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26 août 2025
UNE PISTE POUR S'OUVRIR A LA SOUVERAINETE EN VOLAILLES LOCALES
Financé à hauteur d'un plus d'un milliard et demi, ce programme obéit à la volonté de ses initiateurs d’aider les femmes et jeunes entrepreneurs avicoles des villages à accroître leurs revenus et surtout améliorer la sécurité alimentaire
Le Conseil national de concertation et coopération des Ruraux (Cncr), en partenariat avec le Ministère de l'Élevage et des productions animales (Mepa), le Fonds international pour le Développement de l'Agriculture (Fida) en Afrique, et le Programme mondial pour l'Agriculture et la sécurité alimentaire (GAFSP) a procédé hier, lundi 13 février, au lancement du projet d'appui à l'amélioration de la filière avicole à Mbour, Fatick et Kaolack.
Financé à hauteur d'un plus d'un milliard et demi, ce programme obéit à la volonté de ses initiateurs d’aider les femmes et jeunes entrepreneurs avicoles des villages à accroître leurs revenus et surtout améliorer la sécurité alimentaire au sein de leurs familles respectives.
Outre l'aviculture industrielle qui génère aujourd'hui un chiffre d'affaires de 450 milliards de francs par an et une production de 200 mille tonnes de viande en chair sur les marchés, cette nouvelle forme d'élevage de volailles locales est aussi un moyen de développer, mieux d’accroître la race sur le territoire national, mais également de fixer les nombreux jeunes et femmes qui quittaient chaque année leurs terroirs pour migrer vers les cités urbaines à la recherche de travail.
Ainsi remporté par le Cncr suite à un appel à la candidature ouvert au Plan international, ce projet est le seul à être financé par le Programme mondial pour l'Agriculture et la sécurité alimentaire partout dans le monde. Une distinction qui pousse présentement l'organisation paysanne à s'en saisir de toutes ses forces pour s'ouvrir à d'éventuelles autres lignes de financement pour la couverture du reste des contrées du pays derrière les villes déjà citées dans cette phase pilote.
Ainsi, dans le cadre des prévisions et dispositions fixées, chaque bénéficiaire du projet disposera de 500 sujets qu'il élèvera à partir de l'étape du démarrage jusqu'à la phase de maturité. Et avec comme prévision, quatre (4) cycles de production par an. A cela s'ajoutera une population de 500 femmes issues de cinq (5) unités des groupements de promotion féminine qui seront formées en fabrication d'aliments de volaille. 30 personnes seront utilisées dans chacune de ces unités.
Derrière ces nouveaux emplois, 7000 acteurs proches des 1400 jeunes recrues seront formés à la valorisation des déchets avicoles et la nutrition. Ce qui aboutira à l'enrôlement de 8950 personnes dont 62 ℅ dans le marché du travail.
PASTEF SAISIT LES ORGANISATIONS DE DEFENSE DES DROITS DE L'HOMME
Se disant traqués de toutes parts par le régime de Macky Sall, les partisans du maire de Ziguinchor se tournent vers les responsables des organisations de défense des droits de l'homme
Les partisans du leader de Pastef se plaignent auprès des responsables des organisations de défense des droits de l'homme. Dans une lettre adressée à ces derniers hier, lundi 13 février, le bureau politique des Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l'Éthique et la Fraternité (PASTEF) hausse le ton pour dénoncer « les violences et violations graves de ses droits dont est victime » leur leader, Ousmane Sonko, « depuis le 16 septembre 2018, date de sa première déclaration de candidature à la magistrature suprême du Sénégal »
Traqués de toutes parts par le régime en place, les partisans du maire de Ziguinchor se tournent vers les responsables des organisations de défense des droits de l'homme. Dans une lettre adressée à ces derniers hier, lundi 13 février, le bureau politique des Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l'Éthique et la Fraternité (Pastef) hausse le ton pour dénoncer « les violences et violations graves de ses droits dont est victime » leur leader, Ousmane Sonko, « depuis le 16 septembre 2018, date de sa première déclaration de candidature à la magistrature suprême du Sénégal ».
« Au-delà de sa personne, les militants de Pastef Les-Patriotes sont aussi victimes des mêmes méfaits commis par les représentants de l'Etat du Sénégal sous le régime du Président Macky Sall », dénoncent également les partisans du maire de Ziguinchor qui exigent l’arrêt de ces « agissements inacceptables, qui mettent dangereusement en péril la paix civile au Sénégal, considérée pourtant quelque part comme une vitrine démocratique en Afrique ».
« Cette persécution permanente est accompagnée d'une campagne de diffamation et de diabolisation à relents régionalistes, d'une tentative soutenue d'intimidation et de harcèlement moral par les forces de défense et de sécurité, de menaces de mort et d'attaques physiques, d'agressions contre nos convois et de diverses entraves à la liberté de circulation, d'un harcèlement judiciaire permanent, d'atteintes à la liberté de réunion et de culte et, pour couronner le tout, de prises d'otages et de meurtres de militants de Pastef », martèle encore le bureau politique de Pastef non sans rappeler quelques faits.
Ainsi, relativement à la campagne de « diffamation et de diabolisation » contre leur leader Ousmane Sonko, le bureau politique de Pastef cite les « attaques infâmantes sur les plateaux de télévision … le traitant à plusieurs reprises de « violeur » et de « pervers sexuel » ainsi que la « stigmatisation religieuse » qui « continue avec l'accusation de « djihadiste ».
S’agissant des faits de tentative d'intimidation par les forces de défense et de sécurité, le bureau politique de PASTEF souligne à l’endroit des organisations de défense des droits de l'homme que « depuis le 03 février 2021 : à chaque convocation, par le juge (09 février 2021, 02 mars 2021, 03 novembre 2022, 05 décembre 2022, 02 février 2023), la maison de Monsieur Ousmane Sonko est "bunkerisée", avec des barrières installées et stationnant sur la ruelle de sa maison, des chars anti-émeutes, à 4h du matin, et une restriction illégale des visites des amis, des responsables du parti et de ses parents, des systèmes d'espionnage électronique de son domicile jusque dans son intimité, etc ».
A cela s’ajoute selon toujours le bureau politique de Pastef la tenue depuis juin 2022 de toutes les conférences de presse du leader de Pastef ou d'autres structures du parti ainsi que les réunions du bureau politique sous haute surveillance de la gendarmerie nationale avec au moins quatre (04) fourgonnettes et deux pick-up remplis de gendarmes stationnés aux abords du siège de Pastef.
Loin de s’en tenir-là, le bureau politique de Pastef dénonce également le déploiement aux abords de son domicile depuis février 2023 d’un dispositif qui le suit dans ses moindres déplacements composé de 4 fourgonnettes de la police, d’un blindé de la Brigade d'Intervention Polyvalente et deux camions anti-émeutes dragons.
Pour ce qui est des menaces de mort et des attaques physiques, le bureau politique de Pastef rappelle entre autres, l’appel au meurtre d'Ousmane Sonko à travers une vidéo en ligne publiée le 16 octobre 2018 dans Nouvel Actu, par le 1er Vice-Président de l'Assemblée Nationale d'alors Moustapha Cissé Lo, sans conséquences judiciaires; l’agression physique du député Ousmane Sonko par un député de la mouvance présidentielle, Mberry Sylla, dans l'enceinte même de l'hémicycle, le 25 juin 2021 et l’appel au meurtre d'Ousmane Sonko, formulé le 07 juin 2022 par Ahmed Suzanne Camara dans une vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux, là non plus sans conséquences judiciaires, malgré une plainte déposée le 13 juin 2022.
Loin de s’en tenir-là, les camarades d’Ousmane Sonko ont également dénoncé « des prises d'otages et des assassinats contre des militants de Pastef » en citant entre autres, le cas du viol suivi d’assassinat de la militante de Pastef, chargée de l'organisation de Pastef Keur Massar, Mariama Sagna, le 06 octobre 2018, toujours pas de procès. « L’assassinat de 13 militants, sympathisants de Pastef ou citoyens, lors des évènements qui ont secoué le pays » lors des événements du 3, 4, 5, 6,7 Mars 2021 et qui est resté sans suite jusqu'à ce jour. Mais aussi, l’arrestation de 11 membres de Pastef, dans l'affaire dite des "forces spéciales" pour accusation prétendue de terrorisme, le 10 juin 2022, l’arrestation de Fadilou Keita, coordonnateur du Nemmeeku Tour, pour délit d'opinion, le 7 décembre 2022 de même que celle de de 17 militants de Pastef sans motifs le 02 octobre 2022 pour ne citer que ceux-là.
AND GUEUSSEUM FUSTIGE LA NOMINATION D’UN MEDECIN AU SECRÉTARIAT GÉNÉRAL DU MINISTÈRE DE LA SANTÉ
La nomination d’Abibou Ndiaye, médecin-spécialiste en santé publique, au poste de Secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Action sociale ne passe pas auprès de l’alliance «And Gueusseum».
Abibou Ndiaye, médecin-spécialiste en Santé publique, précédemment Conseiller technique au ministère de la Santé et de l’Action sociale, est nommé Secrétaire général du ministère de la Santé, en remplacement d’Alassane Mbengue appelé à d’autres fonctions. Une nomination qui n’est pas du goût de l’alliance «And Ngueussem» qui dénonce une «médicalisation» de cette fonction jusque-là réservée à des administrateurs civils de formation.
La nomination d’Abibou Ndiaye, médecin-spécialiste en santé publique, au poste de Secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Action sociale ne passe pas auprès de l’alliance «And Gueusseum». Selon les camarades de Mballo Dia Thiam, qui ont sorti un communiqué, l’acte est qualifié comme une «médicalisation de la fonction de Secrétaire général du ministère de la Santé et de l'Action sociale, en nommant un médecin en lieu et place d'un administrateur civil».
Pour les syndicalistes du secteur de la Santé et de l’Action sociale, cette nomination «constitue l'ultime acte inédit de trop qui fait jaser, que le Dr Marie Khémésse Ngom Ndiaye a pris pour parachever l'organigramme médical du ministère de la Santé et de l'Action sociale (MSAS) où les autres acteurs ne sont paradoxalement que des figurants et des étrangers chez eux».
Au demeurant, «And Gueusseum» a magnifié le travail abattu par Alassane Mbengue, Secrétaire général sortant du ministère de la Santé et de l’Action sociale (MSAS), le devoir accompli toujours dans la courtoisie, avec loyauté et ingéniosité. Elle estimé qu’à l'inventaire, la quasi-totalité des Conseillers techniques, des Directeurs généraux, des Directeurs d'établissement public de Santé, des Chefs de programme et de projets, nonobstant les Médecinschefs de district et même des Directeurs régionaux de la Santé et de l'Action sociale sont des médecins. «Alors que dans les fonctions de manager, il faut d'autres profils, qui sont bien présents et compétents mais condamnés à se tourner les pouces au quotidien pour le seul et unique tort de ne pas être médecin».
Et de poursuivre : «pourtant, le Syndicat Unique et unitaire des Travailleurs de la Santé et de l'Action Sociale (SUTSAS), regroupant la majorité des agents, toutes catégories socioprofessionnelles confondues, ne saurait s'insurger contre une quelconque corporation, de surcroît les médecins, éminents cadres du secteur, mais plaide pour l'équité et la justice dans le partage des rôles et missions pour l'avènement d'un système de santé et d'action sociale cohérent, performant, motivant, mobilisateur et résilient pour lequel il s'est toujours battu, sans parti pris» a fait comprendre l’alliance «And Gueusseum».
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BBY AUTORISE A THIES, YEWI INTERDIT A MBACKE, C’EST INACCEPTABLE !
Bby autorise à Thiès, Yewi interdit à Mbacké, c’est inacceptable
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JOTAAYU MIMI
Mimi présente les excuses des démocrates sénégalais à la diaspora africaine aux militants antiraciste du monde entier à l’occasion de la visite de Marine Le PEN au Sénégal
Mimi présente les excuses des démocrates sénégalais à la diaspora africaine aux militants antiraciste du monde entier à l’occasion de la visite de Marine Le PEN au Sénégal
«C’EST DE L’ACHARNEMENT»
Un «acharnement» ! C’est ainsi que Me Mame Adama Guèye a analysé les arrestations constatées dans les rangs du parti Pastef. L’ancien bâtonnier estime que l’emprisonnement doit être une exception
Un «acharnement» ! C’est ainsi que Me Mame Adama Guèye a analysé les arrestations constatées dans les rangs du parti Pastef. L’ancien bâtonnier estime que l’emprisonnement doit être une exception. Il s’est aussi interrogé sur la responsabilité de l’Administration sur le climat sociopolitique du pays, tout en rejetant la 3ème candidature du leader de Bby.
Me Mame Adama Guèye constate qu’il y a un «acharnement» sur les «Pastefiens». «Ce qui n’est pas bon, c’est de l’excès. Quoi qu’on dise, il y a de l’acharnement… Il y a aussi la banalisation des arrestations. Il ne faut pas banaliser les arrestations. Aujourd’hui, on a arrêté beaucoup de gens pour des raisons liées à des déclarations, à des choses qu’ils ont dites. Ça, ce n’est pas bien pour la bonne respiration du système démocratique», a expliqué l’ancien candidat à la Présidentielle. L’ancien bâtonnier faisait face à Babacar Fall dans Le Grand Jury hier. «On ne respecte pas, en principe, la politique pénale.
L’emprisonnement, c’est l’exception, la liberté, c’est la règle. L’emprisonnement doit obéir à des raisons. Le fait que la personne reste en liberté est un facteur d’ordre public. […] La banalisation de l’emprisonnement est aujourd’hui quelque chose de grave. Il faut revenir aux fondamentaux, respecter les libertés élémentaires et aussi respecter la liberté de circulation. Ousmane Sonko circule ; laissez-le circuler», a-t-il déclaré pour commenter les arrestations constatées dans les rangs du parti Pastef. Interpellé sur les événements de Mbacké, l’avocat pointe un doigt accusateur sur le Préfet dudit département.
Pour lui, dans une culture de collaboration, «vous restaurez la confiance, parce que l’Admi-nistration doit instaurer la confiance, l’Administration doit être à égale distance des différents protagonistes. Mais on a l’impression que la plupart du temps, l’Administration est au service du pouvoir en place». Fort de ce constat, l’avocat estime que Ousmane Sonko doit répondre à la Justice dans l’affaire Adji Sarr. «Je suis contre ceux qui s’opposent à un procès. Ousmane Sonko doit aller répondre à la Justice. Il est un citoyen et il n’est pas plus important que la loi», a déclaré Me Guèye, qui se dit opposé à une troisième candidature du chef de l’Etat, soutenant ne s’en tenir qu’aux déclarations antérieures du Président Macky Sall sur son second mandat.
Par Madiambal DIAGNE
ARRETEZ OUSMANE SONKO POUR DE BONNES RAISONS !
Qu’on se le tienne pour dit, à chaque pas que l’Etat reculera, Ousmane Sonko et ses affidés avanceront de trois pas pour piétiner allégrement l’Etat de Droit. Relisez notre texte du 29 août 2022 intitulé : «Sonko ou le monstre de Frankenstein.»
La débauche d’énergie, de désordre et de violences constatée dans la ville de Mbacké vendredi dernier est bien inutile. Les Forces de sécurité ont dispersé, à coups de grenades lacrymogènes et de matraques, des rassemblements sporadiques organisés par l’opposition sous la bannière du parti Pastef. De gros renforts de troupes ont été envoyés sur les lieux. Ousmane Sonko et ses partisans tenaient à protester contre l’interdiction, par le Préfet, d’un meeting politique prévu dans la ville.
Les habitants de Mbacké, et même de la ville voisine de Touba, ont été importunés par ces événements qui, du reste, n’apportent rien à l’autorité de l’Etat et au système démocratique. Bien au contraire, la répression policière de manifestations de ce type porte indubitablement tort à tout régime, surtout que dans le cas d’espèce, l’ouverture d’esprit, le sens du dialogue et de la conciliation auraient permis facilement d’éviter de tels heurts ou débordements. En effet, le meeting a été interdit non pas pour des motifs de troubles potentiels à l’ordre public ou d’une quelconque menace pour la paix et la sécurité. Le motif invoqué par le Préfet tient à une violation de dispositions réglementaires encadrant l’organisation d’une manifestation sur la voie publique, dans le sens que la lettre de déclaration, déposée au niveau de la Préfecture de Mbacké, n’était signée que par deux personnes responsables alors que, de l’avis des autorités administratives, il en faudrait trois signatures pour satisfaire à la loi.
C’est dire qu’il aurait été plus facile pour le Préfet d’appeler les organisateurs pour leur expliquer, dans l’intimité de son bureau, leur erreur et leur demander de corriger sans encombre ce qui se révèle en définitive n’être qu’un détail. Combien de fois des préfets, policiers ou gendarmes ont discuté, négocié avec des organisateurs de manifestations publiques, pour se faire des concessions mutuelles et s’accorder sur un itinéraire ou sur les modalités de déroulement ? Dans la pratique administrative, il est de coutume que des dossiers administratifs soient complétés ou régularisés en cours de traitement. L’Administration doit faciliter les procédures à ses usagers. C’est ainsi par exemple que les services du ministère de l’Intérieur avaient accepté que des listes imparfaites de l’opposition pour les élections locales et/ou législatives puissent être corrigées avant leur publication. Mieux, d’expérience, on a vu le Conseil constitutionnel autoriser tel ou tel candidat à compléter une pièce administrative ou à la remplacer dans son dossier de candidature à l’élection présidentielle. En d’autres termes, qui peut le plus peut le moins. Franchement, la démocratie et l’exercice des libertés fondamentales s’accommoderaient très facilement d’un tel arrangement sans coup férir, encore moins y perdre son âme. Je continue à croire que les autorités publiques auraient gagné en persuasion et auraient renforcé le niveau de confiance avec les acteurs de l’opposition, s’il y avait eu plus de tact, qu’elles eurent privilégié le côté didactique plutôt qu’une volonté de répression, pour ne pas dire, de règlement de comptes.
A quoi bon interdire, pour défaut d’une petite signature sur trois nécessaires, un meeting qui devait se tenir le 10 février, alors qu’on l’autoriserait pour le 24 février, nouvelle date retenue par les organisateurs qui ont pris, cette fois-ci, le soin de faire figurer trois signatures sur la lettre de déclaration de la manifestation ? Assurément, par ce coup, les autorités administratives viennent de doper à bloc les «pastéfiens» pour leur meeting du 24 février prochain. Ils ne pouvaient pas rêver d’une meilleure publicité et surtout d’une aussi bonne source de motivation ! Ce sera un pari ou un défi pour chaque militant de rallier Mbacké pour grossir les rangs du meeting et y faire une démonstration de force. Or, le meeting de Mbacké aurait même pu se retourner contre les organisateurs qui venaient, quelques jours auparavant, de proférer des déclarations irrévérencieuses à l’endroit du Khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké, ainsi que de nombreuses autres autorités religieuses. Sur les réseaux sociaux, des militants attitrés du parti Pastef se sont déchaînés sur les guides religieux et ont eu à choquer plus d’un. C’est dire que ce meeting, préparé par d’autres membres des familles religieuses de Touba, parfois dans une posture irrédentiste vis-à-vis du khalife, pourrait se révéler être un acte de défiance à l’endroit de ce dernier. L’Etat les aurait-il laissés parler à profusion à ce meeting, que les leaders du parti Pastef commettraient des impairs, se seraient tiré une balle dans le pied en poursuivant dans la surenchère et l’invective contre Serigne Mountakha.
Répression contre Pastef à Mbacké : Macky Sall perd à pile et à face
Les images de la répression policière à Mbacké et Touba, avec les nombreux saccages de commerces et de biens publics comme privés, ont fait le tour du monde et ne sont point à l’avantage du régime de Macky Sall. D’aucuns ont vu ressurgir le spectre des événements meurtriers de mars 2021 ; et il sera difficile de réfuter l’idée qu’on empêcherait ainsi l’opposition de tenir un meeting. C’est comme si les autorités publiques font le jeu de Ousmane Sonko, surtout avec des dégâts provoqués sur son véhicule, et il semble qu’il l’aurait bien cherché, car des images montrent le conducteur foncer sur un barrage policier. De toute façon, de tels dommages sur le pare-brise auraient pu être du fait même de ses propres partisans qui utilisent régulièrement ces méthodes pour chercher à alimenter leur machine de propagande et de manipulation. Par cette situation, les autorités publiques accréditent l’idée d’une persécution, d’un acharnement contre cet homme politique qui se «victimise», s’enhardit d’une telle situation et devient de plus en plus téméraire. On finirait par lui donner le sentiment d’avoir raison.
Le ressenti d’injustice est d’autant plus recevable, qu’au moment où des meetings ou des randonnées des opposants sont interdits pour des motifs aussi légers ou fallacieux, des responsables du camp présidentiel organisent les leurs et tous autres rassemblements avec des débordements de foules occupant la voie publique et qui promeuvent la candidature de leur champion à la prochaine élection présidentielle de 2024. Si toutes choses seraient égales par ailleurs, le meeting de l’opposition à Mbacké aurait été autorisé et se serait déroulé sans anicroche. Voudrait-on empêcher qu’un rassemblement réussi de l’opposition dans un fief qui lui est acquis balance la forte mobilisation à Thiès à l’accueil du Président Sall ? Si telle était la réelle motivation de l’interdiction du meeting de Mbacké, on pourrait considérer que la démarche est maladroite et manque d’intelligence. De toute façon, la répression a produit l’effet inverse, car elle a éclipsé les belles réalisations et beaux projets exhibés par le Président Macky Sall à Thiès. Finalement, les médias et l’opinion publique ne retiennent de la journée du vendredi 10 février 2023 que les violences perpétrées à Mbacké et que le signal de la télévision Walfadjri a été coupé. Qu’est-ce que Walf Tv a pu faire qu’elle n’a pas déjà fait ? La nouveauté, et le plus sordide dans l’affaire, est peut être que la Direction de Walf Tv a admis elle-même que la chaîne a fait une diffusion commerciale qui se révèle, de surcroît, être des appels insistants à l’émeute.
Du reste, il aurait été plus acceptable de prétexter de risques de troubles ou de manque d’éléments de sécurité déjà déployés par exemple à Thiès pour justifier l’interdiction du meeting. On en arrive à une situation où les pouvoirs publics semblent être excédés par des provocations et défiances récurrentes et auraient voulu les faire payer. Soit ! Seulement, Ousmane Sonko peut rester puéril, insolent, immature et irresponsable en prônant le vulgaire «gatsa gatsa», mais l’Etat n’a pas à tomber à son niveau. Si tant est que les pouvoirs publics voudraient lui montrer de l’exaspération, ne plus lui faire de cadeau et lui prouver que force restera toujours à la loi et que l’ordre républicain sera de rigueur, ils n’ont qu’à l’arrêter pour de bonnes raisons, ou le laisser continuer à narguer son monde, à faire montre d’insolence à l’endroit des institutions républicaines, des autorités religieuses et coutumières et continuer d’insulter toute personne qui ne l’applaudirait pas.
Arrêter Sonko avant qu’il ne soit trop tard !
Les bonnes raisons ne manquent véritablement pas pour empêcher Ousmane Sonko de tout se permettre. L’affaire des viols présumés dont se plaint Adji Sarr aurait pu suffire pour le coffrer, même si d’aucuns trouveraient toujours à redire. Et même dans ce cas, les violations du secret de l’instruction et surtout les autres types de violations répétées des conditions de sa mise sous contrôle judiciaire, donnent des raisons suffisantes de révocation de cette mesure. Au demeurant, ses multiples appels à l’insurrection, suivis d’effets violents et sanglants les 6,7 et 8 mars 2021, avec leur bilan macabre de 14 personnes tuées, ou les appels à empêcher la tenue des élections législatives de 2022 (4 morts) devraient le mener en prison ; tout comme les outrages aux magistrats, les bravades, le discrédit des institutions publiques, les insultes et injures, mensonges et attaques contre des personnes investies de l’autorité de l’Etat (Justice, police, Armée, gendarmerie). Le parti Pastef finance ses activités politiques en violation flagrante de toutes les règles légales et démocratiques.
Tous ces faits sont des motifs légitimes qui enverraient tout autre citoyen dans les liens de la détention ! Dans quel pays au monde un citoyen peut-il menacer devant les caméras de télévision de tuer le chef de l’Etat ou d’envoyer 200 mille manifestants pour le déloger du Palais et rester à dormir chez soi ? Dans quel pays au monde un homme politique donnerait-il l’ordre à son chauffeur de foncer sur un barrage de police et rentrer tranquillement chez lui ? Oui, c’est déjà arrivé au Sénégal ! En février 2015, l’ancien Président Wade, qui n’avait plus toute sa tête suite à l’emprisonnement de son fils Karim, avait forcé un barrage de police pour se rendre à un rassemblement de l’opposition. Une procédure judiciaire avait été ouverte contre le chauffeur, mais les poursuites avaient été vite abandonnées car le pouvoir ne tenait pas à s’en prendre au donneur d’ordre.
Qu’on se le tienne pour dit, à chaque pas que l’Etat reculera, Ousmane Sonko et ses affidés avanceront de trois pas pour piétiner allégrement l’Etat de Droit. Relisez notre texte du 29 août 2022 intitulé : «Sonko ou le monstre de Frankenstein.»
Le plus grave est que ce sentiment d’impunité devient si ancré dans les esprits, qu’ils finissent par considérer que les autorités publiques redoutent le leader du parti Pastef. Lui-même clame sur tous les tons que Macky Sall ou son Premier ministre Amadou Ba sont des poltrons. Seulement, par cet attentisme, cette inaction, les autorités de l’Etat font tort à toute la République et à ses citoyens. Toutefois, de mauvaises réactions, comme celle inappropriée à Mbacké, illustreraient l’allégorie de la trace du serpent contre laquelle on s’acharnerait. En effet, si l’Etat ne peut agir quand la raison et la légitimité sont avec lui et qu’il préfère faire le dos rond dans ces circonstances, qu’il continue ainsi et pour toujours, quand le motif devient illégitime, pour ne pas dire fallacieux. Autrement, c’est cet Etat qui aura provoqué le trouble à l’ordre public, le désordre et le tumulte. Les citoyens auront fini de se résigner à toutes les incartades. Nous nous y ferons ou chacun réglera le problème à sa façon.
On voudrait laisser prospérer l’idée que Ousmane Sonko chercherait à aller en prison pour des motifs moins infâmants que l’affaire de viols et autres sévices sexuels dont se plaint Adji Sarr ; nous préférons dire que le motif importerait point, dès l’instant que son emprisonnement résulterait d’une violation grave et effective de la loi de la République ! Chercherait-on à appliquer et faire respecter les lois de la République ou à faire honte ou humilier un adversaire politique ?
Le risque est grand que le citoyen en arrive à regretter l’absence d’autorité de l’Etat et devenir nostalgique d’un Djibo Leyti Ka, qui avait pris sur lui de mettre un terme aux provocations et autres agressions contre l’Etat et la République du fait de Serigne Moustapha Sy et des responsables du Mouvement Dahiratoul Moustarchidine Wal Moustarchidati. En octobre 1993, Djibo Ka avait ordonné à la police d’aller chercher Serigne Moustapha Sy, suite à de graves injures et attaques contre le Président Abdou Diouf. L’histoire raconte que devant d’ignobles insultes à son endroit, le Président Abdou Diouf nourrissait des appréhensions pour faire cueillir Serigne Moustapha Sy, mais son ministre de l’Intérieur restait droit dans ses bottes, assurant qu’il ne saurait laisser la République se faire agresser de la sorte ; quitte à ce que son action lui coûtât son poste après coup ! En février 1994, avec l’affaire de l’assassinat de six policiers sur le Boulevard Général De Gaulle, le ministre de l’Intérieur fit arrêter Pape Malick Sy et, dans la foulée, fit dissoudre le mouvement.
Un autre exemple historique est celui d’un Idrissa Seck, Premier ministre, qui avait intimé l’ordre à la police d’aller chercher Serigne Khadim Bousso, poursuivi pour banqueroute frauduleuse et qui refusait en 2003 de répondre à la Justice, ou encore d’une Aminata Touré, ministre de la Justice, qui avait fait arrêter Cheikh Bethio Thioune en 2012, dans l’affaire du meurtre d’un de ses disciples à Médinatoul Salam. Tout cela pour que force restât à la loi. Malheureusement, on peut avoir l’impression aujourd’hui que les rigueurs de la loi ne tombent que sur les nombreux jeunes lampistes, des badauds arrêtés suite à des instigations manifestes dont les auteurs connus sont pourtant épargnés. Les arrestations de ces personnes deviennent à la longue inutiles et improductives.
KEEMTAAN GI - FLATTEZLES ROIS, VOUS SEREZ LEURS AMIS !
Il y a les autres... à qui rien de grave ne pourrait arriver. Ils peuvent insulter et appeler au meurtre, le Proc se bouchera les oreilles et regardera ailleurs — voire fera semblant de roupiller — pour ne rien entendre et voir. Ces autres sont du côté du Prince. Et gare à ceux qui s’opposent à lui. A ces malheureux, on ne peut rien leur tolérer. Il faut qu’ils payent leurs écarts de langage ou de conduite. La prison, c’est le lieu tout indiqué pour eux. Quant aux autres, ils sont dispensés de poursuites. L’un d’eux, qui a formellement accusé le pouvoir de crime sur deux éléments de nos forces de défense, vaque tranquillement à ses occupations. Un citoyen qui s’est hasardé à émettre la même opinion et dont le malheur est d’être du côté opposé, a vu les portes de la prison lui être largement ouvertes. C’est bien fait pour sa gueule. Le droit à la parole médisante, c’est pour les autres. Un animateur-saltimbanque et proche du Prince a ainsi appelé, à travers un média, au meurtre de l’opposant numéro 1 qu’il accuse de vouloir brûler le pays. La sentence de l’énergumène, qui n’en est pas à son premier coup, est que l’opposant soit éliminé et qu’on n’en parle plus. Ce sont là quelques exemples des injustices de la « Justice » bien sélective qui a cours dans notre pays. Quand on en arrive à cette justice à deux vitesses, et qu’on entend des propos éculés du genre l’Etat reste fort ou force restera à la loi, on peut craindre pour la stabilité de ce pays. A Mbacké, quand une partie de la ville cramait, aucune de ces grandes gueules, qui promettaient pourtant de faire face « la prochaine fois », ne s’était fait entendre. Toutes ces grandes gueules étaient sous leur lit à attendre que la bourrasque passe. Quand la violence d’Etat s’exerce abusivement sur des citoyens, la seule chose qui leur reste c’est de résister à l’oppression. Et hélas, aujourd’hui, personne ne peut regarder ce pays et dire qu’il s’agit d’une terre de démocratie. Surtout quand des chasseurs de primes pour plaire au Chef se bousculent pour montrer aux prix fort et avec l’argent du contribuable qu’ils mobilisent. Ces businessmen de la politique, qui se foutent royalement du pays, n’ont comme seule et unique préoccupation que de s’enrichir sans coup férir. Tous ces gens, vociférant et mobilisant pour pousser le Chef dans une fosse, sont justement les vrais pyromanes qui veulent brûler le Sénégal. Des gens sans foi ni loi encore moins éthique. Qui alors pour ouvrir les yeux au Chef aveuglé par les flatteries de ces prébendiers ? KACCOOR BI - LE TEMOIN
ME AÏSSATA TALL SALL OFFRE A KALIPHONE,L’HOMME QUI INSULTAIT MACKY, UN PASSEPORT DIPLOMATIQUE
Dans une volonté de narguer les Sénégalais, l’insulteur Kaliphone, de son vrai nom Kalidou Babaly, né le 31 octobre 1981, a brandi sur les réseaux sociaux son passeport diplomatique obtenu le 05 août 2022. Le précieux document devrait expirer en août 2025. Seulement Kaliphone a su cacher l’information depuis près de 6 mois parce que, pour les Sénégalais, il a été piégé par le président Macky Sall qui l’avait fait revenir à Dakar pour l’y enfermer après avec impossibilité pour lui de repartir dans l’Hexagone. Cela avait fait beaucoup de bruit. Kaliphone lui-même avait indiqué qu’il était dans l’impossibilité de retourner en France. Ce qui avait choqué l’opinion, c’est que cet individu, qui passait ses journées à insulter le président et sa famille, ait pu être reçu au niveau de la résidence du Sénégal à Paris lors d’une visite du couple présidentiel en France. Il avait été non seulement reçu en audience mais aussi convié à souper ! Cette audience avait suscité une indignation générale y compris dans les rangs de la majorité présidentielle. Le cadeau fait à Kaliphone est incompréhensible. C’est une prime au dérapage puisque, aujourd’hui, il serait difficile de sanctionner d’autres Sénégalais qui insulteraient le président de la République. En tout cas, on ne comprend guère que le ministre des Affaires étrangères puisse donner à Kaliphone un passeport diplomatique. Me Aïssata Tall Sall insulte ainsi la diplomatie sénégalaise parce que même si les directives viennent du président de la République, la dignité aurait consisté de sa part à refuser de s’exécuter…quitte à rendre le tablier.
LES PATRIOTES DE MATAM SE REMOBILISENT ET FONT FOCUS SUR 2024
Malgré une bonne présence de l’Alliance pour la République (APR) et de la coalition présidentielle, Benno Bokk Yakkar, l’opposition ne semble pas absente dans le Fouta, notamment dans la région de Matam et à Ourossogui, ville dont l’actuel ministre de la Communication est le maire, en particulier. Hier, à l’initiative du coordonnateur départemental, Cheikh Oumar Basse, les militants d’Ousmane Sonko ont tenu une assemblée générale pour remobiliser les troupes et renforcer le parti Pastef dans le Fouta. ‘’Les militants sont venus de partout dans la région dans le but de mieux s’unir et de se concentrer sur notre principal objectif, qui est la présidentielle de février 2024. Les femmes comme les jeunes sont tous venus assister à cette réunion dans le but d’aller droit vers Focus 2024’’, a dit le fils du défunt milliardaire Yéro Basse. Selon lui, dans le département de Matam, il n’existe pas deux tendances Pastef, mais juste une seule coordination. Il a admis qu’il y a eu un manque de communication entre les leaders. ‘’Il n’y a qu’un seul leader au sein du parti, qui est Ousmane Sonko. On est tous ensemble et on est focus sur 2024, l’année de l’élection présidentielle. Tout Matam est uni et se prépare à porter son leader Ousmane Sonko au Palais’’, a dit le jeune responsable « Patriote ».
LIBERATION DES DETENUS POLITIQUES FRAPP ANNONCE UNE MARCHE POUR MERCREDI
Le Front pour une Révolution Anti-impérialiste, Populaire et Panafricaine (Frapp) organise, ce mercredi 15 février 2023, une marche pour exiger la libération des prisonniers politiques. La manifestation qui va débuter à 15 heures au stade Iba Mar Diop prendra fin devant les locaux du ministère de la Culture. Frapp veut la libération de Hannibal Djim, un membre de son collectif arrêté la semaine dernière par des éléments du commissariat central. Il exige la mise en liberté du rappeur Nitt Doff, d’Amy Dia, de Mamadou Seck, de Ndongo Diop Taif et de tout autres détenus politiques. Le Frapp a tenu une conférence de presse en présence plusieurs organisations et personnalités citoyennes et politiques. Il a profité de l’occasion pour appeler à la mobilisation afin de soutenir le groupe Wal Fadjri qui sera en sit-in ce vendredi pour dénoncer la suspension du signal de sa chaine de télévision.
AFFAIRE DES RAFLES DE CITE KEUR GORGUI :LES 12 JEUNES CONNAITRONT LEUR SORT LE 16 FEVRIER
Les jeunes raflés le 02 février dernier devant la maison du leader de Pastef, le jour du procès en diffamation entre Mame Mbaye Niang et Ousmane Sonko, connaitront leur sort le 16 février prochain. Si trois mineurs ont été libérés de toutes poursuites, les autres jeunes raflés seront édifiés sur leur sort à la date indiquée. Certains risquent une peine ferme, d’autres des condamnations avec sursis selon le réquisitoire du Procureur hier au cours de leurs procès. Il leur a été reproché un attroupement non autorisé.
DIOURBEL: RETOUR DE PARQUET POUR SERIGNE ASSANE MBACKE ET CIE
Les manifestants arrêtés vendredi dernier à Touba et à Mbacké, lors du meeting avorté du Pastef d’Ousmane Sonko, vont devoir garder leur mal en patience. Déférés ce lundi matin au tribunal de grande instance de Diourbel pour participation à une manifestation non autorisée, trouble à l’ordre public et actes de vandalisme, Serigne Assane Mbacké et 65 autres manifestants ont fait l’objet d’un retour de parquet. Tout ce beau monde a passé la nuit dans les commissariats de police et les brigades de gendarmerie de Touba et de Mbacké. Les 66 mis en cause seront de nouveau présentés au procureur probablement ce matin.
INJURES CONTRE LE DOYEN DES JUGES CUEILLI A TAMBACOUNDA, BABACAR GUEYE EN GARDE-A-VUE
Cueilli samedi dernier à Tambacounda par les éléments de la Division spéciale de cybersécurité (Dsc), Babacar Guèye a été acheminé à Dakar où il est interrogé sous le régime de la garde-à-vue. A en croire «Libération», le prévenu qui assume son appartenance au parti Pastef de Ousmane Sonko, n’épargnait ni la police, ni le Doyen des juges du tribunal de grande instance hors classe de Dakar, Oumar Maham Diallo, encore moins le ministre d Tourisme et des Loisirs, Mame Mbaye Niang, dans ses publications sur Facebook.
NOUVEAU SANCTUAIRE MARIAL DE POPONGUINE MACKY SALL ORDONNE LA FIN DES TRAVAUX AVANT MAI PROCHAIN
Samedi dernier, au dernier jour de sa tournée économique dans la région de Thiès, le président de la République s’est rendu à Popenguine pour visiter le chantier du sanctuaire Marial en cours de reconstruction. Accompagné du Premier ministre, du ministre de l’Intérieur et du président du Conseil économique social et environnemental, le chef de l’État s’est rendu compte de visu de l’évolution des travaux sur le site qui abrite ce projet de plus de 2 milliards de francs CFA. Macky Sall a souligné l’importance de ce programme présidentiel de modernisation des sites religieux qui vient aussi en soutien aux sept diocèses du Sénégal. « Ma volonté a été de construire cette infrastructure pour accueillir les fidèles de Popenguine qui observent le pèlerinage depuis 1888. Ma conviction est que l’État, dans la laïcité, puisse aider la communauté religieuse car nous savons que les investissements sont lourds par rapport aux capacités des fidèles », a signalé le président en présence de l’archevêque de Dakar, monseigneur Benjamin Ndiaye. La visite de ce chantier a permis au président de la République de rappeler l’importance du contenu local dans la réalisation des projets de l’État. Macky Sall a rappelé l’impératif de livrer l’infrastructure avant le prochain pèlerinage au mois de mai. Notons que ce nouveau sanctuaire, d’une capacité de 17000 places, estsitué sur le site de l’ancien village des marcheurs du pèlerinage marial annuel de la Pentecôte. crispation dans L’espace pubLic
L’APPEL A LA PAIX DE MGR BENJAMIN NDIAYE AUX ACTEURS POLITIQUES
Venu accueillir à Popenguine le président Macky Sall, qui visitait le chantier du nouveau sanctuaire marial, l’Archevêque de Dakar a lancé un appel à la paix aux acteurs politiques. La crispation notée dansl’espace public depuis quelque temps a fait réagir Mgr Benjamin Ndiaye qui souhaite que l’on ait une démocratie apaisée dans notre pays. Le Sénégal est en train de vivre présentement des tensions politiques. Dernière preuve en date de cette crispation, les violentes manifestations des militants de Pastef vendredi dernier à Mbacké suite à l’interdiction par le préfet du meeting que projetait d’organiser le parti dirigé par Ousmane Sonko. Pour bon nombre d’observateurs de la scène politique, c’est en ce moment que les personnalités, notamment religieuses, doivent élever la voix pour lancer le message qu’il faut. En fait, il est temps de faire revenir à la raison les acteurs politiques. Face à cette situation qui ne présage rien de bon pour le Sénégal, l’Église catholique entend jouer son rôle de régulateur de la société et de stabilisateur. Dans cette perspective, l’Archevêque de Dakar, lors de la visite de chantier du président Macky Sall au sanctuaire Marial de Popenguine, a lancé un message de sensibilisation à l’endroit de toutes les couches de la société. « Nous prions pour que le pays demeure dans la paix, la concorde et dans le respect de la pluralité de nos options et de nos projets de société », a lancé Monseigneur Benjamin Ndiaye demandant d’avoir la grâce de la paix et de la civilité. Le guide religieux invite les Sénégalais à débattre de manière opposée et d’échanger sur les différents projets de société et que cela se fasse dans le respect, la civilité et la citoyenneté. Mgr Benjamin Ndiaye appelle à bâtir ensemble la Nation qui doit être, à son avis, l’objectif commun de tous les Sénégalais. Ces paroles ont été bien appréciées par le chef de l’État, qui en a remercié l’archevêque de Dakar au nom de toute la Nation sénégalaise.