoyant l’image que pour être entendu, il faut être violent, il faut manifester. Or, souligne-t-il, des gens l’avaient déjà démontré à travers des études réelles, à travers des processus plus responsables, pour demander à ce qu’on aille vers ces réformes. L’émission JDD sur iRadio a permis par ailleurs au Directeur de Cosydep de revenir sur l’approche par les compétences qui gouverne aujourd’hui le système et qui a coûté une quinzaine d’années (2000 à 2014) et douze milliards F CFA en termes de réécriture du programme mais ensuite en termes de formation des enseignants.
Cheikh Mbow a appelé en outre à travailler pour avoir «une école qui nous ressemble» avec différentes portes d’entrée. A l’en croire, les Sénégalais pourraient ainsi choisir d’amener leurs enfants soit dans un daara, soit dans l’école classique ou dans les ateliers de formation de métiers comme la couture, la menuiserie, la mécanique. «Si nous voulons construire une nation, on ne peut pas avoir des Sénégalais qui sortent d’écoles différentes et qui se regardent en chiens de faïence, qui s’opposent. Combien de fois vous avez vu quelqu’un qui vous dit : ‘’je suis un produit du daara, et donc, j’ai plus de valeur’’. L’autre vous dit : ‘’écoutez, je suis un produit des écoles classiques, j’ai plus de connaissances’’», fait-il constater en réclamant de lever tous ces clivages non fondés.
Il a salué en définitive la commande du président de la République Macky Sall pour la réécriture de l’histoire générale du Sénégal entamée par le défunt Pr Iba Der Thiam. Ce, pour proposer son inclusion dans le nouveau programme. «Vous ne pouvez pas dire : je vais enseigner les grandes figures emblématiques mais à partir de l’œil du colon. La plupart de nos figures ont été décrites par d’autres personnes. Nous devons avoir notre propre perception, notre propre analyse de ces figures. C’est à partir des polémiques qu’on va vers la construction de consensus », at-il conclu à ce propos.
LA LIGUE DES IMAMS INVITE MACKY A MESURER LA SITUATION ET NE PAS ECOUTER «LES VA-T-EN-GUERRE»
Réunis autour de la Ligue des Imams et prédicateurs de Sénégal (LIPS), ils ont pris leur bâton de pèlerin hier pour éteindre les braises de cette tension politique qui risque d’enflammer le pays si rien n'est fait.
Face à la situation politique nationale qui devient de plus en plus tendue et de la montée en puissance de la tension politique, la Ligue des Imams et Prédicateurs de Sénégal (LIPS) invite les acteurs politiques de tout bord à s'asseoir autour d’une même table.
La situation politique qui sévit dans le pays depuis un moment préoccupe au plus haut niveau les religieux. Réunis autour de la Ligue des Imams et prédicateurs de Sénégal (LIPS), ils ont pris leur bâton de pèlerin hier pour éteindre les braises de cette tension politique qui risque d’enflammer le pays si rien n'est fait.
Acteurs avertis de la société civile religieuse sénégalaise, ces religieux se disent conscients des enjeux du moment et des risques que la situation sociopolitique et les tensions de tous bords font planer sur la stabilité de notre pays. Invoquant le verset 9 de la Sourate 49 du Coran qui recommande au croyant de tout faire pour ramener la paix et la concorde au sein de la communauté en cas de divergence, la LIPS dit déplorer le climat exacerbé de tension qui prévaut dans notre pays et qui risque, si on n'y prend garde, de nous faire basculer dans l'insécurité.
Pis, elle s'offusque du fait que les parties en conflit s'adonnent à un jeu de surenchère, dont les victimes futures ne seront autres que les populations, parmi les civils et forces de défense et de sécurité. Ainsi, elle requiert de toutes les parties de la sérénité. Par ailleurs, elle demande au Chef de l'Etat de mesurer la situation nationale dans toute sa véracité et de refuser d'écouter «les va-t-en-guerre, sans grande responsabilité, parmi ses alliés. Car en réalité, c’est sa seule responsabilité qui est engagée devant le peuple et devant l'histoire».
Aussi, invite-t-elle le Président Macky Sall à user de toutes les prérogatives constitutionnelles qui sont les siennes pour la promotion de la paix, de la stabilité, et pour la sauvegarde de l'intégrité physique et des biens des Sénégalais.
Mieux, elle lui demande d'œuvrer pour l'équidistance envers toutes les parties, de l'administration territoriale et de la Justice, de sorte à accroître la confiance des populations à l'égard de ces leviers indispensables au bon fonctionnement de notre Etat. Toujours dans cet élan, ces religieux recommandent au Président de poser des actes forts allant dans le sens de la désescalade et de l'apaisement, et requièrent de sa part, l'acceptation de la main tendue de la société civile et religieuse sénégalaise pour un dialogue urgent et fécond avant que l'irréparable ne se produise.
Quid de l’opposition ? La ligue leur demande ainsi qu’à toutes les parties, au nom de la paix et de la cohésion sociale, de répondre au dialogue pour l'intérêt supérieur de la nation.
«JE NE PRECHE POUR AUCUNE OBEDIENCE POLITIQUE, JE SUIS JUSTE SOUCIEUX DU DEVENIR DU PAYS»
Mouhamadoul Mahi Niasse a profité de la Ziarra annuelle à Kossy, pour rappeler qu'il est un Sénégalais soucieux du devenir du pays et n'est d'aucune chapelle politique.
Le khalife de Médina Baye a affirmé qu'il pardonne à tous les propos malencontreux proférés contre lui. Mouhamadoul Mahi Niasse a profité de la Ziarra annuelle à Kossy, pour rappeler qu'il est un Sénégalais soucieux du devenir du pays et n'est d'aucune chapelle politique.
Le Khalife général de Médina Baye Cheikh Mouhamadoul Mahi Niasse est revenu, lors de la Ziarra de Kossy, lieu où Baye Niasse avait lancé la «fayda» en 1929, sur la polémique suscitée par son discours tenu lors de la célébration de la naissance de son père à Taïba. En effet, certains avaient jugé ses propos très critiques à l'encontre de l'opposition, mais surtout à charge contre le président du Pastef, Ousmane Sonko. Et des commentaires violents et hors de propos à son encontre s'en étaient suivis. Mais le guide religieux a invité tous les disciples et Sénégalais qui se sont offusqués de ces propos irrespectueux adressés à lui, à savoir raison garder. «Ceux qui suivent les réseaux sociaux s'offusquent ces temps-ci des réactions malencontreuses à mon égard Mais j'invite tout le monde à savoir raison garder. Que personne ne soit fâché pour ça ou réagisse mal par rapport à ces attaques. Je pardonne à tout le monde», soutient le chef religieux lors de cet événement. Et le «serviteur de la communauté» comme l'appellent les disciples», d'enchaîner. «Je suis au service exclusif de Dieu et je suis soucieux aussi du devenir de ce pays. Mais je ne prêche pour aucune obédience politique. Notre mission est au-delà de toutes ces considérations», rassure-t-il.
Poursuivant sa communication, le guide religieux a estimé que ceux qui pensent qu'il ne devait pas tenir ces propos et que c'est une erreur, ont réagi à la hauteur de leur compréhension. «Moi je parle pour l'intérêt du Sénégal. Et ce que j'ai dit ne dépasse pas ce cadre» fait-il savoir, non sans souligner que chaque Sénégalais a le droit d'aimer ce pays et d'émettre son point de vue par rapport à la marche du pays. «Je suis un Sénégalais, au même titre que tout le monde, soucieux de l'avenir du pays .Nous voulons qu'il soit un pays prospère économiquement, socialement et sur le plan du savoir. Nous voulons d'un peuple qui va être un exemple pour l'humanité, comme l'avaient fait les pères fondateurs de cette nation», a prôné le khalife Cheikh Mahi Niasse.