L'OEIL DU TEMOIN DE CE MERCREDI

KEEMTAAN GI - MILITANTISME DE LA PANSE
Le Chef avait juré de réduire son opposition à sa plus simple expression. De la piétiner avec jouissance afin qu’elle n’ait plus voix au chapitre et qu’il n’y ait plus, peut-être, qu’un seul courant d’opinion au Sénégal. Le sien pour faire régner la pensée unique. Pour le moment, ce chantier est inachevé. Son opposition est devenue plus forte que jamais bien qu’il y ait une centaine de détenus politiques dans les prisons. C’est en tout cas ce que révèle le parlementaire Guy Marius Sagna. Ils seraient 113 détenus éparpillés dans les prisons du pays, l’un des derniers à avoir été embastillé n’ayant cessé toutes ces années de semer le bonheur chez les démunis à travers des actions de levée de fonds. Il est poursuivi, selon son avocat, pour financement d’activités de nature à compromettre la sécurité publique et à occasionner des troubles politiques graves mais aussi pour complot contre l’autorité de l’Etat. Le pari de réduire l’opposition à sa plus simple expression raté, le Chef peut s’enorgueillir d’avoir réduit à leur plus simple signification ses alliés en leur mettant des sucettes et autres bonnes choses dans la gueule. Et quand on a la bouche pleine, il peut paraitre peu courtois de l’ouvrir. On se tait et on mange. Et tant pis pour les militants. Du fond de sa tombe, le Père Léo doit être vraiment affligé. Le même abattement doit poursuivre dans ses appartements parisiens Abdou Diouf. Deux hommes qui ont tenu la barque socialiste avant que sa coque ne soit trouée par les libéraux soi-disant alliés. Lesquels lui ont donné le baiser de Judas. Le premier parti politique de ce pays, en tout cas celui qui l’a conduit à l’indépendance avant de l’administrer pendant 40 ans, un parti à la riche histoire et aux hommes et femmes compétents et d’expérience, réduit à jouer les porteurs d’eau et cireur de bottes d’un Président qui n’était pas né lorsqu’il prenait le pouvoir. Quelle décadence et quelle descente aux enfers! Mais que voulez-vous ? Ce sont là les dégâts irréparables du militantisme de la panse auquel est réduit aujourd’hui ce patrimoine national que fut le glorieux Parti socialiste successeur de l’Union progressiste sénégalaise !
KACCOOR BI - LE TEMOIN
ORDONNANCE DE RENVOI LES AVOCATS DE SONKO IMPOSENT LA CHAMBRE D’ACCUSATION A SAISIR LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL
Dans l’affaire Ousmane Sonko/Adji Sarr, ce n’est pas encore le bout du tunnel. Le délibéré de la Chambre d’accusation sur l’ordonnance par laquelle le doyen des juges Maham Diallo renvoie Ousmane Sonko et Mme Khady Ndiaye devant la Chambre criminelle a été repoussé au 21 février prochain. Entretemps, le Conseil Constitutionnel devra trancher sur l’exception d’inconstitutionnalité de l’art 180 du Code de Procédure pénale soulevée par la Défense. Hier, Me Koureyssi Ba, un des conseils de Sonko, a expliqué sur sa page Facebook que la défense du leader de Pastef a soulevé devant la Chambre d’Accusation de la Cour d’Appel de Dakar une exception d’inconstitutionnalité des alinéas 1 et 3 de l’article 180 du Code de Procédure Pénale. La recevabilité de l’appel interjeté par les conseils de l’opposant contre l’ordonnance de renvoi et de mise en accusation de Ousmane SONKO et de Mme Khady NDIAYE devant la Chambre Criminelle dépend justement de l’examen de cette exception. Il se trouve que selon l’article 92 de la Constitution de la République du Sénégal, le Conseil Constitutionnel est la juridiction habilitée à connaître des exceptions d’inconstitutionnalité soulevées devant la Cour d’Appel ou la Cour Suprême souligne Me Ba.
ORDONNANCE DE RENVOI LES AVOCATS DE SONKO IMPOSENT LA CHAMBRE D’ACCUSATION A SAISIR LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL(BIS)
Restons toujours avec cette affaire pour dire que l’article 22 de la Loi organique 2016-23 du 14 Juillet 2016 relative au Conseil Constitutionnel dit ce qui suit : «Lorsque la solution d’un litige porté devant la Cour d’Appel ou la Cour Suprême est subordonnée à l’appréciation de la conformité des dispositions d’une loi ou des stipulations d’un accord international à la Constitution, la juridiction saisit obligatoirement le Conseil Constitutionnel de l’exception d’inconstitutionnalité ainsi soulevée et sursoit à statuer jusqu’à ce que le Conseil Constitutionnel se soit prononcé». Selon Me Koureyssi Ba, « on n’en est pas encore là (Ndlr, au sursis à statuer). Après un débat assez long en présence de l’Avocat Général NDOYE représentant le Ministère Public et qui a préféré s’en remettre à la sagesse de la Chambre pour ce qui est de l’exception, le Président du même nom a mis l’affaire en délibéré. À une date non déterminée. Il a juste invité les parties à attendre que la date de ce délibéré leur soit notifiée. Pourquoi présenter cette exception à ce stade ? L’article 180 du Code de Procédure Pénale aménage le droit pour le Procureur et la partie civile d’interjeter appel contre l’ordonnance de renvoi du juge d’instruction. L’inculpé est privé de ce droit. De telles dispositions sont manifestement contraires : - à notre Constitution en ses articles 1,7, 9 alinéa 3 et 91, - au Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques en son article 14 , - à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme du 10/12/1948 (articles 7et8), - à la Déclaration de 1789 des droits de l’homme et du citoyen en son article 16, tous textes pertinents qui sont partie intégrante de notre Constitution et consacrent les droits de la défense et l’égalité de tous les citoyens devant la loi sans aucune discrimination selon Me Koureyssi Ba.
ARRESTATIONS DAOUDA KALOGA ET HANNIBAL DJIM EN PRISON
La série d’arrestations continue dans les rangs d’activistes proches du Pastef. Hier Daouda Kaloga et Hannibal Djim ont passé leur première nuit en prison. Mouhamed Samba DJIM dit Hannibal est poursuivi avec KOPAR EXPRESS et X des chefs de financement d’activités de nature à compromettre la sécurité publique et à occasionner des troubles politiques graves, complot contre l’autorité de l’Etat, actes de nature à occasionner des troubles politiques graves et à compromettre la sécurité publique (articles 72 et suivants, 80 et s. 279 et du Code Pénal et 139 du Code de Procédure Pénale). Quant à Daouda Kaloga dit Diadji, il a été inculpé pour offense au chef de l’Etat, actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique, association de malfaiteurs (contre lui, X et 6 autres personnes) faux et usage de faux dans un document administratif. Le réquisitoire du procureur a visé les articles 80, 137, 238, 239,148, 254 du Code Pénal, 139 du Code de Procédure Pénale et la loi2021-33 du 21/07/2021.
SONKO A GOLF SUD ET NULLE TRACE DE LAT DIOP
Son insulteur attitré et camarade de promotion à l’ENA, Lat Diop, lui avait promis l’enfer. Hier, le leader de Pastef, Ousmane Sonko, a rendu visite à celle qui a battu par deux fois le Directeur de la Lonase dans sa commune de Golf Sud. Et à la sortie de la mairie de Khadija Mahecor Diouf, où M. Sonko a tenu une réunion avec l’équipe municipale, une foule monstre l’a accompagné. Et durant tout le trajet, nulle trace de Lat Diop qui avait pourtant déclaré Sonko persona non grata dans cette commune ! Mais il aura certainement le temps de mettre en œuvre ses menaces puisque Sonko sera ce matin à 10h, dans le cadre de ses doxantu, au sein de la mairie dirigée par Ahmed Aïdara. Mais voilà, en cas de violence, il ne faudra pas chercher loin le coupable. Puisqu’on sait déjà qui avait menacé qui à plusieurs reprises, espérons seulement que l’insulteur de Sonko soit assez garçon pour oser barrer la route à Ousmane Sonko.
APRES 10 ANS D’IMPUNITE A TOUBA LE « CHARRETIER-MEDECIN » ARRETE PAR LA GENDARMERIE
La reprise en main de la sécurité à Touba par la Police et la Gendarmerie commence à porter les fruits. Pour preuve, la gendarmerie a mis fin aux pratiques d’un faux médecin, vrai charretier qui pendant dix ans exerçait la « médecine »…au vu et au su de tout le monde ! Il a fallu attendre la dissolution de la police religieuse « Safinatoul Aman » par le khalife général des Mourides pour que les gendarmes puissent marquer leur territoire et en profiter pour démanteler ce cabinet médical qui n’avait rien de clandestin. Dans une de ses éditions du mois de décembre 2022, votre quotidien préféré « Le Témoin » avait révélé l’impunité de ce très influent ancien charretier devenu « médecin ». « Une histoire inédite, jamais vue ou vécue qui laissait croire que Touba serait en passe de devenir un Etat dans l’Etat, où les ministres, gouverneurs, préfets, sous-préfets et commissaires de police ont eu à montrer leurs limites, dans l’application des lois et règlements du pays » écrivions-nous. Comme « Le Témoin » l’avait si bien dénoncé et rappelé, l’histoire de ce cabinet paramédical clandestin remonte au lendemain du décès de son propriétaire, un infirmier à la retraite, à l’âge de 70 ans. Et le fils du défunt, « charretier » de profession, analphabète, non instruit dans le domaine de la santé, avait finalement hérité de la structure paramédicale. Depuis des années, le fils en question exerçait illégalement la profession d’infirmier ou de médecin au vu et au su de tout le monde. Une situation à la fois inadmissible, inexcusable, injustifiable, inexplicable et impardonnable, qui dure depuis plus de dix ans. Pour preuve, les différents gouverneurs, préfets, sous-préfets, médecins-chefs de région, n’ont jamais réussi à fermer le cabinet incriminé. Car notre « médecin » bénéficiait de la protection de certaines autorités religieuses de Touba. Même les services de Police et de Gendarmerie, dans leur volonté d’assainir le milieu de la santé, se sont toujours heurtés à une ligne rouge à ne pas franchir. De même que l’ancien ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr qui n’a jamais osé sévir pour ne pas mécontenter les autorités religieuses de Touba. Le procureur de la République de Diourbel, n’en parlons pas ! Car, dès qu’on lui parlait de faux médecin, il vous raccrochait au nez comme pour vous dire « Boulène ma dougal » (Ne me créez pas de problèmes). Comme quoi, aucune autorité médicale, politique, judiciaire et policière n’osait se frotter à ce charretier-infirmier ! Finalement, le weekend dernier, la gendarmerie a procédé à l’arrestation de faux médecin qui a reconnu les faits en avouant avoir hérité du cabinet de son défunt père qui fut un infirmier à la retraite. Le célèbre « Docteur » de Touba a également reconnu ne pas avoir le moindre diplôme pour être ni aide-infirmier, ni infirmier, ni brancardier encore moins médecin. Il a été déféré et placé sous mandat de dépôt.
MANIFS DE PASTEF A TOUBA CE QUE LE PARQUET DE DIOURBEL REPROCHE AUX 69 PERSONNES ARRETEES
Dans un communiqué transmis à la presse par rapport à l’affaire des 69 personnes arrêtées vendredi passé à l’occasion de la manifestation de Pastef à Touba, le substitut du procureur du tribunal de grande Instance de Diourbel est revenu sur le film des événements de cette « folle » demi-journée. « Dans la matinée du 10 février 2023, des groupes de personnes ayant décidé de braver l’interdiction administrative, érigeaient des barrières et commençaient à brûler des pneus sur certaines artères de Touba et Mbacké. Dans l’après- midi, aux environs de 15 heures, les manifestants, de plus en plus nombreux, se sont attaqués aux forces de l’ordre et se sont livrés à des actes de vandalisme et de pillage au niveau de trois stations d’essence, dont l’une a été incendiée, outre le saccage de l’agence SONATEL de Ndam et de la boutique SEN CHAN. D’autres propriétés publiques et privées ont été également endommagées au niveau du poste de perception de Touba, du siège de Serigne Modou Bara Dolly. De même, des véhicules de police et de SENICO ont été caillassés » souligne le substitut du procureur. Partant de tels faits, il précise qu’il a été requis l’ouverture d’une information judiciaire pour les individus déférés pour les infractions que sont participation à un rassemblement et à des actions diverses (article 98 du Code Pénal), dégradation de biens (article 225 du Code Pénal) ; dommage à la propriété mobilière et immobilière d’autrui (article 13-6 du Code des Contraventions) ; instigation pour participation à un rassemblement et à des actions diverses ayant causé des dommages aux biens ou à des personnes (article 98 du Code Pénal) et manœuvres et actes de nature à compromettre la sécurité publique, ou à occasionner des troubles politiques graves, ou simplement à enfreindre les lois (article 80 du Code pénal).