Les représentants du continent ont fait plus qu'en 2018, en plaçant deux équipes, le Sénégal et le Maroc, en huitièmes de finale de la Coupe du monde Qatar 2022.
Le Sénégal et le Maroc sont les deux équipes africaines sur les cinq à se qualifier pour le second tour.
C'est la deuxième fois dans l'histoire de la Coupe du Monde que deux formations africaines passent les phases de groupes.
En 2014, le Nigéria et l'Algérie avaient passé cette étape.
En 2022, la Tunisie, le Ghana et le Cameroun n'ont pas franchi la phase des poules.
Le Sénégal, champion d'Afrique en titre, a fait mieux qu'en 2022 en se qualifiant au second tour comme en 2002 lors de sa première participation où il s'était arrêté en quart de finale.
Les Lions ont obtenu deux victoires et une défaite et ont terminé deuxième de la Poule A.
Dimanche, ils vont rencontrer l’Angleterre.
Les Lions de l'Atlas sont l'une des sensations du mondial qatarie. Avec deux victoires et un match nul, le Maroc a terminé premier de son groupe E. C'est la première équipe africaine à finir en tête de son groupe depuis le Nigeria en 1998.
Les Marocains retrouvent les huitièmes de finale pour la première fois depuis 1986. Les Lions de l'Atlas seront opposés lundi à l'Espagne.
L'autre équipe du Maghreb, la Tunisie malgré sa performance, une victoire, un match nul et une défaite, a été éliminée de justesse.
Comme les Aigles de Carthage, les Black stars du Ghana ont été sorties (0-2) par l'Uruguay qui avait privé le Ghana d'une demi-finale en 2010.
Du coup, ils sont privés de huitièmes de finale.
Comme eux, les Lions indomptables ne franchissent pas les phases de poule.
Les Camerounais ont battu (1-0) le Brésil. Avec cette victoire historique, le Cameroun ne valide pas son ticket pour les huitièmes de finale. Avec une victoire, un match nul et une défaite, le mondial qatari est terminé pour le Cameroun.
#FREEPAPEALÉ
À l’heure où la liberté de la presse consubstantielle à la liberté d’expression est malmenée au Sénégal, SenePlus s’élève pour dire non. Non, à une démocratie dépouillée de sa substance au profit de coteries diverses et variées
À l’heure où la liberté de la presse consubstantielle à la liberté d’expression est malmenée au Sénégal, SenePlus s’élève pour dire non. Non, à une démocratie dépouillée de sa substance au profit de coteries diverses et variées.
Le droit du public à l’information ne doit pas obéir à l’agenda politique. Il ne doit souffrir d'aucune entrave. Le journaliste a le devoir d’informer sur tout sujet d’intérêt public.
C’est malheureusement cette mission qui vaut à notre confrère Pape Alé Niang d’être incarcéré depuis le 6 novembre 2022 pour des accusations de «divulgation d’informations non rendues publiques par l’autorité compétente de nature à nuire à la défense nationale », « recel de documents administratifs et militaires » et « diffusion de fausses nouvelles de nature à jeter le discrédit sur les institutions publiques ». Autant d’artifices destinés à maquiller les faits, à la manière des démocraties d’apparat.
SenePlus prend position afin que la liberté de la presse et toutes libertés plus généralement soient préservées, en ces temps troubles pour la démocratie.
PAR Nioxor Tine
PAIN ET JUSTICE POUR LE PEUPLE
Le caractère devenu presque systémique des atteintes aux libertés semble avoir atteint son acmé durant le règne abominable du successeur de Wade. Il n’est même plus exagéré d’évoquer une progressive "duvaliérisation" de notre système politique
Au moment où les performances de notre équipe nationale au Qatar nous font rêver et croire au miracle, l’urgence pour la majorité de nos concitoyens ne saurait se réduire à du pain et des jeux (panem et circenses) comme dans la Rome antique.
C’est dans ce contexte d’euphorie nationale que sont survenus, au niveau du parlement, les fâcheux incidents du jeudi 1er décembre, qui suscitent tant d’indignation de la part de l’opinion dans sa diversité, car rien ne peut justifier un tel niveau de violences verbales et physiques dans une Assemblée d’adultes responsables et matures, surtout à l’égard de femmes. Et ce d’autant qu’il s’agit d’un lieu symbolisant la vie démocratique de notre pays, où des citoyens, d’appartenances politiques diverses, sont censés délibérer, sereinement, sur le sort de la nation.
N’oublions pas qu’il s’agit du deuxième pouvoir dans l’architecture institutionnelle de notre République, dont beaucoup de personnes sensées et d’analystes éclairés pensent qu’elle devrait même être placée au-dessus de l’institution présidentielle !
Il est vrai que, depuis soixante ans, nos chefs d’État, incapables de se détacher des logiques néocoloniales, nous auront valu beaucoup de déceptions et de déboires, tant et si bien qu’il saute aux yeux, que le principal obstacle à l’épanouissement des libertés et au parachèvement de nos souverainetés est à chercher dans cette tare congénitale de notre système politique qu’est l’hyper-présidentialisme.
C’est cette concentration abusive de pouvoirs entre les mains d’un seul homme, qui plombe outrageusement l’approfondissement de la démocratie dans notre pays et fait de nos alternances successives autant de douloureux moments d’exacerbation de tendances tyranniques et d’accentuation de dynamiques frisant les modèles autocratiques.
Le caractère devenu presque systémique des atteintes aux libertés semble même avoir atteint son acmé durant le règne abominable du successeur de Me Wade, qui semble très réfractaire à l’idée de rendre le tablier, en février-mars 2024, comme prévu par la loi.
Pire, de nombreux signes comme les rapts suivis d’embastillements arbitraires d’activistes et du journaliste Pape Alé Niang, les disparitions inexpliquées et qui sait, peut-être des empoisonnements ou accidents déguisés, donnent l’image de dictatures sud-américaines de triste mémoire. Pensons aux mères des disparus de la Plaza del Mayo à Buenos Aires en Argentine !
Il n’est même plus exagéré d’évoquer une lente et progressive "duvaliérisation" de notre système politique, du nom de cette dictature haïtienne instaurée en 1957 par Papa Doc et ses tontons macoutes, auquel succèdera son rejeton joufflu, Bébé Doc et qui finira par être renversée en 1986, par une révolution populaire.
Ici, les thuriféraires du régime de Benno Bokk Yakaar et leurs nervis pensent prolonger le règne de leur mentor abusivement dépeint sous les traits d’un messie, jusqu’au-delà de 2035 !
Il ne faut surtout pas croire qu’il s’agirait de simples canulars portés par des clowns insulteurs quasi-analphabètes, comme le dirigeant "occulte" du groupe parlementaire de Benno Bokk Yakaar et ses sœurs de parti, dont l’une vient malheureusement de faire les frais de son insolence intrépide.
Il s’agit, d’abord, de tenter de compenser la perte de majorité par une agressivité verbale sans précédent, reposant sur le socle de l’instrumentalisation des FDS et de la Justice, du moins de ses secteurs les plus corrompus. Mais plus grave, il est question d’initier, à la faveur des découvertes de nos nouvelles ressources pétrolières et gazières, une entreprise systématique de dévoiement de notre vie démocratique ressemblant, à s’y méprendre aux théories de "l’illibéralisme", portées par Viktor Orban, actuel président de la Hongrie et super-fan de Trump et ...Poutine.
Ces ténors de la nouvelle extrême droite prônent un régime respectant strictement la tenue d’élections régulières, - même si elles sont manipulées (comme le parrainage version Macky, l’éviction judiciaire d’adversaires politiques, le trucage du fichier électoral...) -, mais se préoccupant très peu des libertés, encore moins du respect des droits économiques et sociaux. Les outils démocratiques sont détournés selon le principe de la fin, qui justifierait les moyens.
C’est ainsi qu’il faut comprendre le fait, que malgré une majorité étriquée, à la limite introuvable, le régime APR, arrive encore à faire passer ses lois au parlement, dont les sessions se suivent et se ressemblent, faisant de plus en plus penser à un cirque tragique, avec des personnages grotesques, as de l’injure et de l’invective.
On assiste, dans la même veine, à une autre instrumentalisation, celle de la cause féminine à des fins politiciennes, grâce à un procédé déloyal, qui transforme des contradictions politiques et des divergences idéologiques en "guerre des sexes", en présentant les opposants comme de machistes violents et violeurs, de surcroît.
Au moment où elles initient des campagnes médiatiques de dénigrement des adversaires politiques, on note une omerta troublante des autorités étatiques sur des scandales avérés, lourds de dangers pour la stabilité de notre pays, comme les détentions arbitraires, la criminalité à col blanc de l’élite au pouvoir que vient de confirmer l’ARMP, la disparition inexpliquée de deux membres des FDS, l’achat d’armes par le ministère de l’Environnement...etc.
Ainsi, de lourdes menaces pèsent sur la nation et sur notre sécurité à tous, comme l’a si pertinemment dit une ancienne ministre membre du parti présidentiel. C’est pour cette raison, que l’opposition a l’obligation de déjouer les pièges de la démocratie représentative bourgeoise, avec ses fausses querelles, qui éludent les débats de fond.
Il s’agit, au-delà de la posture de dénonciation et d’alerte, de se mettre à la hauteur des véritables enjeux en élaborant un programme commun de rupture, mobilisateur de tous les segments du peuple, particulièrement la classe ouvrière, la paysannerie et l’intelligentsia progressiste, qui sont les plus intéressées à une véritable alternative politique en 2024.
Le Ghana a été éliminé de la Coupe du monde, vendredi, après sa défaite (0-2) face à l’Uruguay en match comptant pour la troisième journée du groupe H.
Doha, 2 déc (APS)- Le Ghana a été éliminé de la Coupe du monde, vendredi, après sa défaite (0-2) face à l’Uruguay en match comptant pour la troisième journée du groupe H.
Avec trois points au compteur, les Ghanéens avaient besoin juste d’un match nul pour se qualifier.
André Ayew a raté un penalty à la 21e mn.
L’Uruguay, malgré sa victoire, ne passe pas la phase des poules. Ils ont été coiffés au poteau par les Coréens qui ont battu, (2-1), le Portugal, déjà qualifié.
Le Ghana est le deuxième pays africain éliminé après la Tunisie. Les Aigles de Carthage ont terminé troisième du groupe D.
Le Sénégal et le Maroc sont déjà qualifiés pour les huitièmes de finale.
Le Cameroun va tenter d'obtenir sa qualification devant le Brésil à 19 heures.
Avec un nul et une défaite, les Camerounais doivent impérativement battre les Brésiliens pour espérer se qualifier. La rencontre Serbie-Suisse sera aussi suivie de près par les Lions indomptables.
SÉNÉGAL-ANGLETERRE, POURQUOI ON N’A PAS PEUR D’EUX...
Fidèle à ses habitudes, El Hadji Ousseynou Diouf a lancé hier un avertissement au prochain adversaire des Lions. Le double Ballon d’Or africain a indiqué que les Lions n’ont pas peur des Three Lions et s’attend à une rencontre spectaculaire
Fidèle à ses habitudes, El Hadji Ousseynou Diouf a lancé hier un avertissement au prochain adversaire des Lions. Le double Ballon d’Or africain a indiqué que les Lions n’ont pas peur des Three Lions et s’attend à une rencontre spectaculaire où ses jeunes frères vont entrer dans les annales du football mondial.
Sa silhouette ne passe presque jamais inaperçue lors des entraînements mais aussi lors des matchs de l’équipe nationale du Sénégal dans ce Mondial 2022. Ambassadeur des sélections nationales, El Hadji Ousseynou Diouf joue son rôle de grand frère dans la Tanière. Entre blagues, séances de jonglage, une présence à tout moment, le double Ballon d’Or réussit sa Coupe du monde et attire le regard. Pas du genre à fuir la presse, il a fait un tour hier dans la zone mixte aménagée spécialement par la Fédération sénégalaise de Football.
Ayant évolué dans cinq clubs anglais (Liverpool, Bolton, Blackburn, Sunderland et Leeds), ce duel face à l’Angleterre aura une saveur particulière pour El Hadji Diouf. Artisan de l’exploit de la génération 2002, Dioufy espère que ses jeunes frères vont marcher sur leurs pas et remporter ce match contre l’Angleterre où ils ne sont pas favoris. Ce dernier assure que les coéquipiers d’Iliman Ndiaye n’ont pas peur des Three Lions. « Je crois que le Sénégal sait jouer de pareils matchs. Nous allons jouer l’Angleterre, une des plus grandes nations de football au monde. C’est un match que j’aimerais franchement jouer en tant que footballeur. Mais aujourd’hui, je n’ai pas cette possibilité-là. Mes jeunes frères qui sont là ont eu cette chance. Nous ne vivons que pour ces moments-là. Si le monde se rappelle El Hadji Diouf, c’est parce qu’à un moment donné de ma vie, j’ai eu à jouer un match spectaculaire, décisif contre la France. Le match qui va opposer le Sénégal à l’Angleterre est décisif. Ce sera une rencontre spectaculaire et qui va sans doute entrer dans les annales du football mondial. On est prêts et on n’a pas peur d’eux. On va essayer de mettre tous les atouts de notre côté et essayer de faire un bon match », indique El Hadji Diouf.
« Montrer que les meilleurs footballeurs de ce monde viennent de l’Afrique »
Une rencontre décisive à laquelle aimerait prendre part l’ancien joueur de Bolton mais que les Lions devront gérer pour faire honneur au peuple sénégalais mais aussi au continent africain. « Aujourd’hui, c’est au-delà du Sénégal. Nous portons le maillot du Sénégal, mais nous jouons pour les amoureux du football, le peuple africain. En 2018, aucune équipe africaine n’avait réussi à passer le premier tour. Et aujourd’hui, il fallait le faire et montrer que les meilleurs footballeurs de ce monde viennent de l’Afrique », soutient Dioufy.
L’ancien numéro 11 du Sénégal a par ailleurs fait un clin d’œil à son coéquipier de 2002 et aujourd’hui sélectionneur des Lions, Aliou Cissé, dont il a salué tout ce qu’il a réalisé depuis qu’il est à la tête de cette équipe nationale. « Aliou, tout ce qu’il a fait pour le Sénégal, il l’a fait pour lui-même. C’est quelqu’un qui n’aime pas qu’on lui dise qu’il a fait quelque chose pour le Sénégal. Ce que nous faisons pour le Sénégal, nous le faisons pour nous-mêmes. Nous sommes des Sénégalais et fiers de l’être. Je crois que ce que le pays nous a donné, nous ne pourrons jamais le lui rendre. Nous avons un pays magnifique, avec une population magnifique », assure-t-il.
PAPE ALÉ NIANG ENTAME UNE GRÈVE DE LA FAIM
Le Directeur de publication du site Dakar Matin a décidé d’entamer une grève de la faim. Une information donnée par son avocat, Me Ciré Clédor Ly. Par ailleurs, la robe noire indique que son client « n’acceptera aussi de recevoir aucun soin
Le Directeur de publication du site Dakar Matin a décidé d’entamer une grève de la faim. Une information donnée par son avocat, Me Ciré Clédor Ly. Par ailleurs, la robe noire indique que son client « n’acceptera aussi de recevoir aucun soin de l’administration pénitentiaire ».
Incarcéré à la prison de Sébikotane depuis le 9 novembre dernier, le journaliste Pape Alé Niang a décidé de se faire entendre. « Je tenais à vous confirmer que Pape Alé a pris la décision irrévocable d’entamer une grève de la faim à partir de vendredi matin », a annoncé son avocat.
La robe noire de poursuivre : « Par ailleurs, il fait savoir qu’il n’acceptera aucune intervention médicale de qui que ce soit s’il advenait qu’il se trouve en danger en dehors de son médecin personnel et que l’administration pénitentiaire est informée de cette décision et a aussi toutes les coordonnées de son médecin personnel ».
La Coordination des associations de presse (Cap) mène le combat pour sa libération. « Il est en prison depuis 24 jours, ça suffit », a lancé Ibrahima Lissa Faye, membre de la Cap, hier.
Rappeler aussi que le Secrétaire général de Reporters sans frontières (Rsf), Christophe Deloire, lui a rendu visite hier, demandant la libération « immédiate et sans condition » du journaliste. Face aux journalistes, il n’a pas manqué de rappeler au chef de l’État sénégalais son engagement de n’emprisonner aucun journaliste durant son exercice du pouvoir. Rsf n’exclut pas de porter le combat à l’international.
LE PRÉSIDENT SUD-AFRICAIN SUR FAUTEUIL ÉJECTABLE
Les caciques de l’ANC, le parti de Nelson Mandela, se réunissent, vendredi, à Johannesburg pour discuter de l’avenir du président sud-africain, Cyril Ramaphosa. Le successeur de Jacob Zuma est sous la menace d’une procédure de destitution
Les caciques de l’ANC, le parti de Nelson Mandela, se réunissent, vendredi, à Johannesburg pour discuter de l’avenir du président sud-africain, Cyril Ramaphosa. Le successeur de Jacob Zuma est sous la menace d’une procédure de destitution après la publication d’un rapport de commission parlementaire accablant.
Majoritaire au Parlement depuis 1994, l’ANC choisit le chef de l’État depuis la fin de l’apartheid et l’avènement de la démocratie. L’assemblée examine le rapport d’une commission indépendante sur la responsabilité du président Ramaphosa dans l’affaire des billets trouvés dans l’une de ses propriétés.
Cyril Ramaphosa a passé toute la journée de jeudi à consulter les poids lourds de son parti, écoutant les conseils, pesant ses soutiens.
Dans la matinée, des "proches" avaient confié aux médias sud-africains qu’il ne se battrait pas pour rester à son poste. Mais dans la soirée, l’inquiétude quant à son départ semblait avoir suscité un soudain revirement, le monde des affaires et une bonne partie de l’ANC volant à son secours.
"Personne ne devrait être au-dessus de la loi, mais porter un jugement définitif sur une personne en se basant sur ce qui est en fait une commission d’enquête préliminaire, qui n’a pas fait de détermination finale des faits, pourrait conduire à l’anarchie", plaide Mgr Thabo Makgoba, successeur de Desmond Tutu.
QATAR 2022, LES LIONS DOIVENT REVOIR LEUR DÉFENSE
L’équipe nationale du Sénégal sera au rendez-vous des huitièmes de finale de ce Mondial 2022 avec un duel âpre face à l’Angleterre, dimanche. Mais avec quatre buts encaissés en trois matchs, les Lions devront parfaire leur défense face aux anglais
L’équipe nationale du Sénégal sera au rendez-vous des huitièmes de finale de ce Mondial 2022 avec un duel âpre face à l’Angleterre, dimanche. Mais avec quatre buts encaissés en trois matchs, les Lions devront parfaire leur défense face à la redoutable armada offensive anglaise, auteur de 9 buts en trois rencontres.
Le Sénégal a décroché sa qualification pour les huitièmes de finale de la Coupe du monde 2022 en disposant mardi de l’Équateur (2-1). Malgré la qualification, tout n’a pas été parfait pour les Lions. Dans un monde idéal, Aliou Cissé aurait aimé que ses joueurs montrent une efficacité aussi bien offensivement que défensivement. Si sur le premier point, il y a une certaine amélioration au fil des rencontres, c’est la défense qui inquiète à l’heure de défier l’Angleterre, dimanche au stade Al Bayt.
En trois rencontres disputées durant le premier tour, les Lions n’ont jamais su garder leurs cages inviolées. Ils ont encaissé deux buts contre les Pays-Bas, un contre le Qatar et l’Équateur pour un total de quatre buts pour aucun clean-sheet en trois matchs. Les coéquipiers de Kalidou Koulibaly n’avaient encaissé que 5 buts sur les 13 matchs disputés auparavant en 2022. La défense sénégalaise semble être à la quête de son imperméabilité d’alors. Elle devra rapidement la trouver car l’adversaire de dimanche a été d’une redoutable efficacité durant le premier tour.
9 buts en 3 matchs pour les Three Lions
Le Sénégal devra se frotter à l’une des meilleures attaques de ce tournoi, l’Angleterre. Les Three Lions ont inscrit 9 buts lors de leurs trois matchs de poule. Ils ont respectivement écrasé l’Iran (6-2), été tenus en échec par les États-Unis (0-0) et surclassé le Pays de Galle (3-0). Entre Harry Kane (3 passes décisives), Raheem Sterling (1 but), Phil Foden (1 but), Bukayo Saka (2 buts), Marcus Rashford (3 buts) ou encore Jude Bellingham (1 but), l’équipe coachée par Gareth Southgate ne manque pas de joueurs de qualité en attaque pour donner du fil à retordre à l’arrière-garde sénégalaise.
Une mission difficile mais pas impossible avec une défense des Lions qui devrait être composée de Youssouf Sabaly, Kalidou Koulibaly, Abdou Diallo et Ismail Jakobs. Le quatuor défensif devra néanmoins montrer une meilleure solidité mais aussi une concentration et un sérieux à toute épreuve pour résister aux assauts adverses. Les différents buts concédés par le Sénégal l’ont été sur des sautes de concentration mais aussi sur des coups de pied arrêtés. Un domaine où les Anglais excellent particulièrement. Aliou Cissé devra trouver la parfaite alchimie pour museler l’attaque des Anglais comme l’ont réussi les États-Unis.
« Leurs attaquants aiment les espaces »
Un travail de sape pas seulement de la défense mais d’une équipe qui devra réduire au maximum les espaces et se montrer agressive sur le porteur du ballon adverse comme suggéré par Abatalib Fall. « Au niveau de la défense il faut en premier que Édouard Mendy nous sorte encore un grand match en étant présent sur la ligne, concentré et bien diriger nos 4 défenseurs surtout dans la couverture mutuelle. Il faut que dans notre dernier tiers défensif on fasse un marquage strict sur le porteur de la balle avec une couverture latérale ou axiale par rapport à la position du ballon et même par rapport à la position du corps du porteur. C’est une attaque qui frappe beaucoup aux buts et dans toutes les positions. Il faudra également réduire l’espace entre notre dernier défenseur et notre gardien car leurs attaquants aiment les espaces. On devra éviter les coups de pied arrêtés rapprochés car ils sont bons dans cet exercice avec la tête », analyse l’actuel technicien du Port (Ligue 2 sénégalaise.
Ce dernier espère voir des Lions disciplinés tactiquement pour faire déjouer les Three Lions. Un des pensionnaires de la Tanière a, de son côté, préféré ne pas en parler et garder la stratégie à adopter, dimanche. Interpellé sur cette armada offensive anglaise qui a de quoi faire peur, Formose Mendy a préféré botter en touche et s’attend à ce que ses coéquipiers tiennent la dragée haute aux finalistes de l’Euro 2022. « On ne peut rien dire sur les attaquants anglais. C’est le football. Nous sommes prêts à affronter n’importe quelle équipe. On a perdu notre premier match et on a gagné les deux autres. On va continuer de travailler pour gagner ce match contre l’Angleterre », affirme le numéro 2 des Lions qui n’a encore disputé la moindre minute dans ce tournoi.
Le sélectionneur national, Aliou Cissé, a encore deux autres séances pour parfaire sa stratégie afin de réduire à néant l’animation offensive adverse et maximiser les chances d’une qualification historique pour les quarts de finale.
LE CAUCHEMAR DU JEUNE SONG CONTRE LE BRÉSIL
Rigobert Song, le sélectionneur du Cameroun, retrouve vendredi le Brésil contre lequel il a vécu un cauchemar, un carton rouge à 17 ans pour son deuxième match de Coupe du monde, en 1994
S'il est l'Africain le plus expérimenté au Mondial-2022, à sa sixième participation, avec quatre comme joueur (1994, 1998, 2002 et 2010) et une comme manager (2014), "Rigo" a commencé difficilement.
Le 25 juin 1994, à la 64e minute, le ciel tombe sur la tête du jeune prodige de la défense.Son tacle en retard sur Bebeto, qui l'avait débordé côté droit, lui vaut un rouge direct.
Cheveux ras à l'époque, mains sur les hanches, Rigobert Song accueille penaud la sentence de l'arbitre mexicain Arturo Brizio Carter.
"Vous me ramenez en arrière, ce sont des souvenirs", sourit le coach, évoquant ce match comme "le rêve de tout enfant.Quand je joue le Brésil, j'ai 17 ans, aux USA, je me trouve titulaire pour un match contre cette équipe qui faisait partie des meilleures en n'ayant pas encore eu cette opportunité de rencontrer de tels joueurs, moi qui sortais du championnat local du Cameroun", au Tonnerre de Yaoundé.
- "Je ne leur demanderai pas de prendre un rouge" -
Ce jour-là, "j'ai fait ce que je pouvais, je me suis imposé à ma façon, je ne savais pas les règles à respecter, le carton rouge est arrivé, il m'a permis de gagner en maturité et d'évoluer", poursuit-il.
Mais vendredi contre la Seleçao, "en tant que coach je ne transmettrai pas à mes joueurs, je ne leur demanderai pas de prendre un rouge", ajoute Song dans un sourire."Par contre, le message que je transmets, c'est de se battre, de faire plus d'efforts, sur tous les plans, surtout psychologique", insiste-t-il.
Quelques minutes après son exclusion, Marcio Santos marque le deuxième but (66e) en profitant d'un marquage déficient où pesait déjà l'absence de Song.Bebeto enfonce le clou dans un angle fermé (73e).
Le match avait commencé difficilement pour Song, Romario lui échappant sur le premier but (39e).
En 1998, "Grand Manyan" ("Grand Frère") reçoit deux jaunes contre le Chili, devenant le premier joueur exclu deux fois en Coupe du monde.Il sera rejoint par Zinédine Zidane (1998 et 2006).
"Je mets ça sous le coup de la jeunesse", explique Song dans un entretien au site de la Fifa en 2020."J'ai été expulsé lors de mes deux premières Coupes du monde.Après, j'ai appris la leçon (rires) ! En 2002, je n'ai pas été exclu.Pareil pour 2010, même si je n'ai joué que quelques minutes".
TIMOTHY WEAH, SORTIR DE L'OMBRE DU PÈRE
Comment faire mieux que son père quand on est footballeur et qu'il a gagné un Ballon d'Or ? L'attaquant américain Timothy Weah a trouvé la solution en marquant un but en Coupe du monde, ce que son illustre père George n'a jamais eu l'occasion de faire
Mardi après le match gagné par les Américains face à l'Iran (1-0), on a vu dans les couloirs du stade al-Thumama le fils tomber dans les bras du père, actuel président du Liberia, présent au Qatar pour le Mondial-2022.
La jeune équipe des Etats-Unis, au sein de laquelle Weah Jr est titulaire depuis le début du tournoi, venait de se qualifier pour les huitièmes de finale du tournoi, où elle affrontera samedi les Pays-Bas.
Immense attaquant, notamment à l'AC Milan et au Paris SG, George Weah a gagné le Ballon d'Or 1995 mais n'a jamais pu qualifier le Liberia pour la Coupe du monde.
Né et formé à New York jusqu'à son départ en Europe peu avant ses 15 ans, Timothy Weah a de son côté toujours évolué avec les Etats-Unis, depuis la sélection U15.
A 22 ans, il a réussi son début de saison avec Lille et apparaît de plus en plus régulièrement en Ligue 1. Cela lui a permis de débuter le Mondial dans la peau d'un titulaire avec la "Team Usa" et de marquer le premier but de son équipe au Qatar, lors du match nul 1-1 face au pays de Galles.
"C'est une superbe sensation.Je pense que mon père vit ce moment à travers moi.Je suis très heureux d'avoir marqué ce but pour ma famille et d'avoir pu aider l'équipe", avait-il alors déclaré.
- âge et maturité -
Il y a 12 ans, "Tim" Weah était un enfant de 10 ans, invité avec son père à assister à la finale du Mondial-2010 et au couronnement de l'Espagne de Xavi et Iniesta.
"Simplement voir ça, regarder tous mes joueurs favoris sur le terrain, c'était un rêve qui se réalisait", a-t-il raconté à l'AFP à Doha, peu avant le début du tournoi.
"Alors me retrouver aujourd'hui dans cette position, c'est fou, quasiment irréel.J'imagine que parfois, dans notre situation, on ne réalise pas à quel point on est chanceux.Etre ici, c'est un sentiment incroyable", avait-il ajouté.
Mais alors que, pour une fois, il est déjà monté plus haut que son père, l'attaquant américain a l'ambition de voir encore plus haut aux côtés de la dynamique sélection US qui, malgré son manque d'expérience, ne s'imagine pas battue d'avance face aux Néerlandais.
"Je pense que dans le football actuel, l'âge n'est qu'un chiffre.Certains des meilleurs joueurs du monde n'ont même pas 24 ans", a-t-il ainsi jugé.
"Même si nous sommes jeunes, nous ne sommes pas du tout un groupe immature.Nous sommes un groupe de gars qui savent ce qu'ils veulent.Individuellement, nous avons chacun nos expériences et quand on se retrouve, chacun apporte son propre niveau de maturité à l'équipe", a-t-il ajouté.
Cette maturité, il en a encore fait preuve après le match contre l'Iran, en rendant hommage sur Instagram à la "Team Melli"."Ca a toujours été plus que du football pour moi et je voulais juste saluer cette équipe merveilleuse, qui a montré tant de fierté et d'amour pour son pays et son peuple.Immense respect", a-t-il écrit.Buteur et leader, le jeune Weah a de qui tenir.