À moins d’une semaine du début de la Coupe du Monde, Ismaïla Sarr fait part de ses ambitions avec les Lions.
Sélectionné par Aliou Cissé pour la Coupe du Monde au Qatar (20 novembre – 18 décembre), Ismaïla Sarr va disputer son deuxième Mondial avec les Lions du Sénégal. Du haut de ses 24 ans, l’attaquant de Watford est un indiscutable dans les plans du sélectionneur national. Dans un entretien accordé à son club, celui qui rejette toute pression sur lui après la blessure de Sadio Mané évoque cette compétition.
« Je suis très content d’être convoqué encore une fois. J’ai envie d’aller à la Coupe du Monde, c’est le rêve de tous les footballeurs. Je suis vraiment très content. Ce sera ma deuxième participation. Je suis très, très content parce que j’ai toujours envie de participer aux grandes compétitions », a déclaré le Champion d’Afrique qui revient sur la poule du Sénégal avec les Pays-Bas comme premier adversaire, le Qatar et l’Equateur.
« On est une équipe soudée, on va au Mondial pour nous battre et faire quelque chose. C’est un bon groupe qui regroupe de grandes nations et de grands joueurs, mais, nous aussi, on est une grande nation et on a de grands joueurs. J’espère qu’on fera mieux que la dernière fois », a t-il ajouté. Pour Ismaïla Sarr, auteur de 10 buts en 46 sélections, les Lions ne se priveraient pas à l’occasion d’imiter la Génération 2002.
« Je ne me rappelle pas beaucoup de ça (la Coupe du Monde 2002, mais on a vu des vidéos. C’est bien de suivre les anciens qui ont marqué ce Mondial. On va essayer de faire mieux pour que la génération d’après puisse nous suivre aussi. Nous y allons pour marquer l’histoire. Gagner la CAN nous aide beaucoup mais, maintenant, nous devons nous concentrer sur le Mondial. »
L’ALERTE DU FMI
Il attire l’attention sur le niveau de la dette qui ôte «toute marge de manœuvre» en cas de chocs extérieurs.
Le Fonds monétaire international (Fmi) estime que l’économie du Sénégal se porte bien au regard du contexte. Le Fmi prévoit un taux de croissance de 4,7% en 2022. Cependant, il attire l’attention sur le niveau de la dette qui ôte «toute marge de manœuvre» en cas de chocs extérieurs.
L’économie sénégalaise se porte bien. Ce sont les mots du chef de division du département Afrique du Fonds monétaire international (Fmi). Edward Gemayel, qui est au Sénégal pour la revue des programmes en cours, était face à la presse hier.
«L’économie sénégalaise se porte bien par rapport aux autres économies de l’Afrique. Pour 2022, nous estimons la croissance à 4,7%. Quoi que revue en baisse, cette croissance n’est pas mal, si on prend en considération le contexte actuel avec le Covid-19, la guerre en Ukraine et la hausse des prix des denrées alimentaires», a expliqué Edward Gemayel. Malgré ce constat général, le Sénégalais peine à voir l’embellie de ces chiffres à cause de l’inflation. Qui, d’après le fonctionnaire de l’institution de Bretton Woods, «a été revue à la hausse. Selon les données d’octobre, nous sommes à plus de 13%. Pour l’année 2022, on estime l’inflation entre 8 et 10%. On pense que la situation va s’améliorer en 2023. La croissance va atteindre 8,7%, grâce aux champs gaziers et pétroliers. L’inflation va graduellement baisser pour atteindre 2 à 3%».
Fort de ce constat, Edward Gemayel estime que l’inflation ne va pas creuser le déficit budgétaire, grâce aux recettes qui ont dépassé la prévision. «Pour les finances publiques, le gouvernement s’était engagé pour un déficit à 6.2%. L’engagement est toujours tenu pour cette année. Les recettes sont bonnes. Elles sont au-delà des prévisions cette année. Pour les dépenses, il y a eu des changements. Les subventions ont presque doublé par rapport à la loi des finances rectificative de mai où on estimait les subventions de l’ordre de 300 milliards, alors qu’on pense qu’elles devraient dépasser les 700 milliards. Ce qui va représenter 4% du Pib. Malgré cela, le déficit sera maintenu. Pour l’année prochaine, le gouvernement prévoit un déficit de 5,5%. Nous pensons que les recettes vont augmenter au moins de 100 milliards pour 2023», a-t-il détaillé.
Avant d’alerter sur les conséquences du niveau de la dette. «La dette est en train d’augmenter à cause des chocs auxquels le Sénégal fait face avec le Covid-19, la guerre en Ukraine. La dette est toujours soutenable, cependant, la marge de manœuvre pour faire face à de nouveaux chocs a quasiment disparu. La dette est actuellement entre 75 et 77% du Pib. C’est pourquoi on encourage le gouvernement à continuer les mesures de consolidation graduelle au niveau des prochaines années qui sont axées sur une amélioration des recettes, une élimination importante au niveau des exemptions fiscales et un assainissement des dépenses, principalement au niveau des subventions, et pouvoir utiliser les économies dans les secteurs de la santé, de l’éducation», a affirmé Edward Gemayel. Qui informe que le Sénégal va toucher d’ici décembre, 135 milliards du Fmi.
Par ailleurs, le chef de division du département Afrique du Fmi est largement revenu sur les subventions faites par l’Etat sur les énergies afin de maintenir son prix. «350 milliards sont prévus en 2023 pour la subvention sur les énergies. Nous pensons que cette allocation est un peu ambitieuse. On voit les dépenses pour les subventions aux alentours de 450 milliards. Cependant, cela nécessite des actions par le gouvernement. Si ces mesures ne sont pas prises, les subventions pourront plus que doubler. Cela pourrait amener le déficit à 7 ou 8%», a déclaré Edward Gemayel.
LES RAISONS D’UN DIVORCE ENTRE LES FORCES NOUVELLES ET LA COALITION NAATANGUE
Le Bureau Politique des «Forces Nouvelles» a approuvé, « à l’unanimité », la proposition de retrait des «Forces Nouvelles» de la Coalition «Naatangué Askan Wi» et la récupération de son programme «Défendre le Sénégal et les Sénégalais»
La formation politique «Les Forces nouvelles» présidée par l’ancien ministre libéral de l’Économie maritime, Khouraichi Thiam, s’est retirée de la coalition Naatangué le lundi 07 novembre 2022. Un retrait confirmé par la conférence des leaders de ladite coalition qui a porté Sagar Faye à sa présidence.
Le Bureau Politique des «Forces Nouvelles» élargi aux responsables départementaux a approuvé, « à l’unanimité », la proposition de retrait des «Forces Nouvelles» de la Coalition «Naatangué Askan Wi» et la récupération de son programme «Défendre le Sénégal et les Sénégalais», devenu celui de ladite coalition à l’exception d’un volet judiciaire qui y était ajouté.
«Notre objectif commun était de gagner des sièges à l’Assemblée Nationale et au Haut Conseil (HCCT). Mais de regrettables dissensions internes ont dispersé nos électeurs. Sinon comment comprendre que sur nos 253.000 parrains, seuls 25.833 ont voté pour la Coalition. S’y est ajoutée une incompatibilité de gestion de la Coalition et de vision stratégique de conquête du pouvoir», a indiqué le président des Forces nouvelles interpellé par nos soins.
Les partisans de Khouraichi Thiam se félicitent, en effet, de retrouver leur autonomie et leur liberté d’action pour mieux mobiliser autour de leurs idéaux de souveraineté nationale, de paix et de prospérité en concordance avec leur programme.
Félicitations au chef de l’Etat
Abordant la situation politique nationale, le Bureau Politique des Forces nouvelles « s’associe aux nombreuses félicitations adressées au chef de l’État qui a pris des mesures visant à réduire la cherté de la vie en abaissantles prix des denrées de première nécessité etle loyer. Au demeurant, les Forces Nouvelles exhortent le Gouvernement à veiller à l’exécution de ces décisions pour éviter d’en faire du vent et de la communication alors que le Sénégal d’en bas souffre ».
Toutefois, Khouraichi Thiam et ses camarades attirent l’attention du Gouvernement sur les conséquences de la guerre en Ukraine, le fait que nos ressources naturelles, particulièrement gazières et pétrolières, attisent des convoitises plaçant ainsi le Sénégal sous l’appétit vorace et funeste de certaines puissances et autres malfrats internationaux, et la menace accrue que représente le péril djihadiste, bien présent sur nos frontières.
«Dès lors, la sécurité des personnes et des biens doit être bien assurée. Pour parer à toute éventualité, le Bureau Politique encourage le Gouvernement à renforcer son arsenal militaire tout en déployant des manœuvres militaires et de renseignement à haute intensité », recommandent les Forces nouvelles.
Et de poursuivre : « Le Bureau Politique, après avoir constaté que la phénoménale réussite des pays asiatiques a pour fondement l’EXCELLENCE et la DISCIPLINE dès l’École Maternelle à l’Université sans oublier les Grandes Écoles, recommande vivement au Gouvernement de consacrer 50 % du budget à l’Éducation Nationale »
Sur la paix sociale et la solidarité entre Sénégalais, Khouraichi Thiam et ses camarades estiment que le projet de loi portant amnistie de Karim WADE et Khalifa SALL mérite d’être voté aussitôt que possible.
Le Bureau politique des Forces nouvelles a adressé ses encouragements et ses prières à l’Équipe Nationale du Sénégal pour la Coupe du monde qui doit se dérouler du 20 novembre au 18 décembre au Qatar. Il a également réaffirmé toute sa confiance au Président Khouraïchi THIAM et l’invite à poursuivre le travail de structuration, de massification et de préparation du Congrès d’investiture des Forces Nouvelles en vue de l’élection présidentielle de 2024.
ON NE PEUT PAS SE PERMETTRE D’ALLER VERS DES CONFRONTATIONS QUI SERAIENT LIEES AU TROISIÈME MANDAT
Mimi Touré revient à la charge et avertit Macky Sall
L’ancienne présidente du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) a invité le président de la République Macky Sall, par ailleurs président de l’Union Africaine (UA), à donner l’exemple sur la question du 3ème mandat. Selon Aminata Touré, nos pays doivent avoir des institutions que tout le monde doit respecter, à commencer par le Sénégal. C’était lors la 7ème édition du Symposium annuel de Gorée Institute.
Choisie pour la 7ème fois pour ouvrir une édition du Symposium annuel de Gorée Institute, hier mardi sur l’Île de Gorée, l’ancienne Première ministre Aminata Touré est revenue en long et en large sur les coups d’Etat et violences notés dans certains pays d’Afrique. « Le symposium annuel est intitulé « le défi sécuritaire et dynamique sécuritaire au Sahel, l’engagement des parties prenantes ». Lorsqu’on parle des parties prenantes, vous avez les Etats, les populations, les jeunes et les femmes, mais également la société civile. Le Sénégal est aussi partie prenante. Il ne faut jamais l’oublier de tout ce qui se passe dans les pays voisins. Puisque la sécurité, il faut la voir avec une perspective sous régionale. Dans les pays où il y a des coups d’Etat aujourd’hui, c’est parce qu’il y a une mauvaise gouvernance. Il faut que nos pays aient des institutions que tout le monde respecte. À commencer par le Sénégal. La constitution du Sénégal est très claire : nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs. Donc ça, il faut le respecter, si on ne veut pas avoir des troubles et de l’instabilité », a averti Mme Aminata Touré.
« Si on ne veut pas avoir des troubles et de l’instabilité, il faut respecter la Constitution qui dit que nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs »
Explicitant son propos, l’ancienne Première ministre soutient que « si on voit ce qui se passe dans la sous-région, nous le Sénégal, nous devons être particulièrement attentifs à ces questions-là. Aujourd’hui avec l’inflation qui est importante, avec le Covid-19, on ne peut pas se permettre d’aller vers des confrontations qui seraient liées au 3ème mandat. Le président du Sénégal, qui est aussi le président de l’Union Africaine, doit donner le bon exemple. Pour qu’il y ait la paix au Sénégal, je demande au haut représentant du Sahel qu’il aille parler au président de la République pour que cette question de 3ème mandat au Sénégal ne mette pas le feu aux poudres dans un pays connu pour sa stabilité, pour la solidité de sa démocratie » a ajouté la députée non inscrite.
« Pour que nos pays soient stables, il faut aussi créer les conditions pour que nos jeunes aient de l’emploi, de l’éducation »
Par ailleurs, l’ancienne ministre de la Justice et Garde des Sceaux a demandé l’implication de tous. « Pour que nos pays soient stables, il faut que tous leurs habitants se sentent concernés par ce qui se passe. Il faut que les Etats qui les gouvernent et les gouvernements aient une implication positive dans leur vie. Qu’ils puissent avoir accès à l’éducation, à la santé, au minimum vital. Quand ils ne l’ont pas, pourquoi ils vont se reconnaître dans de tels Etats ? Et ils deviennent la proie. Ils sont à la merci de n’importe quel vendeur d’illusions, de groupes extrémistes que beaucoup de jeunes dans le Sahel rejoignent, non pas par conviction, mais, peut-être, parce qu’ils trouvent un peu d’argent à gagner. Donc le défi fondamental, c’est de lier la question de la sécurité à celle du développement économique et social de nos pays, au développement environnemental aussi, et de créer les conditions pour que nos jeunes aient de l’emploi, de l’éducation… », a conclu Mme Aminata Touré. Voilà une sortie qui ne va pas contribuer à la réconcilier avec le président de la République !
Par Mamadou Oumar NDIAYE
LETTRE À MON CHER JEUNE FRERE, LATIF
À travers la vidéo que tu as largement diffusée hier en réponse à une « information » te concernant publiée dans mon journal et faisant état de ton évacuation en France suite à une grave maladie, je suis heureux de constater que tu es en pleine forme
A travers la vidéo que tu as largement diffusée hier en réponse à une « information » te concernant publiée dans mon journal le même jour et faisant état de ton évacuation en France suite à une grave maladie, je suis heureux de constater que tu es en pleine forme, Dieu merci ! Rien que la pêche d’enfer que tu affiches, Machallah, suffit comme cinglant démenti aux « informations » livrées par « Le Témoin ».
Vois-tu, mon cher Latif, j’ai été plus meurtri encore que toi lorsque, à mon réveil vers 13 heures, j’ai rappelé un ami qui m’avait laissé plusieurs appels en absence. J’ai commencé par lui dire que j’étais désolé d’avoir tardé car, la veille, j’avais quitté le lieu qu’il savait à 1 heure du matin et j’étais tellement crevé que je n’ai même pas pu aller boucler mon journal. C’est là qu’il m’a interrompu en me disant : « ça se voit puisque je suis sûr que si tu avais été là tes collaborateurs n’auraient pas fait leur bourde sur Latif ».
Voyant que je ne comprenais pas ce qu’il disait car je n’avais pas encore lu le journal et n’avais donc aucune idée de ce qui s’y trouvait, il s’est mis à m’expliquer. Naturellement, j’étais dans tous mes états car jamais je n’aurais publié une telle information te concernant, fût-elle vraie.
Certes, Le Témoin a eu à écrire des articles sur toi, Abdou Latif Coulibaly, mais dans le cadre de l’exercice de tes fonctions ministérielles et concernant des actes que tu posais en tant que ministre. Au nom du droit du public à l’information et de ce que nous considérions comme relevant de l’intérêt général.
S’agissant de tes problèmes de santé, la décence la plus élémentaire voudrait évidemment que nous n’en fassions pas cas ou état. Oh certes, la santé de nos dirigeants peut nous intéresser en ce qu’elle peut influer sur leur capacité ou incapacité à accomplir la mission qui leur est confiée mais généralement cela n’est valable que lorsqu’il s’agit par exemple des présidents de la République. C’est ainsi que le cancer dont souffrait le président François Mitterrand, sans avoir été mis en exergue par la presse française, par pudeur sans doute, n’en a pas moins été un sujet de préoccupation pour les Français qui se demandaient avec inquiétude s’il pourrait terminer son premier puis son second mandats. Il en a été de même de la maladie qui rongeait le président Georges Pompidou.
Dans notre pays, lorsqu’il m’est revenu que le président Abdou Diouf souffrait de douleurs atroces au dos, j’avais publié un article pour en informer l’opinion. Ce qui m’avait valu presque des menaces de la part de son équipe de com qui m’avait fait comprendre que, cette foi-là, j’avais poussé le bouchon trop loin. Toutefois, moins de 24 heures après, la Présidence publiait un communiqué pour confirmer la « maladie » du président de la République et informer qu’il allait se rendre en France pour se soigner. A l’époque, d’ailleurs, le président Abdou Diouf avait mis à sa disposition une de ses résidences officielles pour sa convalescence.
Mais ça, c’est valable pour les chefs d’Etat et pas, en principe, pour des fonctionnaires comme toi Latif qui avez droit au secret médical. Encore que je loue ton exercice de transparence qui te grandit lorsque tu dis que tu souffres de crises de sciatique à répétition et qu’il est d’ailleurs question que tu subisses une opération chirurgicale.
Confidence pour confidence, mon cher Latif, moi-même je souffre d’une maladie sans doute plus maligne que la crise de sciatique qui t’affecte. Une maladie qui ne me permet pas certains jours, comme ce lundi soir, de venir travailler. Par conséquent, comment pourrais-je, étant sans doute plus malade que toi, publier une « information » relative à ton évacuation sanitaire en France ? Ce serait l’hôpital qui se moque de la charité ! Surtout que j’ai appris depuis La Fontaine que celui qui n’a pas atteint l’autre rive ne doit pas se moquer de celui qui se noie.
La vérité c’est que c’est à mon insu que cette information qui n’en est pas une a été publiée par mes collaborateurs. Je te prie donc de m’en excuser.
Confraternellement,
Ton « grand-frère »
LA VÉRITE DES FAITS SUR L'AFFAIRE PAPE ALÉ NIANG
La Coordination des Associations de Presse (CAP) a rencontré le samedi 12 novembre 2022, à la Maison de la presse Babacar Touré, le pool des avocats de Pape Alé Niang
La Coordination des Associations de Presse (CAP) a rencontré le samedi 12 novembre 2022, à la Maison de la presse Babacar Touré, le pool des avocats de Pape Alé Niang. Cette rencontre avec les avocats a permis d’établir les faits suivants :
Le journaliste Pape Alé Niang, Directeur de publication du site d’informations Dakar Matin, a été arrêté le dimanche 06 novembre 2022. Il est incarcéré à la prison de Sébikotane. Les chefs d’inculpation suivants ont été retenus contre lui :
• La diffusion d’informations militaires non autorisées par la hiérarchie
• Le recel de documents administratifs et militaires
• La diffusion de fausses nouvelles de nature à jeter le discrédit sur les institutions publiques.
Pas d’audition sur le rapport interne de la gendarmerie
Pape Alé Niang n’a pas été entendu, ni à la police (en présence de ses avocats), ni devant le juge d’instruction sur le rapport interne de la Gendarmerie. Sur le plan factuel, il a été entendu à la police une première fois devant ses avocats. Une deuxième fois, la police a voulu l’auditionner, sans la présence de ses avocats. Il a usé de son droit au silence pour s’en tenir à ses premières déclarations. Les poursuites du Parquet ne visent d’ailleurs pas ce rapport.
Trois chefs d’inculpation, quatre articles visés
Les poursuites portent sur des messages radio de la Police et des Sapeurs pompiers, sur des vidéos live que Pape Alé Niang a eu à faire sur la mort de François Mancabou, mort en détention, et sur le Général Moussa Fall, Haut commandant de la gendarmerie nationale. Ainsi trois infractions ont été retenues et quatre articles ont été visés : il s’agit des articles 64, 370, 255 et 430 (430 et 370 étant liés).
Pour une liberté provisoire
Le pool d’avocats va solliciter une audition au fond dès cette semaine et se battre pour obtenir la levée de toutes les charges.
Mais au regard de l’article 139 du Code de procédure pénale, le juge d’instruction n’avait aucun pouvoir d’appréciation sur le mandat de dépôt sollicité par le parquet. Il était tenu de le placer sous le mandat de dépôt Il n’avait pas la latitude de juger de la pertinence du dossier ou des motivations du procureur.
Les éléments d’un acharnement
L’arrestation de Pape Alé Niang prouve un acharnement. En atteste la fragilité du dossier sur le plan purement judiciaire. Cette arrestation est le résultat d’une traque de longue date car Pape Alé Niang était sur la ligne de mire du pouvoir depuis plusieurs mois. Pour preuve, certains faits sur lesquels il a été entendu et placé sous mandat de dépôt remontent au mois d’avril 2022. Des faits qui n’ont rien à voir avec la défense nationale.
La vérité est qu’il fallait l’arrêter d’abord, ensuite chercher des motifs d’inculpation. Dès son arrestation, les articles 80 (trouble à l’ordre public) et 363 (violation de secret professionnel) lui ont été collés pour motiver sa garde à vue.
Le même jour, après minuit, contrairement à ce qui a été retenu au début contre lui, d’autres chefs d’inculpation lui ont été notifiés. L’article 80 a disparu pour céder la place à l’article 430 afin d’introduire le recel de document estampillé « confidentiel » : c’est-à-dire le message de la police et le communiqué de la Brigade des Sapeurs-pompiers.
C’est après son déferrement que le procureur a ajouté l’article 255 qui réprime la diffusion de fausses nouvelles.
On veut faire croire aux Sénégalais que PAN a été arrêté pour avoir divulgué des secrets militaires mais, c’est faire dans l’amalgame. En effet, quand on parle de secret militaire au sens propre du terme, c’est la gendarmerie et l’armée car la Police est un corps paramilitaire. Les accusations faites à PAN portent moins sur le message des Sapeurs-pompiers que sur le message radio du Commandant du Groupement mobile d’intervention la Police (GMI) que PAN a interprété après avoir obtenu le document sur les réseaux sociaux.
Pape Alé Niang, un détenu politique
Le dossier juridique est juste un prétexte. Pape Alé Niang est un détenu politique vu les articles visés : 64 et 255. Des infractions et des implications politiques qui en font un détenu politique.
A noter que :
• PAN n’a pas diffusé ce message, mais en tant que professionnel, il s’en est approprié pour faire une analyse et donner son point de vue. Son fondement légal, c’est le devoir d’informer.
• La Brigade de Cybercriminalité dispose des moyens nécessaires pour savoir qui a publié en premier ce document sur les réseaux sociaux.
• Concernant ces types de messages de la Brigade des Sapeurs-pompiers, ils sont toujours placardés dans les casernes, donc à la portée du public.
• Le juge d’instruction est à la merci du Parquet et se retrouve ligoté par les dispositions de l’article 139 du code de procédure pénale tout comme les avocats.
• Le Parquet dans notre système est le représentant du Garde des Sceaux qui est sous l’autorité du Président de la République.
Des infractions politiques
Même si le Code pénal sénégalais n’identifie pas en tant que telle des infractions politiques, les incriminations collées à Pape Alé Niang sont de la catégorie des délits politiques. En effet, certains articles du Code pénal, par leur histoire, sont des infractions politiques par destination. Comme la loi anti casseur (article 80), des dispositions qui ont été mises en place suite à des évènements politiques précis entre les années 1962 et 80.
Ce sont des infractions pour lesquelles l’Etat met la pression sur ceux qui le contrarient et visent le plus souvent les opposants, les activistes, pour des «manœuvres pouvant jeter le discrédit sur des institutions, offense au chef de l’Etat, actes de nature à troubler l’ordre public, ou diffusion de fausses nouvelles». C’est une survivance de régime autoritaire sous le Président Abdou Diouf. Sous le Président Abdoulaye Wade, c’est l’article 255 qui était le favori et le pouvoir actuel du Président Macky Sall, combine les deux.
Les hérésies du dossier
Le dossier Pape Alé Niang vise des infractions inconciliables et incompatibles : Soit les informations sont avérées, donc il n’y a pas de diffusion de fausses nouvelles, soit les documents sont faux (communiqué radio de la police et communiqué des sapeurs-pompiers) alors il n’y a pas d’informations portant sur un secret de défense. Cela crève l’acharnement : il fallait coûte que coûte tenir PAN et le faire taire.
Eloignement du détenu, entrave à la defense
En l’incarcérant à Sébikotane, les autorités placent Pape Alé Niang à des kilomètres du juge d’instruction. Ce qui signifie que le magistrat instructeur n’est pas prêt pour l’entendre dans le fond. Cet éloignement peut être vécu comme un traumatisme car le détenu, s’il le pouvait, communiquerait tous les jours avec ses avocats pour préparer et organiser sa défense. Ce qui n’est pas possible avec cet éloignement. Et l’impossibilité de pouvoir communiquer tous les jours avec ses avocats porte atteinte aux droits de la défense. C’est une entrave à un principe général du droit.
Menaces sur la profession de journaliste
Des personnes ont traqué et arrêté Pape Alé Niang pour le faire taire. En réalité, c’est moins les infractions visées qu’une somme de subjectivités qui font le soubassement de ce dossier. Et cet acharnement est une menace réelle pour la profession de journaliste car ce sont les intérêts supérieurs de la profession qui sont en jeu. En visant les fausses nouvelles, ce sont tous les journalistes qui sont en ligne de mire. C’est le droit à l’information qui est en jeu, pour un journalisme libre et respectable.
UN CONSEIL DES MEDIAS À LA MAISON DE LA PRESSE CE MERCREDI
A travers la plateforme de lutte journalistique qu’elle a mise en place dans le cadre du combat pour la libération du directeur de publication de DakarMatin, Pape Alé Niang, la Coordination des associations de la presse (CAP) maintient la pression
A travers la plateforme de lutte journalistique qu’elle a mise en place dans le cadre du combat pour la libération du directeur de publication de DakarMatin, Pape Alé Niang, la Coordination des associations de la presse (CAP) maintient la pression sur l’Etat. Elle organise un Conseil des médias, ce mercredi 16 novembre, à la Maison de la presse Babacar Touré, à 10 heures. Tous les journalistes, techniciens et acteurs des médias et personnes éprises de libertés sont invités à ce conclave.
Auparavant, hier mardi, dans le cadre de ses actions quotidiennes, la CAP a rencontré les directeurs de publication et autres responsables des médias pour échanger avec eux sur la situation. Cette rencontre fait suite à un édito commun intitulé «Le Monstre trahit encore son serment», publié avant-hier, lundi 14 novembre dans plusieurs médias pour rappeler et faire savoir à l'opinion que le «monstre de 2004 est revenu».
Le même jour, déroulant toujours son plan d'actions de 22 points démarré depuis le vendredi 10 novembre 2022, et ce jusqu’au vendredi prochain, la Coordination des associations de presse a rencontré des organisations de la société civile pour les rallier au combat pour la libération du journaliste Pape Alé Niang.
Déjà, le samedi 11 novembre, pour une meilleur connaissance du dossier, la CAP rencontré à la Maison de la presse Babacar Touré, le pool des avocats de Pape Alé Niang notamment Me Demba Ciré Bathily, Me Bamba Cissé, Me Ciré Clédor Ly et Me Moussa Sarr. Ce premier plan d’actions concocté sera bouclé par une grande marche prévue vendredi prochain. Elle partira de la Faculté des sciences et techniques de l’éducation et de la formation (Fastef), ex Ecole normal supérieur (Ens) au Rond-point Jet d’Etau.
Pape Alé Niang a été arrêté le dimanche 6 novembre dernier par les éléments de la Sureté urbaine (Su) du Commissariat central de de Dakar, sur ordre du Procureur de la République, pour divulgation d'informations non rendues publiques par l'autorité compétente de nature à nuire à la Défense nationale, recel de documents administratifs et militaires et diffusion de fausses nouvelles de nature à jeter le discrédit sur les institutions publiques.
Après 48 heures de garde à vue à la Police centrale et retour de Parquet (mardi dernier), il a été placé sous mandat de dépôt le mercredi 8 novembre et envoyé à la maison d’arrêt de Sébikotane.
MILLE DETENUS SERONT PLACES SOUS SURVEILLANCE PAR BRACELET ELECTRONIQUE
Pour lutter contre le surpeuplement carcéral, les longues détentions provisoires…, le Sénégal mise, entre autres, sur des peines alternatives dont le port du bracelet électronique.
Pour lutter contre le surpeuplement carcéral, les longues détentions provisoires…, le Sénégal mise, entre autres, sur des peines alternatives dont le port du bracelet électronique. Une loi ayant été votée dans ce sens, en juillet 2020, place à l’effectivité de la mesure avec l’expérimentation du port de bracelet électronique par les détenus éligibles à cette forme de sanction pénale. Le Garde des Sceaux ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, a lancé hier, mardi 15 novembre, le démarrage des activités du Centre de surveillance des opérations.
L e Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, accompagné de son collègue en charge des Forces Armées, Me Sidiki Kaba et celui de l’Intérieur, chargé de la Sécurité publique, Antoine Félix Abdoulaye Diome, a réceptionné hier, mardi 15 novembre, le Centre de surveillance du bracelet électronique. Cette inauguration marque une nouvelle ère dans la politique carcérale du pays.
En effet, selon Ismaïla Madior Fall, mille (1000) bracelets ont été déjà acquis et une quantité similaire sera réceptionnée prochainement. Des détenus bénéficieront de cette peine pour désengorger les Maisons d’arrêt et de correction (Mac) confrontées à un surpeuplement. Le port de bracelet électronique est une disposition de la loi instaurée par la modification du Code pénal et du Code de procédure pénale, en juillet 2020. Le projet a été lancé en décembre 2017. Le port du bracelet électronique par des détenus est décidé par le Procureur de la République, le juge de l’application des peines et les agents de suivi en milieu ouvert.
QUI SONT LES DETENUS ELIGIBLES AU PORT DU BRACELET ELECTRONIQUE ?
Le bracelet électronique est destiné, entre autres, aux détenus d’un âge avancé, ceux qui doivent suivre un traitement médical, les détenus qui ont des activités professionnels et ceux présentant un gage d’amendement.
Selon Ismaïla Madior Fall, «le processus d’adoucissement de la sanction pénale dans lequel notre pays s’est engagé a connu un tournant novateur et prometteur avec l’adoption des lois n°2020-28 et 2020-29 du 07 juillet 2020, qui ont introduit le bracelet électronique dans notre système pénal». Il constate aussi que, «jusque-là, la mise en œuvre de la plupart des modes d’aménagement des peines reste timide, alors que des mécanismes comme la libération conditionnelle et la réduction des peines ne permettent pas, à eux-seuls, de désengorger considérablement les prisons, encore moins d’atteindre les objectifs liés à l’humanisation de la sanction pénale».
Dans ce contexte donc, «le recours au bracelet électronique, comme alternative à la détention provisoire et mode d’aménagement des peines, s’avère particulièrement intéressant pour réduire les mandats de dépôt et limiter les peines privatives de liberté». Le ministre de trouver, en outre, que «le bracelet électronique offre à la personne qui en bénéficie les avantages de la liberté provisoire ou du contrôle judiciaire et présente, pour les besoins de la procédure ou de l’exécution d’une décision judiciaire, les mêmes garanties de représentation en justice que la détention provisoire».
« AAR SUNU MOMMEL » REFUSE DE VENDRE SES GRAINES D'ARACHIDE À 275 FRS
Les organisations de producteurs regroupées autour de “Aar Sunu Mommel” décident de ne pas vendre leurs graines au prix de 275 frs tel que fixé par le Conseil national interprofessionnel de l’arachide.
Les organisations de producteurs regroupées autour de “Aar Sunu Mommel” décident de ne pas vendre leurs graines au prix de 275 frs tel que fixé par le Conseil national interprofessionnel de l’arachide. C’est à l’issue d’une réunion d’information et de sensibilisation tenu à Kaffrine.
Outre cette décision collective, ces organisations menacent de prendre régulièrement la rue tant qu’elles ne trouvent pas satisfaction à leurs revendications. Fortement déterminés à aller jusqu’au bout de leur combat, ses membres se disent prêts à tout, même aller en prison.
Ainsi par la voix de leur Président Bassirou Bâ alias * Toucouleuru Baay”, ces paysans pour la première fois, s’accordent à investir le terrain politique et se disent aussi prêts à soutenir tout candidat qui prendra en compte leurs besoins et revendications. Mieux, celui qui est prêt à payer l’effort paysan.
Pour ces producteurs, la fixation de ce prix plancher devait en principe te nir compte de la cherté des semences, du prix de l’engrais ayant triplé pendant cette dernière campagne, de l’acquisition des périmètres champêtres, des machines ect...
Mais aussi du prix en vigueur sur les marchés hebdomadaires qui est de 300 frs le kilogramme et sur le territoire gambien où le kg d’arachide est échangé à 400 frs. Toutefois, la série de marches et autres manifestations d’envergure se tiendra d’abord à Kaffrine sur toute l’itinéraire de la nationale 1 et à Kaolack où les organisations comptent parcourir toute la distance Kaolack/ Sonacos pour se faire entendre.
Ainsi, cette rencontre qui mobilisait plusieurs dizaines de participants a aussi été l’occasion pour “Aar Sunu Mommel” de se pencher sur les questions relatives aux différends opposant souvent les agriculteurs et les pasteurs en pareils moments de la campagne, mais également de la fréquence des feux de brousse causant toujours d’importantes pertes au monde rural. A cela, les producteurs ont tenu à sensibiliser toutes les parties en leur faisant savoir qu’il peut ne jamais y avoir de distanciation sociale entre un cultivateur et un éleveur. Ce sont deux acteurs qui sont appelés à vivre ensemble. Car ils exercent tous les deux le même métier, si bien qu’ils doivent être solidaires et cultiver ensemble un esprit de dépassement pour des choses inutiles.
Au sujet des feux de brousse, l’organisation a d’abord élargi sa sensibilisation en direction des ménages afin qu’ils prennent plus de précaution, surtout les dispositions utiles pour éviter toute émission de feu dans leurs villages. Par la même opportunité, elle lance un appel solennel à l’État et ses partenaires pour qu’ils prennent les devants et combattent ce fléau qui ravage des villages entier et causent d:importantes pertes aux populations.
PAS MOINS DE 5 MILLIARDS POUR FINANCER LA RÉHABILITATION DES CENTRES RÉGIONAUX D'APPAREILLAGE ORTHOPÉDIQUE
L’État du Sénégal est en train de s’affairer autour du projet de Réhabilitation des centres régionaux d’orthopédie et d’appareillage
Le directeur du Centre national d’appareillage orthopédique de Dakar a annoncé hier, Mardi 15 Novembre, à Kaolack la mise en disposition prochaine d’une enveloppe de 5 Milliards de frs pour le financement du programme de réhabilitation des Centres régionaux d’appareillage orthopédique du pays (Crao) .
Pour Djibril Bèye, depuis plusieurs semaines déjà, l’État du Sénégal est en train de s’affairer autour de ce projet pour son bouclage avant le passage à son financement attendu de ses bailleurs en début 2023. Dans la semaine, renseigne-t-il, il sera finalisé et soumis au bailleur qui n’attend que la partie sénégalaise pour mettre la main dans la poche. Ceci justifie en partie la tournée nationale entamée depuis hier par le directeur du centre d’appareillage orthopédique de Dakar dans les différents centres du pays pour une inspection approfondie du système de gouvernance au sein de ces unités de réhabilitation physique des personnes victimes d’une amputation ou d’une malformation quelconque aboutissant à un problème de déplacement.
C’est en effet un vaste programme qui vise à équiper les Crao en les dotant de composantes orthopédiques et intrants afin que les malades victimes d’un problème de mobilité puissent retrouver une insertion sociale et professionnelle. Puisque le Sénégal traverse aujourd’hui des moments cruciaux pour disposer à suffisance de ressources humaines qualifiées en matière de réadaptation orthopédique, avec au total 80 spécialistes pour une population de 17 millions d’habitants, le directeur du centre national d’appareillage orthopédique a pour autant fait l’annonce de la reprise de la formation d’agents.
Une formation arrêtée depuis 4 ans pour des raisons pédagogiques avant d’être rattachée à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar pour la spécialisation de nouvelles recrues. C’est au cours de cette année universitaire que la formation a redémarré, avec la mise en selle d’un certain nombre de desks dont celui de la médecine physique et de réadaptation, qui est la médecine spécialisée et qui se trouve à présent accompagnée par les orthopédistes et chirurgiens.
A cela s’ajoute le plan de formation qui sera lancé sans attendre sur instruction du directeur des établissements de santé. Un outil qui servira à agiter le plan de développement des ressources humaines dans le domaine de la rééducation et la réadaptation pour une meilleure prise en charge de l’ensemble des patients répartis un peu partout sur le territoire national et dans la sous-région.