Décalage de l’Ag des maires
Prévue jeudi prochain, l’Assemblée générale des maires a été décalée. Elle devrait se tenir trois jours après c’est à dire le dimanche 11 sous la présidence du Président Macky Sall. Il serait ainsi l’occasion de renouveler le bureau de l’Associations des maires et celui des présidents de département dirigé par un retraité. Pour la succession de Aliou Sall, il se dit dans les chaumières que le Dg de l’Agetip El hadj Malick Gaye est en pole position puisqu’ayant même décroché l’onction du palais. Le maire de Ndiandane aurait même décroché le soutien d’élus de l’opposition sans compter bien évidemment les maires des communes rurales qu’il a beaucoup aidés du reste. Il aura en face de lui le maire de Ndob, le maire de Vélingara, celui de Gaye et celui de Mékhé.
La santé de Pape Alé Niang en cause
La santé de Pape Alé Niang est devenue très préoccupante. L’alerte est de son épouse qui s’est rendue hier à la prison de Sébikotane pour s’enquérir de son état de santé. Après 3 jours de grève de la faim, indique Mme Niang, l’état de santé du journaliste s’est dégradé gravement. A l’en croire, notre confrère arrive à peine à marcher et à parler. Elle informe ainsi l’opinion nationale et internationale et avise les autorités de la nécessité de prendre toutes les dispositions afin d’éviter l’irréparable.
Pape Alé Niang entendu dans le fond vendredi
Restons avec le directeur de publication du site «Dakarmatin» pour dire que la lutte de la Coordination des Associations de Presse (Cap) commence à faire bouger les lignes. Les avocats annoncent l’audition de Pape Alé Niang dans le fond vendredi prochain par le juge du 2e cabinet. Dès la fin de l’audition, le pool des avocats de notre confrère va déposer une demande de liberté provisoire. Ce sera peut-être le bout du tunnel pour le journaliste. En attendant, la Cap poursuit la lutte. Elle sonne la mobilisation pour le conseil des médias prévu ce mercredi.
Le service du commerce accule les commerçants de Thiès
Le ministre Abdou Karim Fofana ne baisse pas la garde pour faire appliquer la baisse des prix. Ses services sont en train de sillonner le pays. Mais le moins que l'on puisse dire est que le taux d'effectivité de l'application des prix homologués, à la suite des mesures de baisse des prix des denrées prises par le président de la République, est loin d'être satisfaisant. Comme en attestent les résultats de l'opération de contrôle menée hier au marché central et dans la zone escale par la brigade régionale du commerce. En effet, sur 46 commerçants (grossistes, demi-grossistes et détaillants) visités, 41 ont été épinglés. Il s'y ajoute la saisie de 39 sacs de 50 kg de riz ordinaire, 10 sacs de riz parfumé, 13 sacs de 50 kg de sucre cristallisé, 15 bidons de 20 litres d'huile de palme et 133 sacs d'aliment de bétail équivalant à une masse de 6,5 tonnes. Ils ont tous été verbalisés pour pratique de prix illicites et devront payer une amende.
Colère des producteurs maraîchers de Diogo
Les producteurs maraîchers de Diogo, dans la zone des Niayes, ont exprimé leur découragement, suite aux nombreuses difficultés qui entravent leurs activités économiques. Selon Amadou Niasse, les producteurs ont été très disciplinés lors de la pandémie de Covid-19, après tant de sacrifices. C’est ainsi qu’ils étaient dans l’impossibilité de faire face aux dettes contractées auprès des banques, mais l’Etat n’a rien fait pour les accompagner. Il souligne d’ailleurs que lorsqu’il s’est agi de distribuer des fonds de résilience, ils ont été royalement ignorés. Globalement, dit-il, les producteurs de Diogo sont confrontés à d’énormes problèmes de commercialisation, de conservation et de transformation des produits. De tels manquements ont, à ses yeux, totalement désintégré la chaîne des valeurs. Et tout cela, dit-il, rencontre le mutisme de l’Etat qui ne fait rien pour protéger ces producteurs, surtout contre la production étrangère qui inonde le marché et plombe la survie des exploitations locales. Il a par ailleurs réclamé la construction à Diogo d’un marché sous-régional dédié aux produits maraîchers. Ils ont également tapé du poing sur la table pour dénoncer le fait que l’engrais de grande qualité provenant du Maroc soit vendu partout ailleurs sauf à Diogo.
Des adjoints aux maires réclament un statut administratif
Le Collectif des adjoints aux maires du département de Diourbel a déclaré lundi vouloir mener le combat en vue de l’adoption, par les pouvoirs publics sénégalais, d’un statut encadrant cette catégorie de membres des conseils municipaux. Il s’entretenait avec les journalistes, en marge d’une réunion consacrée à cette catégorie d’agents des municipalités. Au Sénégal, l’adjoint au maire n’a pas de statut. Il est simplement assigné à certaines tâches. A la fin du mois, il prend ses indemnités et c’est terminé, a dit le secrétaire général dudit collectif, Abdou Diop, un adjoint au maire de Ndankh Sène, dans l’arrondissement de Ndoulo. Il appelle en premier le chef de l’Etat Macky Sall et les autorités compétentes à ouvrir des négociations pour régler définitivement la question du statut des adjoints aux maires, rappelant que ces derniers se sont réunis récemment à Kaolack pour plancher sur leurs revendications. Un mémorandum contenant ces revendications a été remis aux autorités, selon Abdou Diop. Ce mémorandum sera amendé lors d’une assemblée générale prévue le 15 décembre prochain à Dakar, en présence de l’ensemble des adjoints aux maires du Sénégal, at-il confié à l’«APS». Les revendications portent sur le statut des adjoints aux maires, l’augmentation des montants de leurs indemnités de fonction et d’autres points, selon M. Diop.
Un centre de santé de 300 millions de Fcfa à Cayar
En période normale, la commune de Cayar dans le département de Thiès compte 30 000 âmes ; mais entre novembre et juin, avec la saison de pêche, la population double voire triple. Et pourtant, la commune n’a pas encore de centre de santé. Tout ce monde se contente d’un poste de santé. C'est pourquoi la construction d'un centre de santé a toujours été une demande sociale. Mais cette épine sera bientôt enlevée des pieds de la population car le maire Alioune Ndoye vient de procéder à la pose de la première pierre d’un centre de santé d’un coût de 300 millions de Fcfa. Selon lui, le taux de disponibilité de ce budget laisse penser que les travaux pourront être achevés dans un délai maximum de 5 mois. Les fonds viennent des fils de Cayar vivant à l’étranger et de différents partenaires.
Hôtesse de l’air arrêtée à Dubaï
L’Etat du Sénégal est très préoccupé par l’arrestation à Dubaï de Amy Diop du nom de cette hôtesse de l’air en poste à Air Sénégal. Pour obtenir sa libération, les autorités sénégalaises ont activé déjà des leviers. Ainsi, elles ont introduit une demande de liberté provisoire. C'est ce qu'a indiqué hier le ministre du Transport Aérien. Doudou Ka était devant la représentation nationale pour défendre le projet de budget de son département. Pour rappel, Amy Diop a été arrêtée pour falsification de billets.
Plainte des députés Massata Samb et Mamadou Niang contre Amy Ndiaye
On en sait un peu plus sur les raisons de l'absence des députés Massata Samb et Mamadou Niang aux plénières depuis l’incident avec leur collègue Amy Ndiaye. Nos confrères de Kewoulo informent que les deux parlementaires qui bénéficient d’un repos médical ont déposé à leur tour hier une plainte contre la députée Amy Ndiaye Gniby pour injures publiques, violence et voies de fait et coups et blessures volontaires. D’après la même source, le député Massata Samb a obtenu une ITT de 21 jours et Mamadou Niang de 8 jours.
L’appel de la Lsdh pour préserver la paix sociale
La violence verbale et physique qui s’est installée à l’Assemblée nationale depuis son installation a fini de convaincre que le pays tangue dangereusement vers le chaos. La Ligue Sénégalaise des Droits Humains (Lsdh) ne semble pas surprise par la bagarre opposant la député Amy Ndiaye et deux de ses collègues du PUR. Le président de la Lsdh, Alassane Seck, condamne vigoureusement toute forme de violence d’où qu’elle vienne, notamment ce cas d’agression perpétrée contre la député Amy Ndiaye. L’organisation demande que la justice se saisisse de l’affaire. Selon M. Seck, l’absence de rigueur dans l’application du règlement intérieur de l’Assemblée nationale a installé une vive anarchie qui a inévitablement débouché sur ce scandale sans nom. Pour Alassane Seck, les agressions verbales à l’endroit de chefs religieux ne sont pas de nature à ramener la sérénité dans les débats des parlementaires. A l’en croire, le respect et la considération réciproques sont les seuls gages d’une paix durable entre les différentes parties. Selon le président de la Lddh, cette tension qui est palpable et la crispation des acteurs politiques annoncent un futur incertain pour le Sénégal dans ce contexte de précampagne pour la Présidentielle de 2024. Il invite les responsables des partis politiques ou coalitions à des concertations sereines et apaisées pour préserver cette paix indispensable au bon déroulement des futures joutes électorales.
Abdoul Mbaye tire sur les chefs d’Etat de la Cedeao
L’ancien Premier ministre tire sur les chefs d’Etat des pays de la Cedeao. A en croire Abdoul Mbaye, «ils échouent à mettre en œuvre la monnaie unique Éco. Ils échouent à combattre le 3e mandat et autres coups de force constitutionnels. Par contre, ils s’entendent pour monter une force armée commune qui sera dédiée à combattre les coups d'État militaires». Pour le président du parti Act, il serait souhaitable qu’ils commencent par lui donner la mission d’éradiquer le terrorisme qu’ils n’arrivent pas à vaincre et ensuite, penser aux risques de la faire accueillir par une révolte populaire nationale lorsqu’un pays sera envahi pour réinstaller un tyran.
La commune de Pata dans les ténèbres
C’est un secret de Polichinelle de dire que le département de Médina Yoro Foulah qui n’a pas encore un mètre de goudron est dans les ténèbres. Le taux d’électrification de ce vaste département de la région de Kolda est de 2%. Cette situation a fini de révolter les jeunes, notamment ceux de la commune de Pata. Ils ont organisé hier une marche pour dénoncer les maux dont souffre la commune distante d’une soixantaine de kilomètres de Kolda. Le mouvement des jeunes de Pata, appuyé par l’opposition, a battu le macadam dans l’artère principale de la commune pour réclamer l’électrification de la localité qui est dans les ténèbres depuis l’indépendance à l’image des autres communes du département qui sont aussi dans le noir. Les manifestants réclament aussi l’approvisionnement de la commune en eau. Car malgré la construction de deux châteaux d'eau, les femmes prennent des charrettes pour chercher de l’eau potable au périmètre maraîcher. Pour le volet santé, le mouvement des jeunes de Pata réclame l’érection du poste de santé en centre de santé pour en faire un pôle sanitaire parce qu’il polarise plusieurs villages du fait de sa position géographique. Le financement des projets des jeunes et des femmes à travers les programmes tels que la Der/Fj, la clôture du lycée afin protéger les élèves contre les animaux en divagation, le bitumage de la boucle du Fouladou en commençant par l’axe Kolda-Pata qui est une promesse du Chef de l’Etat depuis 2012 et l’intervention des programmes tels que le Puma et le Pudc, figure également dans le mémorandum remis au souspréfet de Niaming par les jeunes. Ils interpellent le chef de l’Etat qui avait promis une discrimination positive pour le département de Médina Yoro Foulah.
LA DELIQUESCENCE D’UNE INSTITUTION ORPHELINE D’ECHANGES DE HAUTES FACTURES
Le débat sur la déliquescence de l’Assemblée nationale est posé. Nos analystes considèrent que cette institution chargée de voter des lois, de contrôler l’action du Gouvernement et de superviser les politiques publiques traverse une phase critique.
Le débat sur la déliquescence de l’Assemblée nationale est posé. Nos analystes considèrent que cette institution chargée de voter deslois, de contrôler l’action du Gouvernement et de superviser les politiques publiques est en train de traverser une phase critique. Mieux, elle serait en passe de toucher le fond au cours de cette 14e législature débutante avec des députés qui ne cessent de se donner en spectacles à coup d’invectives, de calomnies, d’injures et même de confrontations physiques.
L’Assemblée nationale a enregistré l’entrée de nouveaux types de députés. Des députés qui défendent becs et ongles — voire pieds et poings ! — leurs positions. Plutôt que de confronter leurs idées avec celles de leurs collègues du camp opposé, ils choisissent d’utiliser la violence verbale et donner des coups de poings. Au grand regret des populations qui déplorent l’absence de débats de haut niveau permettant d’exposer de manière civilisée les doléances des populations. D’après les politologues avec lesquels nous nous sommes entretenus, sous les présidents Senghor et Diouf, les débats étaient de plus haute facture et les députés d’une autre race.
A les en croire, aujourd’hui, certains parlementaires pensent par la tête et d’autres par le talon. L’arrogance et l’insolence ont fini d’investir l’hémicycle de la Place Soweto.
Et pour endiguer cette situation dégradante, des politologues proposent l’installation d’un observatoire de surveillance du comportement des députés à l’Assemblée nationale. Une structure qui pourrait noter la productivité argumentaire des députés et aurait aussi le pouvoir et la possibilité de distribuer de bonnes ou de mauvaises notes. Dessanctions pourraient aussi être infligées
IBRAHIMA BAKHOUM, JOURNALISTE-FORMATEUR : « CERTAINS DEPUTES N’ONT MEME PAS LEUR PLACE DANS UN CONSEIL DE QUARTIER... »
Ibrahima Bakhoum, journaliste-formateur, a braqué son regard sur la déliquescence de l’Assemblée nationale des présidents Abdou Diouf à Abdoulaye Wade. A l’en croire, les débats étaient de très relevés sous le magistère du président Abdou Diouf. Hélas, aujourd’hui, on note la présence dans l’hémicycle de partis électoralistes dont l’électoralisme exige une massification. D’après le formateur, l’injure publique est actuellement un critère de recrutement pour des postes et l’insolence peut mener à des fonctions. Conséquence : des personnes qui ne devraient même pas avoir une place dans un conseil de quartier représentent aujourd’hui tous les Sénégalais à l’Assemblée nationale.
Le niveau de la prestation des députés de la 14e législature est en régression comparativement à celui des chambres sous les magistères des présidents Diouf et Wade. Bakhoum se rappelle un jour où le débat portait sur la sémantique de la langue française à l’Assemblée nationale. Les gens parlaient de la carte nationale de presse. Et,sur le rapport, il a été écrit : « carte nationale du journaliste professionnel». C’était un (e) qui a été ajouté sur le mot professionnel. Alors, la discussion portait sur l’origine de l’accord de professionnel. « Est-ce que ce mot utilisé là est bon ? Est-ce que l’adjectif est bon… C’était tellement profond. D’ailleurs, c’est dans la discussion que se forgeait l’excellence. Et, ça nous obligeait à creuser le niveau intellectuel », se rappelle Ibrahima Bakhoum. Mais aujourd’hui, il constate que le degré d’agressivité est tellement élevé qu’on se demande finalement si ces gens-là ont quelque chose derrière comme bagages intellectuels.
Les parlementaires, constate-t-on pour le déplorer, ont l’habitude de la violence verbale. « La corruption, les intérêts nationaux par rapport aux décisions etc… restent des débats qui nous intéressent. Quand on va à l’Assemblée maintenant, on voit des gens qui s’agitent même quand ce n’est pas leur tour de parole. On se demande où se trouve la police de l’Assemblée. En résumé, de Diouf a Wade, il n’y avait pas autant de députés. Il y avait 60 députés puis 120. A ce moment-là il était plus facile de repartir et d’avoir un certain niveau. Maintenant, nous avons affaire à des partis électoralistes. Et, quand il y a électoralisme, il y a une massification », explique Ibrahima Bakhoum.
L’intelligence noyée des députés
C’est peu dire que le journaliste-formateur désapprouve certaines postures de nos actuels députés. Il relève que la moyenne mentale d’une foule est inférieure à celle de ceux qui la composent. Autrement dit, l’intelligence des gens se réduit avec la foule. « Quand la grégarisation est là, les niveaux baissent. Plus tu as de gens moyens, plus tu auras d’intelligents en moyenne. Quand tu as des gens extrêmement brillants que tu mets dans une foule où il y a énormément d’idiots, on risque de noyer l’intelligence des premiers », a décrypté le politologue.
Ibrahima Bakhoum rappelle que c’est après la première alternance que le nombre de députés a été augmenté à l’Assemblée nationale. Malheureusement, il y a forcément des gens qui n’y ont pas leur place en temps normal qui y siègent actuellement. Selon lui, si l’injure publique est un critère de recrutement pour mettre quelqu’un à un poste et si l’insolence peut mener à des fonctions, alors on touche le fond. « Y en a qui n’ont pas leur place dans un conseil de quartier à plus forte raison à l’Assemblée nationale pour représenter tous les Sénégalais. Les réseaux sociaux ont créé de nouvelles stars et ces dernières sont tout sauf des lumière », regrette le vétéran de la presse.
Arrogance et insolence à l’hémicycle
Le journaliste-formateur fait observer que le président de la République a un salaire payé par le contribuable sénégalais alors que le marabout Serigne Moustapha Sy qui est attaqué n’est pas salarié de l’Etat et n’est même pas présent dans la salle. La députée en question est payée avec l’argent du contribuable sénégalais, alors ce dérapage, dit-il, est injustifié. « De nos jours, à l’Assemblée nationale, il y a certains qui pensent par la tête et d’autres par le talon. Il faut en tirer que les niveaux sont différents. Il y a de l’arrogance et de l’insolence dans l’hémicycle. Cette situation est inquiétante et la réputation de ce pays et sa gouvernance sont entre les mains de personnes qui prétendent défendre celui qui gouverne le pays. L’Assemblée nationale du Sénégal n’a rien inventé, mais il faut juste s’inspirer des bons exemples. Et parler de nos faits de société, des débats qui nous font avancer. Hélas, la situation qui prévaut actuellement à l’Assemblée nationale est une catastrophe et la manière dont les députés se comportent est inacceptable », tranche notre interlocuteur.
Ibrahima Bakhoum précise qu’au moment où le député est à l’Assemblée nationale, il devient une institution. L’Assemblée, estime-t-il, n’est pas faite pour échanger des coups. Ce n’est pas une arène et ce genre de situation ternit la réputation du Sénégal à travers le reste du monde et donne une très mauvaise image de son Parlement, conclut Ibrahima Bakhoum.
BAKARY DOMINGO MANE, JOURNALISTE-POLITOLOGUE : « L’ASSEMBLEE NATIONALE ACTUELLE EST LE REFLET DE LA SOCIETE SENEGALAISE »
Bakary Domingo Mané, analyste politique, propose l’installation d’un observatoire de surveillance du comportement des députés dans l’hémicycle. Reconnaît qu’il y a des heurts entre élus dans toutes les Assemblées du monde, il estime cependant que les gens se retiennent généralement pour éviter d’en venir aux mains. La configuration actuelle de l’Assemblée nationale, dit-il, aurait pu être très favorable pour créer des débats productifs. Malheureusement, elle est le reflet de la société sénégalaise.
Pour autant, il refuse de valider le comportement des députés de la 14e Législature. L’hémicycle était un haut lieu de débats de bonne facture du temps du président Diouf, selon Bakary Domingo Mané qui soutient que les orateurs étaient des gens qui maîtrisaient leurs sujets. De par leur prestance et érudition, certains d’entre eux imposaient le silence lorsqu’ils prenaient la parole au sein de l’hémicycle.
Assemblée nationale, reflet de la société sénégalaise
D’après notre interlocuteur, c’est sous le président Wade que la régression a commencé. Le choix de la massification en lieu et place de la qualité a donné le résultat que l’on connaît. On a alors assisté à l’investiture suivie de l’élection de personnes qui n’avaient et n’ont rien à faire à l’Assemblée nationale. « Quand tu n’as plus d’argument, tu utilises la violence verbale ou physique. Et, ça c’est honteux. Avec Macky Sall, on assiste hélas à une aggravation de la dégradation du niveau des députés. La configuration de l’Assemblée nationale d’aujourd’hui aurait pu être très favorable pour provoquer des débats féconds et enrichissants. Malheureusement, l’Assemblée nationale est le miroir de notre société. Donc, ce qui s’y passe actuellement ne constitue pas une surprise », estime Bakary Domingo Mané.
Selon lui, toutefois, il y a certains députés qui prennent leurs responsabilités et qui sortent du lot. Ces derniers, plus consciencieux, posent les doléances des populations et essaient de mener des débats productifs. Bakary Domingo Mané cite dans ce lot Guy Marius Sagna, Thierno Alassane Sall ou Abass Fall pour ce qui est de l’opposition. Curieusement, il n’a mentionné aucun élu de la majorité.
Installation d’un observatoire de surveillance du comportement
L’analyste politique trouve que c’est regrettable de voir un homme lever la main sur une femme. La violence n’a pas sa place à l’Assemblée nationale. « Ils sont là pour le peuple, trois minutes ou cinq minutes, c’est tellement insuffisant pour défendre les problèmes de sa localité. Si les députés utilisent ce temps pour des insultes, alors ils ne sont pas dans l’hémicycle pour le peuple », regrette le journaliste.
Pour remédier à la situation regrettable qui prévaut à l’Assemblée nationale, Bakary Domingo Mané propose l’installation d’un observatoire de surveillance du comportement des députés dans l’hémicycle. Cette structure, indique-t-il, pourrait noter la productivité des arguments des députés tout en ayant le pouvoir et la possibilité de distribuer des bonnes et des mauvaises notes. A la fin de chaque année, serait le meilleur député. Le plus nul, on le sort de l’Assemblée nationale. La décision de sanction ou de promotion doit être ensuite mise à la Une de l’ensemble des journaux. Cette option pourrait certainement dissuader certains députés perturbateurs sans autre arguments que l’insulte et la violence », préconise le journaliste et politologue.
PAPE ALÉ NIANG FACE AU JUGE VENDREDI
Nouveau rebondissement dans l’affaire Pape Alé Niang. Placé sous mandat de dépôt depuis le 9 novembre 2022, le journaliste Pape Alé Niang se présentera à nouveau devant le juge du deuxième cabinet pour une nouvelle audition
Nouveau rebondissement dans l’affaire Pape Alé Niang. Placé sous mandat de dépôt depuis le 9 novembre 2022 pour les délits de divulgation d’informations non rendues publiques par l’autorité compétente de nature à nuire à la Défense nationale ; recel de documents administratifs et militaires ; diffusion de fausses nouvelles de nature à jeter le discrédit sur les institutions publiques, il sera présenté, vendredi 9 décembre 2022, au juge du deuxième cabinet.
C’est pour être entendu dans le fond. Après cette audition, son avocat pourrait introduire une demande de mise en liberté provisoire. Il faut noter que le journaliste est très mal en point à cause de sa grève de la faim. Actuellement en détention à la prison de Sébikotane, selon son avocat, il est très éprouvé parce qu’il a une santé très fragile.
Par Mamadou Ndiaye
LA LEÇON ANGLAISE
Face à l’Angleterre dimanche, l’équipe du Sénégal n’a tenu que trente minutes avant de sombrer avec armes et bagages. Dans ce match tant attendu de quart de finale de la Coupe du monde Qatar 2022, les enseignements à en tirer débordent...
« J’apprends toujours de mes échecs », disait Mandela. Face à l’Angleterre dimanche, l’équipe du Sénégal n’a tenu que trente minutes avant de sombrer avec armes et bagages.
Dans ce match tant attendu de quart de finale de la Coupe du monde Qatar 2022, les enseignements à en tirer débordent le strict cadre du football. La compétition se révèle à l’arrivée comme une course de fonds et non de vitesse. Autrement dit, les différentes épreuves se préparent avec méthode, minutie et manière et chacune d’elle a sa vérité propre pour se distinguer des autres.
Il s’en suit une mobilisation des ressources (physiques, techniques et humaines) dédiées pour atteindre les objectifs fixés moyennant un plan des actions à mener qui inclut bien évidemment des ajustements dictés par les nécessités du terrain.
Les Lions avaient un projet de jeu basé sur une discipline tactique. En laissant leurs adversaires construire, ils s’employaient à deviner les intentions pour endiguer les velléités offensives des Anglais. Ces derniers conservaient le ballon. Ils déroulent en faisant courir les Sénégalais qui s’épuisaient à mesure que la rencontre s’intensifiait.
Cet essoufflement arrangeait les coéquipiers de Harry Kane qui, entrevoyant les ruptures de liens entre les lignes dans l’équipe sénégalaise, sentaient le besoin croissant de faire le « siège » en multipliant les assauts. A ce stade, les hommes de Gareth Southgate prenaient un ascendant psychologique avec le recul (tactique ?) de leurs vis-à-vis.
Une telle illisibilité, synonyme de fébrilité, côté sénégalais, contrastait avec la maîtrise du sujet par les Anglais. Le tableau devenait limpide : un fond de jeu clair contre un jeu brouillon. Si brouillon que les deux buts encaissés traduisaient un déficit de lucidité tant dans le placement que dans la vision, ce qui faisait craindre un naufrage collectif des Lions. La leçon de réalisme a prévalu.
Sur fond de rigueur, les British ont très peu douté. Mais ils ont fait douter des adversaires moyennement outillés pour élever le débat et apporter la réplique nécessaire. A cette leçon de réalisme s’ajoute l’application stricte des consignes. Ils ont atténué l’enjeu en dominant le jeu par une impressionnante fraîcheur physique qui en dit long sur les qualités intrinsèques des joueurs.
Ils se permettaient même des permutations et un Kane, souverain dans l’entrejeu, devenait au fil des minutes, à la fois le métronome et l’artisan de la victoire de Three Lions. Le score, trois buts à zéro, reflète le rapport des forces à l’avantage de l’Angleterre qui a su combiner jeunes et moins jeunes dans une belle harmonie.
Aliou Cissé et ses poulains n’ont pas été ridicules. Mais la défaite a été amère. Pour partie, elle s’explique par l’assèchement des effectifs avec l’absence, pour des raisons différentes, de cadres qui auraient pu, par leur lecture de jeu, donner plus de densité à l’offre sénégalaise.
Ainsi, une équipe, amputée de Sadio Mané, Cheikhou Kouyaté et Gana Guèye, devient moins compétitive, donc moins dangereuse. Doté d’un mental d’acier, Cissé a eu le flair (et le mérite) de coopter de jeunes pousses qui sont incontestablement des promesses d’avenir.
Et l’avenir c’est maintenant en direction des prochains rendez-vous sportifs majeur. Le Sénégal a un rang à défendre. Il dispose de « munitions » à cette fin si l’envie de conquête prévaut toujours. Que personne ne succombe au découragement. Dieu, garde nous de nos démons !
Dans le registre des rapports de force, le continent aiguise de plus en plus d’appétit entre des puissances qui ne se gênent plus pour décliner leurs priorités géostratégiques. Des émissaires russes sillonnent l’Afrique pour dissuader les pays détenteurs d’hydrocarbures de céder à « vil prix » leurs productions.
Moscou conseille à l’Afrique de s’écarter de toute manœuvre en se montrant unie pour parler d’une voix audible. Poutine, patron du Kremlin, rêve de bouleverser la géostratégie mondiale en prenant la tête de l’offensive contre un ordre mondial jugé « inique ».
En revanche, l’invasion de l’Ukraine est décriée. Alors que l’hiver s’installe. L’Europe s’active pour conjurer l’épreuve des ruptures d’approvisionnement de gaz. Elle redoute la colère des peuples. D’où le clin d’œil aux Etats-Unis prêts à ravitailler ses partenaires de l’OTAN pour éviter l’hécatombe.
La récente visite d’Etat de Macron à Washington, obéit à cette logique diplomatique sur fond de réconciliation avec Biden après la crise des « sous-marins » que la France s’apprêtait à vendre à l’Australie. Mieux, le président français est l’un des rares dirigeants occidentaux à pouvoir encore parler à Poutine mis à l’index par une communauté internationale très remontée contre ses visées impériales.
Pékin ne condamne ni n’approuve la guerre en Ukraine. La Chine s’offre ainsi le beau rôle de garder un silence difficile à décoder. Pour autant, l’Empire du Milieu avance ses pions et déploie un dispositif assez explicite sur ses visées mondiales.
Après Addis-Abeba, où elle a construit le fameux siège de l’Union Africaine, voici la Chine qui s’apprête à doter la Cedeao d’un QG multifonctionnel à Abuja au Nigéria. Elle va tout financer. Seule concession faite : accepter d’intégrer des compétences africaines dans l’immense chantier. En accédant à cette condition « sine qua non » de l’institution d’intégration ouest-africaine, la Chine s’adapte au contexte mondial dans lequel triomphent la surenchère, l’escalade et le chantage.
En son temps l’érection du siège de l’organisation panafricaine avait valu à la Chine un tollé de réprobations. Les critiques reprochaient aux dirigeants de l’époque, notamment le Gabonais Jean Ping, le Malien Alpha Oumar Konaré, avant la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini Zuma d’avoir cédé à la Chine sans contrepartie.
Cet épisode avait nourri une vive méfiance à l’égard des Chinois soupçonnés (à tort ou à raison) de s’immiscer dans les « affaires africaines » sans en avoir l’air. Le rejet, pas massif pour autant, avait valeur d’avertissement pour Pékin. Surtout que l’Amérique soupçonne un projet de « main basse » sur les immenses ressources de l’Afrique accentué par la rectification de la trajectoire de la route de la soie pour davantage se rapprocher du continent noir.
Cette semaine s’ouvre à Washington le sommet Etats-Unis/Afrique. Personne parmi les chefs d’Etat africain ne manquera à l’appel. A moins que… Tous s’y rendront pour humer l’air qui flotte au-dessus de la capitale fédérale. En d’autres termes : sentir ou observer de visu les tendances lourdes.
Dans cette partie de poker, la Chine n’a pas encore abattu ses cartes en totalité. Il se dit même qu’elle « cache son jeu » en Afrique, théâtre des rivalités entre les deux géants. La dispersion des intérêts empêche toutefois les Africains de s’unir davantage pour tirer partie de cette grosse surenchère géostratégique.
Leur immobilisme risque d’être fatal aux populations médusées par une réelle carence de leadership affirmé et affiché. Le Rwandais Paul Kagamé et le Congolais Félix Tshisekedi bandent les muscles et s’invectivent par presse interposée alors qu’à leur frontière commune, les tueries et les exactions se commettent à « ciel ouvert ».
Personne ne s’indigne de la tragédie qui s’y déroule. Des signes qui ne doivent rien au… hasard. Silence abject. Ombre et pénombre…
PAR Mademba NDIAYE
CE QUE JE SAIS DU JUGE OUMAR MAHAM DIALLO
Un professionnel humble, intelligent, serein, intègre et plein d’empathie J’ai connu Oumar Maham Diallo dans les années 87-88-91. J’étais à la fac. Lettres et lui à la fac. Droit. Il fréquentait assidûment ma chambre pour rendre visite à son ami
Un professionnel humble, intelligent, serein, intègre et plein d’empathie
J’ai connu Oumar Maham Diallo dans les années 87-88-91. J’étais à la fac. Lettres et lui à la fac. Droit. Il fréquentait assidûment ma chambre pour rendre visite à son ami, mon voisin d’alors, qui s’appelle Diome Aly Ba, devenu également fonctionnaire de l’administration territoriale.
Le « 46A » était un point de rencontre de cette génération qui a produit de brillants cadres. J’étais un peu leur aîné. Si ma mémoire est bonne, ils étaient en 1er année et moi j’étais en année de licence. Dans ce groupe d’amis il y avait Me Abdou Dially Kane, Me Abou Thiam, Goumel, un certain Sow, entre autres.
Nous passions beaucoup de temps à discuter sur de nombreux sujets de tous ordres. Il m’appelait affectueusement « grand ngagne » et je l’appelais Omzo. Il arrivait souvent qu’on reste à discuter à deux pendant des heures. Lui juriste, moi historien nous avions des points de convergence intellectuelle qui reposaient essentiellement sur une boulimie du savoir, une envie mutuelle de partager. Nous passions des révolutions américaine, française, torodo aux sujets politico-juridiques.
Montesquieux (De l’esprit des lois), Rousseau (Du contrat social), l’obscurantisme, le siècle des lumières, Thierno Souleymane (Révolution torodo) KOCC Barma (philosophe wolofophone du Cayor), Cheikh Anta DIOP, la politique au Sénégal ( à l’époque du Sopi avec Me Abdoulaye WADE) revenaient souvent dans discussions. Voilà les sujets qui meublaient notre temps.
Il est intelligent, très alerte d’esprit. Je peux vous assurer que Oumar Maham DIALLO que je connais est tout simplement un homme sérieux, d’un savoir- vivre exquis. Je le dis parce que je l’ai pratiqué pendant des années. Nos condisciples communs ne diront pas le contraire. Pour illustrations sur son profil psychologique, je note deux attitudes majeures :
Il est plein d’empathie. Par exemple, il lui arrivait de faire un détour au 46 A pour prendre ses amis et aller au resto. Il m’a dit plusieurs fois, discrètement : « grand Ngagne, Agne nga ba paré, ma jox la ticket « grand ngagne, tu as déjà mangé ? Je te donne un ticket ? A ces années de braise et de dèche, au pavillon A, il fallait le faire. En ayant une telle empathie, il ne savait même pas comment son attitude m’impressionnait, me touchait.
Je suis sorti un peu avant lui, mais nous avons toujours de bons rapports. En tant que citoyen, je suis plus rassuré qu’inquiet sur la mission du DJI OMD. Je le sais assez intelligent pour apprécier les enjeux d’une posture de DJI dans l’écosystème de la gouvernance du système judiciaire, de la distribution d’une justice équitable, intrant principal dans la consolidation d’un Etat de droit, dans une République moderne.
Il n’y pas très longtemps, je l’ai croisé à plusieurs reprises à pied dans Dakar. Chaque fois que je le vois, je lui dis.
Mais Oumar pourquoi tu te déplaces seul, à pied ? Il a vite compris que je pensais à sa sécurité , sans le lui dire ouvertement. Il me répond toujours : « il n’y a rien à craindre. Les gens ne me reconnaissent même pas ». Banalement ! Voilà l’homme.
Mon cher Oumar, maintenant que ta photo a fait la UNE des médias, je présume que tu sauras réajuster cette forme de banalisation de la vie.
Juste dire à l’endroit de tous les acteurs des dossiers qui transitent par le cabinet du DJI qu’il faut faire confiance au juge Diallo. Je dis bien : attention à tous, à tous, à tous les niveaux. Juge Diallo est un homme intègre, sérieux et très intelligent
Je fais ce témoignage pour rassurer les uns et les autres sur la probité, le savoir et le savoir-faire du juge Diallo. Bonne chance M. le DJI. Qu’ALLAH le miséricordieux éclaire des décisions, au nom du peuple et de la République.
AFFAIRE SWEET BEAUTY, LE JOUR FATIDIQUE
Ce mardi, tous les regards sont braqués sur le palais de justice de Dakar. En effet, l’ex-masseuse de Sweety Beauty Adji Sarr va être confrontée pour la première fois à Ousmane Sonko depuis l’éclatement de cette affaire présumée de viol et menaces de mort
Ce mardi, tous les regards sont braqués sur le palais de justice de Dakar. En effet, l’ex-masseuse de Sweety Beauty, Adji Sarr va être confrontée pour la première fois à Ousmane Sonko depuis l’éclatement de cette affaire présumée de viol et menaces de mort. Dans le bureau du doyen des juges, les deux protagonistes seront invités à confirmer ou infirmer les déclarations faites à l’enquête préliminaire.
À l’issue de cette confrontation, si le juge estime qu’il a suffisamment d’éléments à charge, il renvoie l’affaire devant le tribunal pour jugement. Au cas contraire, il rendra une ordonnance de non-lieu. Ce qui permettra de classer le dossier sans suite. Pour mémoire, Ousmane Sonko a été entendu le jeudi 3 novembre par le juge du deuxième cabinet. Face au juge, il avait refusé de donner son sang pour faire le test Adn. Naturellement, il a continué de nier tous les faits qui lui sont reprochés. Il soutient qu’il s’agit tout simplement d’un complot qui a été ourdi par le régime en place. Donc, il attend du juge de rendre une ordonnance de « non-lieu ».
Auparavant, le juge d’instruction avait auditionné son accusatrice, Adji Sarr, la propriétaire du salon de massage ainsi que plusieurs témoins cités dans le dossier. La masseuse persiste et signe que les faits reprochés à Ousmane Sonko sont avérés. C’est la raison pour laquelle elle supplie le juge d’instruction de renvoyer l’affaire devant un tribunal. Ce, pour que justice soit rendue et qu’elle obtienne enfin gain de cause.
Par ailleurs, en prélude à cette confrontation, les avocats de Sonko avaient adressé une nouvelle requête au Doyen des juges. Ils l’avaient saisi d’une demande portant sur l’audition, entre autres, du sieur Mamadou Mamour Diallo » mais « celle-ci est restée sans suite ». « Le 21 novembre 2022, le médecin Alfousseyni Gaye, qui a établi le certificat médical, a été entendu dans le cadre d’une seconde audition. Il vous a déclaré (que) par rapport au certificat médical, le 03 février 2022, j’ai reçu des appels persistants de Maître So et de Mamour Diallo et tous leurs appels tournaient autour du fait de savoir si j’avais adressé un certificat médical et quel en était le contenu. Je leur avais répondu invariablement que j’attendais la réquisition des officiers de police », ont écrit Me Bamba Cissé et Cie. Les robes noires veulent que le sieur Mbaye Niass dit Mc Niass, qui dit « détenir des audios d’Adji Sarr avouant le complot », soit convoqué et entendu.
PAR Yacine BA SALL
GOD SAVE LIONS
Dimanche 4 décembre, 21 heures 58, les rares Vuvuzelas que l’on entend sont en pleurs. Il y a comme une chappe de plomb qui s’abat sur la capitale. Silence de cathédrale. On y a cru, on l’a voulu. On ne l’a pas eu
Dimanche 4 décembre, 21 heures 58, les rares Vuvuzelas que l’on entend sont en pleurs. Il y a comme une chappe de plomb qui s’abat sur la capitale. Silence de cathédrale. On y a cru, on l’a voulu. On ne l’a pas eu. C’est le foot, c’est le jeu. Celui-ci a été cruel pour les Lions de la Téranga. Ces derniers ont affronté la prestigieuse équipe d’Angleterre, favorite de ce match. A l’arrivée, trois à zéro pour l’Angleterre administrés par trois Three Lions : Henderson, Harry Kane puis Saka. C’était pourtant très bien parti pour le Sénégal. Une équipe vive, bien en jambes. Avec un formidable Ismaila SARR, particulièrement opiniâtre durant tout le match. Ce qui laisse penser avec juste raison que les Anglais n’ont pas véritablement été supérieurs à nos Lions. Au contraire, les Three Lions se sont montrés poussifs, impuissants devant les Sénégalais.
Mieux, ils ont même laissé l’offensive aux Sénégalais et ont souvent été pressés par ces derniers. En un moment donné, toute l’équipe sénégalaise s’est retrouvée dans le camp adverse. Mais quelque chose n’a pas fonctionné. Il n’y a pas eu conversion des différentes actions en buts. En outre, est arrivé le premier but de Henderson. Retournement de situation. On a vu des Anglais soudain ragaillardis, accompagnés par une foule de supporters en liesse. Il n’en a pas fallu plus pour que les hommes de Aliou Cissé se montrent déboussolés, comme ankylosés. Cela s’est traduit dans leur camp, par quelques occasions ratées, par quelques propositions sans suite, par un certain manque de créativité.
Le second but de Harry Kane aura été le coup de massue pour la Tanière. Les Lions se sont laissés impressionnés par la remontada crescendo des Anglais. Ils ont pris un sacré coup au moral. Preuve qu’un match de football est avant tout une affaire de mental. Ceci est valable du reste pour toutes les compétitions, pour tous les combats de la vie quotidienne. Les plus belles victoires se remportent avec un mental fort. Ne surtout pas se laisser impressionner. Sans doute se sont-ils laissés déstabiliser par les inventeurs du football, cette prestigieuse équipe qu’est l’Angleterre. Il s’ajoute à cela que Monsieur Aliou Cissé a jugé bon de changer de stratégie. En lieu et place de la mise en avant de son traditionnel milieu défensif, il a jugé utile de miser sur des joueurs offensifs. Certains ont pu être désorientés par cette nouvelle démarche. Et puis une fois de plus, de grands absents : Sadio Mané, Idrissa Gana Gueye et Kouyaté. Mais pas question de clouer Aliou Cissé au pilori. Ce que ce Monsieur a réalisé pour le football sénégalais, aucun entraîneur avant lui n’avait réussi à le faire. Deux qualifications des Lions en Coupe du monde, la victoire à la Coupe d’Afrique des Nations, notre Tanière en huitièmes de finale.
Ces Lions-là, Aliou Cissé les a fait monter en compétence, les faisant passer de lionceaux à purs Gaïndés. Ce joli parcours des Lions de la Teranga durant cette Coupe du monde, on le lui doit, à son travail, à sa dextérité, à sa constance et à sa sérénité. Alors, de grâce, ne brûlons surtout pas ce que l’on a aimé. Ce coach-là, ces Lions-là, ont été absolument magnifiques. Ils ont hissé le Sénégal au rang d’équipes avec lesquelles il va falloir compter désormais. Avec les Lions de la Téranga, le Sénégal aura gagné en visibilité, leurs performances devraient rendre la destination Sénégal plus attractive. On vous aime plus que jamais Messieurs. Merci de nous avoir fait vibrer.
Demain, le travail va reprendre ses droits mais nous aurons le cœur rempli d’espoir et plein d’étoiles dans la tête. Puissions-nous entretenir la flamme que vous avez fait naître en nous, cultiver cet enthousiasme et le mettre au service de nos différents desseins. Vous nous avez réconciliés avec le rêve. La patrie s’est ressoudée depuis ces dernières semaines. C’est la magie du football ! Le fier Edouard Mendy restera lui-même, le capitaine Koulibaly gardera sans nul doute toute sa puissance. Toute la Tanière va se bonifier après avoir flirté avec les plus grands. Bons vents Messieurs et surtout « never complain, never explain » comme le conseillait la Reine Victoria d’Angleterre à son fils, le futur roi Edouard VII. Cap sur demain !
LE PLAN DE DOUDOU KA POUR AIR SENEGAL
Le ministre des Transports aériens et du Développement des infrastructures aéroportuaires, Doudou Kâ, a annoncé, lundi, la mise place d’un plan visant à redresser la compagnie aérienne Air Sénégal S.A.
Dakar, 5 déc (APS) – Le ministre des Transports aériens et du Développement des infrastructures aéroportuaires, Doudou Kâ, a annoncé, lundi, la mise place d’un plan visant à redresser la compagnie aérienne Air Sénégal S.A.
‘’Ce plan de redressement va avoir trois aspects. D’abord, améliorer la performance opérationnelle, améliorer la performance commerciale et également améliorer la performance financière pour que notre compagnie devienne rentable en fin 2023, au pire des cas en fin 2024’’, a expliqué M. Kâ, lors de l’examen du projet de budget de son ministère par les députés.
Il assure qu’il est plus que jamais animé par la volonté de restaurer l’image de cette compagnie aérienne et d’atteindre l’objectif de faire d’elle une référence en Afrique.
‘’En relation avec la nouvelle Direction générale de Air Sénégal S.A, nous sommes en train de faire un travail allant dans le sens de prendre les mesures nécessaires pour restaurer une bonne image de la compagnie’’, a-t-il notamment promis en faisant allusion aux retards de vols reprochés au transporteur.
Le projet de budget 2023 du ministère des Transports aériens et du Développement des Infrastructures aéroportuaires a été arrêté à 10 milliards 377 millions 676 mille 543 francs CFA en autorisations d’engagement et en crédits de paiement.
Lancée en 2016, Air Sénégal est l’objet de plusieurs griefs, comme les pertes de bagages, les retards dans les vols et des déprogrammations. Elle a aussi connu plusieurs changements de dirigeants, depuis sa création. Récemment, elle avait annoncé la suspension de sa desserte vers l’Afrique centrale.
LES LIONS ATTENDUS A DAKAR CE JOUR
Les Lions du Sénégal, éliminés en huitièmes de finale de la Coupe du monde de football, sont attendus à Dakar, ce mardi à 16h30, a-t-on appris de la Fédération sénégalaise de football.
Dakar, 6 déc (APS) – Les Lions du Sénégal, éliminés en huitièmes de finale de la Coupe du monde de football, sont attendus à Dakar, ce mardi à 16h30, a-t-on appris de la Fédération sénégalaise de football.
Dans un communiqué, la FSF ‘’informe l’opinion publique que les Lions du Sénégal, qui rentrent du Mondial, Qatar 2022, vont quitter Doha ce mardi 06 décembre 2022 à 06h30 (GMT)''.
Leur arrivée est prévue à 16h30 à l’Aéroport militaire de Yoff.
L’instance dirigeante du football a précisé que la délégation voyage à bord d’un vol spécial de la compagnie Air Sénégal.
Le Sénégal a été éliminé, dimanche, en huitièmes de finale par l'Angleterre.
LE FACE A FACE ENTRE ADJI SARR ET OUSMANE SONKO A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE MARDI
La confrontation entre Ousmane Sonko et Adji Sarr ce jeudi dans le cadre de l’affaire ‘’Sweat Beauty’’ est au menu des quotidiens reçus à l’APS.
Dakar, 6 déc (APS) – La confrontation entre Ousmane Sonko et Adji Sarr ce jeudi dans le cadre de l’affaire ‘’Sweat Beauty’’ est au menu des quotidiens reçus à l’APS.
Libération annonce que la confrontation entre Ousmane Sonko et Adji Sarr est prévue à 11heures et que ‘’sauf report de dernière minute, c’est parti pour une ambiance électrique dans le bureau du Doyen des juges’’.
‘’(….) Ousmane Sonko et Adji Sarr se +retrouvent+ pour la première fois depuis l’éclatement de l’affaire de viol présumé pour laquelle le leader de Pastef est inculpé sous le régime du contrôle judiciaire’’, souligne Libération.
Adji Sarr qui travaillait dans le salon de massage ‘’Sweat Beauty’’ accuse depuis février 2021 le leader de Pastef, Ousmane Sonko, de ‘’viols répétitifs et de menace de mort’’.
L’opposant et ancien député, sous contrôle judiciaire depuis mars 2021, nie les faits dont il est accusé et soutient être la cible d’un ‘’complot’’ tramé par ses adversaires politiques.
Pour le quotidien Kritik, ‘’le feuilleton qui tient en haleine l’opinion depuis plus d’un an va ainsi connaitre un nouvel épisode avec la confrontation tant attendue’’.
‘’Confrontation décisive entre Adji Sarr et Ousmane Sonko’’, affiche à la Une Le Témoin qui écrit : ‘’après leurs auditions séparées dans le cadre de l’affaire de viols les opposant, le leader de Pastef et la masseuse du salon Sweat Beauty se retrouvent ensemble dans le bureau du Doyen des juges Oumar Maham Diallo pour un face à face décisif’’.
C’est ‘’l’heure de vérité’’, estime L’As. Dans Le Quotidien, Adji Sarr assure être ‘’prête’’ pour cette confrontation.
Pour le quotidien Bës Bi, ‘’l’obstacle à la confrontation entre les deux acteurs de l’histoire judiciaire la plus célèbre du Sénégal constitue les demandes de Ousmane Sonko formulées récemment par ses avocats’’.
En effet, souligne la publication, ‘’par correspondance du 6 octobre 2022, la défense du leader de Pastef avait saisi le Doyen des juges d’une demande portant audition entre autres de Mamadou Mamour Diallo’’.
‘’Me Bamba Cissé et Cie réclament aussi la convocation de Mbaye Niass dit Mc Niass, qui dit +détenir des audios d’Adji Sarr avouant le complot+. Pour l’instant, toutes ces requêtes n’ont pas eu une suite favorable de la part du juge. Et les intrigues persistent dans ce film aux allures de tragicomédie’’, écrit Bës Bi, rappelant que cette affaire a provoqué la mort de 14 personnes en mars 2021.
Le quotidien ‘’Yoor Yoor’’ s’intéresse à ‘’ces témoins clés +oubliés+ par le Doyen des juges’’. Le journal cite Mamour Diallo, actuel Directeur général de l’ONAS, les avocats Me Papa Samba Sow dit Gaby, Me Dior Diagne, l’ex-procureur Serigne Bassirou Guèye, Baye Mbaye Niass MC, Mme Tall et le capitaine Seydina Oumar Touré.