Rabat, 8 fév (APS) - Large vainqueur d'Al Ahly (4 buts à 1), le Real Madrid s'est qualifié mercredi en finale de la Coupe du monde de clubs qui se joue au Maroc, a constaté l'envoyée spéciale de l'APS.
Le club espagnol rencontrera en finale les Saoudiens d'Al-Hilal, samedi à 19 h GMT.
43 508 spectateurs étaient au stade de Rabat pour assister à la demi-finale qui opposait l'équipe madrilène à celle égyptienne de Al Ahly qui, acclamée lors de leur premier match du tournoi contre Auckland City, a cette fois-ci été huée à chacun de ses gestes. Le public n'avait d'yeux que pour Modric, Valverde, Vinicius, Rodrigo dont il a scandé et chanté le nom tout au long d'une agréable première période.
Loin d'être affolés par les sifflements et les gestes de réprobation des spectateurs, les joueurs d'Al Ahly ont tenu tête à une équipe du Réal Madrid qui avait gagné la possession du ballon.
Les hommes d'Ancelotti se sont montrés très entreprenants durant la première mi-temps, tentant à tout prix de percer une solide défense égyptienne et un El-Shenawy vigilant.
Les joueurs de Al Ahly ont subi les multiples assauts madrilènes, mais ont mis en place une tactique défensive qui semblait infaillible jusqu'à la 41e mn, lorsque, sur une perte de balle de la vaillante défense égyptienne, Vinicius, près des camps adverses, récupère le ballon pour ouvrir le score d'une balle piquée.
De retour des vestiaires, le Real a tout de suite cherché à plier le match en inscrivant le deuxième but, deux minutes après la reprise. Le but est signé Valverde. Le joueur argentin a hérité d'une frappe de Rodrigo repoussée par le gardien égyptien pour marquer. Libéré par cet avantage, le Real Madrid n'avait plus qu'à jouer son propre football.
Bien que dominée au score, Al Ahly ne s'est pas arrêtée de jouer. L'équipe a poursuivi ses efforts jusqu'à la réduction du score à la 64e sur pénalty. Le but est inscrit par Ali Maaloul. Revigorés par cette réduction du score, les joueurs égyptiens ont failli égaliser à la 68e puis à la 78e.
Ce temps fort égyptien passé, les Madrilènes avait l'occasion de seller définitivement le sort du match à la 84e mn sur pénalty, mais Modric a manqué son tir. Ce n'était que partie remise puis qu' à la 90e mn puis dans la temps additionnel Rodrygo et Sergio Arribas qui venait de rentrer vont inscrire les troisième et quatrième buts pour le Real Madrid.
SAES-BAMBEY SUSPEND SON MOT D'ORDRE
Le Syndicat autonome des enseignants du supérieur de l'université Alioune Diop de Bambey (SAES-UADB), a suspendu mercredi son mouvement de grève entamé depuis lundi, pour revendiquer, entre autres, la mise en place d'un d'un conseil d'administration
Bambey, 8 fév (APS) - Le Syndicat autonome des enseignants du supérieur de l'université Alioune Diop de Bambey (SAES-UADB), a suspendu mercredi son mouvement de grève entamé depuis lundi, pour revendiquer, entre autres, la mise en place d'un d'un conseil d'administration et l'amélioration des conditions de travail.
Dans un communiqué transmis à l'APS, la coordination du SAES-UADB annonce ''la satisfaction d’un certain nombre de points de leur plateforme revendicative.''
Il s'agit de ''l’augmentation du débit de l’Internet, la résolution du problème d’électricité dans le campus pédagogique, la mise en place d’une climatisation ou d’un système de ventilation adéquate des salles de travaux pratiques ainsi que la construction de toilettes''.
Les enseignants disent également avoir des assurances pour ''la tenue de la conférence budgétaire de l’Université et l’avancement du personnel d’enseignement et de la recherche.''
Toutefois, soulignent-ils, d’autres points de revendications ne sont toujours pas pris en compte, notamment le paiement intégral des sommes dues au titre du fonds d’impulsion à la recherche pour l’année 2021, de même que la construction de l’amphithéâtre et la livraison des laboratoires de l’institut supérieur de formation agricole et rurale (ISFAR).
De même, ''la mise en place du conseil d’administration de l’université reste une préoccupation forte pour la coordination'', précisent-ils.
Fort de ce constat, la coordination du SAES-UADB se donne ''le droit de renouveler le mot d’ordre de cessation de toutes les activités pédagogiques et administratives si les points qui n’ont pas connus d’avancées ne sont pas satisfaits jusqu’à la date du 28 février 2023''.
LES JOUEURS SENEGALAIS DU ONZE-TYPE DU CHAN
Trois jours après la fin du Championnat d’Afrique des nations (CHAN), Cinq joueurs sénégalais sont retenus dans le onze-type de la même compétition.
Cinq joueurs sénégalais, Mamadou Sané, Pape Mamadou Sy, Cheikh Sidibé, Lamine Camara et Papa Diallo, sont dans le onze-type du Championnat d’Afrique des nations (CHAN).
L’entraîneur du Sénégal Pape Thiaw est élu entraîneur de cette sélection établie mardi par la Confédération africaine de football, trois jours après la fin de la compétition.
L’équipe nationale locale du Sénégal a remporté samedi le premier CHAN de son histoire après sa victoire par 5 buts à 4 lors des tirs au but (0-0 après 120 minutes de jeu).
Élu meilleur gardien du tournoi, Pape Mamadou Sy fait partie du onze type. Auteur d’une très belle compétition, le milieu de terrain sénégalais Lamine Camara figure dans la sélection. Les défenseurs Cheikh Sidibé et Mamadou Sané et l’attaquant Papa Diallo, auteur de deux buts dans le tournoi, sont dans le onze type.
Le Sénégal devance l’Algérie, finaliste malheureux qui compte quatre (Ayoub Abdellaoui, Chouaib Keddad, Houssem Mresique et Aimen Mahious). Madagascar qui s’est hissé à la troisième place de la compétition est représenté par deux joueurs : Arohasina Andrianarimanana et Solomampionona Koloina Razafindranaivo.
ALERTE METEO !!!
La Grande Côte, Dakar et la Petite Côte seront secoués par une « houle dangereuse » de secteur nord-ouest « pouvant dépasser 2.5 m de jeudi, à 3 heures, à vendredi à 12 heures », prévient l’Agence nationale de l’aviation et de la météorologie (ANACIM).
La Grande Côte, Dakar et la Petite Côte seront secoués par une « houle dangereuse » de secteur nord-ouest « pouvant dépasser 2.5 m de jeudi, à 3 heures, à vendredi à 12 heures », prévient l’Agence nationale de l’aviation et de la météorologie (ANACIM).
Cette houle sera « accompagnée de vents forts de secteur nord dépassant 40 km/h », ajoute l’ANACIM.
Elle estime que cette situation requiert une très grande vigilance de la part des usagers de la mer, qui doivent se tenir informés de son évolution et suivre les conseils de sécurité des pouvoirs publics.
MALICK DAFF FAIT APPEL A 4 CHAMPIONS DU CHAN ET 3 EXPATRIES
Le sélectionneur Malick Daff a dévoilé la liste des joueurs qui vont défendre les couleurs des «Lions» de la Téranga à la CAN des moins de 20 ans, qui se jouera du 18 février au 12 mars prochain en Egypte.
En perspective de la Coupe d’Afrique des nations des moins de 20 ans (CAN U20), le sélectionneur Malick Daff a publié une liste de 26 joueurs qui vont défendre les couleurs du Sénégal en Égypte. En plus des joueurs évoluant au pays, quatre champions d’Afrique au CHAN 2022 et quatre expatriés y figurent. Le groupe est depuis hier, mercredi 8 février, en Tunisie, pour la dernière étape de la préparation en vue de la CAN U20 qui se joue du 18 février au 12 mars prochain, en Egypte.
Le sélectionneur Malick Daff a dévoilé la liste des joueurs qui vont défendre les couleurs des «Lions» de la Téranga à la CAN des moins de 20 ans, qui se jouera du 18 février au 12 mars prochain en Egypte. Le sélectionneur des «Lionceaux», qui a fait appel à 26 joueurs, s’est appuyé sur les champions d’Afrique (CHAN) pour compléter son effectif. Quatre (4) membres du dernier sacre des «Lions» en Algérie, ont été retenue dans le groupe de performance. Il s’agit de Lamine Camara, qui a été d’ailleurs nommé parmi les 3 meilleurs joueurs du tournoi, Libasse Ngom, régulièrement titularisé, mais aussi Djibril Diarra et Papa Amadou Diallo. Ce quatuor est complété par les joueurs locaux. Mais égale ment de quatre autres joueurs expatriés, notamment Mamadou Lamine Camara de la RS Berkane (Maroc), Pape Demba Diop de Zulte Waregem (Belgique), Souleymane Faye du CF Talavera en Espagne.
Après la rencontre en amical contre la Zambie, soldé, mardi dernier, par une courte victoire (1-0), le sélectionneur Malick Daff et ses joueurs sont arrivés, hier mercredi, en Tunisie. Avant de rallier l’Egypte, l’encadrement technique a choisi, comme pour le CHAN, ce pays maghrébin pour s’acclimater et installer son camp de base. Pour cette dernière étape de la préparation, l’équipe du Sénégal U20 va livrer deux matchs amicaux avec la sélection locale de la Tunisie, à Tunis. Tout comme l’équipe nationale locale, la sélection U20 va pouvoir s’acclimater dans le Nord de l’Afrique qui va accueillir la 23e édition de la CAN de cette catégorie. Finalistes des trois dernières éditions de la CAN des U20, les juniors du Sénégal sont logés dans la poule A de la CAN des U20. Ils démarreront la phase des poules contre le Nigeria, le dimanche 19 février avant d’enchainer avec le Mozambique (mercredi 22 février). Pour son dernier match de poule, le Sénégal affrontera l’Égypte, pays hôte de la compétition le samedi 25 février.
Attaquants : Samba Diallo( Dynamo Kiev), Souleymane Faye( FC Talavera), Mame Mor Faye( Darou Salam), Ibou Sané( Génération Foot), Ibrahima Seck( Us Gorée), Mamadou Gningue ( DSFA), Papa Diallo ( Génération Foot) , Mame Libassse Ngom ( Guédiawaye Fc), Abdou Salam Ndoye ( Espoirs G)
UNE ECLAIRCIE DANS LA GRISAILLE ?
Le train sifflera-t-il à nouveau à la gare de Thiès ? Le lancement des travaux de la ligne de chemin de fer Dakar-Tambacounda et la suite des travaux détermineront la reprise du trafic ferroviaire entre Dakar et Tambacounda via la cité du rail
Le train sifflera-t-il à nouveau à la gare de Thiès ? Le lancement des travaux de la ligne de chemin de fer Dakar-Tambacounda et la suite des travaux détermineront la reprise du trafic ferroviaire entre Dakar et Tambacounda, via la cité du rail. Déjà, lors du vote du budget de son département à l’Assemblée Nationale, le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Mansour Faye, avait annoncé la disponibilité du financement.
L e président de la République, Macky Sall, est, à partir de ce jeudi 9 février 2023, l’hôte de la région de Thiès. La cité du rail accueille le Conseil des ministres décentralisé. Dans son agenda, figure le lancement de la réhabilitation de la voie ferroviaire, entre autres. Une doléance des Thiessois et engagement depuis plusieurs années de l’actuel régime, qui connaitra un début d’exécution. Le président Macky Sall, en plus des sorties de ses différents ministres sur la question, est revenu assez souvent sur cette réhabilitation. En octobre dernier, lors du lancement des Classes préparatoires aux grandes écoles, répondant à l’interpellation du maire de la ville de Thiès, Babacar Diop, le président Sall a réaffirmé tout son engagement à faire revivre les rails. «Après le Ter (Train express régional, ndlr), je travaille avec le gouvernement à reprendre la ligne Dakar-Tambacounda, naturellement qui passera par le hub de Thiès et toutes les rives ferroviaires qui sont sur le tracé. Nous y travaillons au quotidien. Je voudrais vous donner l’assurance à vous, mais également à toute la population de Thiès», a dit Macky Sall. Parlant ainsi, le président Macky Sall redonne l’espoir aux Thiessois ainsi que toutes les villes traversées par la ligne de chemin de fer Dakar-Tambacounda, et même jusqu’à Bamako.
Cette déclaration de chef de l’Exécutif n’est pas la première occasion pendant laquelle l’Etat est revenu sur sa volonté de refaire naître les chemins de fer. Lors des discours à la nation ou à la traditionnelle cérémonie de levée des couleurs, le président Macky Sall, est assez souvent revenu sur la question. «Sur le volet ferroviaire, je me réjouis d’annoncer qu’en accord avec la République sœur du Mali, le chemin de fer Dakar-Bamako sera bientôt réhabilité et modernisé, dans des conditions qui assurent sa rentabilité et sa pérennité», a-t-il dit, lors de son adresse à la nation le 31 décembre 2019. Mieux, il avait qualifié le projet d’«urgent et prioritaire».
En novembre 2022, répondant aux interpellations des députés sur la question, selon le rapport des travaux de Commission de l’Assemblée Nationale signale, l’actuel ministre des Transports terrestres, des Infrastructures et du Désenclavement, Mansour Faye, avait annoncé «la disponibilité de 3 milliards sur le financement de la réhabilitation de la ligne Dakar-Tambacounda, en attendant la réalisation du grand projet de ligne à grand écartement».
Déjà, en 2021, dans cette même Assemblée nationale, il disait que dans la loi de finance 2021, une enveloppe de 10 milliards sont destinés à la rénovation du chemin de fer mais aussi des gares laissées en ruine après l’arrêt du trafic. «L’Etat a mobilisé 10 milliards dans le cadre du budget 2021, pour la réhabilitation de la voie et des gares ferroviaires jusqu’à Kidira. La Société nationale des chemins de fer a déjà acquis six locomotives en Afrique du Sud. Reste maintenant à savoir combien s’élèvera cette rénovation». En aout 2021, après l’accident entre un gros porteur malien et un véhicule de transport de voyageurs à Kaolack, le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Mansour Faye, revenant sur le démarrage, a loué l’importance que ce réseau pourrait avoir dans le convoyage des marchandises entre les deux pays. Soulignant que les rails permettront aussi de protéger les routes sénégalaises, fortement impactées par le transport des gros porteurs qui participent à leur dégradation rapide.
Auparavant, présent à Thiès, en juillet 2018, le président Macky Sall avait exprimé cette volonté. «Le gouvernement du Sénégal travaille pour la relance du chemin de fer. Le financement est déjà acquis. Il ne reste plus que quelques discussions à mener». Macky Sall était partie présenter ses condoléances à l’homme d’affaire Baba Diaw, suite au décès de sa mère.
En 2016, détaillant le programme de l’Etat dans le domaine ferroviaire, Abdou Ndéné Sall, alors Secrétaire d’Etat au Réseau ferroviaire, annonçait un ambitieux programme de relance, pour un coût de 1390 milliards. L’ambition étant de couvrir 1520 km.
A signaler que depuis sa création en 1924, la ligne de chemin de fer Dakar-Bamako n’a jamais été modernisé. Les gares ne sont que de vielles bâtisses laissées à elles-mêmes. Elles sont délabrées et servent souvent de repli aux malfaiteurs. Les rails, s’ils ne sont pas démontés, ne sont devenus que des tracés témoin d’un fort trafic entre deux pays frontaliers, qui s’est estompé avec le temps.
Cessation des activités de la ligne ferroviaire : Les cheminots dans la dèche
A la suite de l’arrêt des activités de la ligne ferroviaire Dakar-Bamako, les travailleurs ont, à plusieurs occasion, réclamé leur dus. Lors de l’inauguration de l’Institut supérieur d’enseignement professionnel (Isep) de Thiès, en juin 2021, le chef de l’Etat a donné l’ordre qu’un milliard soit débloqué pour satisfaire les doléances des 800 ex-temporaires de Dakar Bamako ferroviaire.
Relance de la ligne Dakar-Bamako : La privatisation, le revers de la médaille
La suite des événements, après qu’une concession globale et intégrale eut été accordée à l’homme d’affaire Abass Jaber, montre que le résultat n’a pas été ce que voulaient le Mali et le Sénégal, en confiant la gestion de la ligne ferroviaire entre les deux pays à cet homme d’affaire. En 2003, Abass Jaber avait bénéficié de la confiance des deux Etats, pour supporter l’entretien et l’exploitation de la ligne et investir dans la réfection des infrastructures. La concession devait durer 25 ans. Le résultat était tout autre. Une gestion chaotique avait été constatée, avec des installations vétustes incompatibles avec une continuité du trafic. L’activité humaine sur le réseau était aussi risquée.
En décembre 2015, un communiqué du ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, annonce la rupture du contrat de concession et la création d’un organe provisoire de gestion de la phase de transitoire. La mission de la structure étant de gérer l’activité provisoire, jusqu’à la mise en œuvre du nouveau schéma institutionnel.
En mars 2016, Dakar-Bamako ferroviaire fut créer et confiée à Joseph Gabriel Sambou. Par la suite, les relations entre l’Etat et l’homme d’affaire ne seront pas des meilleures. En novembre 2018, Abdou Ndéné Sall, alors ministre délégué en charge du Réseau ferroviaire, annonçait sur la Rfm, des poursuites judiciaires contre Abass Jaber. «L’Etat poursuivra Abass Jaber, pour une dette de 43 milliards. Les dettes à court terme étant évaluées à plus de 15 milliards et les pertes à 30 milliards. Tout ça, dans le passif de transrail», avait-il dit. Plus tard, Abass Jaber récusait cette sortie du ministre et a même empoché des milliards, selon des informations véhiculées en ces temps.
Historique du Dakar-niger
La ligne de chemin de fer allant de Dakar au Niger, ou chemin de fer Dakar-Niger, relie Dakar, au Sénégal, à Koulikoro, au Mali. Elle dessert de nombreuses villes du Sénégal (Thiès, Diourbel, Guinginéo, Tambacounda… ) et du Mali (Kayes, Kita, Kati, Bamako). La ligne couvre un parcours de 1 287 km dont 641 km au Mali. Le projet de construction de la ligne de chemin de fer Dakar-Niger est élaboré à la fin du XIXe siècle par le général Joseph Gallieni, commandant du Soudan français. L’objectif était de relier le fleuve Niger et le port de Dakar afin de permettre l’acheminement des matières premières vers la métropole. La construction de la ligne est achevée au début du XXe siècle : le tronçon Kayes_Koulikoro est inauguré en 1904 et la totalité de la ligne, Dakar-Koulikoro, en 1924.
L’économie de l’Afrique-Occidentale française (AOF) est en grande partie liée au secteur agricole, au sein duquel, la culture de l’arachide joue un rôle croissant à partir des années 1920, puis des années 1930, et profite de la construction de la ligne de chemin de fer, puis un peu plus tard de son cours très élevés à l’époque de la Seconde guerre mondiale. À l’indépendance du Mali et du Sénégal, après l’éclatement de la Fédération du Mali, l’ancienne Régie des Chemins de fer de l’Afrique de l’Ouest est scindée en deux compagnies distinctes : la Régie des Chemins de Fer du Mali (RCFM) et la Régie Sénégalaise. Un accord entre le Sénégal et le Mali, en 1962, détermine l’exploitation commune de la ligne par les deux régies
CES SOCIETES NATIONALES AU BORD DU GOUFFRE
Tout comme la Sonacos, la société nationale La Poste est confrontée ces dernières années à des difficultés financières et de gestion
Ces derniers temps, beaucoup de sociétés nationales sont confrontées à des difficultés financières. Si rien n’est fait, elles risquent de tomber complètement en faillite. C’est le cas de la Sonacos qui, depuis presque deux années de campagne arachidière, peine à collecter suffisamment de graines d’arachides pour faire fonctionner correctement l’entreprise. La société nationale La poste a aussi connu ces dernières années des tensions qui ont plombé la bonne marche de l’entreprise.
Après des années difficiles sous l’égide du groupe Advens, de l’entrepreneur franco-sénégalais Abbas Jaber, la Suneor a été renationalisée en 2016. Les administrateurs ont ainsi approuvé la recapitalisation de l’entreprise à hauteur de 20 milliards de F CFA (30,5 millions d’euros), l’apurement intégral d’environ 100 milliards de F CFA de dette auprès d’institutions financières et de la sécurité sociale, ainsi que la réévaluation de ses actifs, notamment fonciers. De plus, un plan d’urgence d’investissement de 16 milliards de F CFA a été lancé, dans le cadre d’un nouveau programme quinquennal (2020-2024). Aujourd’hui, la Sonacos, malgré tous ses efforts, peine à rassembler un quota de graines satisfaisant, depuis le lancement de la campagne de commercialisation de l’arachide. Car, les producteurs préfèrent vendre leurs récoltes au plus offrant notamment les Chinois. Cette situation que vit actuellement l’entreprise inquiète. Et si elle ne change pas, beaucoup de travailleurs, en particulier les saisonniers, risquent de se retrouver au chômage. Sur les ondes de Radio Sénégal internationale (Rsi), le Directeur général de la Sonacos Mamadou Diagne Fada redoute des conséquences désastreuses.
«L’instruction que nous avons reçue du chef de l’Etat, c’est de faire tout pour conserver les emplois permanents. Mais en ce qui concerne les saisonniers, s’il n’y a pas d’activités, on ne pourra malheureusement pas les garder», prévientil. Il informe qu’à ce jour, seulement 15000 tonnes de graines d’arachide ont été collectées. Selon lui, si cette situation perdure, la Sonacos ne pourra pas fonctionner correctement et sera obligée d’envisager d’autres solutions, comme se remettre à l’importation du végétal ou essayer de développer davantage ses unités de fabrication d’aliments de bétail.
Tout comme la Sonacos, la société nationale La Poste est confrontée ces dernières années à des difficultés financières et de gestion. Les syndicats de la maison n’ont cessé d’alerter l’opinion sur la situation qui prévaut au sein de cette entreprise. Sa gestion est qualifiée de « chaotique ». Les dettes qu’elle traîne plombent l’entreprise. En octobre dernier, des employés de cette société ont manifesté leur colère devant ses locaux. Pour rappel, au mois de mai dernier, le président de la République Macky Sall, lors de la cérémonie de remise des cahiers de doléances des centrales syndicales à l’occasion de la Fête du Travail, avait déclaré que l’Etat ne peut pas continuer à financer une entreprise quasiment en faillite et où des gens sont payés alors qu’ils ne travaillent pas.
AMNESTY, LA RADDHO ET LA LSDH RECLAMENT «L’ARRET IMMEDIAT DES ARRESTATIONS ARBITRAIRES»
Alors que des appels à l’apaisement se multiplient pour la décrispation du climat sociopolitique déjà assez tendu, l’on assiste à des arrestations, suivies de poursuites judiciaires, d’activistes et militants de l’opposition à Dakar et dans les régions
Alors que des appels à l’apaisement se multiplient pour la décrispation du climat sociopolitique déjà assez tendu, l’on assiste à des arrestations, suivies de poursuites judiciaires, d’activistes et militants de l’opposition à Dakar et à l’intérieur du pays. Dans un communiqué de presse conjoint, des organisations de la société civile spécialisées dans la défense des droits humains au Sénégal appellent à «l’arrêt immédiat» de ce qu’elles qualifient «des arrestations arbitraires».
La Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH), la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO) et Amnesty International Sénégal sont préoccupées par la multiplication des arrestations, à Dakar et dans les régions, des activistes et des militants des partis politiques d’opposition, renseigne un communique de presse conjoint intitulé «Sénégal : Pour l’arrêt immédiat des arrestations arbitraires», en date d’hier, mercredi 8 février 2023. «Ces arrestations constituent de graves atteintes à la liberté d’expression et à la liberté de réunion pacifique consacrées par les textes au plan international et national. Elles doivent cesser immédiatement et les poursuites contre les personnes interpellées doivent être abandonnées», lit-on dans le document parvenu à la Rédaction de Sud Quotidien hier
Mieux, ces organisations appellent l’Etat du Sénégal «à rompre avec la logique répressive, à respecter et faire respecter scrupuleusement la liberté de réunion pacifique. Une manifestation non violente, même non déclarée, ne doit pas être réprimée. Elle a juste besoin d’être encadrée par les forces de sécurité qui doivent agir, en cas de recours à la force, dans le strict respect de la loi et des normes internationales en matière de maintien de l’ordre notamment celles relatives à l’usage des armes à feu». Enfin, les signataires du communiqué, Me Alassane Seck pour la LSDH, Sadikh Niass pour la RADDHO et Seydi GASSAMA au nom d’AI Sénégal, exhortent «les autorités sénégalaises à instaurer un dialogue franc avec toutes les forces politiques et sociales du pays pour créer les conditions de paix et favoriser une élection présidentielle libre, démocratique et transparente en 2024».
Arrêtés à Dakar en marge du procès pour diffamation opposant le ministre Mame Mbaye Niang à au président de Pastef Ousmane Sonko et déférés au Parquet, lundi dernier, les 15 militants de Pastef dont 3 mineurs ont bénéficié d’un deuxième retour de parquet le lendemain mardi. Pendant ce temps, 9 autres responsables de Pastef interpellés par la Police, pour organisation de manifestation non autorisée à Diourbel, le week-end dernier, étaient appelés à la barre du Tribunal d’instance de cette ville, hier mercredi.
Il est reproché à ces militants, parmi lesquelles figurent 5 enseignants et 4 femmes, d’avoir organisé une manifestation non autorisée devant des établissements scolaires. Ils procédaient à la sensibilisation des jeunes relativement à l’opération «Wër Ndombo» de leur parti, qui a pour objet d’enrôler 2 millions de primo votants sur les listes électorales, en perspective de la présidentielle de 2024. Les patriotes de la commune de Diourbel, dans une déclaration, avaient vivement dénoncé ces arrestations en question, relevant que «la distribution de flyers ou de tracts n’a jamais nécessité une autorisation, encore moins une déclaration préalable et, en aucun cas, ne constitue un trouble à l’ordre public».
BIRAHIM SECK INVITE LE PROCUREUR A REMONTER AU-DELA DE LA LISTE DE 10 PERSONNES
Le coordonnateur du Forum civil maintient la pression sur les autorités judicaires dans le cadre de l’enquête préliminaire sur le rapport de la Cour des comptes sur les fonds Covid-19 annoncée par le procureur de la République.
Le coordonnateur du Forum civil maintient la pression sur les autorités judicaires dans le cadre de l’enquête préliminaire sur le rapport de la Cour des comptes sur les fonds Covid-19 annoncée par le procureur de la République. Dans un message partagé sur son compte tweeter hier, Birahim Seck invite le chef du Parquet de Dakar à étendre ses investigations préliminaires confiées à la Division des investigations criminelle (Dic) au-delà de la liste de 10 personnes incriminées par les magistrats de la Cour des comptes dans ce fameux rapport. « M. le Procureur de la République, le travail ne devrait pas se limiter à la liste de 10 personnes, il y a d’autres faits qui méritent des investigations poussées comme les marchés de 15 milliards octroyés à des entreprises non spécialisées », a fait remarquer le coordonnateur du Forum civil dans son tweet.
Rendu public au mois de décembre 2022 dernier, ce document a relevé des malversations dans la gestion du fonds de riposte Covid portant environ sur 20 milliards de francs CFA tout en recommandant l’ouverture d’une information judiciaire contre une dizaine de personnalités. Lors d’une conférence de presse tenue, vendredi 23 décembre dernier, le gouvernement à travers le ministère des Finances et du Budget a réagi en apportant ses éléments de réponse relatifs à ce rapport d’audit de la Cour des comptes. Devant les journalistes, le ministère des Finances et du Budget a évalué les manquements à 6 686 784 410 FCFA, soit 0,7% des 740 milliards de francs CFA mobilisés dans le cadre de ce fonds.
En réaction à cette sortie, la société civile réunie autour d’un collectif « Sunnu’y milyaard du rees » a tenu un grand rassemblement à Dakar le vendredi 30 décembre 2022, pour réclamer l’application des recommandations de la Cour et l’ouverture d’une information judiciaire contre toutes les personnalités incriminées. Le 6 février dernier, le procureur de la République près le tribunal de grande instance hors classe de Dakar a annoncé l’ouverture d’une enquête confiée à la Division des investigations criminelles (Dic) sur les supposées malversations financières révélées dans ce rapport.
Dans une publication partagée sur sa page Facebook, le député Guy Marius Sagna a annoncé le 2 février dernier, que 29 députés ont « déposé sur la table du président de l’Assemblée nationale une proposition de résolution de mise en accusation de 10 ministres impliqués dans la gestion de ces fonds de riposte et de solidarité contre les effets de la COVID-19 devant la Haute cour de justice.
L’EXPLOSION D’UNE CUVE TUE DEUX ENFANTS TALIBES AGES DE 10 ANS
Saint-Louis - Drame au quartier Sud de l’île (Sindoné) où l’explosion d’une cuve ou réservoir d’essence qui a fait deux morts
L es habitants du quartier Sud de l’Île de Saint-Louis ou Sindoné sont plongés dans la tristesse et la consternation, suite à l’explosion hier, mercredi 8 février 2023, d’une cuve ou réservoir d’essence qui a fait deux morts. Les deux victimes étaient tous des enfants talibés, âgés d’environ 10 ans, et qui logeait sur le site où était enterrée cette cuve. La puissance de l’explosion a projeté les deux corps à des dizaines de mètres, dans des maisons du voisinage. En effet, la cuve qui était enterrée depuis des années dans cet endroit, aurait été déterrée dernièrement par le nouveau propriétaire du terrain. Cependant, le site servait d’abris pour certains enfants talibés de ce quartier Sud de l’île.
Pour Sahib Diop dit Go, un habitant du quartier âgé de 64 ans, les habitants de Sindoné vivent perpétuellement avec le danger. «Parce qu’à cet endroit, jusqu’au bout du Lycée Ameth Fall des jeunes filles sur le quai, il y avait deux garages et tous deux appartenaient à des personnes de race blanche ; mais ils ont été abandonnés par la suite. Moi, je suis né en 1959 et à l’âge de 18 ans, on commençait à jouer sur le quai. On ignorait que l’on marchait sur des cuves car elles étaient toutes enterrées. C’est vraiment dangereux», a-t-il laissé entendre.
Toutefois, le Préfet du département de Saint-Louis, Modou Ndiaye, qui s’est déplacé sur les lieux du drame, après avoir exprimé toute sa compassion et désolation à l’endroit du marabout ayant perdu ces deux talibés, a pris des mesures fortes pour sécuriser le site et les deux maisons où les deux corps sans vie ont été projetés après l’explosion.
«Il paraît qu’il y a beaucoup de cuves ou réservoirs d’essence qui seraient enterrées au niveau de certains sites. Donc c’est un travail de fouilles et de recherches qu’on va faire pour déterminer les endroits qui sont concernés et prendre des mesures idoines par rapport à ça. Ainsi, toutes les dispositions seront prises pour sécuriser les populations et leurs biens», a-t-il rassuré.
Le commissaire de Police de l’arrondissement de l’Île de Saint-Louis et ses éléments étaient également sur le site du drame, en plus aussi du commandant des Sapeur-pompier de Saint-Louis, qui ont acheminé les deux corps sans vie à la morgue de l’hôpital régional.