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26 août 2025
LES DAMES AU VOLANT POUR LE GRAND PRIX DE DAKAR
L ’Asc Trophée Mousso Organisation (TMO) et l’Association sénégalaise des commissaires et officiels des sports mécaniques (Ascom), organise, la première édition de son Grand Prix de Dakar
L ’Asc Trophée Mousso Organisation (TMO) en collaboration avec l’Association sénégalaise des commissaires et officiels des sports mécaniques (Ascom), organise, sous l’égide de la Fédération sénégalaise de sport automobile et motocycliste (Fsam), la première édition de son Grand Prix de Dakar. Cette course de voitures, exclusivement réservée aux femmes se déroulera les 18 et 19 février 2023. En réaction de la présence d’un seul et unique équipage féminin durant le Rallye du Dakar, le journaliste sportif Maodo Guirandou, avait initié cette compétition pour donner le volant à la gent féminine.
C’était à travers le « Trophée Mousso » qui avait comme objectif de départ de faire la promotion des sports mécaniques, traditionnellement pratiqués par les pilotes hommes, en l’ouvrant aux dames. La première édition du Trophée « Mousso », qui signifie femme en mandingue (langue bambara), a été lancée en 2002. Pour la première édition de ce Grand Prix de Dakar, parrainée par le Maire de la ville de Dakar, la course va se dérouler de 8h à 18H à l’ancienne piste de l’aéroport Léopold Sédar Senghor (derrière BOA après les Mamelles). Pour cette première édition, le Comité d’organisation a retenu une course mixte de deux épreuves dénommées (Run et Gymkhana parallèle).
Le promoteur Maodo Guirandou qui allie à sa passion des sports mécaniques des élans de solidarité pour les couches défavorisées de la population, va profiter de cette manifestation pour mettre en place une collecte de dons tout au long du meeting. Ce sera aussi, annonce les organisateurs, une occasion de partages avec les enfants de SOS Village Sénégal. Pour le côté festif, ce rendez vous sera agrémenté par la par la présence des artistes chanteurs mais aussi par Accro Roller pour la partie démonstrations de Rollers.
PAS ENCORE LA REPRISE !
Les mesures du plan de soutien au secteur du tourisme pendant et après les deux ans de Covid-19 tardent à rendre effective la reprise
Les mesures du plan de soutien au secteur du tourisme pendant et après les deux ans de Covid-19 tardent à rendre effective la reprise. Et ce, malgré tous les moyens financiers d’accompagnement de l’Etat et surtout en exonérations fiscales pendant 2 ans, constatent les acteurs qui d’ailleurs n’ont pas manqué d’indexer le management du tourisme et de l’hôtellerie.
Pourvoyeur d’emplois et par ricochet de richesse, le secteur du tourisme a été durement touché durant les 2 années de Covid-19. Et le Sénégal n’a pas été épargné. Le chef de l’Etat Macky Sall, en réponse à l’effondrement dudit secteur qui a fini de mettre en danger les moyens d’existence de milliers de personnes y « a consenti beaucoup de moyens financiers » que les acteurs magnifient au passage. Ces efforts sont salués ainsi par le président du Collectif de la chaine de valeur du tourisme au Sénégal, Boly Guèye qui confesse en toute franchise. « Les efforts consentis par le président de la République dans ce secteur sont énormes ». Le président Sall a beaucoup fait pour le secteur mais, « il a péché par ses administrateurs qui ne comprennent absolument rien du tourisme ». Conséquence, « tous les efforts dans ce sens sont inefficients », évalue M. Guèye. Pour s’en convaincre, il dira : « A ce jour, le taux de fréquentation s’évalue entre 30 et 40% ». Donc, pour lui « l’Agence sénégalaise de promotion du tourisme (Aspt) est inefficiente ». Et de poursuivre : « Elle n’est même pas sur le terrain à part se payer le luxe des bureaux à Dakar, des voyages à l’extérieur mais rien de concret au plan national ». Pour s’en convaincre, Boly Guèye dira : « Le président Sall a été dans la région de Thiès dans le cadre des conseils des ministres décentralisés sans pour autant avoir rencontré les acteurs du tourisme. « Ce qui n’est pas du tout acceptable », fustige M. Guèye, et qui « montre combien les administrateurs du secteur ne sont pas à la hauteur de leur responsabilité ».
Abondant dans le même sens, le Secrétaire général (Sg) de la Fédération des organisations patronales de l’industrie touristique du Sénégal, Moustapha Kane dira : « L’Etat du Sénégal a énormément soutenu le secteur notamment en termes de mesures fiscales et de fonds mis à disposition des acteurs ». Déjà en avril 2020 dans le cadre de la mise en place du Programme de résilience économique et sociale (Pres), l’Etat a consenti à travers le Crédit hôtelier et touristique et le Crédit des Transports aériens 75 milliards de francs CFA. Aujourd’hui, reconnait-il ; « même si tout l’argent n’a pas été mobilisé, il faut reconnaitre que pour les années 2020-2021, le secteur a été exonéré d’impôts et de taxes, tout comme la prise en charge des financements en fonds de roulement », a-t-il souligné. A cela, s’ajoute la mise en place du fonds de relance à hauteur de 50 milliards de francs CFA. Sur ce fonds, il précise non sans saluer que « même si seulement c’est 10 milliards qui ont été mobilisés à ce jour, il faut admettre que ces financements de mise à niveau sont à saluer, puisqu’ils ont permis d’éviter des licenciements à outrance ». Poursuivant son propos, il magnifie la diligence du ministre des Finances et du budget d’alors, en l’occurrence Abdoulaye Daouda Diallo qui a vite pris en charge les recommandations du chef de l’Etat, lesquelles directions ont permis d’éviter la fermeture des hôtels par conséquent moins de perte d’emplois.
KEEMTAAN GI - MILITANTISME DE LA PANSE
Le Chef avait juré de réduire son opposition à sa plus simple expression. De la piétiner avec jouissance afin qu’elle n’ait plus voix au chapitre et qu’il n’y ait plus, peut-être, qu’un seul courant d’opinion au Sénégal. Le sien pour faire régner la pensée unique. Pour le moment, ce chantier est inachevé. Son opposition est devenue plus forte que jamais bien qu’il y ait une centaine de détenus politiques dans les prisons. C’est en tout cas ce que révèle le parlementaire Guy Marius Sagna. Ils seraient 113 détenus éparpillés dans les prisons du pays, l’un des derniers à avoir été embastillé n’ayant cessé toutes ces années de semer le bonheur chez les démunis à travers des actions de levée de fonds. Il est poursuivi, selon son avocat, pour financement d’activités de nature à compromettre la sécurité publique et à occasionner des troubles politiques graves mais aussi pour complot contre l’autorité de l’Etat. Le pari de réduire l’opposition à sa plus simple expression raté, le Chef peut s’enorgueillir d’avoir réduit à leur plus simple signification ses alliés en leur mettant des sucettes et autres bonnes choses dans la gueule. Et quand on a la bouche pleine, il peut paraitre peu courtois de l’ouvrir. On se tait et on mange. Et tant pis pour les militants. Du fond de sa tombe, le Père Léo doit être vraiment affligé. Le même abattement doit poursuivre dans ses appartements parisiens Abdou Diouf. Deux hommes qui ont tenu la barque socialiste avant que sa coque ne soit trouée par les libéraux soi-disant alliés. Lesquels lui ont donné le baiser de Judas. Le premier parti politique de ce pays, en tout cas celui qui l’a conduit à l’indépendance avant de l’administrer pendant 40 ans, un parti à la riche histoire et aux hommes et femmes compétents et d’expérience, réduit à jouer les porteurs d’eau et cireur de bottes d’un Président qui n’était pas né lorsqu’il prenait le pouvoir. Quelle décadence et quelle descente aux enfers! Mais que voulez-vous ? Ce sont là les dégâts irréparables du militantisme de la panse auquel est réduit aujourd’hui ce patrimoine national que fut le glorieux Parti socialiste successeur de l’Union progressiste sénégalaise ! KACCOOR BI - LE TEMOIN
ORDONNANCE DE RENVOI LES AVOCATS DE SONKO IMPOSENT LA CHAMBRE D’ACCUSATION A SAISIR LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL
Dans l’affaire Ousmane Sonko/Adji Sarr, ce n’est pas encore le bout du tunnel. Le délibéré de la Chambre d’accusation sur l’ordonnance par laquelle le doyen des juges Maham Diallo renvoie Ousmane Sonko et Mme Khady Ndiaye devant la Chambre criminelle a été repoussé au 21 février prochain. Entretemps, le Conseil Constitutionnel devra trancher sur l’exception d’inconstitutionnalité de l’art 180 du Code de Procédure pénale soulevée par la Défense. Hier, Me Koureyssi Ba, un des conseils de Sonko, a expliqué sur sa page Facebook que la défense du leader de Pastef a soulevé devant la Chambre d’Accusation de la Cour d’Appel de Dakar une exception d’inconstitutionnalité des alinéas 1 et 3 de l’article 180 du Code de Procédure Pénale. La recevabilité de l’appel interjeté par les conseils de l’opposant contre l’ordonnance de renvoi et de mise en accusation de Ousmane SONKO et de Mme Khady NDIAYE devant la Chambre Criminelle dépend justement de l’examen de cette exception. Il se trouve que selon l’article 92 de la Constitution de la République du Sénégal, le Conseil Constitutionnel est la juridiction habilitée à connaître des exceptions d’inconstitutionnalité soulevées devant la Cour d’Appel ou la Cour Suprême souligne Me Ba.
ORDONNANCE DE RENVOI LES AVOCATS DE SONKO IMPOSENT LA CHAMBRE D’ACCUSATION A SAISIR LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL(BIS)
Restons toujours avec cette affaire pour dire que l’article 22 de la Loi organique 2016-23 du 14 Juillet 2016 relative au Conseil Constitutionnel dit ce qui suit : «Lorsque la solution d’un litige porté devant la Cour d’Appel ou la Cour Suprême est subordonnée à l’appréciation de la conformité des dispositions d’une loi ou des stipulations d’un accord international à la Constitution, la juridiction saisit obligatoirement le Conseil Constitutionnel de l’exception d’inconstitutionnalité ainsi soulevée et sursoit à statuer jusqu’à ce que le Conseil Constitutionnel se soit prononcé». Selon Me Koureyssi Ba, « on n’en est pas encore là (Ndlr, au sursis à statuer). Après un débat assez long en présence de l’Avocat Général NDOYE représentant le Ministère Public et qui a préféré s’en remettre à la sagesse de la Chambre pour ce qui est de l’exception, le Président du même nom a mis l’affaire en délibéré. À une date non déterminée. Il a juste invité les parties à attendre que la date de ce délibéré leur soit notifiée. Pourquoi présenter cette exception à ce stade ? L’article 180 du Code de Procédure Pénale aménage le droit pour le Procureur et la partie civile d’interjeter appel contre l’ordonnance de renvoi du juge d’instruction. L’inculpé est privé de ce droit. De telles dispositions sont manifestement contraires : - à notre Constitution en ses articles 1,7, 9 alinéa 3 et 91, - au Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques en son article 14 , - à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme du 10/12/1948 (articles 7et8), - à la Déclaration de 1789 des droits de l’homme et du citoyen en son article 16, tous textes pertinents qui sont partie intégrante de notre Constitution et consacrent les droits de la défense et l’égalité de tous les citoyens devant la loi sans aucune discrimination selon Me Koureyssi Ba.
ARRESTATIONS DAOUDA KALOGA ET HANNIBAL DJIM EN PRISON
La série d’arrestations continue dans les rangs d’activistes proches du Pastef. Hier Daouda Kaloga et Hannibal Djim ont passé leur première nuit en prison. Mouhamed Samba DJIM dit Hannibal est poursuivi avec KOPAR EXPRESS et X des chefs de financement d’activités de nature à compromettre la sécurité publique et à occasionner des troubles politiques graves, complot contre l’autorité de l’Etat, actes de nature à occasionner des troubles politiques graves et à compromettre la sécurité publique (articles 72 et suivants, 80 et s. 279 et du Code Pénal et 139 du Code de Procédure Pénale). Quant à Daouda Kaloga dit Diadji, il a été inculpé pour offense au chef de l’Etat, actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique, association de malfaiteurs (contre lui, X et 6 autres personnes) faux et usage de faux dans un document administratif. Le réquisitoire du procureur a visé les articles 80, 137, 238, 239,148, 254 du Code Pénal, 139 du Code de Procédure Pénale et la loi2021-33 du 21/07/2021.
SONKO A GOLF SUD ET NULLE TRACE DE LAT DIOP
Son insulteur attitré et camarade de promotion à l’ENA, Lat Diop, lui avait promis l’enfer. Hier, le leader de Pastef, Ousmane Sonko, a rendu visite à celle qui a battu par deux fois le Directeur de la Lonase dans sa commune de Golf Sud. Et à la sortie de la mairie de Khadija Mahecor Diouf, où M. Sonko a tenu une réunion avec l’équipe municipale, une foule monstre l’a accompagné. Et durant tout le trajet, nulle trace de Lat Diop qui avait pourtant déclaré Sonko persona non grata dans cette commune ! Mais il aura certainement le temps de mettre en œuvre ses menaces puisque Sonko sera ce matin à 10h, dans le cadre de ses doxantu, au sein de la mairie dirigée par Ahmed Aïdara. Mais voilà, en cas de violence, il ne faudra pas chercher loin le coupable. Puisqu’on sait déjà qui avait menacé qui à plusieurs reprises, espérons seulement que l’insulteur de Sonko soit assez garçon pour oser barrer la route à Ousmane Sonko.
APRES 10 ANS D’IMPUNITE A TOUBA LE « CHARRETIER-MEDECIN » ARRETE PAR LA GENDARMERIE
La reprise en main de la sécurité à Touba par la Police et la Gendarmerie commence à porter les fruits. Pour preuve, la gendarmerie a mis fin aux pratiques d’un faux médecin, vrai charretier qui pendant dix ans exerçait la « médecine »…au vu et au su de tout le monde ! Il a fallu attendre la dissolution de la police religieuse « Safinatoul Aman » par le khalife général des Mourides pour que les gendarmes puissent marquer leur territoire et en profiter pour démanteler ce cabinet médical qui n’avait rien de clandestin. Dans une de ses éditions du mois de décembre 2022, votre quotidien préféré « Le Témoin » avait révélé l’impunité de ce très influent ancien charretier devenu « médecin ». « Une histoire inédite, jamais vue ou vécue qui laissait croire que Touba serait en passe de devenir un Etat dans l’Etat, où les ministres, gouverneurs, préfets, sous-préfets et commissaires de police ont eu à montrer leurs limites, dans l’application des lois et règlements du pays » écrivions-nous. Comme « Le Témoin » l’avait si bien dénoncé et rappelé, l’histoire de ce cabinet paramédical clandestin remonte au lendemain du décès de son propriétaire, un infirmier à la retraite, à l’âge de 70 ans. Et le fils du défunt, « charretier » de profession, analphabète, non instruit dans le domaine de la santé, avait finalement hérité de la structure paramédicale. Depuis des années, le fils en question exerçait illégalement la profession d’infirmier ou de médecin au vu et au su de tout le monde. Une situation à la fois inadmissible, inexcusable, injustifiable, inexplicable et impardonnable, qui dure depuis plus de dix ans. Pour preuve, les différents gouverneurs, préfets, sous-préfets, médecins-chefs de région, n’ont jamais réussi à fermer le cabinet incriminé. Car notre « médecin » bénéficiait de la protection de certaines autorités religieuses de Touba. Même les services de Police et de Gendarmerie, dans leur volonté d’assainir le milieu de la santé, se sont toujours heurtés à une ligne rouge à ne pas franchir. De même que l’ancien ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr qui n’a jamais osé sévir pour ne pas mécontenter les autorités religieuses de Touba. Le procureur de la République de Diourbel, n’en parlons pas ! Car, dès qu’on lui parlait de faux médecin, il vous raccrochait au nez comme pour vous dire « Boulène ma dougal » (Ne me créez pas de problèmes). Comme quoi, aucune autorité médicale, politique, judiciaire et policière n’osait se frotter à ce charretier-infirmier ! Finalement, le weekend dernier, la gendarmerie a procédé à l’arrestation de faux médecin qui a reconnu les faits en avouant avoir hérité du cabinet de son défunt père qui fut un infirmier à la retraite. Le célèbre « Docteur » de Touba a également reconnu ne pas avoir le moindre diplôme pour être ni aide-infirmier, ni infirmier, ni brancardier encore moins médecin. Il a été déféré et placé sous mandat de dépôt.
MANIFS DE PASTEF A TOUBA CE QUE LE PARQUET DE DIOURBEL REPROCHE AUX 69 PERSONNES ARRETEES
Dans un communiqué transmis à la presse par rapport à l’affaire des 69 personnes arrêtées vendredi passé à l’occasion de la manifestation de Pastef à Touba, le substitut du procureur du tribunal de grande Instance de Diourbel est revenu sur le film des événements de cette « folle » demi-journée. « Dans la matinée du 10 février 2023, des groupes de personnes ayant décidé de braver l’interdiction administrative, érigeaient des barrières et commençaient à brûler des pneus sur certaines artères de Touba et Mbacké. Dans l’après- midi, aux environs de 15 heures, les manifestants, de plus en plus nombreux, se sont attaqués aux forces de l’ordre et se sont livrés à des actes de vandalisme et de pillage au niveau de trois stations d’essence, dont l’une a été incendiée, outre le saccage de l’agence SONATEL de Ndam et de la boutique SEN CHAN. D’autres propriétés publiques et privées ont été également endommagées au niveau du poste de perception de Touba, du siège de Serigne Modou Bara Dolly. De même, des véhicules de police et de SENICO ont été caillassés » souligne le substitut du procureur. Partant de tels faits, il précise qu’il a été requis l’ouverture d’une information judiciaire pour les individus déférés pour les infractions que sont participation à un rassemblement et à des actions diverses (article 98 du Code Pénal), dégradation de biens (article 225 du Code Pénal) ; dommage à la propriété mobilière et immobilière d’autrui (article 13-6 du Code des Contraventions) ; instigation pour participation à un rassemblement et à des actions diverses ayant causé des dommages aux biens ou à des personnes (article 98 du Code Pénal) et manœuvres et actes de nature à compromettre la sécurité publique, ou à occasionner des troubles politiques graves, ou simplement à enfreindre les lois (article 80 du Code pénal).
QUE SERA L'APRÈS-BIYA, INOXYDABLE PRÉSIDENT CAMEROUNAIS DE 90 ANS ?
Quelle chance il a, ce Biya, de fêter ses 90 ans dans un pays où l’espérance de vie ne dépasse guère 54 ans ! Plus chanceux encore, il est. Car depuis un certain 6 novembre 1982, il est aux commandes de ce pays d’Afrique centrale. Soit 41 ans au pouvoir
Le Djely |
Boubacar Sanso Barry |
Publication 15/02/2023
Ce lundi 13 février, veille de la Saint-Valentin, un président africain célèbre son anniversaire. Le chef de l’État du Cameroun souffle en effet ses 90 ans. Oui, il y a quatre-vingt-dix ans que naissait Paul Barthélemy Biya’a bi Mvondo, à Mvomeka’a [petit village rural du sud du pays]. Autant dire que c’est de l’anniversaire de notre grand-père à tous qu’il s’agit.
Quelle chance il a, ce Paul Biya, de fêter ses 90 ans dans un pays où l’espérance de vie ne dépasse guère 54 ans ! Plus chanceux encore, il est. Car depuis un certain 6 novembre 1982, il est aux commandes de ce pays de l’Afrique centrale. Soit quarante et un ans au pouvoir.
Or, quoique usé par la combinaison de l’âge et du pouvoir, il ne semble pas prêt à aller à la retraite. En tout cas, pour l’heure, c’est un sujet tabou. Personne n’osant s’y aventurer et risquer d’essuyer la colère de celui qui pourtant ne gère plus [le pays] que par procuration.
Mais autour de lui, sans éveiller les soupçons du “Vieux”, les guerres de clans sont déjà à l’œuvre. Signe que le terme est proche. Et c’est bien là tout le problème. Cette fin impréparée avec tout ce qu’elle comporte de risques et d’incertitudes.
L’immunité à toute épreuve
Le président camerounais, c’est l’immunité à toute épreuve. Pendant que, sur l’ensemble du continent, on impute bien des problèmes à la tendance qu’ont certains chefs d’État à s’accrocher trop longtemps au pouvoir, Paul Biya n’est même pas inquiété.
Pourtant, ce goût un peu trop prononcé pour le pouvoir, il en est même la personnification. Tenez, les quarante et un ans qu’il a déjà passés au sommet du Cameroun, c’est l’équivalent de cinq présidents en France [Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande et Macron] et de sept autres aux États-Unis [Reagan, George Bush, Clinton, George W. Bush, Obama, Trump et Biden].
Or on lui prête l’intention de vouloir rempiler en 2025. Il est vrai qu’il a survécu à tellement de crises que les Camerounais semblent s’être résolus à laisser la providence faire son œuvre. D’autant plus qu’il n’est pas connu pour faire de cadeaux à ceux qui s’évertuent à perturber son repos.
A un an de la présidentielle, la coalition au pouvoir navigue en eaux troubles. Face aux incertitudes autour d'une nouvelle candidature de leur leader, Macky Sall, les partis les plus représentatifs se posent des questions sur l’avenir de ce regroupement
Abandonner le navire ou rester fidèle au capitaine ? Le dilemme est entier pour les partis politiques engagés au sein de la coalition Benno Bokk Yaakaar. La Présidentielle-2024 approche et personne ne connaît, officiellement, les intentions du leader Macky Sall. Le chef de file de l’APR entretient le suspense sur sa volonté de se présenter pour un troisième mandat à la tête du Sénégal, après ses victoires en 2012 et en 2019. Dans le même temps, l’opposition politique n’a jamais été aussi forte, face au président de la République. Pour peser le pour et le contre, les principales formations politiques soutiens de Macky Sall ont lancé une série de concertations internes. Malgré tout, très peu osent dévoiler leurs intentions de soutenir ou non l’éventuelle nouvelle candidature du président de la République en 2024. La réaction des Sénégalais, une fois que cette annonce sera faite, semble tenir en respect tout positionnement sur ce choix épineux.
Le weekend dernier, c’est le Parti socialiste (PS), allié fidèle au président de la République depuis son accession au pouvoir, qui s’est prêté à l’exercice. Le samedi 11 et le dimanche 12 février, les socialistes ont organisé un séminaire entre ‘’exclusivement les membres du Bureau politique élargi aux secrétaires généraux de coordination qui n’en sont pas membres’’, sur le thème général ‘’Le Parti socialiste à la croisée des chemins : enjeux et défis’’. L’idée principale annoncée dans une lettre circulaire signée par la secrétaire générale Aminata Mbengue Ndiaye, est d’engager un ‘’débat introspectif’’ dans le but de ‘’repositionner le parti, tant au sein de la coalition BBY que dans l’espace politique national’’.
Le PS engage le débat
Ceci, comme l’a défini la secrétaire générale lors de son discours d’ouverture, en revisitant ‘’(leur) parcours politique récent, à la lumière des mutations et transformations en cours, d’apprécier (leur) organisation et (leurs) modes de fonctionnement, d’évaluer (leurs) alliances stratégiques et d’envisager les perspectives à court et moyen terme’’.
Depuis 2012, le PS a participé aux sept élections organisées au Sénégal, dans le cadre de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) : la Présidentielle en 2019, les Législatives en 2017 et en 2022 et les Territoriales de 2014 et de 2022. A cela, s’ajoutent les élections des hauts conseillers des collectivités territoriales en 2014 et en 2022.
Si la trajectoire de la coalition au pouvoir a toujours été ascendante jusqu’en 2019, la tendance s’est nettement inversée lors des Locales de janvier 2022 et les élections municipales et départementales de juillet 2022.
Globalement, cette situation influe et crée des tensions internes au sein d’un parti qui a déjà goûté au pouvoir et que certains de ses cadres ne souhaitent pas revoir sans candidat pour une élection présidentielle. Une situation similaire est à l’origine de la scission du PS, avant la Présidentielle 2019, avec l’exclusion de ceux qui incarnaient l’avenir du parti : Khalifa Sall, alors maire de Dakar, et Barthélemy Dias, actuel édile de la capitale sénégalaise.
Une nouvelle scission à l’image du départ de Khalifa Sall et Barthélemy Dias ?
Depuis cet épisode, la formation des anciens présidents de la République Léopold Sédar Senghor et Abdou Diouf a perdu de sa superbe, se terrant dans les entrailles de la coalition au pouvoir sans réel poids dans le paysage politique.
Si ces questions ont été discutées au cours de leur séminaire du weekend, les différentes parties s’opposent encore sur l’option de continuer le compagnonnage avec BBY (et soutenir un éventuel troisième mandat) et la nécessité de présenter un candidat socialiste en 2024.
L’émergence du Pastef/Les patriotes d’Ousmane Sonko a donné un grand coup aux formations politiques ‘’traditionnelles’’. Si le Parti démocratique sénégalais (PDS) résiste tant bien que mal à la révolution politique marquée par la recrudescence des jeunes qui s’identifient généralement au maire de Ziguinchor, c’est beaucoup plus difficile pour les autres formations incarnées par les ‘’vieux’’ politiciens. À tel point que les chances de diriger le Sénégal en 2024 se résument à un duel entre Macky Sall et Ousmane Sonko. Même si les candidatures des deux hommes sont encore incertaines.
La LD se pose aussi des questions
Un autre parti politique, qui est en train de peser le pour et le contre de son compagnonnage avec la coalition au pouvoir, est la Ligue démocratique (LD) qui milite aux côtés du président de la République depuis 2012. Eux aussi ont tenu une assemblée générale, 1er février dernier, pour ‘’procéder à l’évaluation du compagnonnage avec leurs alliés de Benno Bokk Yaakaar’’.
Dans la déclaration finale, à l’issue de cette rencontre, le nouveau coordonnateur, Pape Doudou Tounkara, a soutenu qu’au regard du contexte politique actuel et des perspectives de la LD, ‘’nous insistons sur la nécessité de dresser un bilan extrêmement objectif du compagnonnage au sein de Benno Bokk Yaakaar. Est-ce que notre ancrage dans Benno a contribué au développement de notre parti, durant les 10 dernières années ?’’.
Rappelant que la formule lancée dès la création de la coalition, à savoir ‘’gagner ensemble, puis gouverner ensemble’’ aurait mérité d’être traduite en actes en ce qui les concerne, la LD promet d’apporter, ‘’dans les prochains jours’’, des réponses à des interrogations devenues légitimes et ‘’de se prononcer également sur la situation politique du pays’’.
AFP et PS, même combat ?
Si ces formations politiques prennent leur temps pour se décider, le secrétaire général de l’Alliance des forces de progrès (AFP) réaffirme sa fidélité au président Macky Sall et à la coalition au pouvoir.
Selon Moustapha Niasse, ‘’l'AFP poursuivra son compagnonnage avec la coalition Benno Bokk Yaakaar’’. Et concernant un candidat du parti pour la prochaine Présidentielle, l’ancien président de l’Assemblée nationale retient que le dernier mot reviendra au Bureau exécutif du parti. Et ce dernier pourrait être le candidat choisi par la coalition.
Ce recadrage du leader de l’AFP intervient alors que, à l’image de ce qui se passe au PS, des voix s’élèvent pour réclamer une candidature du parti en 2024.
D’après les différentes sorties des membres de l’Alliance pour la République (APR), le parti au pouvoir a déjà choisi son candidat.
Selon le Premier ministre Amadou Bâ, qui s’exprimait lors du meeting de Pikine le 5 février dernier, ‘’il n’y a ni plan A ni plan B au sein de l’APR et de Benno. Le seul candidat est Macky Sall’’. La validation de ce plan est moins évidente pour ses coalisés.
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L'HÉRITAGE ADMIRÉ ET CONTROVERSÉ DE SENGHOR
Négritude, francophonie, diplomatie culturelle… son héritage continue à susciter de l’admiration et des débats. Entretien avec Mamadou Diouf, historien sénégalais et co-commissaire de l'exposition consacrée à l'ancien président au musée du Quai Branly
Avec son credo « enracinement et ouverture », Léopold Sédar Senghor a profondément marqué l’histoire intellectuelle et culturelle du XXe siècle. Président du Sénégal de 1960 à 1980, il a ancré les arts et la culture au cœur de son action politique. Négritude, francophonie, diplomatie culturelle… son héritage continue à susciter de l’admiration et des débats.
Entretien avec Mamadou Diouf, historien sénégalais et co-commissaire de l'exposition au musée du Quai Branly.
PAR Hamidou Anne
PASTEF ET SON PROJET DE GUERRE DE CIVILE
Ousmane Sonko est un homme dangereux dans sa capacité à s’affranchir de toutes les limites de la décence et de la morale et dans son entreprise méticuleuse de désacralisation des institutions républicaines afin de promouvoir le chaos
Les courants populistes autoritaires auxquels le parti Pastef appartient ont un rapport fort à la violence verbale et physique. Le champ lexical de ce parti ne s’extirpe jamais de la mort, de la démagogie, de l’insurrection et de la haine. Des hordes de gens, à travers internet, déversent au quotidien des insanités sur leurs concitoyens qui ont commis le seul crime de ne pas penser comme eux. Politiques, intellectuels, journalistes, chefs coutumiers, guides religieux ; plus aucune conscience n’échappe à la furie verbale de ces barbares que notre pays a enfantés et qui dans l’écrasante majorité des cas élisent domicile dans les appartements politiques à l’odeur fétide du parti de Ousmane Sonko. Cheikh Mahi Niass, le sage de Médina Baye, a récemment eu une parole bouleversante. Il a conclu un discours en s’adressant à ces meutes d’insulteurs promus par M. Sonko, pour leur dire qu’il sait qu’ils vont lui jeter toutes sortes d’anathèmes.
La rhétorique de la haine est dans l’Adn de Pastef, parti qui a ramassé, domestiqué et promu parfois des pans de ce que notre Nation compte d’individus peu recommandables, peu respectables et dont la finalité est la violence systémique. Le populisme que ce parti représente, par le refus de son leader de s’ériger toute limite, a séduit des masses entières qui, engluées dans les difficultés quotidiennes, envisagent une autre possibilité du devenir à travers le renversement de la République et la fin de la démocratie. Le contexte international est également favorable à des mouvements au projet démagogique dont certains sont arrivés au pouvoir avant de laisser un bilan désastreux.
Ousmane Sonko est un homme dangereux dans sa capacité à s’affranchir de toutes les limites de la décence et de la morale et dans son entreprise méticuleuse de désacralisation des institutions républicaines afin de promouvoir le chaos. C’est un individu animé d’une ambition folle d’arriver au pouvoir, fut-ce en marchant sur des cadavres. Il ne recule devant aucune abjection : mensonges, calomnies, sabotage de l’unité nationale, menace des magistrats et officiers supérieurs, insulte aux armées en les traitant de mercenaires, appel à l’insurrection, appel au meurtre du chef de l’Etat, entre autres sinistres forfaits. Dans sa volonté de saper les fondements de la République, il utilise la violence afin d’intimider, de réduire au silence les intellectuels et de soumettre la presse. Aucune nuance dans son propos ; on est dans la dialectique ami-ennemi à l’intérieur d’une société issue notamment des travaux de Carl Schmitt. Sa posture est ainsi classique des mouvements d’extrême-droite qui, dans leur action politique, utilisent l’autoritarisme, le culte du chef, le mythe messianique, le soubassement religieux et le refus de la contradiction et du débat civilisé. En somme, ils récusent les attributs féconds de la démocratie et de l’exercice de la liberté. A Keur Massar, M. Sonko a utilisé un champ lexical de la guerre civile et du meurtre ainsi qu’un imaginaire sacrificiel. Il n’hésite même jamais à verser dans la sémantique du totalitarisme religieux en évoquant la possibilité pour les jeunes qui affrontent l’Etat de mourir en martyr.
Un des députés de son parti à Mbacké, a appelé récemment à la «guerre» contre l’Etat du Sénégal. M. Sonko ne s’embarrassant d’aucune limite, verse aussi dans l’ethnicisme comme fertilisant de son discours. Il a accusé le juge Oumar Maham Diallo d’accointances familiales avec la ministre des Affaires étrangères. Il revient à la charge en expliquant le choix porté sur le Doyen des juges par des critères ethniques. M. Sonko ment et sait qu’il ment. Ce qu’il espère en revanche, c’est provoquer la guerre civile à la suite d’un embrasement sur des bases ethniques. Sauf qu’il oublie que la République est encore debout et que le Sénégal est une société détribalisée, un Etat unitaire mais pluriel. L’imaginaire de la guerre civile, c’est aussi le fantasme d’un peuple pur -Pastef et ses affluents- qui supplante un peuple impur, Benno et dans une plus large acception, tous les patriotes et républicains qui pensent que le projet de M. Sonko est dangereux pour l’unité nationale et préjudiciable aux intérêts économiques et diplomatiques pour notre pays. L’un des ferments des méthodes d’extrême-droite, c’est de faire peur par l’imposition de la tyrannie. De nombreux intellectuels et hommes publics sont couchés par lâcheté, si ce n’est pour miser sur d’éventuelles ristournes à venir.
S’agissant de la peur, M. Sonko a une technique rodée. Il insulte ses concitoyens et menace l’Etat et ses attributs, ensuite ses sbires et soutiens prennent le relais pour propager cette menace afin de la rendre virale. L’un de ses laquais, Alioune Tine, a récemment menacé la République. Sa rhétorique n’est pas fortuite car il a utilisé le terme «guerre civile» en cas de tenue d’un procès sur l’une des affaires concernant le cheval sur lequel il mise désormais. Le dispositif est ainsi huilé. L’attelage Sonko-Tine : une rare image des cavaliers de l’Apocalypse. L’un sous les habits du chef, l’autre en fidèle troubadour. Ils vont à l’assaut de l’édifice républicain, suivis d’une meute informe. La République doit constituer un solide rempart face à leur entreprise séditieuse, afin de garantir tout ce qu’ils abhorrent : la paix civile, la démocratie et la liberté.
par Nioxor Tine
IL PLEUT SUR GALSEN
L’évolution politique de notre pays depuis l’accession de Macky Sall au pouvoir en 2012 est marquée par l’apparition ou l’aggravation de symptômes fortement évocateurs d’une autocratie en gestation
On raconte que le coup d’État chilien du 11 septembre 1973 consécutif à une vaste entreprise de déstabilisation du pouvoir de l’Unité Populaire par la CIA, aurait été déclenché par un message codé "il pleut sur Santiago", diffusé sur ordre des putschistes à la radio et destiné aux militaires. Au tour du peuple sénégalais de poser la question : menace-t-il de pleuvoir sur Galsen ?
À la lumière de la gouvernance du régime de Benno-APR caractérisée par une judiciarisation quasi-caricaturale de la vie politique et une instrumentalisation des forces de défense et de sécurité, il n’est pas du tout incongru de se demander, si notre pays n’est pas tout simplement en train de devenir une dictature.
Cette question est d’autant plus pertinente que l’élite au pouvoir regroupée autour d’un clan familial a fini de domestiquer les pouvoirs parlementaire et judiciaire, accentuant le déséquilibre institutionnel caractéristique de notre République, au moins depuis l’éviction de Mamadou Dia, en 1962. De fait, l’évolution politique de notre pays depuis l’accession de Macky Sall au pouvoir en 2012 est marquée par l’apparition ou l’aggravation de symptômes fortement évocateurs d’une autocratie en gestation.
Il s’agit, d’abord de cette impunité scandaleuse dont jouissent les membres de l’élite politico-bureaucratique au pouvoir contrastant avec la persécution dont sont victimes les personnalités de l’opposition. L’objectif clairement annoncé de réduire cette même opposition à sa plus simple expression, en utilisant divers procédés comme les nominations de complaisance, l’intimidation par des dossiers compromettants ou la corruption entretient le phénomène honni de la transhumance. La finalité sera bien entendu de faire disparaître tous les partis autres que celui de l’autocrate en chef, comme le prouve amplement la traque impitoyable dont le Pastef fait l’objet ainsi que la dégénérescence de tous les partis alliés de l’APR au sein de Benno Bokk Yakaar, qui semblent avoir perdu jusqu’á leur instinct de survie.
La coupure récente du signal de Walfadjri consécutive à l’interdiction arbitraire du meeting de Mbacké concomitante à l’invasion débridée de la capitale du Rail par des hordes de militants de la coalition présidentielle convoyés pour servir de figurants au Conseil des ministres décentralisé, traduit non seulement une atteinte aux droits et libertés mais aussi une volonté farouche de contrôle total sur tous les médias.
Quant au processus électoral, qui depuis 1992, faisait la fierté de notre classe politique, avec l’adoption d’un Code consensuel élaboré par une commission cellulaire sous la férule de Kéba Mbaye, il est devenu méconnaissable et déstructuré en facilitant la manipulation du fichier électoral et l’éviction des adversaires politiques.
Il est clair que le régime de Benno Bokk Yakaar, qui est allé acquérir des armes pour prétendument lutter contre un danger djihadiste certes de plus en plus menaçant en a profité pour renforcer l’équipement des forces dévolues à la neutralisation des luttes populaires enclenchées par ceux que l’impérialisme et ses laquais désignent sous le vocable d’ennemis intérieurs, suivez mon regard !
Au rythme où la police et la gendarmerie nationales procèdent à des arrestations arbitraires et abusives, il va bientôt falloir ouvrir des centres de détention, comme dans le Chili de Pinochet.
Si un putschiste n’est pas forcément un dictateur et peut même initier une phase de transition aboutissant à la restauration de la démocratie, un dirigeant démocratiquement élu peut bel et bien se transformer en dictateur, s’il refuse de convoquer des élections libres et démocratiques.
Cela suppose, pour les prochaines présidentielles, le respect de la limitation des mandats à deux, la convocation à temps du corps électoral, la renonciation à l’inscription frauduleuse de ses propres militants ainsi qu’à la volonté d’écarter les primo-votants et enfin la suppression de tous les obstacles pour tous les citoyens sénégalais désireux de se présenter, à commencer par le parrainage citoyen, sous sa forme actuelle.