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18 juin 2025
par l'éditorialiste de seneplus, pierre sané
AU-DELÀ DU SECOND MANDAT ?
EXCLUSIF SENEPLUS - Sera-t-il candidat en février 2024 ? Cela dépendra de ce que nous exigeons du président vis-à-vis de notre Constitution. Arrêter la mer avec ses bras ? Ou avec des fusils ? (1)
Alors que nos vaillants Lions se sont évertués avec abnégation à peaufiner l’image du Sénégal à l’international et à consolider le prestige de notre cher pays, monsieur Macky Sall s’emploie, quant à lui, à creuser une fosse oú il va enterrer image et prestige.
Le président Donald Trump avait insulté tous les peuples africains en traitant nos pays de "fosses à merde" (shit-holes). Si au Sénégal on tourne délibérément le dos au progrès démocratique pour mettre en place une véritable autocratie (un pouvoir qui n'a d'autre justification et légitimité que lui-même), ne creusons nous pas une "fosse à merde" pour y enfouir les Sénégalais. Car voyez-vous, c’est précisément ce que Macky Sall s’apprête à faire en traitant la Constitution comme un vulgaire papier toilette.
Il serait à l’affût et se préparerait à nous imposer un troisième mandat en dehors de toute légalité constitutionnelle !
Les prémisses ?
- le blocage en catimini d’un amendement au Protocole de la CEDEAO visant à bannir le troisième mandat en Afrique de l’Ouest ; (1)
- le honteux « ni oui ni non » quant à la dissimulation d’une intention criminelle ; (2)
- la mise en place d’un gouvernement dit « de combat » qui l’installe dans une logique de guerre contre l’opposition ; (3)
- son refus d’identifier un candidat à sa succession à 13 mois de l’élection présidentielle ; (4)
- l’accumulation d’un fabuleux trésor de guerre à coup de malversations, de détournements et de caisses noires ; (5)
- les attaques contre les lanceurs d’alerte et les journalistes ; (6)
- la vassalisation des corps de contrôle du processus démocratique et du maintien de l’ordre ; (7)
- et maintenant une prise de parole orchestrée par les inévitables pousses-au-crime accrochés comme des sangsues à leurs privilèges indus et à leurs butins.
Tout cela nous incite à suspecter une intention malveillante et criminelle : celle de violer la Constitution en toute connaissance de cause. (8)
Le fera-t-il ? Tentera-t-il le troisième mandat ? Sera-t-il candidat en février 2024 ? Et ce malgré les échecs chez nous (Abdoulaye Wade) et chez nos voisins (Alpha Condé) ? Sans compter une opinion publique nationale largement hostile à un tel projet ? (y compris dans la diaspora)
L’histoire se répète sous forme de farce, nous a dit Karl Marx. Malheureusement, notre président n’a pas lu Marx. D’ailleurs qui a-t-il lu (à part Paulo Coelho) ?
Mais en vérité, cela dépendra de nous Sénégalais : de ce que nous attendons et exigeons du président de la République vis-à-vis de notre Constitution et de ce qui, par contre, peut être anticipé du président de BBY.
Une Constitution est avant tout un engagement solennel qui maille toute une nation, qui fait de nous des citoyens et nous assigne une responsabilité individuelle et collective de respecter la loi et de faire en sorte que la loi soit respectée par tous. Au point où il nous est même exigé de dénoncer tout crime ou toute intention criminelle.
Article 25-3 : « Tout citoyen est tenu de respecter scrupuleusement la Constitution, les lois et règlements, notamment, d’accomplir ses devoirs civiques et de respecter les droits d’autrui. Il doit veiller à s’acquitter de ses obligations fiscales et à participer à l’œuvre de développement économique et social de la nation ».
Le président de la République du Sénégal, Macky Sall, est un citoyen spécial car c’est à lui que nous avons confié la responsabilité suprême de protéger l’intégrité de notre Constitution, en notre nom à tous. Il n’en demeure pas moins un citoyen soumis comme nous tous aux édicts de la constitution et notamment en son article 25 précité. Et il le sait !
Le président de BBY par contre est un citoyen tout au plus ordinaire, certains diront même limité quant à sa capacité en tant que président de la République à comprehender les défis complexes liés au sous développement de notre pays et à son laxisme complice par rapport à la corruption éhontée de son régime. Il aspire néanmoins, et cela devient de plus en plus clair, à prolonger indûment son séjour au Palais de l’avenue Leopold Sedar Senghor. Pathétique !
Cela dit, le président de la République lui, sait pertinemment qu’il s’agit là d’un interdit absolu de notre Constitution comme il l’a écrit et comme il nous l’a dit lui-même à plusieurs reprises. Nous l’avons cru !
Monsieur Macky Sall, un président de la République ne doit pas mentir. Ni se complaire dans une litanie de promesses jamais tenues. La parole d’un président est sacrée. Surtout en Afrique.
Nonobstant les gesticulations des comparses du président de BBY et les contorsions intellectuelles de ses affidés, nous savons tous que nous avons rejeté la possibilité d’un troisième mandat anticonstitutionnel au Sénégal lorsque nous l’avons signifié sans ambages au président Ablaye Wade en 2012.
Et ce avec la mobilisation d’opposants de taille dont le président de l’APR de l’époque, Macky Sall.
Cherchez l’erreur !
N’empêche, si nous devons recommencer soyons prêts à le faire.
Monsieur Macky Sall, attention ! Un président de la République ne doit pas provoquer ses concitoyens et surtout sa jeunesse. Il leur doit respect et considération. Ce serait une erreur politique monumentale que de confondre patience et passivité. Qui plus est, nous avons par référendum en 2016, adopté des révisions à certains articles et alinéas de la Constitution dont la réduction de la durée du mandat, le nombre de mandats restant inchangé depuis 2001. Nous n’avons pas adopté une nouvelle Constitution qui prétendument remettrait les pendules à zéro. La Constitution de 2001 demeure donc toujours en vigueur avec l’interdiction d’exercer plus de deux mandats consécutifs quelque soient leurs durées. Nul n’est dupe.
Que le président de BBY puisse estimer qu’il demeure l’homme indispensable pour mener le Sénégal vers « l’émergence », qu’il pense que son bilan doit lui valoir une exception à la règle, qu’il puisse s’inquiéter avec raison de son degré d’impunité après son second et dernier mandat, qu’il se soucie du sort futur de son entourage nous importent peu et je dirais même que ce sont des arguments irrecevables parce que hors sujet. Il ne peut tout simplement pas exercer de troisième mandat, sauf à violer l’esprit et la lettre de la Constitution et à commettre un crime contre la nation sénégalaise. Crime qui ne devra jamais rester impuni. Jamais ! Ni pour lui ni pour ses complices qui seront bien entendu les premiers à aller « brouter » ailleurs. Il nous faudra aller les débusquer dans leurs nouvelles prairies. Ils sont tout simplement toxiques !
Monsieur Macky Sall, un président de la République ne doit pas ramer à contre courant de l’histoire, surtout à un moment où les peuples se lèvent pour écrire leur propre histoire (Amérique latine, Sahel, Iran,…). N’ayez aucun doute, le Sénégal s’inscrit dans ce mouvement global. Arrêter la mer avec ses bras ? Ou avec des fusils ?
Allons nous permettre au président de BBY d’installer notre pays dans une instabilité sociale économique et politique du fait d’un troisième mandat illégitime imposé par la ruse, la duplicité et la force ? La nation sénégalaise fait face là à l’un des plus grand défi de son histoire démocratique récente car en Afrique, troisième mandat veut dire présidence à vie et autoritarisme, surtout lorsque le pétrole et la corruption sont au rendez-vous. Ne nous berçons pas de certitudes et d’illusions : les démocraties sont fragiles et ne sont pas uniquement menacées par des hommes en uniformes mais souvent par des hommes dits « forts » issus du processus électoral et qui se croient plus “malins”que leurs pairs ou prédécesseurs. Plus malin que le peuple ?
Nous sommes donc tous interpellés et nous devons tous nous dresser pour briser dans l’œuf cette intention criminelle afin de protéger notre futur. Et imposer une fois pour toutes une norme consensuelle dont le non-respect a déjà causé la perte d’une dizaine de vies humaines.
Combien d’autres ?
S’il y a une chose que nous pouvons et devons laisser en héritage à nos enfants et petits-enfants, c’est au moins de maintenir intact cette aspiration à la démocratie et aux libertés politiques. Allons-nous permettre au président de BBY de nous entraîner dans une régression historique et nous rabaisser au rang de régimes archaïques tels le Cameroun, le Gabon, le Tchad, le Congo, la Guinée Équatoriale…? Bien sûr que non. Nous nous devons donc de rappeler au président de la République l’essentiel de son serment.
Le serment est prêté dans les termes suivants :“Devant Dieu et devant la nation sénégalaise, je jure de remplir fidèlement la charge de président de la République du Sénégal, d’observer comme de faire observer scrupuleusement les dispositions de la Constitution et des lois, de consacrer toutes mes forces à défendre les institutions constitutionnelles, l’intégrité du territoire et l’indépendance nationale, de ne ménager enfin aucun effort pour la réalisation de l’unité africaine”.
C’est tout simplement son devoir, car la Constitution est au dessus du président. Qu’il se dévêtisse donc de ses habits de chef de parti et revêtisse pour une fois ceux du président de la République. Il serait temps.
À ce titre, je lui conseille plutôt de s’investir dans la résolution des conflits en Afrique comme s’y attellent les anciens présidents du Nigéria Olusegun Obasanjo (en Ethiopie), celui du Kenya Uhuru Kenyatta (en RDC) et tant d’autres avant eux après l’accomplissement de leurs deux mandats. Ou de s’emparer de la problématique de la liberté de circulation dans notre continent ou d’autres éléments du plan Afrique 2063 de l’Union Africaine.
Monsieur Macky Sall, oui il y a des missions élevées et dignes pour un président de Republique après son second et dernier mandat : se mettre au service de l’Afrique !
L’alternative de forcer un troisième mandat le conduirait tôt ou tard à rejoindre la compagnie des "pestiférés" de l’histoire contemporaine de l’Afrique tels que Blaise Compaoré, Alpha Condé, Omar el Bechir, Hissen Habré, Hosni Moubarak, Idriss Deby, Ben Ali…
Je répète : tôt ou tard. Vraiment, ça n’en vaut pas le coup !
À part ça, bravo à nos chers Lions dignes fils du pays.
Pierre Sané est ancien SG d’Amnesty International.
Notes:
* Second veut dire dernier mandat
(1) Lors de la dernière Assemblée Générale des Nations Unies, le président du Nigeria Buhari a fustigé d’un ton méprisant ces présidents africains qui cherchent à s’éterniser au pouvoir par le biais du troisième mandat. Lors de l’examen de l’amendement en juin 2022 à Accra, seuls 3 États (sur 15) ont opté pour son rejet : la Côte d’Ivoire de Ouattara, le Togo d’Eyadema et le Sénégal de Macky Sall. Quelle honte !
(2) Exercer un troisième mandat viole la Constitution. C’est un crime. Monsieur le président, vous préparez vous à commettre un crime ? « Ni oui ni non » Ceci n’est rien d’autre que l’expression sournoise d’une intention criminelle
(3) Ceci n’est rien d’autre qu’une déclaration de guerre contre des citoyens sénégalais. J’en suis resté époustouflé d’autant plus que « l’Etat reconnaît cette opposition comme un pilier fondamental de la démocratie et un rouage indispensable au bon fonctionnement du mécanisme démocratique » (Préambule de la Constitution).
(4) Ouattara avait justifié sa troisième candidature par le décès du candidat désigné. Macky Sall en plus cynique se contente de laisser la vacance perdurer pour imposer sa candidature à la dernière minute
(5) Après les 45 millards de fausse facture et d’armement fictif, d’autres escroqueries sont à venir.
(6) Après Pape Alé Niang, on tentera en vain de réduire au silence d’autres lanceurs d’alerte.
(7) En plaçant des fidèles au Conseil Constitutionnel et à la tête des forces de sécurité
(8) Benno Bokk Yakaar : Coalition politique du président Macky Sall qui a rejeté la recommandation des Assises nationales d’introduire dans la Constitution qu’un président de la République ne saurait être chef de parti.
Les députés agresseurs wanted
On s’achemine inéluctablement vers des tensions au sein de l’Assemblée après la décision du parquet de donner suite à l’agression sauvage du député-maire de Gniby. D’ailleurs les deux parlementaires n’ont pas été aperçus ce week-end à l’Assemblée. Mamadou Niang l’auteur du coup de pied et Massata Samb celui qui a donné la baffe serait en fuite renseigne l’Apr dans son communiqué. Vu le procès-verbal dressé par le président de l’Assemblée, ils vont sans doute être écroués. Le procureur aurait ordonné leur interpellation.
Le Sénégal attend 75 000 tonnes de poissons en 2023
Lors de son passage devant l’hémicycle, le ministre des Pêches et de l’économie maritime a fait savoir qu’il va prochainement rencontrer au moins 17 industriels évoluant dans la pêche. D’après lui, ces industriels sont tournés à l’exportation surtout du petit pélagique. Mais, sur demande du Président Macky Sall, ils ont accepté de laisser ici au Sénégal 30% de leur capture. Ainsi, dit-il, en faisant la constellation de l’ensemble des accords, le Sénégal est à 65 tonnes qui ne seront plus exportées et vont rester au Sénégal. « Je pense que nous aurons pour 2023 au moins 75 000 tonnes de poissons non exportés et qui resteront au Sénégal. De plus, ce qu’il y a ici, en plus, je pense que même si le marché ne sera pas couvert totalement, le prix va baisser et le produit sera à la portée des populations que nous représentons », a-t-il annoncé avant de rendre hommage à la pêche artisanale qui est, ditil, accusée à tort. « Parce qu’on ne peut pas regarder quelqu’un et lui mentir avec conviction à moins que nous soyons de l’autre bord », a-t-il laissé entendre.
Plus de 29 milliards FCFA de dettes
Le ministre du Développement Communautaire, de la Solidarité nationale et de l'Équité sociale et territoriale, Samba Ndiobène Ka, a fait l’état des lieux de la dette due aux mutuelles de santé dans la cadre de la couverture maladie universelle (Cmu). Il a précisé devant les députés hier que la dette était évaluée à 29,565 milliards FCFA en octobre 2022, dont 769 millions FCFA pour les subventions générales aux mutuelles de santé, 19 milliards de FCFA pour les bénéficiaires de Bourses de sécurité familiale (BSF) et les bénéficiaires de cartes d'égalité des chances, 02,340 milliards FCFA pour la césarienne, 03,609 milliards FCFA pour le plan sésame et 02,248 milliards FCFA pour les enfants de 0 à 5 ans. Toutefois, il rassure qu'un plan d'apurement est en cours d'élaboration en collaboration avec ses collègues en charge des Finances et du Budget et de la Santé et de l'Action Sociale. M. Ka informe par ailleurs, qu’à la date du 31 décembre 2021, les mutuelles de santé comptaient 3 918 840 cotisants et 2 70 684 non-cotisants, composés particulièrement des bénéficiaires de bourse de sécurité et leurs familles.
Macy Sall, Omar Pène et la femme …
Une palme de plus dans la carrière musicale du lead vocal du Super Diamono. Omar Pène a été désigné hier lauréat du Prix d'Excellence de la Cedeao pour les Arts et la Culture. Il a été distingué en même temps que Wolé Soyinka, Prix Nobel de Littérature. Le Président Macky Sall qui était à la cérémonie de remise du prix estime que Omar Pène est un artiste engagé qui a mis son immense talent au service du panafricanisme, comme l'illustrent ses chefs-d'œuvre : Cheikh Anta Diop et N'krumah. Le chef de l’Etat remercie le patron de Super Diamono pour lui avoir dédié son prix devant ses pairs. Il adresse ses remerciements aussi à sa «Muse » que Pène a immortalisée avec la chanson Banna. En appelant son épouse à ses côtés pour recevoir son Prix, Omar Pène donne un bel exemple de masculinité positive, dit le Président Sall.
La Douane incinère 300 kg de cocaïne à Thiès
Les autorités douanières ont procédé ce week-end à l’incinération de 300 kg de cocaïne. Et ce sont les chaudières de la cimenterie Dangote de Pout qui ont été utilisées à cet effet, en présence du gouverneur de Thiès, Alioune Badara Mbengue. La cargaison de la drogue, d’une valeur de plus de 24 milliards de Fcfa, avait été interceptée à Kidira. Le Gouverneur Alioune Badara Mbengue a appelé à une synergie de l’ensemble des forces de défense et de sécurité, pour mettre un terme à ce commerce illicite. Une telle performance montre que la Douane, connue pour ses précieuses activités dans l’entrée de fonds dans les caisses de l’Etat, la lutte contre la fraude commerciale, excelle aussi dans la lutte contre le trafic de drogue. Elle porte également sa signature dans la lutte contre les faux médicaments, les faux billets, avec une quantité d’une valeur de 100 milliards de Fcfa saisie cette année.
Gilbert «Baay Faalu Macky» gifle Sonko et Cie
Gilbert Samb, de l’Alliance pour la République (APR) de Thiès-Ouest, surnommé « Baay Faalu Macky », n’a pas été tendre avec Aminata Touré, Ousmane Sonko et Cie. Il a « giflé » Ousmane Sonko et Cie en soutenant qu’ils sont les auteurs de cette page sombre qui vient d’être écrite à l’Assemblée Nationale. Selon lui, c’est largement suffisant pour que le procureur puisse s’autosaisir, pour mettre un terme à cette menace permanente que le leader de Pastef et Cie laisse planer sur les femmes. D’après lui, hier, c’était Adji Sarr, aujourd’hui, c’est l’honorable député Amy Ndiaye dont le seul tort a été d’avoir le courage de ses idées ; et si l’on n’y prend garde, d’autres victimes vont suivre, jusqu’à ce qu’une tragédie survienne. Il a par ailleurs flétri le comportement de Mimi Touré, « qui a toutes les caractéristiques d’une trahison », avant de lui demander, « s’il lui reste encore un seul brin de dignité, de rendre le mandat de député que la coalition Benno Bokk Yaakaar lui a donné».
Noyade en zone inondée
Un homme âgé d’une quarantaine d’années, du nom de Diégane, a été retrouvé mort noyé au quartier Tawfekh de Keur Massar. Selon nos sources, le défunt se baignait dans un terrain de football devenu un réceptacle des eaux pluviales depuis le début de l’hivernage. Cette découverte a poussé les populations de la cité à sortir de leurs gonds pour réclamer la canalisation de la localité.
La Cap va intensifier la lutte
La Coordination des Associations de Presse (CAP) compte durcir le ton dans la semaine pour la libération de Pape Alé Niang qui a d’ailleurs entamé une grève de la faim depuis maintenant trois jours. Selon le porte-parole du jour de la Cap, notre confrère est à 27 jours de captivité et sa santé est fragile. Selon Ibrahima Lissa Faye, la Cap avait dissuadé le directeur de publication de Dakarmatin d’entamer une grève de la faim dès son arrestation. Maintenant, il a décidé, dit-il, d’aller jusqu’au bout. M. Faye tient le Président Macky Sall pour responsable de tout ce qui arrivera à Pape Alé Niang. Il informe dans la foulée que la médiation des aînés n’a pas eu le résultat escompté. Selon M. Faye, la Cap est en face d’un État sourd et muet et prêt à broyer Pape Alé Niang. Ce qui fait désormais, prévient-il, qu’aucune action n’est exclue pour arracher la libération de notre confrère. Maintenant, c’est la guerre comme à la guerre, prévient Ibrahima Lissa Faye. Ainsi, dès ce lundi, la Cap va rencontrer les chancelleries ainsi que les familles religieuses. Des actions sur le terrain sont également prévues et elles seront révélées au moment opportun.
Pr Moussa Baldé et les nouveaux bacheliers
Le ministre de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l'Innovation rassure que tous les nouveaux bacheliers seront orientés dans les universités publiques et instituts. Invité de l’émission Jury de dimanche sur iradio et itv, Pr Moussa Baldé a renseigné également que le partenariat avec les universités privées a fait son temps avec pour conséquences des dettes énormes. A l’en croire, son département va d’abord évaluer ce partenariat parce qu’il y a un audit du système qui avait montré beaucoup de failles. Interpellé sur l’actualité politique, M. Baldé a dénoncé l’agression contre la député Amy Ndiaye. Selon lui, la démocratie a été inventée pour éviter la violence dans la politique. Et si elle persiste dans la politique, c’est qu’il y a problème, indique le ministre de l’Enseignement Supérieur. Sur l’Université Amadou Makhtar Mbow, il pense qu’on doit l’ouvrir aux bacheliers scientifiques via campusen. Il ne pense pas qu’on va garder l’accessibilité par voie de concours. Toutefois, l’Université va démarrer par son statut d’excellence comme c’était le cas avec Gaston Berger. Mais petit à petit, elle va participer pleinement à l’accueil des bacheliers des séries scientifiques.
1,400 milliard CFA pour la construction du lycée de Dalifort
Le maire de la ville de Pikine envisage de construire un nouveau lycée pour l’arrondissement de Pikine-Dagoudane. Après le lycée Yelly Badiane qui souffre à cause des effectifs pléthoriques, Abdoulaye Thimbo veut construire un lycée à Dalifort avec un budget de 1 milliard 400 millions. Il a fait l’annonce au cours d’une cérémonie de remise de bourses d’études aux étudiants du département de Pikine d’un coût global de 350 millions, dans le cadre de son partenariat depuis 2015 avec le Centre africain de complémentarité scolaire, universitaire et de promotion (Cacsup) dirigé par l’enseignant Ibrahima Eloi Sarr. Ce dernier précise que pour l’année universitaire 2022- 2023, ce sont au total 546 étudiants qui ont reçu des attestations de bourses entières et 497 autres des demi-bourses pour diverses filières et dans 22 écoles de formation, partenaires du Cacsup.
Conseil départemental de Keur Massar
L’esplanade du lycée de la zone de recasement à Keur Massar a abrité, samedi dernier, la cérémonie de la journée de l’excellence organisée par le président du Conseil départemental, Babacar Guèye du Parti de l’unité et du rassemblement (Pur). Ainsi 60 élèves issus des 14 Collèges d’enseignement moyen (Cem) et 06 lycées du département ont été primés. Chaque lauréat a reçu une tablette, 01 cahier multifonctionnel, un dictionnaire, un livre, 02 paquets de cahiers et du matériel géométrique. Une occasion saisie par le directeur du cabinet du président du Conseil départemental, Me Momar Diop, pour lister leurs projets. Il cite entre autres projets l’achèvement des chantiers entamés par la ville de Pikine aux lycées Ibrahima Diouf de Yeumbeul-Nord et Jaxaay Parcelles pour un coût global de 115 millions, l’équipement en tables-bancs des Cem et des lycées pour 14 millions, l’érection d’un orphelinat d’une capacité d’accueil de 4 000 enfants, d’un lycée scientifique moderne et d’un centre polyvalent en pisciculture. Me Diop a lancé un appel à l’État pour le déclassement du littoral en vue d’obtenir des terrains pour la matérialisation des infrastructures.
Mbacké : la cérémonie de vente des cartes de l’Apr se termine en pugilat
La violence s'est invitée à la cérémonie de lancement de la vente de cartes de l'Alliance pour la République (APR) dans le département de Mbacké. Cette rencontre, présidée par le ministre de l’Agriculture Aly Ngouille Ndiaye, a viré à la bagarre, d’après seneweb. Des jeunes républicains ont échangé des coups de poing et se sont jeté des chaises à l'intérieur de la salle du Théâtre de verdure de Mbacké. Tout est parti lorsque des membres de la Convergence des Jeunesses Républicaines (Cojer) de Touba ont tenté d'empêcher Aly Ngouille Ndiaye de s’adresser à la presse pour faire le point de la rencontre. De nombreux maires et responsables de l'Apr du département ont pris part au lancement de la vente des cartes du parti présidentiel. Parmi eux, le ministre-maire de Mbacké, Gallo Bâ, le ministre-conseiller Serigne Abdou Lahat Mbacké Gaïndé Fatma, Serigne Modou Mbacké Bara Dolly, Bassirou Diagne, chargé de mission à la présidence, Mbaye Tine maire de Taïf, entre autres.
« LE CUIR EST UNE PASSION, JE REVE D’OUVRIR UNE ECOLE DE CORDONNERIE »
Une femme cordonnière, ce n’est pas tous les jours qu’on en trouve au Sénégal. Baya Bathily, une des rares femmes cordonnières et maroquinières, rêve de briser les tabous et d’ouvrir le métier.
Une femme cordonnière, ce n’est pas tous les jours qu’on en trouve au Sénégal. Baya Bathily, une des rares femmes cordonnières et maroquinières, rêve de briser les tabous et d’ouvrir le métier. Elle était ce week-end à Rufisque, où elle a présenté ses œuvres au centre Maurice Guèye de Rufisque.
Sa présence dans ce milieu, généralement réservée à la gent masculine, est fort marquée. Baya Bathily, également connue sous le nom de Baya Design, est une passionnée du cuir et des métiers de la cordonnerie et de la maroquinerie. Très tôt piquée par l’attirance de cette matière, elle a décidé de se consacrer à la cordonnerie, malgré l’opposition de sa famille pour des considérations sociologiques et culturelles.
« Au début, ce n’était pas facile tout le monde trouvait bizarre une femme qui s’intéresse à ces métiers. Ma famille aussi ne voulait pas. On me disait que ce n’était pas un métier pour femme, sans oublier les histoires de castes. Mais j’ai suivi ma passion », a-t-elle confié.
Toutefois, elle devait faire face à d’autres obstacles comme le manque de moyens et de structures de formation pour s’initier à la cordonnerie. Mais loin de se décourager et portée par sa passion, elle va se contenter de fréquenter les ateliers des artisans cordonniers où elle va acquérir les secrets du métier avant de se lancer pour son propre compte. Les résultats sont au rendez-vous. « Aujourd’hui, je fais aussi du recyclage avec des articles qui sont en fin de vie pour donner une seconde vie et pour protéger aussi l’environnement. C’est-à-dire que des fois aussi on trouve des sacs qui sont abimés et qui tiennent vraiment à ces objets. Nous les prenons pour les repeindre et refaire avec de nouveaux sacs par exemple, soit en cuir ou avec des tissus ».
Aujourd’hui, la trentaine à peine atteinte, dans sa robe longue évasée, la tête ceinte par un foulard qui laisse de taille apparaître des locks aux bouts teints en ocre, elle est fière de présenter ses œuvres au centre culturel Maurice Guèye de Rufisque. Aujourd’hui, elle vit des fruits de sa passion, mais l’artiste designer ne se suffit pas de ces succès, elle rêve plus grand et veut réveiller le talent qui dort chez beaucoup de jeunes dans les métiers de la cordonnerie et de la maroquinerie. Son ambition, c’est d’ouvrir une école de formation dans ce domaine, afin de donner plus de finesse et d’esthétique au travail du cuir qui est bien développé au Sénégal.
« Je rêve d’ouvrir une école de cordonnerie pour non seulement former, mais aussi briser les tabous. Il n’y a pas de métiers réservés à des groupes ou à une catégorie de personnes ». Pour concrétiser ce rêve de faire grandir son business et offrir des opportunités de formation aux autres, Baya tape aux portes des institutions financières. Aujourd’hui, après sa présentation, elle peut entrevoir l’avenir avec plus de sérénité. La fondation SOCOCIM lui a accordé un appui financier destiné à « acquérir de nouvelles machines et renforcer le personnel de son entreprise qui emploie déjà cinq personnes ».
LE DEUXIÈME BUT NOUS A PLOMBÉS
C’est un Aliou Cissé affaibli par la maladie qui a fait face à la presse hier, dimanche 4 décembre après la défaite (3-0) de son équipe
De nos envoyés spéciaux : Abdoulaye Thiam et Khalifa Ababacar Gueye |
Publication 05/12/2022
C’est un Aliou Cissé affaibli par la maladie qui a fait face à la presse hier, dimanche 4 décembre après la défaite (3-0) de son équipe. Analysant cette rencontre face à l’ogre anglais, le technicien sénégalais a soutenu que le deuxième but des Three Lions a plombé le Sénégal.
Coach, reconnaissez-vous que le match a été plié après avoir perdu les deux occasions en première période ?
On a fait un bon début de match. Les trente premières minutes ont été intéressantes à tout point de vue avec des opportunités de marquer. Je crois qu’aujourd’hui, on a fait face à une très bonne équipe anglaise qui a profité de son temps fort pour marquer. On ne cherche pas d’excuse. On a travaillé pendant des années pour arriver à cette Coupe du Monde. Mais, aujourd’hui, on est tombés face au 5ème du ranking FIFA.
Que s’est-il passé pour que le Sénégal perdre son état d’esprit face à l’Angleterre ?
Je suis fier de mes garçons. Ils ont fait preuve d’un bel état d’esprit. Le haut niveau à des exigences. Maintenant, quand tu perds des duels c’est toujours comme ça. On encaisse à cinq minutes de la mi-temps et le deuxième but juste avant d’entrer dans les vestiaires nous a plombés aussi. Au retour, nous avons très tôt concédé le 3ème but. Cela nous a carrément sorti du match. Par contre, je loue la mentalité de mon équipe pare que malgré tout, on a essayé d’avancer.
Vous êtes-vous attendu à prendre trois buts dans cette rencontre ?
Non pas du tout parce que la force de mon équipe était plutôt défensive. Mais depuis le début du tournoi, on a encaissé des buts. C’est surprenant parce que, on a une assise défensive qui nous permet d’éviter ce genre de chose.
Qu’avez-vous appris de cette défaite qui pourra vous aider pour les prochaines échéances ?
Là, on est dans la Coupe du Monde. Ce sont les meilleures équipes qui sont là et c’est ce que je disais tout à l’heure. Aujourd’hui, le Sénégal est 18ème dans le ranking de la FIFA. En face de nous, il y avait une équipe redoutable. Tout cela est un processus parce qu’on a travaillé pendant de longues années pour arriver à ce niveau. Il faut qu’on continue à travailler davantage afin de défier les équipes de cette envergue à la prochaine Coupe du Monde.
Quel est votre avenir à la tête de cette équipe ?
Je ne parlerai pas de mon avenir. Ce n’est pas le moment. Il n’est pas le plus important. Il y a une défaite qui est là. Il faut parler de ça. Franchement, je suis le sélectionneur de cette équipe nationale et après on verra.
Quand on perd des joueurs comme Gana Guèye, Cheikhou Kouyaté pourquoi jeter dans le bain quatre joueurs à vocation offensive face à l’Angleterre ?
C’est un choix tactique. Il ne s’agissait pas se mettre derrière à dix. Il fallait qu’on crée des problèmes à cette équipe anglaise. Pendant trente minutes on a pu le faire. On a existé. L’objectif, c’était de jouer et ne pas balancer les ballons qui pouvaient revenir à tout moment. Il fallait combiner.
N’est-il pas temps de changer de fusil d’épaule en défense et des tauliers du milieu de terrain ?
La force de cette équipe là avant la Coupe du Monde était son assise défensive. Tout le monde en a témoigné. C’est une équipe qui ne prend pas beaucoup de buts. Il faut que nous nous améliorions à ce niveau et on fera évoluer le système. Maintenant, ce qui est valable à la Coupe d’Afrique ne l’est pas forcément à la Coupe du Monde. Les erreurs se payent cash et aujourd’hui, on l’a appris à nos dépens.
Comment expliquez-vous le manque de réaction de vos joueurs qui semblent rendre l’âme après le but d’Harry Kane ?
Je n’ai pas eu cette impression. Comme je l’ai dit, on a pris ces buts suite à quelques erreurs techniques. Quand on perd des ballons face aux garçons qui étaient en face, ils sont dans des transitions puisqu’ils ont de bons finisseurs. Le haut niveau, c’est aussi les détails et les micros-détails qui voudraient que vous ne perdez pas les ballons et que vous restez concentrés. Il ne leur faut pas beaucoup d’occasions pour marquer des buts. C’est ça aussi l’expérience du haut niveau.
JUSTE QUARANTE MINUTES DE RESISTANCE
Sur le papier, les Anglais pèsent plus lourds que les «Lions». Dans le terrain, ils n’ont pas trop forcé pour le démontrer.
De nos envoyés spéciaux : Abdoulaye Thiam et Khalifa Ababacar Gueye |
Publication 05/12/2022
L’aventure du Sénégal dans la coupe du monde Qatar 2022 s’arrête en 8èmes de finale. Les «Lions» ont fait mieux qu’en 2018. C’était compliqué pour Aliou Cissé et sa bande de tenir tête à l’Angleterre, candidat sérieux pour la succession de la France, victorieuse de l’édition passée.
Sur le papier, les Anglais pèsent plus lourds que les «Lions». Dans le terrain, ils n’ont pas trop forcé pour le démontrer. Car il n’y avait visiblement pas match dans l’antre de Bayt Stadium où les «Lions» ont pris une douche froide après 40 minutes de farouche résistance face au diktat anglais. Très patiente et sûre de sa force en présence, l’équipe d’Angleterre a tenu le ballon, usé les «Lions» et exploité les premières occasions qui leur ont été offertes par les coéquipiers de Youssouf Sabaly. Pourtant les «Lions» ont fait bonne impression lors des 40 premières minutes.
Dans un 4-4-1-1 très défensif, le Sénégal a fait profil bas pour laisser les espaces à Boulaye Dia et Ismaila Sarr. Et la première bonne sensation de ce match a été sénégalaise. A la 4e minute, Youssouf Sabaly trouve par une bonne passe en profondeur Bouaye Dia. Ce dernier réussit son premier contrôle dans la surface anglaise mais préfère tout sauf tirer alors qu’il avait fini de se mettre face à Pickford. Mais en voulant contre toute attente résister à la légère charge de son vis-à-vis, il permet à Maguire de mettre le pied et de sauver in extremis ce qui se dessinait comme l’ouverture du score de la rencontre. Petite alerte sénégalaise qui n’a pas trop ébranlé l’adversaire qui a continué à jouer en largeur et essayer d’aspirer les «Lions». Et les poulains de Southgate étaient d’autant plus sûrs de leur stratégie, que les «Lions» perdaient beaucoup de ballons dans les 10 premières minutes. N’empêche, les coéquipiers de Koulibaly méconnu en première période, étaient toujours dans le match et ne lâchaient pas prise. D’ailleurs, la deuxième grosse alerte du match était aussi sénégalaise. Car à la 22e mn c’est Krépin qui accélère à droite et met la balle dans le paquet.
Ismaila Sarr qui a bien suivi dans les 5,5 mètres anglais mais gêné par Pickford sorti à sa rencontre, met son lob au dessus de la barre transversale. Jusqu’ici la réplique anglaise était très timide avec des rares percées bien gérées par Edouard Mendy, Sabaly ou Jacob. Et Koulibaly peut s’estimer heureux de ne pas voir ses erreurs de début de match exploitées par Harry Kane et sa bande. Mieux, les «Lions» vont se faire entendre à nouveau à la 31e mn de jeu. Ismaila Sarr hérite du ballon accélère à gauche, pique dans l’axe et s’appuie sur Boulaye Dia. Ce dernier a cette fois-ci fait le bon choix en tirant à bout portant malgré une position un peu excentrée du but.
Sauf que son tir bien cadré trouve la main ferme de Pickford. C’est après que le réveil anglais a véritablement sonné. Sur un contre rondement mené à gauche suite à une perte de balle sénégalaise, Bellingham en position d’ailier met en retrait un bon centre pour Henderson qui avait bien réussi un travail d’infiltration dans la défense sénégalaise. Il ne fait qu’ouvrir son pied pour loger la balle dans les buts sénégalais à la 39e mn. Cette ouverture du score assomme les «Lions» mais présageait une deuxième période indécise où tout aurait pu encore arriver. Mais c’était sans compter avec Harry Kane qui sonne le break dans les arrêts de jeu de la première période. Pathé Ciss perd un ballon devant la surface adverse. Bellingham traverse tout le terrain avec le ballon alors que toute l’équipe du Sénégal était presque dans la zone anglaise et offre à Kane a droite qui fusille Edouard Mendy impuissant. Ce but du capitaine de l’équipe anglaise a froidement douché les derniers espoirs de Cissé et son capitaine. Au retour des vestiaires, malgré les changements opérés par Aliou Cissé, l’Angleterre n’a pas été véritablement inquiétée. Sans beaucoup d’énergie, ils ont plié le match avec le troisième but inscrit par Saka à la 57e mn de jeu. L’aventure des «Lions» s’arrête en 8es de finale devant un des grands favoris du tournoi.
UNE PREMIERE POUR CISSÉ
C’est la première fois que Cissé s’incline par ce score. En 84 matches disputés à la tête des «Lions», l’équipe du Sénégal sous Aliou Cissé n’avait jamais perdu par trois buts à zéro. C’est la première fois également qu’elle perd par trois buts d’écart. Jusqu’ici la plus lourde défaite des «Lions» de Cissé a été subie en octobre 2020 face au Maroc (3-1) en match amical. Le score du match face à l’Angleterre est salé. Mais cette dernière n’a fait que confirmer son statut de meilleure attaque du tournoi avec 12 réalisations en 4 matches. Ce qui vaut une moyenne de 3 buts par rencontre.
L’ABSENCE DES PLUS «ANGLAIS» DU SÉNÉGAL
Il y a beaucoup de joueurs de Cissé qui évoluent en Premier League. Et parmi eux Ismaila Sarr, Nampalys Mendy, Kalidou Koulibaly, Edouard Mendy ont pris part à ce match. S’y ajoute Illimane Ndaye qui joue avec Sheffield United en Championship. N’empêche, les plus «Anglais» du groupe n’ont pas eu la chance de prendre part à cette rencontre. Sadio Mané forfait, Gana Guèye suspendu et Kouyaté très limite après sa blessure du premier match, il ne restait que des joueurs moins «Anglais» que les trois cités. Ces derniers auraient pu changer la donne s’ils avaient la chance de disputer cette rencontre. Leur expérience de ce championnat aurait pu aider à sans doute mieux contenir les assauts anglais. En plus, leur présence aurait également fait douter les Anglais qui les côtoient presque chaque weekend en Premier League.
FICHE TECHNIQUE
Buts : Henderson (38e mn), Kane (45 +3) et Saka (57e mn)
Arbitre: Ivan Cisnéros, Assisté de D. MoránK et Nesbitt 4e arbitre : S. Martinez
L’Angleterre a facilement composté son ticket pour les quarts de finale de la coupe du monde Qatar2022 en s’imposant (3-0) devant le Sénégal hier, dimanche 4 décembre à Al Bayt stadium bondé de 65.985 spectateurs.
Les Three Lions trop forts, n’ont fait qu’une bouchée des Lions, affaiblis par les absences de Idrissa Gana Gueye (suspendu) et autre Cheikhou Kouyaté (blessé) au niveau du milieu de terrain.
Pourtant les poulains de Aliou Cissé se sont offerts de belles opportunités pour ouvrir le score. Mais Boulaye Dia et Ismaila Sarr, comme à leur habitude, ont encore vendangé les deux occasions. «Ils nous ont donné du fil à retordre au début du match», reconnaîtra d’ailleurs Henry Kane, auteur du deuxième but et homme de match en conférence de presse.
La chance se venge quand les opportunités ne sont pas exploitées, dit-on. Le Sénégal l’apprendra à ses dépens. Puisque l’Angleterre, elle, ne va pas trembler. Elle marque sur sa première occasion! Sur une transition rapide, Foden trouve Bellingham dans la profondeur sur la gauche. Le jeune anglais déborde et centre en retrait, où Henderson place un plat du pied dans le petit filet opposé. Une répétition du box to box à l’anglaise.
Mais surtout quelle insouciance de Bellingham ! Quel sang froid ! Et dire qu’il n’a que 19 ans et 158 jours. Il est le deuxième joueur de moins de vingt ans à démarrer un match à élimination directe d'un Mondial pour l'Angleterre, après Michael Owen (18 ans et 198 jours) contre l'Argentine en 1998.
Alors qu’on s’acheminait vers la mi-temps. Le Sénégal est encore pris au piège. Sur une contre-attaque éclaire, Bellingham trouve Phil Foden qui met sur orbite Kane. Le capitaine anglais fixe Edouard Mendy et d’une frappe à bout portant, bat pour la deuxième fois le portier des Lions. Le Sénégal est KO debout !
La bande à Kalidou Koulibaly regagne les vestiaires la tête basse. A la reprise, Aliou Cissé change trois joueurs (Ilmane Ndiaye, Pathe Ciss et Krépin Diatta). Sauf que rien, absolument rien ne changera dans le jeu des Lions qui étaient visiblement dépassés par la vivacité et l’efficacité clinique des anglais. Pire, Bamba Dieng, Pape Matar Sarr, Pape Guèye n’apporteront aucune plus-value dans le jeu. Au contraire !
Puisque la frayeur ne va pas quitter le camp de Lions, à l’image de cette frappe de 20 mètres de Henry Kane qui a failli surprendre Edouard Mendy. Le portier sénégalais finira par se plier face à Saka qui va reprendre victorieusement un centre de Phil Foden qui avait déposé Ismael Jakobs. La messe est dite.
Le Sénégal ne se relèvera pas. Dépourvus d’arguments techniques, tactiques voire athlétiques les Lions sans crocs finissent à abdiquer. A l’image de cette faute commise par Kalidou Koulibaly sur Henry Kane. Un geste d’énervement et de dépit qui vaudra au capitaine des Lions un carton jaune.
Le Sénégal quitte ainsi la compétition en 8èmes de finale avec deux victoires et deux défaites. La défense jadis imperméable a pris 7 buts. Quant à l’attaque, son ratio s’arrête à 5 buts. Soit un goalaverage de -2.
A noter que depuis sa victoire contre la France pour son entrée en lice en match d’ouverture de la coupe du monde Corée du Sud - Japon en 2002 (1-0), le Sénégal n’a plus rendu la moindre «clean sheet» en Coupe du monde (dix rencontres).
Sur le plan offensif aussi, on notera que les dix derniers buts du Sénégal en Coupe du monde ont été marqués par dix joueurs différents (contre son camp inclus), dont cinq cette année (son plus grand nombre de buteurs différents sur une édition).
Des statistiques qui tranchent d’avec le statut de l’équipe au ranking de la FIFA. C’est dire que Aliou Cissé a encore du boulot s’il veut converser le titre en 2024 en Côte d’Ivoire avant d’engager United2026.
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LA CLASSE POLITIQUE EST RESPONSABLE DE LA FLAMBÉE DES ACTES DE VIOLENCE, SELON CHEIKH SADIBOU SAKHO
Selon Cheikh Sadibou Sakho, les actes de violence notés ces derniers temps n’ont rien à voir avec la société encore moins avec l’institution parlementaire à laquelle appartiennent la victime et ses agresseurs
Selon Cheikh Sadibou Sakho, les actes de violence notés ces derniers temps n’ont rien à voir avec la société encore moins avec l’institution parlementaire à laquelle appartiennent la victime et ses agresseurs. Invité de l’émission l’Objection de la radio Sud fm hier, dimanche 3 décembre, l’Enseignant-Chercheur en anthropologie et sociologie à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis a lié l’agression de la député Amy Ndiaye Gniby à la violence qui caractérise l’espace politique sénégalais depuis quelques temps.
Alors que l’affaire de l’agression de la députée Amy Ndiaye Gniby dans l’enceinte de l’hémicycle continue de susciter une vague d’indignation, l’Enseignant-Chercheur en anthropologie et sociologie, Cheikh Sadibou Sakho, est monté au créneau pour préciser que cet acte de violence n’a rien à voir avec la société encore moins avec l’institution parlementaire à laquelle appartiennent la victime et ses agresseurs. Interpellé sur cette question hier, dimanche 3 décembre lors de son passage dans l’émission Objection de la radio Sud Fm, l’Enseignant-Chercheur en anthropologie et sociologie à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis a indiqué que ce qui s’est passé à l’Assemblée nationale n’est qu’un prolongement de la violence qui caractérise l’espace politique sénégalais depuis quelques temps, par le fait des acteurs politiques (pouvoir comme opposition).
« Je ne suis pas sûr que la violence atteigne nos institutions, parce qu’en réalité, j’entends beaucoup de gens qui disent : « notre société est devenue violente, nos institutions etc ». En tant qu’anthropologue, je ne crois pas qu’une société puisse être violente en elle-même. En réalité, la société n’existe pas en soi. La société, c’est une construction dans laquelle il existe des sujets sociaux qui, du fait de leur processus de socialisation, se retrouvent à être auteur d’actes qui peuvent être qualifiés d’actes violents ou de propos violents », a expliqué Dr Cheikh Sadibou Sakho. Et d’inviter à faire la part des choses entre les violences qu’on connait ces temps-ci et la société de même que les institutions qui, selon lui, ne peuvent pas être violentes en elles-mêmes.
« La société en tant que telle, ou les institutions en tant que telles, ne peuvent pas perpétrer des actes de violence. Ce ne sont pas des institutions actantes ou une société attente, mais les individus qui composent ces institutions peuvent être donc des sujets acteurs de violence. Et c’est pour cette raison qu’il faut dissocier en fait l’institution de l’acte en tant que tel. », a encore ajouté Dr Cheikh Sadibou Sakho tout en engageant la responsabilité de l’Assemblée nationale dans les actes violences notés ces temps-ci, lors du marathon budgétaire. « L’institution doit se montrer responsable des actes qui sont perpétrés par les gens qui sont au sein de cette institution parce que représentant un pouvoir particulier et représentant une légitimité particulière et donc représentant une voie particulière dans la société ».