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26 août 2025
Par Mamadou Ndiaye
BRÈCHES
Les grandes voix élèvent la voix. Par nécessité absolue, elles rompent le silence et se prononcent sur la situation sociopolitique qui prévaut dans notre pays.
Les grandes voix élèvent la voix. Par nécessité absolue, elles rompent le silence et se prononcent sur la situation sociopolitique qui prévaut dans notre pays. La succession d’évènements religieux a servi de prétexte à nombre de figures, d’autorités sociales ou morales pour alerter sur les dangers, appeler au calme et inviter au ressaisissement.
Ainsi, les guides et les marabouts interpellent directement les acteurs politiques mis en face de leurs responsabilités devant l’inquiétante montée des tensions observée çà et là.
Les vieux sages de Touba et de Tivaouane, la famille omarienne de Louga et Dakar, les Niassène de Kaolack, les Layène à Yoff et le clergé, tous dépositaires de valeurs séculaires, prêchent la bonne parole en se montrant attentifs au paysage de l’actualité dominé par l’invective, la surenchère verbale et la dégradation vertigineuse de la pudeur accentuée par les réseaux sociaux et l’information spontanée, elle-même diffusée sans filtre.
Serigne Mahi Niasse met le doit sur les dangers qui nous guettent. « Nous ne sommes pas loin du précipice », tonne-t-il avec énergie lors d’un bref mais visible séjour à Dakar en provenance de Kaolack.
Pour sa part, Thierno Madani Tall évoque les acquis « exceptionnels » de la société sénégalaise que « personne n’a le droit de mettre en péril » en faisant fi du prix payé pour asseoir justement cette stabilité.
En écho, l’Archevêque de Dakar, Monseigneur Benjamin Ndiaye demande à toute la classe politique de « prendre de la hauteur et de préserver à tout prix les acquis de notre paix sociale » dont « nous sommes des héritiers et des passeurs en même temps », ajoute le chef de l’église.
Il n’avait pas manqué de relever, pour le déplorer, le désolant spectacle servi à l’Assemblée nationale, au début de la législature, par d’impétueux députés qui ont contribué à ternir l’image du Sénégal.
Gardons-nous de nous détourner de ces messages. Ils sont émis par d’éminents guides habités par la clairvoyance et qui, de leur posture, transcendent les clivages partisans pour se mettre au-dessus de la mêlée. En dépit des fureurs, ces figures affichent la sérénité et détiennent de puissants leviers d’actions. Leur influence reste intacte.
Pour preuve, les transporteurs ont levé leur mot d’ordre de grève à la demande du Khalife général des mourides, Serigne Mountakha MBACKÉ Bassirou. Nul doute que le Magal de Porokhane se profilait à l’horizon et les grévistes risquaient une impopularité et peut-être même un fiasco si jamais leur mouvement venait à perturber le déplacement des pèlerins vers le Saloum. Cet épisode est plein d’enseignements.
Les publics, s’abreuvant à des sources aléatoires, semblent submergés. Ils consomment sans discernement et s’exposent, par conséquent, aux effets dévastateurs et délirants de fausses nouvelles mais supposées vraies débitées par des canaux très peu regardant sur la portée et l’impact.
Il manque à la classe politique actuelle des réflexes politiques qui s’acquièrent avec le temps. En majorité, le personnel dirigeant est jeune. Il lui manque donc de la profondeur, de l’enracinement et surtout de la connaissance intime de la vie quotidienne qu’ont, en revanche, nombre d’élus locaux.
Certains, par les propos qu’ils tiennent ou les attitudes qu’ils adoptent, révèlent ou soulignent à grands traits des immaturités qui traduisent un déficit d’expérience. Si, à ces travers, s’ajoute maintenant l’intolérance, les opinions divergentes ne trouvent plus des moyens et des espaces d’expression.
D’où les débats houleux dépourvus de clarté et de cohérence qu’on observe sur les rares lieux de contradiction ou de joutes. Faute de débats, place aux pugilats, ce que semblent redouter analystes et observateurs de la scène politique sénégalaise sur laquelle s’affrontent diverses forces dont quelques unes, objet d’un certain mépris, pour ne pas dire d’un mépris certain de la part de quelques franges de l’élite politique au pouvoir.
Or à ce stade de l’évolution de nos mœurs politiques, l’angoisse du lendemain s’empare de nombre d’acteurs des divers camps. D’un côté l’empressement d’en découdre. De l’autre, un regard en surplomb, une assurance feinte que trahissent des manœuvres aux relents d’étouffement d’ambitions en gestation.
Face à de telles radicalités qui se côtoient sans se toucher, un réajustement politique s’impose. L’économiste Youssou Diallo, avisé sur les questions politiques, perçoit ces signes et s’investit dans la formulation d’une approche consensuelle pour sauvegarder la stabilité sociale et politique de notre pays.
Son initiative est intéressante puisqu’elle opte pour renouer les fils du dialogue politique. Mieux, en inspirant la confiance des différents acteurs, sa démarche dissipe les malentendus et chasse les angoisses, ce qui a pour effet de rendre la situation contrôlable. C’est tout le mérite de l’ancien dirigeant du mouvement étudiant dont la parfaite connaissance des protagonistes constitue à n’en pas un atout majeur. Après tout, les compromis s’obtiennent quand les esprits se tolèrent.
Sûrement le pays profond ne ressent pas de la même manière les dissensions qui s’observent dans les grandes villes, notamment à Dakar, épicentre des agitations et des crispations.
Notre société change. Il ne sert à rien de le nier. Elle se dévisage en segments à homogénéité parcellaire qui fait ressortir une forte aspiration individuelle au détriment des efforts solidaires, autrefois vecteurs de cohésion sociale. Ces tendances traversent la société. Les fractures sont nombreuses et béantes.
D’où la tentation du repli teinté d’une faible affirmation de soi qui est en définitive un réflexe de survie pour échapper au mépris. Quels sont les hommes politiques qui agrègent ces facteurs pour asseoir des logiques politiques ? Très peu.
Ils sont plutôt taraudés par les urgences. En même temps, ils veulent être en prise avec la réalité qui les environne. Pour eux, la solution passe par l’interaction avec d’autres forces. Ils le murmurent. Mezza voce. Piano. Cela induit toutefois des rapports de forces qui ne s’apprécient qu’à l’aune de la représentativité politique.
Or très peu d’entre eux peuvent prétendre à une réelle assise populaire. Pas de grandes visions. Les alliances tactiques masquent cette perte d’influence compensée par une fréquence assidue des interminables plateaux télévisés qui ne s’achèvent jamais même à l’épuisement des sujets en discussion.
Cette incursion des chaînes de télévision dans le débat politique aggravée par le microcosme des youtubeurs met hors jeu de réels talents politiques et ce pour longtemps encore. Nous ne sommes plus dans l’ordre, mais dans le désordre ! Les éléments du chaos existent.
Toutefois, il y a un réel besoin d’apaisement. Comment le Sénégal pourrait-il s’en sortir ? Vaste question qui sera à coup sûr éludée par l’actuelle agitation autour de la prochaine présidentielle de 2024. Le Sénégal gagnerait à voir fleurir des postures d’humilité.
L'AUTRE GANGRENE DU DEVELOPPEMENT AGRICOLE
Le département de Mbour fait face à de multiples conflits fonciers qui impactent négativement le vécu des populations. L’urbanisation galopante, le tourisme, le développement de l’agro-business pratiqués par des promoteurs créent un stress socioéconomique
Le département de Mbour fait face à de multiples conflits fonciers qui impactent négativement le vécu des populations. L’urbanisation galopante, le tourisme, le développement de l’agro-business pratiqués par des promoteurs créent un stress socio-économique. Diass subit un « accaparement » et des organisations de la société civile le dénoncent.
Diass est l’une des communes impactées par le foncier du fait des nombreux projets qui s’y sont implantés. Le Forum civil et le Collectif pour la valorisation et la préservation des terres paysannes ont tenu un atelier sur la question et ont produit un rapport. « Diass a un sérieux problème d’accaparement de leurs terres sous forme d’attributions abusives et illégales de certaines assiettes. Il s’agit non seulement des projets étatiques mais aussi des occupations privées, qui continuent de dépouiller la commune de son patrimoine foncier avec la complicité des élus locaux », lit-on dans le document.
Diass qui fait face à une absence de terres cultivables semble maintenant déplorer tout ce foncier dédié à des projets de développement et d’intérêt public. Les organisations de la société civiles donnent d’abord l’exemple du projet des 100 000 logements rejeté par les populations. « Les populations n’ont pas été informées du projet du pôle urbain de Dagga Kholpa. Ce projet risque de déstructurer l’unité sociale car ces terres convoitées étaient traditionnelles destinées à l’habitat, à l’agriculture et à l’élevage », expliquent le Forum Civil et le Collectif pour la valorisation des terres paysannes. Ainsi, le village de Ngossekh réclame 4 000 hectares à l’Aibd pour son extension. Les paysans de Mbayard, Raffo, Samkedji ne sont pas en reste. A en croire, le projet du port de Ndayane risque de les dessaisir de leurs terres paysannes. Dans ce lot des localités impactées négativement par « des lotissements illégaux, irréguliers », il y a aussi Boukhou qui réclame 55 ha, estimant que les délibérations ont été entachées d’irrégularités.
Le village de Kandam, a lui un contentieux avec l’Etat sur l’assiette foncière déclassée au profit de l’Egpi (Entreprise générale des gros porteurs industriels) pour la construction d’une gare des porteurs. Les populations de Kandam réclament ces 61 ha 55 ares 61 ca pour l’extension de leur village.
Des villages menacés par l’Aibd et les cimenteries
Sackirak, un quartier de Diass, étouffe aussi et demande à l’Apix 31 ha pour son extension. Il dit être en proie à une menace de déguerpissement par l’Aibd. Quant au village de Thicky, sa préoccupation est relative aux limites des carrières d’argile exploitées par les cimenteries Dangote (359ha) et les Ciments du Sahel (175ha). En somme, pour le Forum civil et le Collectif pour la valorisation des terres paysannes, Diass est victime de « l’accaparement » de son patrimoine foncier, ce qui constitue un frein aux activités agricoles et un coup dur à l’épanouissement des populations. Ils sont d’avis que « seule la sécurité foncière permet la pérennité du monde rural ».
LA PILULE TOUJOURS AMER
L’abondance des légumes dans les marchés dakarois à la faveur de l’arrivée des nouvelles récoltes ne semble pas avoir eu l’effet positif escompté sur les prix qui restent élevés, si l’on en croit plusieurs commerçants interrogés
Dakar, 6 fév (APS) – L’abondance des légumes dans les marchés dakarois à la faveur de l’arrivée des nouvelles récoltes ne semble pas avoir eu l’effet positif escompté sur les prix qui restent élevés, si l’on en croit plusieurs commerçants interrogés par des reporters de l’APS.
En cette période de l’année où les premières productions issues de la campagne maraîchère ont fini de faire leur apparition, les marchés de Castors, de Grand-Dakar et de Nguélaw sont déjà envahies par plusieurs variétés de légumes.
Au marché de Castors, le visiteur est accueilli par les effluves des légumes qui répandent dans l’air un parfume indescriptible.
Daouda Kairé, un jeune vendeur de poivrons, de concombres et de tomates étalés à même le sol, indique que les prix ne sont pas stables sur le marché, malgré des nouvelles récoltes. Ils fluctuent au gré du temps, dit-il.
Il signale que la qualité des légumes laisse parfois à désirer en raison du problème de conservation que rencontrent les vendeurs.
Abondant dans le même sens, Fatimata Diallo, une femme de ménage, déclare à son tour que l’abondance des légumes n’a pas favorisé la stabilité de prix, comme espéré par les clientes.
Mandaw Ndiaye, un vendeur qui expose notamment des choux et des aubergines, soutient lui que la disponibilité des légumes n’a pas encore eu d’impact sur les prix. ‘’Le marché est bien fourni, mais les prix restent chers’’, déplore-t-il.
Venue acheter des légumes, Ndeye Diaw, déplore, elle, la ‘’stagnation’’ des prix, restés chers malgré l’arrivée des nouvelles récoltes.
Cependant, à en croire Diouba Seck, une vendeuse établie au marché Guelew, ces nouvelles récoltes ont bel et bien favorisé une baisse des prix.
Trouvée en train de prendre son petit déjeuner, la vendeuse de piment souligne que le prix de cette denrée est passé de 6000 francs CFA à 2000 francs CFA le kilogramme. Une situation liée, selon elle, à la forte offre actuellement sur le marché.
L'AFFAIRE FONDS COVID ET D'AUTRES SUJETS A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE MARDI
Les quotidiens de ce mardi évoquent l'ouverture des enquêtes par le procureur de la République à la suite des détournements présumés des fonds destinés à la lutte contre la pandémie de coronavirus.
Dakar, 7 fév (APS) - Les quotidiens manifestent un vif intérêt pour les enquêtes annoncées par le procureur de la République à la suite des détournements présumés des fonds destinés à la lutte contre la pandémie de coronavirus.
La Cour des comptes a signalé des malversations dans plusieurs ministères impliqués dans la gestion des fonds publics destinés à éradiquer le Covid-19, en 2020 notamment.
"La machine judiciaire s'emballe", commente Le Soleil, ajoutant que le procureur de la République, Amady Diouf, a demandé à la Direction des investigations criminelles (DIC) d'ouvrir des enquêtes sur l'usage de ces fonds.
"Les premières convocations seront envoyées" aux fonctionnaires concernés dès "cette semaine", affirme L'Observateur, selon lequel on s'achemine "vers une interdiction de sortie du territoire [national] des personnes impliquées" dans la gestion de l'argent alloué à la lutte contre la pandémie de coronavirus.
Il parle d'un "rebondissement spectaculaire" du rapport définitif de la Cour des comptes et publie une liste des noms d'une dizaine de fonctionnaires concernés, selon les contrôleurs financiers, par les "faits visés".
Il n'y a pas que le procureur de la République aux trousses des personnes mises en cause par la Cour des comptes. Un collectif baptisé "Sunuy milliards du ress" (On ne détourne pas impunément notre argent) et le Forum civil jurent que l'impunité ne peut en aucun être garantie à ceux qui auraient utilisé le fonds public de lutte le Covid-19 à leur profit exclusif, selon Sud Quotidien.
"Nous allons continuer à faire notre travail de veille sur ce dossier et pour les autres qui sont dans l'impunité", promet au même journal Birahim Seck, le coordonnateur du Forum civil, une organisation indépendante dédiée à la lutte contre la corruption.
"Cette décision du procureur est un pas important", affirme Moundiaye Cissé, l'un des leaders du collectif baptisé "Sunuy milliards du ress".
M. Cissé demande à l'Assemblée nationale de veiller à ce que les éventuels prévenus soient traduits devant la Haute Cour de justice, pour le cas des ministres, s'ils les faits présumés venaient à être confirmés.
Si les présomptions de la Cour des comptes sont prouvées, les prévenus pourraient être condamnés à des peines variant entre deux et dix ans, tient à faire savoir WalfQuotidien.
"Conformément aux 12 recommandations des enquêteurs, le parquet a été saisi. A son tour, il a ordonné [à la DIC] d'ouvrir une information judiciaire contre les ministres et directeurs épinglés", écrit-il.
Un "festin de Gargantua"
"Il était devenu difficile, pour les pouvoirs publics, de faire l'impasse sur la question. Souhaitons que les investigations ne servent pas à enterrer le dossier (…) C'est l'un des meilleurs moyens pour nos dirigeants de regagner la confiance des citoyens", commente Le Quotidien.
"C'est à saluer. C'est ce que nous demandions. C'est pour voir si les fautes (…) sont avérées", a dit au même journal le militant des droits de l'homme Alioune Tine.
Ce n'est "pas sûr, tient à signaler Le Témoin Quotidien, que l'ouverture d'enquêtes préliminaires suffise à calmer certains secteurs de l'opinion". Il fait allusion aux réclamations faites par certains citoyens, qui exigent que les présomptions de détournement de fonds publics soient étayées.
Tribune pose la question de savoir "à quoi le peuple peut réellement s'attendre des enquêtes" concernant "des plus que proches du chef de l'Etat", à la suite du "festin de Gargantua sur les fonds Covid-19".
Le garde des Sceaux semble lui répondre en rassurant en même temps Bés Bi Le Jour. "Le rapport [de la Cour des comptes] n'a pas été fait pour être rangé dans les tiroirs", rapporte le journal en citant le ministre de la Justice.
Le procureur de la République aussi se veut rassurant. "Toute personne impliquée sera devant la justice", jure Amady Diouf, dans des propos rapportés par le journal EnQuête.
"La justice sénégalaise semble déterminée à élucider l'affaire des milliards présumés détournés", croit Source A.
"Comme promis par le président de la République, le 'suivi' sera fait pour tirer au clair les présumés détournements des fonds dédiés à la gestion de la pandémie de Covid-19", lit-on dans L'As.
LE SENEGAL HOTE DU CONGRES ELECTIF DE L’AIPS/AFRIQUE
L’Association nationale de la presse sportive du Sénégal (ANPS), va accueillir, du 23 au 25 février, le congrès électif de l’Association internationale de la presse sportive section Afrique (AIPS/Afrique).
L’Association nationale de la presse sportive du Sénégal (ANPS), va accueillir, du 23 au 25 février, le congrès électif de l’Association internationale de la presse sportive section Afrique (AIPS/Afrique).
Le choix de confier au Sénégal l’organisation de cette rencontre international réside dans le dynamisme de la structure des journalistes sénégalais qui a été lancée lors de la CAN de football en 1970. «Le choix de confier au Sénégal l’organisation de ce congrès s’explique par le dynamisme de l’ANPS. La visibilité de l’ANPS dépasse les frontières aussi bien dans les compétitions de la CAF, de la FIBA, des Arts martiaux. La presse sénégalaise est là, disponible. On a vu notre dynamisme et on nous demandé d’abriter un congrès. Car l’organisation d’un congrès, c’est du lourd. Aujourd’hui, nous avons un budget à 75 millions de FCFA. Si vous n’avez pas l’appui de l’Etat», cela ne sera pas facile, a souligné Abdoulaye Thiam, président de l’ANPS.
Lors de cet événement majeur qui se tiendra au pays de la «Teranga», le Sénégalais a déjà annoncé sa décision de briguer la présidence de l’AIPS/Afrique, à côté du Marocain Morad Moultouakkil.
Lors de ce conclave, l’ANPS va renouer, cette année, avec le gala annuel qui ne s’est pas tenue depuis 2019, pour cause de la pandémie de la Covid-19. Un Gala qui fête ses cinquante ans et va récompenser les meilleurs sportifs de 2022, dont les lauréats ont été déjà désignés. Cette cérémonie sera agrémentée par une soirée qui sera animé par Youssou Ndour et le «Super Etoile».
LE PLAIDOYER DES ACTEURS POUR BOOSTER LE FOOTBALL LOCAL
Le premier succès décroché au championnat d’Afrique des nations a donné une nouvelle orientation, notamment au football local considéré à tort ou à raison comme le parent pauvre du football sénégalais.
Le premier succès décroché au championnat d’Afrique des nations a donné une nouvelle orientation, notamment au football local considéré à tort ou à raison comme le parent pauvre du football sénégalais. Le constat est unanime chez les observateurs au vu de l’absence chronique des clubs sur la scène internationale mais aussi des difficiles conditions financières de ces clubs et des joueurs. Dans cet élan, les acteurs ont fini de faire le plaidoyer pour le football local et son développement. Des doléances formulées aussi par la Fédération sénégalaise de football, des joueurs et techniciens qui ont déjà trouvé une oreille attentive du président de la République Macky Sall à travers le programme national de soutien au football local annoncé lors de la réception des Lions au Palais présidentiel.
Les résultats positifs engrangés par l’équipe nationale locale au CHAN en Algérie va susciter une nouvelle dynamique pour le football sénégalais et particulièrement pour le football local. Les acteurs sont presque tous unanimes sur la nécessité de booster, de mieux structurer et de valoriser le label local. Pour Mohamed Ghandour, consultant football à la Télévision sénégalais, la victoire des Lions, fruit du travail effectué par les clubs, doit permettre au football sénégalais d’aller aujourd’hui très loin. « Le Jaraaf et Casa sports étaient revenus au-devant de la scène africaine. Teungueth FC a fait du bon travail. Guédiawaye FC est encore là et c’est important. Il faut ensuite féliciter les clubs académiciens que ce soit Diambars, Dakar sacré cœur, Génération foot. Ils ont apporté leur pierre à l’édifice. Le Sénégal est sur le toit de l’Afrique. On a fait un doublé historique. Le Sénégal sort aujourd’hui des joueurs qui sont dans le top mondial et le top africain. On ne peut que continuer à travailler. Il faut aller encore plus loin », note-t-il.
« LE TROPHEE AU CHAN VIENT REGLER ET REMETTRE DE L’ORDRE DANS LE CHAMPIONNAT LOCAL »
Poursuivant son analyse, le consultant estime que cette consécration devrait permettre de revaloriser et restructurer. « Le trophée au Chan vient régler et remettre de l’ordre dans le championnat local et remettre de la structure dans nos clubs nationaux. Il faut revoir le salaire des joueurs. Il faut le revaloriser. Quand je parle des joueurs, je pense à tout ce qui est autour. Je veux parler des coachs, du staff technique. Il faut revoir et redonner de la valeur à ce championnat national. Parce que, aujourd’hui, il nous a donné satisfaction. Il faut restructurer le championnat. Il faut revoir le salaire des joueurs. Il faut remettre l’outil de travail. Un mauvais acteur dans un mauvais rôle ne pourra pas faire une bonne prestation. Il faut donner un sens au travail de nos coachs nationaux. Nos deux coachs qui ont remporté la CAN et le CHAN ont démontré que l’expertise locale est là. Il faut continuer et faire confiance aux enfants du pays, aux footballeurs, aux anciens professionnels qui ont donné tout pour ce pays. Il faut toujours accompagner. Je crois que la Fédération sénégalaise de football est en train de le faire », avance-t-il. S’il se réjouit du résultat, l’ancien international et consultant à la RTS, Cheikh Sidy Ba, a embouché la même trompette en plaidant pour un appui accru afin de permettre aux clubs, nonobstant leur statut de professionnel, d’être plus forts.« Il faut dire bravo au championnat local mais il y a beaucoup d’efforts à faire. Le trophée peut être une source de motivation et d’inspiration. Il faut dire aux autorités de ce pays que le football local a besoin d’un coup de pousse. Parce que cette équipe nationale est l’émanation de nos clubs. On voit que nos clubs n’arrivent pas dans les compétitions internationales. Ils n’arrivent pas à faire des résultats. Donc il y a des problèmes et il faut les régler. On doit donner plus de force à nos clubs. Que ce soit sur le plan de l’organisation financière et technique. Quand le Sénégal gagne ce trophée devant des grandes nations africaines, cela veut dire qu’il y a de la matière. On a besoin de l’accompagnement de l’Etat pour faire des résultats », indique-t-il.
« DONNER LA POSSIBILITE A NOS FOOTBALLEURS, DE POUVOIR BENEFICIER DE CE FOOTBALL »
Si les résultats sont le signe également d’une certaine stabilité au sein des différentes sélections nationales, Mayacine Mar, directeur technique national, résumera en quelques mots les écueils qu’il faudrait lever pour booster le football local. « Tous les résultats sont le fruit d’un travail qui se fait en amont. Aliou Cissé, Malick Daff et les autres sont là depuis cinq à six ans. Parce que nous estimons que pour avoir de bons résultats. Il faut être stable car les matchs ne se gagnent pas sur le terrain mais avant de venir. Pour cela, c’est tout une logistique qui est mise sur place, l’anticipation », confie-t-il, avant d’ajouter : « On ne peut pas voir en 2022 et 2023 des salaires de 100 et 150.000 mille dans les clubs, Ce n’est pas normal. Les joueurs doivent avoir des salaires de 1 million ou 1, 5 million. A l’image des entraineurs qui sont à ce niveau aujourd’hui. L’accompagnement de l’Etat, c’est à ce niveau, c’est donner la possibilité à nos footballeurs qui jouent dans ce championnat local, de pouvoir bénéficier de ce football», exhorte-t-il
LE PLAN DE DEVELOPPEMENT DE L’ETAT POUR UNE NOUVELLE DYNAMIQUE
Ce plaidoyer a trouvé un écho au palais de la République. Le président de la République a eu une oreille attentive après les doléances formulées par le président de la Fédération sénégalaise de football, des joueurs et techniciens. En plus des primes et des terrains offerts aux Champions d’Afrique, le Chef de l’État a annoncé un plan national de développement du football où les clubs pourront bénéficier de l’appui du secteur privé comme public pour sponsoriser les activités du football local. «Il y a donc du sens à poursuivre nos politiques publiques de soutien, d’équipement et d’encadrement pour le plein épanouissement de notre jeunesse sportive. Je demanderai au ministre des Sports en liaison avec la fédération et les équipes de me proposer un programme national de soutien au football local. Il devra intégrer l’appui du secteur privé, des entreprises publiques également pour le sponsoring de notre football local afin de renforcer les moyens de ces équipes. Mais l’État pourra appuyer directement les professionnels », a promis le Chef de l’État.
L’ANC S’ERIGE EN BOUCLIER
L’Alliance pour une nouvelle citoyenneté (ANC) se positionne en bouclier, pour la défense des droits humains en général, et, en particulier, les droits des femmes.
L’Alliance pour une nouvelle citoyenneté (ANC) se positionne en bouclier, pour la défense des droits humains en général, et, en particulier, les droits des femmes. En effet, face à cette situation de «dominées» dont les femmes font l’objet, ces militantes pour la défense des droits de la femme, par la voix de Mme Awa Thiam, exhortent leurs sœurs à se battre pour recouvrer tous leurs droits. Elle a lancé cet appel en marge de son assemblée générale tenue hier, lundi 6 février 2023, à Dakar.
Mme Awa Thiam, philosophe de formation, par ailleurs chercheuse en anthropologie culturelle à la retraite et écrivaine, est d’avis que le poids de la crise au plan mondial comme ici au plan local, pose beaucoup plus de problèmes du côté des femmes. «Vous savez, en ce moment, que le monde est en crise. Et cette crise se répercute partout. Et dans les pays d’Afrique, tels que le Sénégal, la crise se ressent essentiellement du côté des femmes. Les hommes, bien sûr, en souffrent, mais j’ai l’impression que le poids de la crise, au plan mondial comme ici au plan local, pose problème du côté des femmes», a déclaré Mme Awa Thiam, porte-parole de l’Alliance pour une nouvelle citoyenneté (ANC).
Évoquant, par ailleurs, les objectifs de l’ANC dans cette lutte, la chercheuse en anthropologue culturelle à la retraite indique : «ce sont des objectifs qui datent d’il y a très longtemps. Comme vous le savez, les femmes sont dans une situation de dominées. Elles sont dominées dans un système patriarcal et cette domination est encore là. C’est une domination millénaire que les femmes vivent encore aujourd’hui. Et ça se traduit de façons différentes. On s’est beaucoup battu, par exemple, au niveau du Sénégal, pour la parité pendant des décennies. C’était une façon aussi de se battre contre la domination masculine. On se retrouve aujourd’hui avec une loi qui est piétinée.» Elle en veut pour preuve les cas des bureaux de l'Assemblée nationale et des Conseils municipaux. «Prenez le cas de l'Assemblée nationale, il y a une loi qui a été votée. Et qui est-ce qui a violé en premier cette loi ?
C’est l’Etat sénégalais. Si vous prenez en considération la manière dont le bureau de l’assemblée a été mis sur pied, il y a eu un président. En principe, le poste de (premier) vice-président devrait revenir à une dame. On a eu un président, ensuite on a un autre homme (premier) vice-président. Vous prenez tout ce qui concerne les mairies. Sur plus de cinq cents, il n’y a même pas eu trente femmes maires.»
C’est pourquoi l’ANC exhorte les femmes à sa battre pour arracher leur droits. «Il faut simplement que les femmes se battent pour recouvrer tous leurs droits. En fait, elles n’ont pas à recouvrer uniquement des droits, il faut que ces droits-là soient étendus. Qu’elles n’aient pas seulement des postes relativement aux élections, mais qu’on les retrouve au gouvernement, cinquante pour cent, cinquante pour cent», a-telle recommandé.
L’écrivaine s’est aussi prononcée sur le cas de la député Aminata Touré, dite Mimi, déchue de son mandat par le bureau de l’Assemblée nationale. Selon elle, «on se sert de certaines femmes et on les jette après. C’est le sentiment qu’on a eu. Tout le monde a vu qu’elle s’est investie pour ce parti-là ; donc, la moindre des choses, c’était quand-même de lui donner quelque chose de conséquent et non pas de l’humilier comme elle l’a été. Beaucoup de femmes se sont senties humiliées à travers ça».
DECLIC OU UN REVERS DE PLUS DIFFÉRÉ ?
La possibilité donnée au président de la République, Macky Sall, par le Conseil constitutionnel, de délégaliser la loi de 2014 portant baisse du loyer pourrait-elle constituer un début de solution à l’épineuse question de la cherté des prix?
La possibilité donnée au président de la République, Macky Sall, par le Conseil constitutionnel, de délégaliser la loi de 2014 portant baisse du loyer pourrait-elle constituer un début de solution à l’épineuse question de la cherté des prix? L’application du décret qui sera pris par le président de la République, Macky Sall, déterminera son impact.
Le Conseil constitutionnel a autorisé le président de la République, Macky Sall, de délégaliser la loi de 2014 portant baisse du loyer. Le journal l’Observateur a donné l’information la semaine dernière. La décision du président de la République étant motivée par le besoin d’éviter les lourdeurs et longueurs des procédures. Selon toujours le journal, le Conseil constitutionnel a considéré que la requête du Gouvernement est fondée sur l'article 76 de la Constitution qui dispose que «Les matières qui ne sont pas du domaine législatif, en vertu de la présente Constitution, ont un caractère réglementaire.»
Donc, les textes de forme législative intervenus en ces matières peuvent être modifiés par décret. Mieux, il a relevé aussi que les modalités de fixation du loyer relèvent du domaine réglementaire, en vertu des articles 67 et 76 de la Constitution et 572 de la loi portant Code des obligations civiles et commerciales. Les «sept sages» en ont déduit que la loi n°2014-03 du 22 janvier 2014, portant baisse des loyers n'ayant pas été calculés suivant la surface corrigée, est intervenue dans le domaine du règlement. Par sa décision, le Conseil constitutionnel permet ainsi au chef de l’Etat Macky Sall de prendre un décret pour une application effective des prix qu’il a fixés, à l’issue des concertations nationales sur le coût de la vie.
En effet, huit (8) ans après l’échec de la loi de janvier-février 2014 portant baisse des prix du loyer (dans son application effective), le président de la République, Macky Sall, a annoncé, en novembre 2022, de nouvelles directives en vue de baisser les prix du loyer jugé très cher. Une décision qui entre dans ses efforts d’alléger le train de vie des Sénégalais. Le souhait du président de la République étant de réduction de 5% pour les loyers de plus de 500.000 FCFA, de 10% pour ceux allant de 300.000 FCFA à 500.000 FCFA et de 20% pour ceux inférieurs ou égaux à 300.000 FCFA.
A signaler qu’en 2014, le Parlement sénégalais, la XIIe législature, avait adopté une loi salutaire pour alléger les charges des locataires les plus pauvres. Le texte qui était censé réguler une réduction obligatoire de 29% au maximum des loyers inférieurs à 150.000 FCFA, de 14% pour ceux compris entre 150.000 FCFA et 500.000 FCFA et de 4% sur les loyers supérieurs à 500.000 FCFA n’aura pas produit l’effet escompté. Au contraire, cette loi, votée en procédure d’urgence, le 15 janvier et promulguée le 20 janvier 2014, aura été un échec, dans l’effectivité de son application. Les bailleurs ont toujours trouvé des possibilités pour se soustraire à la loi.
Cette loi sur la baisse des loyers n’a pas été calculée suivant la surface corrigée. Dans son article premier, elle indiquait qu’à compter de son entrée en vigueur, les prix des loyers des baux à usage d’habitation, à l’exclusion de ceux dont la fixation a été obtenue suivant la méthode de la surface corrigée, sont baissés ainsi qu’il suit : loyers inférieurs à 150.000 FCFA, soit une baisse de 29% ; ceux compris entre 150.000 FCFA à 500.000 FCFA baissent de 14% ; les loyers supérieurs à 500.000 FCFA devraient diminuer de 4%.
La décision du Conseil constitutionnel qui accède ainsi à la demande du gouvernement, à travers un décret présidentiel, de délégaliser la loi de 2014 portant baisse du loyer pourrait-elle constituer une solution à cette équation de la cherté des prix ? L’avenir ou du moins l’effectivité ou non de l’application du prochain décret qui sera pris dans ce sens par le président de la République, Macky Sall, édifiera les populations.
«NOUS ALLONS CONTINUER À FAIRE NOTRE TRAVAIL DE VEILLE SUR CE DOSSIER ET POUR LES AUTRES QUI SONT DANS L’IMPUNITE...»
Birahim Seck, coordonnateur du forum civil se prononce sur la saisine de la Direction des Investigations criminelles pour des enquêtes préliminaires relatives au rapport de la Cour des comptes
Depuis la publication du rapport de la Cour des comptes, le Forum Civil a toujours soutenu les recommandations de cette Cour demandant l’ouverture d’informations judiciaires sur certains cas évoqués dans ledit Rapport. Pour nous, c´est cette attitude du procureur de la République qui est normale dans un État de droit.
La position du Parquet prouve qu’il n’était pas nécessaire pour le gouvernement, à travers le Premier ministre, le ministre du Budget, le ministre des Affaires étrangères, celui de la Justice, de s´essayer à tous ces exercices d’explications inutiles autour du rapport. Nous allons continuer à faire notre travail de veille sur ce dossier et pour les autres qui sont dans l’impunité à l’instar du contrat d’armement de 45 milliards de FCA concernant le ministère en charge de l´Environnement. Il est inacceptable que le procureur de la République ne se prononce pas sur les autres dossiers de malversation.
Maintenant, pour ce qui concerne l’option du procureur de la République de confier à la Division des investigations criminelles (Dic) cette enquête, nous n’avons aucune observation à faire. Si la loi donne au Procureur la possibilité de choisir la Division des investigations criminelles (Dic), la Section de recherches ou tout autre organe, nous n´y voyons pas de difficultés. Nous présumons du professionnalisme autant des agents de police judiciaire que des Magistrats instructeurs. L’essentiel pour le Forum Civil est que le dossier avance dans le sens d’éclairer les Sénégalais et que les responsabilités soient situées. Jusque-là des personnes sont indexées mais pas déclarées encore coupables.
Le Forum Civil a mis en place un système de monitoring pour ce dossier et nous allons l’élargir à d’autres dossiers du même ordre pour un suivi permanent et efficace.
«CETTE DECISION DU PROCUREUR EST UN PAS IMPORTANT, L’ASSEMBLEE DOIT SUIVRE POUR CE QUI CONCERNE LES MINISTRES»
Moundiaye Cissé, directeur exécutif de l’Ong 3D et membre du collectif « Sunu’y milliards du ress », se prononce la saisine de la Dic pour des enquêtes préliminaires concernant les irrégularités relevées dans la gestion des fonds anti-Covid
Cette décision du procureur de la République est un pas important qu’il ne faut pas négliger même si nous estimons que d’autres pas devraient suivre pour compléter nos attentes. Dès le départ, nous avions demandé à l’État du Sénégal de donner une suite aux recommandations formulées par la Cour des comptes dans ce rapport sur les fonds Force Covid-19 en ouvrant une information judiciaire et au besoin, se faire rembourser l’intégralité des montants présumés détournés.
Dans le communiqué du procureur, on a vu qu’il allait dans ce sens de diligenter non seulement une enquête mais au besoin que les personnes criminelles puissent rembourser, quitte à confisquer leurs biens après avoir fait une enquête de patrimoine. Donc, c’est pour dire une fois de plus que l’annonce de cette enquête est déjà un pas important qui doit être suivi par d’autres pour compléter la chaîne de responsabilité attendue de ce processus-là. Cela dit, je tiens également à préciser que notre démarche s’inscrit dans un exercice pédagogique afin que plus jamais de telles pratiques ne se reproduisent dans notre pays. Nous ne devons plus accepter qu’on gère ce pays dans l’impunité, dans la prévarication de nos ressources. Aujourd’hui, cet exercice devrait faire penser à tout gestionnaire des deniers publics que plus rien ne sera plus comme avant et que s’ils sont tentés de commettre des délits financiers, voilà ce qui les attend. A titre pédagogique, c’est un bon exercice pour ceux qui sont incriminés, mais c’est aussi un cas d’école intéressant pour ceux qui sont en train de gérer mais qui ne sont pas encore incriminés puisque cela va les pousser à faire davantage attention. Ceux qui demain auront également à gérer feront également davantage attention par rapport à leurs actes. L’État n’a pas intérêt à étouffer ce dossier parce que la société civile restera debout pour que la suite nécessaire soit donnée à cette affaire.
Maintenant, pour ce qui concerne les ministres, l’Assemblée nationale doit jouer son rôle en faisant de sorte que les ministres cités dans cette affaire répondent devant la Haute cour de justice. Je rappelle encore une fois de plus que nous avons engagé ce processus à la suite d’un constat amer faisant état d’un détrônement présumé de nos ressources par une minorité pendant que la majorité des Sénégalais souffrait et donc on ne pouvait pas rester les bras croisés par rapport à ce que nous avons appelé un carnage financier. C’est donc la raison pour laquelle, nous nous sommes mobilisés pour déposer hier, une plainte collective au niveau du procureur de la République. Nous restons vigilants et attendons la suite.