Charles Foster est décédé hier dimanche. L’artiste comédien est parti sur la pointe des pieds, en laissant orphelin le monde de la culture. Engagé pour les causes justes, le mendiant de la paix est qualifié par ses proches et collègues de révolutionnaire, écolo et défenseur des couches démunies.
L’artiste comédien Charles Foster a rendu l’âme. Ancien comédien de la section dramatique de la compagnie du Théâtre national Daniel Sorano, il était également président de l'association des « maris battus ». Artiste comédien, géant par la taille et par le talent, Charles a fait les beaux jours du théâtre sénégalais. Les férus de théâtre gardent en mémoire son interprétation du personnage de monsieur Kims dans la pièce Fatou... Les amis et proches témoignent unanimement de son engagement pour les causes justes.
Ancien directeur de la compagnie du Théâtre national, Abdoulaye Koundoul, le cœur meurtri, témoigne que c’est avec une grande consternation qu’il a appris le rappel à Dieu de l’artiste comédien Charles Foster alias Kakatar. « Il se définissait lui-même comme le mendiant de la paix, la voix des sans-voix et des couches déshéritées : des femmes, des enfants, des oubliés mais surtout des artistes. Il a défendu durant toute sa vie la cause des artistes», confie monsieur Koundoul avant de se pencher sur ses réalisations au théâtre national et sur toutes les scènes où Charles Foster apparaissait, faisant de lui une icône parmi les figures légendaires de la dramaturgie. « On se souvient de ses combats nobles à travers les multiples projets qu’il portait. C’était une machine à produire des projets, à les porter et à les voir aboutir », ajoute l’ancien directeur des arts qui prie pour le repos de l’âme du défunt. Président de l’Association des artistes comédiens du Sénégal (Arcost), Pape Faye qualifie Charles Foster d’activiste culturel qui avait beaucoup d’idées. Il dirigeait également le mouvement des écolos verts.
Engagé pour les bonnes causes, l’artiste avait tenu à organiser, au mois de ramadan, une journée de prières pour les artistes décédés. Il avait également un projet pour la rentrée des arts, qui associe également des mouvements féministes, de défense des droits de l’Homme et des écolos. « C’est un coup dur ! Charles a toujours eu cette démarche révolutionnaire. Quand il était encore pensionnaire de la troupe dramatique du théâtre Daniel Sorano, il s’est toujours comporté comme ça. C’est de là qu’il avait créé son mouvement culturel, Charles Foster alias Kaakatar… Ce que je retiens chez le personnage, c’est qu’il sort du commun ; il est comme Issa Samb Joe Ouakam. Le personnage qu’il a joué que j’ai en tête, c’est dans la pièce de Ibrahima Sall, intitulée La République. C’est aussi une personne engagée dans l’église. C’est un incompris qui avait ses idées et s’exprimait. C’est encore une grosse perte pour le théâtre sénégalais», pleure Pape Faye.
ALERTE SUR LA FLAMBÉE DU TAUX DE PRÉVALENCE DU SIDA CHEZ LES JEUNES
Le combat contre le VIH est loin d’être terminé. C’est la conviction de la secrétaire exécutive du Conseil National de Lutte contre le SIDA (CNLS), Dr Safiétou Thiam
En présence de la secrétaire exécutive du Conseil National de lutte contre le SIDA (CNlS), l’Alliance nationale pour la santé (Ancs) a tenu sa douzième assemblée générale. Présidant la rencontre, Dr Safiétou Thiam s’est réjouie du travail qu’abattent les acteurs communautaires dans la lutte contre les maladies dont le sida. Toutefois, elle a attiré leur attention sur l’augmentation de nouvelles infections chez les jeunes de 19 à 24 ans, en les exhortant à intensifier la sensibilisation.
Le combat contre le VIH est loin d’être terminé. C’est la conviction de la secrétaire exécutive du Conseil National de Lutte contre le SIDA (CNLS), Dr Safiétou Thiam. Elle s’exprimait ainsi lors de la 12e Assemblée générale de l’Alliance nationale pour la santé (Ancs). Pour elle, même si le sida est en train de prendre une tendance baissière, il faut cependant que la lutte continue à être dans les priorités politiques de tous les pays. «Dans notre pays, à l’instar du monde entier, nous avons vu que l’infection au VIH est en train de baisser ; le sida est en déclin, les nouvelles infections baissent, les décès baissent et le nombre de personnes sous traitement augmente ; donc c'est une bonne nouvelle. Cependant, il y a quelques bémols. Nous voyons que dans la tranche d'âge des jeunes de 19 à 24 ans, les nouvelles infections augmentent. Et ces personnes sont l’avenir de nos nations », affirme la secrétaire exécutive du Cnls.
A l’en croire, cette situation serait liée au fait que cette tranche d’âge est née à un moment où les traitements du sida commençaient à arriver. « Ces jeunes ne sont pas aussi alarmés que d’autres qui ont vécu vraiment des moments où il n’y avait pas de traitement, et où on voyait les malades squelettiques, où même le sida était dépeint comme une maladie mortelle. Donc si on n’y prend garde, il pourrait revenir », ajoute Dr Thiam qui exhorte les acteurs communautaires à intensifier le combat. « On se rend compte qu’il y a eu des populations qui ont été laissées en rade, qui ont été oubliées : ce sont les jeunes, nos enfants. Nous avons oublié simplement de continuer à leur donner les informations sur le VIH. Et qui pourrait réussir cela mieux que les communautés, les familles ? Donc je voudrais rappeler que ce défi est important dans la lutte contre le sida », indique Dr Safiétou Thiam.
L’autre défi, poursuit-elle, est de lutter contre la stigmatisation, pour l’accès au traitement, de certaines couches vulnérables. « Au moment où nous nous tournons vers le traitement pour tous dans la lutte contre le sida, on se rend compte qu’il y a des populations qui continuent à être stigmatisées, à être discriminées, pour qui les droits continuent à être bafoués. Et à cause de cette stigmatisation, ces populations ne peuvent pas accéder au traitement dont ils ont besoin ; donc il faudrait que nous travaillions ensemble sur ces aspects pour le plaidoyer de ces populations, mais avec tous les leaders des communautés, afin que personne ne soit laissée sur le bord du chemin », plaide-t-elle. Dr Safiétou Thiam déplore en outre le manque de performance dans le traitement des enfants. « Nous avons de bons résultats comme on aime bien le dire, mais quand nous regardons ces résultats sur les enfants à travers les lunettes, nous ne sommes pas performants.
En effet, au Sénégal, sur 10 personnes vivant avec le VIH, peut-être 8 à 9 sont dépistées et font tout le traitement mais sur 10 enfants, peut-être 4 seulement sont traités. Et cela est un injuste», affirme la secrétaire exécutive du Cnls, Dr Safietou Thiam
UN DRONE DE L’ARMEE TUE 3 EXPLOITANTS DE CANNABIS
Trois morts et un blessé grave, c’est le bilan de l’opération menée par les forces de défense dans le nord Sindian, dans le cadre de la lutte contre l’économie du chanvre indien, dans cette zone du département de Bignona.
Trois jeunes ont été tués dans la nuit du vendredi dans un champ de cannabis à Kadioulouck, situé dans la commune de Djibidione. Ils ont été atteints par un drone de l’armée sénégalaise au moment où ils travaillaient dans les champs de drogue. Un quatrième, atteint durant cette opération, est admis en soins à Banjul.
Trois morts et un blessé grave, c’est le bilan de l’opération menée par les forces de défense dans le nord Sindian, dans le cadre de la lutte contre l’économie du chanvre indien, dans cette zone du département de Bignona.
Selon des sources concordantes, c’est dans la nuit du jeudi à vendredi qu’ils ont été repérés dans les champs de cannabis en train d’entretenir les plantes de l’herbe prohibée, dans la clandestinité. Ces jeunes, tous originaires de Karounor dans la commune de Djibidione, non loin de la frontière avec la Gambie, ont essuyé des tirs de drone de l’armée. Deux parmi eux ont été tués sur le coup. Le troisième a rendu l’âme à l’hôpital après son évacuation en Gambie. Le quatrième, pour le moment plus chanceux que ses camarades, est admis en soins intensifs à Banjul, capitale de la république sœur de Gambie. Parmi ces personnes atteintes, trois sont issues de la même famille.
Après le démantèlement des bases rebelles du nord Sindian, l’armée sénégalaise s’est orientée vers la lutte contre l’économie criminelle de la drogue. Entre avril et juin 2022, les forces de défense ont détruit plusieurs hectares de chanvre indien. Les soldats avaient saisi dans la même zone des tonnes de yamba et des dizaines de sacs de semences, ainsi que des machines de traitement de l’herbe prohibée. Une opération du genre a été menée il y a quelques semaines, toujours dans le même espace géographique. Elle avait permis à la grande muette de détruire plus de trois hectares de cannabis, malgré la tentative de résistance de quelques bandes armées encore présentes dans cette partie située dans le nord du département de Bignona.
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LE BRAQUEUR VIDE SON CHARGEUR ET TUE 3 PERSONNES
Un jeune âgé de 37 ans répondant au nom d’Ali Kouyaté a commis un double meurtre dans la capitale de la Petite côte. Cet homme de nationalité guinéenne a tenté de braquer un bureau de change sis dans le marché central de Mbour.
Un jeune âgé de 37 ans répondant au nom d’Ali Kouyaté a commis un double meurtre dans la capitale de la Petite côte. Cet homme de nationalité guinéenne a tenté de braquer un bureau de change sis dans le marché central de Mbour. Sachant que l'opération a échoué, il a tiré à bout portant sur le gérant et les personnes qui onttenté de secourir le blessé, faisant deux morts et quatre blessés. Après ce crime, les jeunes ont attaqué le commissariat central pour forcer les policiers à leur remettre le meurtrier.
La journée du samedi a été sanglante et triste dans la capitale de la Petite côte. Lors d'un braquage raté, l'auteur qui avait voulu trouver de l'argent pour sa femme qui est enceinte a tiré sur le gérant du bureau de change et sur des personnes qui l'ont secouru, faisant un bilan de deux morts et quatre blessés. Après avoir été conduit dans les locaux du commissariat central, l'auteur présumé de ce double crime a expliqué son acte en soutenant devant les enquêteurs que sa femme est en état de grossesse et qu'il n'avait pas assez d'argent pour prendre en charge les besoins de son épouse malgré le fait qu'il exerce le métier de vigile. Concernant l'origine de ce pistolet automatique de marque Brawing, les balles de calibre 7.65 ainsi que les deux chargeurs, Ali Kouyaté soutient qu'il les a acquis à Touba pour une somme de 150 000 F CFA. En effet, ce samedi, vers 11h, un homme de teint clair et de taille moyenne à bord d'une moto neuve s'est garé à côté du bureau de change. Il s'est introduit dans le bureau et a tenu en respect le gérant en lui intimant l'ordre de vider sa caisse et de lui remettre les liasses qui y étaient. Ce dernier répondant au nom de Ndiaga Ndiaye a refusé et a sonné une riposte.
Le braqueur de nationalité guinéenne né à Zérékoré le 02 février 1985 a visé son abdomen avant d'appuyer sur la gâchette. Ndiaga, touché au niveau du ventre s'affale au sol. Son voisin d'à côté, gérant d'un magasin et répondant au nom de Ngagne Cissé, entendant le coup de feu est allé le secourir. Arrivé, il reçoit à son tour un coup au niveau du pied, mais a tenté tout de même de maîtriser le brigand qui était venu de Thiès pour commettre son forfait et repartir tranquillement. Après une lutte qui a surpris le voisinage, Ali Kouyaté vise de nouveau Ngagne Cissé sur le thorax et appuie à nouveau sur la gâchette. Le coup de feu part, Ngagne s'affale à son tour, le sang gicle, sort par les parties touchées et par la bouche. Le blessé agonise aux yeux de ses collègues qui croyaient à un petit problème opposant le commerçant à un client, comme il est de coutume dans le marché.
Après avoir commis ce crime Ali Kouyaté prend la tangente et se dirige vers le marché de Dioabé et tire des coups de feu au moment de prendre sa retraite. Là aussi, il parvient à tirer sur quatre individus. Il est pourchassé par les jeunes mais parvient à se mettre à l'abri grâce aux mareyeurs qui l'ont épargné de la furie des jeunes. Après quelques heures, ils ont eu échos que le meurtrier a été arrêté par la police et se trouverait dans les locaux du commissaire central. Les jeunes qui voulaient à tout prix venger leurs concitoyens ont pris d'assaut le commissariat central. Pendant des heures, on a assisté à une véritable intifada opposant les policiers et les jeunes de la ville de Mbour.
INTIFADA ENTRE FORCES DE L'ORDRE ET JEUNES MBOUROIS
Les manifestants ayant entouré le commissariat ont exigé que les limiers leur remettent le meurtrier. Face à l'opposition des hommes en tenue, les jeunes finissent par jeter des pierres en direction du commissariat poussant les flics à répondre par des grenades lacrymogènes pour disperser la foule. Au moment où les jeunes réclamaient pacifiquement le meurtrier, une autre triste nouvelle est tombée. Le gérant du bureau de change qui était grièvement blessé, Ndiaga Ndiaye, venait de succomber à l'hôpital départemental Thierno Mansour Barro de Mbour. C'est à ce moment que les choses ont dégénéré et que l'Intifada a commencé. Les policiers qui étaient débordés malgré le renfort des éléments venus de la police de Saly et du commissariat de Diamaguène ainsi que les éléments du GMI ont finalement été renforcés par un escadron de la gendarmerie. Ainsi, les pandores vont prêter main forte à leur collègue jusqu'à l'arrivée des renforts venus de Dakar. De cette confrontation, un policier a été blessé et évacué à l'hôpital
FINALEMENT, LE BILAN FUT MACABRE AVEC DEUX MORTS ET TROIS BLESSES
Ce braqueur semble être un habitué des faits. Alors qu'il était dans les locaux du commissariat, au même moment une dame a publié des images d'une personne filmée par les caméras de surveillance dont l'auteur a les mêmes traits de ressemblance que le meurtrier supposé. Cette personne se serait introduite nuitamment dans une maison au quartier château d'eau de Mbour pour y commettre un vol. En plus de cette piste, une autre enquête pourrait aussi permettre de donner plus d'informations sur le meurtre d'un gendarme ces dernières semaines à Keur Balla, dont les meurtriers sont toujours en cavale.
Khalifa Sall sur l’importance des Collectivités Territoriales…
A l’occasion de la célébration de la journée nationale de la décentralisation, l’ancien maire de Dakar fait un plaidoyer pour le renforcement des ressources des Collectivités Territoriales. Khalifa Sall demeure persuadé que les collectivités locales ont un rôle central à jouer dans l’impulsion du développement. Que l'on ne s'y trompe guère, dit-il, pour être effectif et global, l’essor économique sera d’abord et par-dessus tout local. Par conséquent, soutient l’ancien maire de Dakar, la croissance harmonieuse de notre pays passe inéluctablement par le renforcement des politiques dédiées aux collectivités territoriales. Selon le leader de Taxawu Sénégal, l’Acte III de la décentralisation, au-delà de prôner une communalisation intégrale, doit prioritairement s’atteler au renforcement économique des collectivités afin de leur permettre de propulser de véritables leviers de développement social et d’épanouissement économique. A l’en croire, les mécanismes internationaux de coopération au développement, s’ils veulent demeurer efficaces, sont impérativement tenus d’impliquer les collectivités locales dans la formulation, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation des politiques. Il est en outre clair, à ses yeux, que dans le cadre des compétences transférées, les ressources traditionnelles allouées ne permettent pas aux mairies de relever tous les défis et attentes placés en elles. Il est par ailleurs essentiel de revaloriser le statut des salariés des collectivités locales, à l’instar des fonctionnaires, plaide M. Sall qui estime que ces dignes travailleurs constituent le cœur de métier des politiques locales.
El hadji Malick Gaye a retiré sa candidature à l’AMS
Candidat au poste de président de l’association des maires du Sénégal (Ams), le maire de Ndiandane s’est finalement désisté. A l’en croire, le Président Macky Sall a demandé aux Directeurs généraux et aux ministres de se retirer, lors d’une audience samedi. El hadji Malick Gaye dit mesurer avec émotion l’engouement et la mobilisation suscités par sa candidature auprès des maires. Selon lui, ceci prouve à souhait que ses efforts à la tête de l’Agetip au service des collectivités territoriales n’ont pas été vains. Il ambitionnait de donner à l’AMS un ancrage institutionnel confirmé et un rayonnement international affirmé.
Galère des sages-femmes du programme ISMEA
Les sages-femmes recrutées dans le cadre du programme Innovation pour la santé des mères et des enfants d'Afrique (ISMEA) sont dans la dèche. Ces braves dames qui sauvent des vies dans les coins les plus reculés du pays souffrent le martyre ces temps-ci. Elles attendent toujours leurs salaires du mois de novembre. Une sage-femme affectée dans une des régions ciblées par le programme a lancé un cri de détresse sur la page Facebook des femmes médecins pour qu’elles soient régularisées dans les meilleurs délais. Selon la blouse blanche, leurs contrats sont arrivés à terme en fin octobre et renouvelés en début novembre. Seulement, se désole la sage-femme, les salaires tardent à tomber alors qu’elles sont en location et les charges familiales attendent. A l’en croire, elles n’osent pas aller en grève de peur d’être licenciées. Ces blouses blanches interpellent le ministre de la Santé et de l’Action Sociale. Car elles avaient vécu l’année passée une situation similaire et on avait coupé, dit-elle, entre 70 et 100 millions sans explications.
Les tenues de danseuses brésiliennes suscitent le tollé
Les tenues de danseuses brésiliennes lors d’une soirée de Wally Seck dans un hôtel ont suscité un grand tollé, surtout sur les réseaux sociaux. L’Ong Jamra s’est saisie de l’affaire, estimant que les danseuses brésiliennes, sous prétexte de «danse exotique », se livrent à un scandaleux exhibitionnisme sexuel. Selon Mame Matar Guèye, la vague d'indignations qui agite toujours de larges franges de l'opinion a contraint l’organisation à tenir d'urgence, comme le recommande l'Islam, et comme l’Ong Jamra avait fait avec Oustaz Ahmed Cissé, une «Shura » avec la famille du chanteur et les organisateurs de cette singulière soirée, «aux antipodes de nos valeurs socio-culturelles ».
Consultation populaire sur le rétablissement de la peine capitale
Face à l’insécurité galopante surtout dans les villes, Les Ong Jamra et Darul Khurann veulent une consultation populaire sur le rétablissement de la peine capitale. Ces deux organisations invitent le chef de l’État Macky Sall, en sa qualité de garant de la sécurité de tous, à convoquer d'urgence un conseil présidentiel spécial sur la question et de le faire assortir d'une consultation référendaire. Car, disent-elles, les populations sont sous la hantise de l’insécurité, notamment celles qui n'ont pas les moyens de se bunkeriser ou de se doter d'une sécurité privée. A les en croire, il sera ainsi donné aux populations, exaspérées et angoissées par cette criminalité galopante, l'opportunité de se prononcer librement sur le rétablissement ou non de la peine capitale. Selon Mame Matar Guèye de Jamra, cette peine va permettre aux populations de retrouver la sérénité, en faisant ainsi changer l'insécurité de camp. Cependant, ces organisations pensent que cette situation constitue en soi un aveu d’échec, en termes d’éducation des masses, de sécurité publique, de lutte contre le chômage endémique, de paupérisation des couches sociales déshéritées, de toxicomanie juvénile, de prolifération des salles de jeux de hasard et des bars clandestins…
Pape Alé Niang interné dans une clinique
Notre confrère Pape Alé Niang ne tenait plus après son audition sur le fond par le doyen des juges d’instruction à cause de la diète qu’il observe depuis une dizaine de jours. C’est ainsi qu’à son retour à la prison de Sébikotane, son état de santé s'est sérieusement dégradé nécessitant une évacuation. Ainsi dans la nuit, il a été évacué par son médecin dans une clinique de la place pour y être hospitalisé.
Reed Brody publie un livre sur l’affaire Hissein Habré…
Défenseur des victimes de l’ancien chef de l’Etat tchadien, Reed Brody publie un livre sur l’affaire Hissein Habré. La cérémonie de présentation de l’ouvrage intitulé «La Traque d’un dictateur » s’est tenue vendredi à la Cour pénale internationale. Dans ce récit au rythme effréné, selon un communiqué reçu à «L’As », Brody retrace en détails comment avec son équipe internationale d'enquêteurs et de victimes, ils sont parvenus à dénicher des preuves, saisir des tribunaux et des gouvernements réticents et sensibiliser l'opinion publique, afin de faire traduire Hissein Habré en justice au Sénégal où il a été condamné en 2016 avant de mourir en 2021. Bien que riche en rebondissements, ajoute la même source, le récit de l’affaire Habré montre qu’avec suffisamment de persévérance, de ruse et d'imagination, les survivants et leurs alliés sont capables de faire traduire en justice même les pires criminels. Le livre comporte également une préface de Jacqueline Moudeïna, avocate principale des victimes d'Hissein Habré. …
et travaille actuellement pour faire juger Yahya Jammeh
Spécialisé dans les crimes de guerre, l’auteur du livre soutient également depuis cinq ans les efforts visant à traduire en justice l'ancien président de la Gambie, Yahya Jammeh. Pour juger Yahya Jammeh, aujourd’hui exilé en Guinée Equatoriale, Brody prône la création d’un tribunal hybride entre la Gambie et la Cedeao à l’instar des Chambres africaines extraordinaires entre le Sénégal et l’Union africaine qui ont jugé Hissein Habré. Selon Brody, « si tous les pays de la sous-région dont des ressortissants ont été victimes du régime de Jammeh - le Ghana, le Sénégal, le Nigeria, etc…- s’allient et font pression sur la Guinée Equatoriale, il deviendra difficile pour elle de refuser son extradition.
Désherbage du grand cimetière de Pikine
Le grand cimetière musulman de Pikine a refusé hier du monde à l’occasion de la journée traditionnelle de nettoiement sous l’initiative par le collectif «Aar sama suuf, yokk sama armeel» dirigé par Daouda Guèye. Ce dernier qui a remercié les populations de la banlieue qui se sont mobilisées pour la réussite de la journée d’investissement humain et l’État pour l’extension du cimetière, a sollicité l’accélération des travaux, la prise en charge correcte du personnel qui y officie, le renforcement de la sécurité par la densification du réseau d’éclairage public.
L’association «Elleinad allo la terre» au secours des femmes
Mise sur pied depuis 2007 par la Suissesse Danielle Neukom, de son nom d'artiste Elleinad, «Elleinad-Allô la Terre » est une association d'entraide aux femmes, qui développe le système de micro-crédits dans les zones rurales, urbaines et dans les banlieues, plus précisément dans les localités de Dionewar, Ouest Foire en passant par Ndiaganiao, Nioro du Rip, Mbour, Pikine, Guédiawaye et HLM Grand-Médine. Depuis plusieurs années, «Allo la Terre» s'est illustrée dans la lutte pour l'autonomisation des femmes et leur formation. A cet effet, plusieurs jeunes et femmes ont bénéficié des sessions de formation grâce à «Allo la Terre », mais aussi des crédits pour développer leurs activités économiques.
Doudou Ka se déploie à Tambacounda et frustre…
Alors qu’il peine à gagner la commune de Ziguinchor, le ministre des Transports Aériens, Doudou Ka, déploie ses ailes dans la région de Tambacounda. Car ses souteneurs sont en train de mobiliser les populations rurales du Sénégal oriental pourtant déjà acquises à la cause du Président Macky Sall, en perspective du conseil des ministres décentralisé à Tambacounda en fin décembre. Ils promettent de mobiliser 40 cars pour l’accueil du Président Macky Sall. C’est dire que le responsable de l’Apr à Ziguinchor est en train d’enfoncer une porte déjà ouverte. Reste à savoir la réaction des apéristes de Tambacounda, notamment Me Sidiki Kaba et Cie.
Le chef de l’Etat agacé par les problèmes de sonorisation
Le Président Macky Sall a failli vivre hier le cauchemar au King Fahd à cause d’une longue coupure d’électricité en présence de ses homologues. Même si cette fois-ci, il s’agit d’un problème de micro. Lors de son allocution dimanche, à l’occasion de la célébration de la journée de la décentralisation, la sonorisation a été coupée deux fois. Cela avait même commencé à agacer le chef de l’Etat qui s'adressait aux maires et présidents de conseils départementaux. Finalement, les choses sont revenues à la normale. Toujours est-il que le directeur du grand théâtre devrait se faire des soucis car pour une rencontre aussi importante, certains couacs sont intolérables.
Le ministre Mamadou Talla réussit le pari de l’organisation
Restons à la cérémonie de la journée dédiée à la décentralisation pour dire que le ministre des Collectivités Territoriales, Mamadou Talla et ses collaborateurs ont réussi le pari de l’organisation. D’ailleurs, il a été félicité par le Président Macky Sall qui a estimé qu’un cadre doit pouvoir s'adapter rapidement partout où il est muté.
LA DECLARATION POLITIQUE GENERALE DU PREMIER MINISTRE A L’ASSEMBLÉE ET D'AUTRES SUJETS D'ACTUALITES A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE LUNDI
Les parutions de ce lundi mettent l'accent sur la déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre à l'assemblée ce jour et décortiquent le braquage à l’origine de la mort de deux personnes à Mbour (ouest).
Dakar, 12 déc (APS) – La déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre et le braquage à l’origine de la mort de deux personnes à Mbour (ouest) sont les sujets les plus en vue dans les quotidiens parvenus lundi à l’APS.
EnQuête relaye la demande adressée aux députés de l’opposition par l’opposant Abdourahmane Diouf en vue du dépôt d’une motion de censure contre le gouvernement.
‘’Le jeu politique de notre pays est flou. L’opposition n’est pas reconnue à sa juste valeur. Le président de la République et son gouvernement persistent dans le mépris, malgré les résultats qui devaient les confiner à plus de responsabilité, d’humilité et d’esprit républicain’’, écrit M. Diouf.
Il fait valoir d’autres ‘’raisons’’ pour lesquelles le dépôt d’une motion de censure des députés de l’opposition ‘’est pertinent’’ pour montrer leur désapprobation envers la politique du gouvernement.
L’Observateur s’attend à ce que les députés de l’opposition répondent à l’appel lancé par Abdourahmane Diouf. ‘’Le chef du gouvernement doit faire face à une Assemblée nationale où la ‘mouvance’ présidentielle n’a pas la majorité absolue. Amadou Ba s’expose ainsi à un risque d’adoption d’une motion de censure’’, écrit-il.
Pour être valable, la motion de censure doit être votée par une ‘’majorité absolue’’, rappelle WalfQuotidien, ajoutant que le gouvernement sera obligé de démissionner, si elle est adoptée.
‘’Concernant les délais, la motion de censure doit être déposée après la [DPG] et devrait être votée dans les quarante-huit heures’’ suivant son dépôt, lit-on dans WalfQuotidien.
Il faudra faire ‘’attention à l’équilibre des forces’’, avertit Bés Bi Le Jour. ‘’On n’est jamais à l’abri d’une mauvaise surprise avec une motion de censure ou un vote de confiance’’, prévient le même journal.
‘’Une déclaration de plus, zéro nouveauté’’, titre Tribune, se demandant ensuite ‘’contre qui ou quoi’’ sera mené le gouvernement dit de combat d’Amadou Ba. ‘’Combat contre la vie chère, combat pour l’amélioration des conditions de vie des populations ou combat contre les opposants, les activistes [et] les journalistes (…) qui s’érigeraient contre un troisième mandat comme il se susurre ?’’ s’interroge Tribune.
Celle de M. Ba est la 16e DPG au Sénégal depuis que les fonctions de Premier ministre sont exercées dans le pays, selon Le Soleil. Il ajoute que tous les Premiers ministres s’étant prêtés à cet exercice ont ‘’tous sacrifié au rituel républicain consistant à défendre, avec force arguments, les orientations du chef de l’Etat pour répondre aux attentes des populations et relancer l’économie’’.
‘’Réconcilier les Sénégalais avec la justice’’
Le Premier ministre devra mener ‘’la bataille de l’Hémicycle’’, car il sera confronté au ‘’désavantage du contexte politique’’, estime L’Observateur.
C’est ‘’un grand oral sous haute tension’’ que fera Amadou Ba, selon Le Quotidien, Vox Populi estimant qu’il fera sa DPG devant une ‘’Assemblée nationale difficile, contrairement à ses prédécesseurs depuis 1960’’.
Sud Quotidien est d’avis que la politique du Premier ministre devra surtout consister à ‘’réconcilier les Sénégalais avec la justice’’.
Les quotidiens s’indigent par ailleurs de l’assaut mené par un homme armé dans un bureau de change à Mbour, où un cambiste et un commerçant ont été tués.
‘’Il s’en est suivi de folles scènes de rue, des bagarres, des échauffourées’’, rapporte Sud Quotidien.
L’assaillant ‘’tue à bout portant deux personnes, blesse grièvement trois autres et déclenche des émeutes’’, note L’info.
L’auteur de l’assaut mené ‘’en plein jour’’ est un ressortissant guinéen âgé de 37 ans, selon Libération. ‘’Il est impliqué dans plusieurs cambriolages et braquages, en plus d’avoir un passé carcéral pour les mêmes faits’’, ajoute le même journal.
‘’Il y a une montée de la violence et des périls incroyables dans ce pays (…) La circulation des armes est le premier danger qui guette ce pays’’, commente Le Quotidien.
‘’L’assaillant a utilisé le mode opératoire des terroristes’’, affirme WalfQuotidien, qui qualifie l’assaut survenu en plein jour de ‘’fait inédit’’ au Sénégal.
L’Observateur présente l’assaillant comme ‘’un multirécidiviste recherché depuis 2018 pour des attaques à main armée’’.
‘’Devant les enquêteurs, le présumé meurtrier a justifié son acte par des problèmes d’argent’’ auxquels il aurait été confrontés, lit-on dans Le Soleil.
LA DPG, AU-DELÀ DE LA FEUILLE DE ROUTE
La Déclaration de politique générale permet également au Premier ministre d’imprimer sa marque, ce qui passe quelquefois par des expressions et autres formules qui entrent dans la légende politique
Après Abdoul Mbaye, Aminata Touré et Mahamad Boune Abdallah Dionne, le Premier ministre Amadou Ba va prononcer sa Déclaration de politique générale (DPG), lundi devant l'Assemblée nationale, un exercice au cours duquel le chef du gouvernement expose sa feuille de route, mais tente aussi d’imprimer sa marque, ce qui passe quelquefois par des expressions et autres formules qui entrent dans la légende politique.
Premier chef du gouvernement sous Macky Sall, Abdoul Mbaye est passé devant les députés le lundi 10 septembre 2012 pour présenter ‘’la vision du président de la République’’, laquelle ‘’s’est enrichie de patientes séances d’écoute, de discussions et de partage avec les Sénégalaises et Sénégalais de tous les âges et de toutes les conditions, des villes, mais aussi des villages et hameaux les plus reculés du pays’’.
‘’Cette vision est condensée dans le programme Yoonu Yokuté du candidat qu’il fut. Elle s’inspire également de la marche du monde, marquée notamment par une série de crises, qui ont fini de remettre en cause bien des doctrines et approches en matière de développement économique. Cette vision, c’est celle d’un Sénégal émergent, abritant une société sur le chemin du progrès, solidaire et adossée à des valeurs telles que le respect de soi-même, de l’autre et du bien public ; sans oublier : la justice, l’équité, le sens du devoir’’, déclarait Abdoul Mbaye.
‘’Une ère de ruptures’’
Il n’avait pas manqué de redire ‘’avec force’’ que le ‘’plus grand atout’’ du Sénégal était ‘’cette confiance retrouvée, cet espoir qui renaît depuis le 25 mars 2012’’ avec l’élection de Macky Sall.
Abdoul Mbaye invitait à ‘’bâtir sur cette confiance et cet espoir +un contrat de confiance, de croissance et de solidarité+ qui engagerait l'Etat, les partenaires sociaux et le secteur privé, à renforcer la paix sociale dans les entreprises, dans l'espace et les structures publiques, dans les écoles et universités, pour consolider les conditions d'une croissance partagée’’.
Il disait avoir ‘’le profond sentiment’’ que le Sénégal était ‘’entré dans une ère nouvelle. Une ère de ruptures qui annonce de nouvelles perspectives pour hisser le Sénégal au rang des nations émergentes’’.
Selon lui, les compatriotes ‘’rêvent d'un Sénégal nouveau’’ à construire ‘’ensemble, patiemment, avec ardeur, avec générosité, avec rigueur’’.
‘’Nous le construirons en faisant face à tous les défis. Défis que ne sont capables d'effacer ni les beaux discours, ni une quelconque magie, ni les artifices de la politique politicienne. Mais que nous nous engageons à relever par une action et une méthode partagées (…)’’, disait le Premier ministre.
‘’Ce sera alors pour faire renaître l'espoir d'un redressement de notre pays dans la durée. Nous avons confiance. Or, la confiance est au cœur de la performance, parce que réussir c'est d'abord croire que c'est possible. Ayant pleinement pris conscience que nous n'avons choix que de réussir, choisissons de forger notre destin. Que Dieu, le Tout Puissant, en donne la force à chacun de nous et qu'il répande sa Grâce infinie et sa divine Miséricorde sur le Sénégal. Amine’’, concluait-il.
Aminata Touré, nommée chef du gouvernement le 1er septembre 2013, en remplacement d'Abdoul Mbaye, était appelée à diriger un gouvernement de 32 ministres.
Mme Touré fait sa déclaration de politique générale (DPG) le 28 octobre.
Devant l’Assemblée nationale, elle partage une vision articulée autour de trois axes essentiels, à savoir ‘’la prise en charge des urgences sociales et la correction des inégalités ; la relance de l’économie pour une croissance génératrice d’emplois ; la consolidation de l’Etat de droit avec le renforcement de la bonne gouvernance et le développement local’’.
Mme Touré disait avoir fait le choix d’entretenir les députés ‘’de réalisations concrètes sur lesquelles le gouvernement s’engage d’ici 2017’’.
‘’Placer le citoyen sénégalais au cœur’’
Selon elle, c’était ‘’le choix de la transparence, dicté par le souci de rendre nos actions plus lisibles, pour permettre à tout citoyen de mesurer, à chaque échéance, le niveau de satisfaction de ses attentes’’.
‘’C’est un choix fondé sur notre engagement de tenir aux Sénégalais à tout moment un discours de vérité. Est-ce que tout sera fait tout de suite ? Non, il nous faudra étaler nos efforts dans le temps et être patient. Est ce que cela sera facile, non ! Il nous faudra opérer des ruptures qui bousculeront quelques unes de nos habitudes et ce ne sera pas toujours aisé’’, disait-elle.
‘’Mais, ajoutait la Première ministre, par le dialogue responsable, nous pouvons bâtir des consensus forts qui nous permettront de placer les intérêts du Sénégal, les intérêts de tous les Sénégalais, ceux des villes, des villages, de la banlieue ou de la diaspora au cœur de nos démarches respectives’’.
Le projet économique et social porté par le gouvernement avait ‘’pour ambition de placer le citoyen sénégalais au cœur de son action’’, selon Aminata Touré. Elle promettait des ‘’réformes importantes dans l’environnement des affaires et au sein de notre Administration, en vue d’accélérer la croissance de l’économie, assurer la création massive d’emplois et générer des revenus plus importants pour les ménages’’.
Elle estimait qu’il ‘’n’y a aujourd’hui d’autres alternatives sérieuses que de travailler, travailler d’arrache-pied et souvent dans l’urgence, tout en construisant les bases solides pour l’avenir’’.
‘’Miséricorde divine’’
‘’C’est le défi que compte relever le gouvernement. En réalité (…), le travail est un acte de foi tel que nous l’enseignent nos religions. C’est seulement à travers le travail, l’organisation, la discipline et la rigueur que les grandes nations se sont construites. Et c’est à travers le travail, l’organisation, la discipline et la rigueur que le Sénégal se construira’’, affirmait-elle.
L’exécution de la ‘’feuille de route’’ du gouvernement se fera ‘’dans un contexte de défis, mais aussi un contexte d’opportunités à saisir’’, selon la PM, qui concluait ainsi son intervention : ‘’Qu’Allah, dans Sa miséricorde divine, guide nos actions et leur insuffle sa Grâce infinie pour que notre cher Sénégal retrouve une place de choix au sein des nations prospères", concluait-elle.
Le Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne a prononcé sa DPG le 5 décembre 2017.
Devant l'Assemblée nationale, il promettait de ‘’renforcer les capacités productives et accélérer la transformation structurelle de l’économie ; asseoir les bases solides de l’émergence ; promouvoir la stabilité et la gouvernance, assurer une mise en œuvre cohérente, engager les réformes majeures et promouvoir un dialogue avec les acteurs’’.
’Servir notre peuple’’
M. Dionne disait vouloir ‘’servir’’ le peuple sénégalais, ce qui signifie ‘’avant tout faire le choix de veiller sur ses intérêts ; œuvrer à réaliser ses aspirations ; travailler à satisfaire ses attentes et à traduire son rêve en une réalité quotidienne’’.
‘’Servir notre peuple, c’est faire le choix d’exalter la vertu, de combattre l’injustice, de protéger les plus faibles, de promouvoir la démocratie, la transparence et l’équité’’, affirmait-il.
Dans sa conclusion, il soulignait que ‘’les ambitions sont fortes, mais elles sont à la mesure de nos aspirations légitimes à un mieux-être’’.
‘’Nous sommes aujourd’hui à un tournant de notre histoire où les équilibres sociaux exigent une amélioration notable des conditions de vie des populations et de meilleures perspectives pour notre pays. C’est tout le sens du Programme Sénégal émergeant (PSE) qui vise à consolider les bases durables d’une activité économique plus intense, générant des emplois pour les jeunes, de la richesse pour les ménages et de la plus-value pour l’entreprise’’, disait-il.
Selon lui, il y avait ‘’dans le regard des Sénégalaises et des Sénégalais’’ qu’il croisait ‘’tous les jours, ou vivant dans le pays profond, cette envie irrépressible de progrès social".
Il appelait à ‘’travailler ardemment, avec vigueur, en remettant chaque jour le métier sur l’ouvrage, c’est là la clé du progrès économique et social’’.
‘’Le Sénégal de tous, un Sénégal pour tous''
Le PM Dionne avait aussi exalté ‘’le génie créatif’’ du peuple sénégalais, qui est, selon lui, ‘’un peuple qui a su à toutes les périodes charnières de son histoire, faire preuve de qualité exceptionnelle d’action, de générosité et de solidarité’’.
‘’Osons donc nous engager, ensemble, dans la voie du progrès pour construire le Sénégal de nos rêves. Osons entreprendre pour engager, de manière résolue, la construction d’une société plus juste et plus inclusive, une société plus équitable, plus solidaire, une société où la prospérité doit constituer un levier pour élargir les services sociaux de base et servir de rempart contre l’exclusion sociale’’, lançait-il.
‘’Que le Tout Puissant inspire nos actions dans cette direction’’, concluait-il.
Le 5 décembre 2017, Mahammad Dionne se présentait à nouveau devant la représentant nationale pour une DPG, sous le sceau d’un ‘’Sénégal de tous, le Sénégal pour tous’’, selon une formule empruntée au chef de l’Etat.
Selon lui, ‘’la vision +d’un Sénégal de tous, d’un Sénégal pour tous+, porté par le PSE, c’est d’abord un Sénégal sans exclusion, où tous les citoyens bénéficient des mêmes chances et des mêmes opportunités pour réaliser leur potentiel et prendre en main leur destin’’.
‘’C’est aussi un Sénégal avec un Etat qui rassure le citoyen en lui assurant une gouvernance vertueuse et un partage équitable des ressources ; un Etat qui associe le citoyen à ses décisions par une écoute attentive ; un Etat qui prend soin du citoyen et réalise ses attentes. C’est aussi un Etat qui combat la précarité, l’injustice sociale, les inégalités, l’insécurité, l’iniquité et la vulnérabilité’’, disait-il.
‘’+Le Sénégal de tous, le Sénégal pour tous+ c’est également un pays de grande prospérité, d’une réelle inclusion et d’une forte cohésion sociale ; un pays où l’on produit plus de richesses et où règne une forte solidarité envers les moins favorisés, notamment les jeunes et les femmes’’, déclarait-il
‘’Que la miséricorde du Tout-Puissant se répande sur le Sénégal. Je vous remercie de votre bienveillante attention’’, concluait-il.
MACKY SALL AVERTIT L’OPPOSITION
« Il n’y a qu’une seule association de maires qui peut exister dans ce pays! ». Tels ont été les propos du chef de l’Etat hier, dimanche, à l’occasion de la célébration de la Journée nationale de la Décentralisation
« Il n’y a qu’une seule association de maires qui peut exister dans ce pays! ». Tels ont été les propos du chef de l’Etat hier, dimanche, à l’occasion de la célébration de la Journée nationale de la Décentralisation. Lors de sa prise de parole, le président Macky Sall a affiché en effet son net désaccord par rapport à la mise en place, en parallèle avec l’Association des maires du Sénégal dirigée par Aliou Sall, du REELS qui regroupe les élus locaux de l’opposition, notamment ceux de la coalition Yewwi Askan Wi.
Pour le chef de l’État, il ne peut y avoir dans le pays qu’une seule structure regroupant les élus locaux et reconnue par le gouvernement. À cet effet, il engage le ministre des Collectivités territoriales à prendre toutes ses responsabilités par rapport à cette situation qui se dessine dans les collectivités territoriales depuis les dernières élections locales. « Les défis du développement durable interroge notre capacité à construire ensemble dans l’anticipation, la résilience, la solidarité et l’équilibre dans l’efficacité des stratégies de développement des collectivités territoriales novatrices et adaptées à partir des potentialités de nos territoires. C’est tout le sens de l’acte 3 de la décentralisation que j’ai lancé en 2013. Et qui vise à organiser le Sénégal en territoires viables, compétitifs et porteurs de développement. Cela bien sûr, nous devons nous entendre là-dessus, c’est dans l’unité de l’État qu’est la consolidation de la République. Les collectivités territoriales ne sauraient être des électrons libres qui agissent sans aucune cohérence par rapport à la politique de l’État. Il faudrait que ça soit très clair. Il n’y a qu’une seule association de maires qui peut exister dans ce pays. Je dis au ministre d’être extrêmement ferme sur cette question-là. Parce que c’est une question de stabilité du pays », précisera le Président Macky Sall.
Pour le président Macky Sall, les collectivités territoriales sont des démembrements de l’État qui ne sauraient jamais être des électrons libres. Car elles sont soumises au respect scrupuleux des lois et règlements du pays. « Une commune, un département n’a pas couleur politique. Le maire, le président de conseil peut avoir une couleur politique, mais l’institution est un démembrement de l’État. Cette institution est soumise aux lois de la République, au contrôle de légalité. Le Sénégal est un État dé centralisé mais unitaire. Je suis prêt à aller plus loin avec vous pour la décentralisation, à vous donner davantage de moyens et de compétences, mais dans un état d’esprit sur lequel, il ne peut y avoir de dérogation », a mis en garde le chef de l’État Macky Sall.
JOURNEE DE LA DECENTRALISATION : LE REELS DENONCE SA MISE A L’ECART
Dans une déclaration rendue publique, le samedi 10 décembre, le Réseau des élus locaux du Sénégal (REELS) dirigé par le maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko, et qui regroupe les élus membres de la coalition Yewwi askan wi a dénoncé sa mise de la célébration de la Journée de la décentralisation hier, dimanche 11 décembre. Dans ce document signé par Ousmane Sonko non moins leader du parti Pastef, le REELS accuse le pouvoir central d’avoir dévoyé cette « manifestation, a priori républicaine » en choisissant de l’organiser avec « l’Association des Maires du Sénégal (AMS), antenne éminente de Benno Bokk Yakaar ». « Le REELS, regroupant des dizaines de collectivités territoriales parmi les plus représentatives du Sénégal, n’y a été ni associé, ni invité. L’exécutif a poussé la politisation outrancière de cet événement au point de le coupler avec la tenue de l’assemblée générale de l’AEMS dont nos élus ne sont pas membres », dénoncent encore les responsables du REELS qui annoncent dans la foulée sa décision de boycotter tout simplement cette manifestation. « Cette provocation, indigne de l’éthique républicaine, commande une riposte adéquate ». Ainsi, le Bureau du REELS, après concertation de l’ensemble des membres du Réseau, informe l’opinion de la décision de notre organisation de boycotter systématiquement cette cérémonie. Le REELS vous donne rendez-vous très prochainement pour le lancement de ses activités, selon l’agenda validé ».
AMADOU BA ATTENDU AU FRONT
L’insécurité ou le sentiment grandissant d’insécurité notamment dans les grandes villes comme la Capitale, Dakar et sa banlieue, les questions relatives à la sécurité routière, maritime et fluviale, sont entre autres préoccupations des Sénégalais
L’insécurité ou le sentiment grandissant d’insécurité notamment dans les grandes villes comme la Capitale, Dakar et sa banlieue, les questions relatives à la sécurité routière, maritime et fluviale, sont entre autres préoccupations desquelles les Sénégalais attendent des réponses du Premier ministre. Amadou Ba fait face aux députés à l’Assemblée nationale, pour sa Déclaration de Politique Générale (DPG), ce lundi 12 décembre 2022.
«Le problème de sécurité s’est toujours posé. Mais la situation est pire, maintenant ; comme en pleine rue et en plein jour, on te gifle et menace par arme blanche pour récupérer ce que tu as».
Cette complainte d’un père de famille inquiet pour sa fille qu’elle a envoyé au marché de Keur Massar, pour un service, mais qui tardait à en revenir, en dit long sur l’insécurité ou le sentiment d’insécurité, c’est selon, qui prévaut en banlieue dakaroise. Il ne se passe désormais de jour sans que les populations ne soient témoins ou n’aient échos de cas d’agressions, de violences et de vols à l’arrachée dans le département de Keur Massar et autres localité de la banlieue de Dakar, surtout les quartiers avoisinant la forêt classée et des zones à habitations désertées à causes des inondations.
Au-delà de ce nouveau département de Dakar et plusieurs autres quartiers populeux de la banlieue, l’insécurité, c’est partout. Des médias et même des Forces de l’ordre (Communiqués de la Police, et de la Gendarmerie) ne cessent de rapporter des cas de meurtres, de cambriolages à mains armées d’officines de pharmacie, de stations d’essence, d’entrepôts et de commerces, etc. qui souvent se soldent par mort d’homme ou de blessure grave de gérant et/ou gardien.
Même si, il faut le reconnaître, les gangs et autres auteurs de crimes finissent toujours par être appréhendés par les Forces de Défense et de Sécurité, le sentiment d’insécurité reste grandissant. Les assurances du ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Abdoulaye Diome qui, répondant aux interpellations des députés sur l’insécurité lors du vote du budget de son département à l’Assemblée nationale, le lundi 28 novembre, a fait noter une baisse de 9,2% de la criminalité au Sénégal entre 2021 et 2022, ne changent en rien ce sentiment chez des populations qui vivent la peur au quotidien. «De 2021 à 2022, il y a eu un recul de la criminalité de 9,52%. Ce sont des chiffres qui sont disponibles et vérifiables à la Direction de la sécurité publique», a-t-il défendu. Non sans lier cette baisse de la criminalité à l’augmentation du nombre de Commissariats de Police, de Brigades de Gendarmerie et le renforcement du personnel policier, etc.
Alors qu’il va fait face aux parlementaires, ce lundi 12 décembre 2022, pour décliner les orientations et priorités du gouvernement et les moyens pour atteindre ses ambitions, lors de sa Déclaration de politique générale (DPG), le Premier ministre, Amadou Ba, est très attendu sur cette question de l’insécurité.
Autre problématique sécuritaire sur laquelle Amadou Ba devrait-il se pencher, c’est celle de la sécurité routière, fluviale et maritime. Les routes du Sénégal sont très meurtrières, avec des accidents de la circulation qui tuent plus de 600 personnes chaque année, faisant des milliers de blessés dont certains se retrouvent handicapés à vie, décimant ainsi des familles entières. La mer et les fleuves aussi continuent d’être des cimetières, avec des disparitions de pêcheurs. Quid des accidents d’embarcations assurant le désenclavement de certaines îles (Sine-Saloum, Casamance), permettant de rallier des localités intérieures du pays, de part et d’autre des fleuves Sénégal, Gambie et Casamance et leur affluents (rivières) ? Des traversées assurées par des pirogues motorisées, souvent surchargées et sans gilets de sauvetage pour les passagers.
RÉCONCILIER LES SÉNÉGALAIS AVEC LA JUSTICE
Des Sénégalais dénoncent aussi l’arrestation récurrente de leaders politiques, essentiellement de l’opposition, d’activistes, entre autres. Au Sénégal plusieurs lois sont votées, mais finissent dans les tiroirs. Elles ne sont jamais appliquées.
Le Premier ministre, Amadou Ba, fera sa Déclaration de politique générale (DPG), ce lundi 12 décembre. Il est attendu sur plusieurs domaines et des questions cruciales. Dans le domaine de la justice, les chantiers sont notoires. Il est important de réconcilier la justice avec la population qui pense que, pour certains dossiers, elle est partiale. Les problèmes de la justice, c’est également la vétusté et le surpeuplement des structures de détention, même si le ministère concerné annonce un vaste programme de construction d’établissements pénitenciers.
Des Sénégalais dénoncent aussi l’arrestation récurrente de leaders politiques, essentiellement de l’opposition, d’activistes, entre autres. Au Sénégal plusieurs lois sont votées, mais finissent dans les tiroirs. Elles ne sont jamais appliquées. L’épineuse question des droits humains revient, très souvent, dans les remarques faites par les puissances occidentales, les institutions ou organes internationaux de défense des droits de l’homme et des organisations non gouvernementales au Sénégal. Elles concernent principalement la mendicité des enfants, les morts en détention et les enquêtes qui n’aboutissent pas.
Le Premier ministre, Amadou Ba, fait sa Déclaration de politique générale au moment où le Parquet a promis de faire toute la lumière sur la «noyade» de Fulbert Sambou et de Didier Badji, deux agents des Forces de l’ordre qui ont disparu en mer. Il y a aussi l’affaire dite de «Sweet beauty» qui oppose le leader du Pastef, Ousmane Sonko, et Adji Sarr, dont la procédure est pendante.
La justice doit rimer aussi avec cette indépendance voulue par certains magistrats qui souhaitent le retrait de l’Exécutif, notamment le président de la République ainsi que son Garde des Sceaux, ministre de la Justice (respectivement président et vice-président) du Conseil supérieur de la magistrature (Csm).
Les acteurs de la société civile plaident également pour la création d’un Juge des libertés, afin de lutter contre les mandats de dépôt intempestifs et les longues détentions préventives qui contribuent au surpeuplement des prisons.