La question sur une éventuelle candidature du président de la république pour un troisième mandat est toujours d’actualité. sur les ondes de la RFM, le coordonnateur du mouvement Y EN A Marre a invité le chef de l’état à «libérer» les sénégalais. Aliou Sané estime que Macky Sall doit se conformer à ses paroles et préserver le pays d’une instabilité qui n’est profitable à personne.
Pouvez-vous nous expliquer le sens de votre démarche, à savoir ces tournées auprès des organisations politiques?
Nous entamons aujourd'hui (ndlr: hier) la tournée qui sera une série de rencontres avec les organisations politiques. Si vous vous rappelez bien, quand la plate-forme a été mise en place par les organisations de la société civile, sur cette question aussi importante que la troisième candidature du président Macky Sall, nous avions dit que la cause transcende les appartenances politiques. Que ça soit société civile, syndicats ou autres. Dans ce cadre, nous avions entamé à l'époque une série de rencontres avec la société civile, les mouvements citoyens, les activistes et les syndicats. Aujourd'hui, il faut impliquer les organisations politiques pour arriver à bâtir une entité, une dynamique aussi grande que le M23. C'est ça l'objectif.
Qu'attendez-vous comme réponse de la part de ces organisations ?
La plupart de ces organisations n'ont pas attendu qu'on vienne à elles pour qu'elles commencent à donner leur point de vue sur cette question de troisième candidature. Ce sont des organisations qui sont déjà à pied d'œuvre. Et aujourd'hui, nous pensons qu'il est important que tout le monde puisse se retrouver autour de quelque chose de très fort, pour qu'on puisse agir ensemble et préserver la paix et la stabilité de ce pays.
Dans votre démarche, avez-vous prévu de rencontrer la coalition au pouvoir, c’est-à-dire le régime en place?
Nous allons rencontrer toutes les entités politiques qui se sont exprimées clairement, dans le sens de dire non à une troisième candidature du président Macky Sall. Pour votre information, le doyen Alla Dieng a rallié la cause, alors que nous savons qu'il est de la mouvance présidentielle. Il peut défendre le bilan de ce dernier, mais il ne pourra jamais défendre une idée de troisième candidature. C'est une initiative qui est ouverte à toutes les entités. Un acte de troisième candidature du président Macky Sall serait un recul démocratique pour ce pays. Ce serait même un acte qui plongerait ce pays dans une instabilité. Tout acteur qui pense ainsi pourrait rejoindre la plate-forme.
Selon-vous, qui doit mettre fin à cette situation ?
L'interlocuteur des Sénégalais sur la question du troisième mandat, c'est Macky Sall. Et dès la naissance de cette initiative, une lettre avait été adressée au président Macky Sall, pour lui demander de s'adresser aux Sénégalais et de réaffirmer le principe comme quoi, la Constitution du Sénégal ne lui permet pas de briguer une troisième candidature. Et que lui-même, par sa parole et ses écrits à travers son ouvrage, il avait dit qu'il allait le respecter. En lieu et place de cela, nous voyons des dignitaires de ce régime qui appuient l'idée de la troisième candidature. Mais nous voyons aussi le foisonnement des meetings d'investiture du président Macky Sall. Donc, notre interlocuteur, c'est le président Macky Sall.
Concrètement, souhaitez-vous rencontrer le président de la république ?
On n’est pas fermé à cela. S'il faut le rencontrer pour lui dire dans les yeux : Monsieur le Président, vous n'avez pas intérêt à plonger ce pays dans une instabilité ; vous n'avez pas le droit de donner un coup de grâce à la démocratie sénégalaise qui est déjà piétinée ; vous n'avez pas le droit de faire reculer le Sénégal pour une troisième candidature pour laquelle vous-même, vous aviez combattu contre le régime d’Abdoulaye Wade ; si nous avons l'opportunité de le lui dire en face, nous allons le faire.
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LE MOUVEMENT HIP-HOP RIME CONTRE MACKY SALL
Ils ont battu le macadam pour demander la libération de Mor Talla Guèye alias Nit Doff, en prison depuis début janvier pour «appel à l'insurrection» et à la «désobéissance aux institutions», «menaces de mort à l'encontre des autorités judiciaires»,
Les acteurs du mouvement hip-hop ont marché hier après-midi, le temps d’une manifestation. Ils ont battu le macadam pour demander la libération de Mor Talla Guèye alias Nit Doff, en prison depuis début janvier pour «appel à l'insurrection» et à la «désobéissance aux institutions», «menaces de mort à l'encontre des autorités judiciaires», «injures publiques »entre autres.
Cela ressemblait à un concert en plein air. Sauf qu’il n’y avait pas beaucoup de spectateurs. N’empêche, les barons du hip-hop sénégalais étaient quasiment tous au rendez-vous. Matador, Fata El Présidente, Xuman, Fou Malade, Thiaat, Simon, Xrum Xax etc. sont tous venus répondre à l’appel à manifester pour demander la libération de l’un des leurs.Il s’agit de Nit Doff, en prison depuis début janvier. En effet, la procession est partie du rond-point Sahm pour s’arrêter devant le ministère de la Communication. Ils ont été rejoints dans leur marche par le leader du Pastef Ousmane Sonko. Il était le seul leader politique à faire le déplacement. Toutefois, il faut signaler qu’il n’a pas pris la parole.
Arrivés au point de chute, sous bonne escorte policière, les rappeurs ont pris tour à tour la parole pour demander l’élargissement de leur «frère d’armes». Toujours avec ses dreadlocks bien entretenus, Xuman a promis le feu à Macky Sall. «Nous étions ici en 2011 aux alentours de la place de la Nation lorsque Mamadou Diop a été assassiné sous nos yeux par des balles de la police. Nous sommes ici aujourd’hui pour mener le même combat. Ça va péter. S’il ne me croit pas, il reste du chemin à faire », a déclaré le rappeur. Abondant dans le même sens, Cyril Touré alias Thiaat a tenu à avertir le Président Macky Sall. «Macky Sall, votre projet ne passera pas. Vous pouvez nous embastiller, mais le troisième mandat ne passera pas. Il ne faut même pas essayer. Depuis que Macky Sall est arrivé au pouvoir, tout le monde se soucie de ses libertés individuelles. Macky Sall, si votre incompétence vous amène à penser qu’en jouant à se faire peur avec des intimidations, c’estla solution pour régler le Sénégal, détrompez-vous.Il ne vous reste que 12 mois à la tête du pays et vous allez quitter le pouvoir», a-t-il clamé sous les applaudissements des manifestants qui n’ont pas été nombreux.
Quant à Simon Kouka, il estime que le président de la République a intérêt à libérer le pays. «Le pays est sous tension. Arrêtez Nit Doff, Hannibal Ndjim et autres détenus politiques ne fera qu’empirer la tension. Nous n’avons qu’un seul interlocuteur : il s’appelle Macky Sall. Parce qu’en tant que chef de l’État, il concentre tous les pouvoirs. Nous lui demandons de libérer tous les détenus politiques et d’opinion pour qu’il y ait une stabilité dans ce pays», a-t-il déclaré avant d’ajouter : «Nous étions ici, il y a dix ans, pour que cesse définitivement ce genre de privation de liberté. Le Sénégal est un pays démocratique dans le monde. Et ce n’est pas sous Macky Sall que cette image va s’effriter. Il faut libérer Nit Doff. Ses avocats vont introduire une demande de liberté provisoire pour qu’il soitlibéré, lui et les autres détenus politiques. L’essentiel, c’est qu’il rentre chez lui. Nous espérons que nous serons entendus», a-t-il ajouté.
LES DEMONS DE L’AUDIENCE AU PALAIS SURGISSENT
Toutefois, il faut souligner que des huées ont été entendues dans la foule. Quelques manifestants se sont mis à crier quand Moustapha Gningue, alias Fata El Président, a pris la parole. En effet, ils n’ont pas supporté l’audience qu’il a eue avec le chef de l’État, avec d’autres rappeurs, notamment en pleine tempête médiatique entre le ministre de la Culture Aliou Sow et le rappeur Nit Doff, suite à l’annulation du «Show of Year», un événement du rappeur. Conséquence : certains manifestants le perçoivent comme un allié du pouvoir. «Soyons ensemble pour ce combat!» a lancé Malal Talla alias Fou Malade, pour recadrer les débats. En même temps, une autre voix s'élève dans la foule : «N’écoute pas ces gens ! Continue ton propos !» Visiblement, les huées n’ont en rien altéré l’engagement de Fata dans le combat. «Nit Doff et moi ne sommes pas des ennemis. Nous partageons le mouvement hip-hop. Entre rappeurs, c’est entre gentlemen. Nous demandons la libération de Nit Doff», a martelé le rappeur qui assure avoir rendu visite à son «frère». «Nos dissensions sur l’audience au Palais n’altèrent en rien nos rapports. Je lui ai rendu visite en prison. Etje lui ai dit que le hip-hop a beaucoup souffert des politiques. Je ne parle pas de politique. J’ai fait signifier à Nit Doff que les rappeurs ont beaucoup souffert à cause des politiques et qu’il a une famille pour laquelle il doit se battre », a témoigné Fata.
Karim Xrum Xax fait partie de ceux qui ont pris position publiquement contre le régime. Pour lui, mettre Nit Doff en prison, c’est mettre tous les leaders d’opinion en prison. «Nous défendons les mêmes principes et également le même leader. Nit Doff fait partie des rares artistes à avoir pris position», a-t-il déclaré avant de poursuivre : «Au Sénégal, on diabolise la politique. Macky Sall n’a que la prison. Nous devons démystifier les prisons pour protéger le Sénégal. A chaque fois que Macky Sall met un leader d’opinion en prison, il fait notre publicité. Nous allons faire face à lui.Il va quitter le pouvoir en 2024, soit en paix, soit dans la lutte. La prison appartient à Macky Sall etla rue aux citoyens. Il faut se mettre debout pour libérer le Sénégal !» a clamé Abou Karim Guèye.
SONKO SERA PRESENT AU PROCES ET DEMANDE AUX JEUNES DE SE RENDRE AU PALAIS DE JUSTICE
Ce jeudi, le Palais de Justice de Dakar risque de refuser du monde si l’appel Ousmane Sonko invitant tous les jeunes à rejoindre le Tribunal de Dakar est favorablement entendu par ces derniers
Suite à un renvoi ferme du Juge, Ousmane Sonko a décidé de se rendre aujourd’hui au Palais de Justice pour prendre part au procès qui l’oppose au ministre Mame Mbaye Niang qui a porté plainte contre l’opposant pour diffamation dans le cadre d’un rapport de l’Inspection Générale des Finances qui a épinglé, selon Sonko le ministre du Tourisme. De son côté Ousmane Sonko a invité les Sénégalais, notamment les jeunes à se rendre à cette audience qui est publique.
Ce jeudi, le Palais de Justice de Dakar risque de refuser du monde si l’appel Ousmane Sonko invitant tous les jeunes à rejoindre le Tribunal de Dakar est favorablement entendu par ces derniers. Hier, lors d’une déclaration publiée en direct sur internet, le leader de Pastef les Patriotes a soutenu d’abord qu’il sera au Palais de Justice pour répondre à la convocation du juge dans le cadre de l’affaire l’opposant au ministre Mame Mbaye Niang concernant le rapport du Programme de développement des domaines agricoles (PRODAC).
‘’Demain je vais répondre à la Justice et prendre part à cette audience qui est publique. Je danse donc à tous les Sénégalais qui auront le temps de venir assister à ce procès parce qu’il doit être ouvert à tous les sénégalais qui veulent y assister. Il ne faut que les militants de l’autre camp remplisse la salle audience et faire ce qu’ils veulent’’ a lancé Ousmane Sonko dans une déclaration. Il n’a pas manqué de dire aux jeunes qui voudront rejoindre le Palais de Justice de ne pas céder à la provocation, de ne pas se battre ou de se laisser intimider.
Pour le maire de Ziguinchor, ce procès est une occasion pour tous les sénégalais de savoir ce qui a été fait dans le cadre de ce programme, parce que c’est une structure nationale, donc tout le monde doit comprendre comment elle a été gérée par le ministère en charge de cela, mais aussi de connaître le fond du rapport qui fait l’objet d’un procès entre lui et le ministre du Tourisme. ‘’Ce rapport existe bel et bien. Le premier ministre Amadou Bâ l’a dit, même s’il avoir qu’il a fuité. Le dossier concerne en personne, Mame Mbaye a lui aussi reconnu que ce rapport existe. Pour moi ce n’est pas une question d’existence ou non d’un rapport’’, a expliqué le principal opposant au régime de Macky Sall.
Ce procès initialement programmé le 2 février dernier a été renvoyé à ce jeudi 16 sur la demande des avocats d’Ousmane Sonko. Selon eux, leur client n’a pas reçu de convocation. Le juge avait ainsi accepté la requête des conseils de l’opposant, mais a décidé d’un renvoi ferme, ce qui oblige ancien agent des Impôts et Domaines à être présent au procès, ce matin. Il y a quinze jours, au lieu de répondre devant tel juge, Sonko avait choisi d’organiser une petite promenade en ballon avec ses collaborateurs, alors que des policiers avaient érigé des barricades aux alentours de sa demeure, à la Cité Keur Gorgui. Ce qui risque être le cas ce jeudi.
LA REUNIFICATION DE LA GAUCHE ET D’AUTRES SUJETS A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE JEUDI
Les quotidiens de ce jeudi 16 février, mettent l'accent sur l’appel pour la reconstitution des partis de gauche, la tenue du procès Mame Mbaye Niang-Ousmane Sonko et les cancers de l’enfant.
Dakar, 16 fev (APS) – L’appel pour la reconstitution des partis de gauche, la tenue du procès Mame Mbaye Niang-Ousmane Sonko et les cancers de l’enfant sont parmi les sujets les plus en vue dans les quotidiens reçus jeudi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Le quotidien Bës Bi met en exergue la tentative de réunification de la gauche à un an de l’élection présidentielle.
‘’C’est une énième tentative de reconstitution des partis de Gauche. Dans un communiqué, l’Afp, Aj/Pads/A, Apl/ Dog Buumu Gacce, Bds, Bps, Cnno, Galaxie communautaire, Ld, M2r, Mrg, Mpcl, Niaxx jarinu/Mag, Npvr, Pit, Ps, Res/Les Verts, Rsd/Tds, Rtas, Sôr, Udf/Mbooloo mi, Urd ont lancé, hier, l’appel pour la mise sur pied du Groupe d’initiative pour les assises de la gauche plurielle pour reconstituer les partis de Gauche, à un an de l’élection présidentielle’’, rapporte le journal.
La publication note qu’’’en accointances avec le pouvoir libéral depuis 2000, les partis de Gauche en ont perdu beaucoup de forces. Au point qu’une tentative de réunification relève quasiment de l’utopie’’.
Avec cette initiative, Sud Quotidien estime que ‘’la gauche prend date’’ avec l’élection présidentielle à venir.
Et la publication de s’interroger : ‘’Va-t-on vers la fin du compagnonnage entre le parti au pouvoir, l’Alliance pour la République (APR), et les partis et organisations de la gauche sénégalaise au sein de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar ?’’.
Selon le quotidien Kritik, ‘’la gauche se met à l’endroit’’.
Le même journal souligne que ‘’policiers et gendarmes sont sur le pied de guerre’’ avec la tenue ce matin du procès Mame Mbaye Niang-Ousmane Sonko.
‘’Pour éviter des casses et troubles à l’ordre public, les forces de défense et de sécurité vont encore se déployer aujourd’hui dans les coins et recoins de Dakar afin de dissuader d’éventuels manifestants’’, écrit Kritik'.
Ouvert le 2 février, le procès pour ‘’diffamation’’ opposant le ministre du Tourisme et des Loisirs Mame Mbaye Niang au leader du Pastef (opposition), Ousmane Sonko, avait été renvoyé au 16 février.
Le leader de Pastef (opposition) et maire de Ziguinchor (sud), Ousmane Sonko, ne s’était pas présenté devant le tribunal correctionnel de Dakar, car n’ayant pas reçu de convocation, avaient indiqué ses avocats.
Mame Mbaye Niang, ministre du Tourisme et des Loisirs reproche à Ousmane Sonko d’avoir déclaré qu’il avait été épinglé par un rapport de l’IGE (Inspection générale d’Etat) pour sa gestion d'un fonds de 29 milliards de francs CFA du Programme des domaines agricoles communautaires (PRODAC). Niang qui conteste l’existence de ce rapport, a décidé de porter plainte pour ‘’diffamation’’ contre Ousmane Sonko, maire de Ziguinchor.
Selon Le Quotidien, le leader de Pastef a invité la population à ‘’venir massivement au tribunal'', en expliquant qu'il s'agit d'''une audience publique’’.
Le même journal se fait l'écho des ‘’témoignages émouvants’’ de parents dont les enfants souffrent de cancer. La journée internationale contre le cancer a été célébrée mercredi à l’hôpital Dalal Jamm de Guédiawaye, dans la banlieue dakaroise.
Les cancers de l’enfant, ‘’un mal en quête de gratuité des soins’’, titre Le Soleil. ‘’Ils représentent 1% de tous les cancers ; chaque année, 800 à 1200 nouveaux cas enregistrés au Sénégal ; l’Etat appelé au secours pour une prise en charge gratuite’’, relève le journal.
En politique, Enquête souligne que Khalifa Sall ‘’trace sa voie’’. ‘’Le patron de la coalition Taxawu s’est déchargé, hier, de son poste de président de la coalition Yewwi askan wi. En tournée, depuis des semaines, il tisse sa toile et ne doute pas de sa candidature en 2024. Khalifa Sall prend ses distances de Sonko et se fait un devoir de réunir la famille socialiste’’, écrit le journal.
WalfQuotidien constate qu’à ‘’presque une année de la présidentielle de 2024, le chef de la majorité présidentielle, dont on ne sait pas encore s’il sera candidat ou pas, multiplie les initiatives sociales pour alléger les souffrances des Sénégalais’’.
'’En plus d’avoir procédé à la réduction des prix de certaines denrées de première nécessité et annoncé des mesures comme la réduction du coût du loyer à partir du 1er mars, le gouvernement vient encore de poser un acte’’, écrit Walf.
Le journal rapporte qu’à ‘’la surprise générale, le chef de l’Etat a procédé à l’augmentation des salaires des agents de sécurité et de proximité (ASP) dont les salaires ont connu une hausse de plus de 80 %, passant de 50 à 90 000 francs’’.
Ahmed Aïdara encense Sonko
Le maire de Guédiawaye était très heureux hier de recevoir le président du Réseau des élus locaux du Sénégal(Reels). Ahmed Aidara n’a pas manqué de jeter des fleurs à Ousmane Sonko. Il dira à ce dernier : tu es l’encens contre les sorciers (Thiouraye deum) car partout où tu passes, tu draines des foules. C’est une volonté divine et c’est Dieu qui te protège, dit-il. Vantant encore le leadership de Sonko dans l’espace politique, l’édile de Guédiawaye ajoute : « J’avais dit sur la 2Stv, dans une émission, que tout maire ou député Yewwi askan wi t’est redevable. Car tout candidat aux élections locales et législatives souhaite que tu lui rendes visite. Tu l’as fait lors des Locales et ça a porté ses fruits. Lors des Législatives, tu as été écarté et tu pouvais croiser les bras, mais tu as battu campagne pour tous les candidats, dans les Villes. Tu t’es sacrifié. »
Sonko improvise une caravane à Guédiawaye
Restons sur la visite du président du Réseau des élus locaux du Sénégal (Reels) Ousmane Sonko, par ailleurs, président du parti Pastef à Guédiawaye, pour dire qu’il a eu droit à une caravane populaire. Informés de la présence de leur leader, les militants et sympathisants du leader de Pastef se sont très tôt rassemblés devant les locaux de l’institution municipale. Et dès sa sortie, Ousmane Sonko, accompagné du coordonnateur départemental de Pastef Guédiawaye, Alpha Ba et du maire Ahmed Aïdara, a improvisé une caravane qui a connu une forte mobilisation des populations. Car de l’entrée de la ville de Guédiawaye en passant par la route de l’école Souleymane Baal puis Gounass, le lycée Limamou Laye, marché bou bess jusqu’au carrefour Serigne Assane et devant la mairie Wakhinane-Nimzaat, le leader de Pastef debout sur le toit de son véhicule était escorté par ses militants qui l’ovationnaient. Partout les gens scandaient : «Sonko, président !»
Les forces de défense ont-elles lâché les basques de Sonko
Ne quittons pas le leader de Pastef pour dire que l’anormal est en train de devenir le normal. Constatant hier à Guédiawaye l’absence des forces de l’ordre qui suivent au quotidien tous les déplacements de Sonko, d’aucuns se demandaient où étaient les policiers. Les gens commencent à s’habituer à la surveillance des déplacements du leader de Pastef par les forces de défense et de sécurité. Le ministre de l’Intérieur at-il compris que cette pratique est contre-productive pour le régime de Macky Sall ? Car, comme le disait Sonko, la présence permanente des limiers est une publicité gratuite pour lui. Ainsi depuis mardi, aucun dispositif sécuritaire n’a été constaté lors des visites de Ousmane Sonko à Golf Sud et à Guédiawaye où il a improvisé une caravane dans les différentes artères de la localité.
Agression de deux journalistes de Walfadjri
Deux journalistes du groupe Walfadjri ont été victimes d’une agression de cinq gros bras hier, dans l’après-midi. L’information a été donnée par la victime Pape Makhtar Diallo. En effet, de retour de la marche pour la libération des détenus politiques et de Nit Doff, les agresseurs à bord d’un véhicule aux vitres teintées ont dépassé Pape Makhtar Diallo et Mame Birame Wathie qui étaient en train de marcher. Ils ont abreuvé d'injures les journalistes de Walf avant de descendre tranquillement de leur véhicule immatriculé AA 939 EP, d’après eux, pour s'en prendre physiquement à Pape Makhtar Diallo. Ils l’ont aspergé de gaz asphyxiant avant de lui asséner des coups de poing.
Habib Sy président de la conférence des leaders de YAW
La conférence des leaders de la coalition Yewwi Askan wi change de président. Khalifa Sall qui présidait la coalition depuis sa création a passé le témoin hier à Habib Sy lors d’une assemblée générale tenue mardi au siège du Prp. Habib Sy a été élu à l'unanimité par les membres de la Conférence des leaders. Aussi la conférence des leaders a procédé à la modification de certaines dispositions de la charte de la coalition.
497 individus interpellés par la police
Au moment où des Sénégalais célébraient la fête de Saint-Valentin dans la nuit du mardi au mercredi, plus de 700 limiers effectuaient une vaste opération de sécurisation sur l'étendue du territoire national. Ainsi dans sa politique de lutte contre la délinquance et la criminalité, la police nationale a fait encore le grand ménage des zones criminogènes de son secteur. Ce large ratissage, supervisé par la Direction de la Sécurité publique, s'est soldé, selon une source autorisée de Seneweb, par l'interpellation de 497 personnes, dont 351 pour vérification d'identité, 94 pour ivresse publique manifeste, 20 pour nécessité d'enquête, 10 pour détention et usage de chanvre indien, une pour détention de produit cellulosique, cinq pour racolage, une pour conduite sans permis, une pour détention d'arme blanche, une pour violence et voie de fait, deux pour vagabondage, une pour recel, trois pour flagrant délit de vol et deux pour vol.
Khalifa Sall en tournée politique
Le leader de Taxawu Senegaal poursuit sa tournée nationale, dénommée «Mottali Yéené ». Après le Baol et la diaspora, Khalifa Sall était hier dans la région de Tambacounda, plus précisément à Koumpentoum. L’ancien maire de Dakar a échangé, en toute convivialité, avec les populations. Khalifa Sall et sa délégation vont séjourner dans les régions de Tambacounda et de Kédougou jusqu’au 28 février.
Le budget du CROUS arrêté à 10, 210 milliards
Le conseil d’administration (CA) du Centre régional des Œuvres universitaires et sociales (Crous) s’est réuni hier pour examiner le budget dudit centre. Cette année, il a connu une hausse. Il s’élève à 10, 210 milliards de FCFA pour l’année 2023 contre 9, 164 milliards en 2022. Soit une hausse de 1,45 milliard de FCFA. Le Directeur général du CROUS, Dr Ahmadou Bamba Ka, se réjouit de la confiance de la majorité des membres du CA. A l’en croire, l’Etat a fait des efforts considérables pour augmenter le budget. Selon lui, ce budget permettra aux étudiants d’être dans de bonnes conditions. Ainsi les autorités du Coud vont bien prendre en charge la sécurisation du campus à travers l’éclairage public, résoudre la question de l’eau par la construction de points d’approvisionnement. L’innovation de 2023 sera l’érection d’une salle de foot, une vieille doléance des pensionnaires de la deuxième institution universitaire.
Collectif «Jamm a Gën 3ème mandat» chez Abdourahmane Diouf
Le président du Parti Awalé Ass Abdourahmane Diouf a reçu hier des membres du collectif «Jamm a Gën 3ème mandat », plateforme de lutte contre la troisième candidature anticonstitutionnelle du Président Macky Sall. Aliou Sané et compagnie sont en train de tisser leur toile en perspective de la Présidentielle de 2024. Par ailleurs, Abdourahmane Diouf a rendu visite, en compagnie de quelques membres de la Délégation nationale du parti, à la direction du Groupe Walfadjri pour lui apporter le soutien de Awalé suite à la suspension de leur signal.
Dr Cheikh Tidiane Dièye
Les leaders de la coalition Yewwi Askan wi se mobilisent pour aller soutenir le leader de Pastef. Dr Cheikh Tidiane Dièye va répondre à l’appel de Sonko en se rendant au tribunal pour accompagner Ousmane Sonko. Selon lui, le procès qui se tiendra ne devrait pas être le sien mais celui des voleurs et des corrompus qui ont dilapidé les deniers publics. Il invite tous les Sénégalais à assister à ce procès public.
Greenpeace Afrique alerte sur la présence d’un bateau russe
Greenpeace alerte sur la présence suspecte d’un bateau russe dans les eaux sénégalaises. Ce chalutier d’une capacité de stockage estimée à plus de 2 000 tonnes, contribuerait à mettre davantage la pression sur des ressources devenues de plus en plus rares dans les eaux sénégalaises. Selon Dr Aliou Ba, responsable de la campagne océans de Greenpeace Afrique, ce bateau usine de 120 m de long dénommé Vasiliy Filippov est arrivé le 7 février 2023 dans les eaux sénégalaises. Ne disposant pas officiellement d'autorisation de pêche, ses activités, selon l’organisation de protection de l’environnement, se font au large de la Petite côte et de la Casamance depuis le 8 février 2023. D’après ses investigations, le bateau serait armé par une compagnie namibienne pour le compte d’une société islandaise, Samherji, qui a d'ailleurs fait récemment l’objet d’accusations de corruption en Namibie. Ainsi Dr Aliou Ba demande aux autorités d’éclairer les Sénégalais sur la présence de ce bateau. Il souligne que les pêcheries sénégalaises sont dans une situation agonisante et la majeure partie des stocks de poissons est surexploitée. A l’en croire, l’augmentation de la capacité de pêche ne fera qu’aggraver cette situation précaire. Greenpeace Afrique déplore le refus obstiné du ministère de publier la liste des navires industriels autorisés à pêcher au Sénégal, ce qui pourrait faciliter la surveillance accrue des eaux sénégalaises.
Saraya : la gendarmerie démantèle un chantier d’orpaillage clandestin
La brigade de gendarmerie de Saraya a procédé, dans le village de Dalafing, au démantèlement d’un chantier d’orpaillage clandestin appartenant à cinq ressortissants étrangers, a annoncé mercredi à l’APS le commandant de gendarmerie Laye Diaw Ndiaye. Au cours de cette opération de sécurisation menée mardi aux environs de 16 heures, les gendarmes en poste à Saraya ont saisi une importante quantité de produits prohibés composés d’une centaine de kilogrammes de cyanure, d’autant de sacs de zinc, d’une importante quantité d’acide sulfurique et d’un lot de matériels destinés à la conservation de ces produits nocifs. Les cinq personnes arrêtées sont en garde à vue à la brigade de gendarmerie de Saraya. Elles sont poursuivies pour altération du domaine forestier et utilisation des produits nocifs sans autorisation. Ils seront déférés au parquet du tribunal de grande instance de Kédougou au terme de l’enquête qui suit son cours.
TNT : Les télés vont payer une redevance mensuelle de 3 millions
Le montant de la redevance dont doivent s'acquitter les éditeurs télévisuels privés dont les programmes sont diffusés par le biais de la Télévision numérique terrestre (TNT) a été arrêté à 3 millions de francs CFA par mois, contre 5 millions comme initialement fixé, a-t-on appris mercredi de la directrice générale de la Société de télédiffusion du Sénégal (TDS). Nafissatou Diouf en a fait l'annonce lors d'une rencontre portant sur la fixation du montant de cette redevance, à laquelle participaient, outre le ministère de tutelle, des membres du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS) et des représentants du Conseil national de régulation de l'audiovisuel (CNRA). Selon la DG de la Société de télédiffusion du Sénégal, cette mesure entrera en vigueur à partir du premier mars prochain. Le montant convenu sera utilisé pour la maintenance et les frais de back-up, a indiqué Nafissatou Diouf, en faisant observer que la qualité du service nécessite des efforts de la part des éditeurs. Le directeur de la Communication, Oussseynou Dieng, venu représenter le ministre de tutelle, estime que ce montant est "raisonnable", ajoutant qu'une rencontre sera prochainement organisée pour définir les modalités de paiement.
ABDOU DIALLO MANQUERA AU PROCHAIN RASSEMBLEMENT DES «LIONS»
Blessé à un genou depuis le mois de janvier, Abdou Diallo devrait encore patienter pour fouler les pelouses.
Blessé à un genou depuis le mois de janvier, Abdou Diallo devrait encore patienter pour fouler les pelouses. Prêté par le PSG, jusqu’à la fin de la saison, le défenseur de Leipzig RB va encore manquer plusieurs semaines. Selon les informations de Sky Sport Germany, relayées, hier mercredi, par Footmercato, l’international sénégalais a reçu des injections pour traiter sa blessure, dans le but d’éviter une opération. Ce qui rend improbable un retour avant la trêve internationale du mois de mars. Mais aussi l’impossibilité pour le joueur d’être au prochain rassemblement des «Lions» du Sénégal, en marge des qualifications à la CAN 2025.
Encore une mauvaise nouvelle pour l’équipe nationale du Sénégal et pour le club allemand de Leipzig, engagé dans les 8e de finale de la Ligue des champions.
Absent depuis le mois de janvier, en raison d’un problème au genou, Abdou Diallo devra encore patienter pour retrouver les terrains. Le défenseur central du RB Leipzig est prêté par le PSG, jusqu’à la fin de la saison. Les informations de Sky Sport Germany, rapportée par Footmercato, expliquent que l’international sénégalais sera absent encore plusieurs semaines et qu’un retour avant la trêve internationale du mois de mars est improbable.
En effet, Abdou Diallo, ajoutent-elles, a reçu des injections pour traiter sa blessure dans le but d’éviter de passer sur le billard, mais son retour n’est donc pas encore pour tout de suite. Le défenseur central international sénégalais n’avait, en effet, participé à aucun match du RB Leipzig depuis le retour de la compétition, lui qui a porté le maillot du club allemand à 11 reprises cette saison (1 but).
Titulaire indiscutable depuis ses premières sélections en 2021, Abou Diallo formait une charnière centrale solide, avec Kalidou Koulibaly, dans l’équipe du Sénégal, sacrée championne d’Afrique à la CAN 2022 au Cameroun. Le défenseur sénégalais avait quitté la France, durant l’été dernier, pour Leipzig, pour un transfert qui devrait lui permettre d’engranger du temps de jeu. Abdou Diallo n’est pas certain de pouvoir tenir sa place dans le groupe qui sera composé par le sélectionneur Aliou Cissé pour le prochain rassemblement des «Lions» du Sénégal, en direction des éliminatoires de la CAN 2025.
UN DECRET PLUS EFFICACE QUE LA LOI, LE DEFI
L’entrée en vigueur du décret portant baisse du loyer, prévue le 1er mars prochain, serat-elle une occasion de mettre de l’ordre dans le secteur de l’immobilier qui connait une hausse vertigineuse des prix ?
L’entrée en vigueur du décret portant baisse du loyer, prévue le 1er mars prochain, serat-elle une occasion de mettre de l’ordre dans le secteur de l’immobilier qui connait une hausse vertigineuse des prix ? Le gouvernement qui annonce la création d’une Commission de régulation, devra s’entourer de nouvelles astuces pour que ce décret ne subisse pas le même sort que la loi de 2014 portant baisse des prix du loyer.
Désormais, ce n’est plus une loi qui garantira la régulation de la flambée des prix du loyer, mais un décret présidentiel. Le président de la République, Macky Sall, a pris un décret dans ce sens, une nouvelle réglementation qui a été examinée et adoptée en Conseil des ministres du jeudi 9 février dernier à Thiès. Il entrera en vigueur le 1er mars prochain. Désormais, la baisse prévue est de de 5% pour les loyers de plus 500.000 F CFA. Pour les prix de locations compris entre 300.000 et 500.000 FCFA, la réduction est estimée à 10%. S’agissant des habitations dont le loyer est égal ou inférieur à 300.000 F CFA, la baisse est de 20% ; soit une baisse de 5% par rapport au taux de 20% arrêté à l’issue des concertations nationales sur la vie chère présidées par le président Macky Sall, le 5 novembre 2022.
Selon le ministre du Commerce, des Petites et Moyennes entreprises et de la Consommation, porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana, une commission sera mise en place lors du prochain Conseil des ministres délocalisé, prévu le 22 février prochain à Sedhiou. Cet organe de régulation sera chargé de résoudre les différends entre bailleurs et locataires qui émaneront de l’application de cette nouvelle directive. Cette nouvelle décision de l’Etat sera-telle une occasion d’en finir avec l’épineuse question de la cherté du loyer à Dakar et dans plusieurs grandes villes ? Il faudrait au gouvernement beaucoup plus d’autorité pour arriver à un respect scrupuleux de ces nouveaux tarifs, car les anciennes directives n’ont jamais été appliquées.
En effet, aprés l’instauration de la loi portant baisse du loyer en 2014, de nombreux bailleurs n’ont pas appliqué la mesure, usant parfois de tactiques et autres subterfuges pour se soustraire à la loi. Celle-ci n’avait pas pris en compte la surface corrigée. De ce fait, les bailleurs ont très vite trouvé des alibis.
Créant de nombreux contentieux avec des milliers de réclamations dont des centaines de dossiers ont atterri devant les Tribunaux. Pendant la pandémie de la Covid-19 aussi, le gouvernement avait pris des décisions pour alléger les ménages. Là aussi, l’effectivité de l’application des mesures étatiques a fait défaut. Pour rappel, cette volonté de réduire le coût du loyer est parmi les engagements du président de la République, Macky Sall, pour soulager les ménages durement impactés par le renchérissement du coût de la vie.
PLUS DE 115 MILLIARDS D’AMELIORATION DE LIQUIDITE PROPRE EN 2022
En décembre 2022, «la liquidité propre des banques s’est améliorée de 115,8 milliards», renseigne la note mensuelle de conjoncture économique, au titre janvier 2023.
Les banques de l’Union monétaire ouest africaine (Umoa) sont assez liquides en fonds propre, lesquels fonds sont estimés à 115,8 milliards de francs CFA en fin décembre 2022, souligne la note mensuelle de conjoncture économique au titre du mois de janvier 2023, de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao).
En décembre 2022, «la liquidité propre des banques s’est améliorée de 115,8 milliards», renseigne la note mensuelle de conjoncture économique, au titre janvier 2023. Sur la base des informations disponibles au 27 janvier 2023, ladite note qui retrace l’évolution récente de l’environnement international et des économies de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa). Cette évolution s’explique par «l’incidence positive du solde de leurs opérations avec les Etats et des autres facteurs nets (+997,1 milliards), atténuée parles soldes négatifs des mouvements de billets à leurs guichets (-665,4 milliards) et des transferts reçus de l’extérieur (-215,9 milliards)».
Durant le mois de décembre 2022, fait remarquer la note économique, «les banques de l’Uemoa ont accru leur recours au refinancement de la Banque centrale (Bc) de 805,1 milliards. En général, vers la fin de l’année, les banques accroissent leurs demandes de refinancement pour faire face aux retraits de cash et aux transferts en émission pour les préparatifs des fêtes. Au total, ‘’la liquidité bancaire s’est accrue de 920,9 milliards d’un mois à l’autre», souligne la note.
L’analyse de la constitution de réserves obligatoires au cours de la période allant du 16 novembre au 15 décembre 2022 fait apparaître une situation excédentaire par rapport au niveau des réserves requises. «Les réserves excédentaires des banques sont ressorties à 1.766,1 milliards, soit 162,7% des réserves requises», mentionne le document. Quant à la monnaie, le rythme de progression de la masse monétaire a baissé, pour ressortir «à 12,6% en novembre 2022, après 14,1% un mois plus tôt». Pour ce qui est de l’évolution des dépôts, on a noté un ralenti (+14,0%) et celle de la circulation fiduciaire s’est légèrement accélérée (+8,0%), après respectivement 15,9% et 7,9% un mois plus tôt.
OUSMANE SONKO VEUT BOOSTER LE BUDGET DE GUÉDIAWAYE
Le maire de Ziguinchor Ousmane Sonko et non moins président du Réseau des élus locaux du Sénégal (REELS) poursuit ses tournées auprès de ses collègues membres de cette organisation.
Dans le cadre de ses tournées auprès de ses collègues maires membres du Réseau des élus locaux du Sénégal (REELS), le leader de Pastef et maire de Ziguinchor Ousmane Sonko était hier, mercredi 15 février à Guédiawaye. Accueilli par le maire Ahmed Aïdara et une foule de partisans, Ousmane Sonko a déploré la faiblesse des 2 milliards F CFA de budget de la ville de Guédiawaye avant de proposer à son collègue, Ahmet Aïdara un «partage d’expériences » afin de faire passer cette enveloppe financière au moins à 15 milliards F CFA . Par ailleurs, le président du Réseau des élus locaux du Sénégal a également exhorté ses collègues maires du département de Guédiawaye à ne pas s’embourber dans des affaires de spoliation foncière et de détournement.
Le maire de Ziguinchor Ousmane Sonko et non moins président du Réseau des élus locaux du Sénégal (REELS) poursuit ses tournées auprès de ses collègues membres de cette organisation. Après les communes des Parcelles assainies, de Fass Gueule Tapée, de Colobane et de la Patte d’Oie, c’est au tour de celle de Golf Sud et la ville de Guédiawaye d’accueillir hier, mercredi 15 février, le leader du parti Pastef. A la ville de Guédiawaye où il a été accueilli par le maire Ahmed Aïdara et une foule de partisans, Ousmane Sonko a invité ses camarades maires de Yewwi askan wi à tout faire pour ne pas trahir la confiance des populations qui les ont « investis de leur confiance » en leur donnant non seulement deux communes et la ville mais aussi deux sièges de député. « Cette confiance, on doit la mériter. Nous avons une responsabilité sur votre manière de gérer la mairie. Votre réussite est notre réussite et vice-versa.», a-t-il lancé. Loin de s’en tenir-la, le président du Réseau des élus locaux du Sénégal a également exhorté ses collègues maires du département de Guédiawaye de ne pas se mêler dans des affaires de spoliation foncière et de détournement. « Je vous demande d’identifier le patrimoine de la ville et de le rendre à la mairie pour que ça soit bénéfique aux populations de Guédiawaye », a-t-il appelé
Poursuivant son propos, le président du Réseau des élus locaux du Sénégal tout en réitérant la disponibilité du REELS à accompagner ses collègues, a déploré les 2 milliards F CFA de budget de la ville de Guédiawaye. « Il est inconcevable que le budget de la ville de Dakar soit 26 fois supérieur à celui de la ville de Guédiawaye. «Dakar ne peut pas avoir 53 milliards de budget, alors que le budget de la ville de Guédiawaye ne dépasse pas 2 milliards. Ce n’est pas normal. Le budget de la ville de Guédiawaye devait atteindre au moins 15 milliards F CFA », a-t-il estimé avant de proposer à son collègue, Ahmet Aïdara, un «partage d’expériences » afin dit-il de corriger cette insuffisance de l’enveloppe financière.
«Nous allons, ensemble, élaborer une stratégie basée sur la communication avec les populations et la collaboration avec l’Administration, que ce soit le Trésor et les Impôts et domaines. Je suis convaincu que si on élabore une bonne stratégie au bout de deux ans, même si on n’atteint pas la barre des 15 milliards de budget, on ne sera pas loin de cet objectif », a-t-il assuré.
Loin de s’en tenir-là, le leader de Pastef a également préconisé à ses collègues, la revue de la nomenclature du budget des collectivités qui, selon lui, est souvent dominée à 80 % des ressources affectées au fonctionnement. « À Ziguinchor, par exemple, à mon arrivée, 82 % du budget étaient consacrés au fonctionnement. En 2023, on a inversé la tendance avec 67 % du budget affectés aux investissements», souligne-t-il.
LE REGARD CRITIQUE DE MOUSSA DIAW SUR L'APPEL À L'UNITÉ DE LA GAUCHE
De quel PS s'agit-il ? Quid de l'AFP ? Pourquoi avoir attendu si longtemps pour appeler à l'unité ? Nous sommes dans une sorte de pagaille organisée - VERBATIM
« A mon avis, il faudra d’abord identifier les personnes qui sont derrière cet appel : qui sont-elles et quelles sont leurs motivations ? Parce que si, elles étaient motivées, comme elles le disent, par les valeurs de gauche, de lutte contre l’injustice et surtout, constituer un groupe pour défendre la démocratie, l’État de droit, la stabilité du Sénégal ou de l’Afrique de façon générale, pourquoi ont-ils attendu maintenant au moment où il y a une forte tension dans le paysage sénégalais pour dire voilà, nous, on va essayer de se regrouper. Ensuite, il faut essayer de voir que représentent-elles au sein de leur parti ou mouvement politique et qu’est-ce qui les motive ? Et pourquoi ont-elles attendu jusqu’à maintenant pour faire leur appel au moment où le bateau commence à prendre de l’eau. Donc, il faut vraiment vérifier qui sont les signataires de cet appel qui, à mon avis, risque de ne pas avoir beaucoup d’échos surtout dans le contexte très tendu actuel où les gens cherchent à renforcer les positions plutôt que de s’aventurer dans la construction de nouvelles entités avec des discussions interminables. Car, pour ce qui est du Parti socialiste, son Secrétaire général, Mme Aminata Mbengue Ndiaye, a déjà pris position. Elle a annoncé dans un communiqué qu’à la suite de leur séminaire, une large majorité des responsables du parti qui ne sont pas favorables à une candidature du PS en 2024 s’est dégagée.
Et cela, en raison des procédures longues et compliquées mais aussi de l’insuffisance du temps pour trouver un candidat. Ainsi, elle a confirmé l’ancrage du PS dans la coalition Benno. C’est donc un peu paradoxal que le Bureau politique du PS annonce cette position dans son communiqué du mardi 14 février et qu’un jour après, on voit le même PS signataire d’un appel à l’unité de la gauche. Je me demande donc de quel PS il s’agit, même si j’avoue que le communiqué du Secrétaire général va certainement pousser beaucoup de responsables du PS à quitter encore le navire.
Pour ce qui est de l’Alliance des forces de progrès (AFP), Moustapha Niasse a clairement indiqué lui-aussi que l’AFP n’a investi aucun candidat. Donc, les choses sont claires, il continue son compagnonnage avec le président Macky Sall. Ce que j’ai dit pour le PS et l’AFP est également valable pour les formations signataires de cet appel à savoir : Ld, Aj, Pit et Urd pour ne citer que celles-là. Ceci pour dire qu’on est un peu dans une sorte de pagaille organisée. Cependant, ce qui est important par rapport à l’esprit de ce texte-là, c’est qu’il y a un certain nombre de leaders qui ne souhaitent plus cautionner la candidature du président Macky Sall. Je dis bien ne souhaitent plus cautionner parce qu’ils ont participé à son bilan donc, ils sont comptables de la gouvernance politique de Macky parce qu’ils ont collaboré avec lui et ils étaient à l’intérieur de la coalition ».
« L’autre question que je me pose est relatif au contexte choisi par les signataires de cet appel. Ils attendent qu’on soit à moins d’un an de l’élection présidentielle qui est d’une importance capitale pour dire, voilà, on va organiser des Assises, on va se regrouper pour représenter les forces de gauche. À mon avis, si vraiment ils étaient animés de la volonté de l’esprit de gauche, ils n’attendraient pas maintenant pour faire un appel des forces de gauche. Ils auraient pris leur responsabilité depuis très longtemps notamment, au moment où il y avait un calme politique. Je pense que c’était le moment de prendre conscience de l’importance de coaliser, de regrouper les forces de gauche comme les autres l’avaient annoncé aussi pour les libéraux. Mais, ils attendent la fin d’un régime dont ils sont comptables au même titre que le président Macky Sall pour dire voilà, maintenant on va s’organiser. De même que le président Macky Sall, ils ont aussi des comptes à rendre, parce qu’ils sont restés dans la coalition, même si peut-être certains partis avaient quitté, mais dans tous les cas, ils n’avaient jamais pensé à se regrouper.
Cette démarche me fait donc penser à l’ouvrage écrit par un ami sur les paradoxes de la gauche sénégalaise, intitulé : « De la lutte des classes à la lutte des places ». Aujourd’hui, les membres de ce groupe ont réussi leur lutte de place mais, ils savent que cette lutte de place risque d’être compromise parce que, c’est l’incertitude qui risque de les gagner et maintenant, ils vont se regrouper pour pouvoir trouver les possibilités de se repositionner politiquement. Mais dans tous les cas, cette démarche traduit une désorientation de ce groupe-là. Et je pense que c’est trop tard. Car, à mon avis, ce qui est important aujourd’hui, c’est peut-être de rejoindre les groupes qui sont déjà-là et qui défendent les idéaux qu’ils revendiquent que de vouloir former, un groupe à part parce que tout cela, c’est un peu problématique compte tenu du temps. Ensuite, les problèmes qu’ils ont dans leurs propres partis vont les retrouver dans ce groupe. Je pense qu’il faut plutôt intégrer les groupes qui existent déjà et qui sont en train de se battre ».