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20 juin 2025
L'ÉPOPÉE HÉROÏQUE DES LIONS DE L'ATLAS AU MONDIAL ENCENSÉE AU MAROC
La défaite des Lions de l'Atlas aux portes de la finale du Mondial n'éclipse pas l'épopée "épique" de cette jeune équipe "héroïque" qui a fait rêver le Maroc comme jamais, applaudissent jeudi les médias marocains à l'unisson
"Nous ne blâmons en rien les Lions de l'Atlas, même si nous avions rêvé de mettre un pied en finale", écrit le journal sportif arabophone Al Mountakhab.
"Chapeau bas à tous les joueurs et à l'entraineur Walid Regragui" qui ont permis "aux Arabes et aux Africains d'avoir la tête haute" sur la scène footballistique la plus prestigieuse de la planète, souligne-t-il.
Autre site spécialisé, Le360sport salue le parcours "épique" du Maroc après l'élimination face aux Français tenants du titre.
"L’équipe nationale aurait pu espérer mieux si sa défense n’avait pas été touchée par des pépins physiques", estime-t-il.
"Héroïques, les Lions de l'Atlas ont cependant manqué de réalisme dans un match où ils se sont offert plusieurs occasions de scorer", analyste le site d'information numérique Le Desk.
"Merci"
Malgré tout, "le Maroc est sorti avec les honneurs et la tête haute", résume le média arabophone Lakome2.
Le Maroc a brisé un plafond de verre en devenant le seul pays africain ou arabe à parvenir en demi-finale d'un Mondial.
Le très sérieux quotidien L'Economiste abonde: "L'arrivée des Lions de l'Atlas dans le dernier carré d'une Coupe du monde, première pour une sélection africaine, est vécue comme un point de départ et non comme un aboutissement".
Le parcours d'Achraf Hakimi et de ses coéquipiers tout au long de la compétition au Qatar leur vaut une entrée "au Panthéon du football", se félicite le journal francophone.
Fait rare sur les réseaux sociaux, cette belle équipe marocaine fait l'unanimité, au milieu des débats sur un arbitrage jugé défavorable aux Lions. "La tristesse d'avoir perdu ne doit pas nous faire oublier le bonheur qu'on a vécu", exulte un internaute.
Un autre écrit: "Merci pour l'envie, les sacrifices et la volonté de se battre pour le maillot. Merci pour les frissons, les cris de joie et les scènes de liesse. Et merci d'avoir redonné foi et sourire à un peuple qui en avait désespérément besoin".
Au delà, "pour les millions qui ont regardé la demi-finale (...), ça ressemblait à l'ultime épreuve de force, et pourtant les joueurs des deux équipes ont combattu vaillamment, se sont réconfortés et soutenus moralement, ce qui laisse espérer un changement radical dans les relations internationales entre les anciennes colonies et leur Némésis européennes", positive la publication culturelle américaine The Markaz Review.
L'odyssée marocaine n'est pas tout à fait terminée. Les Lions de l'Atlas disputeront samedi la "petite finale" contre la Croatie pour monter sur le podium.
ÉCHEC DE LA MOTION DE CENSURE
Les députés réunis en plénière ont rejeté jeudi la motion de censurée déposée contre le gouvernement par le groupe parlementaire Yewwi Aaskan Wi de l'opposition
Le texte déposé par Yewwi Aaskan Wi a obtenu 55 voix sur 165, ‘’en conséquence l'Assemblée nationale n’a pas adopté cette motion de censure déposée contre le gouvernement'', a annoncé son président Amadou Mame Diop, peu après le décompte des voix.
Des enveloppes personnalisées contenant des bulletins nominatifs avaient été distribuées aux députés au moment où ils s'apprêter à passer au vote.
La motion de censure est le principal moyen dont dispose un parlement pour montrer sa désapprobation envers la politique du gouvernement et le forcer à démissionner, autrement dit pour témoigner de sa défiance envers le gouvernement en place.
Au Sénégal, les conditions de la motion de censure est encadrée par l’article 86 de la Constitution.
Les députés de la XIVe législature sont au nombre de 165, dont 82 de la mouvance présidentielle, 56 du groupe parlementaire Yewwi Askan-Wi (opposition), 24 de Wallu Sénégal et 3 non-inscrits.
LA MOTION DE YEWWI, CHEIKH ABDOU MBACKÉ DOLLY DIT NIET
Déposée par la coalition Yewwi Askan Wi, la motion de censure contre le gouvernement d’Amadou Ba, en examen actuellement à l’Assemblée, est loin de faire l’unanimité au sein de l’opposition incarnée par l’inter-coalition Yaw-Wallu.
Déposée par la coalition Yewwi Askan Wi, la motion de censure contre le gouvernement d’Amadou Ba, en examen actuellement à l’Assemblée, est loin de faire l’unanimité au sein de l’opposition incarnée par l’inter-coalition Yaw-Wallu. Du haut de la tribune de l’hémicycle, Cheikh Mbacké Dolly, député de Wallu, a dit niet à ses camarades.
"Ils ne nous ont même pas informés avant de déposer une motion de censure. C’est dans les couloirs de l’Assemblée que j’ai entendu les rumeurs circulaient. Lorsque j’ai demandé à un collègue sur quoi portait cette motion, il m’a répondu que lui-même n’en savait rien. Et moi j’ai voté le budget parce que les préoccupations de Touba y sont prises en compte. Or, je préfère Touba que le Sénégal. C’est pourquoi je ne peux pas voter cette motion", a fulminé le député de Wallu.
ELECTION ET LIONS DE LA TERANGA, MOTS ET HOMMES DE L’ANNEE 2022
La curiosité journalistique, en cette fin d’année, a poussé Le Témoin quotidien à interroger un spécialiste des discours politiques, médiatiques et religieux pour dévoiler le mot et la personnalité de l’année au Sénégal
La curiosité journalistique, en cette fin d’année, a poussé Le Témoin quotidien à interroger un spécialiste des discours politiques, médiatiques et religieux pour dévoiler le mot et la personnalité de l’année au Sénégal. Notre choix s’est porté surle professeur émérite des universités, le titre le plus prestigieux dans la carrière d’un professeur universitaire, notre compatriote canado-sénégalais M. Khadiyatoulah Fall. De l’étranger, ce dernier, dont le centre d’intérêt est focalisé sur l’analyse de la guerre des mots des acteurs, note que le mot de l’année est incontestablement « Election ». 2022 a été une année particulièrement d’élections avec deux scrutins majeurs qu’ont été les Locales de janvier 2022 et les Législatives de juillet 2022. On comprendra alors le choix retenu à ce niveau par l’universitaire. Pour la personnalité de l’année, le Pr Khadiyatoulah Fall a porté son choix sur « Les Lions de la Téranga » qui ont remporté la Can 2022 au Cameroun, premier trophée continental des « Lions » et effectué une participation jugée honorable en Coupe du monde de Qatar. Le professeur émérite des universités canadiennes explique la pertinence et les impacts de ses choix.
« Election », le mot de l’année au Sénégal.
« Election » est le mot de l’année 2022 au Sénégal. Ce mot ressort nettement lorsqu’on effectue une fouille lexicale informatique rapide dans les banques de données textuelles. Le mot s’est imposé dans l’espace discursif et dans différentes formations discursives, comme celui qui a eu la plus grande densité de circulation discursive dans les discours sociaux. Je précise que mon constat se base sur des données textuelles écrites. Je crois cependant qu’il y aurait confirmation de ce constat si on analysait les discours médiatiques et politiques oraux. Le mot <Élection>semble ainsi avoir été le référent social lexico-discursif qui a été le plus mobilisé dans le marché discursif, surtout politique et médiatique. Constater cela ne m’a pas fortement surpris, car le Sénégal a connu plusieurs élections cette année. On a glosé, conversé, débattu sur les élections locales, les élections législatives, l’élection du Président de l’Assemblée nationale etc…On retrouve le mot < élection> sous la modalité aspectuelle d’un inaccompli, d’un accompli et celle d’un projectif. Modalité projective car les discours ont porté également sur l’élection présidentielle à venir de 2024. Il est fort possible que ce vocable marquera encore le marché discursif en 2023. Je suis en train d’observer la circulation discursive de l’expression <3èmemandat>.Je n’ai pour le moment que des observations très sommaires. Il ressort que l’expression <3ème mandat>qui semble avoir eu durant une bonne partie de l’année une hégémonie discursive est en train d’être sérieusement concurrencée par d’autres expressions pour renvoyer au même phénomène. Les expressions <2ème quinquennat>et <2ème mandat de 5 ans>viennent bousculer <3ème mandat>. <2ème mandat>est en train de prendre de plus en plus une certaine épaisseur discursive. Il sera intéressant de suivre jusqu’en 2024, l’odyssée de ces deux expressions qui s’énoncent dans des stratégies langagières de catégorisation, de re-catégorisation, de dénégation, d’adhésion, de mise à distance et informent ainsi sur la dynamique et les tensions de la vie politique.
Sur la personnalité de l’année
En ce qui concerne la personnalité de l’année, j’ai retenu . L’exploit de notre équipe nationale qui nous procure la première CAN est un évènement historique. Ce trophée était attendu depuis longtemps.
Les Lions nous ont fait vivre de grands moments de communion, d’allégresse collectives. Nous avons vu des Sénégalais fiers, des Sénégalais qui célèbrent ensemble, des Sénégalais qui, dans une période politique et sociale de tensions, sont capables de vibrer ensemble d’une même émotion patriotique. Ainsi, un grand moment de consécration de notre football mais aussi un grand moment d’union des cœurs, un moment d’une saine respiration collective.
La participation des Lions à la Coupe du monde et leur parcours jusqu’en 1/8 de finale sont aussi à souligner car ils nous ont également procuré des moments de joie collective.
Ce sont là encore des prouesses saluées par tous les Sénégalais. L’équipe n’a pas pu accéder au 1/4 de finale pour répéter l’exploit de 2002. Cela est bien sûr une déception mais qui ne doit pas nous empêcher de garder confiance et soutien pour les Lions qui devront être plus mordants lors des combats futurs comme la défense de leur titre de Champion d’Afrique à la prochaine CAN.
Les Lions nous ont procuré une grande fierté, et cette fierté, je l’ai particulièrement sentie chez les Sénégalais de la diaspora. Ces derniers ont noté un vent d’admiration pour les Lions chez beaucoup d’amateurs et de passionnés de soccer non sénégalais à l’étranger. L’équipe sénégalaise, malgré sa chute brutale en 1/8, est perçue comme porteuse d’avenir.
Point positif pour l’image de notre pays.
Maintenant, il nous faut soutenir le Maroc dont les performances et le succès historique d’une première qualification africaine en demi-finale nous montrent que les équipes africaines ne sont plus condamnées à ne viser que des parcours qui s’arrêtent en 1/4 de finale. Les Lions de l’Atlas ont ouvert une nouvelle page du football africain. C’est là aussi un événement marquant.
Découverte essentielle dans le monde de la recherche en 2022.
Je suis un grand lecteur des revues de vulgarisation scientifique comme Nature, Sciences et Avenir, Québec Sciences etc…Je suis très curieux de savoir ce qui se passe dans les laboratoires scientifiques.
Je crois que les perspectives offertes par les vaccins en ARN de pouvoir agir sur le cancer, après avoir montré leur efficacité sur la Covid sont à saluer et représentent un espoir. Leur efficacité a été testée sur des souris par des chercheurs américains. Cela constituerait une avancée majeure de la science biologique et médicale.
LE DAGE MAMADOU NGOM NIANG EPINGLE
La gestion des 402 millions de francs des fonds Force Covid 19 alloués au ministère des Sports dirigé à l’époque par Matar Ba n’a pas été faite dans l’orthodoxie financière.
Le directeur de l’Administration générale et de l’Equipement du ministère des Sports, Mamadou Ngom Niang, a été épinglé par la Cour des Comptes dans sa gestion des Fonds Covid-19 de près de 402 millions de frs. Il a avoué et mouillé l’ancien ministre des Sports Matar Ba.
La gestion des 402 millions de francs des fonds Force Covid 19 alloués au ministère des Sports dirigé à l’époque par Matar Ba n’a pas été faite dans l’orthodoxie financière. L’Etat partant du fait que l’absence d’activités sportives consécutives aux mesures de confinement a impacté négativement les ressources financières des fédérations et groupements sportifs, alors qu’elles font face à des charges de fonctionnement, avait décidé de leur octroyer une subvention de 402 000 000 FCFA. Des montants ont été distribués ainsi (Ligue de Football professionnel 100 millions, Fédération sénégalaise de Karaté et Disciplines associées 20 millions, Fédération sénégalaise de Judo 10 millions, la Fédération sénégalaise de Taekendo 5 millions, Fédération sénégalaise de jeu de dames 5 millions, Comité national provisoire d’échecs 5 millions, Fédération Roller et Skate 5 millions, Président André Marie Joseph Mathieu 5 millions, Fédération sénégalaise de Kungfu 5 millions, Association Nationale de la Presse Sportive 5 millions, le CBPP Haltérophile 5 millions, le Comité national de Promotion du Badminton 5 millions, Association des lutteurs 15 millions). Cela faisait une somme globale de 190 millions. Sur les 205 000 000 FCFA reçus, la Fédération sénégalaise de basket-ball a reversé 50 000 000 FCFA en deux tranches (chèque n°746139 de 25 000 000 FCFA et chèque n°746141 de 25 000 000 FCFA) à Mamadou Ngom NIANG, Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement du Ministère des Sports, pour le paiement de subventions à d’autres associations et fédérations sportives. Monsieur NIANG, a procédé au paiement de subventions en numéraires pour un montant total de 190 000 000 FCFA sans décision de versement.
La Cour constate un écart de 140 000 000 FCFA entre les montants reversés par la FSB et le total des décharges produites par le DAGE. De plus, elle note que le paiement de subventions en espèces à des personnes morales de droit privé est prohibé par les dispositions de l’article 104 du règlement général sur la comptabilité publique. Pour le paiement en espèces de subventions à des associations légalement constituées pour un montant de 190 000 000 FCFA (…), Monsieur NIANG, DAGE du Ministère des Sports indique à la Cour des Comptes que « (…) nous sollicitons votre tolérance administrative par rapport à la violation des dispositions de l’article 104 du RGCP. (…) L’écart de 140 000 000 FCFA) provient d’un accord entre le Président de la FSB et moi (DAGE).
En effet, sur instruction du Ministre des Sports, je devais remettre au Président de la FSB la somme de 146 678 120 FCFA, constituée de : -49 000 000 FCFA reçus à titre de remboursement à la FSB ; -12 678 120 FCFA représentant aussi un remboursement à la FSB ; -85 000 000 FCFA à virer à la FIBA. Alors, j’ai pris 140 000 000 FCFA sur les 146 678 120 que je devais remettre à la Fédération sénégalaise de basketball pour le versement en espèces à différentes fédérations et associations sportives et le Président de la fédération a, à son tour, utilisé les 140 000 000 FCFA qu’il devait me remettre pour payer les droits dus à la FIBA et prendre en charge les remboursements de frais ».
Concernant l’écart de 140 000 000 FCFA, la Cour réitère le constat selon lequel la pratique utilisée par le DAGE du Ministère des Sports n’est pas conforme à la réglementation.
En effet, des ressources financières destinées à la FSB et relatives au remboursement de charges et au versement de contribution à la FIBA Afrique ont été utilisées pour payer des subventions à des associations et fédérations sportives. En outre, aucune pièce justificative pouvant attester de l’effectivité des dépenses d’hébergement et de préparation de l’Afro-basket féminin n’a été produite à la Cour. En ce qui concerne les décisions de versement, le sieur NIANG a déclaré aux vérificateurs que « les décisions de versement ont été établies et les engagements effectués. Seulement avec les tensions budgétaires en fin d’année, certains bons d’engagement n’ont pas été validés par les services compétents du Ministère des Finances et du Budget. Toutefois, il nous a été conseillé d’engager la dépense pour le compte d’une fédération ou du comité national olympique et notre choix s’est porté finalement sur la Fédération Sénégalaise de Basket-ball »
La Cour fait remarquer que les décisions de versement doivent être établies pour le compte de chaque fédération ou association sportive conformément à l’arrêté n°6058 du 22 août 2003 portant établissement de la nomenclature des pièces justificatives des dépenses de l’Etat. Selon elle, ces pratiques du DAGE du ministère des Sports contreviennent aux règles d’exécution des dépenses publiques et sont susceptibles d’être qualifiées de fautes de gestion. Pour terminer, elle a recommandé au ministre des Sports de veiller à ce que les versements de subventions aux fédérations et associations sportives se fassent conformément à la réglementation.
DES ACCUSATIONS DE SURFACTURATION CONTRE LE DAGE DU MINISTERE DU DEVELOPPEMENT COMMUNAUTAIRE QUI FONT PSCHITT
Depuis quelques jours, les confrères — et via les réseaux sociaux — font leur miel des révélations contenues dans les rapports de la Cour des comptes relatifs à l’utilisation des 1000 milliards de francs du Fonds Force Covid-19
Depuis quelques jours, les confrères — et l’opinion d’une manière générale surtout via les réseaux sociaux — font leur miel des révélations contenues dans les rapports de la Cour des comptes relatifs à l’utilisation des 1000 milliards de francs du Fonds Force Covid-19. A chaque jour son lot de révélations sur la manière dont les gestionnaires de fonds publics ont profité de la pandémie de coronavirus et de la volonté du Gouvernement de venir en aide aux populations vulnérables ainsi qu’au tissu économique plus globalement pour s’en mettre plein les poches.
S’il y a eu effectivement beaucoup de « Rapetou » et de pillards qui ont saigné à blanc les finances publiques durant cette période profitant de la panique générale pour s’enrichir goulument, force est de reconnaître toutefois que, dans cette louable entreprise de la Cour des comptes de contrôler la manière dont ces fonds publics ont été utilisés, il y a eu quand même des dérapages. Des accusations injustifiées qui ont jeté en pâture à l’opinion de braves gestionnaires qui sont aussi, et sans doute avant tout, des pères de familles hélas exposés au lynchage des réseaux sociaux. En plus de la perspective de devoir comparaître devant les tribunaux pour actes de malversations présumées. Dans cette chasse aux sorcières généralisée, une catégorie de fonctionnaires en particulier, c’est-à-dire les DAGE (directeurs de l’Administration générale et de l’Equipement) des ministères risquent d’être les agneaux du sacrifice. Exactement comme, dans le scandale de l’Artp et d’autres du même genre révélés lors de la traque de la CREI, les inspecteurs du Trésor avaient été ciblés. Encore une fois, si d’aucuns parmi ces Dage ont incontestablement fauté, il en est d’autres qui sont blancs comme neige mais que les vérificateurs de la Cour des comptes — dont le travail est méritoire, insistons là-dessus — ont désigné comme « coupables » d’imaginaires détournements ou surfacturations.
Parmi ces fonctionnaires accusés à tort, M. Aliou Sow, l’ancien DAGE du ministère du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale auquel il est reproché d’avoir acheté du riz brisé non parfumé à un prix supérieur aux prix fixés par le ministre du Commerce par arrêté N° 007111 en date du… 22 mai 2013 ! Le raisonnement qui fonde l’acte d’accusation des vérificateurs de la Cour des Comptes est le suivant : l’arrêté en question fixe le prix de la tonne de riz brisé non parfumé à 245.000 francs auxquels il convient d’ajouter des frais de manutention de 5001 francs. Soit un prix global de 250.001 francs la tonne !
Selon eux, le prix « fixé » par le ministère du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale a été de 275.000 francs. D’où, selon les calculs de ces brillants vérificateurs, un manque à gagner — pour ne pas dire une « surfacturation » — de 24.999 francs sur chaque tonne de riz brisé non parfumé achetée dans le cadre de cette opération. En multipliant par la quantité totale acquise, soit 100.000 tonnes, ils obtiennent donc un « montant surplus facturé par les fournisseurs (qui) s’établit à 2.749. 927. 498 francs » ! Suffisant pour accuser le pauvre DAGE d’avoir fait perdre cette rondelette somme aux finances publiques !
Une base de calcul totalement fausse
Or, en réalité, la base du calcul des perspicaces vérificateurs de la Cour des comptes est totalement fausse s’agissant en tout cas de cette acquisition de riz brisé parfumé. Tout d’abord, il n’est point besoin d’être grand clerc pour savoir que les prix de 2013 et de 2020, date à laquelle cette denrée a été achetée, ne sont bien évidemment plus les mêmes ! Surtout en pleine période de pandémie où les pays producteurs avaient bloqué leurs récoltes pour faire face à leurs propres besoins d’alimentation. Ensuite, on l’a vu ce jours-ci après la tenue du conseil présidentiel contre la vie chère, on aura beau administrer les prix des denrées de première nécessité, sans mesures d’accompagnement genre subventions, les commerçants n’en font qu’à leur tête. Qu’il s’agisse du sucre, de l’huile, du riz, de la farine, c’est la bonne vieille loi de l’offre et de la demande qui détermine les prix. Lesquels n’ont souvent rien à voir avec ceux fixés par le ministère du Commerce surtout s’ils datent de 2013. Pour ne rien arranger, ce fameux arrêté fait référence, s’agissant du sucre, à des sacs de 50 kg, et, pour l’huile, parle de fûts, des présentations qui n’existent pratiquement plus sur le marché !
Et puis, le DAGE du MDCEST ne s’est pas levé un beau matin pour « fixer » un prix d’acquisition de 275.000 francs la tonne de riz parfumé !
En tant que Président de la Commission des Marchés du ministère, M. Aliou Sow s’est vu demander par le ministre Mansour FAYE de commander pour le compte du ministère, mais en respectant les recommandations de l’ARMP, dans le cadre de l’assistance alimentaire, diverses quantités de produits avec des conditionnements bien précis. Il s’agit de :
-Riz brisé non parfumé en sac de 50 kg : 100 000 tonnes ;
-Sucre en conditionnement de 5 ou 10 kg : 10 000 tonnes ;
-Huile en conditionnement de 5 ou 10 litres : 10 000 tonnes ;
-Pâtes alimentaires en conditionnement de 5 ou 10 kg : 10 000 tonnes ;
-Savon en pack de 18 unités de 300 grammes : 1 000 000 packs
En même temps, M. Mansour Faye a annoncé au Dage le montant du budget de l’opération, soit 69 milliards de francs CFA, tout en lui remettant un tableau produit par le ministre chargé du Commerce retraçant les prix des denrées pour que la commission l’utilise comme document de travail dans le cadre de l’exploitation des offres reçues. Il faut dire que, par louable souci de transparence, et malgré la dérogation au Code des Marchés publics, par le décret 2020-781 du 18 mars 2020, le MDCEST a procédé à un appel à la concurrence. A cet effet, il a saisi l’ARMP qui lui a recommandé, par lettre no 000745 ARMP/DG/SP du 02 avril 2020 de procéder à la publication d’un avis de commande, la mise à contribution de la commission des marchés et la publication des résultats de la sélection ».
Un Dage à féliciter plutôt qu’à accabler !
M. Sow s’est aussitôt mis au travail en préparant un avis de commande en procédure d’urgence qu’il a transmis au ministre qui l’a validé avant de le transmettre lui-même par mail aux responsables de certains organes de presse pour publication. Oh, rassurez-vous, « Le Témoin » ne faisait pas partie de ceux-là et n’a pas bénéficié d’un seul franc des sommes faramineuses dépensées à l’époque au titre de la publication d’insertions dans les journaux !
Ce qui est sûr, pour en revenir au Dage Aliou Sow, c’est que les recommandations de l’ARMP ont été respectées à la lettre et les prestataires ont répondu à l’avis de commande en proposant des quantités et des prix pour chaque produit. Après quoi, la commission des marchés a sélectionné, pour chaque denrée, les prestataires conformes ayant proposé les prix les plus bas. Pour ce qui est du riz brisé non parfumé, c’est le prix de 175.000 francs la tonne, figurant dans le tableau communiqué par le ministre Mansour Faye à son DAGE — un document qui a, semble-t-il, servi de base de travail au Conseil des ministres — ce prix de 175.000 francs, donc, qui a été proposé comme par hasard par les trois fournisseurs retenus. On se demande où est la surfacturation dans tout ça? En fait, ce que ne comprend pas M. Aliou Sow, c’est que les mêmes observations qu’il a faites à propos des marchés du sucre et de l’huile que la commission qu’il préside a eu à attribuer — avant de soumettre à validation au ministre — aient été retenues par les vérificateurs de la Cour des comptes et qu’ils n’aient pas tenu…compte (c’est le cas de le dire !) de ses explications concernant le riz brisé non parfumé. A croire que ces vérificateurs sont des Sérères que seul le riz intéressait !
Pour le reste, avec le budget de 69 milliards alloué au ministère du Développement communautaire et de l’Equité sociale et territoriale, l’objectif était de distribuer des denrées alimentaires et des packs de savon à un million de personnes particulièrement vulnérables. A l’arrivée, 1.100.000 personnes en ont bénéficié pour un coût de 64 milliards 500 millions de francs. D’où des économies budgétaires de cinq milliards de francs environ. Et plutôt que de féliciter et de décorer ce Dage qui a fait un aussi bon travail voilà qu’on veut le traîner devant les tribunaux sous l’accusation infamante de détournement de deniers publics, à tout le moins de surfacturation pour près de trois milliards de nos francs. Allons donc messieurs et dames de la Cour des comptes !
Expédition punitive à Thiambokh
Les populations du village de Thiambokh, dans la commune de Keur Mousseu, ont passé une nuit du mardi au mercredi cauchemardesque. Et pour cause, des populations de Kirène y ont mené une expédition punitive en incendiant une partie du village. Tout est parti d’une vive altercation entre bergers et paysans de Kirène qui s’est soldée par la mort atroce d’un jeune du village de Fouk. Soupçonnant que le tueur d’être originaire du village de Thiambokh, les jeunes de Kirène y ont fait une descente musclée aux environs de 19 heures pour saccager et brûler tout sur leur passage. Les forces de l’ordre et les sapeurs-pompiers sont intervenus. Et malgré la présence de gendarmes restés sur place pour assurer la sécurité, les jeunes sont revenus hier matin pour tenter de poursuivre leur vendetta. Pour l’heure, la tension reste vive dans toute la localité
Cambérène : Une dizaine de bandits arrêtés
De redoutables caïds, M. L. S. et ses complices au nombre de dix séjournent actuellement à la citadelle du silence. Les quidams, qui avaient établi leur quartier général à Diamaguène Cambérène dans une maison abandonnée où ils partageaient leurs butins et festoyaient, ont été mis hors d’état de nuire par les limiers du Commissariat de police de l’Unité 15 des Parcelles Assainies. D’après nos sources, les hommes du Commissaire Khouma, informés des pratiques peu orthodoxes de la bande, se sont déployés sur les lieux pour y voir un peu plus clair. Et la filature a permis aux limiers de la Brigade de recherches de découvrir très rapidement les déplacements suspects de la bande à M.L.S avec l’odeur de l’herbe qui tue et les sorties incessantes de visages bizarres et douteux. Ainsi, les limiers forment un cordon de sécurité aux alentours de la maison suspecte. La descente surprise va porter ses fruits. Car les limiers vont surprendre M.L.S. et sa bande en train de griller leurs joints de chanvre indien. Pire, les flics découvrent, au-delà du chanvre et des préservatifs déjà utilisés, des armes blanches dont des couteaux et des machettes. Ainsi, M.L.S. et sa bande au nombre de 10 sont conduits à la police de l’Unité 15 et placés en garde à vue pour les besoins de l’enquête. Interrogés sur leurs agissements malsains, M. L. S. et ses lieutenants ont nagé dans le clair-obscur, préférant se renvoyer la balle face aux limiers. Au terme de leur garde à vue, ils ont été déférés au parquet et leurs matériels placés sous scellés.
Le message de Pape Alé Niang à sa sortie de prison
La lutte a été épique. Finalement, la Coordination des Associations de la Presse (Cap) a atteint son objectif de faire libérer le journaliste Pape Alé Niang. A sa sortie de la prison de Sébikotane, le directeur de publication de Dakarmatin a remercié «tous les Sénégalais épris de justice qui ont élevé la voix pour exiger sa libération». Il remercie particulièrement ses confrères qui ont mené ce combat de principe au nom de la corporation. Pour sa part, le Synpics adresse ses remerciements à l’ensemble des forces vives qui se sont mobilisées contre cette arrestation ainsi que les conseils du journaliste, notamment Mes Bamba Cissé, Ciré Ly et Moussa Sarr. Le Secrétaire général adjoint du Synpics, chargé de l'intérim, Maguette Ndong estime que le combat va continuer pour une presse libre et responsable.
Pape Alé Niang a arrêté sa diète après avoir signé la levée d’écrou
Restons avec Pape Alé Niang qui a bénéficié d’une liberté provisoire sous contrôle judiciaire pour dire que le juge du 2e cabinet a assujetti cette liberté à des conditions. Désormais, Pape Alé Niang ne peut plus sortir du pays parce que son passeport est retiré et il lui est interdit de communiquer sur son dossier. Son avocat Me Ciré Clédor Ly rassure que le journaliste d’investigation a arrêté la grève de la faim, seulement après avoir signé l’ordre de levée d’écrou lui permettant de recouvrer sa totale liberté fondamentale d'aller et de venir. A rappeler que le parquet n’a pas jugé utile de s’opposer à la décision du juge Mamadou Seck d’accorder une liberté à notre confrère arrêté depuis le 06 novembre dernier pour divulgation d’informations de nature à nuire à la défense nationale.
Sonko clashe la Cedeao et ses chefs d’Etat
D’après Ousmane Sonko, tout événement malheureux en Afrique de l’Ouest est l’œuvre de la Cedeao. Ainsi, le leader de Pastef a appelé la Cedeao à arrêter de mettre son nez dans les affaires intérieures et politiques des pays membres. Très sévère, celui qui a été reçu en audience en juillet dernier par l’actuel président en exercice de la Cedeao, le Président bissau-guinéen Emballo, a critiqué l’organisation sous-régionale sur sa décision de mettre en place une force militaire contre les coups d’Etat, en lieu et place des changements constitutionnels comme les troisièmes mandats qui, dit-il, sont le plus souvent la cause des coups d’Etat. Pire, Sonko a accusé la Cedeao de fermer les yeux sur les exactions commises par les chefs d’État sur leurs citoyens. Estimant qu’ils n’ont aucune leçon à recevoir de la Cedeao, il se demande quel chef d’Etat de la Cedeao est un exemple.
Projet de construction de 08 ISEP
Le ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation veut densifier le réseau des Instituts Supérieurs d’Enseignement Professionnel (ISEP). C’est dans ce cadre que le ministre Moussa Baldé a reçu une délégation de la Banque Mondiale conduite par Waly Wane, directeur sectoriel Éducation pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Les échanges ont porté sur le projet de construction de 08 ISEP. Le ministre de l’Enseignement Supérieur compte doter chaque région d’un ISEP.
Vers des actions urgentes pour sauver le Lac Rose
Le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Alioune Ndoye, a annoncé que des actions urgentes seront prises pour la préservation du Lac Rose aujourd’hui menacée par un écosystème fragile. Le ministre intervenait lors d'un Comité régional de développement spécial tenu à l’auditorium de la sphère ministérielle Ousmane Tanor Dieng de Diamniadio, rapporte l’Aps. Les solutions proposées seront ainsi soumises au chef de l’Etat qui avait demandé, en Conseil des ministres, un diagnostic de la situation du Lac Rose et la tenue d’un CRD spécial sur sa préservation, a-t-il fait savoir. Le Lac Rose a eu des difficultés cet hivernage à cause de la quantité importante d’eau de ruissellement. Le niveau d’eau est passé de 3 à 6 mètres de profondeur. Alioune Ndoye a fait part des conséquences assez dramatiques des inondations, en plus de l’occupation exponentielle des environs du lac avec des constructions tout autour, qui rendent fragile l’écosystème avec des risques de disparition du lac. L’idée avec les techniciens, c’est de faire en sorte de réduire les eaux de ruissellement vers le Lac Rose, indique le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam. Il s’agit ainsi de limiter les ruissellements par infiltration ou par leur détournement vers d’autres zones comme Kounoune, Bambilor qui ont besoin également d’avoir leurs eaux évacuées, selon Serigne Mbaye Thiam. Sur cette question, il a été demandé aux services concernés à tous les niveaux de se concerter pour que ces orientations générales soient traduites en solutions urgentes à mettre en œuvre.
Une baleine a échoué à la plage de Diamalaye
Les populations des HLM Grand Médine, les passants et autres curieux se sont massés, hier dans la matinée, autour d’une baleine qui a échoué à la plage non loin du terminus des minibus Tata. Avant l’arrivée des autorités, certains avaient déjà commencé à dépecer la bête qu’ils ont éventrée rapidement. Par la suite, la police a dressé une barrière de sécurité pour permettre aux différents services, notamment les Eaux et Forêts et le service d’hygiène, de faire leur travail. Un engin a creusé, sous la supervision des autorités, une grande fosse où la baleine a été finalement enterrée. Seulement si la police ne surveille pas le lieu, certains n'hésiteront pas à la déterrer. D’autant que d’aucuns avaient demandé aux autorités de laisser la population se partager le mammifère.
Agression : comment Kaliphone a neutralisé deux bandits
Trois agresseurs ont semé, hier mardi, la terreur aux Maristes. Le trio à bord d’une charrette a tenté de dépouiller des citoyens sous la menace d'un couteau. Mais, il a fallu l'intervention de Kaliphone Sall pour neutraliser deux des malfaiteurs. L'influenceur, à bord de sa moto, a traqué les trois délinquants de Maristes à Dalifort. Selon Kaliphone Sall, l'un des bandits avait dégainé un couteau contre lui. Mais il a riposté avec une pierre avant de neutraliser deux bandits avec l’aide des populations. Les mis en cause ont été mis à la disposition de la Gendarmerie de Maristes. La charrette servant à la commission des forfaits et un couteau ont été mis sous scellés par les enquêteurs, selon une source de Seneweb. Le troisième membre de ce gang est en fuite.
Afrique électricité : Les États-Unis vont débloquer 150 millions de dollars…
Les Etats-Unis ont annoncé mercredi qu’ils vont débloquer 150 millions de dollars afin d'alimenter en électricité des hôpitaux en Afrique, un défi majeur pour les soins de santé dans le continent. Ce programme sur cinq ans est lancé par l'Agence américaine pour l'aide au développement (USAID). L’annonce a été faite en marge du sommet à Washington réunissant les Etats-Unis et une cinquantaine de dirigeants africains. Le programme vise à apporter une alimentation électrique à près de 10 000 établissements situés en Afrique subsaharienne qui ne disposent pas d'un accès fiable à l'électricité au détriment des soins, a précisé l'USAID dans un communiqué. D’après la même source, il va faciliter aussi l'accès à l’internet pour ces établissements, et la fourniture d'électricité reposera sur les énergies renouvelables. Selon l’agence, des millions de personnes en quête de soins ou de traitements sont à risque parce qu'elles ne peuvent pas bénéficier de la réfrigération de produits médicaux comme les vaccins ou disposer de lumière lors d'opérations chirurgicales ou d'accouchements pendant la nuit.
LAC ROSE, UN CAS PARMI TANT D’AUTRES
Le Lac Rose, qui est actuellement menacé au point que ceux qui y travaillent craignent pour sa disparition, n’est qu’une illustration des pressions entropiques contre des zones humides qui sont fortement impactées par l’action humaine.
Le Lac Rose, qui est actuellement menacé au point que ceux qui y travaillent craignent pour sa disparition, n’est qu’une illustration des pressions entropiques contre des zones humides qui sont fortement impactées par l’action humaine. Souffrant de l’occupation illégale, de la présence des eaux de pluie et de ruissellement, des eaux usées, le Technopole de Pikine et la forêt classée Mbao sont aussi dans une situation peu reluisante.
Les différents ministres concernés par la gestion du Lac Rose, notamment le ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique et celui de l’Eau et de l’Assainissement, ont co-présidé un Comité régional de développement (CRD) sur la situation de cours d’eau. En effet, le lac a reçu une importante quantité d’eau de ruissellement cet hivernage, au point de menacer le travail des récolteurs de sels qui craignent pour sa disparition. Les experts et universitaires conviés à réfléchir sur les solutions, après leur rencontre à Diamniadio avant-hier, mardi 13 décembre, vont tirer des conclusions sur l’état actuel des lieux. Ces conclusions seront remises au président de la République, Macky Sall, à qui reviendra la prise de décision de salutaire.
L’urgence est n’est donc plus à démontrer. Le Lac Rose, zone touristique et de forte activité économique, notamment pour nombre de Sénégalais qui s’activent dans l’extraction et la commercialisation du sel, de guides touristiques et de piroguiers qui assurent les excursions dans le cours d’eau, est envahi par les eaux de pluies qui lui ont fait perdre sa couleur(rose), une de ses attractions. En plus de l’exploitation du sel, il y a aussi l’hôtellerie qui est menacée.
La forte présence des eaux de pluies de l’hivernage précédent, font craindre le pire, dès l’instant que les effets des changements climatiques qui impacteront des pays comme le Sénégal, sont sensés causer des inondations récurrentes. A cela s’ajoute l’urbanisation galopante et incontrôlée de la région de Dakar, qui «autorise» l’occupation de tous les espaces, même les zones non aedificandi. Bref, un lac-patrimoine et site touristique fortement impacté également par les implications du projet de Pôle urbain.
Pendant que le Lac Rose inquiète, le Technopole de Dakar, une des principales zones humide de la presqu’Ile du CapVert, caractérisée par la présence de différentes espèces de flore, de faune et avifaune, est aussi dans un état peu inviable. La convoitise foncière explique son occupation. Au-delà de la biodiversité et de l’écosystème, les activités qui s’y déroulent sont menacées, à l’image du maraichage. En effet, des «prédateurs fonciers» véreux se sont donné le droit d’y délimiter des zones d’occupation, en procédant au remblayage par le déversement de tonnes de gravats pour grignoter l’espace humide.
Toujours dans la région de Dakar, il y a la situation peu reluisante de la forêt classée de Mbao qui croule sous le poids de son exploitation abusive. Déjà empiétée par plusieurs projets étatiques, comme le Train express régional (Ter), l’autoroute à péage, elle souffre des aménagements qui y sont faits. Pis, réceptacle des eaux de pluies qui viennent de la zone de Keur Massar, la forêt ne vit plus. Les eaux y sont présentes toute l’année. Ce qui n’est pas sans conséquence sur la flore, les arbres meurent ou qui continuent de mourir du fait, entre autres, de cette eau verdâtre qui inonde une bonne partie de leurs troncs, en toute saison depuis au moins trois ans. Aussi les activités agricoles ressentent-elles cette présence hydrique.
Pendant ce temps, elle est devenue un no man’s land où les délinquants se réfugient, après la commission de leurs forfaits. La gestion de cette forêt pose problèmes. Des solutions provisoires ne sont prises que pendant une certaine période, comme en hivernage, pour faciliter le ruissèlement des eaux. En plus de ces zones, l’occupation des sols a causé des risques d’inondations dans le département de Rufisque.
ENERGIES RENOUVELABLES , 32% DE REALISATION EN 8 ANS
En matière de promotion des énergies renouvelables, le Sénégal a réalisé un bond considérable ces dernières années.
Le Programme de coopération pour le développement des énergies renouvelables en Afrique, initié par la Banque islamique de développement (Bid) et Senelec, a ouvert à Dakar hier mercredi, un atelier de deux jours. Objectif : tirer profit des expériences des uns et des autres pour le renforcement de la coopération sud-sud dans le domaine des énergies renouvelables.
En matière de promotion des énergies renouvelables, le Sénégal a réalisé un bond considérable ces dernières années. Présidant hier, mercredi, à Dakar l’ouverture d’un atelier sur le programme de coopération des énergies renouvelables en Afrique, le Secrétaire général du ministère du Pétrole et des énergies, Cheikh Niane, a fait savoir que d’importants jalons dans ce domaine ont été posés avec la réalisation d’une « dizaine de centrales solaires photovoltaïques connectées au réseau national et d’une centrale éolienne pour une puissance totale installée de 402 MW en moins de huit ans, correspondant à une part de 32% d’énergies renouvelables ».
Ces efforts de développement des énergies renouvelables « inspirent bon nombre de pays africains qui sont aussi en train de suivre les pas du Sénégal dans la promotion des énergies renouvelables », affirmera le Sg. « C’est pourquoi cette rencontre constitue une belle occasion de tirer profit des expériences des uns et des autres pour le renforcement de la coopération sud-sud dans le domaine des énergies renouvelables », a-t-il relevé. En effet, les importantes ressources dont dispose notre continent dans le domaine des énergies renouvelables doivent être « utilisées de façon optimale afin de réduire la fracture énergétique et contribuer à impulser le développement de nos Etats par le biais notamment de l’accès universel à l’électricité », conseille-t-il.
Le sous-secteur de l’électricité étant très capitalistique et les pouvoirs publics n’ayant pas les moyens de tous les investissements nécessaires surtout dans un contexte de crises multiples pour soutenir la croissance économique en termes d’offre d’électricité, le recours s’avère nécessaire à l’investissement privé avec des contrats de production d’électricité de longue durée. Cependant, « ces contrats doivent avoir la prévisibilité et la sécurité nécessaires pour s’imposer sur le marché », croit savoir le Sg. C’est dans cette optique n a-t-il fait savoir, que « nos gouvernements ont un rôle essentiel car il leur revient de présenter des suretés comme un environnement légal et réglementaire incitatif ».
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YEWWI ENGAGE LE COMBAT
Les leaders de la coalition d'opposition soutiennent la motion de censure déposée à l'Assemblée par les députés de leur groupe parlementaire contre le gouvernement du Premier ministre Amadou Ba
Les leaders de la coalition Yewwi Askan wi adoubent la procédure de vote de la motion de censure déposée par les députés de leur groupe parlementaire. En conférence de presse hier, mercredi 14 décembre, Khalifa Ababacar Sall, coordonnateur de la conférence des leaders de Yewwi askan wi, justifie cette initiative par la non-prise en charge des difficultés que traverse le monde rural et la cherté de la vie par le Premier ministre. Par ailleurs, les leaders ont dénoncé l’arrestation des députés Massata Samb et Mamadou Niang qui vise à priver l’opposition de la majorité des 83 voix requise pour faire passer la motion de censure.
A moins de vingt-quatre heures de l’examen de la 6e motion de censure déposée par les députés de leur coalition, les leaders de la coalition Yewwi Askan wi galvanisent leurs troupes à l’Assemblée nationale.
En conférence de presse organisée hier, mercredi 14 décembre, Khalifa Ababacar Sall, coordonnateur de la conférence des leaders de Yewwi askan wi et ses camarades ont justifié cette initiative de l’opposition par l’absence de solution aux problèmes dans les secteurs de l’agriculture, la pêche et la cherté de la vie dans le discours de politique générale du Premier ministre.
Apportant leur soutien indéfectible aux députés de l’opposition, l’ancien député-maire révoqué de Dakar et ses camarades leaders de Yewwi askan wi ont par ailleurs, dénoncé la tentative du régime en place qui cherche à faire échouer cette motion de censure par l’arrestation des députés du PUR. « C’est simplement parce qu’il y a une motion de censure qu’ils ont été retenus. Mais, si Macky Sall pense que retenir ces deux députés est la clé pour empêcher la motion de censure contre le gouvernement de passer, il se trompe », a toutefois prévenu Déthié Fall.
Poursuivant son propos, le mandataire national de Yewwi askan wi n’a pas manqué de dénoncer la violation de l’immunité parlementaire de Massata Samb et Mamadou Niang. Abondant dans le même sens, Cheikh Tidiane Dièye jugeant « l’heure grave » a fait savoir que « la stabilité du Sénégal n’a jamais été aussi menacée à cause des agissements de ses dirigeants » avant d’assurer que l’arrestation des deux députés n’empêchera pas l’opposition de continuer son combat contre le gouvernement à travers la motion de censure.
Invité à prendre la parole lors de ce face-à-face avec les journalistes, au nom de ses collègues du groupe parlementaire Yewwi askan wi, le 5e vice-président de l’Assemblée nationale, Modou Bara Gaye, a commencé par préciser que Massata Samb et Mamadou Niang n’ont jamais été en fuite.
Poursuivant son propos, il a informé au sujet de leur disparition des radars les jours suivant l’agression de la député Amy Ndiaye Gniby, qu’ils étaient juste en convalescence et n’avaient reçu aucune convocation des autorités. « La preuve, aussitôt après leur rétablissement, ils se sont présentés à l’Assemblée nationale où un détachement du Gign et de la Bip a été déployé pour procéder à leur arrestation de force sans convocation préalable », a-t-il déploré en annonçant la détermination de toute l’opposition « à faire face à ce régime. Nous ne laisserons pas piétiner les droits de nos collègues ».
Dernier à prendre la parole lors de ce face-à-face avec les journalistes, le leader de Pastef et maire de Ziguinchor a accusé le chef de l’Etat d’être le principal responsable de la tension qui règne actuellement dans le pays. « Macky Sall a réussi à semer les germes de la violence dans ce pays. Jamais, on n’a vu, au Sénégal, des gens aller sur des plateaux de télévision pour non seulement s’attaquer à la vie privée de leurs compatriotes mais aussi appeler publiquement au meurtre sans que le procureur de la République ne s’autosaisisse. Aujourd’hui, nous avons deux types de Sénégalais : d’un côté, des citoyens privilégiés qui, au nom de leur appartenance au régime en place, ont tous les droits et peuvent insulter et même agresser verbalement en toute impunité leurs concitoyens. De l’autre côté, nous avons la grande masse des citoyens réduits au silence et condamnés à subir toutes sortes d’injustices de la part du pouvoir en place et leurs partisans au risque de se retrouver en prison ou même être tués ».
Par ailleurs, revenant sur les propos tenus par le chef de l’Etat lors de l’entretien qu’il a accordé à un journal américain concernant sa candidature en 2024 qui « ne dépend que de lui, mais qu’il n’a pas encore pris sa décision », le leader de Pastef a indiqué qu’en tenant ces mots, Macky Sall a terni l’image du Sénégal. « Macky Sall a terni l’image du Sénégal aux yeux des puissances étrangères et des États-Unis en particulier, où il a fait sa sortie plus que ridicule. Un président Américain n’ose pas faire une déclaration pareille. Barack Obama n’a jamais osé dire que son troisième mandat ne dépendait que de lui », a martelé le maire de Ziguinchor.