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20 juin 2025
LES ENTREPRISES DE PRESSE INVITÉES À SE FAIRE ENREGISTRER
Le ministre de la Communication, des Télécommunications et de l'Economie numérique, Moussa Bocar Thiam, a invité les entreprises des presses à se faire enregistrer au plus tard, le mardi 31 janvier 2023 conformément à la législation sur le secteur
‘’Les entreprises de presse sont invitées à se faire enregistrer au ministère de la Communication, des Télécommunications et de l'Economie numérique, conformément aux dispositions de la loi n° 2017-27 du 13 juillet 2017 portant Code de la presse et du décret n° 2021 171 du 27 janvier 2021 relatif aux avantages et obligations attachés au statut d'entreprise de presse’’, indique le ministre dans un communiqué transmis à l'APS.
Elles doivent effectuer cette procédure auprès de la Direction de la Communication.
Les entreprises de presse doivent à cet effet ‘’déposer la copie des actes constitutifs et notifier toute modification dans ses statuts''.
Elles doivent également ‘’justifier d'un siège social au Sénégal’’, tout en indiquant ‘’l'adresse exacte’’ avec les coordonnées téléphoniques et adresse email’’.
Il leur a aussi demandé de ‘’justifier les expériences professionnelles de dix ans du directeur de publication et de sept ans du rédacteur en chef’’, qui doivent être ’’obligatoirement des journalistes.’’
Quant aux entreprises de presse écrite, elles doivent en plus, ’’mentionner dans l'ours, le siège social, les contacts téléphoniques, le tirage de chaque publication, les noms du directeur de publication, du Rédacteur en chef, des principaux rédacteurs, de l'imprimeur et du distributeur. Elles doivent également respecter le dépôt légal conformément aux dispositions du Code de la presse.
Concernant les entreprises de presse en ligne, le ministre a indiqué que ‘’l'ours sur la page d'accueil, doit contenir le siège social, les contacts téléphoniques, les noms du directeur de publication, du rédacteur en chef et des principaux rédacteurs.’’
L'AUTRE CÔTÉ DE LA RUÉE DE L'OR À KÉDOUGOU
L’orpaillage ne garantissant pas toujours la fortune, à Kédougou comme ailleurs, le commerce facilite la réinsertion socioéconomique de nombreuses femmes dont les rêves d’or ont été contrariés
La ruée vers l’or a fait s’établir à Kédougou ces dernières années des milliers de personnes venues de pays frontaliers du Sénégal, en particulier des femmes commerçantes devenues des maillons essentiels du tissu économique de la grande ville du sud-est du Sénégal dont le potentiel aurifère lui garantit une grande attraction.
L’orpaillage ne garantissant pas toujours la fortune, à Kédougou comme ailleurs, le commerce facilite la réinsertion socioéconomique de nombreuses femmes dont les rêves d’or ont été contrariés.
L’exploitation aurifère au Sénégal se fait principalement à Kédougou. Le métal précieux est devenu un pilier de l’économie locale, avec une vingtaine de sociétés minières présentes sur place – dont deux en exploitation effective –, mais aussi des milliers d’orpailleurs artisanaux et clandestins venus tenter leur chance.
L’activité aurifère formelle n’arrive pas à endiguer le chômage des jeunes dans cette région enclavée, aux confins du Mali et de la Guinée.
De nationalité guinéenne, malienne, ivoirienne, gambienne et même burkinabé, de nombreux commerçants, décidés à profiter d'une manière ou d'une autre de la fièvre de l'or, comptent des échoppes un peu partout sur les grandes artères de la ville.
Awa Sylla, 33 ans et originaire du Mali, est l’une de ces femmes installées au marché central de Kédougou où elle vend des produits cosmétiques qu’elle reçoit de commerçants sénégalais, des “Baols-Baols" installés dans la région de Diourbel (centre).
“Je suis dans le commerce depuis mon arrivée à Kédougou. J’avoue que cette activité a facilité ma réinsertion économique”, avoue Awa Sylla, élégante dans son boubou traditionnel qui rappelle toute la splendeur de l’art de vivre de son Mali natal.
La jeune femme arrivée en 2016 avoue que les choses avaient été plutôt difficiles à ses débuts à Kédougou.
“Je vendais mes produits sur les sites d’orpaillage, dit-elle. C’était extrêmement difficile de s’intégrer économiquement. Il y avait toutes sortes de tentations et de menaces de violences sexuelles de la part des orpailleurs”.
Awa semble avoir désormais trouvé sa voie non pas forcément dans les sites d’orpaillage mais au cœur du marché central où ses produits font sensation par les effluves parfumées qu’ils distillent dans les couloirs menant aux cantines.
Une reconversion satisfaisante que la commerçante doit aussi à des structures telles que l’Organisation internationale de la migration (OIM), qui vient en appui à de nombreuses femmes dans sa situation.
Un appui déterminant avec l’apparition du Covid-19 qui a fortement ralenti les affaires dans bien des domaines en limitant la libre-circulation des biens et des personnes.
Le marché était fermé, les choses trop dures
Comme Awa, Fatoumata Barry, venue de la Guinée, a également bénéficié de l’appui de l’OIM.
Pour lancer son commerce, elle a adressé une demande d’attribution de cantine à laquelle les servies de la mairie ont répondu favorablement. Puis Fatoumata a reçu de l’OIM un financement de 500 milles francs CFA qui lui a permis de démarrer ses activités.
"J’ai fait plus de dix ans au Sénégal. La Covid-19 m’a trouvée dans la région de Kédougou et mon commerce était bloqué'', dit Fatoumata, qui raconte plus facilement son histoire avec le recul et les années.
“Je ne voulais qu’une chose, c’est rentrer en Guinée. Le marché était fermé. Les choses étaient trop dures. Mais aujourd’hui, Dieu merci, les autorités m’ont aidée à relancer mon activité”, ajoute Fatoumata Barry.
Sa compatriote Aïssatou Diallo, 40 ans, a acquis une grande renommée dans le commerce de fruits à Kédougou, où son commerce profite d'un emplacement privilégié, en face du Tribunal de grande instance de Kédougou. Et pourtant, à l'en croire, rien n'a été simple.
“À mes débuts au Sénégal, j’ai beaucoup souffert financièrement, physiquement et psychologiquement”, compte tenu principalement de nombreuses “tentations. J’avais laissé en Guinée mes parents et mes enfants. Vraiment, j’ai souffert”, confirme Aïssatou, qui vivait en Côte d’Ivoire avant de venir au Sénégal et de s'installer à Kédougou.
Grâce notamment à l’OIM, elle a pu obtenir un financement de 700 mille francs CFA pour démarrer. “Je suis heureux avec ça. Je me sens en sécurité maintenant, et je sais que je peux faire beaucoup de choses avec le commerce”, dit Aïssatou Diallo, installée devant son commerce.
‘’Je sais que je peux faire beaucoup de choses avec le commerce’’
Au même moment, un petit groupe de femmes discutent sous l’ombre d’un grand arbre. Des hommes, assis à côté sur un parpaing, vendent des chaussures et des pastèques. Une grande familiarité semble les animer, surtout que pour la plupart, les commerçants originaires de Guinée sont les plus en vue à Kédougou.
Fanta Faty, une Gambienne, a elle rencontré moins de difficultés pour démarrer ses activités à son arrivée à Kédougou.
“Mon premier jour au marché de Kédougou, raconte-t-elle, les collecteurs m’ont arrêtée et m’ont conduite à la mairie pour occupation de lieu sans autorisation. Au bout de quelques semaines, ils m’ont demandée de régulariser ma situation pour que je puisse bénéficier d’une place. Ce que j’ai fait et j’ai eu une bonne place”, souligne Fanta.
A Kédougou, elle dit se sentir comme chez elle. “Je me suis intégrée facilement. Je travaille tranquillement et j’ai commencé à parler wolof, peul et malinké”, informe-t-elle.
Olivia, surnommée “Princesse ivoirienne”, tient une friperie au marché central de Kédougou, après avoir en vain tenté de rallier l’Eldorado européen.
“Je voulais partir en Espagne et j’ai risqué la prison au Maroc. Après, j’ai préféré venir au Sénégal”, explique la ‘’Prince Ivoirienne’’, dont la nouvelle activité lui a permis d’ouvrir une grande boutique et de se construire une maison.
“Je suis très heureuse aujourd’hui. Quand je suis venue à Kédougou, j’ai tout entendu et j’ai tout vu dans ma vie. Mais j’ai fait fi de ces considérations en travaillant dignement pour gagner ma vie”, poursuit Olivia.
Désormais, elle passe son temps à sensibiliser les plus jeunes contre les dangers de de l’émigration irrégulière, disant vouloir éviter que les autres vivent le calvaire qu’elle a vécu sur les routes de l’Eldorado européen.
LES PRIORITÉS DE L'AFRIQUE EXPOSÉES À BIDEN
Le chef de l’Etat sénégalais, président en exercice de l’UA a exposé, jeudi, les priorités du continent devant le président américain, citant, entre autres, la paix, la lutte contre les changements climatiques, une gouvernance mondiale plus juste
‘’(….) l’Afrique, par ma voix, souhaite partager avec vous six priorités et un message pour notre sommet. Première priorité : la paix, la sécurité et la lutte contre le terrorisme en Afrique’’, a déclaré le président sénégalais à l’ouverture du 2e Sommet Afrique-Etats-Unis, à Washignton.
‘’Au nom de l’Afrique’’, Macky Sall a remercié ‘’vivement’’, le président Biden pour son ‘accueil convivial’’ à l’occasion du 2e Sommet Afrique-Etats-Unis, après une ‘’1ere rencontre en 2014’’.
Selon le président sénégalais, les dirigeants africains apprécient l’attachement du président Biden au ‘’partenariat afro-américain, ainsi que le temps et les efforts considérables’’ que son administration ‘’a consacrés à l’organisation’’ du Sommet.
‘’C’est dans le même esprit que nous sommes venus revitaliser avec vous notre agenda commun’’, a souligné Macky Sall.
Il a relevé que ‘’certes, les temps sont agités et incertains, les défis plus nombreux et plus complexes’’, mais ‘’c’est dans l’épreuve que l’amitié trouve son meilleur test de grandeur, de confiance et de respect mutuel’’.
Pour Macky Sall, ‘’en ces temps de mutations profondes, travailler ensemble demande, assurément, une autre façon de penser le monde, en agissant en partenaires conscients de leur niveau de développement inégal, et respectueux de leurs valeurs communes et de leurs différences’’.
Evoquant les priorités, il a souligné que les dirigeants du continent souhaitent que la lutte contre le terrorisme en Afrique ‘’fasse partie intégrante du combat global contre ce fléau, en tant que menace à la paix et à la sécurité internationales’’.
‘’Nous attendons un engagement fort du sommet de Washington sur cette question vitale et un appui de votre pays, afin que le Conseil de sécurité des Nations Unies place la lutte contre le terrorisme en Afrique dans le cadre du mécanisme de sécurité collective de la Charte des Nations Unies’’, a-t-il plaidé.
Abordant la ‘’deuxième priorité’’, le président sénégalais a déclaré que ‘’devant le triple impact du changement climatique, d’une crise sanitaire sans précédent et d’une guerre majeure, l’Afrique renouvelle son plaidoyer pour la réallocation partielle des Droits de Tirages spéciaux et la mise en œuvre effective de l’Initiative du G20 sur la suspension du service de la dette’’.
‘’A travers le monde, y compris dans les pays développés, des millions de personnes n’arrivent plus à supporter le coût de la vie et basculent dans l’extrême pauvreté. La situation est encore plus difficile pour des économies beaucoup plus faibles comme les nôtres’’, a-t-il déploré.
Macky Sall a rappelé qu’à ‘’l’image des plans massifs déployés par les pays développés en soutien aux ménages et aux entreprises’’, les Africains ont aussi ‘’mis en place des mesures de résilience économique et sociale, mais avec des capacités limitées devant l’ampleur de la crise’’.
C’est pourquoi, il a plaidé pour ‘’une action solidaire internationale en soutien à nos efforts de résilience et de relance économique’’.
Selon lui, ‘’la crise actuelle affaiblit l’idéal démocratique sur le continent’’.
En effet, estime -t-il, ‘’sans un mieux-être économique, l’ancrage démocratique restera toujours fragile et vulnérable aux risques d’instabilité’’.
Concernant la ‘’troisième priorité’’, Macky Sall a déclaré que ‘’l’Afrique souhaite un engagement plus soutenu des Etats Unis dans l’investissement sur les infrastructures de développement : routes, autoroutes, ports, aéroports, chemins de fer, centrales électriques et infrastructures numériques’’.
L’Afrique ‘’est le dernier grand chantier du monde, avec les projets du Programme de développement des infrastructures en Afrique, dont certains sont achevés et d’autres en cours’’, selon le président sénégalais, soulignant que ‘’ce sont autant d’opportunités d’investissements pour une croissance et une prospérité partagées’’.
‘’A défaut d’un Plan spécial pour l’Afrique’’, les dirigeants appellent à ‘’la mobilisation diligente des ressources annoncées par le G7 au titre du Partenariat pour l’infrastructure mondiale et l’investissement pour accompagner la réalisation d’infrastructures en Afrique’’, a-t-il dit.
Enchainant avec la ‘’quatrième priorité’’, il a indiqué que ‘’’l’Afrique, continent le moins pollueur et le plus vulnérable au réchauffement climatique, reste attachée aux objectifs de l’Accord de Paris sur le climat pour un développement sobre en carbone et résilient au changement climatique’’.
Il a rappelé que ‘’selon les estimations du GIEC, l’Afrique a besoin de 86 milliards de dollars américains par an d'ici 2030, pour financer ses besoins d'adaptation’’.
Etant donné que ‘’les engagements financiers convenus pour soutenir les efforts d’adaptation des pays en développement tardent à se concrétiser’’, Macky Sall a signalé que ‘’nombre de nos pays continuent de recourir à la dette pour financer leurs projets verts et leurs stratégies de mix énergétique’’.
Selon lui, ‘’l’Afrique demande une transition énergétique juste et équitable, pour satisfaire ses besoins d’industrialisation à des coûts compétitifs et assurer l’accès universel à l’électricité dont plus de 600 millions d’africains restent encore privés’’.
Pour lui, ‘’c’est une responsabilité à laquelle’’ les Africains ne peuvent pas ‘’renoncer’’, et qui leur ‘’impose d’utiliser’’ leurs ‘’ressources disponibles en matière de transition’’.
Concernant la ‘’cinquième priorité’’, Macky Sall a déclaré que ‘’l’Afrique souhaite travailler avec les Etats-Unis pour gagner la bataille de la souveraineté alimentaire’’.
‘’Nous saluons l’appui de votre pays au Mécanisme africain de financement des engrais, dans le cadre du Plan d’Urgence de la BAD pour la production alimentaire.
Dans l’immédiat, l’Afrique souhaite la prise de mesures urgentes pour faciliter l’accès au marché des engrais et des produits agricoles’’, a-t-il dit.
‘’A moyen et long termes’’, a-t-il ajouté, les Africains veulent ‘’surtout travailler avec’’ les Américains ‘’pour l’amélioration de la production, y compris par des investissements massifs dans la diversification des chaines de valeurs et le renforcement des infrastructures agricoles’’.
Pour Macky Sall, le projet de Déclaration conjointe sur la sécurité alimentaire qui sera issu de ce sommet ‘’constitue un bon cadre d’action commune à cet effet’’.
‘’Avec les leçons apprises de la crise, le moment est propice pour prendre une action vigoureuse dans le domaine de l’agriculture et de la sécurité alimentaire’’, estime le président sénégalais, proposant que le sommet ‘’lance une Initiative présidentielle sur l’Agriculture en Afrique’’.
Enfin pour la ‘’sixième priorité’’, l’Afrique ‘’appelle à une gouvernance mondiale plus juste et plus inclusive, notamment par l’accélération du processus de réforme du Conseil de sécurité et l’octroi d’un siège à l’Union Africaine au sein du G20’’, a plaidé Macky Sall.
‘’Avec le soutien des Etats-Unis, dont je vous remercie chaleureusement, nous espérons que l’adhésion de l’Afrique au G20, que j’avais soumise à l’attention du sommet de Bâli, sera actée au prochain sommet du G20 en Inde’’, a-t-il lancé à l’endroit du président américain.
Pour Macky Sall, ‘’’voilà’’ les ‘’six priorités’’ de l’Afrique.
Le message du continent, a-t-il dit, ‘’c’est un engagement renouvelé pour l’ouverture, le dialogue et le partenariat, pour des relations internationales apaisées’’.
‘’Dans cet esprit’’, l’Afrique ‘’réitère son appel pressant à la levée des sanctions qui continuent de frapper le peuple zimbabwéen’’, a plaidé Sall.
Selon lui, les dirigeants du continent sont ‘’préoccupés par le projet de loi américain portant sur les échanges économiques et commerciaux entre nos pays et une puissance étrangère’’.
‘’Ce projet, avec sa gamme de sanctions qui vise tout un continent, est une première dans les relations internationales. Toute l’Afrique se demande pourquoi un tel projet de loi, et pourquoi elle est visée’’, a-t-il plaidé.
‘’(…) nous appelons au retrait de ce projet dont l’adoption pourrait gravement nuire aux relations entre l’Afrique et les Etats-Unis ; ce que nous ne souhaitons pas’’, a-t-il dit.
Le ‘’souhait’’ des Africains et c’est leur ‘’raison d’être ici’’, c’est ‘’de poursuivre avec vous nos efforts communs pour un partenariat afro-américain co construit, toujours plus solide et plus confiant, pour le progrès et la prospérité partagés de nos peuples’’, a-t-il conclu.
LES AGRESSEURS D'AMY NDIAYE SOUS MANDAT DE DÉPÔT
Les deux députés du Parti de l’unité et du rassemblement (PUR), Massata Samb et Mamadou Niang, auteurs présumés d’actes de violence contre leur collègue seront jugés, lundi, en flagrant délit
Les deux députés du Parti de l’unité et du rassemblement (PUR), Massata Samb et Mamadou Niang, auteurs présumés d’actes de violence contre leur collègue Amy Gniby Ndiaye (BBY, pouvoir) ont été placés, jeudi, sous mandat de dépôt, a-t-on appris de sources médiatiques.
Les deux parlementaires seront jugés, lundi, en flagrant délit.
Les députés membres de la coalition Yewwi Askan Wi (opposition) ont été placés en garde à vue, mardi, après leur audition par la Division des investigations criminelles (DIC).
Ils étaient entendus sur ordre du procureur de la République.
Lors d’une séance parlementaire houleuse, dans le cadre de la session budgétaire, Amy Gniby Ndiaye, a reçu une gifle de Massata Samb et un coup de pied de Mamadou Niang après qu’elle a tenu des propos à l'encontre de leur guide religieux.
La députée de Benno Bokk Yaakaar (BBY) a dû être hospitalisée après un malaise.
Des parlementaires de Yewwi se sont rendus devant les locaux de la DIC mardi matin pour soutenir leurs collègues.
Massata Samb et Mamadou Niang sont du Parti de l'Unité et du Rassemblement (PUR), membre de la coalition Yewwi askan wi.
L'ÉPOPÉE HÉROÏQUE DES LIONS DE L'ATLAS AU MONDIAL ENCENSÉE AU MAROC
La défaite des Lions de l'Atlas aux portes de la finale du Mondial n'éclipse pas l'épopée "épique" de cette jeune équipe "héroïque" qui a fait rêver le Maroc comme jamais, applaudissent jeudi les médias marocains à l'unisson
"Nous ne blâmons en rien les Lions de l'Atlas, même si nous avions rêvé de mettre un pied en finale", écrit le journal sportif arabophone Al Mountakhab.
"Chapeau bas à tous les joueurs et à l'entraineur Walid Regragui" qui ont permis "aux Arabes et aux Africains d'avoir la tête haute" sur la scène footballistique la plus prestigieuse de la planète, souligne-t-il.
Autre site spécialisé, Le360sport salue le parcours "épique" du Maroc après l'élimination face aux Français tenants du titre.
"L’équipe nationale aurait pu espérer mieux si sa défense n’avait pas été touchée par des pépins physiques", estime-t-il.
"Héroïques, les Lions de l'Atlas ont cependant manqué de réalisme dans un match où ils se sont offert plusieurs occasions de scorer", analyste le site d'information numérique Le Desk.
"Merci"
Malgré tout, "le Maroc est sorti avec les honneurs et la tête haute", résume le média arabophone Lakome2.
Le Maroc a brisé un plafond de verre en devenant le seul pays africain ou arabe à parvenir en demi-finale d'un Mondial.
Le très sérieux quotidien L'Economiste abonde: "L'arrivée des Lions de l'Atlas dans le dernier carré d'une Coupe du monde, première pour une sélection africaine, est vécue comme un point de départ et non comme un aboutissement".
Le parcours d'Achraf Hakimi et de ses coéquipiers tout au long de la compétition au Qatar leur vaut une entrée "au Panthéon du football", se félicite le journal francophone.
Fait rare sur les réseaux sociaux, cette belle équipe marocaine fait l'unanimité, au milieu des débats sur un arbitrage jugé défavorable aux Lions. "La tristesse d'avoir perdu ne doit pas nous faire oublier le bonheur qu'on a vécu", exulte un internaute.
Un autre écrit: "Merci pour l'envie, les sacrifices et la volonté de se battre pour le maillot. Merci pour les frissons, les cris de joie et les scènes de liesse. Et merci d'avoir redonné foi et sourire à un peuple qui en avait désespérément besoin".
Au delà, "pour les millions qui ont regardé la demi-finale (...), ça ressemblait à l'ultime épreuve de force, et pourtant les joueurs des deux équipes ont combattu vaillamment, se sont réconfortés et soutenus moralement, ce qui laisse espérer un changement radical dans les relations internationales entre les anciennes colonies et leur Némésis européennes", positive la publication culturelle américaine The Markaz Review.
L'odyssée marocaine n'est pas tout à fait terminée. Les Lions de l'Atlas disputeront samedi la "petite finale" contre la Croatie pour monter sur le podium.
ÉCHEC DE LA MOTION DE CENSURE
Les députés réunis en plénière ont rejeté jeudi la motion de censurée déposée contre le gouvernement par le groupe parlementaire Yewwi Aaskan Wi de l'opposition
Le texte déposé par Yewwi Aaskan Wi a obtenu 55 voix sur 165, ‘’en conséquence l'Assemblée nationale n’a pas adopté cette motion de censure déposée contre le gouvernement'', a annoncé son président Amadou Mame Diop, peu après le décompte des voix.
Des enveloppes personnalisées contenant des bulletins nominatifs avaient été distribuées aux députés au moment où ils s'apprêter à passer au vote.
La motion de censure est le principal moyen dont dispose un parlement pour montrer sa désapprobation envers la politique du gouvernement et le forcer à démissionner, autrement dit pour témoigner de sa défiance envers le gouvernement en place.
Au Sénégal, les conditions de la motion de censure est encadrée par l’article 86 de la Constitution.
Les députés de la XIVe législature sont au nombre de 165, dont 82 de la mouvance présidentielle, 56 du groupe parlementaire Yewwi Askan-Wi (opposition), 24 de Wallu Sénégal et 3 non-inscrits.
LA MOTION DE YEWWI, CHEIKH ABDOU MBACKÉ DOLLY DIT NIET
Déposée par la coalition Yewwi Askan Wi, la motion de censure contre le gouvernement d’Amadou Ba, en examen actuellement à l’Assemblée, est loin de faire l’unanimité au sein de l’opposition incarnée par l’inter-coalition Yaw-Wallu.
Déposée par la coalition Yewwi Askan Wi, la motion de censure contre le gouvernement d’Amadou Ba, en examen actuellement à l’Assemblée, est loin de faire l’unanimité au sein de l’opposition incarnée par l’inter-coalition Yaw-Wallu. Du haut de la tribune de l’hémicycle, Cheikh Mbacké Dolly, député de Wallu, a dit niet à ses camarades.
"Ils ne nous ont même pas informés avant de déposer une motion de censure. C’est dans les couloirs de l’Assemblée que j’ai entendu les rumeurs circulaient. Lorsque j’ai demandé à un collègue sur quoi portait cette motion, il m’a répondu que lui-même n’en savait rien. Et moi j’ai voté le budget parce que les préoccupations de Touba y sont prises en compte. Or, je préfère Touba que le Sénégal. C’est pourquoi je ne peux pas voter cette motion", a fulminé le député de Wallu.
ELECTION ET LIONS DE LA TERANGA, MOTS ET HOMMES DE L’ANNEE 2022
La curiosité journalistique, en cette fin d’année, a poussé Le Témoin quotidien à interroger un spécialiste des discours politiques, médiatiques et religieux pour dévoiler le mot et la personnalité de l’année au Sénégal
La curiosité journalistique, en cette fin d’année, a poussé Le Témoin quotidien à interroger un spécialiste des discours politiques, médiatiques et religieux pour dévoiler le mot et la personnalité de l’année au Sénégal. Notre choix s’est porté surle professeur émérite des universités, le titre le plus prestigieux dans la carrière d’un professeur universitaire, notre compatriote canado-sénégalais M. Khadiyatoulah Fall. De l’étranger, ce dernier, dont le centre d’intérêt est focalisé sur l’analyse de la guerre des mots des acteurs, note que le mot de l’année est incontestablement « Election ». 2022 a été une année particulièrement d’élections avec deux scrutins majeurs qu’ont été les Locales de janvier 2022 et les Législatives de juillet 2022. On comprendra alors le choix retenu à ce niveau par l’universitaire. Pour la personnalité de l’année, le Pr Khadiyatoulah Fall a porté son choix sur « Les Lions de la Téranga » qui ont remporté la Can 2022 au Cameroun, premier trophée continental des « Lions » et effectué une participation jugée honorable en Coupe du monde de Qatar. Le professeur émérite des universités canadiennes explique la pertinence et les impacts de ses choix.
« Election », le mot de l’année au Sénégal.
« Election » est le mot de l’année 2022 au Sénégal. Ce mot ressort nettement lorsqu’on effectue une fouille lexicale informatique rapide dans les banques de données textuelles. Le mot s’est imposé dans l’espace discursif et dans différentes formations discursives, comme celui qui a eu la plus grande densité de circulation discursive dans les discours sociaux. Je précise que mon constat se base sur des données textuelles écrites. Je crois cependant qu’il y aurait confirmation de ce constat si on analysait les discours médiatiques et politiques oraux. Le mot <Élection>semble ainsi avoir été le référent social lexico-discursif qui a été le plus mobilisé dans le marché discursif, surtout politique et médiatique. Constater cela ne m’a pas fortement surpris, car le Sénégal a connu plusieurs élections cette année. On a glosé, conversé, débattu sur les élections locales, les élections législatives, l’élection du Président de l’Assemblée nationale etc…On retrouve le mot < élection> sous la modalité aspectuelle d’un inaccompli, d’un accompli et celle d’un projectif. Modalité projective car les discours ont porté également sur l’élection présidentielle à venir de 2024. Il est fort possible que ce vocable marquera encore le marché discursif en 2023. Je suis en train d’observer la circulation discursive de l’expression <3èmemandat>.Je n’ai pour le moment que des observations très sommaires. Il ressort que l’expression <3ème mandat>qui semble avoir eu durant une bonne partie de l’année une hégémonie discursive est en train d’être sérieusement concurrencée par d’autres expressions pour renvoyer au même phénomène. Les expressions <2ème quinquennat>et <2ème mandat de 5 ans>viennent bousculer <3ème mandat>. <2ème mandat>est en train de prendre de plus en plus une certaine épaisseur discursive. Il sera intéressant de suivre jusqu’en 2024, l’odyssée de ces deux expressions qui s’énoncent dans des stratégies langagières de catégorisation, de re-catégorisation, de dénégation, d’adhésion, de mise à distance et informent ainsi sur la dynamique et les tensions de la vie politique.
Sur la personnalité de l’année
En ce qui concerne la personnalité de l’année, j’ai retenu . L’exploit de notre équipe nationale qui nous procure la première CAN est un évènement historique. Ce trophée était attendu depuis longtemps.
Les Lions nous ont fait vivre de grands moments de communion, d’allégresse collectives. Nous avons vu des Sénégalais fiers, des Sénégalais qui célèbrent ensemble, des Sénégalais qui, dans une période politique et sociale de tensions, sont capables de vibrer ensemble d’une même émotion patriotique. Ainsi, un grand moment de consécration de notre football mais aussi un grand moment d’union des cœurs, un moment d’une saine respiration collective.
La participation des Lions à la Coupe du monde et leur parcours jusqu’en 1/8 de finale sont aussi à souligner car ils nous ont également procuré des moments de joie collective.
Ce sont là encore des prouesses saluées par tous les Sénégalais. L’équipe n’a pas pu accéder au 1/4 de finale pour répéter l’exploit de 2002. Cela est bien sûr une déception mais qui ne doit pas nous empêcher de garder confiance et soutien pour les Lions qui devront être plus mordants lors des combats futurs comme la défense de leur titre de Champion d’Afrique à la prochaine CAN.
Les Lions nous ont procuré une grande fierté, et cette fierté, je l’ai particulièrement sentie chez les Sénégalais de la diaspora. Ces derniers ont noté un vent d’admiration pour les Lions chez beaucoup d’amateurs et de passionnés de soccer non sénégalais à l’étranger. L’équipe sénégalaise, malgré sa chute brutale en 1/8, est perçue comme porteuse d’avenir.
Point positif pour l’image de notre pays.
Maintenant, il nous faut soutenir le Maroc dont les performances et le succès historique d’une première qualification africaine en demi-finale nous montrent que les équipes africaines ne sont plus condamnées à ne viser que des parcours qui s’arrêtent en 1/4 de finale. Les Lions de l’Atlas ont ouvert une nouvelle page du football africain. C’est là aussi un événement marquant.
Découverte essentielle dans le monde de la recherche en 2022.
Je suis un grand lecteur des revues de vulgarisation scientifique comme Nature, Sciences et Avenir, Québec Sciences etc…Je suis très curieux de savoir ce qui se passe dans les laboratoires scientifiques.
Je crois que les perspectives offertes par les vaccins en ARN de pouvoir agir sur le cancer, après avoir montré leur efficacité sur la Covid sont à saluer et représentent un espoir. Leur efficacité a été testée sur des souris par des chercheurs américains. Cela constituerait une avancée majeure de la science biologique et médicale.
LE DAGE MAMADOU NGOM NIANG EPINGLE
La gestion des 402 millions de francs des fonds Force Covid 19 alloués au ministère des Sports dirigé à l’époque par Matar Ba n’a pas été faite dans l’orthodoxie financière.
Le directeur de l’Administration générale et de l’Equipement du ministère des Sports, Mamadou Ngom Niang, a été épinglé par la Cour des Comptes dans sa gestion des Fonds Covid-19 de près de 402 millions de frs. Il a avoué et mouillé l’ancien ministre des Sports Matar Ba.
La gestion des 402 millions de francs des fonds Force Covid 19 alloués au ministère des Sports dirigé à l’époque par Matar Ba n’a pas été faite dans l’orthodoxie financière. L’Etat partant du fait que l’absence d’activités sportives consécutives aux mesures de confinement a impacté négativement les ressources financières des fédérations et groupements sportifs, alors qu’elles font face à des charges de fonctionnement, avait décidé de leur octroyer une subvention de 402 000 000 FCFA. Des montants ont été distribués ainsi (Ligue de Football professionnel 100 millions, Fédération sénégalaise de Karaté et Disciplines associées 20 millions, Fédération sénégalaise de Judo 10 millions, la Fédération sénégalaise de Taekendo 5 millions, Fédération sénégalaise de jeu de dames 5 millions, Comité national provisoire d’échecs 5 millions, Fédération Roller et Skate 5 millions, Président André Marie Joseph Mathieu 5 millions, Fédération sénégalaise de Kungfu 5 millions, Association Nationale de la Presse Sportive 5 millions, le CBPP Haltérophile 5 millions, le Comité national de Promotion du Badminton 5 millions, Association des lutteurs 15 millions). Cela faisait une somme globale de 190 millions. Sur les 205 000 000 FCFA reçus, la Fédération sénégalaise de basket-ball a reversé 50 000 000 FCFA en deux tranches (chèque n°746139 de 25 000 000 FCFA et chèque n°746141 de 25 000 000 FCFA) à Mamadou Ngom NIANG, Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement du Ministère des Sports, pour le paiement de subventions à d’autres associations et fédérations sportives. Monsieur NIANG, a procédé au paiement de subventions en numéraires pour un montant total de 190 000 000 FCFA sans décision de versement.
La Cour constate un écart de 140 000 000 FCFA entre les montants reversés par la FSB et le total des décharges produites par le DAGE. De plus, elle note que le paiement de subventions en espèces à des personnes morales de droit privé est prohibé par les dispositions de l’article 104 du règlement général sur la comptabilité publique. Pour le paiement en espèces de subventions à des associations légalement constituées pour un montant de 190 000 000 FCFA (…), Monsieur NIANG, DAGE du Ministère des Sports indique à la Cour des Comptes que « (…) nous sollicitons votre tolérance administrative par rapport à la violation des dispositions de l’article 104 du RGCP. (…) L’écart de 140 000 000 FCFA) provient d’un accord entre le Président de la FSB et moi (DAGE).
En effet, sur instruction du Ministre des Sports, je devais remettre au Président de la FSB la somme de 146 678 120 FCFA, constituée de : -49 000 000 FCFA reçus à titre de remboursement à la FSB ; -12 678 120 FCFA représentant aussi un remboursement à la FSB ; -85 000 000 FCFA à virer à la FIBA. Alors, j’ai pris 140 000 000 FCFA sur les 146 678 120 que je devais remettre à la Fédération sénégalaise de basketball pour le versement en espèces à différentes fédérations et associations sportives et le Président de la fédération a, à son tour, utilisé les 140 000 000 FCFA qu’il devait me remettre pour payer les droits dus à la FIBA et prendre en charge les remboursements de frais ».
Concernant l’écart de 140 000 000 FCFA, la Cour réitère le constat selon lequel la pratique utilisée par le DAGE du Ministère des Sports n’est pas conforme à la réglementation.
En effet, des ressources financières destinées à la FSB et relatives au remboursement de charges et au versement de contribution à la FIBA Afrique ont été utilisées pour payer des subventions à des associations et fédérations sportives. En outre, aucune pièce justificative pouvant attester de l’effectivité des dépenses d’hébergement et de préparation de l’Afro-basket féminin n’a été produite à la Cour. En ce qui concerne les décisions de versement, le sieur NIANG a déclaré aux vérificateurs que « les décisions de versement ont été établies et les engagements effectués. Seulement avec les tensions budgétaires en fin d’année, certains bons d’engagement n’ont pas été validés par les services compétents du Ministère des Finances et du Budget. Toutefois, il nous a été conseillé d’engager la dépense pour le compte d’une fédération ou du comité national olympique et notre choix s’est porté finalement sur la Fédération Sénégalaise de Basket-ball »
La Cour fait remarquer que les décisions de versement doivent être établies pour le compte de chaque fédération ou association sportive conformément à l’arrêté n°6058 du 22 août 2003 portant établissement de la nomenclature des pièces justificatives des dépenses de l’Etat. Selon elle, ces pratiques du DAGE du ministère des Sports contreviennent aux règles d’exécution des dépenses publiques et sont susceptibles d’être qualifiées de fautes de gestion. Pour terminer, elle a recommandé au ministre des Sports de veiller à ce que les versements de subventions aux fédérations et associations sportives se fassent conformément à la réglementation.
DES ACCUSATIONS DE SURFACTURATION CONTRE LE DAGE DU MINISTERE DU DEVELOPPEMENT COMMUNAUTAIRE QUI FONT PSCHITT
Depuis quelques jours, les confrères — et via les réseaux sociaux — font leur miel des révélations contenues dans les rapports de la Cour des comptes relatifs à l’utilisation des 1000 milliards de francs du Fonds Force Covid-19
Depuis quelques jours, les confrères — et l’opinion d’une manière générale surtout via les réseaux sociaux — font leur miel des révélations contenues dans les rapports de la Cour des comptes relatifs à l’utilisation des 1000 milliards de francs du Fonds Force Covid-19. A chaque jour son lot de révélations sur la manière dont les gestionnaires de fonds publics ont profité de la pandémie de coronavirus et de la volonté du Gouvernement de venir en aide aux populations vulnérables ainsi qu’au tissu économique plus globalement pour s’en mettre plein les poches.
S’il y a eu effectivement beaucoup de « Rapetou » et de pillards qui ont saigné à blanc les finances publiques durant cette période profitant de la panique générale pour s’enrichir goulument, force est de reconnaître toutefois que, dans cette louable entreprise de la Cour des comptes de contrôler la manière dont ces fonds publics ont été utilisés, il y a eu quand même des dérapages. Des accusations injustifiées qui ont jeté en pâture à l’opinion de braves gestionnaires qui sont aussi, et sans doute avant tout, des pères de familles hélas exposés au lynchage des réseaux sociaux. En plus de la perspective de devoir comparaître devant les tribunaux pour actes de malversations présumées. Dans cette chasse aux sorcières généralisée, une catégorie de fonctionnaires en particulier, c’est-à-dire les DAGE (directeurs de l’Administration générale et de l’Equipement) des ministères risquent d’être les agneaux du sacrifice. Exactement comme, dans le scandale de l’Artp et d’autres du même genre révélés lors de la traque de la CREI, les inspecteurs du Trésor avaient été ciblés. Encore une fois, si d’aucuns parmi ces Dage ont incontestablement fauté, il en est d’autres qui sont blancs comme neige mais que les vérificateurs de la Cour des comptes — dont le travail est méritoire, insistons là-dessus — ont désigné comme « coupables » d’imaginaires détournements ou surfacturations.
Parmi ces fonctionnaires accusés à tort, M. Aliou Sow, l’ancien DAGE du ministère du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale auquel il est reproché d’avoir acheté du riz brisé non parfumé à un prix supérieur aux prix fixés par le ministre du Commerce par arrêté N° 007111 en date du… 22 mai 2013 ! Le raisonnement qui fonde l’acte d’accusation des vérificateurs de la Cour des Comptes est le suivant : l’arrêté en question fixe le prix de la tonne de riz brisé non parfumé à 245.000 francs auxquels il convient d’ajouter des frais de manutention de 5001 francs. Soit un prix global de 250.001 francs la tonne !
Selon eux, le prix « fixé » par le ministère du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale a été de 275.000 francs. D’où, selon les calculs de ces brillants vérificateurs, un manque à gagner — pour ne pas dire une « surfacturation » — de 24.999 francs sur chaque tonne de riz brisé non parfumé achetée dans le cadre de cette opération. En multipliant par la quantité totale acquise, soit 100.000 tonnes, ils obtiennent donc un « montant surplus facturé par les fournisseurs (qui) s’établit à 2.749. 927. 498 francs » ! Suffisant pour accuser le pauvre DAGE d’avoir fait perdre cette rondelette somme aux finances publiques !
Une base de calcul totalement fausse
Or, en réalité, la base du calcul des perspicaces vérificateurs de la Cour des comptes est totalement fausse s’agissant en tout cas de cette acquisition de riz brisé parfumé. Tout d’abord, il n’est point besoin d’être grand clerc pour savoir que les prix de 2013 et de 2020, date à laquelle cette denrée a été achetée, ne sont bien évidemment plus les mêmes ! Surtout en pleine période de pandémie où les pays producteurs avaient bloqué leurs récoltes pour faire face à leurs propres besoins d’alimentation. Ensuite, on l’a vu ce jours-ci après la tenue du conseil présidentiel contre la vie chère, on aura beau administrer les prix des denrées de première nécessité, sans mesures d’accompagnement genre subventions, les commerçants n’en font qu’à leur tête. Qu’il s’agisse du sucre, de l’huile, du riz, de la farine, c’est la bonne vieille loi de l’offre et de la demande qui détermine les prix. Lesquels n’ont souvent rien à voir avec ceux fixés par le ministère du Commerce surtout s’ils datent de 2013. Pour ne rien arranger, ce fameux arrêté fait référence, s’agissant du sucre, à des sacs de 50 kg, et, pour l’huile, parle de fûts, des présentations qui n’existent pratiquement plus sur le marché !
Et puis, le DAGE du MDCEST ne s’est pas levé un beau matin pour « fixer » un prix d’acquisition de 275.000 francs la tonne de riz parfumé !
En tant que Président de la Commission des Marchés du ministère, M. Aliou Sow s’est vu demander par le ministre Mansour FAYE de commander pour le compte du ministère, mais en respectant les recommandations de l’ARMP, dans le cadre de l’assistance alimentaire, diverses quantités de produits avec des conditionnements bien précis. Il s’agit de :
-Riz brisé non parfumé en sac de 50 kg : 100 000 tonnes ;
-Sucre en conditionnement de 5 ou 10 kg : 10 000 tonnes ;
-Huile en conditionnement de 5 ou 10 litres : 10 000 tonnes ;
-Pâtes alimentaires en conditionnement de 5 ou 10 kg : 10 000 tonnes ;
-Savon en pack de 18 unités de 300 grammes : 1 000 000 packs
En même temps, M. Mansour Faye a annoncé au Dage le montant du budget de l’opération, soit 69 milliards de francs CFA, tout en lui remettant un tableau produit par le ministre chargé du Commerce retraçant les prix des denrées pour que la commission l’utilise comme document de travail dans le cadre de l’exploitation des offres reçues. Il faut dire que, par louable souci de transparence, et malgré la dérogation au Code des Marchés publics, par le décret 2020-781 du 18 mars 2020, le MDCEST a procédé à un appel à la concurrence. A cet effet, il a saisi l’ARMP qui lui a recommandé, par lettre no 000745 ARMP/DG/SP du 02 avril 2020 de procéder à la publication d’un avis de commande, la mise à contribution de la commission des marchés et la publication des résultats de la sélection ».
Un Dage à féliciter plutôt qu’à accabler !
M. Sow s’est aussitôt mis au travail en préparant un avis de commande en procédure d’urgence qu’il a transmis au ministre qui l’a validé avant de le transmettre lui-même par mail aux responsables de certains organes de presse pour publication. Oh, rassurez-vous, « Le Témoin » ne faisait pas partie de ceux-là et n’a pas bénéficié d’un seul franc des sommes faramineuses dépensées à l’époque au titre de la publication d’insertions dans les journaux !
Ce qui est sûr, pour en revenir au Dage Aliou Sow, c’est que les recommandations de l’ARMP ont été respectées à la lettre et les prestataires ont répondu à l’avis de commande en proposant des quantités et des prix pour chaque produit. Après quoi, la commission des marchés a sélectionné, pour chaque denrée, les prestataires conformes ayant proposé les prix les plus bas. Pour ce qui est du riz brisé non parfumé, c’est le prix de 175.000 francs la tonne, figurant dans le tableau communiqué par le ministre Mansour Faye à son DAGE — un document qui a, semble-t-il, servi de base de travail au Conseil des ministres — ce prix de 175.000 francs, donc, qui a été proposé comme par hasard par les trois fournisseurs retenus. On se demande où est la surfacturation dans tout ça? En fait, ce que ne comprend pas M. Aliou Sow, c’est que les mêmes observations qu’il a faites à propos des marchés du sucre et de l’huile que la commission qu’il préside a eu à attribuer — avant de soumettre à validation au ministre — aient été retenues par les vérificateurs de la Cour des comptes et qu’ils n’aient pas tenu…compte (c’est le cas de le dire !) de ses explications concernant le riz brisé non parfumé. A croire que ces vérificateurs sont des Sérères que seul le riz intéressait !
Pour le reste, avec le budget de 69 milliards alloué au ministère du Développement communautaire et de l’Equité sociale et territoriale, l’objectif était de distribuer des denrées alimentaires et des packs de savon à un million de personnes particulièrement vulnérables. A l’arrivée, 1.100.000 personnes en ont bénéficié pour un coût de 64 milliards 500 millions de francs. D’où des économies budgétaires de cinq milliards de francs environ. Et plutôt que de féliciter et de décorer ce Dage qui a fait un aussi bon travail voilà qu’on veut le traîner devant les tribunaux sous l’accusation infamante de détournement de deniers publics, à tout le moins de surfacturation pour près de trois milliards de nos francs. Allons donc messieurs et dames de la Cour des comptes !