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26 août 2025
JE M’ATTENDAIS PLUTOT UNE DÉCISION DE NON-LIEU
Professeur Ndiack Fall se dit surpris par la décision du Doyen des juges d’instruction qui a renvoyé l’affaire Sweet Beauty en jugement. Entretien avec l’enseignant en Droit pénal sur l'affaire Ousmane Sonko
Professeur Ndiack Fall se dit surpris par la décision du Doyen des juges d’instruction qui a renvoyé l’affaire Sweet Beauty en jugement. Dans cet entretien, l’enseignant en Droit pénal explique les raisons pour lesquelles Ousmane Sonko, accusé de viol et de menaces de mort, ne sera pas en détention avant le procès.
Etes-vous surpris par la décision du Doyen des juges de renvoyer l’affaire Sweet Beauty en procès ?
Personnellement, je suis surpris puisque je m’attendais plutôt à une décision de non-lieu. Evidemment, comme je ne suis pas dans le secret des dieux, peut-être qu’il aurait suffisamment d’éléments pour décider de la sorte. Mais là, je ne peux que m’en limiter au volet théorique.
Est-ce que Ousmane Sonko pourrait comparaitre libre ?
Il peut comparaitre libre si on se réfère aux dispositions de l’article 238 du Code de procédure pénale. Je le dis parce que durant l’instruction, M. Ousmane Sonko a été mis sous contrôle judiciaire qui est une mesure restrictive de liberté. On lui a retiré son passeport, il a une obligation de faire une décharge régulièrement… Donc, il a respecté ses dispositions et à ce que je sache, ce contrôle judiciaire n’a pas été révoqué. Dans ce cadre, il reste libre et va comparaitre libre. Suivant les dispositions de l’article 238 du Code de procédure pénale, il est dit : « L’accusé qui a été mis en liberté ou qui n’a jamais été détenu se présente, au plus tard la veille de l’audience, au greffe qui s’assure de sa représentation en justice ». L’article 239 ajoute : « L’ordonnance de prise de corps est exécutée, si dûment convoqué par voie administrative au greffe de la Chambre criminelle et sans motif légitime d’excuse, l’accusé ne se présente pas au jour fixé pour être interrogé par le président de la Chambre criminelle. L’ordonnance de prise de corps est également exécutée sur décision motivée du président de la Chambre criminelle lorsqu’il estime que la détention de l’accusé est nécessaire. Cette décision est sans recours ».
En clair, M. Ousmane Sonko bénéficie toujours du contrôle judiciaire et reste libre de ses mouvements bien qu’il existe une restriction de sa liberté. Le moment venu, il va comparaitre libre sauf s’il ne se présente pas à l’audience. Cependant, le président de la Chambre criminelle pourrait le mettre en détention s’il l’estime nécessaire. Pour le moment, nous n’en sommes pas à ce stade.
Sur le plan pénal, quels sont les risques pour Ousmane Sonko ?
Il est accusé de viol. C’est l’article 320 du Code pénal qui prévoit une sanction entre 10 et 20 ans de réclusion criminelle. C’est la loi 2020-05 du 10 janvier 2020.
Si la thèse du complot est établie devant le juge, est-ce que le dossier pourrait se retourner contre la plaignante Adji Sarr ?
Si l’accusation de viol ne prospérait pas devant la Chambre criminelle, l’affaire pourrait se retourner contre Adji Sarr. Si c’est le cas, M. Ousmane Sonko devrait être acquitté et, en ce moment, il aurait la faculté de porter plainte contre Adji Sarr pour diffamation car il pourrait se sentir lésé par les fausses accusations contre sa personne.
L’AFRIQUE DEVRAIT DÉPASSER LE RESTE DU MONDE
La croissance économique de l’Afrique devrait dépasser celle du reste du monde au cours des deux prochaines années, 2023 et 2024, avec un produit intérieur brut (PIB) réel d’environ 4 % en moyenne
La croissance économique de l’Afrique devrait dépasser celle du reste du monde au cours des deux prochaines années, 2023 et 2024, avec un produit intérieur brut (PIB) réel d’environ 4 % en moyenne. Un chiffre supérieur aux moyennes mondiales prévues de 2,7 % et 3,2 %, a indiqué la Banque africaine de développement (Bad), dans son rapport Performance et perspectives macroéconomiques de l’Afrique, dévoilé jeudi à Abidjan.
Dans son allocution prononcée lors du lancement, le président du Groupe de la Bad, Akinwumi Adesina, a déclaré que la publication de ce nouveau rapport intervenait à un moment où les économies africaines, confrontées à d’importants vents contraires, démontraient leur résilience.
En effet, selon le rapport, faisant une analyse « complète de la croissance régionale », la croissance moyenne estimée du PIB réel en Afrique a ralenti à 3,8 % en 2022, contre 4,8 % en 2021, dans un contexte de défis majeurs consécutifs au choc du Covid-19 et à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Malgré ce ralentissement économique, 53 des 54 pays d’Afrique ont affiché une croissance positive. Les cinq régions du continent restent résilientes avec des perspectives stables à moyen terme.
La Bad signale que les cinq économies africaines les plus performantes de la période pré-Covid-19 devraient connaître une croissance de plus de 5,5 % en moyenne en 2023-2024 et retrouver leur place parmi les dix économies les plus dynamiques du monde. Ces pays sont le Rwanda (7,9 %), la Côte d’Ivoire (7,1 %), le Bénin (6,4 %), l’Éthiopie (6,0 %) et la Tanzanie (5,6 %), note le document. Lequel ajoute que d’autres pays africains devraient connaître une croissance supérieure à 5,5 % au cours de la période 2023-24. Il s’agit de la République démocratique du Congo (6,8 %), de la Gambie (6,4 %), de la Libye (12,9 %), du Mozambique (6,5 %), du Niger (9,6 %), du Sénégal (9,4 %) et du Togo (6,3 %).
« La publication de ce rapport par notre banque, le Groupe de la Banque africaine de développement, à cette période de l’année, est une excellente opportunité pour l’Afrique et ses partenaires mondiaux. Nous avons besoin de ces mises à jour régulières pour évaluer les performances et les perspectives macroéconomiques de nos pays. Ces informations fiables faciliteront la prise de décision et la gestion des risques pour les investisseurs potentiels en Afrique », a apprécié le ministre de la Planification et du Développement de Côte d’Ivoire, Niale Kaba.
Au cours de sa présentation, l’économiste en chef et vice-président par intérim de la Banque africaine de développement, Kevin Urama, a fait remarquer que l’Afrique reste une destination favorable aux investissements dans le capital humain, les infrastructures, le développement du secteur privé et le capital naturel. « Le continent reste une mine d’or pour les investisseurs avisés à l’échelle mondiale », a-t-il souligné.
Lors du lancement, l’économiste Jeffrey Sachs, directeur du Centre pour le développement durable de l’université de Columbia, a salué le rapport qui, selon lui, montre que les économies africaines sont en pleine croissance et qu’elles progressent de manière constante.
Il en déduira que « l’Afrique peut et va atteindre une croissance de 7 % ou plus par an de manière constante dans les décennies à venir. Ce que nous verrons, en nous fondant sur la résilience que nous constatons dans ce rapport, c’est une véritable accélération du développement durable de l’Afrique, qui fera du continent la composante à croissance rapide de l’économie mondiale. » Avant d’ajouter : « L’Afrique est l’endroit où il faut investir ».
Toutefois, le rapport émet une réserve sur les perspectives compte tenu des risques mondiaux et régionaux actuels. Ces risques comprennent la flambée des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, le durcissement des conditions financières mondiales et l’augmentation connexe des coûts du service de la dette intérieure. Les changements climatiques — avec leurs effets néfastes sur l’approvisionnement en denrées alimentaires et le risque potentiel d’un changement de politique dans les pays où se tiendront des élections en 2023 — représentent des menaces tout aussi redoutables.
Le rapport préconise ainsi l’adoption de « mesures fortes » pour faire face à ces risques. Celles-ci comprennent un mélange de politiques monétaires, fiscales et structurelles, notamment un « resserrement rapide et agressif » de la politique monétaire dans les pays à forte inflation, et « un resserrement modéré » dans les pays où les pressions inflationnistes sont faibles, ainsi que la coordination « efficace » des actions budgétaires et monétaires pour optimiser les résultats des interventions ciblées, visant à maîtriser l’inflation et les pressions budgétaires.
Le renforcement de la résilience grâce à la stimulation du commerce intra-africain, notamment en ce qui concerne les produits manufacturés, afin d’amortir les effets de la volatilité des prix des produits de base sur les économies, l’accélération des réformes structurelles pour renforcer les capacités de l’administration fiscale et investir dans la numérisation et la gouvernance électronique afin d’améliorer la transparence, de réduire les flux financiers illicites et d’accroître la mobilisation des ressources intérieures, sont aussi recommandés.
Parmi les mesures souhaitées, il est également souhaité l’amélioration de la gouvernance institutionnelle, l’adoption de politiques susceptibles de mobiliser les financements du secteur privé, en particulier dans le cadre de projets entièrement nouveaux, à l’épreuve des changements climatiques et des pandémies, et la mobilisation des ressources de l’Afrique pour un développement inclusif et durable, en plus de « la prise de mesures décisives » pour réduire les déficits budgétaires structurels et l’accumulation de la dette publique dans les pays confrontés à un risque élevé de surendettement ou déjà en situation de surendettement.
L’UVS PORTE LE NOM DE CHEIKH HAMIDOU KANE
L’Université virtuelle du Sénégal (Uvs) porte désormais, le nom de Cheikh Hamidou Kane. La décision a été prise mercredi en Conseil des ministres par le président Macky Sall
L’Université virtuelle du Sénégal (Uvs) porte désormais, le nom de Cheikh Hamidou Kane. La décision a été prise mercredi en Conseil des ministres par le président Macky Sall.
« Le Chef de l’Etat, Protecteur des arts et des lettres, a informé le Conseil de sa décision de décerner, à titre exceptionnel, hors compétition et pour l’ensemble de leurs œuvres, le Grand Prix du chef de l’Etat pour les Lettres, aux écrivains Cheikh Hamidou Kane et Aminata Sow Fall », lit-on dans le communiqué du Conseil des ministres.
Cette décision s’explique, selon Macky Sall, par l’importance de célébrer les figures emblématiques de la nation pour ainsi les donner en exemple à la nouvelle génération.
DEMARRAGE DES CHAMPIONATS NATIONAUX DE HANDBALL CE SAMEDI
La première journée des Championnats nationaux de Handball (hommes et dames) va se jouer, samedi et dimanche, à Thiès (ouest), Diourbel (centre) et Guédiawaye (Dakar), a appris l’APS de la Fédération sénégalaise de Handball.
Dakar, 20 janv (APS) - La première journée des Championnats nationaux de Handball (hommes et dames) va se jouer, samedi et dimanche, à Thiès (ouest), Diourbel (centre) et Guédiawaye (Dakar), a appris l’APS de la Fédération sénégalaise de Handball.
Les Championnats nationaux sont constitués de huit équipes chez les Dames. Il s’agit de Renaissance handball club de Tivaouane (RHCT), de Golf handball club, de l’Olympique de Diourbel handball club, de Diadji Sarr handball club de Saint-Louis, de l’ASC Diiso et de Diamono handball club de Guediawaye, du DUC de Dakar et ISEG sports handball, selon la même source.
Chez les Hommes, US Rail de Thiès, Jeanne d’Arc de Dakar, Olympique de Diourbel handball club, Dagana handball club, DUC de Dakar, ISEG sports handball et Union sportive goréenne seront à l'affiche.
Le stadium Lat Dior de Thiès va accueillir, samedi, les deux premiers matchs (hommes et dames) de cette journée avancée. Les deux autres rencontres du jour (hommes et dames) se joueront au stade Ely Manel Fall de Diourbel.
La première journée se poursuivra, dimanche, au stadium Amadou Barry de Guediawaye, où quatre matchs seront au menu.
Voici le programme de la première journée
Samedi au stadium Lat Dior de Thiès
RHCT-Golf handball club à 14h 45mn (Dames)
US Rail-Jeanne d’Arc à 16h 00mn (Hommes)
ASC Diiso vs Diamono handball basket club à 11 h 45 mn (Dames)
DUC-ISEG Sports à 13 h 15 mn (Dames
DUC-ISEG Sports à 14h 45mn (Hommes)
US Goreenne- ASFA à 16 h 15 mn (Hommes)
LE FESNAC POUR L'UNITE
Le Festival national des arts et cultures (FESNAC) dont la onzième édition démarre, ce samedi ( 21-28 janvier) à Kaffrine (centre) constitue un ‘’outil de convergence et de consolidation de l’unité nationale’’
Dakar, 20 jan (APS) – Le Festival national des arts et cultures (FESNAC) dont la onzième édition démarre, ce samedi ( 21-28 janvier) à Kaffrine (centre) constitue un ‘’outil de convergence et de consolidation de l’unité nationale’’, a dit à l’APS, Alioune Badiane, ancien fonctionnaire au ministère de la Culture (1979-2008).
Alioune Badiane, inspecteur de l'éducation artistique au moment de la création de cette manifestation culturelle , estime que l’essence du Festival national des arts et cultures (Fesnac) est ‘’de montrer nos ressources à partir de l’intérieur, de nous-mêmes’’.
L’ancien directeur des arts rappelle que le Fesnac a été une ‘’recommandation forte’’, au sortir du colloque sur ‘’Les convergences culturelles au sein de la nation sénégalaise’’ organisé, à Kaolack, en 1994, à l’initiative du président de la République d’alors, Abdou Diouf (1981-2000).
Le Fesnac, qui met en exergue les arts scéniques, la danse, le théâtre et la musique, est un évènement très important pour notre pays’’, martèle l’homme de culture.
Alioune Badiane a notamment parlé d’une reprise en main d’une tradition ancrée dans la politique culturelle du Sénégal.
Il fallait cerner au sortir du festival mondial des arts nègres de 1966, le mouvement double (enracinement et ouverture), à travers l’organisation du colloque sur +Les convergences culturelles au sein de la nation sénégalaise+, s’est-il souvenu.
Dans cette perspective, il a relevé la place de la jeunesse dans l’esprit du Fesnac, laquelle jeunesse doit être au cœur du mouvement de convergence à partir de l’enracinement culturel’’, note-t-il.
Le festival national des arts et cultures permet d’occuper la jeunesse à la créativité individuelle qui débouchera sur celle collective, a-t-il poursuivi.
Alioune Badiane est d’avis que le logo du Festival national des arts et cultures a bien pris en compte cette dimension de créativité et de complémentarité,
‘’Il fallait faire en sorte que les territoires revisitent leur passé, leur histoire, leur culture de manière générale et permettre aux jeunes, pas forcément de se mettre en compétition, mais de montrer leur complémentarité, leur possibilité de performance’’, souligne-t-il, en parlant du contenu du festival.
‘’Ce qu’on remarque chez les uns, peut se retrouver chez les autres avec ce que chacun peut tirer de cette rencontre. C’est cela le Fesnac. Il faut que la cohésion nationale permette à l’image du pays de se déployer au niveau de la sous-région et puis Africain et enfin mondial’’, a fait valoir M. Badiane.
Le commissaire d'expositions plaide également pour le maintien du Fesnac en biennale année impaire. Ce qui est, selon lui, en parfaite adéquation avec la biennale de l’art africain contemporain de Dakar (Dak’art) qui est organisée en année paire.
‘’Le Dak’art, c’est le Sénégal qui invite le monde à se confronter avec toutes ses richesses, ses artistes et la créativité de ses artistes. Alors qu’avec le Fesnac, il s’agit de montrer nos ressources à partir de nous-mêmes’’, soutient-il.
‘’C’est deux biennales qui se relaient. C’est pourquoi tenter d’annualiser l’une serait une erreur et ce serait pas comprendre l’essence du Fesnac’’, note Alioune Badiane.
Le premier festival national des arts et cultures a été organisé pour la première fois à Thiès en 1997. Il s’en suivira les régions de Dakar (1999), Ziguinchor (2001 et 2003), Tambacounda (2005), Saint-Louis (2007 et 2012), Louga (2017) et Kolda (2018).
Le Fesnac met en exergue les cultures locales, les vécus ethnoculturels des différentes parties de la nation sénégalaise.
Les cultures urbaines feront leur entrée dans la compétition durant cette édition prévue à Kaffrine.
TOURNOI UFOA/A, UN DERBY SENEGAL-GUINEE EN GESTATION
L’équipe nationale féminine du Sénégal affronte celle de la Guinée ce samedi, à 15h, en match d’ouverture de la poule B du tournoi f de l’Union des fédérations ouest-africaines de football- Dames(UFOA/A), prévu du 20 au 30 janvier à Sal, au Cap Vert.
Dakar, 20 jan (APS)- L’équipe nationale féminine du Sénégal affronte celle de la Guinée ce samedi, à 15h, en match d’ouverture de la poule B du tournoi f de l’Union des fédérations ouest-africaines de football- Dames(UFOA/A), prévu du 20 au 30 janvier à Sal, au Cap Vert.
Vainqueur de la première édition (2020) du tournoi UFOA-A, le Sénégal fera son entrée en lice face à la Guinée ce samedi à 15h au stade Marcelo Leitao pour le compte de la première journée de la poule B.
Face aux joueuses du Sily national, les protégées de Mame Moussa Cissé devront sortir le grand jeu pour bien entamer le tournoi et défendre leur titre.
Après la Guinée, les lionnes joueront contre la Gambie avant d’affronter la Sierra Léone pour le compte de la dernière journée des matchs de poule.
L’autre affiche de cette poule B opposera la Sierra Leone à la Gambie.
Eliminé en quart de finale par la Zambie lors de la dernière édition de la Coupe d’Afrique des Nations au Maroc, le Sénégal fait partie des favoris de cette deuxième édition du tournoi UFOA-A Dames.
KEBEMER ET NDANDE DOTES D'UNE GENDARMERIE DE PROXIMITE
Le ministre des Forces armées, Me Sidiki Kaba, a procédé, ce vendredi, à l’inauguration d’un Centre d’instruction des Gendarmes auxiliaires à Kébémer ainsi qu’une Brigade de proximité à Ndande
Le ministre des Forces armées, Me Sidiki Kaba, a procédé, ce vendredi, à l’inauguration d’un Centre d’instruction des Gendarmes auxiliaires à Kébémer ainsi qu’une Brigade de proximité à Ndande, a constaté l'APS.
Les deux infrastructures ont été inaugurées en présence du Haut Commandant de la Gendarmerie nationale, Moussa Fall.
‘’Le Centre d’Instruction des Gendarmes auxiliaires (CIGA) constitue une matérialisation de la nouvelle politique de recrutement impulsée par le Gouvernement en direction de la Gendarmerie nationale’’, a déclaré le ministre des Forces armées.
Il s’inscrit dans la perspective de ‘’recrutement massif'' que la Gendarmerie nationale a proposé aux autorités (…) pour atteindre les objectifs opérationnels en matière de ressources humaines à l’horizon 2025’’, a précisé Me Kaba.
Evoquant la Brigade de proximité de Ndande, le ministre des Forces armées a insisté sur la station-carrefour qu’occupe la ville, qui constitue une zone de transit entre le Cayor et le Ndiambour, respectivement les régions administratives de Thiès et de Louga.
‘’Cette ville-carrefour et verrou stratégique, dispose désormais d’une unité de gendarmerie capable d’apporter une réponse de qualité et à temps aux défis sécuritaires de la localité tels que l’insécurité routière, le vol de bétail, ainsi que les conflits entre agriculteurs et éleveurs’’, a-t-il relevé.
Dans cette perspective, il a estimé que ‘’la présence de gendarmes dans cette zone infléchira le sentiment d’insécurité des populations''. En cela que la Brigade de proximité vient en appoint au dispositif existant, à travers notamment les escadrons de surveillance et d’intervention de la légion de Gendarmerie de Saint-Louis (nord).
PAR Nioxor Tine
SIKILO, SAKAL, MARQUEURS SANGLANTS DE MAL-GOUVERNANCE
Le conseil interministériel, pour avoir occulté les causes profondes de la crise du secteur du transport, n’a fait qu’enfoncer des portes ouvertes. Plusieurs mesures constituent des redondances et des redites
Il est difficile d’admettre que la série noire d’accidents de la circulation, que nous vivons dans notre pays, depuis plusieurs années et qui a connu une exacerbation ce mois de janvier, soit uniquement le fait d’apprentis désinvoltes, de chauffeurs sous-payés et de transporteurs cupides. Elle est plutôt un exemple supplémentaire des nombreux dysfonctionnements dans la conception et la mise en œuvre par nos décideurs gouvernementaux de politiques publiques dans divers secteurs comme la Santé, l’Éducation, l’assainissement, le secteur primaire ...
Précipitation et amateurisme
C’est bien pourquoi, il est illusoire de croire que le conseil interministériel précipité du 9 janvier dernier puisse épuiser la problématique de la sécurité routière dans notre pays. Bien au contraire, les mesures, qui y ont été annoncées, deux jours seulement après le terrible accident de Sikilo, outre qu’elles sentent le réchauffé, sont assez édifiantes sur l’amateurisme d’un gouvernement qui a toujours privilégié les effets d’annonce spectaculaires à une analyse concrète et approfondie de la situation pour pouvoir déboucher sur des solutions durables et structurelles.
Il faut certes, reconnaître les efforts sur le plan des infrastructures routières, qui remontent à 1990, année au cours de laquelle fut adoptée la première lettre de politique sectorielle des transports, qui va déboucher sur le programme d’ajustement sectoriel des transports (PAST), suivi par le projet sectoriel des transports (PST2), entré en vigueur en 2000. Ce dernier va mettre en œuvre un programme de construction des routes neuves, qui va privilégier les grands axes et les voies conduisant vers les pays limitrophes, en insistant sur la réhabilitation et l’entretien périodique, en vue d’améliorer la qualité routes et éviter les réparations fréquentes et prématurées.
Néanmoins, le conseil interministériel, pour avoir occulté les causes profondes de la crise du secteur du transport, n’a fait qu’enfoncer des portes ouvertes. Plusieurs mesures constituent des redondances et des redites comme le port obligatoire du casque pour les "deux roues", le passage des véhicules au contrôle technique, la mise en place de fourrières, la délivrance de certificats médicaux...
On note également un manque de vigilance des autorités en charge du transport, qui ont fait preuve de permissivité, en fermant les yeux sur les transformations des véhicules (porte-bagages, places supplémentaires...) pour pouvoir transporter plus de passagers et plus de bagages. Pourtant ces pratiques sont intrinsèquement liées à l’histoire du transport dans notre pays.
Le relèvement de l’âge d’obtention de permis pour conduire des véhicules de transport interurbain de personnes et de marchandises, le plombage des compteurs de vitesse des véhicules de transport et l’interdiction de circuler à certaines heures de la nuit sont des mesures, qui en plus d’être discriminatoires, semblent infantiliser les acteurs du secteur transport par rapport aux autres citoyens.
D’autres mesures annoncées en grande pompe sont plutôt révélatrices des carences et manquements du gouvernement actuel et de ceux qui l’ont précédé, incapables de simplement faire respecter la loi. De fait, le contrôle du respect des codes de la route et du travail semble être, pour nos autorités, une tâche insurmontable essentiellement à cause du clientélisme politicien et de la corruption routière.
Mal-gouvernance et autoritarisme
On ne peut s’empêcher de sourire, quand on voit que la première mesure pour résoudre la problématique de la sécurité routière consiste à mettre en place une structure autonome multisectorielle, dirigée par un officier supérieur, chargée de l’application rigoureuse des dispositions du code de la route.
Il est vrai que depuis 2012, la Justice et les forces de sécurité sont instrumentalisées dans tous les domaines de la gouvernance despotique en cours, là où des initiatives de concertations auraient été mieux indiquées.
Pour autant, les autorités politiques de notre pays, pourtant responsables de la conception et de la mise en œuvre des politiques publiques, continuent à promouvoir un traitement médiatique déséquilibré de ces douloureux événements phare de l’actualité nationale, en se défaussant sur des lampistes.
Mais le congédiement du ministre en charge de la Santé, après l’épouvantable drame dans l’EPS Abdoul Aziz Sy de Tivaouane avait ouvert les yeux au peuple sénégalais. Il était d’autant plus justifié, comme le sont les appels au limogeage de l’actuel ministre des Transports, que la plupart des catastrophes qui rythment la vie publique découlent de l’imprévoyance et de l’absence de discernement de nos autorités gouvernementales ou alors carrément d’une malhonnêteté notoire, dont on a pu avoir un aperçu, à travers le récent rapport de la Cour des comptes sur la gestion des fonds Covid-19, pour ne citer que l’exemple le plus récent.
Il faut dire que, dans notre pays, les hommes politiques privilégiés bénéficiant de décrets présidentiels de nomination en Conseil des ministres, sont évalués, non pas sur la base des politiques publiques qu’ils mettent en œuvre, mais sur leurs performances politiciennes. Pas étonnant dès lors que le silence sur leurs activités en marge de la légalité leur soit garanti, grâce à une puissante cuirasse d’impunité contrastant avec l’extrême vulnérabilité des activistes et hommes politiques de l’Opposition. C’est pour toutes ces raisons que nos décideurs doivent rompre avec leur style de management directif et autoritaire et mener des concertations fructueuses avec les partenaires sociaux.
C’est, en effet, la seule voie pour une mise en œuvre optimale des politiques publiques, en particulier celles ayant trait au transport routier, devant se traduire par une diminution graduelle des accidents meurtriers sur nos routes et une paix sociale durable au niveau de ce secteur névralgique.
RENCONTRE ENTRE MACKY SALL ET MARINE LE PEN, SELON SON ENTOURAGE
La cheffe de l'extrême droite française Marine Le Pen a été reçue mercredi par le président. Cette rencontre a huis-clos a duré "près d'une heure" et s'est déroulée au palais présidentiel de Dakar
La cheffe de l'extrême droite française Marine Le Pen a été reçue mercredi par le président sénégalais Macky Sall, a-t-on appris vendredi dans l'entourage de l'ancienne candidate du Rassemblement national à la présidentielle.
Cette rencontre a huis-clos a duré "près d'une heure" et s'est déroulée au palais présidentiel de Dakar, a-t-on précisé de même source, confirmant une information du Point sur ce déplacement de trois jours au Sénégal. La présidence sénégalaise n'a de son côté pas commenté ni confirmé cette rencontre. La rencontre a notamment permis d'"échanger" sur l'idée, défendue par Marine Le Pen, d'un siège permanent pour l'Afrique au Conseil de sécurité de l'ONU, a-t-on ajouté dans son entourage.
Dans une tribune publiée lundi par L'Opinion, la triple candidate malheureuse à la présidentielle avait mis en exergue "l'importance d'un authentique co-développement euro-africain", "la francophonie" ou "les questions de sécurité alimentaire et de santé", tout en proposant "qu'un représentant de l'Afrique (siège) comme membre permanent du Conseil de sécurité" de l'ONU, en visant le Sénégal.
La rencontre avec Macky Sall, qui préside aussi l'Union africaine, était le point d'orgue de ce voyage entamé lundi. Marine Le Pen s'est aussi rendue mardi dans le nord du pays où elle a visité une exploitation de riz et la Compagnie sucrière du Sénégal, autour "de la sécurité alimentaire et du co-développement agricole", a-t-on indiqué dans son entourage. Elle a aussi visité mercredi le centre hospitalier de l'Ordre de Malte à Dakar, occasion pour elle de plaider pour ne pas "chercher à attirer des médecins étrangers". "Cette démarche se fait au détriment du système de santé des africains et de leur santé", a-t-elle affirmé sur Twitter.
Jeudi la cheffe de file de l'extrême droite française s'est rendue selon son entourage sur l'île de Gorée, symbole de la traite des esclaves au large de Dakar. Ce déplacement, qui n'avait pas été annoncé en amont, a suscité peu de réactions sur place. L'ancienne Première ministre sénégalaise Aminata Touré, candidate à la présidentielle de 2024, s'est indignée de la venue d'une responsable politique qui "incarne en France le racisme et la xénophobie depuis des décennies".
UN SCANDALE TENTACULAIRE
Une enquête pour ‘’corruption d’agents publics étrangers’’ et ‘’blanchiment de capitaux’’ ouverte à Paris contre les frères Grégory et Emmanuel Quérel, anciens PDS et DG de filiale à Necotrans, secoue le milieu portuaire, jusqu’au Port autonome de Dakar
Une enquête pour ‘’corruption d’agents publics étrangers’’ et ‘’blanchiment de capitaux’’ ouverte à Paris par le Parquet national financier contre les frères Grégory et Emmanuel Quérel, anciens PDS et DG de filiale à Necotrans, secoue le milieu portuaire, jusqu’au Port autonome de Dakar. Les relations entre les frères Quérel, les conditions d’octroi du terminal vraquier en 2013, la construction de la Tour de Gorée… Tout a été passé au crible par les enquêteurs français, informent nos confrères d’’’Africa Intelligence’’.
Fin 2013, le premier directeur général du Port autonome de Dakar (PAD) sous le règne de Macky Sall donne le terminal vraquier au môle 8, sur un plateau d’argent, au groupe français Necotrans. L’affaire puait à mille lieues la corruption et nombre d’acteurs portuaires s’étaient interrogés sur les conditions plus que léonines de cette concession. ‘’… Au total, le port devrait encaisser 766 012 000 F CFA avec cette concession. Alors que si l’on se fie aux chiffres fournis par les manutentionnaires, ces recettes sont largement inférieures aux sommes encaissées par le port, dans le cadre des exercices 2011 et 2012. Pendant ces deux années, les sociétés qui s’occupent de la manutention ont versé respectivement 2 700 000 000 et 2 021 000 000 F CFA.
Mais le pire dans cette affaire est que Necotrans va facturer la manutention à 7 500 F CFA la tonne, ce qui va lui permettre de se retrouver, si on rapporte ce prix unitaire aux 3 000 000 t de trafic, avec un pactole de 22 500 000 000 F CFA’’, peut-on encore lire dans un article publié le 10 décembre 2013 par ‘’Dakaractu’’ qui reprenait ‘’Sud Quotidien’’.
Près de 10 ans plus tard, l’affaire revient au-devant de l’actualité, grâce à une enquête ouverte en France par le Parquet national financier (PNF) contre les frères Grégory et Emmanuel Quérel (respectivement PDG et DG de filiales) et leurs présumés complices, ‘’pour des faits présumés de ‘corruption d'agents publics étrangers’ et de ‘blanchiment de capitaux’’’.
Dans un article intitulé ‘’Le fantôme de Necotrans dans le viseur de la justice française’’, ‘’Africa Intelligence’’, qui donne l’information, précise : ‘’Parmi les dossiers passés au crible, se trouvent les conditions d'obtention, fin 2013, de la concession du terminal vraquier du Port autonome de Dakar (PAD) pour une durée de 25 ans. Les procédures d'attribution du marché, puis les relations étroites entre Cheikh Kanté, nommé directeur général du PAD, et Grégory Quérel, intéressent particulièrement les enquêteurs de l'OCLCIFF (Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales).’’
Un acteur portuaire : ‘’Il faut surtout vérifier les véritables propriétaires de la Tour de Gorée’’
Dans ce cadre, une attention particulière est aussi accordée, selon le magazine, au projet immobilier de la ‘’Tour de Gorée’’. Les enquêteurs examineraient ‘’l'implication présumée des frères Quérel dans ce projet, un immeuble moderne surplombant une marina dans la baie de Dakar. Un dossier monté et toujours suivi par Cheikh Kanté, devenu depuis ministre chargé du suivi du Plan Sénégal émergent (PSE) et conseiller spécial du chef de l'État’’.
Selon cet acteur du Port autonome de Dakar, il faut surtout vérifier qui est le véritable propriétaire de cette Tour de Gorée. Notre interlocuteur soupçonne une grande nébuleuse ayant abouti au bradage du domaine portuaire. ‘’Il faut vérifier si Necotrans ou ses anciens dirigeants n’y ont pas des intérêts ou des actions’’, s’interroge-t-il.
Figures du monde des affaires franco-sénégalaises, Grégory Quérel et son frère Emmanuel se trouvaient encore à Dakar le mois dernier, renseignent nos confrères qui notent que les investigations menées par les enquêteurs français ont démarré en 2020, soit trois ans après la liquidation du groupe (Necotrans).
Au-delà de Necotrans, des liens avec certains agents étrangers, dont Cheikh Kanté, les enquêteurs français scrutent également les connexions entre les frères Quérel et le président bissau-guinéen Embàllo. Le journal précise : ‘’Une autre personnalité politique ayant officié comme consultant pour Necotrans suscite l'attention particulière des enquêteurs : Umaro Sissoco Embàllo. Avant de devenir Premier ministre de Guinée-Bissau de novembre 2016 à janvier 2018, puis chef de l'État en février 2020, ce général de brigade de l'armée de réserve a mis au service du groupe français son carnet d'adresses d'apporteur d'affaires dans la sous-région’’.
Revenant sur les modalités de concession du terminal vraquier, notre interlocuteur estime que cette opération qui avait eu lieu dans des conditions très nébuleuses, avait porté gravement préjudice aux deniers de l’État et avait poussé beaucoup d’acteurs à mettre la clé sous le paillasson. ‘’Contacté par ‘Africa Intelligence’, Grégory Quérel se dit ‘serein et précise ne pas être concerné par des faits datant, pour certains, d'avant sa nomination comme PDG de Necotrans, en 2013. Il suspecte des anciens employés, dont un directeur informatique qui avait déposé plainte avant de la retirer suite à son licenciement en 2016, d'être à la manœuvre’’, rapporte par ailleurs le magazine, qui relève que son frère Emmanuel Quérel a un temps travaillé au Sénégal dans le domaine du transport routier avec Abdou Diouf.