L’ancienne présidente du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) a invité le président de la République Macky Sall, par ailleurs président de l’Union Africaine (UA), à donner l’exemple sur la question du 3ème mandat. Selon Aminata Touré, nos pays doivent avoir des institutions que tout le monde doit respecter, à commencer par le Sénégal. C’était lors la 7ème édition du Symposium annuel de Gorée Institute.
Choisie pour la 7ème fois pour ouvrir une édition du Symposium annuel de Gorée Institute, hier mardi sur l’Île de Gorée, l’ancienne Première ministre Aminata Touré est revenue en long et en large sur les coups d’Etat et violences notés dans certains pays d’Afrique. « Le symposium annuel est intitulé « le défi sécuritaire et dynamique sécuritaire au Sahel, l’engagement des parties prenantes ». Lorsqu’on parle des parties prenantes, vous avez les Etats, les populations, les jeunes et les femmes, mais également la société civile. Le Sénégal est aussi partie prenante. Il ne faut jamais l’oublier de tout ce qui se passe dans les pays voisins. Puisque la sécurité, il faut la voir avec une perspective sous régionale. Dans les pays où il y a des coups d’Etat aujourd’hui, c’est parce qu’il y a une mauvaise gouvernance. Il faut que nos pays aient des institutions que tout le monde respecte. À commencer par le Sénégal. La constitution du Sénégal est très claire : nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs. Donc ça, il faut le respecter, si on ne veut pas avoir des troubles et de l’instabilité », a averti Mme Aminata Touré.
« Si on ne veut pas avoir des troubles et de l’instabilité, il faut respecter la Constitution qui dit que nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs »
Explicitant son propos, l’ancienne Première ministre soutient que « si on voit ce qui se passe dans la sous-région, nous le Sénégal, nous devons être particulièrement attentifs à ces questions-là. Aujourd’hui avec l’inflation qui est importante, avec le Covid-19, on ne peut pas se permettre d’aller vers des confrontations qui seraient liées au 3ème mandat. Le président du Sénégal, qui est aussi le président de l’Union Africaine, doit donner le bon exemple. Pour qu’il y ait la paix au Sénégal, je demande au haut représentant du Sahel qu’il aille parler au président de la République pour que cette question de 3ème mandat au Sénégal ne mette pas le feu aux poudres dans un pays connu pour sa stabilité, pour la solidité de sa démocratie » a ajouté la députée non inscrite.
« Pour que nos pays soient stables, il faut aussi créer les conditions pour que nos jeunes aient de l’emploi, de l’éducation »
Par ailleurs, l’ancienne ministre de la Justice et Garde des Sceaux a demandé l’implication de tous. « Pour que nos pays soient stables, il faut que tous leurs habitants se sentent concernés par ce qui se passe. Il faut que les Etats qui les gouvernent et les gouvernements aient une implication positive dans leur vie. Qu’ils puissent avoir accès à l’éducation, à la santé, au minimum vital. Quand ils ne l’ont pas, pourquoi ils vont se reconnaître dans de tels Etats ? Et ils deviennent la proie. Ils sont à la merci de n’importe quel vendeur d’illusions, de groupes extrémistes que beaucoup de jeunes dans le Sahel rejoignent, non pas par conviction, mais, peut-être, parce qu’ils trouvent un peu d’argent à gagner. Donc le défi fondamental, c’est de lier la question de la sécurité à celle du développement économique et social de nos pays, au développement environnemental aussi, et de créer les conditions pour que nos jeunes aient de l’emploi, de l’éducation… », a conclu Mme Aminata Touré. Voilà une sortie qui ne va pas contribuer à la réconcilier avec le président de la République !
Par Mamadou Oumar NDIAYE
LETTRE À MON CHER JEUNE FRERE, LATIF
À travers la vidéo que tu as largement diffusée hier en réponse à une « information » te concernant publiée dans mon journal et faisant état de ton évacuation en France suite à une grave maladie, je suis heureux de constater que tu es en pleine forme
A travers la vidéo que tu as largement diffusée hier en réponse à une « information » te concernant publiée dans mon journal le même jour et faisant état de ton évacuation en France suite à une grave maladie, je suis heureux de constater que tu es en pleine forme, Dieu merci ! Rien que la pêche d’enfer que tu affiches, Machallah, suffit comme cinglant démenti aux « informations » livrées par « Le Témoin ».
Vois-tu, mon cher Latif, j’ai été plus meurtri encore que toi lorsque, à mon réveil vers 13 heures, j’ai rappelé un ami qui m’avait laissé plusieurs appels en absence. J’ai commencé par lui dire que j’étais désolé d’avoir tardé car, la veille, j’avais quitté le lieu qu’il savait à 1 heure du matin et j’étais tellement crevé que je n’ai même pas pu aller boucler mon journal. C’est là qu’il m’a interrompu en me disant : « ça se voit puisque je suis sûr que si tu avais été là tes collaborateurs n’auraient pas fait leur bourde sur Latif ».
Voyant que je ne comprenais pas ce qu’il disait car je n’avais pas encore lu le journal et n’avais donc aucune idée de ce qui s’y trouvait, il s’est mis à m’expliquer. Naturellement, j’étais dans tous mes états car jamais je n’aurais publié une telle information te concernant, fût-elle vraie.
Certes, Le Témoin a eu à écrire des articles sur toi, Abdou Latif Coulibaly, mais dans le cadre de l’exercice de tes fonctions ministérielles et concernant des actes que tu posais en tant que ministre. Au nom du droit du public à l’information et de ce que nous considérions comme relevant de l’intérêt général.
S’agissant de tes problèmes de santé, la décence la plus élémentaire voudrait évidemment que nous n’en fassions pas cas ou état. Oh certes, la santé de nos dirigeants peut nous intéresser en ce qu’elle peut influer sur leur capacité ou incapacité à accomplir la mission qui leur est confiée mais généralement cela n’est valable que lorsqu’il s’agit par exemple des présidents de la République. C’est ainsi que le cancer dont souffrait le président François Mitterrand, sans avoir été mis en exergue par la presse française, par pudeur sans doute, n’en a pas moins été un sujet de préoccupation pour les Français qui se demandaient avec inquiétude s’il pourrait terminer son premier puis son second mandats. Il en a été de même de la maladie qui rongeait le président Georges Pompidou.
Dans notre pays, lorsqu’il m’est revenu que le président Abdou Diouf souffrait de douleurs atroces au dos, j’avais publié un article pour en informer l’opinion. Ce qui m’avait valu presque des menaces de la part de son équipe de com qui m’avait fait comprendre que, cette foi-là, j’avais poussé le bouchon trop loin. Toutefois, moins de 24 heures après, la Présidence publiait un communiqué pour confirmer la « maladie » du président de la République et informer qu’il allait se rendre en France pour se soigner. A l’époque, d’ailleurs, le président Abdou Diouf avait mis à sa disposition une de ses résidences officielles pour sa convalescence.
Mais ça, c’est valable pour les chefs d’Etat et pas, en principe, pour des fonctionnaires comme toi Latif qui avez droit au secret médical. Encore que je loue ton exercice de transparence qui te grandit lorsque tu dis que tu souffres de crises de sciatique à répétition et qu’il est d’ailleurs question que tu subisses une opération chirurgicale.
Confidence pour confidence, mon cher Latif, moi-même je souffre d’une maladie sans doute plus maligne que la crise de sciatique qui t’affecte. Une maladie qui ne me permet pas certains jours, comme ce lundi soir, de venir travailler. Par conséquent, comment pourrais-je, étant sans doute plus malade que toi, publier une « information » relative à ton évacuation sanitaire en France ? Ce serait l’hôpital qui se moque de la charité ! Surtout que j’ai appris depuis La Fontaine que celui qui n’a pas atteint l’autre rive ne doit pas se moquer de celui qui se noie.
La vérité c’est que c’est à mon insu que cette information qui n’en est pas une a été publiée par mes collaborateurs. Je te prie donc de m’en excuser.
Confraternellement,
Ton « grand-frère »
LA VÉRITE DES FAITS SUR L'AFFAIRE PAPE ALÉ NIANG
La Coordination des Associations de Presse (CAP) a rencontré le samedi 12 novembre 2022, à la Maison de la presse Babacar Touré, le pool des avocats de Pape Alé Niang
La Coordination des Associations de Presse (CAP) a rencontré le samedi 12 novembre 2022, à la Maison de la presse Babacar Touré, le pool des avocats de Pape Alé Niang. Cette rencontre avec les avocats a permis d’établir les faits suivants :
Le journaliste Pape Alé Niang, Directeur de publication du site d’informations Dakar Matin, a été arrêté le dimanche 06 novembre 2022. Il est incarcéré à la prison de Sébikotane. Les chefs d’inculpation suivants ont été retenus contre lui :
• La diffusion d’informations militaires non autorisées par la hiérarchie
• Le recel de documents administratifs et militaires
• La diffusion de fausses nouvelles de nature à jeter le discrédit sur les institutions publiques.
Pas d’audition sur le rapport interne de la gendarmerie
Pape Alé Niang n’a pas été entendu, ni à la police (en présence de ses avocats), ni devant le juge d’instruction sur le rapport interne de la Gendarmerie. Sur le plan factuel, il a été entendu à la police une première fois devant ses avocats. Une deuxième fois, la police a voulu l’auditionner, sans la présence de ses avocats. Il a usé de son droit au silence pour s’en tenir à ses premières déclarations. Les poursuites du Parquet ne visent d’ailleurs pas ce rapport.
Trois chefs d’inculpation, quatre articles visés
Les poursuites portent sur des messages radio de la Police et des Sapeurs pompiers, sur des vidéos live que Pape Alé Niang a eu à faire sur la mort de François Mancabou, mort en détention, et sur le Général Moussa Fall, Haut commandant de la gendarmerie nationale. Ainsi trois infractions ont été retenues et quatre articles ont été visés : il s’agit des articles 64, 370, 255 et 430 (430 et 370 étant liés).
Pour une liberté provisoire
Le pool d’avocats va solliciter une audition au fond dès cette semaine et se battre pour obtenir la levée de toutes les charges.
Mais au regard de l’article 139 du Code de procédure pénale, le juge d’instruction n’avait aucun pouvoir d’appréciation sur le mandat de dépôt sollicité par le parquet. Il était tenu de le placer sous le mandat de dépôt Il n’avait pas la latitude de juger de la pertinence du dossier ou des motivations du procureur.
Les éléments d’un acharnement
L’arrestation de Pape Alé Niang prouve un acharnement. En atteste la fragilité du dossier sur le plan purement judiciaire. Cette arrestation est le résultat d’une traque de longue date car Pape Alé Niang était sur la ligne de mire du pouvoir depuis plusieurs mois. Pour preuve, certains faits sur lesquels il a été entendu et placé sous mandat de dépôt remontent au mois d’avril 2022. Des faits qui n’ont rien à voir avec la défense nationale.
La vérité est qu’il fallait l’arrêter d’abord, ensuite chercher des motifs d’inculpation. Dès son arrestation, les articles 80 (trouble à l’ordre public) et 363 (violation de secret professionnel) lui ont été collés pour motiver sa garde à vue.
Le même jour, après minuit, contrairement à ce qui a été retenu au début contre lui, d’autres chefs d’inculpation lui ont été notifiés. L’article 80 a disparu pour céder la place à l’article 430 afin d’introduire le recel de document estampillé « confidentiel » : c’est-à-dire le message de la police et le communiqué de la Brigade des Sapeurs-pompiers.
C’est après son déferrement que le procureur a ajouté l’article 255 qui réprime la diffusion de fausses nouvelles.
On veut faire croire aux Sénégalais que PAN a été arrêté pour avoir divulgué des secrets militaires mais, c’est faire dans l’amalgame. En effet, quand on parle de secret militaire au sens propre du terme, c’est la gendarmerie et l’armée car la Police est un corps paramilitaire. Les accusations faites à PAN portent moins sur le message des Sapeurs-pompiers que sur le message radio du Commandant du Groupement mobile d’intervention la Police (GMI) que PAN a interprété après avoir obtenu le document sur les réseaux sociaux.
Pape Alé Niang, un détenu politique
Le dossier juridique est juste un prétexte. Pape Alé Niang est un détenu politique vu les articles visés : 64 et 255. Des infractions et des implications politiques qui en font un détenu politique.
A noter que :
• PAN n’a pas diffusé ce message, mais en tant que professionnel, il s’en est approprié pour faire une analyse et donner son point de vue. Son fondement légal, c’est le devoir d’informer.
• La Brigade de Cybercriminalité dispose des moyens nécessaires pour savoir qui a publié en premier ce document sur les réseaux sociaux.
• Concernant ces types de messages de la Brigade des Sapeurs-pompiers, ils sont toujours placardés dans les casernes, donc à la portée du public.
• Le juge d’instruction est à la merci du Parquet et se retrouve ligoté par les dispositions de l’article 139 du code de procédure pénale tout comme les avocats.
• Le Parquet dans notre système est le représentant du Garde des Sceaux qui est sous l’autorité du Président de la République.
Des infractions politiques
Même si le Code pénal sénégalais n’identifie pas en tant que telle des infractions politiques, les incriminations collées à Pape Alé Niang sont de la catégorie des délits politiques. En effet, certains articles du Code pénal, par leur histoire, sont des infractions politiques par destination. Comme la loi anti casseur (article 80), des dispositions qui ont été mises en place suite à des évènements politiques précis entre les années 1962 et 80.
Ce sont des infractions pour lesquelles l’Etat met la pression sur ceux qui le contrarient et visent le plus souvent les opposants, les activistes, pour des «manœuvres pouvant jeter le discrédit sur des institutions, offense au chef de l’Etat, actes de nature à troubler l’ordre public, ou diffusion de fausses nouvelles». C’est une survivance de régime autoritaire sous le Président Abdou Diouf. Sous le Président Abdoulaye Wade, c’est l’article 255 qui était le favori et le pouvoir actuel du Président Macky Sall, combine les deux.
Les hérésies du dossier
Le dossier Pape Alé Niang vise des infractions inconciliables et incompatibles : Soit les informations sont avérées, donc il n’y a pas de diffusion de fausses nouvelles, soit les documents sont faux (communiqué radio de la police et communiqué des sapeurs-pompiers) alors il n’y a pas d’informations portant sur un secret de défense. Cela crève l’acharnement : il fallait coûte que coûte tenir PAN et le faire taire.
Eloignement du détenu, entrave à la defense
En l’incarcérant à Sébikotane, les autorités placent Pape Alé Niang à des kilomètres du juge d’instruction. Ce qui signifie que le magistrat instructeur n’est pas prêt pour l’entendre dans le fond. Cet éloignement peut être vécu comme un traumatisme car le détenu, s’il le pouvait, communiquerait tous les jours avec ses avocats pour préparer et organiser sa défense. Ce qui n’est pas possible avec cet éloignement. Et l’impossibilité de pouvoir communiquer tous les jours avec ses avocats porte atteinte aux droits de la défense. C’est une entrave à un principe général du droit.
Menaces sur la profession de journaliste
Des personnes ont traqué et arrêté Pape Alé Niang pour le faire taire. En réalité, c’est moins les infractions visées qu’une somme de subjectivités qui font le soubassement de ce dossier. Et cet acharnement est une menace réelle pour la profession de journaliste car ce sont les intérêts supérieurs de la profession qui sont en jeu. En visant les fausses nouvelles, ce sont tous les journalistes qui sont en ligne de mire. C’est le droit à l’information qui est en jeu, pour un journalisme libre et respectable.
UN CONSEIL DES MEDIAS À LA MAISON DE LA PRESSE CE MERCREDI
A travers la plateforme de lutte journalistique qu’elle a mise en place dans le cadre du combat pour la libération du directeur de publication de DakarMatin, Pape Alé Niang, la Coordination des associations de la presse (CAP) maintient la pression
A travers la plateforme de lutte journalistique qu’elle a mise en place dans le cadre du combat pour la libération du directeur de publication de DakarMatin, Pape Alé Niang, la Coordination des associations de la presse (CAP) maintient la pression sur l’Etat. Elle organise un Conseil des médias, ce mercredi 16 novembre, à la Maison de la presse Babacar Touré, à 10 heures. Tous les journalistes, techniciens et acteurs des médias et personnes éprises de libertés sont invités à ce conclave.
Auparavant, hier mardi, dans le cadre de ses actions quotidiennes, la CAP a rencontré les directeurs de publication et autres responsables des médias pour échanger avec eux sur la situation. Cette rencontre fait suite à un édito commun intitulé «Le Monstre trahit encore son serment», publié avant-hier, lundi 14 novembre dans plusieurs médias pour rappeler et faire savoir à l'opinion que le «monstre de 2004 est revenu».
Le même jour, déroulant toujours son plan d'actions de 22 points démarré depuis le vendredi 10 novembre 2022, et ce jusqu’au vendredi prochain, la Coordination des associations de presse a rencontré des organisations de la société civile pour les rallier au combat pour la libération du journaliste Pape Alé Niang.
Déjà, le samedi 11 novembre, pour une meilleur connaissance du dossier, la CAP rencontré à la Maison de la presse Babacar Touré, le pool des avocats de Pape Alé Niang notamment Me Demba Ciré Bathily, Me Bamba Cissé, Me Ciré Clédor Ly et Me Moussa Sarr. Ce premier plan d’actions concocté sera bouclé par une grande marche prévue vendredi prochain. Elle partira de la Faculté des sciences et techniques de l’éducation et de la formation (Fastef), ex Ecole normal supérieur (Ens) au Rond-point Jet d’Etau.
Pape Alé Niang a été arrêté le dimanche 6 novembre dernier par les éléments de la Sureté urbaine (Su) du Commissariat central de de Dakar, sur ordre du Procureur de la République, pour divulgation d'informations non rendues publiques par l'autorité compétente de nature à nuire à la Défense nationale, recel de documents administratifs et militaires et diffusion de fausses nouvelles de nature à jeter le discrédit sur les institutions publiques.
Après 48 heures de garde à vue à la Police centrale et retour de Parquet (mardi dernier), il a été placé sous mandat de dépôt le mercredi 8 novembre et envoyé à la maison d’arrêt de Sébikotane.
MILLE DETENUS SERONT PLACES SOUS SURVEILLANCE PAR BRACELET ELECTRONIQUE
Pour lutter contre le surpeuplement carcéral, les longues détentions provisoires…, le Sénégal mise, entre autres, sur des peines alternatives dont le port du bracelet électronique.
Pour lutter contre le surpeuplement carcéral, les longues détentions provisoires…, le Sénégal mise, entre autres, sur des peines alternatives dont le port du bracelet électronique. Une loi ayant été votée dans ce sens, en juillet 2020, place à l’effectivité de la mesure avec l’expérimentation du port de bracelet électronique par les détenus éligibles à cette forme de sanction pénale. Le Garde des Sceaux ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, a lancé hier, mardi 15 novembre, le démarrage des activités du Centre de surveillance des opérations.
L e Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, accompagné de son collègue en charge des Forces Armées, Me Sidiki Kaba et celui de l’Intérieur, chargé de la Sécurité publique, Antoine Félix Abdoulaye Diome, a réceptionné hier, mardi 15 novembre, le Centre de surveillance du bracelet électronique. Cette inauguration marque une nouvelle ère dans la politique carcérale du pays.
En effet, selon Ismaïla Madior Fall, mille (1000) bracelets ont été déjà acquis et une quantité similaire sera réceptionnée prochainement. Des détenus bénéficieront de cette peine pour désengorger les Maisons d’arrêt et de correction (Mac) confrontées à un surpeuplement. Le port de bracelet électronique est une disposition de la loi instaurée par la modification du Code pénal et du Code de procédure pénale, en juillet 2020. Le projet a été lancé en décembre 2017. Le port du bracelet électronique par des détenus est décidé par le Procureur de la République, le juge de l’application des peines et les agents de suivi en milieu ouvert.
QUI SONT LES DETENUS ELIGIBLES AU PORT DU BRACELET ELECTRONIQUE ?
Le bracelet électronique est destiné, entre autres, aux détenus d’un âge avancé, ceux qui doivent suivre un traitement médical, les détenus qui ont des activités professionnels et ceux présentant un gage d’amendement.
Selon Ismaïla Madior Fall, «le processus d’adoucissement de la sanction pénale dans lequel notre pays s’est engagé a connu un tournant novateur et prometteur avec l’adoption des lois n°2020-28 et 2020-29 du 07 juillet 2020, qui ont introduit le bracelet électronique dans notre système pénal». Il constate aussi que, «jusque-là, la mise en œuvre de la plupart des modes d’aménagement des peines reste timide, alors que des mécanismes comme la libération conditionnelle et la réduction des peines ne permettent pas, à eux-seuls, de désengorger considérablement les prisons, encore moins d’atteindre les objectifs liés à l’humanisation de la sanction pénale».
Dans ce contexte donc, «le recours au bracelet électronique, comme alternative à la détention provisoire et mode d’aménagement des peines, s’avère particulièrement intéressant pour réduire les mandats de dépôt et limiter les peines privatives de liberté». Le ministre de trouver, en outre, que «le bracelet électronique offre à la personne qui en bénéficie les avantages de la liberté provisoire ou du contrôle judiciaire et présente, pour les besoins de la procédure ou de l’exécution d’une décision judiciaire, les mêmes garanties de représentation en justice que la détention provisoire».
« AAR SUNU MOMMEL » REFUSE DE VENDRE SES GRAINES D'ARACHIDE À 275 FRS
Les organisations de producteurs regroupées autour de “Aar Sunu Mommel” décident de ne pas vendre leurs graines au prix de 275 frs tel que fixé par le Conseil national interprofessionnel de l’arachide.
Les organisations de producteurs regroupées autour de “Aar Sunu Mommel” décident de ne pas vendre leurs graines au prix de 275 frs tel que fixé par le Conseil national interprofessionnel de l’arachide. C’est à l’issue d’une réunion d’information et de sensibilisation tenu à Kaffrine.
Outre cette décision collective, ces organisations menacent de prendre régulièrement la rue tant qu’elles ne trouvent pas satisfaction à leurs revendications. Fortement déterminés à aller jusqu’au bout de leur combat, ses membres se disent prêts à tout, même aller en prison.
Ainsi par la voix de leur Président Bassirou Bâ alias * Toucouleuru Baay”, ces paysans pour la première fois, s’accordent à investir le terrain politique et se disent aussi prêts à soutenir tout candidat qui prendra en compte leurs besoins et revendications. Mieux, celui qui est prêt à payer l’effort paysan.
Pour ces producteurs, la fixation de ce prix plancher devait en principe te nir compte de la cherté des semences, du prix de l’engrais ayant triplé pendant cette dernière campagne, de l’acquisition des périmètres champêtres, des machines ect...
Mais aussi du prix en vigueur sur les marchés hebdomadaires qui est de 300 frs le kilogramme et sur le territoire gambien où le kg d’arachide est échangé à 400 frs. Toutefois, la série de marches et autres manifestations d’envergure se tiendra d’abord à Kaffrine sur toute l’itinéraire de la nationale 1 et à Kaolack où les organisations comptent parcourir toute la distance Kaolack/ Sonacos pour se faire entendre.
Ainsi, cette rencontre qui mobilisait plusieurs dizaines de participants a aussi été l’occasion pour “Aar Sunu Mommel” de se pencher sur les questions relatives aux différends opposant souvent les agriculteurs et les pasteurs en pareils moments de la campagne, mais également de la fréquence des feux de brousse causant toujours d’importantes pertes au monde rural. A cela, les producteurs ont tenu à sensibiliser toutes les parties en leur faisant savoir qu’il peut ne jamais y avoir de distanciation sociale entre un cultivateur et un éleveur. Ce sont deux acteurs qui sont appelés à vivre ensemble. Car ils exercent tous les deux le même métier, si bien qu’ils doivent être solidaires et cultiver ensemble un esprit de dépassement pour des choses inutiles.
Au sujet des feux de brousse, l’organisation a d’abord élargi sa sensibilisation en direction des ménages afin qu’ils prennent plus de précaution, surtout les dispositions utiles pour éviter toute émission de feu dans leurs villages. Par la même opportunité, elle lance un appel solennel à l’État et ses partenaires pour qu’ils prennent les devants et combattent ce fléau qui ravage des villages entier et causent d:importantes pertes aux populations.
PAS MOINS DE 5 MILLIARDS POUR FINANCER LA RÉHABILITATION DES CENTRES RÉGIONAUX D'APPAREILLAGE ORTHOPÉDIQUE
L’État du Sénégal est en train de s’affairer autour du projet de Réhabilitation des centres régionaux d’orthopédie et d’appareillage
Le directeur du Centre national d’appareillage orthopédique de Dakar a annoncé hier, Mardi 15 Novembre, à Kaolack la mise en disposition prochaine d’une enveloppe de 5 Milliards de frs pour le financement du programme de réhabilitation des Centres régionaux d’appareillage orthopédique du pays (Crao) .
Pour Djibril Bèye, depuis plusieurs semaines déjà, l’État du Sénégal est en train de s’affairer autour de ce projet pour son bouclage avant le passage à son financement attendu de ses bailleurs en début 2023. Dans la semaine, renseigne-t-il, il sera finalisé et soumis au bailleur qui n’attend que la partie sénégalaise pour mettre la main dans la poche. Ceci justifie en partie la tournée nationale entamée depuis hier par le directeur du centre d’appareillage orthopédique de Dakar dans les différents centres du pays pour une inspection approfondie du système de gouvernance au sein de ces unités de réhabilitation physique des personnes victimes d’une amputation ou d’une malformation quelconque aboutissant à un problème de déplacement.
C’est en effet un vaste programme qui vise à équiper les Crao en les dotant de composantes orthopédiques et intrants afin que les malades victimes d’un problème de mobilité puissent retrouver une insertion sociale et professionnelle. Puisque le Sénégal traverse aujourd’hui des moments cruciaux pour disposer à suffisance de ressources humaines qualifiées en matière de réadaptation orthopédique, avec au total 80 spécialistes pour une population de 17 millions d’habitants, le directeur du centre national d’appareillage orthopédique a pour autant fait l’annonce de la reprise de la formation d’agents.
Une formation arrêtée depuis 4 ans pour des raisons pédagogiques avant d’être rattachée à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar pour la spécialisation de nouvelles recrues. C’est au cours de cette année universitaire que la formation a redémarré, avec la mise en selle d’un certain nombre de desks dont celui de la médecine physique et de réadaptation, qui est la médecine spécialisée et qui se trouve à présent accompagnée par les orthopédistes et chirurgiens.
A cela s’ajoute le plan de formation qui sera lancé sans attendre sur instruction du directeur des établissements de santé. Un outil qui servira à agiter le plan de développement des ressources humaines dans le domaine de la rééducation et la réadaptation pour une meilleure prise en charge de l’ensemble des patients répartis un peu partout sur le territoire national et dans la sous-région.
DÉMARRAGE DU MARATHON BUDGÉTAIRE À L'ASSEMBLÉE
La 14ème législature serait-elle bien partie pour celle de tous les bras de fer? Programmé demain, jeudi 17 novembre, le marathon budgétaire 2022-2023 risque d’être mouvementé au sein de l’hémicycle
Programmé demain, jeudi 17 novembre, le marathon budgétaire 2022-2023 risque d’être mouvementé au sein de l’hémicycle. Et cela, en raison de la configuration particulière de la présente législature, quatorzième du genre, et des hypothèques posées par l’opposition parlementaire sur le démarrage en plénière de l’examen des différents budgets des départements ministériels.
La 14ème législature serait-elle bien partie pour celle de tous les bras de fer? Le marathon budgétaire qui démarre en plénière demain, jeudi 17 novembre, va certainement dessiner les grands contours du fonctionnement de l’hémicycle, deux années avant la fin du quinquennat de Macky Sall. Jamais dans l’histoire politique du Sénégal, l’Assemblée nationale n’a connu en effet une configuration aussi équilibrée de son effectif, en termes de députés affiliés au pouvoir et de parlementaires membres de l’opposition.
Conséquence : le camp parlementaire opposé à la mouvance présidentielle dispose désormais d’une liberté de manœuvre lui permettant de dédoubler les initiatives parlementaires et de figer ses postures au sein de l’hémicycle. N’en déplaise aux députés du pouvoir en place. La plénière convoquée par le nouveau président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, risque d’en être le grand exutoire.
Quoique les travaux en commission pour préparer le marathon budgétaire ait en fait permis de trouver, tant soit peu, des plages de consensus, relativement à l’adoption de certains budgets de ministères, il importe de relever que moult hypothèques avaient été posées par l’opposition parlementaire pour le démarrage effectif des séances plénières.
A moins d’un revirement tacite et non officialisé des groupes parlementaires Wallu et Yewwi Askan Wi, lesquels avaient fait monter le mercure à l’Assemblée nationale alors même que la législature 2022-2027 en était à ses premiers pas.
En menaçant de « bloquer » l’hémicycle pour diverses raisons. Le groupe parlementaire « Libertés, démocratie et changement » de la coalition Wallu Sénégal avait fait planer en premier le doute sur la session budgétaire dont le démarrage en plénière est prévu demain, jeudi. En effet, dans une déclaration faite le vendredi 21 octobre, le patron du groupe parlementaire Wallu Mamadou Lamine Thiam et ses collègues qui se sont démarqués des orientations du projet de budget 2023 ont exigé la déclaration préalable de politique générale du Premier ministre avant l’examen du projet de budget 2023.
Dans son texte rendu public à la suite de son séminaire organisé le mercredi 19 octobre dernier « pour analyser et passer en revue le projet de budget 2023 », le groupe parlementaire « Libertés, démocratie et changement », avait en effet dit constater « avec stupeur que le projet de loi de finance 2023 du gouvernement du Premier ministre Amadou Ba n’a aucune intention d’abréger les souffrances des Sénégalais ».
Avant de fixer comme condition au vote du budget 2023, la déclaration de politique générale du nouveau Premier ministre. Comme cela s’est fait en France, par souci de conformité et de respect de l’institution parlementaire.
REQUETE DE REGLEMENT
Dans la foulée, le groupe parlementaire Yewwi Askan wi entrait dans la danse. Biram Souley Diop et ses compagnons de Yaw exigeaient le projet de loi de règlement de 2021, avant tout démarrage de la session budgétaire à l’Assemblée nationale.
En point de presse organisé le lundi 23 octobre, le groupe parlementaire Yewwi Askan wi réclamait une distribution sans délais du projet de loi de règlement pour l’année 2021 aux députés. En effet, après l’exigence de la déclaration préalable de politique générale du Premier ministre avant tout débat sur le projet de budget 2023 formulée par le groupe parlementaire « Libertés, Démocratie et Changement », c’était au tour du groupe parlementaire Yewwi Askan wi de monter au créneau pour taper également sur la table. Estimant que « ni la Constitution ni la loi organique relative aux lois de finances n’autorisent le report de l’examen et du vote de la loi de règlement », Biram Souley Diop porte-parole du jour des députés de Yewwi Askan wi avait précisé que son groupe est plus que jamais déterminé à faire respecter la loi en ce qui concerne le vote de ce projet de loi de règlement 2021.
Et de relever : « Le Groupe parlementaire Yewwi Askan Wi tient à rappeler que les prérogatives constitutionnelles de l’Assemblée nationale en matière de contrôle budgétaire ne sauraient être suspendues du fait des manquements du Gouvernement et de la Cour des Comptes. Cette dernière dispose d’un budget substantiel, le plus important parmi les cours et tribunaux, pour réaliser les missions fondamentales qui lui sont assignées par la Constitution et la loi organique. Sur le vote de la loi de règlement, l’Assemblée nationale, en vertu de l’article 57 alinéa 2 de la loi organique relative aux lois de finances dispose de soixante jours ». C’est dire à quel point l’Assemblée nationale, 14ème législature du genre, est sous le couperet des dossiers chauds en instance, Des dossiers qui pourraient largement la fragiliser si le pouvoir et l’opposition, presque à armes égales au sein de l’hémicycle, ne parviennent pas à trouver des plages de convergence pour un fonctionnement équilibré et serein de la représentation parlementaire.
Il reste maintenant à savoir si les députés de l’opposition vont aller jusqu’au bout de leur logique et entraver d’une façon ou d’une autre le démarrage du marathon budgétaire. Un exercice dont les plénières pour l’année 2022-2033, à la suite des travaux de commission, débutent ce jeudi avec le ministère des Finances et du budget pour l’examen du projet de loi de finances 2023. Durant cette étape, il sera question d’examiner les recettes et la dette publique. Comme les budgets de la présidence de la République, de l’Assemblée nationale, du Haut conseil des collectivités territoriales, du Conseil économique, social et environnemental, de la Cour suprême, du Conseil constitutionnel, de la Cour des comptes et de la Primature.
Le ministère des Sports dirigé par Yankhoba Diattara boucle la journée si les parlementaires de la 14ème législature ne sont pas… gênés aux entournures. Il faut dire que l’installation déjà heurtée de la législature en question, marquée par des heures et de heures de confrontations ouvertes entre les députés de l’opposition et ceux du pouvoir, avait annoncé déjà les couleurs. Et le marathon budgétaire, troisième rendez-vous en plénière de la législature issue des dernières élections législatives, semble parti pour faire remonter le mercure à l’Assemblée nationale
KEEMTAAN GI - BIENHEUREUSES INSTITUTIONS !
Les pauvres ! Il leur faudra bien se conformer aux mesures prises parle Chef. A leurs risques et périls. Acheter plus cher chez le grossiste et vendre moins cher aux miséreux. Une injustice que les malheureux détaillants devront supporter pour atténuer la colère des consommateurs. Mais dans ce jeu de yoyo, il s’agit bien de déshabiller Paul pour habiller Jacques. Les grands perdants étant les détaillants qui ont déjà commencé à subir la dure loi des contrôleurs qui se font un malin plaisir à embarquer leurs marchandises. Mais voilà ! Dans ce combat contre la vie chère, les goulots d’étranglement des ménages ne se trouvent pas seulement au niveau des denrées alimentaires, des frais de scolarité ou du logement. L’Etat a oublié ces dépenses qui tuent silencieusement les ménages. Et en premier lieu, l’eau avec la société française qui nous en fait voir de toutes les couleurs avec des factures toujours plus salées sans qu’aucune explication ne soit servie aux consommateurs qui doivent se taire et subir. D’ailleurs, on attend toujours l’audit du système de facturation de la Sen’Eau. Une promesse faite par le ministre de l’Eau et de l’Assainissement lors de son passage à l’Assemblée nationale en… 2021. L’électricité avec le système woyofal — on devrait plutôt l’appeler « diisal » ! — est également devenue un calvaire pour les ménages. Parmi les oublis, le train de vie scandaleux de l’Etat avec son Chef qui ne fait que des escales dans son propre pays avant de reprendre les airs pour aller recevoir des tapes des puissants de ce monde qui flairent l’odeur de notre pétrole et de notre gaz. Ceux qui prenaient plaisir à comptabiliser et dénoncer les sorties de son prédécesseur étant dans ses valises. D’aucuns avaient même surnommé le père Wade « Mor Ndadjé » ! Une quarantaine de ministres, des dizaines de ministres conseillers, des conseillers spéciaux en veux-tu en voilà, des chargés de missions à la pelle, des envoyés spéciaux et même un Haut représentant! Tous ces gens payés à ne rien foutre, du moins pour la plus grande partie d’entre eux, ça grignote sur les finances publiques. Ne parlons pas de nos institutions budgétivores comme l’Assemblée nationale, le Conseil économique, social et environnemental (Cese), le Haut conseil des collectivités territoires (Hcct), la Commission pour le Dialogue des territoires, le Haut conseil du dialogue social… N’en jetons plus ! Encore une fois, tout cela pèse sur les finances publiques et ce sont les citoyens qui sont pressurisés pour assurer le train de vie princier des éminences qui siègent dans ces institutions budgétivores et inutiles. La République est bonne fille ! KACCOOR BI - LE TEMOIN
DIPLOMATIE MACKY SALL RECLAME UN SIEGE PERMANENT AU G20
Ce n’est pas seulement au niveau du Conseil de sécurité de l’ONU que Macky Sall réclame un siège de membre permanent pour l’Afrique. Le président de l’Union Africaine, qui prenait part hier et avant-hier à la 17e session des Leaders du Groupe des 19 pays les plus riches de la planète et de l’UE, dénommée le G20. A cette occasion, le chef de l’Etat a sollicité l’octroi d’un siège permanent au sein du G20 pour l’Afrique. « Je voudrais souligner que, dans ce renouveau du multilatéralisme auquel nous nous sommes engagés à Bali, l’Afrique reste un partenaire incontournable sur la scène internationale. Elle est la 8ème puissance économique par son PIB, possède plus de 60 % des terres arables avec une population estimée à près de 2,5 milliards d’ici 2050. Elle peut par conséquent nourrir une juste ambition d’être intégrée comme un membre permanent au Forum du G20 et j’aimerai inviter mes PAIRS à y procéder» a plaidé Macky Sall lors de son discours. Prenant part à la Session 1 portant sur la Sécurité Alimentaire et Énergie, le président Macky Sall a fait l’état des lieux sur la question. «Nous sommes réunis à Bali au moment où le monde fait face à de nombreuses crises simultanées ; crises sanitaire, alimentaire, économique et climatique. Par le fait de la mondialisation, aucun pays n’échappe à ces difficultés ; mais nos économies sont plus vulnérables parce que trop dépendantes de l’extérieur. L’urgence d’une augmentation croissante des risques de famine auxquels sont exposées plus de 2,2 millions de personnes dans le Sahel nous recommande de rétablir en priorité les chaînes mondiales d’approvisionnement alimentaires afin de les rendre plus durables, justes, inclusives et résilientes. C’est tout le sens de mon plaidoyer pour l’initiative « Black Sea Grain » qui avait permis de soulager le marché mondial des céréales» a indiqué Macky Sall.
LA PENURIE ALIMENTAIRE EN AFRIQUE EST INTOLERABLE
Restons à cette conférence du G20. Le président Macky Sall a jugé incompréhensible la situation d’une Afrique riche en potentialités agricoles, mais qui connait des pénuries alimentaires. «Poursuivre la concertation avec l’appui des institutions dont la Banque mondiale, la FAO et du Système des Nations Unies», tel est le souhait du président Sall «afin de résoudre les problèmes d’insécurité alimentaire qui constituent des menaces à la paix et à la sécurité». C’est pourquoi, il a tenu à saluer dans son discours les efforts des uns et des autres. «Je salue le lancement par la Société Financière internationale d’un mécanisme de financement d’un montant de 6 milliards de $ pour faire face aux pénuries alimentaires et qui vont s’ajouter au financement de la Banque Mondiale d’un montant de 30 milliards de $ dans le cadre de l’Alliance mondiale pour la sécurité alimentaire. Le paradoxe d’une Afrique aux immenses potentialités agricoles, forestières et hydriques, souvent confrontée à des pénuries alimentaires doit être résolu. En cela, nous devons moderniser nossystèmes agricoles, accroître la productivité de ce secteur par des investissements massifs, favoriser l’accès de nos producteurs aux matériels agricoles et aux engrais et développer des chaines de valeur agricole pour l’accès aux marchés extérieurs» a souligné le chef de l’Etat.
CAISSE DE SECURITE SOCIALE ECHEC ET MAT POUR RACINE SY
Il y a quelques jours, nous alertions dans ces colonnes pour dire que Mamadou Racine Sy, le tout-puissant administrateur qui a fini de faire de l’Ipres et de la Caisse de sécurité sociale sa propriété personnelle, s’apprêtait à nommer une de ses protégées très très proche, titulaire d’un Bts de bâtiment, à la tête de la Caisse. Ce après l’avoir bombardée successivement directrice du Patrimoine et secrétaire générale. En mode fast track ! Finalement, suite aux révélations de notre confrère Adama Gaye, la direction générale de la Css s’est résolue à faire recours aux services d’un cabinet de recrutement. Lequel a sélectionné dix CV dont ceux des protégés de Racine Sy. Eh bien, après évaluation, ces derniers se sont classés respectivement 9ème et 10ème c’est-à-dire avant-ndaré et ndaré ! Une short-list de trois candidats a été envoyée au conseil d’administration. Les candidats classés premier, deuxième et…quatrième figurent sur cette short-list, le troisième, qui se trouve être le directeur des Etudes la Css, ayant été zappé on ne sait pourquoi ! L’explication se trouve dans le fait que le postulant classé quatrième serait un proche parent de l’également tout-puissant administrateur Mademba Sock qui fait tout pour le placer à la tête de la surliquide institution chargée de gérer les allocations familiales. La majorité des 22 administrateurs ayant refusé de cautionner cette magouille, il a été décidé de faire auditionner les candidats classés aux quatre premières places aussi bien par le cabinet de recrutement que par le Bureau de l’institution. D’ores et déjà, dans tous les cas, aucun des chevaux de Racine Sy ne dirigera la caisse !
OPERATION DE LA POLICE DES PRIX LES POPULATIONS DE SACRE-CŒUR APPLAUDISSENT !
Courant mars 2022, le président de la République Macky Sall avait décidé, lors d’un Conseil des ministres, de baisser les prix des denrées de première nécessité comme l’huile, le sucre et le riz. Une baisse vouée à l’échec puisque les contrôleurs s’étaient enlisés dans une guerre des prix où ils avaient montré leurs limites face à des commerçants récalcitrants. Cette fois-ci, rien ne sera plus comme avant ! Car, sur instruction ferme du ministre Abdou Karim Fofana, le directeur du Commerce intérieur, Oumar Diallo, et le chef du Service régional du commerce de Dakar, Seydou Diaw, se sont donné les moyens humains, logistiques et financiers pour gagner la guerre de la baisse des prix. Et surtout quand il s’agit d’une guerre déclarée par le président Macky Sall. Hier, a constaté « Le Témoin » quotidien, le chef du service régional du commerce de Dakar a fait déployer sur le terrain tous ses bataillons de contrôleurs des prix pour traquer les boutiquiers et autres commerçants récalcitrants. Plus de 26 secteurs regroupant des centaines de quartiers de Dakar tels que Mermoz, Fann-Hock, Grand-Dakar, Fass, Castors, Bopp, Zone A etc. ont été ratissés. Sans oublier les Sicap Sacré-Cœur où plusieurs vendeurs ont été sanctionnés pour non-respect des mesures de baisse des prix et de l’affichage des nouveaux tarifs. Des marchandises ont été également saisies par les policiers des prix. Au total, près de 500 boutiques et commerces ont été visités au grand bonheur des populations. « En deux jours d’opération, le niveau d’application des nouveaux tarifs est de 65 % » se félicite un agent du Service Régional du commerce de Dakar interrogé par « Le Témoin ».
MARCHE CENTRAL AU POISSON REVOLTE DES TRAVAILLEURS CONTRE PAPE SAGNA MBAYE QUI A DEBARQUE LE DG KADIALY GASSAMA
Au Marché central au poisson de Pikine, les travailleurs sont mécontents de la décision prise par le ministre des Pêches, Pape Sagna Mbaye, de débarquer le Dg Kadialy Gassama par arrêté en date du 11 novembre dernier. Le jour de l’Armistice en France ! La pilule passe difficilement. Lestravailleurs et les acteurs du marché ont sonné la mobilisation pour dénoncer auprès du président de la République une telle mesure. D’autant que Kadialy Gassama a réussi en moins de deux ans à stabiliser le MCP en réalisant des résultats positifs et des investissements structurants. De tout cela, Pape Sagna Mbaye n’en a eu cure puisqu’il a parachuté un certain Waldiodio Ndiaye à la tête du MCP. Un acte vu comme une volonté du ministre des Pêches de s’empresser de caser du personnel politique pour combler son déficit politique. Nous avions vu venir puisque, dans ces mêmes colonnes, le 30 septembre dernier, nous conseillions au socialiste Kadialy Gassama de surveiller ses arrières. En effet, le ministre Pape Sagna Mbaye n’avait pas affiché sa solidarité avec son Dg lorsque ce dernier avait été privé d’eau par la Sen EAU pour des factures de …160 millions de frs. Une facture qui représentait un cumul de la consommation d’eau du MCP de 2019 à nos jours. Pape Sagna Mbaye avait enjoint Kadialy Gassama de payer immédiatement les 160 millions de frs à la SEN EAU alors que ce dernier n’avait fait que 10 mois à la tête du Marché central au poisson. La manœuvre n’ayant pas abouti, Pape Sagna Mbaye avait préféré reculer pour mieux aiguiser son couteau. Et comme il s’agit d’une bataille entre l’Afp et le Ps, c’est sans aucun état d’âme que Pape Sagna Mbaye a égorgé Kadialy Gassama à l’aune d’intérêts purement partisans. On se pose d’ailleurs des questions sur la légalité de l’acte puisque Kadialy Gassama avait été nommé par décret tandis que Waldiodio Ndiaye l’est par arrêté ministériel. En tout cas à BBY, la solidarité n’est que vacuité.
PATRONAT DECES DE MOR TALLA KANE DE LA CNES
Le patronat sénégalais est en deuil. Le décès hier de Mor Talla Kane Directeur exécutif de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES) est une grosse perte pour le patronat national. L’homme avait accompagné feu président Mansour Kama. Mor Talla Kane fut un ardent défenseur des entreprises nationales. Il n’hésitait jamais à monter au créneau pour dénoncer le manque de considération des autorités par rapport à la préférence nationale. Homme d’une exquise urbanité, Mor Talla Kane était très disponible pour la presse économique. Il était une importante source d’informations pour les journalistes sur les questions liées à l’information économique. La levée du corps du défunt est prévue aujourd’hui à Liberté VI Extension et l’enterrement au cimetière de Yoff. La Rédaction du Témoin présente ses condoléances à la CNES et à la famille du disparu.