SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
26 août 2025
par Abdourahmane Sarr
OUI, MONSIEUR LE PREMIER MINISTRE
EXCLUSIF SENEPLUS - Que Boubacar Camara ne veuille pas jouer les seconds couteaux est de son droit, mais nous ne sommes pas convaincus de la vision qu’il propose car elle ne libérera pas le Sénégal du statu quo d’un État centralisé, développementaliste
Nous espérons que Boubacar Camara appréciera avec humour le titre de ce texte de clarification puisqu’il nous a décerné la qualité de président de la République à la suite de notre revue de son livre « Construire le Sénégal du Futur » dans notre contribution intitulée « Boubacar Camara : président ou Premier ministre ».
Pour cela, sa vision est décrite ainsi qui suit « Bâtir un Sénégal prospère par un capital humain épanoui à partir de l’exploitation judicieuse des ressources naturelles [notamment par l’optimisation de toutes les chaînes de valeurs des produits, en renforçant les acteurs essentiels de la société] pour un développement durable ». C’est précisément de cette vision basée sur les ressources naturelles dont nous ne voulons pas, nous lui préférons une bonne gestion par des ressources humaines de qualité libérées d’un État pesant aux choix plus que discutables.
Nous n’avons donc aucun désaccord profond autre que sur la vision car la reformulation de la vision que nous lui avons proposée, après lecture annotée des 300 pages de son livre, capture sa préoccupation sur le capital humain et ses interventions souhaitées : « Un Sénégal associé à ses proches voisins dans un État fédéral libre, développé, et bien géré dans la solidarité à travers l’industrialisation financée par le troc de ressources naturelles en échange des investissements nécessaires. Dans les investissements nécessaires entendez tout ce que Boubacar Camara veut financer par le troc, d’une part, par son État développementaliste (les chaînes de valeur choisies) et, d’autre part, le capital humain pour lequel nous n’avons aucun souci et que nous mettons au rang de priorité que l’état soit développementaliste ou pas. Sans les ressources humaines de qualité, jeunes, femmes, bref ses fils et ses filles, le Sénégal ne pourra pas être bien géré et ne pourra pas conduire son industrialisation.
Le Sénégal, à la croisée des chemins en 2024, devrait être confié à un président de la République à la vision comprise par ceux qui peuvent la comprendre et qui l’acceptent. Notre revue du livre de Boubacar Camara a tiré comme conclusion que sa vision présentée n’est pas désirable pour le Sénégal de notre point de vue car elle se résume à un mode de financement qui ne libèrerait pas l’Afrique, et est inadaptée à un pays « frontier market » comme le Sénégal. Nous avons dépassé le stade du « bartering » pour vendre nos projets potentiels en partenariats public-privé. Nous Sénégalais, et pourquoi pas la classe politique, pouvons avoir un consensus sur le reste des développements de son livre.
Notre revue a permis à Boubacar Camara de réaffirmer deux choses, d’abord réitérer avec force l’amalgame qu’il fait entre un mode de financement et la structuration appropriée d’un partenariat public privé, ensuite sa vision du développement par les ressources naturelles. Tout ce qu’il écrit sur la structuration de projets à travers des « Special Purpose Vehicles », notamment, est vrai mais il n’est point besoin de faire dans le troc pour atteindre ces résultats lorsqu’on a un État bien géré qui a un bon cadre macroéconomique et qui a accès aux marchés financiers internationaux (nous ne parlons pas de bailleurs de fonds bilatéraux ou multilatéraux). Ce n’est peut-être pas la tasse de thé ou de café de Boubacar Camara mais un Sénégal libre dans une Afrique libre devra se faire par le moyen de stratégies à moyen terme d’endettement séparées de ses projets viables finançables par partenariats public privé.
Dans la bonne gestion de la dette souveraine, les déficits et les charges de la dette (intérêts et capital), ce que nous appelons les déficits primaires et les charges de la dette sont refinancés et peuvent ne rien avoir à voir avec les flux de projets spécifiques structurables. Les arguments que Boubacar Camara nous sert le prouvent : « le choix du recours aux ressources naturelles ne doit être écartée ou relégué au second plan…structurer des financements en procédant à un troc…le tout c’est de bien le faire….on se présente aux marchés financiers autrement avec des garanties solides ». La meilleure garantie c’est la bonne gestion du risque souverain d’une part (macroéconomique et structurel), et la bonne structuration de tous les projets d’autre part. Nul besoin de faire du troc pour atteindre les deux objectifs à moins de n’avoir aucune confiance en soi en dehors d’un « special purpose vehicle » avec lequel on peut par ailleurs avoir tous les avantages listés par Boubacar Camara sans convention de troc. Encore une fois, certains pays africains n’ont pas d’autres choix que le troc avec des partenaires spécifiques et/ou d’offrir en garantie les flux de devises sur leurs ressources naturelles privant leurs banques centrales des mêmes devises pour une gestion macroéconomique responsable et souveraine dans la liberté. « La disponibilité d’un partenaire financièrement solide et doté d’une expérience avérée qu’il convient évidemment de sélectionner dans des conditions transparentes », comme le dit Boubacar Camara, ne nécessite pas de troc de ressources naturelles.
Revenant à la personnalisation supposée du débat, n’étant pas d’accord avec la vision de Boubacar Camara pour notre pays, nous lui disons en toute sincérité qu’il a convaincu sur un autre volet, et nous pensons que c’est son parcours qui l’a justifié. De la même manière que ses projets de troc qu’il a vécus ne nous agréent pas pour le Sénégal, Boubacar Camara, de son vécu dans l’administration, nous a proposé 36 secrétaires d’État dont les ministres ne seraient pas les patrons mais le Premier ministre pour dépolitiser l’administration. Nous avons jugé que cette administration qu’il nous a proposée pourrait lui être confiée puisqu’il ne nous a pas convaincu sur la vision. Il a toute notre confiance, pas nous en tant que président de la République, et pourquoi pas, mais un nous en tant que personne et un nous potentiellement collectif de Sénégalais que notre critique aura convaincus. Nous sommes loin d’accuser Boubacar Camara de chercher un poste de Premier ministre. Il peut être assuré, en revanche, que les thèses de notre revue ont bien évidemment eu comme objectif de marquer notre différence maintes fois exprimées. Que Boubacar Camara ne veuille pas jouer les seconds couteaux est de son droit, mais nous ne sommes pas convaincus de la vision qu’il propose car elle ne libérera pas le Sénégal du statu quo d’un État centralisé, développementaliste, qui n’aura pas les moyens de sa politique, ni seul, ni dans une fédération avec ses voisins qui ne pourra avoir qu’une banque centrale hors de portée. Ce dernier point peut être davantage développé si nécessaire car il est lié à tous les schémas de financement, y compris le troc proposé.
Pour l’heure, nous espérons que Boubacar Camara pourra convaincre les Sénégalais qu’il a une meilleure stratégie de financement que les candidats déclarés qui nous proposent également de nous développer par la transformation structurelle dirigée de notre économie ou de nous développer par les ressources naturelles à travers un état développementaliste bien financé. Pour changer de cap, il nous dit lui-même : le commandant du navire doit disposer de tous les outils nécessaires pour déterminer la nouvelle route à suivre et se donner les moyens de s’y maintenir en faisant face à toutes les intempéries. Ce commandant, en l’occurrence l’état, notamment son bras technique, l’administration publique, doit administrer le navire et sa cargaison…l’administration doit…s’arracher des griffes de la politique…». On ne peut pas faire du troc de ressources naturelles sans avoir des valeurs collectivistes que Boubacar Camara partage avec bien d’autres qui n’ont pas choisi le troc, qu’ils débattent sur leurs visions partagées.
Nous préférons responsabiliser les Sénégalais, leurs entreprises, et leurs collectivités locales, « la cargaison », et laisser l'État s’occuper de ce qui nous est réellement commun dans la diversité cultuelle, culturelle, et des citoyennetés. Il ne s’agit pas ici de néolibéralisme, car l'État peut avoir des rôles à circonscrire par nécessité ou opportunité, précision pour parer aux réactions épidermiques des collectivistes.
Nous ne sommes pas encore candidat mais si on devait l’être ce sera pour porter la vision d’un Sénégal de liberté, de patriotisme et de progrès qui fait effectivement l’objet d’une offre publique d’adhésion.
Librement.
Dr Abdourahmane Sarr est président CEFDEL/MRLD, Moom Sa Bopp Mënël Sa Bopp.
AU GHANA, LA CRAINTE D'UN DÉBORDEMENT JIHADISTE VENU DU SAHEL
Après le Sahel, c'est le Ghana et ses voisins du Golfe de Guinée qui pourraient devenir le terrain de chasse des jihadistes dont les violences se rapprochent de plus en plus
Après le Sahel, c'est le Ghana et ses voisins du Golfe de Guinée qui pourraient devenir le terrain de chasse des jihadistes dont les violences se rapprochent de plus en plus.
A deux pas du lit asséché de la rivière qui marque une partie de la frontière du Ghana, Alima scrute son village de l'autre côté, au Burkina Faso. Il paraît si proche, à moins de deux kilomètres. Mais l'année dernière, des jihadistes ont débarqué, semant la terreur. Alima et ses fils se sont cachés avec les femmes et les enfants pendant que les coups de feu déchiraient la nuit. Les familles n'ont eu d'autre choix que de fuir au Ghana voisin.
"Nous restons ici pour l'instant", insiste Alima. "Là-bas, il n'y aucune sécurité."
L'arrivée des réfugiés burkinabè a confirmé ce qu'Accra savait déjà : le Ghana et ses voisins du Golfe de Guinée sont en passe de devenir une nouvelle ligne de front du conflit jihadiste au Sahel.
Ses voisins, ivoirien d'abord et désormais togolais et béninois, font face au débordement des violences de groupes armés se dirigeant désormais vers le Sud. Cotonou a ainsi confirmé avoir enregistré plus de 20 incursions armées depuis 2021. Pour l'heure, le Ghana a échappé à une attaque directe.
Mais selon les experts, le pays d'Afrique de l'Ouest (33 millions d'habitants) partage avec ses voisins des caractéristiques propices à l'infiltration, au financement et même au recrutement de jihadistes parmi les locaux, à savoir des frontières poreuses, une présence faible de l'Etat dans le nord, des réseaux de contrebande et des tensions intercommunautaires.
Le gouvernement a choisi de renforcer la présence militaire et de sensibiliser les communautés pour apaiser les tensions et soutenir les populations locales, disent les experts.
Le retrait des militaires français du Mali, sur fond d'impopularité des troupes étrangères sur le terrain et de différends avec la junte au pouvoir, a amené les partenaires occidentaux à regarder davantage vers les pays du Golfe. Le président ghanéen Nana Akufo-Addo a appelé à une coopération locale entre les pays voisins, notamment à des opérations militaires conjointes et un partage des renseignements.
Pendant ce temps, les autorités et riverains du nord du Ghana évoquent le danger croissant des groupes jihadistes opérant à quelques kilomètres. "La menace est réelle, on est vraiment proche de la frontière", a déclaré à l'AFP Stephen Yakubu, ministre ghanéen de la région Nord-Est.
Le commerce affecté
Malgré les opérations multinationales, le conflit au Sahel s'est étendu du Mali au Niger et au Burkina Faso voisins. Depuis 2015, les violences ont fait deux millions de déplacés et des milliers de morts, rien qu'au Burkina.
Les actions meurtrières des groupes liés à Al-Qaïda et à l'Etat islamique au Burkina sont en partie à l'origine de deux coups d'Etat dans le pays en 2022. Ces violences n'ont cessé de se multiplier ces derniers mois notamment dans l'Est, qui partage des frontières avec Bénin, Togo et Ghana.
Cette propagation de la violence vers les pays côtiers du Golfe de Guinée était attendue, les opérations militaires ayant incité les groupes jihadistes sahéliens à se diriger vers le Sud, a affirmé en décembre le ministre ghanéen de la Sécurité nationale, Albert Kan Dapaah. "Le paysage de la menace change constamment", a-t-il ajouté.
Dans la zone frontalière de Bawku, dans le nord du Ghana, les villageois craignent l'avenir. Avec un accès facile au Burkina, au Togo, au Bénin et au Niger à proximité, leur frontière est exposée.
Bawku est une zone vitale pour le commerce transfrontalier notamment pour les produits agricoles et le bétail. Mais les violences ont déjà réduit les échanges, à cause des attaques côté Burkina. Un exemple parmi d'autres: Bittou, à 45 minutes de route de la frontière, a été frappée en décembre par une attaque jihadiste qui a fait six morts.
Face à la menace, l'armée établit des bases avancées le long de la frontière, a assuré M. Yakubu, le ministre régional. La menace se rapproche : l'année dernière, les autorités ghanéennes soutenues par Ouagadougou ont capturé deux jihadistes présumés qui avaient trouvé refuge au Ghana, après avoir été blessés à la frontière.
"Zone de repos"
Que le Ghana ait pour l'instant été épargné par les violences tient notamment au fait que les jihadistes sont aujourd'hui plus près du Bénin, explique Saurea Stancioff de l'ONG Promediation.
Dans un rapport publié l'année dernière, la fondation Konrad Adenauer et Promediation estimaient qu'environ 200 Ghanéens avaient été recrutés par des jihadistes côté Burkina, sans que l'on sache exactement combien d'entre eux étaient revenus.
"Le Ghana semble être une zone de repos et on peut penser que les groupes veulent qu'il en soit ainsi, du moins pour l'instant", soutient Mme Stancioff. "C'est aussi une grande zone de trafic, peut-être ne veulent-ils pas mettre cela en danger."
Les autorités ghanéennes redoutent que les jihadistes exploitent le vaste secteur informel de l'extraction de l'or dans le pays. Si Bawku n'a pour l'heure pas subi d'attaque, certains craignent que les tensions entre deux ethnies locales – les Kusasi et les Mamprusi – profitent aux jihadistes.
Près de la frontière, la forte présence militaire et policière témoigne des risques. Un poste-frontière et l'autoroute sont gardés par les forces armées et des agents de l'immigration, qui surveillent les camions en direction du nord.
Mais dans les zones encore plus rurales, les familles burkinabè déplacées franchissent aisément la rivière asséchée, regagnant leur pays natal pour s'occuper des champs la journée. Les enfants vont toujours à l'école de ce côté de la frontière. Tous rentrent au Ghana, avant la nuit tombée.
"On entend qu'ils (les jihadistes) tuent encore des gens. On ne sait pas ce qui va arriver donc nous restons", lâche le chef de communauté burkinabè, Dauda Wahabu.
Le chef de communauté ghanéen Abdullah Zakaria affirme que l'armée est à proximité. Mais dans les campements frontaliers, l'inquiétude grandit. "Nous avons peur qu'ils viennent ici et qu'ils nous attaquent", confie M. Zakaria. "Cela va empirer. Cela ne va pas s'arrêter."
LA VICTOIRE DES LIONS AU CHAN VUE DU CONTINENT
La première victoire du Sénégal au Championnat d'Afrique des nations (CHAN), abondamment commentée lundi par les quotidiens sénégalais, n'est en revanche évoquée que par quelques médias du continent, qui en parlent la plupart du temps avec sobriété
Le Sénégal a remporté son premier CHAN, samedi, en battant le pays organisateur, l'Algérie, à l'issue d’une séance des tirs au but, 5-4.
Les deux équipes étaient à égalité (0-0) à la fin du temps réglementaire et des prolongations.
‘’La sélection sénégalaise des joueurs locaux, plus réaliste pendant la séance des tirs au but (5-4), s'est adjugée le Championnat d'Afrique des nations, après une égalité parfaite durant cent vingt minutes intenses’’, note Algérie Presse Service, l'agence de presse officielle algérienne.
Le Soir d'Algérie fait observer que si ce match a été autant disputé, c'est parce que les deux équipes ‘’sont les deux forces émergentes de cette septième édition du CHAN’’.
Aussi les deux entraîneurs semblaient-ils ‘’se redouter et se respecter autant que les 22 acteurs qui étaient sur le terrain. Le souvenir du match amical disputé entre les deux équipes à Annaba, le 17 décembre, hantait les esprits’’.
Mais selon Al Bayane, un quotidien marocain, le Sénégal a finalement ‘’remporté la finale du Championnat d'Afrique des nations 2023 en détruisant les rêves [de] sacre du pays hôte devant leurs supporters, lors de la séance des tirs aux buts’’.
‘’Les Sénégalais, plus appliqués, l'emportent miraculeusement par 5 contre 4 après six tirs de chaque côté’’, commente Lefaso.net du Burkina Faso.
‘’Les Lions locaux [du Sénégal] s'offrent ainsi le trophée et la médaille d'or de cette septième édition du CHAN devant l'Algérie et son public’’, commente la même publication, avant de rappeler que le Sénégal succède ainsi aux Marocains, vainqueurs des éditions 2018 et 2021.
‘’Mais tout n'a pas été facile pour le Sénégal qui avait en face de lui une équipe redoutable d'Algérie, avec un stade totalement acquis à sa cause’’, ajoute Lefaso.net.
‘’Lors de cette rencontre, le spectacle n'était pas vraiment au rendez-vous. Les deux équipes n'arrivaient pas à se montrer percutantes. Un seul tir cadré après quatre-vingt-dix minutes, synonyme d'un manque de précision dans le dernier geste. C'est tout simplement dans la logique que les deux équipes sont arrivées aux tirs au but’’, relève Frat'Mat', le site internet du quotidien ivoirien Fraternité Matin.
‘’De retour à la compétition après [2009 et 2011], le Sénégal est monté en puissance […] et brise le rêve des Algériens qui participaient à la compétition pour la deuxième fois [et] ambitionnaient de remporter le trophée à domicile’’, souligne L'Essor du Mali.
‘’Dans cette finale assez serrée, les deux équipes ne sont pas parvenues à se montrer dangereuses. Grâce à ce sacre, le Sénégal réalise un triplé historique, avec la CAN [senior] et la CAN de beach soccer’’, relève le quotidien malien.
LA JUSTICE VA FAIRE LA LUMIÈRE SUR LES FONDS ANTI-COVID
Le procureur a ordonné l'ouverture d'enquêtes sur des cas présumés de "corruption et d'abus de fonction" dans la gestion de fonds anti-Covid, après la publication du rapport de la Cour des comptes faisant état d'irrégularités, indique le parquet ce lundi
Suite à la saisine du Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, Ismaila Madior Fall, par la Cour des comptes, le procureur de la République près le Tribunal de Grande instance hors classe de Dakar, Amadou Diouf, a annoncé lundi avoir confié le dossier à la Division des investigations criminelles (Dic) pour l’ouverture des enquêtes préliminaires. Nous publions in extenso le communiqué du Parquet relatif aux conclusions dudit rapport sur la gestion des fonds Force Covid-19.
'Le Ministère public informe qu’à la suite de la saisine du Garde des sceaux, Ministre de la justice, par la Cour des comptes, le parquet de céans a été subséquemment destinataire du rapport définitif de cette cour portant contrôle de la Gestion du Fonds de Riposte et de Solidarité contre les effets de la COVID- Gestion 2020-2021, audit dont la mission consistait à passer en revue et à vérifier, au-delà des actes de gestion, si les ressources mobilisées ont été utilisées conformément à la réglementation en vigueur et aux principes de bonne gestion..
Ledit rapport qui se fonde sur les pouvoirs et les compétences de la cour tels qu’il résulte de la loi organique 2012-23 du 27 décembre 2012 sur la Cour des comptes a fait des recommandations tendant à l’ouverture de poursuites judiciaires à l’encontre de personnes nommément désignées auxquelles la cour impute un ensemble de manquements tenant- entre autres fautes- à des violations manifestes du Code des Marchés publics, nonobstant les dérogations contextuelles prévues, des ouvertures de comptes bancaires sans autorisation du Ministre des Finances et contraires à la réglementation régissant les banques et établissements financiers, des surfacturations sur les prix, des paiements en espèce supérieurs aux montants autorisés, des dépenses non justifiées et des soustractions, détournements et actes de blanchiment de capitaux. La cour dans le cadre de ses avertissements soulignait par ailleurs que les faits relates dans le rapport définitif sont « présumés constitutifs de fautes de gestion ou d’infractions pénales…».
A ce titre, Il importe de rappeler que douze (12) recommandations tendant à l’ouverture d’une information judiciaire ont été adressées au Garde des Sceaux, Ministre de la Justice:
L’analyse des informations contenues dans le rapport faisant présumer de potentielles violations de la loi et l’existence d’infractions pénales notamment des atteintes aux deniers publics et autres infractions assimilées telles la corruption et l’abus de fonction, j’ai demandé aux unités de la police judiciaire de la Division des Investigations Criminelles, dans le respect des principes directeurs de la procédure pénale et les droits des mis en cause d’ouvrir, conformément aux dispositions des articles 67 et suivants du CPP, des enquêtes préliminaires aux fins de constater la matérialité des faits dénoncés, d’en rassembler les preuves, d’élucider les circonstances qui ont entouré les actes sus évoqués et d’identifier.
s’il y a lieu, l’ensemble des auteurs et des personnes qui ont facilité ou aidé à la commission des faits ou profité d’une manière ou d’une autre des produits du crime. Ces enquêtes au regard de la gravité des faits dénoncés et de la nature des fonds en question devront être débutées sans délai et conduites avec célérité ainsi qu’une grande rigueur aussi bien professionnelle que procédurale.
Il convient de souligner que ces enquêtes que j’ai décidé de faire engager, justifiées par les dispositions des articles 32 et suivants du Code de procédure pénale, revêtent au vu de ce qui précède une importance capitale en tant qu’elles permettent à terme de sanctionner et de dissuader des faits qui sont d’autant plus graves qu’ils perturbent gravement l’ordre public économique et l’ordre public de manière générale. De plus, les actes dénoncés qui marquent de fortes suspicions de captation de ressources par des fonctionnaires censés servir l’intérêt public défigurent et sapent les efforts de l’Etat dans ses initiatives tendant à offrir des services de base (eau, santé, assainissement, éducation, etc.) aux couches les plus vulnérables de la société outre qu’ils diminuent nos capacités communes à promouvoir des politiques publiques efficientes en plus d’annihiler la confiance que les populations doivent nourrir dans un cadre républicain- à l’endroit des institutions publiques.
C’est pourquoi, conformément aux engagements internationaux et régionaux que le pays a souscrit à travers particulièrement la Convention des Nations Unies contre la Corruption adoptée à Mérida (Mexique) le 09 décembre 2003, la Convention de l’Union africaine sur la Prévention et la Lutte contre la Corruption adoptée à Maputo (Mozambique) le 11 juillet 2003 et le Protocole AP/P3/12/01/ de la CEDEAO portant sur la Lutte contre la Corruption adopté à Dakar, le 21 décembre 2001, j’ai demandé aux officiers de police judicaire de me signaler à l’issue des enquêtes toute personne dont la responsabilité peut être engagée de façon indiscutable pour une quelconque infraction en rapport avec les faits dénoncés, lesquelles personnes seront rigoureusement traduites devant les juridictions et punies conformément à la loi. Ces instruments sus évoquées invitent les Etats Parties à ouvrir des enquêtes pour tous les actes de corruption d’agent public ou du secteur privé et pour les infractions qui leur sont assimilées notamment, le détournement, la soustraction, le vol, le recel de deniers publics, la surfacturation, le trafic d’influence et le blanchiment de capitaux.
De plus, et dans le même esprit, des enquêtes de patrimoine devraient être judicieusement engagées par les enquêteurs dans le sens de faciliter le recouvrement des avoirs et de tracer au besoin les produits du crime dès lors qu’il est établi que les ressources du Fonds de riposte proviennent des réajustements du budget de l’Etat, de contributions volontaires motivées par l’élan de solidarité des citoyens et du concours des partenaires techniques et financiers."
AMADOU ABAT SES CARTES
Le Premier ministre roule à fond pour la candidature du président Macky Sall à un troisième mandat
Macky Sall reste le candidat de l’Apr à la présidentielle de 2024. Telle est la déclaration du Premier ministre Amadou Ba, qui reste déterminé à faire élire son patron et à le reconduire en 2029. Il a invité, hier lors d’un meeting à Guédiawaye, ses camarades de l’Apr à œuvrer dans ce sens.
Le Premier ministre roule à fond pour la candidature du président Macky Sall à un troisième mandat. Le meeting de l’Apr, tenu hier à Guédiawaye et regroupant les quatre départements de la région de Dakar, n’a pas été de trop pour voir un Amadou Ba très motivé et déterminé à «vendre» la candidature de son patron pour la Présidentielle de 2024. «Nous n’avons pas de plan, ni A, ni B, ni C, encore moins autre chose. Nous n’avons que Macky. C’est lui que nous observons. C’est lui que nous suivons, aujourd’hui, demain ; ce sera le cas en 2024 et 2029», a-t-il martelé en direction de la très grande foule de militants mobilisée pour la cause du jour. «Le Président Macky Sall peut compter sur vous. Le président Macky Sall peut compter sur nous. Nous sommes à ses côtés, aujourd’hui, demain et après-demain (…)», affirme-t-il sans ambages. Et le Pm d’en rajouter en faisant dans la précision : «Tant que Macky est là, nous resterons avec lui. C’est ce message que j’ai entendu de la bouche de tous les responsables ici présents», tente-t-il de convaincre. «Vous êtes la raison de vivre de Macky, sa raison d’exister. C’est le Sénégal. C’est le Sénégal qu’il aime.
C’est l’Afrique qu’il aime. Sachez qu’il vous le rend. Il n’a rien d’autre, ne dit rien d’autre. Il ne fait rien d’autre que de travailler pour le pays. Qui travaille pour le pays, tu ne te montreras pas plus patriote que nous. C’est ce qu’il fait et c’est ce qu’il nous recommande de faire. Et nous en avons récolté des résultats.» «Militantes et militants de l’Apr, nous devons avoir le courage de défendre le président Macky Sall et de le persuader à agir dans le sens que nous voulons. Nous voulons qu’il continue de nous guider, de mettre en œuvre le Plan Sénégal émergent, de lutter contre la pauvreté, les injustices, la mal gouvernance dans ce pays et un peu partout en Afrique. Et, ensemble, Inch’Allah, il peut compter sur l’ensemble des militants de l’Apr, l’ensemble des militants de la Coalition (Bby), de la direction du parti et sur son gouvernement que j’ai l’honneur et le privilège de coordonner», invite-il ses camarades de parti.
«Je demande aux gens de Pikine et de Rufisque de faire mieux que Guédiawaye qui a investi le Président Macky Sall, même si la tâche reste difficile. Quand il s’agira pour nous de l’investir à Dakar, nous nous inspirerons de vous, de Guédiawaye.
Parce qu’on voit bien la manière dont vous vous êtes organisés, on a vu votre mobilisation. Les gens de Dakar, de Rufisque, de Pikine, de Guédiawaye, de Keur Massar m’entendent. Si on retrouve partout où on passera la même détermination, il n’y a pas de doute que le Président Macky Sall va rester avec nous pendant très longtemps. Prions pour qu’il ait une santé de fer. Mais soyons surtout unis autour de lui, il n’a besoin que de cela. Et, Inch’Allah, le gouvernement va aider dans ce sens, le parti aidera dans ce sens et, ensemble, nous resterons avec le Président Macky Sall pour longtemps. 2024 est derrière nous. Etes-vous d’accord ? On y va ensemble», conclut le chef du gouvernement.
Auparavant, le Pm avait mis en garde le leader du parti Pastef contre toute volonté de ne pas répondre à la convocation de la Justice. A l’endroit de ceux qui seront tentés de semer le trouble, Amadou Ba déclare que l’Etat veillera à la stabilité du pays. «Des gens sont là en train de menacer des magistrats, des agents des Impôts, des gendarmes. Sur ces menaces, je vous dis clairement que l’Etat restera debout et fort. Qui s’aventurera à fragiliser la Justice, on te remettra sur le droit chemin. Et personne, je dis bien, personne ne déstabilisera ce pays. Je le dis en tant que militant du parti le plus fort», a tonné le chef du gouvernement. Des propos qui ont surexcité la marée humaine présente sur les lieux du meeting.
Au nom des responsables locaux de l’Apr, le Dg de la Lonase, Lat Diop, n’a pas manqué de s’adresser aux militants et responsables du parti Pastef. «Plus d’intimidation, le politiquement correct est fini, il n’existe plus. J’ai honte de voir des cadres qui sont dans le parti Pastef suivre un gars comme Sonko, aussi dépassé, qui ne sait ce qu’est un Etat, des cadres du parti Pastef qui suivent une personne qu’on accuse de viol. La candidature de Macky Sall est acquise. Il sera notre candidat et je vous dis qu’il n’y a pas de plan A, ni B. Qu’ils se mettent dans la tête que Macky Sall sera candidat de force ou de gré», a laissé entendre M. Diop. Toutefois, pour ce qui est du département de Guédiawaye, ce dernier dit que désormais toutes les dispositions sont prises pour faire face à d’éventuelles menaces pouvant provenir de l’opposition.
Par Madiambal DIAGNE
CHRONIQUE DES COMPARUTIONS FORCÉES D'OUSMANE SONKO
Tout porte à croire qu’il répondra devant la chambre criminelle dans un procès public. Dans tous les cas, la Justice passera : il pourrait être contraint manu-militari à assister à l’audience ou le jugement sera fait par contumace
Qui peut compter le nombre de fois que Ousmane Sonko a eu à menacer certains de ses compatriotes de plaintes devant les institutions judiciaires ? A chaque fois que le leader de Pastef s’est senti effarouché par des dires, faits ou gestes d’un de ses compatriotes, il a brandi, à tort ou à raison, la menace d’abattre les foudres de la Justice sur la tête de l’impertinent, car il dit tenir à préserver sa dignité, son honorabilité. Il s’est aussi toujours posé en procureur pour la garde des biens publics.
Mieux, bien des fois, Ousmane Sonko a effectivement saisi la Justice pour se plaindre et demander l’application rigoureuse de la loi pénale contre des personnes. C’est ainsi, à titre d’exemple, que dernièrement, suite à la publication d’un livre de Cheikh Yérim Seck dans lequel l’auteur évoque des escapades nocturnes inappropriées sur la Corniche de Dakar, à la veille de l’élection présidentielle de 2019, Ousmane Sonko a vu rouge et a annoncé déposer une plainte contre l’auteur du brûlot pour diffamation. Ousmane Sonko a aussi menacé de saisir la Cour suprême de plaintes contre les magistrats Serigne Bassirou Guèye (ancien Procureur de Dakar) et Oumar Maham Diallo (Doyen des juges de Dakar) pour diverses incriminations. Ousmane Sonko a eu à porter plainte contre l’ancien Directeur des Domaines, Mamadou Mamour Diallo et l’homme d’affaires Tahirou Sarr, pour la prétendue affaire de détournement de 94 milliards de francs dans une opération foncière. Une procédure judiciaire a été ouverte jusqu’à finir par un verdict de la Cour de Cassation.
Le même Ousmane Sonko avait menacé de porter plainte et a eu à déposer formellement une nouvelle plainte contre Mamadou Mamour Diallo, l’avocat Gaby So, Adji Sarr, Me El hadji Diouf, le Général Moussa Fall, ainsi que d’autres personnes qu’il accuse d’avoir trempé dans un complot dirigé contre sa personne au salon de massage Sweet Beauty. Il a fulminé contre les protections judiciaires et autres privilèges juridictionnels dont bénéficient les avocats et magistrats. Ousmane Sonko a eu à saisir l’Office national de lutte contre la corruption et la concussion (Ofnac) pour dénoncer nombre de ses compatriotes. Le député qu’il était, avait eu à demander la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire sur des faits susceptibles de prévarication de ressources publiques dans la même affaire des 94 milliards de francs qu’aurait généré une transaction sur le fameux Tf 1451/R, sans pour autant daigner répondre aux convocations de ladite commission d’enquête parlementaire.
Dans l’affaire Petro-Tim, il avait voulu contourner le Procureur de Dakar pour saisir le procureur de Guédiawaye d’une plainte contre Aliou Sall, qu’il accusait d’avoir grugé le Sénégal de plus de 6000 milliards de francs dans l’opération de concession de ressources en hydrocarbures à Frank Timis. Ce même chef de parti politique et maire de Ziguinchor a eu le culot ou l’outrecuidance de déposer trois plaintes contre le Sénégal et les Sénégalais devant la Cour pénale internationale pour des faits de discrimination ethnique et de génocides contre les populations de Casamance (voir notre édition du 12 juillet 2022). A chaque fois que les plaintes ont été enregistrées, les institutions compétentes ont eu à leur donner un traitement adéquat et il est arrivé que Ousmane Sonko, plaignant, eût refusé de participer aux procédures pour tirer au clair les faits dénoncés. Alors, comment peut-il s’offusquer que des Sénégalais comme lui, atteints dans leur dignité, leur honorabilité par ses déclarations répétées, ne trouvent pas légitime de se faire justice ?
C’est le cas du ministre Mame Mbaye Niang, qui estime avoir été injustement accusé, à plusieurs reprises, d’avoir siphonné la somme de 29 milliards de francs des caisses du Prodac. Ousmane Sonko et ses proches crient au scandale et prennent la plainte de Mame Mbaye Niang comme une manœuvre de règlement de comptes politiques, un acharnement. Question toute simple : qu’est-ce qui donne le droit et la liberté à un homme politique de pouvoir porter plainte contre d’autres Sénégalais et que d’autres Sénégalais n’aient pas les mêmes droits de se retourner contre lui, s’ils ont de bonnes raisons de le faire ? Pourquoi diantre les personnes assignées en justice par Ousmane Sonko défèrent-elles aux convocations et que lui trouverait indigne ou illégitime de se présenter devant la Justice pour répondre de ses propres faits et actes ? Mais le plus paradoxal est que lui-même fanfaronnait en disant son impatience à confondre Mame Mbaye Niang devant les tribunaux, quand ce dernier menaçait de porter plainte. On attend de savoir s’il se rendra au procès du 16 février 2023, date de renvoi du procès en diffamation ! Qui ne se rappelle pas également qu’il déclarait exiger un procès public, le plus vite possible, pour se laver des accusations de viols portées par Adji Sarr mais quand, à l’issue de l’instruction judiciaire, il s’est agi de fixer une date pour un procès, il déclare préférer mourir avec ses derniers souteneurs que d’aller à un procès ! Une telle attitude dénote-t-elle de caprices enfantins ou d’une lâcheté ?
Il est à remarquer qu’après de nombreux atermoiements, les pouvoirs publics ont fini par faire montre de détermination à faire appliquer la loi et à le contraindre à répondre devant la Justice. C’est ainsi que malgré ses appels à la résistance, au prix d’un «Mortal Kombat», Ousmane Sonko s’était résigné à aller répondre aux enquêteurs de la gendarmerie dans l’affaire Adji Sarr. Il avait par la suite annoncé refuser de répondre aux convocations du Juge d’instruction et avait fini par y déférer. Mieux, lui qui piaffait de démonter les accusations, avait voulu refuser d’être confronté à Adji Sarr dans le cabinet du magistrat instructeur et, devant la fermeté et l’intransigeance des autorités judiciaires, il avait fait contre mauvaise fortune bon cœur et accepté le supplice de la confrontation judiciaire du 07 décembre 2022. Tout porte donc à croire qu’il répondra devant la chambre criminelle dans un procès public. Dans tous les cas, la Justice passera : il pourrait être contraint manu-militari à assister à l’audience ou le jugement sera fait par contumace. Dans ce dernier cas, le risque serait encore plus fatal pour l’accusé. Le contumax écope du maximum de la peine prévue et pour pouvoir exercer un recours, il devra obligatoirement se constituer prisonnier. Quant au procès en diffamation intenté par Mame Mbaye Niang, il sera loisible à Ousmane Sonko de choisir de ne pas déférer à l’assignation. Mais ce serait encore à ses risques et périls, car il serait sans doute jugé par défaut réputé contradictoire et écoperait fatalement d’une condamnation et un sursis probatoire pourrait ne même pas lui être accordé.
Dans la pratique judiciaire, la défense d’un prévenu jugé par défaut, ne peut être assurée par ses avocats et de lourdes peines fermes sont prononcées, surtout dans de telles situations de défiance de l’institution judiciaire. Un autre argument qui ne plaide pas en faveur du prévenu dans cette affaire est que les organes de presse qui avaient parlé de cette affaire, dans les mêmes termes, avaient écopé d’une condamnation de six mois avec sursis, en dépit de leur comparution à la barre. Au demeurant, on verrait assurément les avocats user de toutes les voies de recours judiciaires possibles, comme ils le font systématiquement dans l’affaire Adji Sarr en dépit des déclarations de leur client pour défier la Justice et les magistrats. C’est un truisme que de dire que certaines démarches sont assimilables à du dilatoire.
Pour l’heure, Ousmane Sonko verse dans ce que d’aucuns ont pris pour de l’enfantillage, en sortant par exemple faire un petit tour dans son quartier et jongler du pied avec un ballon de basket-ball (aux couleurs bleu, blanc, rouge, de la Russie ou de la France ?), le 2 février 2023, au moment où le dossier était appelé par le tribunal. Un bras d’honneur ? Certains observateurs ont pris le fait comme un acte mystique car, à chaque fois qu’il doit répondre à la Justice, Ousmane Sonko trouve le moyen de sortir dans la rue et se laisser toujours filmer par les caméras des personnes présentes ; on observe systématiquement une brève séquence durant laquelle une même personne, souffle quelques prières sur la paume de ses mains. Prières ou pas, les procédures judiciaires ne se poursuivent pas moins normalement, sans encombre.
L’OS s’est-il ramolli ?
Les rodomontades de Ousmane Sonko ne semblent plus avoir de prise sur les foules de jeunes militants excités qui étaient prêts à donner de leur vie pour sauver sa tête. Ousmane Sonko qui, en février 2021, menaçait de jeter plus de 200 mille manifestants dans la rue pour déloger Macky Sall du palais présidentiel, semble s’être ramolli. Deux ans après, il se résout à supplier les jeunes de se dresser pour empêcher sa condamnation. Voyant que ses appels ne sont plus suivis d’effets enthousiastes, Ousmane Sonko a tenté d’expliquer, dans ses dernières sorties, aux jeunes de ne pas écouter les voix qui chercheraient à les convaincre de ne pas lui servir de boucliers. La superbe et l’assurance qu’il affichait semblent avoir disparu.
La situation devient si pathétique qu’il se surprend à supplier les guides religieux d’intercéder en sa faveur et s’agace de leur silence sur son sort. Le déchainement outrancier de ses partisans à l’endroit des guides religieux dénoterait d‘un manque de sérénité pour ne pas dire d’une trouille ou d’un désespoir. En effet, il a eu l’occasion de mesurer les nouvelles capacités et la détermination des forces de sécurité à assurer l‘ordre public. En quelque sorte, la peur a bien changé de camp.
Le risque est assez gros car la plainte de Mame Mbaye Niang semble être partie pour montrer la voie aux autres personnes qui pourraient se sentir victimes de ses déclarations outrancières. L’avocate Me Dior Diagne, accusée d’avoir participé au prétendu complot de l’affaire Adji Sarr, a déjà commis des huissiers pour assigner son accusateur en Justice. Mamadou Mamour Diallo, nanti d’une décision définitive de Justice qui le blanchit dans l’affaire des 94 milliards de francs aurait lui aussi commis des avocats pour se retourner contre son «ennemi intime», pour dénonciation calomnieuse entre autres incriminations. Une cascade de procédures judiciaires se dessine contre cet homme qui a l’insulte et l’invective à la bouche. C’est en quelque sorte la saison des procès pour lui. On ne le dira jamais assez, la marche de la Justice est lente mais elle arrive toujours au bout de sa route.
Par ailleurs, qu’adviendra-t-il de la mort des 14 manifestants des 6,7 et 8 mars 2021, suite à des appels publics insurrectionnels dont l’auteur est bien identifié ? L’inertie de l’État apparaît coupable, d’autant que des victimes ou leurs ayants-droits ont déposé des plaintes. Dans cette affaire, l’avocat Me El Hadji Moustapha Diouf a déposé une plainte pour l’incendie volontaire de sa maison. Il reste que les choses semblent avoir changé de tournure quant à la façon de faire. En effet, plus personne ne semble se laisser faire ou lui consentir désormais le moindre cadeau. L’ancien procureur de Dakar, Serigne Bassirou Guèye, après de longs mois de lynchage, a fini par se résoudre, le 30 janvier 2023, à lui apporter la réplique et surtout à brandir, de manière claire et nette, la mise en garde de verser dans le déballage si les attaques contre sa personne se poursuivaient.
Le propos de Serigne Bassirou Guèye ne semble pas être tombé dans l’oreille d’un sourd car, comme on l’a relevé, pour la première fois depuis deux ans, Ousmane Sonko a fait le mercredi 01 février 2023, une sortie médiatique au cours de laquelle il s’est gardé de prononcer le nom de Serigne Bassirou Guèye. Fera-t-il un baroud d’honneur pour parler à nouveau du magistrat ? On verra bien ! De toute façon on aura remarqué que quand Me Dior Diagne, elle aussi, lui a rabattu le caquet dans une déclaration publiée dans les médias, plus jamais il n’a prononcé le nom de l’avocate. Cela semble payer de lui retourner ses mêmes armes et méthodes. «C’est un rat qui dégonfle un rat !»
UN ANNIVERSAIRE, ÇA SE… GAGNE !
Pape Thiaw a offert au football sénégalais, le premier Chan de son histoire. Un sacre qui coïncide avec l’anniversaire de celui qui dit avoir comme idole l’autre champion d’Afrique, le coach des Lions, Aliou Cissé.
Pape Thiaw a offert au football sénégalais, le premier Chan de son histoire. Un sacre qui coïncide avec l’anniversaire de celui qui dit avoir comme idole l’autre champion d’Afrique, le coach des Lions, Aliou Cissé.
Il ne pouvait rêver d’un meilleur cadeau d’anniversaire. En effet, Pape Thiaw, né un 5 février, est un homme heureux pour avoir attendu la veille de son anniversaire pour offrir au football sénégalais, le premier Chan de son histoire. Un titre arraché aux tirs au but face à l’Algérie (0-0, 5-4 tab), pays-hôte de cette 7e édition.
L’ancien international sénégalais et membre de la Génération 2002 ne pouvait rêver mieux en devenant le premier entraîneur sénégalais à remporter le Chan. Il vient tout simplement d’écrire son nom dans l’histoire du football sénégalais. A l’image de son mentor et ami, Aliou Cissé. Cerise sur le gâteau, l’ancien coach de Niarry Tally où il a passé trois années, est désigné meilleur entraîneur du Chan.
Né à Dakar, il y a 42 ans, dans le quartier de Ouagou Niayes, l’ancien attaquant des Lions a marqué le Mondial 2002 avec sa fameuse «talonnade» à l’endroit de Henri Camara pour son but en or contre la Suède (2-1 a.p). Il a joué en Suisse, au Fc Lausanne-Sport, ou encore au Racing Club de Strasbourg, en France.
Après avoir passé ses diplômes d’entraîneur en France, l’ancien joueur de Saint-Etienne a fait ses armes au pays en dirigeant à plusieurs reprises le club de Niarry Tally entre 2018 et 2021. Après, Thiaw a intégré le staff de Joseph Koto chez les A’ et il a été choisi pour succéder au technicien, qui a succombé à un malaise en octobre 2021.
Successeur de feu Joseph Koto, tout est allé très vite pour Pape Thiaw, qui a d’abord réussi l’exploit de qualifier l’équipe au Chan, 11 ans après.
Après un début parfait en Algérie, en match de poule, avec une petite mais importante victoire (1-0) face à la Côte d’ivoire, les Locaux vont se faire surprendre par l’Ouganda (0-1), avant de valider de fort belle manière leur qualification au second tour devant la Rdc (3-0).
Pour les quarts et les demies, le technicien sénégalais va faire parler sa science du coaching en domptant la Mauritanie et Madagascar sur le même score de 1-0.
Il restait maintenant à affronter en finale chez lui, dans son jardin, l’ogre algérien, invaincu, meilleur attaque et meilleure défense avec 0 but encaissé.
Dans un stade plein à craquer, une ambiance indescriptible, les gamins de Pape Thiaw vont résister pendant 120 minutes. Avant de s’imposer aux tirs au but (5-4). Entrant du coup dans l’histoire du foot local sénégalais.
En citant Aliou Cissé comme son idole, Pape Thiaw est en train de suivre ses pas, comme il l’avait promis. «Aliou, avant tout, c’est un grand-frère. C’était mon capitaine en sélection, et surtout un mentor pour moi. C’est quelqu’un qui montre la voie. Il a fait quelque chose dont tout le monde rêve : gagner la Can pour son pays. Si on parle beaucoup du Sénégal dans le monde, c’est en partie grâce à lui. C’est un exemple à suivre, c’est le meilleur entraîneur en Afrique. C’est mon idole», confiait-il à Rfi. L’homme à la talonnade est assurément sur la bonne
MOUHAMED MOUSTAPHA FALL DISTINGUE
Le Sénégalais, Mouhamed Moustapha Fall, président de l’Institut Africain des Sciences Mathématiques (AISM), a remporté le prestigieux Prix Ramanujan 2022 pour les jeunes mathématiciens des pays en développement, a-t-on appris
Le Sénégalais, Mouhamed Moustapha Fall, président de l’Institut Africain des Sciences Mathématiques (AISM), a remporté le prestigieux Prix Ramanujan 2022 pour les jeunes mathématiciens des pays en développement, a-t-on appris d’un communiqué du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.
«Composé d’éminents mathématiciens du monde entier, le jury du Prix Ramanujan, a apprécié les «résultats impressionnants sur l’existence et la non-existence de solutions d’équations aux dérivés partiels linéaires et non-linéaires inspirées de la géométrie et Mathematical Physics» du professeur Fall», a fait constater dans une note le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.
Le Prix Ramanujan porte le nom du mathématicien indien Srinivasa Ramanujan. Il a été fondé en 2004 et a été décerné pour la première fois en 2005. Le prix est décerné à un chercheur d’un pays en développement âgé de moins de 45 ans, qui a mené des recherches exceptionnelles dans un pays en développement. Le lauréat reçoit une enveloppe de 15 000 euros en appui à ses recherches.
Originaire de Keur Samba Kane (Région de Diourbel), le professeur Fall a effectué son cycle secondaire au Lycée Seydina Limamoulaye de Dakar et ses études universitaires à l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis.
Après son DEA en mathématiques appliquées à l’UFR des Sciences appliquées et Technologies (SAT), le jeune Fall a poursuivi ses études en Europe où il a obtenu le Diplôme d’études supérieures à l’ICTP et un Doctorat en mathématiques de SISSA (Italie). Il a occupé des postes post-doctoraux en Belgique, en Allemagne et en Italie, avant de revenir servir son pays à AIMS (avec une chaire financée par le Alexander von Humboldt fondation).
Auteur de publications scientifiques, le Professeur Fall a assuré l’encadrement et le suivi de plusieurs étudiants en Master et Doctorat au Sénégal. Il est, aujourd’hui, le seul africain membre du Conseil Scientifique International du Programme International des Sciences Fondamentales de l’UNESCO, 2021-2023. Depuis janvier 2023, il a commencé son mandat en tant que membre du comité exécutif de l’IMU pour 2023-2026.
Le professeur Fall est le deuxième africain à remporter le Prix Ramanujan, après le gabonais Philibert Nang qui l’a obtenu en 2011. Cette récompense vient une fois de plus honorer le système d’enseignement supérieur et de recherche Sénégalais.
MACKY SALL RECEPTIONNE 1200 NOUVELLES GENISSES
Ces sujets à fort potentiel laitier ont été acquis dans le cadre d’un partenariat public-privé entre l’Etat du Sénégal, à travers les ministères de l’élevage et des Finances et l’Association Nationale pour l’Intensification de de la production laitière.
Le chef de l’Etat a procédé a réceptionné officiellement 1200 génisses gestantes. Il s’agit de vaches de races normandes, des montbéliardes, des Holstein, des jersiaises et des brunes des alpes. La cérémonie de réception a eu lieu samedi au siège de l’Association nationale pour l’Intensification de la production laitière.
Ces sujets à fort potentiel laitier ont été acquis dans le cadre d’un partenariat public-privé entre l’Etat du Sénégal, à travers les ministères de l’élevage et des Finances et l’Association Nationale pour l’Intensification de de la production laitière. Cette opération est la quatrième importation depuis 2017, depuis la signature de la convention entre l’ANIPL et l’Etat. Une convention, à travers laquelle l’Etat apporte une subvention de 50% à l’achat des sujets par l’ANIPL. A travers ce partenariat et cette politique d’importation de ces génisses, l’Etat vise à atteindre l’autosuffisance en lait, qui est un point important de la politique de souveraineté alimentaire et du pacte de souveraineté qui a été adopté lors du dernier sommet Dakar2 sur l’alimentation de L’Afrique.
Dans ce cadre, Macky Sall a annoncé l’augmentation du nombre de têtes à importer pour l’année prochaine, en portant le nombre à 2500. « Les chocs exogènes telles que la pandémie Covid19 et les guerres ont fini de nous rappeler qu’un pays doit impérativement avoir la maitrise de son alimentation. C’est la raison pour laquelle j’ai récemment décidé de renforcer cette opération d’importation de génisses gestantes à haut potentiel laitier qui, avec l’accroissement d’une population de métisses notamment par le biais de l’insémination artificielle et l’amélioration du potentiel de nos races locales constituent les principales lignes d’action de la stratégie d’amélioration de notre production laitière. Dès lors, j’ai décidé d’augmenter substantiellement le budget affecté à cette opération afin de porter le nombre de sujet importés de 1200 à 2500 par an et porter la subvention de 30 à 50%. Donc, pour l’année prochaine nous aurons 2500 génisses gestantes pour lesquelles l’Etat paiera les 50% de la valeur » a annoncé le Président Sall.
Revenant sur les raisons de ce soutien à l’ANIPL et au secteur privé de l’élevage, en général, pour intensifier durablement la production laitière, le Président de la République dira que cela s’explique par le fort potentiel que secteur renferme dans la création au sein de cette chaine valeur en terme d’emplois durables et de revenus décents, notamment pour les jeunes et pour les femmes. Cette opération n’est pas une première, c’est la quatrième opération menée par l’ANIPL. Dans son discours, le président a rappelé les efforts déjà consentis par l’Etat dans les précédentes opérations d’importations de génisses. Ce sont 3319 génisses qui ont été importées lors des opérations précédentes, en 2017, 2019 et 2021. Une politique très rentable qui a permis au gouvernement de réaliser des économies substantielles. « Je voudrais souligner l’originalité de l’effet levier de cette forme de partenariat par rapport à l’achat direct de génisses par l’administration. Cette commande groupée permet d’acquérir à la fois un nombre beaucoup plus important de sujets de qualité et à moindre coût, grâce aux économies d’échelle. De plus, outre les races pures composées de sujets ici présents des Holstein, des montbéliardes, des jersiaises des brunes des alpes mais également des normandes, l’ANIPL a pris l’heureuse initiative d’importer des taureaux et des chèvres laitières et même des moutons, au frais des demandeurs » s’est félicité le Président avant d’inviter le ministre de l’élevage à voir les modalités pour que la « subvention soit élargie aux ovins et aux caprins ».
Avant de répondre à la sollicitation du président de l’ANIPL Mamadou Bâ pour l’acquisition de terres destinées à la culture fourragère, indispensables dans l’élevage intensif. « Le développement de la chaine de la chaine de valeur lait et l’atteinte d l’objectif d’autosuffisance en lait reste tributaire d’une bonne organisation des acteurs, d’une alimentation de qualité du cheptel. Evidemment cela pose le problème de l’accès au foncier et vous avez raison, M. le président, il nous nous faut, en collaboration avec l’association des maires, avec les ministères de l’Agriculture, de l’Elevage que nous puissions trouver des terres pour les éleveurs. L’élevage intensif va de pair avec la disponibilité du foncier et la production de plantes fourragères », a reconnu Macky Sall. A cet effet, il a annoncé l’accélération du Projet de renforcement de la résilience des écosystèmes du Ferlo (PREFERLO) afin de trouver plus de terres et d’eau à mettre à la disposition des éleveurs.
UNE PREMIERE ETOILE... COMME UNE LIBERATION
Can 2022 -il y a un an le Sénégal remportait son premier trophée à la Can
Le 6 février 2022 est une date à marquer dans le marbre du football sénégalais et dans la mémoire collective des Sénégalais. Voilà un an, jour pour jour, le Sénégal, fêtait son premier trophée continental. La bande à Sadio Mané libérait tout un peuple, en lui offrant le titre de champion d’Afrique des nations. Grâce à leur victoire en finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), face à l’Egypte, au stade Olembé de Yaoundé (0-0 a.p. 4-2 TAB). Les «Lions» réalisaient un rêve vieux de plus de 60 ans. A Dakar, comme partout à travers le Sénégal, les champions d’Afrique ont été accueillis, dans la nuit du 6 février 2022 et célébrés en héros par des milliers de personnes.
L e 6 février sonne comme une date de libération pour le football sénégalaise. Confinés, depuis plus de 60 ans, dans le rang des «sans grades», le «Lions» rendaient fiers leur pays, en remportant la finale de la CAN 2022. Ils décrochent cette première étoile, en battant l’Egypte, septuple champion d’Afrique, au bout d’une finale disputée et indécise d’un bout à l’autre. Mais, au terme d’une séance de tirs au but à rebondissements, Edouard Mendy et Sadio Mané, les deux héros, élus respectivement meilleur gardien et meilleur joueur du tournoi, portent tout le peuple sénégalais en lui permettant d’ouvrir un nouveau chapitre de son histoire dans un stade Olembé de Yaoundé. Les «Lions» de la «Teranga» se sont surtout donné les moyens de le réaliser. Face aux Pharaons de Mohamed Salah, coéquipier à Liverpool de Sadio Mané et de leur portier Mohamed Gabaski.
Malgré, une domination assez nette exercée tôt dans le match, le Sénégal a fait face à une farouche résistance. Ils sont allés le chercher. Au terme d’un match serré, qui s’achève après le temps réglementaire et la prolongation, sur un score de 0 à 0. Edouard Mendy, va se montrer plus que décisif, au moment de stopper le tir au but de Mohanad Lasheen, et offrir durant la séance des pénaltys la balle de match à Sadio Mané. Et le Ballon d’Or africain n’a pas cette fois tremblé, malgré son penalty loupé en début de match. Aliou Cissé et ses «Lions» sont aux anges et s’installent sur le toit du continent
Ils donnent au Sénégal ses lettres de noblesse et lui permettent de régner enfin sur l’Afrique. “Cela prouve encore qu’avec la force de travail, la persévérance, le fait de ne jamais se décourager, on arrive à obtenir ce qu’on veut. Aujourd’hui nous sommes fiers, On gagne face à l’Egypte qui a sept Coupes d’Afrique. Cela s’est joué à peu de choses, c’est le Sénégal qui a gagné aujourd’hui. Ce n’est pas rien, je veux féliciter nos joueurs. Je suis très ému parce que cette coupe, on l’a gagnée pour tout le peuple sénégalais. Il la réclamait depuis plus de 60 ans. On va profiter de ces bons moments. Aujourd’hui, nous aussi on a notre étoile”, se réjouissait Aliou Cissé, après la rencontre. Des propos partagés par toutes les générations qui se sont succédé depuis plus de soixante ans au sommet du football. Le tout avec son lot de désillusion, notamment lors des finales des éditions 2002 et 2019.
LES HOMMAGES DE TOUT UN PEUPLE AUX NOUVEAUX ROIS D’AFRIQUE
Dans les rues de Dakar, les supporters, qui ont retenu leur souffle jusqu’au dernier tir réussi de Sadio Mané, laissent éclater leur joie. Dans la capitale sénégalaise, comme dans les autres localités, l’exultation est à son comble. Des foules enthousiastes et en liesse célèbrent leur nouveaux héros et cette nouvelle génération de footballeurs aux pointures internationales, comme Sadio Mané, Ismaïla Sarr, Edouard Mendy, Abdou Diallo, Kalidou Koulibaly, Bamba Dieng, Saliou Ciss, Gana Guèye, Cheikhou Kouyaté, entre autres.
En plus de cet accueil populaire, les «Lions» ont été reçu, deux jours plus tard, en grande pompe au Palais présidentiel. En guise de récompense, pour leur sacre, le président de la République, Macky Sall, a félicité et offert 50 millions de francs CFA à chacun des «Lions». Les 28 «Lions» et leur encadrement bénéficieront également de deux terrains à Dakar (200 mètres carrés) et à Diamniadio (500 mètres carrés).