EXCLUSIF SENEPLUS - Le système sociopolitique sénégalais influence les libertés. La corruption comme modèle économique des médias. Une loi d'accès à l'information toujours indisponible - SANS DÉTOUR AVEC IBRAHIMA BAKHOUM, SAPHIE LY ET CHARLES FAYE
L'arrestation du journaliste Pape Alé Niang est le prétexte de cette émission de Sans Détour consacrée à la liberté de la presse. Autour de Ban Makhtar Diop, trois journalistes de renommés discutent du chahut dont est l'objet la liberté de la presse au Sénégal et ailleurs.
Ibrahima Bakhoum, Saphie Ly et Charles Faye expliquent comment des reculs dans le cadre de la liberté d'opinion et le droit à une presse libre peuvent constituer un danger pour le Sénégal et d'autres pays africains.
22 EME EDITION DU FESTIVAL IMAGE ET VIE, RAMATA TOULAYE ET THIERNO SEYDOU NOUROU SY SACRÉS
La 22e édition du Festival de cinéma « Image et vie » a baissé ses rideaux il y a quelques jour. Et au tableau final, Ramata Toulaye Sy et Thierno Seydou Nourou Sy ont été sacrés respectivement pour leur film « Astel » et « Musique sama werouway ».
La 22e édition du Festival de cinéma « Image et vie » a baissé ses rideaux il y a quelques jour. Et au tableau final, Ramata Toulaye Sy et Thierno Seydou Nourou Sy ont été sacrés respectivement pour leur film « Astel » et « Musique sama werouway ».
La 22e édition du Festival « Image et vie » a été clôturée, dimanche dernier, dans une ambiance festive et populaire au cinéma de plein air à la Résidence de la Wallonie-Bruxelles. Pour le lever de rideau avant les récompenses, c’est le documentaire de Sara Nacer, « La Rockeuse du désert » qui a été projeté. Ce film dresse le portrait de Hasna el Bacharia, l’emblématique doyenne des femmes Gnawa en Algérie. Après cette en mise, place aux choses sérieuses. Pour départager les candidats en lice, la tâche était compliquée pour les membres du jury car les films en compétition étaient de haute facture. Cette année, le festival a présenté une sélection de 27 films en provenance de 10 pays dont 24 en compétition officielle. Après avoir faire durer le suspense, les jurés ont porté leur choix sur Ramata Toulaye Sy pour son film « Astel » et Thierno Seydou Nourou Sy pour son documentaire « Musique sama werouway ».
S’agissant du « Prix des films des écoles », il a été a été remporté par Yakhara de Oumou Kalsoum Diop. L’édition de cette année était placée sous le thème : « Conscience et engagement ». Selon la directrice du festival, Rama Toulaye Bodian, l’innovation de cette année est la création d’un jury des jeunes étudiants pour apprécier les films des écoles de cinéma et audiovisuelles qui sont en compétition. Elle précise que ce Festival « Image et vie » continue à donner vie, à s’imposer et à tracer sa voie en montrant un cinéma proche des populations et surtout qui donne les bases et outils à la relève.
Le Pr Maguèye Kassé qui a reçu le « Prix spécial Image et vie » tire un bilan positif. Le film « La Rockeuse du désert » de Sara Nacer, n’a pas laissé non plus de marbre le critique de cinéma M. Kassé. Le documentaire de 75 minutes aborde des sujets comme le patriarcat, la résilience ou encore le féminisme et met l’accent sur la difficulté d’être une artiste dans des sociétés rétrogrades et conservatrices. Un film intéressant et humain maniant avec virtuosité aussi bien le gumbri que la guitare électrique. « Un film qui ramène à des réalités qu’on semble oublier souvent, notamment la femme doit se battre pour s’affirmer dans nos sociétés. Elle a la capacité d’émouvoir par la beauté et le talent », témoigne Pr Kassé.
par Yacine BA SALL
REVOILÀ LES LIONS
Chapeau messieurs, vous avez été tout simplement magnifiques ! Vous nous avez donné des frissons, 90 minutes d’émotion pure. Tout le Sénégal retient son souffle depuis le match Sénégal-Qatar. Une véritable apnée collective
Chapeau Messieurs, vous avez été tout simplement magnifiques !
Vous nous avez donné des frissons, 90 minutes d’émotion pure. Tout le Sénégal retient son souffle depuis le match Sénégal-Qatar. Une véritable apnée collective ; gagnera ? gagnera pas ?Les spéculations sont allées bon train.
C’était sans compter avec votre dextérité et votre ténacité de Gaïndé.
Tenaces vous l’avez été durant tout le match, malgré de nombreuses occasions manquées.
Vous ne vous êtes pas découragés et surtout, vous êtes venus à bout du très coriacé Estupinan, le sept Equatorien !
L’égalisation de l’Equateur a été un grand moment de stress pour tous. Koulibaly nous a délivrés.
Quelle performance ! Vous nous amenez en huitième de finale. Vous avez été talentueux durant tout le match. Chacun y est allé de son talent. Superbe Ismaila Sarr avec ce très joli premier but. Magnifique Iliman Ndiaye avec une belle force de frappe. Un Idrissa Gana égal à lui-même, le milieu défensif dont on ne peut se passer…..
Nampalys Mendy, véritable boule d’énergie, Edouard Mendy, très grand comme d’habitude, meilleur gardien de buts du monde et last but not least, notre capitaine Koulibaly, l’homme du match, patron de la défense.
Tous très bons. Intelligents , tactiques et en très bonne forme physique.
Vous êtes littéralement sortis de votre tanière, vous avez rugi, il n’en a pas fallu plus pour effrayer les équatoriens ,déjà en petite forme.
Ce match vous l’avez gagné à force de travail, de détermination. Vous avez été une équipe tout simplement. Complémentaires, collectifs, disciplinés. Dans l’ensemble vous avez joué serrés, vous avez été groupés. Vous nous avez administré la preuve qu’il y a les individualités mais qu’il y a aussi et surtout le groupe.
Disciplinés en méditant les conseils de Maitre Aliou Cissé dont on ne peut pas ne pas saluer la maestria. Ne serait ce que dans la sélection de cette équipe aux profils si différents aussi bien dans le jeu que dans les physiques .Une belle combinaison en somme. Il a véritablement rendu possible cette victoire. Du travail de professionnel.
Le peuple sénégalais est à féliciter : ferveur des supporters, bel unanimisme dans l’attente de ce match si décisif.
Le spectacle n’était pas que sur le terrain. Dans les gradins les supporters maquillés ou déguisés en lions se sont livrés à des chorégraphies savamment orchestrées, nous arrachant des éclats de rire.
Il faut se féliciter du rapport des sénégalais au football : tifosi sans excès, jamais hooligan.
Certes, le football a dépassé le statut de jeu, c’est un art, une industrie.
Nous devons nous inspirer des belles vertus qu’il incarne notamment celles de solidarité, de travail , d’opiniâtreté et de conquête d’un objectif commun.
Demain il fera jour. Nous devrons reprendre nos activités laissées en berne aujourd’hui, nous remettre au travail. En attendant le prochain match pour lequel le rêve est désormais permis.
L’attitude payante pour le prochain match : « fluctuat nec mergitur » (vaciller mais ne pas couler)
Allez les Lions ! Grand merci pour ce match mémorable, pour ce moment heureux !
COMBAT POUR LA DIGNITÉ DES FEMMES
Elles préfèrent rester toutes les deux anonymes pour des raisons évidentes liées à leur volonté de se protéger et, surtout, de protéger leur famille.
Mbour, 30 nov (APS) - Elles préfèrent rester toutes les deux anonymes pour des raisons évidentes liées à leur volonté de se protéger et, surtout, de protéger leur famille.
Mmes Diop et Diallo, deux femmes au tempérament opposé, se retrouvent pourtant dans un combat commun contre le sida, les préjugés et la stigmatisation dont sont victimes les personnes atteintes de cette maladie.
Rien dans leur apparence ne laisse penser que ces deux dames sont malades ou même atteintes de sida, surtout pas leurs belles tuniques aux couleurs vives, qui respirent plutôt la vie et le bonheur.
Pourtant, Mmes Diallo et Diop sont passées par des situations pas évidentes, qui les emmènent à se battre sans merci pour le respect de la dignité humaine et des personnes vivant avec le VIH notamment, une maladie qu'elles combattent ‘’positivement’’ depuis une vingtaine d’années.
Mme Diop vit avec cette maladie depuis 1999. Depuis lors, elle se bat pour que les personnes vivant avec cette maladie acceptent leur sort et refusent de se laisser atteindre par les préjugés.
Mme Diallo, de son côté, prend son état de santé avec philosophie, une lucidité qui lui permet de partager son énergie positive avec d’autres patients atteints de la même maladie.
‘’Je suis atteinte de la maladie depuis vingt-quatre ans. Je vis la maladie de façon très positive. Je n'ai pas de problème comme vous me voyez’’, lance à son interlocuteur cette femme mariée et mère de quatre enfants, dont deux garçons.
Le calme avec lequel Mme Diallo parle de sa situation ne l’empêche pas de parler avec une relative gravité du choc qu’elle a eu lorsqu’on lui a annoncé la nouvelle de sa séropositivité.
‘’C'était à la naissance de mon deuxième enfant qu'on a découvert’’ la maladie mais ‘’l'enfant était séronégatif, les deux autres qui ont suivi l’étaient également’’, ajoute-t-elle.
Diagnostiquée après des années de mariage
Cette femme toute coquette, avec une taille de 1 m 90 et un tempérament bien trempé, affirme détester plus que tout l’injustice, notamment quand elle frappe les gens vulnérables.
Mme Diop, plus posée, d’un caractère plus tempéré et perceptible à sa façon de parler, n’en est pas moins engagée pour le respect de la dignité des personnes vivant avec le VIH et pour bien d’autres causes concernant ses semblables.
C’est après des années de mariage que les médecins ont diagnostiqué le virus chez cette mère de six enfants.
‘’J'ai eu le VIH entre 34, voire 35 ans. Je ne sais même pas comment j'ai attrapé cette maladie. J'étais malade, on m'a dépistée et on m'a dit que je vis avec le virus’’, explique-t-elle. Malgré cette mauvaise nouvelle, Mme Diop a pu mener à terme deux autres grossesses, avec l’aide du programme chargé de la protection mère-enfant. Une détermination conforme à la personnalité de cette grande dame de 1 m 80, qui assure toujours se battre pour atteindre ses objectifs.
‘’Je suis une femme battante, je veux toujours aller de l’avant’’, lance Mme Diop, femme au commerce facile, qui doit sans doute ce trait de caractère à l’activité qu’elle exerce : la vente de poisson.
‘’La maladie ne peut pas être une barrière pour moi. Je m’engage pour ma famille et mes concitoyens’’, ajoute celle qui, parallèlement à son commerce de poisson, préside aux destinées d’une association de personnes vivant avec le VIH.
Comme Mme Diop, Mme Diallo, 50 ans, est aussi une femme qui mène de front une vie active – le commerce de l’encens – et assiste les personnes atteintes du sida. Elle leur apporte son concours, avec l’aide des professionnels de la santé, afin de les emmener à accepter plus facilement leur état de santé.
‘’Aujourd'hui, mon rôle est d’essayer d’aider les personnes comme moi, qui vivent avec le VIH, à accepter leur statut sérologique et à le vivre positivement comme toute autre personne’’, martèle notre interlocutrice.
Difficile d’accepter son état au début
Mme Diallo est d’autant plus encline à aider les personnes dans sa situation qu’elle vit pleinement son statut sérologique, grâce aux progrès de la science et de la médecine.
‘’C’était très difficile au début, parce que c'est une maladie qu'on ne connaissait pas. C'était en 1998 et c'était également lié à la sexualité. Il y avait trop de stigmatisation, de rejet, de discrimination. Quand on vous dit que vous êtes séropositif, vous semblez ressentir la terre se dérober sous vos pieds’’, témoigne-t-elle.
Dans son cas, le soutien de la famille a été déterminant, à commencer par celui de son époux. Les assistants sociaux et les médecins ont aussi été d’un grand apport en l’aidant à repousser toutes les barrières et à vivre très positivement son statut sérologique.
Mme Diop a sensiblement vécu la même trajectoire : être sous le choc au début, puis remonter petit à petit la pente et accepter sa situation, même si 1999, date de la révélation de son statut sérologique, le sida était une nouvelle maladie peu connue, qui charriait son lot de peurs et de fantasmes.
‘’C'était difficile de l'accepter mais j'avais des médecins qui m'accompagnaient, qui me soutiennent encore jusqu'à nos jours. Très tôt, j'ai parlé de ma maladie à mes parents, à mon mari et à mes enfants. Ma famille m'a soutenue parce qu'elle connaissait mon comportement et savait que je n’avais qu’un seul partenaire, mon mari’’, témoigne-t-elle.
‘’Au début, le traitement n'était pas facile, parce que c'était un lot de médicaments à prendre par jour (huit à 10 comprimés). Ce n'était pas du tout évident mais il fallait le faire pour survivre, garder son état de santé stable. Aujourd'hui, avec les progrès de la médecine, on est à un comprimé par jour qu'il faut prendre à la même heure, et puis on a une charge virale indétectable’’, explique Mme Diop.
Avec les antirétroviraux apparus en 2003, elle parvient à vivre positivement la maladie, comme toutes les personnes qui suivent correctement leur traitement et ne peuvent plus transmettre la maladie.
Il reste le combat quotidien à mener pour aider les autres malades, un combat de tous les jours inspiré par le slogan ‘’ni stigmatisation ni discrimination’’.
Une vie normale avec une charge virale indétectable
‘’J'ai le devoir de sensibiliser la population en général, qui ne connaît pas cette maladie. Je m'engage à être un leader pour continuer de soutenir mes pairs et sensibiliser la population’’, fait valoir cette femme. Elle a ses racines au Cayor, une ancienne province correspondant à la région actuelle de Thiès (ouest).
Tout comme sa compagne d’infortune, Mme Diallo n’aime ni l’injustice ni la discrimination.
‘’La personne qui vit avec le VIH, quand sa charge virale est indétectable, peut se marier avec une personne qui n'est pas séropositive, sans la contaminer. Il y a vraiment des avancées scientifiques, qui donnent de l’espoir aux personnes vivant avec le VIH’’, lance-t-elle, comme indignée par l’ignorance de la plupart des gens. Ceux qui stigmatisent les malades.
Mme Diallo préfère avoir le sida plutôt que certaines maladies au traitement plus contraignant, avec un lot de médicaments et d’effets indésirables. C’est dire !
‘’Je pense que le VIH est une maladie chronique. Quand on vit avec, on doit rester positif parce que le diabétique prend tous les jours de l'insuline. Pour le cancer, il y a toujours les analyses de radiothérapie et de chimiothérapie, alors que le malade de sida doit prendre seulement un médicament par jour’’, insiste-t-elle avec pédagogie.
Elle en conclut que les personnes vivant avec le sida doivent cultiver l’estime de soi et davantage communiquer avec leurs proches, afin de vivre sans se cacher des autres.
‘’Il faut partager avec son entourage et son conjoint pour faciliter le traitement et l'accès aux services de santé. Si vous cacher votre maladie à votre partenaire, vous serez obligé de vous soigner en cachette. Dans ce cas, vous ne pourrez pas respecter la prise de vos médicaments ni vos rendez-vous’’, conclut-elle.
STEPHANIE FRAPPART SAUVE L'HONNEUR
L’arbitre française Stéphanie Frappart va devenir jeudi la première femme à arbitrer un match de Coupe du monde de la FIFA, à l’occasion de la rencontre devant opposer le Costa Rica à l’Allemagne, au Stade Al Bayt de Doha (Qatar)
Doha, 30 nov (APS) - L’arbitre française Stéphanie Frappart va devenir jeudi la première femme à arbitrer un match de Coupe du monde de la FIFA, à l’occasion de la rencontre devant opposer le Costa Rica à l’Allemagne, au Stade Al Bayt de Doha (Qatar), a appris l’APS de l’instance dirigeante du football mondial.
Agée de 38 ans, Stéphanie Frappart entrera ainsi dans l'histoire lors de ce match comptant pour la troisième journée du Groupe E et qui sera décisif pour la qualification pour les huitièmes de finale.
L’arbitre française a déjà pris part à deux rencontres du Mondial en tant que quatrième arbitre.
Jeudi, c’est en tant qu’arbitre centrale qu’elle va officier avec comme assistants la Brésilienne Neuza Back et la Mexicaine Karen Díaz Medina. Le quatrième arbitre sera le Hondurien Saíd Martínez.
La Française, arbitre FIFA depuis 2009, est une habituée des grands rendez-vous européens et mondiaux. Elle officie en Ligue 1 masculine et en Ligue des champions de l'UEFA.
Frappart a également arbitré aux Jeux olympiques, à l'Euro masculin et féminin, en Ligue des nations de l'UEFA, en Coupe du monde féminine de la FIFA et désormais en Coupe du Monde de la FIFA.
LE SÉNÉGAL SOUPÇONNÉ DE VIOLATION D'UN RÈGLEMENT DE LA FIFA
La commission de discipline de l'instance mondiale du ballon rond estime que la Fédération sénégalaise de football aurait enfreint l'article 2.7.2 du règlement Médias et Marketing et l'article 8.5.3 du Règlement de l'équipe
La commission de discipline de la FIFA a ouvert, mercredi, une procédure contre la Fédération sénégalaise de football (FSF) en raison de violations potentielles de l'article 44 du règlement de la Coupe du Monde de la FIFA, Qatar 2022, a appris l’APS de source officielle.
La commission estime que la FSF aurait enfreint l'article 2.7.2 du règlement Médias et Marketing et l'article 8.5.3 du Règlement de l'équipe, selon un communiqué parvenu à l’APS.
Les manquements potentiels sont liés à la conférence de presse obligatoire qui s’est tenue lundi avant le match de la Coupe du monde de la FIFA Sénégal-Equateur.
Lundi, contrairement à l’usage, l’entraineur des Lions Aliou Cissé est venu à la conférence de presse d’avant match sans un seul joueur de son équipe.
A la vieille du match contre les Pays-Bas, le sélectionneur national était accompagné de Krépin Diatta, tandis que pour la rencontre contre le Qatar il avait fait face à la presse au côté du capitaine Kalidou Koulibaly.