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27 août 2025
VERS LA REVISION DES PROGRAMMES SCOLAIRES
Le processus de révision des programmes scolaires, plus globalement la révision des curricula, a démarré par la mise en place du dispositif organisationnel depuis l’année scolaire 2021/2022. La précision est faite par le ministère de l’Éducation nationale
Le processus de révision des programmes scolaires, plus globalement la révision des curricula, a démarré par la mise en place du dispositif organisationnel depuis l’année scolaire 2021/2022. La précision est faite par le ministère de l’Éducation nationale.
Dans un communiqué, les services du ministre Cheikh Oumar Anne précisent que l’Inspection générale de l’Éducation et de la Formation (IGEF), chargée de la mission « permanente de suivi et d’évaluation de la politique éducative », pilote cette révision des programmes. Laquelle concerne le préscolaire, l’élémentaire, le moyen, le secondaire, l’éducation de base des jeunes et des adultes y compris les daara.
« L’Éducation reste adossée à une logique continue de réforme des curricula en vue de les adapter aux différents contextes et aux besoins des apprenant(e)s. De 1960 à nos jours, des programmes pertinents ont été conçus par des experts nationaux imbus de valeurs patriotiques - qui ont permis de former des cadres de haut niveau dans tous les domaines », indique le document.
Avant de rappeler : « L’État a ainsi régulièrement évalué les programmes scolaires en tenant toujours compte de la demande exprimée par la communauté. Plusieurs réformes majeures du système éducatif sénégalais ont eu lieu notamment celles de 1962, 1971, 1991, 2000 et 2012. »
Ainsi, « la première réforme de 1962 avait pour finalité d’adapter le système d’éducation à des objectifs plus conformes aux nouveaux besoins et réalités du pays nouvellement indépendant. Celle de 1971 relative à la Loi d’orientation de l’Education nationale n° 71-36 du 3 juin 1971 consacre une réforme en profondeur de l’école sénégalaise « (…) prenant sa source dans les réalités africaines et aspirant à l’épanouissement des valeurs culturelles » du continent.
En janvier 1981 se sont tenus les États généraux de l’Éducation et de la Formation. Les principales conclusions de ces assises sont entre autres : la création de « l’École nouvelle », pour articuler la théorie à la pratique, l’école à la vie en réhabilitant le travail manuel en tant que facteur d’insertion sociale, la création de la cellule école/milieu pour renforcer le caractère communautaire de l’école. »
Il était aussi question de « l’élaboration et le financement de plans d’action d’écoles liés à la mise en œuvre des programmes des classes pilotes, la suppression de la méthode « pour parler français » communément appelée méthode CLAD. Une décennie après, la loi d’orientation n° 91-22 du 16 février 1991 réitère la laïcité, la promotion des valeurs démocratiques, l’ancrage de l’école dans les réalités sénégalaises et africaines. Elle est modifiée par la loi 2004-37 du 15 décembre 2004 qui a introduit l’obligation scolaire de 10 ans pour la cible des enfants âgés de 6 à 16 ans. »
Dans la même logique, « en 2000, notre pays a entrepris une réforme en profondeur de son système éducatif dans la mouvance de ‘’l’Éducation Pour Tous’’, par le biais du Programme décennal de l’Éducation et de la Formation, qui a pris fin en 2012. »
Le ministère ajoute que « toutes ces réformes avaient pour objectif principal, la mise en place d’un système éducatif fondé sur les valeurs culturelles du pays et ouvert aux valeurs universelles. Depuis 2012, de nouvelles réformes structurantes s’opèrent. Pour la période 2013-2025, le Gouvernement du Sénégal a formulé une nouvelle Lettre de Politique sectorielle générale (LPSG) pour le secteur de l’Education et la Formation opérationnalisée par le Programme d’amélioration de la dualité, de l’équité et de la transparence (PAQUET-EF). »
Lequel programme, « mis à jour (2018-2030) prend en considération de nouvelles orientations notamment celles liées aux engagements internationaux (l’Objectif de développement durable 4, l’Agenda 2063 de l’Union africaine) et nationaux (Plan Sénégal émergent, acte III de la décentralisation) auxquels le Sénégal a souscrit. Ainsi, il met l’accent, entre autres, sur la réforme des programmes et la clarification de leurs liens avec les problématiques de la vie courante. De nouvelles logiques d’apprentissage et de développement compétences sont en cours. »
A titre illustratif, le document cite « les changements climatiques, l’éducation aux valeurs et l’intégration du numérique. » Il est également prévu « de prendre en compte l’Histoire générale du Sénégal, les figures emblématiques du pays et les contributions d’universitaires tels que celles de Cheikh Anta Diop dans les programmes scolaires », souligne le document. Non sans préciser que « la révision des programmes scolaires s’inscrit nécessairement dans un contexte curriculaire plus large convoquant les relations enseignant(e)s/apprenant(e)s, les horaires, les méthodes et démarches d’enseignement, les manuels, les évaluations, la formation des enseignant(e)s, les infrastructures et équipements… Autant d’orientations et d’innovations qui justifient la révision des curricula dans le sens d’un continuum préscolaire, élémentaire, moyen et secondaire. S’adossant aux politiques publiques en matière d’éducation, elle nécessite un regard critique permettant d’établir un diagnostic clair. »
Aussi, « pour entreprendre une action d’une telle envergure et d’un tel intérêt majeur pour les populations, le Ministère a décidé d’organiser de larges consultations. Elles vont concerner tous les maillons de la nation : les institutions de la République, les départements ministériels, les universités, les partenaires sociaux, les partenaires au développement, les enseignants, les parents d’élèves, les élèves, la société civile, le patronat, les autorités religieuses et coutumières etc. Au-delà de sa dimension consultative, ce processus sera transparent, public et inclusif pour une offre d’éducation équitable. La nature de cet exercice requiert cependant une bonne planification des activités y afférentes et un encadrement soutenu par une expertise qualifiée et expérimentée. »
Dès lors, le Ministère de l’Éducation nationale s’engage à « la construction d’un Curriculum consensuel, souple, ouvert et adapté à nos réalités sociales, culturelles, historiques, linguistiques, religieuses, économiques, tout en rappelant que « l’ambition du Gouvernement du Sénégal est de mobiliser toutes les ressources nécessaires pour des offres d’éducation capables de produire des citoyennes et des citoyens aptes à répondre aux aspirations de la Nation ».
JOURNEE MONDIALE DU CANCER, UNE MALADIE ENTIÈREMENT À PART
Ce Samedi 4 février 2023 marque la journée mondiale contre le cancer, l’occasion de mieux comprendre cette maladie à part et apprécier les efforts héroïques de l’humanité pour remporter la guerre contre le cancer.
Ce Samedi 4 février 2023 marque la journée mondiale contre le cancer, l’occasion de mieux comprendre cette maladie à part et apprécier les efforts héroïques de l’humanité pour remporter la guerre contre le cancer.
Le schéma habituel pour une maladie est la suivante : un agent extérieur pathogène (virus ou microbe) pénètre l’organisme et déstabilise son équilibre naturel. Le corps ainsi attaqué active son mécanisme de défense qui est le système immunitaire constitué en grande partie de globules blancs. Ces soldats de l’organisme sont programmés pour lutter contre l’envahisseur et peuvent quelques fois avoir besoin de notre aide que nous lui faisons parvenir sous forme de médicaments et de nutriments. Dans la plupart des cas, le système immunitaire parvient, après d’âpres luttes, à prendre le dessus sur notre agresseur et la guérison survient.
Cependant, qu’est ce qui va se passer si l’agresseur vient de l’intérieur et n’est ni un virus, ni un microbe ? Le système immunitaire ne réagit pas parce qu’il n’est normalement pas programmé pour attaquer les cellules de notre corps qu’il pense être toujours utiles et bien intentionnées. C’est de la que vient la relative immunité des cellules cancéreuses qui parviennent à se développer sans être inquiétées. En effet, le cancer se développe à partir d’une cellule saine qui devient maligne à cause d’une combinaison de facteurs génétiques ou environnementaux. Normalement, les cellules naissent et se multiplient pour remplir une fonction bien particulière : les cellules de la peau protègent l’organisme contre le monde extérieur, les cellules du poumon aident à la respiration, les cellules du cerveau l’aident à commander d’autres organes du corps. Les cellules meurent quand elles ne peuvent plus efficacement remplir leur rôle et sont remplacées par d’autres cellules nouvelles qui à leur tour vont un jour céder leur place. Ceci est le cours naturel de la vie d’une cellule normale : naître, travailler, mourir et céder sa place.
Tout le contraire d’une cellule cancéreuse qui, elle, se multiplie indéfiniment, ne remplit aucune fonction utile et ne meurt jamais. À force de se multiplier et de ne jamais mourir, les cellules cancéreuses grandissent en nombre et forment une tumeur qui elle-même continue à grandir. A la longue, il y a une guerre entre les cellules saines et les cellules cancéreuses qui se disputent deux ressources vitales : de l’espace pour s’étendre et de l’énergie pour continuer à vivre et à se multiplier. Une guerre inégale parce que comme indiqué plus haut, les cellules cancéreuses se multiplient sans cesse et ne meurent jamais tandis que les cellules saines sont en nombre limité et sont mortelles. L’espace et l’énergie dont elles ont besoin pour rester en vie et se multiplier sont accaparés par leurs sœurs ennemies. Sans parler du fait que le système immunitaire censé aider le corps à combattre toute agression reste neutre parce qu’il n’est pas programmé pour attaquer des cellules générées par le corps lui-même. A la longue, les cellules saines perdent la bataille, sont dans l’incapacité de remplir des fonctions vitales et la personne meurt.
La Science arrive renfort
L’apparition d’un cancer était donc dans la plupart des cas une condamnation à mort. Puis, la Science s’est jointe à la bataille et les choses ont commencé à changer. La première étape de cette révolution consistait à mieux connaitre et comprendre cette maladie à part. Une fois qu’il a été établi que le cancer ne résulte pas d’une invasion extérieure mais plutôt d’une mutation interne qui a généré une cellule maligne qui va à force de se multiplier devenir une tumeur et empêcher le corps d’assurer des fonctions vitales. Une fois qu’on connait mieux le mal, il devient plus aisé de trouver un remède.
La Science a fait des avancées remarquables avec des techniques médicales telles que la chimiothérapie, la chirurgie et la radiothérapie. La chirurgie est utilisée pour enlever une tumeur située dans une partie du corps qu’on peut opérer sans risque d’abimer des organes vitaux voisins. Quand ce risque existe, comme avec certaines tumeurs localisées au cerveau qui est un organe très complexe d’une importance capitale, la radiothérapie est privilégiée. Les radiations étaient à l’origine connues pour tuer les cellules saines du corps et provoquer maladie et mort. Quand ils ont commencé à réfléchir sur des moyens de tuer les cellules malignes, les scientifiques ont eu l’idée d’utiliser la radiation de façon très ciblée et contrôlée. Avec ces deux techniques, il est possible d’extraire une grande partie des cellules malades mais pas toutes.
C’est ici qu’entre en jeu la chimiothérapie utilisée pour tuer les cellules qui ont échappé à l’extermination de leurs camarades et qui si elles étaient épargnées peuvent à la longue générer de nouvelles tumeurs. La chimiothérapie consiste à inoculer du poison dans le corps pour tuer les cellules malades. Cependant comment le poison saura-t-il distinguer une cellule saine d’une cellule anormale ? Anatomiquement, il y a peu de différences. Toutefois, on sait que les cellules malades se multiplient très rapidement alors le poison est programmé pour tuer toutes les cellules du corps qui ont une croissance rapide en nombre. Malheureusement, certaines cellules saines remplissent aussi ce critère. Ce sont surtout les cellules qui constituent les cheveux, la peau, le sang, etc. Bien qu’utiles, ces cellules ne seront pas épargnées d’où la perte des cheveux, la fatigue, la nausée, etc. qui accompagnent les séances de chimiothérapie. La bonne nouvelle c’est qu’à la fin, une fois que toutes les cellules malades ont été tuées, les cellules saines quoique malmenées survivent et regagnent en vitalité. Le malade entre dans une période de rémission qui s’accompagne de fréquents contrôles médicaux pour s’assurer que le cancer ne revient pas ou que si par malheur, il revient, il est traité très tôt pour augmenter les chances de survie. Au bout d’un certain nombre d’années sans résurgence du cancer, on parlera de guérison à la place de la rémission.
Toutes ces techniques ont donné des résultats mais au prix d’immenses sacrifices et risques pour le corps. Tout en travaillant à améliorer ces techniques, les scientifiques explorent d’autres pistes plus respectueuses du fonctionnement naturel du corps. L’immunothérapie est l’une de ces techniques. Le traitement consiste à stimuler les défenses immunitaires pour qu’elles apprennent à combattre elles-mêmes les cellules cancéreuses. L’immunothérapie qui en est à ses débuts est utilisée en traitement de cancers de la peau et de cancers du sein inopérables ou de cancers ayant atteint un stade métastasique. Bien que cette méthode permette d’éviter le recours à des radiations et poisons chimiques, il y a toujours le risque de voir le système immunitaire entrainé à attaquer des cellules cancéreuses se mettent à attaquer aussi des cellules saines. La recherche se poursuit donc pour rendre cette méthode plus sûre, plus efficace et moins couteuse et donc accessible au plus grand nombre.
Privilégier la prévention
La lutte contre le cancer est une guerre pour la survie que l’humanité livre à une minuscule cellule à la croissance et aux effets dévastateurs. La science s’est avérée un allié de taille jusqu’ici et va poursuivre son avancée avec d’autres recherches et d’autres expérimentations. En attendant, il nous est possible de prendre certaines précautions. La première consiste à réduire notre exposition à des facteurs de risque (les métaux lourds, le tabac, la pollution, l’obésité, le stress, etc.). En outre, on peut recourir à la vaccination contre les virus de l’hépatite pour éviter le cancer du foie et les virus du papillome humain pour réduire les risques de cancers du col de l’utérus. Enfin, une alimentation saine et équilibrée ainsi que la pratique du sport peuvent empêcher l’organisme de générer des cellules cancéreuses et aider ainsi à la prévention étant donné toutes les difficultés liées à la guérison.
COUPE DU MONDE DES CLUBS, LE MAROC ELIMINE
L'équipe d'Al Hilal d'Arabie Saoudite a éliminé, samedi, le Wydad de Casablanca par 5 buts à 3 lors de la séance de tirs au but du match comptant pour le deuxième tour de la Coupe du monde des clubs FIFA (1er au 11 février) qui se déroule au Maroc.
Rabat, 4 fév (APS) - L'équipe d'Al Hilal d'Arabie Saoudite a éliminé, samedi, le Wydad de Casablanca par 5 buts à 3 lors de la séance de tirs au but du match comptant pour le deuxième tour de la Coupe du monde des clubs FIFA (1er au 11 février) qui se déroule au Maroc.
Le Wydad a pourtant dominé toute la première période. Les joueurs du club de Casablanca, encouragés par la ferveur de leurs supporters, ont dès l'entame du match mis la pression sur le camp adverse.
Quelques minutes plus tard, la tendance du match s'inverse et les joueurs saoudiens se font plus menaçants.
Mais toutes les tentatives et combinaisons de l'équipe d'Al Hila sont annihilées par la défense marocaine. Les joueurs sont surtout déstabilisés par les cris de réprobation des ultras du club de la "Curva nord" ( virage nord). Le Wydad tient bon, reprend le contrôle de la rencontre et continue de dérouler jusqu'à la mi-temps sans malheureusement concrétiser les actions.
De retour des vestiaires, Al Hilal entame la deuxième mi-temps avec plus d'entrain. La défense de l'équipe de Wydad et le gardien très sollicités sont obligés de se montrer très solides pour ne pas prendre un but.
Contre toute attente, c'est dans ce moment de temps faible que les Marocains vont ouvrir le score à la 52e mn. Sur un corner, Ayoub El Amloud reprend le ballon de la tête et l'envoie au fond des filets.
Un but libérateur pour le chaud bouillant public du complexe sportif Moulay Abdallah de Rabat où la poignée de supporters d'Al Hila peinaient à se faire entendre.
Bien que dominé au score, le club saoudien qui n'avait pas dit son dernier mot déroule un jeu coordonné et porté vers l'avant.
Ce sursaut d'orgueil portera ses fruits à la 88e mn lorsqu'un joueur est fauché dans la surface de réparation adverse, obligeant l'arbitre à siffler pénalty. L'auteur de l'acte illicite, Yahya Jabrane est expulsé.
Mohamed Kanno égalise pour le club saoudien.
Le Wydad, en infériorité numérique, termine difficilement son match.
A la fin du temps réglementaire et des prolongations, le score est de 1-1. Les deux équipes sont départagées par la séance des tirs au but. Avec deux tirs ratés Wydad est éliminé de cette compétition.
Al Hilal continue sa course et va affronter, mardi, en demi-finale le club brésilien du Flamenco.
L'autre match de la journée est prévu à 18h 30 mn GMT. Le vainqueur de cette rencontre jouera le Réal Madrid, mercredi.
par Jean-Baptiste Placca
À EN AVOIR LA CHAIR DE POULE
L'aisance de la connexion entre le pape François et la jeunesse de RDC avait de quoi faire pâlir d'envie les dirigeants politiques africains, qui ont tant de mal à dialoguer avec cette frange de la population qui constitue pourtant l'avenir de leurs pays
«Ôtez vos mains de la République démocratique du Congo, ôtez vos mains de l'Afrique! Cessez d'étouffer l'Afrique: elle n'est pas une mine à exploiter ni une terre à dévaliser.» Dès sa première prise de parole en terre congolaise, le pape a donné le ton. La visite de François en RDC a été jalonnée de messages puissants. Faut-il donc en déduire qu’elle est réussie?
Comme il serait malaisé de conclure le contraire ! Au-delà de la ferveur de l’accueil, et de la tonicité des messages délivrés, chaque jour du souverain pontife sur le sol congolais aura été l’occasion, pour lui, de marquer puissamment les esprits. Aucun des maux qui minent le Congo n’a été oublié. Aucun des protagonistes des tragédies imposées à ce peuple n’a été épargné. Chacun a été rappelé à ses devoirs. Y compris le clergé. Y compris les dirigeants. Mobutu, autrefois, situait la position de son pays en Afrique comme la gâchette sur un pistolet. Le successeur de Saint-Pierre, lui, assimile la RDC, pays immense et plein de vie, au « diaphragme de l'Afrique ». Entre l’oxygène que le diaphragme permet de faire circuler dans le sang et le sang que font couler les pistolets et autres armes guidés par l’insatiable avidité des prédateurs, le choix des Congolais devrait être simple.
Mais, contrairement au président Tshisekedi, il n’a pas nommément cité les méchants.
Il n’empêche ! Tous se reconnaîtront, puisqu’il a dressé le portrait de ceux qui se sont imposés au festin du sous-sol congolais, comme de ces autres qui, un temps conviés par un certain Laurent-Désiré Kabila, ont oublié de s’en aller, et ont besoin d’un environnement déstabilisé, pour perpétuer la prédation. C’est aussi à dessein qu’avec gravité, le pape désigne comme un « génocide oublié », la violence que subissent les populations de l’est du Congo.
François a tout dit, en dénonçant le colonialisme économique, tout aussi asservissant, tout particulièrement en RDC, que le colonialisme politique, puisqu’il empêche ce peuple, qu’il assimile à un « diamant précieux d’une valeur inestimable », de profiter de ses immenses ressources. Mais, ce fléau n’est pas que le fait des seuls étrangers. Aussi, a-t-il exhorté la jeunesse à se prendre en main, pour changer de destin.
Les charrettes font partie du réseau de transport de la capitale. Comme les « tiak-tiak », elles se sont imposées dans la circulation, comme si de rien n’était. Elles causent aussi bien des désagréments aux automobilistes
Sur la route de Keur Massar, balayée par un vent frisquet le matin, deux charretiers, à peine sortis de l’adolescence, organisent une course-poursuite au milieu des voitures. Abasourdis par cet acte d’indiscipline, les automobilistes mettent le pied sur le frein et observent médusés le spectacle. C’est une scène qui se banalise sur les différents axes routiers de la capitale. Interrogé sur cette situation, un gendarme de la circulation assume son impuissance : «Tu ne peux rien avec les charretiers. Ils sont sur la Route nationale. Ils n’ont pas de papiers, et les dégâts peuvent être énormes pour les automobilistes. C’est une situation qu’on ne peut pas gérer…» Dans la circulation, les charrettes sont chargées de bonbonnes de gaz, de sacs d’oignon, de casiers de packs de boisson, de cartons de lait, de matériels de construction, d’ordures, de sable, et de personnes aussi parfois. Elles sont devenues un véritable outil de transport dans les zones urbaines et slaloment dans les embouteillages à longueur de journées aux côtés des automobilistes.
A Dakar ou dans la banlieue, au marché, on ne peut pas ne pas rencontrer de charrettes. Elles sont visibles partout. Capables d’assurer différentes fonctions, elles empruntent les rues et avenues de la capitale pour approvisionner les vendeurs en gros et demi-gros et les boutiquiers détaillants. Parfois aussi, elles sont dans le commerce «ambulant». Dans les magasins, quasiment chaque responsable dispose d’une charrette. Grand-Yoff, Zone de Captage, Castor, Hlm, Niary Tally, Dieupeul, Pikine, Thiaroye, Guédiawaye, voilà des zones très prisées par la majeure partie des charretiers, venant des régions reculées du pays. Ces charrettes causent des désagréments dans la circulation, mais rendent bien des services à la population. Comme avec les véhicules, il existe plusieurs modèles de charrettes. Certaines sont toutes simples avec des marchepieds, tandis que d’autres ont un carénage sophistiqué.
Ruralisation de la capitale
Ancien agriculteur reconverti en charretier, Ibrahima Thiaw, âgé d’une soixantaine d’années, est cocher à Dakar depuis plus de 10 ans. Maintenant, il est responsable de trois charrettes dans une quincaillerie, sise à Niary Tally. «C’est un métier noble si vous êtes propriétaire du cheval. J’ai mes propres charrettes et j’emploie des jeunes», lance-t-il, tout en affirmant qu’ils rencontrent d’énormes difficultés au vu de l’étroitesse des routes à Dakar et le manque de compréhension des automobilistes. «Il faut être très vigilant pour ne pas subir des chocs car, en réalité, nous travaillons tous les jours avec un grand risque d’être renversés par un automobile», reconnaît ce sexagénaire qui estime que leur présence à Dakar répond à un double besoin. «Les récoltes ne sont pas suffisantes pour nourrir les chevaux. Nous sommes donc contraints à migrer dans les villes afin de pouvoir les maintenir en activité et subvenir, par la même occasion, à la dépense quotidienne», raconte Ibrahima Thiaw. Sur une autre artère très fréquentée, un charretier transportant des matériaux de construction, surtout du ciment, se fait dépasser sous les klaxons des automobilistes. De Niary Tally, sur la voie qui mène vers Grand-Dakar, on fait un tour vers Hlm 5. Une charrette chargée de matelas mousse est tirée par un cheval bien nourri, mais le cocher ne semble pas s’inquiéter car il n’y a pas d’agent de sécurité pour le remettre sur le droit chemin. Ici, la circulation est un peu fluide aux environs de 12 heures. Toujours aux Hlm, trois charrettes stationnent devant un magasin. L’un des cochers, vêtu d’un pantalon kaki, chapeau sur la tête, tient la corde de son cheval, prêt à rallier le rond-point Jet d’eau. Il emprunte chaque jour un circuit différent de celui de la veille pour approvisionner les boutiquiers dans les quartiers précités. «Quand il s’agit d’un cheval qui n’a pas l’habitude de venir en ville, nous sommes obligés de le protéger, au risque de déraper sur les véhicules et autres obstacles», argumente Saliou Kama, originaire de Fissel, dans la région de Thiès. Son cheval transporte aussi des matériaux de construction vers les chantiers.
Trop d’anarchie et beaucoup de bruit
Les chevaux de trait sont visibles dans la capitale, et servent à convoyer du sable, du ciment, du fer, de la peinture et de l’eau dans certains quartiers. Pas besoin de permis ni de savoir lire les panneaux de circulation. Ça passe partout, dans les rues défoncées et même sur les autoroutes. Ça roule à bonne vitesse, pas trop rapidement, mais plus vite qu’à pied. Dans un espace laissé prés des véhicules en stationnement, à Grand-Yoff, tout près du Centre Talibou Dabo, Cheikh Dior, originaire de Niakhar dans la région de Fatick, et son cheval y passent la nuit. Comme beaucoup de charretiers originaires des régions du pays, il est présent à Dakar, depuis plus de deux mois. Avec sa charrette, il peut continuer de soutenir sa famille restée à la campagne. «Pour beaucoup, c’est un emploi précaire, mais je te dis que je peux gagner 10 000 voire 15 000 francs par jour», confesse le bonhomme, très enthousiaste. Il ne peut pas ignorer la sécurité. Puisque, dit-il, la plupart des chauffeurs n’ont aucune considération pour les charretiers. «Ils veulent toujours passer devant, estimant que nous ne sommes pas prioritaires sur la route. Pour s’en sortir, il faut faire preuve de dépassement», raconte ce charretier. Il admet que «conduire une charrette à Dakar n’est pas du tout facile, avec les embouteillages».
Les charrettes ont imposé leur présence dans un environnement où elles ne devraient pas être admises. Avec l’anarchie dakaroise, tout finit par être une règle. Plusieurs fois, les autorités ont essayé de les faire disparaître de la circulation dans la ville, sans succès. L’annonce la plus récente, c’était avec Barthélemy Dias, l’actuel maire de Dakar. Dans son programme «Dakar bu bees», il disait qu’une fois à la tête de la municipalité, aucune charrette n’allait plus circuler dans la capitale. «Ce n’est pas moi qui le dis, c’est une loi qui date de Senghor», assurait le maire de Dakar sous les ondes de Walf Tv, estimant même prendre langue avec les charretiers et être disposé à les indemniser. Sous le coup des fouets et au son de leurs hennissements, les charrettes répondent, pour certains, à une demande sociale. «Il y a des coins reculés où les véhicules ne peuvent pas accéder. Il faut une charrette», explique Ibrahima Ba, un boutiquier. Pour étayer ses propos, il explique : «Je suis une fois allé à Keur Massar et là où je suis descendu, je devais encore prolonger dans le quartier et c’était un peu loin. Il a fallu une charrette, sinon j’allais faire le trajet à pied.» A l’en croire, la charrette fait partie non seulement de la culture sénégalaise, mais aussi elle répond à un besoin socio-économique. «Notre niveau de vie exige parfois qu’il y ait des charrettes pour pouvoir amoindrir les coûts, parce que chacun tire le diable par la queue», sourit-il. Selon lui, il est impossible d’interdire une charrette à Thiaroye ou Pikine, car il y a des zones sablonneuses où aucun véhicule ne peut s’aventurer. Seules les charrettes peuvent y pénétrer. «Donc vouloir interdire des charrettes dans ces zones, c’est absurde», assure-t-il.
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«SUNU’Y MILYAAR DU REES» ANNONCE LE DEPOT D’UNE PLAINTE, LUNDI
«Le collectif ‘’Sunu’y milyaar du rees’’ lance une plainte populaire que chaque citoyenne et chaque citoyen remplira et déposera, ce lundi 6 février 2023, à partir de 9h, auprès du Procureur de la République, au Tribunal de Dakar.
Le collectif «Sunu’y milyaar du rees» ne veut pas que le rapport de la Cour des comptes sur la gestion du Fonds de riposte et de solidarité contre les effets de la Covid-19 (Fonds «Force Covid-19») connaisse le même sort que les rapports des autres corps de contrôle.
Face à la presse hier, vendredi 3 février 2023, le collectif, composé d’organisations de la société civile, né à la suite de la publication du rapport de la Cour des comptes faisant état de manquements dans la gestion de ce fonds, a annoncé le dépôt d’une plainte pour «détournements de deniers publics», «mise en danger de la vie d’une personne», «crime contre l’humanité» et «génocide économique».
«Le collectif ‘’Sunu’y milyaar du rees’’ lance une plainte populaire que chaque citoyenne et chaque citoyen remplira et déposera, ce lundi 6 février 2023, à partir de 9h, auprès du Procureur de la République, au Tribunal de Dakar. Dans toutes les localités du pays, la même action sera intentée auprès des tribunaux», a déclaré Ghaël Babacar Mbaye, membre de la plateforme. Poursuivant son propos, elle ajoute : «aussi, une pétition en ligne sera lancée, dès ce soir (hier), pour permettre à nos compatriotes du pays et de la diaspora de marquer leur engagement sans faille à cette lutte, pour que ce rapport de la Cour des comptes n'ait pas le destin de tous les autres qui dorment dans les tiroirs du Procureur de la République». En effet, le mardi 3 janvier dernier, le gouvernement avait reçu la société civile, dans le cadre de la suite des échanges sur la situation nationale et la suite à donner au rapport de la Cour des comptes. Cependant, le collectif «Sunu’y milyaar du rees» affirme que rien n’a bougé depuis lors. Ce, malgré les assurances du gouvernement selon lesquelles les «actions allant dans le sens d'appliquer les recommandations de la Cour des comptes seraient posées dans les meilleurs délais». «Il est à constater, malheureusement qu'au bout d'un mois, échéance donnée pour agir dans le sens de l'intérêt des Sénégalais, les choses n'ont pas bougé.
Notons d'ailleurs qu'il a fallu une rencontre avec le FMI pour que la transmission du dossier au procureur de la République soit communiquée aux Sénégalais», a fait savoir Ghaël Babacar Mbaye. Elle n’a pas manqué de rappeler les exigences de la société civile, lors de la rencontre avec le gouvernement. Il s’agit de la «démission de tous les mis en cause ou, à défaut, qu'ils soient démis de leurs fonctions», du «remboursement des montants détournés ou la confiscation des biens matériels où fonciers des personnes indexées de ces détournements présumés», de «l'ouverture des 12 informations judiciaires demandées par la Cour» et, enfin, «la mise en place d'un comité de suivi desdites recommandations, avec l’implication de la société civile».
SADIO MANE FORFAIT POUR LE HUITIEME DE FINALE DE LA C1
Ce vendredi, en conférence de presse, l'entraîneur du Bayern Munich Julian Nagelsmann a enterré définitivement le suspense : Sadio Mané sera forfait pour le huitième de finale aller de Ligue des champions contre le PSG, le 14 février.
Ce vendredi, en conférence de presse, l'entraîneur du Bayern Munich Julian Nagelsmann a enterré définitivement le suspense : Sadio Mané sera forfait pour le huitième de finale aller de Ligue des champions contre le PSG, le 14 février.
« Je m'attends à ce qu'il revienne à la mi ou fin février, a expliqué le technicien du club bavarois. Les choses se présentent bien et il n'a pas de douleur. Il manquera certainement le match aller contre le PSG. »Le récent retour à l'entraînement de l'international sénégalais avait pourtant laissé imaginer qu'il reviendrait à temps pour disputer la première manche de ce choc. Qu'il va finalement manquer, donc, comme il a raté la Coupe du monde au Qatar, suite à la blessure au péroné subie le 8 novembre dernier.
UNE PAGE D’HISTOIRE A ECRIRE POUR LES «LIONS»
Le Sénégal sera à la quête de son premier trophée à la finale de la 7e édition du Championnat d'Afrique des Nations (CHAN). Ce sera, ce samedi 4 février à Alger (19h30), face à 'Algérie, pays hôte de la compétition.
Le Sénégal sera à la quête de son premier trophée à la finale de la 7e édition du Championnat d'Afrique des Nations (CHAN). Ce sera, ce samedi 4 février, face à 'Algérie, pays hôte de la compétition. Une affiche inédite, aux allures de remake et de revanche par procuration pour les «Lions» locaux, après la finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2019, remportée par les «Fennecs» Algériens. Mais aussi une occasion pour le football sénégalais de réaliser, après le sacre à la CAN, un doublé qui sera tout aussi inédit dans l'histoire du football sénégalais et africain.
L’équipe du Sénégal est à la porte de l’histoire, à l’occasion de la finale de la 7e édition du Championnat d'Afrique des Nations (CHAN) qui se joue, ce samedi 4 février, au stade Nelson Mandela de Baraki, à Alger. C’est le Sénégal du football qui retient son souffle face à cette opportunité qui lui est, une fois de plus, offerte pour réaliser un doublé en tant que tenant du titre de la dernière CAN. Le trophée du CHAN, à son escarcelle, sera une distinction inédite dans l'histoire du football africain. Et une victoire sera aussi un indicateur pour démontrer que le football local n’est pas aussi faible comme d’aucun ne cesse de le clamer, au vu de ses résultats faméliques de ses clubs dans les compétitions interclubs africains. Dans le même sillage, les «Lions» de Pape Bouna Thiaw auront à cœur de prendre une revanche par procuration de la bande à Sadio Mané, qui avait vu son rêve de succès briser par les «Fennecs» algériens, lors de la finale de la CAN 2019.
Ce samedi, à Alger, devant des milliers de supporters algériens, les joueurs sénégalais auront également, et sans doute, l’esprit tourné vers cette lointaine demi-finale qui avait opposé, à la CAN 1990, à Annaba l’équipe nationale du Sénégal à celle de l’Algérie. Avec au bout une courte victoire (2-1) de la bande à Rabah Madjer et Menad sur les coéquipiers de Cheikh Seck, Roger Mendy et autre Jules Bocandé.
Pour préparer le CHAN, les «Lions» ont déjà la mesure de l’équipe algérienne. Les deux équipes s'étaient affrontés, en match amical, au mois de décembre, avec au finish un score de parité de (2-2). Algériens et Sénégalais ont également eu un parcours presque identique. Malgré une défaite contre l’Ouganda, les hommes de Pape Thiaw ont semblé monter en puissance, en écartant notamment la Mauritanie en quarts de finale (1-0) et Madagascar, le mardi 31 janvier, en demi-finales (1-0).
L’Algérie, qui s’est qualifiée pour la première finale de CHAN de son histoire, n'a pas encore encaissé le moindre but, depuis le début de la compétition. Elle a fini par faire une forte impression en demi-finale, suite à cette large domination exercée sur le Niger (5-0). Face au Sénégal, les «Fennecs» seront, sans conteste, portés par Aymen Mahious qui, après son doublé, reste encore le meilleur buteur de la compétition, avec cinq (5) réalisations. L’attaquant de l’USM d’Alger sera aussi le principal atout offensif sur lequel le pays hôte s’appuiera pour venir à bout de l’adversaire sénégalais. Pour cette dernière marche, les «Lions» se sont déjà préparés à toutes les éventualités. S’ils disposent d’une bonne base défensive, ils n’ont pas totalement convaincu dans le jeu offensif. Ils doivent vite apporter des correctifs, s’ils ne veulent pas nourrir des regrets, comme lors de cette unique et amère défaite concédée contre l’Ouganda (0-1). A commencer par leur propre sélectionneur, qui n’a pas manqué de déplorer ce récurrent manque d’efficacité ou cet «esprit tueur» dans les moments décisifs.
Cheikh Ibra Diouf, Pape Diallo, Lamine Camara, Malick Mbaye et autre Oumar Ndiaye ont donc l’obligation de rugir, de renverser la tendance. Ils ont au moins 90 minutes pour aller accrocher ce titre inédit et inscrire leur nom au palmarès de cette compétition.
CHAN 2022 – PAPE THIAW SELECTIONNEUR DES LIONS : “L’Algérie a des points faibles qu’on doit exploiter”
À la veille de la finale du championnat d’Afrique des nations, le sélectionneur national des Lions Locaux est apparu détendu et confiant à l’ultime conférence de presse. Pape Thiaw déclare que son équipe est prête à exploiter les points faibles des Fennecs. “On jouera face à une très belle équipe algérienne dans une ambiance merveilleuse. On fera tout pour remporter ce trophée. C’est notre objectif. On s’est bien préparé sur tous les plans. L’Algérie a des points faibles qu’on doit exploiter. L’Algérie c’est plus le collectif que les individualités. Les Algériens sont bons dans la transition et dans les balles arrêtés. Il faut rester vigilants”, a expliqué Thiaw en conférence de presse.
Le technicien sénégalais est bien conscient de l’apport du public qui sera du côté des fennecs. Toutefois, les Lions en feront une motivation supplémentaire. «L’Algérie c’est le pays organisateur qui a envie d’honorer son public et nous sommes là aussi pour remporter le trophée. Je pense que notre équipe l’a montré à travers le tournoi. Ça nous donne confiance de remporter le trophée devant le pays hôte. Toutefois, je dirais que jouer une finale c’est bien mais l’a remporté c’est encore mieux». S’agissant de l’actuel meilleur buteur de la compétition Mahious, qui compte 5 buts, Pape Thiaw estime qu’il sera surveillé mais pas que « Mahious est un joueur à surveiller. C’est le meilleur buteur de la compétition pour l’instant. Bravo lui. En fait, il n’aura pas de plan « anti Mahious plutôt un plan anti-Algérie », prévient le sélectionneur des Lions Locaux.
CHAN 2022 – MADJID BOUGHERRA SÉLECTIONNEUR DE L’ALGÉRIE : “ Il n’y aura pas de calculs sur cette finale”
“C’est sûr que quand on a une équipe on essaie de miser sur les individualités qui peuvent t’aider à faire la différence mais aujourd’hui je crois qu’on est plus un collectif. On a deux ou trois individualités qui peuvent nous faire changer le match. Après le sport, c’est vraiment collectivement on défend ensemble, on attaque ensemble. C’est très important et je crois que c’est ce qui fait la force des équipes comme le Sénégal, qui a aussi deux ou trois individualités pour faire la différence. Le plus important dans une équipe reste le collectif. Une équipe qui fait les efforts ensemble qui souffre ensemble, je pense que c’est une des clés du succès. L’équipe a concédé qu’un seul but sur toute la compétition. Nous savons ce que nous voulons faire. Cette rencontre sera complètement différente. C’est comme si nous repartons de zéro dans nos têtes. J’ai dit aux joueurs que c’était le match de leur vie. Je les sens très relâchés et très heures d’être en finale. Une finale ça se gagne. On se souvient que des vainqueurs. Le football c’est ingrat. On travaille dur très longtemps et c’est sur un seul match qu’on va te juger. Al Hamdoulilah. En Algérie, les supporters n’oublient pas que nous sommes en finale. Ils sont contents de leurs joueurs. Ces derniers sont déterminés, ils veulent gagner. Il n’y aura pas de calculs sur cette finale. Il faut aller droit au but et se donner à fond. Il faut mourir sur le terrain pour son pays»
«CEUX QUI N’ONT JAMAIS REÇU LE MATERIEL AGRICOLE DOIVENT ETRE PRIVILEGIES»
Le porte-parole du Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (Cncr), Sidy Ba trouve inacceptable de privilégier certains en défaveur d’autres.
Le porte-parole du Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (Cncr), Sidy Ba trouve inacceptable de privilégier certains en défaveur d’autres. En clair, « Ceux qui ont déjà bénéficié du matériel agricole doivent attendre d’abord que ceux qui n’ont jamais rien reçu des machines agricoles soient les premiers servis », a clairement dit le porte-parole du Cncr. C’est de cette façonlà seulement, pense-t-il qu’on « arrivera à se tirer d’affaires ».
Pour ce qui concerne les tracteurs tout comme le petit matériel agricole à distribuer aux agriculteurs, Mr Ba est d’avis que ce matériel agricole doit être distribué au monde rural organisé en coopératives et surtout capable de le mettre en valeur. A l’en croire, « ce sont ceux-là (agriculteurs) qui font 100 hectares et plus qui sont à même de rentabiliser ces tracteurs et non les exploitants de 5 à 15 hectares ». Même si par ailleurs, admet-til, ce matériel est généralement mis à la disposition des comités régionaux qui le mettent à la disposition des Directions régionales de développement rural (Drdr) et puis après les comités départementaux qui, à leur tour, décentralisent jusqu’au niveau inférieur de l’administration centrale. S’agissant de la commande de ce matériel de ferme, il trouve aberrant que l’Etat commande des tracteurs très coûteux du Brésil ou de l’Inde et qui souvent lorsqu’ils tombent en panne, font que les agriculteurs peinent à les réparer, faute de pièces de rechange mais aussi de main d’œuvre qualifiée en milieu rural.
Pour lui : « L’Etat doit faire sa commande à la Société industrielle sahélienne de mécaniques, de matériels agricoles et de représentations (Sismar) non seulement pour lancer cette unité industrielle au sein de laquelle travaillent des Sénégalais mais aussi pour former surplace les bénéficiaires en vue d’une bonne maintenance de ce matériel-là », a-t-il orienté.
A ceux qui bénéficient du matériel agricole subventionné par l’Etat Sénégalais pour le revendre ailleurs (dans la sous-région), il appelle tout simplement celui-ci (l’Etat) à la veille, à plus de contrôle et de garantie pour que ce matériel subventionné au prix du contribuable Sénégalais ne puisse pas être vendu dans la sous-région.
UNE MESURE TROP PRETENTIEUSE DE L'ETAT
La mesure prise par l'État du Sénégal de doter les producteurs sénégalais du matériel et équipements agricoles, et qui est entrée en vigueur plusieurs années avant, continue de soulever un débat, mieux une polémique assez nourrie dans le monde rural.
La mesure prise par l'État du Sénégal de doter les producteurs sénégalais du matériel et équipements agricoles, et qui est entrée en vigueur plusieurs années avant, continue de soulever un débat, mieux une polémique assez nourrie dans le monde rural. Si certains continuent encore de saluer ce principe de développer l'agriculture de manière générale et renforcer la production dans les différentes filières, chez d'autres, la mesure est vue comme prétentieuse, car n'ayant jamais été portée à bon port. Autrement dit, elle ne garantit guère un accès favorable des producteurs à ces équipements. Dans la plupart des villages, ce sont les petits producteurs qui en souffrent le plus. A part le matériel léger (semoirs, houes de Sine, et les autres accessoires de petit calibre), les producteurs sénégalais peinent toujours à bénéficier du matériel lourd (tracteurs). Et cela à cause des prix affichés hors de portée dans le marché, malgré la subvention à 60 ℅ par l'État pour chacun de ces engins. Mais il y a également l'absence sur le terrain de coopératives paysannes dynamiques capables d'investir dans ce genre de projet.
Aujourd'hui, dans le monde rural, rares sont les organisations qui disposent d'un tracteur. Celles qui en possèdent, utilisent peu les tracteurs en location au sein de leur région de résidence, mais dans d'autres régions du pays comme la vallée du fleuve Sénégal et les autres périmètres à forte exploitation rizicole. Une équation à plusieurs inconnus que la plupart des producteurs essayent de résoudre, mais vainement. Car ils ne peuvent ni disposer d'un tracteur, ni mobiliser les ressources nécessaires pour assurer la location journalière d'un tracteur. Malgré les recommandations du président de la République qui a suggéré aux producteurs la nécessité de se regrouper autour de fortes organisations pour entrer en possession du matériel lourd, les paysans semblent traîner le pas. L'autre remarque, ce que déplorent nombre d’acteurs du monde rural, c’est que le matériel agricole lourd a plus profité aux personnes nanties, aux privés et autres acteurs de l'agro-business en activité dans le secteur.
Audelà des sommes énormes collectées sur le travail de la terre, ces engins ouvrent aujourd'hui les portes d'un juteux business agricole. Et chaque année, leurs détenteurs se font plusieurs dizaines de millions qu'ils tirent de la location. Toutefois, dans le monde rural, bon nombre de producteurs continuent à déplorer le comportement de certains de leurs collègues qui, en périodes de vaches maigres, n'hésitent nullement à revendre leurs matériels dans les marchés hebdomadaires communément appelés "Louma" ou parfois dans certains pays limitrophes où les équipements agricoles sénégalais commencent à inonder les marchés.