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20 juin 2025
LA GESTION DES FONDS DE LA FORCE COVID A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE JEUDI
Les parutions de ce mercredi 14 décembre se préoccupent des enquêtes menées par la Cour des comptes sur les dépenses des ministères, dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19
Dakar, 14 déc (APS) – Les enquêtes menées par la Cour des comptes sur les dépenses des ministères, dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19, continuent de préoccuper les quotidiens.
‘’Des ministres mouillés’’, titre Bés Bi Le Jour, affirmant que ‘’plus de 313 millions de francs CFA ont été indûment payés à des personnes ne faisant pas partie des membres du Comité national de gestion des épidémies’’.
‘’Le rapport de la Cour des comptes sur la gestion du Covid-19 a débusqué d’innombrables irrégularités’’, résume L’info, selon lequel la gestion de la pandémie de coronavirus a été ‘’un véritable pilotage à vue, notamment au ministère de la Santé et de l’Action sociale’’.
Des malversations financières ont été commises parce que dans ‘’certaines structures sanitaires, les gestionnaires ont été nommés par des actes internes qui ne leur confèrent pas la possibilité de manier les ressources de l’Etat’’, rapporte Libération sur la base du rapport de la Cour des comptes.
Les directeurs de l’administration générale et de l’équipement (DAGE) des ministères sont les ‘’agneaux du sacrifice’’ lorsque des poursuites judiciaires sont menées contre les auteurs présumés des ‘’détournements’’ de fonds dans les départements ministériels, selon WalfQuotidien.
‘’Malheureusement, ce sont ces fonctionnaires (les DAGE) qui iront au casse-pipe, au nom du principe de l’irresponsabilité comptable et pénale des ministres. Des ministres que la loi protège’’, analyse-t-il.
L’Observateur profite des manquements dévoilés par la Cour des compte pour évoquer le ‘’rapport malsain’’ qu’entretiennent certains gestionnaires avec le bien public.
‘’Malgré les multiples malversations relevées et les nombreux gestionnaires (…) épinglés, les suites judiciaires font défaut’’, fait-il remarquer.
‘’La bonne gouvernance des deniers publics serait-elle un vœu pieux au Sénégal ?’’ s’interroge Sud Quotidien en énumérant plusieurs dossiers de corruption présumée.
‘’Après la clameur, la justice joue sa partition’’
Certains journaux se sont intéressés au refus de Macky Sall de dire s’il sera ou pas candidat à l’élection présidentielle de 2024.
‘’Quand je me déciderai, je le ferai savoir au peuple sénégalais’’, note Le Soleil en citant le président de la République, lequel a fait cette déclaration au journal américain The New York Times.
C’est de sa ‘’décision’’ qu’il s’agit, comme l’affirme Macky Sall, admet Le Témoin Quotidien, tout en soulignant que le fait pour lui d’être candidat ou pas ‘’préoccupe au plus haut point les Sénégalais’’.
‘’Il laisse apparaître que la loi ne s’y oppose pas, et que ce serait de sa propre volonté de décider’’ s’il sera candidat ou pas, commente Kritik’.
La presse quotidienne annonce l’arrestation des députés Mamadou Niang et Massata Samb qui, selon Libération, sont poursuivis en justice pour ‘’coups et blessures ayant entraîné une ITT (incapacité totale de travail) de vingt-trois jours’’, sur leur collègue Amy Ndiaye.
Les deux élus du PUR, un parti politique faisant partie de la coalition d’opposition Yewwi Askan Wi, en sont venus aux mains avec l'élue de Benno Bokk Yaakaar, lors d’une séance plénière de l’Assemblée nationale.
‘’Devant les enquêteurs de la Division des investigations criminelles (DIC), ils ont opté pour le silence en invoquant leur immunité parlementaire’’, lit-on dans Le Soleil.
‘’Après la clameur, c’est à la justice de jouer sa partition’’, commente Kritik’, selon lequel Mamadou Niang et Massata Samb exigent que leur immunité parlementaire soit levée avant les poursuites judiciaires.
‘’En garde à vue à la DIC, les députés Massata Samb et Mamadou Niang contestent l’enquête de flagrance’’, affirme L’Observateur, ajoutant qu’‘’ils seront déférés au parquet aujourd’hui’’.
DES SCANDALES PARMI D’AUTRES
Petro-Tim, visas biométriques de la société SNEIDAI … Les affaires liées à des dérives financières se succèdent au Sénégal.
Petro-Tim, visas biométriques de la société SNEIDAI … Les affaires liées à des dérives financières se succèdent au Sénégal. En effet, les « scandales financiers» mettant en cause des responsables du régime en place ne cessent d’être mis à jour, chacun levant à sa façon une partie du voile sur ce que pourrait consolider la mal gouvernance dans le pays.
C’est en juin 2019 que l’affaire Petro-Tim éclate au grand jour, suite à une enquête diffusée par la BBC. Elle révélait qu’Aliou Sall, frère du Président de la République, aurait touché des pots-de-vin de 250 000 dollars liés à l’attribution de deux champs pétroliers et gaziers à British Petroleum (BP). L’homme d’affaires roumano-australien Frank Timis, à son tour, aurait à recevoir entre 9 milliards et 12 milliards de dollars sur quarante années de BP.
L’annonce fait l’effet d’une bombe au sein de l’ensemble de la société sénégalaise. A la suite de la révélation du « scandale de corruption », Aliou Sall a juré n’avoir jamais reçu le moindre penny de la société Petro-Tim. Tout de même, fortement acculé dans l’affaire, il démissionne de son poste de directeur général de la Caisse des dépôts et consignations pour laver son honneur. Toutefois, interrogé sur TV5 en pleine tempête, un ministre-conseiller en communication de la présidence de la République avait déclaré qu’Aliou Sall avait reçu, via Agitrans, la somme de 250 000 dollars de Frank Timis.
En effet, des organisations politiques et de la société civile avaient formé un « front citoyen » pour exiger la « transparence » dans les contrats pétroliers et gaziers. Une enquête est ainsi ouverte pour des faits présumés de corruption, escroquerie, détournement, blanchiment et association de malfaiteurs. Mais en décembre 2020, le juge chargé de l’affaire a décidé de classer sans suite l’affaire. Dans l’ordonnance, le juge, après avoir entendu les différentes protagonistes, dont Aliou Sall, affirme qu’il n’est pas établi que de l’argent ait été versé pour corrompre qui que ce soit.
Le scandale autour des visas biométriques était aussi à ranger dans la même dynamique. En 2016, la révélation du dédommagement de 12 milliards de FCFA à la société SNEDAI de l’homme d’affaires ivoirien Adama Bictogo attributaire du marché de productions de visas biométriques d’entrée au Sénégal avait aussi fait grand bruit.
Après avoir été élu Président de la République en 2012, Macky Sall, avait décidé d’exiger un visa biométrique d’entrée sur le territoire sénégalais. Trois ans après, en 2015, le gouvernement avait pris la décision d’abandonner cette mesure. Alors qu’il avait investi plusieurs milliards de FCFA de matériel et des équipements pour la police nationale afin de mettre en place le système de délivrance de visas biométriques pour les étrangers, Adama Bictogo a finalement été indemnisé à hauteur de 12 milliard pour « rupture abusive » du contrat de SNEIDAI par le Sénégal. Même si le gouvernement apportait des explications, les présumés scandales continuent d’alimenter les débats sur la gestion de l’argent public.
LES JEUNES REPORTER ONT DROIT A LA DIGNITÉ DE L'EMPLOI
La cérémonie de distinction organisée par la Convention des jeunes reporters à l’honneur des doyens de la presse et techniciens des médias a été l'occasion pour le ministre de tutelle Moussa Bocar Thiam pour se pencher sur les conditions des reporters
Les jeunes reporters ont droit à la dignité de l’emploi, a soutenu, mardi, le ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Moussa Bocar Thiam, appelant ainsi les autorités, de concert avec les patrons de presse, à revoir leurs conditions de travail.
‘’Les jeunes reporters qui effectuent plus de 80% du travail au niveau des rédactions ont droit à la dignité de l’emploi’’, a-t-il déclaré, à l’occasion de la cérémonie de distinction organisée par la Convention des jeunes reporters, à l’honneur de trente doyens de la presse et techniciens des médias qui ont eu à faire preuve de professionnalisme, d'efficacité et de rigueur dans le travail.
Cette rencontre, a-t-il dit, est à la fois, ’’un grand moment de partage d'informations et de discussions’’, mais aussi, ‘’une occasion phare’’ pour lui, de ‘’ rappeler aux autorités ainsi qu’aux patrons de presse, nécessité de revoir les conditions de travail des jeunes reporters.’’
A ce propos, le ministre a indiqué qu’il est inacceptable, dans le Sénégal de 2022, que certains jeunes reporters continuent à travailler difficilement avec des contrats de stages de deux à trois ans, ou encore des contrats à durée déterminée, renouvelés plusieurs fois pendant presque dix ans.’’
‘’Et en tant que ministre de tutelle, je veillerai personnellement à ce que les entreprises de presse puissent accorder un regard précieux sur les conditions de travail des jeunes journalistes et des techniciens des médias’’, a ainsi martelé Moussa Bocar Thiam.
Le ministre de la communication a par ailleurs, rappelé aux jeunes reporters, ’’les principes qui doivent fonder le travail de journaliste, à savoir les deux maitre mots : l'éthique et la déontologie.’’
Il les a également invités à faire aussi ‘’preuve de beaucoup plus de responsabilité'' dans leur travail, ‘’un élément fondamental sans lequel nous allons vers des dérives’’, a-t-il conclu.
LE RENDEZ-VOUS MANQUÉ DE MACKY
Les dernières révélations de la Cour des comptes à propos de la dilapidation des fonds Covid viennent rallonger la liste déjà impressionnante des malversations depuis 2012. Les voeux de bonne gouvernance se révèlent pieux
La bonne gouvernance des deniers publics serait-elle réellement un vœu pieux au Sénégal ? Alors qu’on n’avait pas fini d’épiloguer sur les récurrentes affaires de gestion tendancieuse des ressources publiques, devenues le hobby de certains responsables politiques affiliés au pouvoir, voilà que la Cour des comptes épingle les travers dans la gestion du Fonds Force Covid19 riche de mille milliards de F Cfa. Question à mille balles: quand est-ce le contribuable sénégalais et/ou «gorgorlu» rentrera-t-il dans ses fonds surtout si on sait que les principaux acteurs de ces diverses dérives économiques sont exemptés de toute action judiciaire, par la grâce d’un maître du jeu en quête de troisième mandat ? Sud Quotidien revisite quelques-uns des grands dossiers ayant émaillé le quotidien des Sénégalais, de 2012 à aujourd’hui : Coud, Ndingler, Petrotim, Bictogo, Prodac, Ter, TF 1451/R…
Irregularité et gestion permissive : Coud et Ndingler, des dossiers en suspens
En 2016, l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) avait, dans son rapport 2014- 2015, épinglé la gestion du Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud), dirigé à l’époque par Cheikh Oumar Anne. Le rapport avait décelé que, dans le cadre de la vente de matières réformées du Coud, un commissaire-priseur a été désigné. Ce dernier a établi un procès-verbal (PV) de vente mobilière daté du 09 juillet 2014.
Ce PV présente le montant de 150 161 720 francs Cfa comme produit de la cession des diverses matières réformées. De ce montant, le commissaire-priseur n’a reversé au Coud que 59 391 480 francs Cfa. Les divers frais de la procédure de vente facturés par le commissaire-priseur représentent le montant de 90 770 240 francs Cfa. Après vérifications, les enquêteurs ont constaté que le commissaire-priseur a non seulement violé la réglementation relative aux prestations des commissaires-priseurs, mais qu’il a aussi appliqué des taux sans commune mesure avec ceux fixés et a facturé des prestations indues.
Pour l’Ofnac, le commissairepriseur pourrait être poursuivi pour détournement de deniers publics et escroquerie portant sur des deniers publics pour les droits d’enregistrement et la TVA, la Taxe sur la valeur ajoutée, non reversés, les prestations doublement facturées, ainsi que les montants facturés sans base légale ou réglementaire.
La structure, dirigée à l’époque par Nafi Ngom Keïta, avait émis des réserves sur plus de 454 millions de francs Cfa, décaissés en guise de subventions. La somme de 454 millions 476 mille 81 francs Cfa a été versée à divers bénéficiaires, en 2014 et 2015, par le Coud. Les vérificateurs ont constaté que, pour l’essentiel, ces subventions concernent des montants importants versés à des agents du Coud ou remis au régisseur, sans précision de leur objet.
Or, ils font remarquer que les subventions, dans le principe, devraient être versés principalement à des personnes physiques ou morales extérieures au Coud. Mieux, des constats divers faits par les vérificateurs, il en ressort aussi que la décision d’octroi de ces subventions est prise le 13 août 2015, alors que la cérémonie était prévue le 31 juillet 2015. Il y a donc postérité de la décision par rapport à l’événement que les dépenses sont censées couvrir.
Par ailleurs, les enquêteurs ont révélé qu’il n’y a aucune trace de l’effectivité des dépenses : «pas de PV de réception, pas de matières reçues dans le service. De plus, les habits déclarés avoir été achetés, à savoir 100 costumes, 100 cravates, 100 paires de souliers, les habits d’hôtesse pour les femmes, etc., restaient introuvables lors de la visualisation du film de la cérémonie.»
La seule dépense pour laquelle les vérificateurs ont des éléments attestant de son effectivité, concerne la subvention versée aux étudiants. En effet, «sur les 8 millions de francs Cfa déclarés, l’état des paiements indique que 7 millions de francs Cfa ont bien été payés à des étudiants représentant leur structure. Le reliquat, c’est-àdire 1 million de francs Cfa, est resté non justifié.»
Autre domaine source de scandales récurrents, c’est le foncier. Les conflits fonciers se sont multipliés ces dernières années ; et Ndingler en est un. Les populations de cette localité de petite côte se sont heurtés à la volonté de l’homme d’affaire Babacar Ngom de faire de leurs terres agricoles, une propriété privée. Différentes manifestations s’en sont suivies. Les populations ont campé sur leur position, malgré l’intervention des autorités étatiques et coutumières. Finalement, une décision d’interdire l’exploitation des terres litigieuses avait été prise.
Programme des domaines communautaires (Prodac) : Un « festin de 36 milliards de francs Cfa»
L’Inspection générale des finances (IGF) avait, dans un rapport, décelé des manquements graves dans l’exécution du Programme des domaines agricoles communautaires (Prodac). Sauf que les personnes épinglées ne sont toujours pas inquiétés malgré les enquêtes annoncées çà et là.
Le Programme des domaines agricoles communautaires (Prodac) qui est une des politiques phares du président Macky Sall visant à créer de l’emploi pour les jeunes en se basant surl’agriculture n’aurait pas été bien exécuté. Un rapport de l’Inspection générale des finances (Igf) avait ainsi décelé de graves travers dans l’objet du contrat de 29.600.536.000 F CFA pour la mise en place de quatre cœurs de domaines agricoles communautaires de 130 ha et non de Dac complets. Si l’Inspection générale des finances parlait de nébuleuse portant sur environ 29 milliards F CFA, le Forum civil, lui, faisait cependant état d’un détournement de 36 milliards.
Dans un ouvrage intitulé «Lettre au peuple : Prodac, un festin de 36 milliards de francs CFA», son coordonnateur Birahime Seck, avait révélé que l’Etat du Sénégal ne s’est pas engagé que sur 29 milliards, mais plutôt sur 36 milliards de francs CFA, suivant une programmation de remboursement. La gestion du contrat liant le Programme des domaines agricoles communautaires (Prodac) à l’entreprise Green 2000, signé par le ministre de la Jeunesse d’alors, Mame Mbaye Niang, ainsi que ceux liant les entreprises TIDA et 3M Universal au Prodac, fut jugée «calamiteuse». Birahim Seck était aussi revenu sur l’implication et la responsabilité directe des ministres de l’Economie, des Finances et du Plan de l’époque, Amadou Bâ, de Mame Mbaye Niang, Jean Pierre Senghor et Mamina Daffé, tous deux coordonnateurs nationaux du Prodac à un moment. L’igf même avait recommandé l’ouverture de deux informations judiciaires pour des faits de délinquance avérée.
La requête de l’Igf demandait aussi la traduction devant la Cour des comptes du coordonnateur d’alors du Prodac, Mamina Daffé et de son prédécesseur Jean Pierre Senghor. Aucune de ces recommandations n’a été encore effective.
KEEMTAAN GI - FOUTEZ-NOUS LA PAIX !
Si l’on n’y prend garde, ce n’est pas la politique qui foutra le bordel dans ce charmant pays mais de prétendus gardiens de nos mœurs si dissolues qui vont le faire imploser. Une minorité qui parle et agit en notre nom sans qu’on l’aie mandaté pour cela. Une soirée brésilienne s’est tenue, ce weekend end, dans un hôtel dakarois avec un public majeur et vacciné. Lequel a payé librement de sa poche et sans aucune pression pour assister à une soirée privée dont il savait les couleurs. Quel crime ont commis ces messieurs et dames pour voir de prétendus gardiens de nos bonnes mœurs vociférer comme des vierges effarouchées contre cette soirée ? Et comme si cela ne suffisait pas, le ministre de la Culture — de la contreculture devrait-on dire ! — a cru devoir sortir un communiqué pour condamner ce qu’il considère comme un scandale. Il faut dire que ces gardiens autoproclamés de nos moeurs se sont sentis pousser des ailes depuis qu’ils ont réussi à faire emprisonner des citoyens dont le seul tort est de n’être pas comme eux. Il faut que ces censeurs hypocrites nous foutent la paix et sachent que nous sommes dans une République laïque dans laquelle cohabitent harmonieusement des musulmans, des musulmenteurs, des chrétiens, des animistes et des athées. Un pays dans lequel il se passe des trucs plus bordéliques que ces danses à la brésilienne que des esprits obtus ont vite fait de qualifier de « hot » alors qu’elles relèvent de l’Art. Voir maintenant le ministre de la Culture suivre le chœur des indignés et condamner ces danses somme toute moins canailles que notre Tatou Laobé national, cela prouve qu’il n’est pas à sa place. Ça , c’était l’accès de colère de Kàccoor qui ne peut plus se taire face à l’irruption de ces moralisateurs intolérants dans l’espace public. Une minorité qui prétend nous dicter ce que l’on doit voir ou ne pas voir. Comme si nous étions de grands enfants ou des êtres sous tutelle ! Cela dit, au cours de la déclaration de politique générale du Premier ministre, la seule belle note a été l’acte posé par des jeunes confrères qui ont secoué l’Assemblée nationale par leur cri d’indignation. Une image qui fera le tour du monde et pourrait faire plus de dégâts que la belle chorégraphie des trapézistes brésiliennes. KACCOOR BI - LE TEMOIN
MOTION DE CENSURE AMADOU BA RETOURNE A L'ASSEMBLEE DEMAIN
Abdourhamane Diouf, le leader du mouvement Awale, avait indiqué la voie d’une motion de censure, la veille de la Déclaration de politique générale du Premier ministre. Comme s’il avait été entendu, Amadou Ba fera de nouveau face aux députés, demain, jeudi 15 décembre, à 10 h. En effet, le groupe parlementaire Yewwi Askan Wi (Yaw) a déposé une motion de censure face au refus d'Amadou Ba de poser la question de confiance. Hier, au lendemain de la Déclaration de politique générale, le bureau de l'Assemblée nationale s'est réuni pour statuer sur la motion de censure déposée par l'opposition et a statué favorablement sur sa recevabilité.
ALLIANCE POUR L’INFRASTRUCTURE VERTE EN AFRIQUE (AGIA) AMADOU HOTT, NOMME AMBASSADEUR MONDIAL
Le président du Groupe de la Banque africaine de développement, M. Akinwumi Adesina, a nommé l’ancien ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, M. Amadou Hott, comme son envoyé spécial et ambassadeur mondial pour l’Alliance pour l’infrastructure verte en Afrique (AGIA). La Banque africaine de développement, l’Union africaine et Africa50 ont lancé l’AGIA le 9 novembre 2022 lors de la COP 27 avec d’autres partenaires mondiaux : l’Agence de développement de l’Union africaine, le Forum africain des investisseurs souverains, la Banque européenne d’investissement, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, l’Agence française de développement, la Fondation Rockefeller, l’Agence américaine pour le commerce et le développement, le Centre mondial pour l’adaptation et le Private Infrastructure Development Group. Comme quoi, si le président Macky Sall ne veut pas de ce brillantissime cadre dans son gouvernement, l’Afrique, elle, a terriblement besoin de lui !
AFFAIRE SWEET BEAUTY MC NIASS AUDITIONNE
Les avocats du leader de Pastef avaient réclamé leurs auditions par le juge. Chose faite ! Après le passage du capitaine Touré chez le juge d’instruction, lundi dernier, c’était, hier, au tour du marabout fils de Baye Niass, Mc Niass, de faire face au doyen des juges pour livrer ses témoignages dans l’affaire présumée de viol qui oppose Ousmane Sonko à la masseuse Adja Raby Sarr. Le marabout Mc Niass, très confiant au sortir de son audition, n’a pas donné beaucoup de détails sur son face à face avec le juge Oumar Maham Diallo. Il a fait savoir qu’il a répondu à toutes les questions qui lui ont été posées par le juge. À l’en croire, il a remis tous les audios et documents à sa disposition au juge. « J’ai répondu à toutes les questions et j’ai remis toutes les preuves au Doyen des juges. Le reste, je le laisse dans les mains de la justice», a-t-il déclaré.
BLOCAGE DES COMPTES BANCAIRES GROUPE D-MEDIA ETRANGLE !
Basé en France, le cabinet « Kantar », leader mondial en matière de sondages, a publié ses résultats 2021-2022 des médias en Afrique. Au Sénégal, la télévision « Sen-Tv » du groupe D-Média de Bougane Guéye Dany est en tête c’est-à-dire constitue le petit écran le plus suivi ou le plus regardé. Malheureusement, l’Etat vient de bloquer les comptes bancaires de cette télévision leader dénommée « Sen-Tv » où travaillent des dizaines de journalistes, techniciens et autres pères et mères de famille. Même les comptes bancaires des autres filiales du groupe DMédia (propriétaire de cette télé) comme La Tribune et la Radio Zik-Fm ont été verrouillés à double tour par les services fiscaux avant de remettre définitivement les clés au président Macky Sall. Le blocage des comptes est l’aboutissement d’un processus déclenché depuis des mois par la police fiscale qui réclame au groupe D-Média une somme de près de 4 milliards cfa. Aux yeux de nombreux observateurs, cette persécution fiscale procède d’un règlement de comptes politiques entre le turbulent leader de Gueum Sa Bopp, Bougane Gueye Dany et la mouvance présidentielle. Faute de salaires, les pauvres employés du groupe D-Média restent et demeurent des victimes collatérales de ce combat de géants. A ce rythme, notre ami, le sympathique journaliste Fabrice Nguema ou l’icône de Sen-Tv risque d’aller enfouir sa tête dans les cimetières de Yoff ou de Saint Lazare pour s'auto-enterrer…vivant. Autrement dit, pire qu’une grève de la faim ! Toujours est-il qu’en cette douloureuse circonstance, « Le Témoin » manifeste toute sa solidarité aux confrères du groupe D-Média. Et sans réserve !
PAUVRETE FOOTBALLISQUE AU SENEGAL DES JOUEURS DE LIGUE 1 ET LA…VALLEE DES TALIBES
La qualification historique du Maroc en demi-finale de la Coupe du monde prouve la performance du championnat local du royaume chérifien soutenu par de lourds investissements. Un championnat marocain devenu l’un des plus attractifs d’Afrique avec des clubs économiquement sains et des salaires très élevés payés à temps. Sans oublier des infrastructures sportives ultramodernes et des conditions d’entrainement améliorées. Pour tout résumer, « Le Témoin » quotidien vous file qu’au Maroc, le joueur le moins bien payé touche environ 3.000.000 cfa/mois. Oui, vous avez bien lu : trois millions cfa. Contrairement au Sénégal où les footballeurs les moins payés touchent irrégulièrement entre 50.000 cfa et 70.000 cfa/mois. Donc vous voyez comment les footballeurs sénégalais locaux vivent sous le seuil d'extrême pauvreté ! Justement l’information de taille se trouve dans cette précarité footballistique. Tenez ! Dans un grand club dakarois affilié à la Ligue sénégalaise de football professionnel (Lsfp), nous confie-t-on, les joueurs venus de tous les coins de Dakar et de la banlieue s’entrainent tous les matins. Après chaque séance matinale, les footballeurs épuisés se donnent rendez-vous dans une ruelle isolée baptisée « La Vallée des talibés » ou « le Ravin des talibés ». Une fois à l’endroit indiqué, les footballeurs tendent des « embuscades » aux petits talibés pour racheter leur aumône composée de morceaux de sucre, de pain, de biscuits et de sachets de lait caillé. Interpellé sur cette pratique honteuse, un des pensionnaires du club dakarois se confie : « Non, ce sont les talibés qui viennent vers nous pour vendre leur collecte d’aumône. Et nous sautons sur l’occasion pour racheter les biscuits et autres sachets de lait caillé « Soow » nous servant de petit déjeuner. Nous ne le faisons que quand les dirigeants tardent à nous payer nos maigres salaires » se désole-t-il. « Le Témoin » plaide auprès du président Me Augustin Senghor pour que des talibés soient cooptés au sein de la Fédération pour services rendus.
VILLAGE DE KIRENE UN JEUNE TUE PAR DES BERGERS
C'est la stupeur et la consternation dans le village de Kirène. Dans ce paisible patelin de la commune de Diass, la joie de vivre des habitants a été perturbée hier (lundi) par un crime odieux perpétré sur un jeune. A. Faye, c'est de lui qu'il s’agit, a perdu la vie du fait de bergers qui avaient fait pénétrer leur troupeau dans son champ. Se sentant offensé, le jeune homme est entré en altercation avec ses hôtes indésirables. C'est sur ces entrefaites, narre O. Faye, un témoin de la scène, que A. Faye a été tué par les bergers, probablement à l'aide d'une machette. Les meurtriers n’ont pas tardé à vider les lieux. Informés de ce drame qui venait de se produire, les habitants du village ont sonné l'alerte après avoir manifesté leur indignation. Révoltés, ils menacent de s'attaquer tout bonnement aux bergers vivant dans le village voisin. Hier, à Kirène, la tension est restée vive toute l'après-midi. Une forte probabilité de survenue d'affrontements communautaires entre Sereres Saafi et Peulh, est signalée. Les autorités sont averties.
AFFAIRE VIOLENCE A L’ASSEMBLÉE, LES DEUX DÉPUTES EN GARDE A VUE
Les députés de Yewwi Askan Wi (opposition) Massata Samb et Mamadou Niang, auteurs d’actes de violence contre leur collègue Amy Gniby Ndiaye (BBY, pouvoir) ont été placés en garde à vue, mardi, après leur audition
Dakar, 13 déc (APS) – Les députés de Yewwi Askan Wi (opposition) Massata Samb et Mamadou Niang, auteurs d’actes de violence contre leur collègue Amy Gniby Ndiaye (BBY, pouvoir) ont été placés en garde à vue, mardi, après leur audition par la Division des investigations criminelles (DIC), a-t-on appris de sources médiatiques.
Ils sont entendus sur ordre du procureur de la République.
Lors d’une séance parlementaire houleuse, dans le cadre de la session budgétaire, Amy Gniby Ndiaye, a reçu une gifle de Massata Samb. Elle avait également reçu un coup de pied de Mamadou Niang après qu’elle a tenu des propos à l'encontre de leur guide religieux.
La députée de Benno Bokk Yaakaar (BBY) a dû être hospitalisée après un malaise.
Des parlementaires de Yewwi se sont rendus devant les locaux de la DIC ce matin pour soutenir leurs collègues.
Massata Samb et Mamadou Niang sont du Parti de l'Unité et du Rassemblement (PUR), membre de la coalition Yewwi askan wi.
MOTION DE CENSURE, LES DÉPUTES EN SESSION PLÉNIÈRE
Les députés sont convoqués en séance plénière, jeudi, à 10h, pour l’examen de la motion de censure déposée contre le gouvernement
Les députés sont convoqués en séance plénière, jeudi, à 10h, pour l’examen de la motion de censure déposée contre le gouvernement, a-t-on appris de l’Assemblée nationale.
Birame Soulèye Diop, le président du groupe parlementaire Yewwi Askan-wi (opposition), a annoncé, lundi, à l’Assemblée nationale, qu’une motion de censure allait être déposée contre le gouvernement après la Déclaration de politique générale du Premier ministre.
Amadou Ba a décliné les grandes lignes de sa politique, lundi, devant les députés.
L'Assemblée nationale compte 165 députés dont 82 pour la mouvance présidentielle, 56 pour Yewwi, 24 pour Wallu et 3 non-inscrits.
FRANCE-MAROC, ZEN ATTITUDE DES SUPPORTERS
Des supporters marocains interrogés par l'APS se disent très confiants pour la demi-finale de leur équipe nationale contre la France et rêvent même de soulever le trophée de la Coupe du monde.
Dakar, 13 déc (APS) – Des supporters marocains interrogés par l'APS se disent très confiants pour la demi-finale de leur équipe nationale contre la France et rêvent même de soulever le trophée de la Coupe du monde.
Située au centre-ville de Dakar, la rue Mohamed V est un haut lieu de commerce tenu en majorité par des vendeurs originaires du Maroc.
A quelques heures de la demi-finale historique entre le Maroc et la France, l’ambiance n’est pas encore au rendez-vous, même si toutes les pensées sont tournées vers cette rencontre.
Debout devant le comptoir de sa boutique, Hassan Bensouda, se dit ’’très confiant’’ alors qu'il était ’’moins optimiste au début de la compétition’’.
’’Vu son niveau de jeu, l’équipe marocaine peut, bel et bien, remporter le trophée mondial’’, soutient-il, avouant qu'il ne s’attendait pas à une qualification du Maroc pour les demi-finales.
’’Au début, notre objectif c’était les huitièmes. Mais puisque l’appétit vient en mangeant, nous voulons la coupe maintenant’’, dit le sexagénaire.
La coupe ‘’est plus proche que jamais'', donc ’’il faut que notre pays fait tout pour saisir cette occasion, car elle ne se répète pas chaque année'', ajoute-t-il.
A quelques jets de pierre de là, le jeune Ali est assis sur une chaise dans sa boutique de vente de fringues d’origine marocaine.
Vêtu d’un tee-shirt rouge assorti d’un jean bleu, il affirme : ’’C’est un sentiment de fierté qui m’anime actuellement, car cette qualification a été une agréable surprise pour moi.’’
Contrairement à Hassan qui affiche la confiance, chez Ali, le pessimisme domine toujours.
Pour le jeune homme de 20 ans, la France est une ’’grande épique’’ et il sera difficile pour le Maroc de s’en sortir.
Selon lui, si le Maroc remporte la rencontre, ’’c’est toute l’Afrique qui gagne, car c’est la seule équipe africaine qui reste encore dans cette compétition mondiale.’’
De l’autre côté, Fatima reste ‘’confiante'' pour l’équipe du Maroc.
’’Inchallah! C’est Dieu qui donne la victoire et on ne cesse de prier pour notre équipe’’, lâche-t-elle.
Non loin de la rue Mouhamed V, deux supporters marocains, Iraqui Reda et Mouhamed, se disent ’’confiants'' et ‘’prêts à jubiler pour le trophée mondial.’’
Iraqui tient un maillot marocain floqué ’’Niyya’’ qui, selon lui, signifie ’’la foi’’ pour motiver les Lions de l’Atlas.
‘’Si vous avez bien suivi les rencontres, vous voyez que l’équipe marocaine n’a encaissé qu’un seul but. C’est déjà un exploit significatif. Les joueurs sont solides et motivés d’où l’interprétation Niyya comme consigne de l’entraîneur'', confie-t-il
’’Le bilan statistique du Maroc est très positif. Personne ne s’attendait à un tel exploit. Aucune équipe ne va nous freiner’’, s’exclame Mouhamed.
Il estime que ‘’maintenant, c’est l’Afrique qui joue, pas le Maroc. Nous voulons la coupe. Ils peuvent le faire et ils vont le faire.’’