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26 août 2025
Par Ousseynou FALL
POURQUOI UN SYNDICAT D’AVOCATS AU SENEGAL
L’idée de syndicat n’est pas nouvelle au Sénégal, le SAS a mis le justiciable au cœur de ses préoccupations en militant pour une justice plus saine, plus démocratique et plus humaniste.
Le dernier congrès du syndicat des Avocats de France SAF qui s’est tenu dans l’enceinte des bâtiments datant de l’ère médiévale de la prestigieuse faculté de droit de la ville de Montpelier, m’a convaincu de la nécessité de la création d’un syndicat d’avocats au Sénégal ;
Si on devait mesurer la réussite ou le succès d’un évènement à l’aune de la participation, de l’affluence et de la qualité desdits participants, on pourrait affirmer sans risque de nous tromper et d’être démenti que ce 49ème congrès du SAF organisé par la Section locale de Montpellier aura tenu toutes ses promesses.
‘JUSTICE SABORDEE, CHANGEONS DE CAP’
On n’aurait pas trouvé meilleur slogan si on devait procéder à un état des lieux de notre milieu judiciaire sans complaisance pour ne pas dire sans circonstances atténuantes.
On a pu dire :
« c’est une justice de statistiques, dure, expéditive, violente qui n’a pas le temps de juger »
« voilà ce que la chancellerie demande aux juges :
Il faut juger vite et très vite pour faire baisser les stocks et ce par tous les moyens!! »
« Juger n’importe quoi, soulever n’importe quoi pour ne pas avoir à juger, alors qu’on oublie que dans chaque dossier, il y’a dedans ou derrière un homme, une femme, un enfant qui aimerait y croire ».
Lors de ce Congrès, le Syndicat des Avocats de France a incontestablement dressé un constat alarmant mais réaliste du secteur judiciaire : “ Une justice maltraitée devenue maltraitante vis-à-vis des justiciables et des acteurs de justice’’.
POURQUOI UN SYNDICAT D’AVOCATS AU SENEGAL ?
L’idée de syndicat n’est pas nouvelle au Sénégal
D’illustres confrères, comme feu Elimane KANE et tant d’autres l’ont en effet prônée avant moi. Des syndicats d’avocats, il en a toujours existé dans le monde. Au Bénin, Maître Marc GUILLANEUF, avocat honoraire français, ancien président du SAF que j’ai rencontré lors de votre congrès m’a informé qu’il a été l’initiateur du premier syndicat d’avocats béninois. Ce syndicat n’a malheureusement pas survécu après son départ. En France, nous pouvons donner l’exemple du SAF, Syndicat des Avocats de France fondé en 1974 et qui nous a notamment inspiré.
Comme le SAF, le SAS a mis le justiciable au cœur de ses préoccupations en militant pour une justice plus saine, plus démocratique et plus humaniste.
Ainsi donc nous autres avocats nous devons être les premiers défenseurs et garants de cette justice en assumant ainsi pleinement notre rôle.
Cependant beaucoup de nos concitoyens nous reprochent notre passivité pour le moins déplorable dans la mesure où beaucoup de lois votées par notre parlement l’ont été à notre insu.
Un ancien Premier Ministre du Sénégal a ainsi pu dire :
Votre profession est en effet trop absente du débat sur la justice. Elle doit être impliquée dès le projet ou la proposition de loi scélérate parce que remettant en cause des principes fondamentaux du droit et des libertés.
Elle doit être présente dans le débat pour remettre en cause des évolutions contraires enregistrées avec votre passivité »
Quelques exemples
La loi portant modification de la loi pénale au Sénégal
La loi sur le blanchiment de l’argent sale
Ces lois en effet, contiennent des dispositions attentatoires à l’exercice de notre profession d’avocat dans toute sa plénitude
IL est en effet incontestable que le secret professionnel de l’avocat et l’inviolabilité de nos cabinets constituent les piliers essentiels et fondamentaux pour ne pas dire la pierre angulaire de notre profession.
Les dispositions permettant au juge d’instruction de perquisitionner nos cabinets sans notre consentement et sans l’autorisation du Bâtonnier et qui demandent aux avocats de trahir leur serment du respect du secret professionnel, en les obligeant à dénoncer leurs clients, portent en effet atteinte gravement à la dignité et à l’indépendance des avocats.
Ce combat pour une justice plus saine, plus démocratique et plus humaniste est aussi celui de l’Union des Magistrats du Sénégal (UMS) qui estime que cet objectif ne peut être atteint dans le cadre d’une justice sinistrée.
« Nous, membres de l’UMS, avons choisi une troisième voix : celle de la liberté et de la dignité
Dans l’intérêt des magistrats, des citoyens et de la justice toute entière, l’UMS doit continuer et continuera à faire entendre la voix des magistrats et de tous ceux qui ont fait le choix de faire prévaloir la vérité sur le faux, la justice sur l’arbitraire. »
A l’instar des valeureux juges de l’UMS, nous autres avocats, devons aussi faire entendre notre voix et nous rappeler nos illustres prédécesseurs, à l’image de feu le Bâtonnier Fadilou Diop qui a recueilli ma prestation de serment, de feus Waldiodio Ndiaye, Ogo Kane Diallo, Ely Ousmane Sarr, Babacar Niang malheureusement tous arrachés à notre affection.
Lors de la cérémonie d’hommage 35 ans après la mort de Feu le Bâtonnier Fadilou Diop, l’éminent Professeur Bathily a pu dire : « Il était dans toutes les causes où la liberté et la dignité des hommes étaient bafouées ». Pour le Professeur Bathily, le Bâtonnier Fadilou DIOP était un homme de refus. Il me plait de le citer souvent à l’occasion de mes plaidoiries.
Notre Ordre, aussi ancien que le jour où s’est révélée une liberté à défendre, nous permet d’exercer une profession qui a pour fondement un droit naturel. Appelés à éclairer la justice, vous êtes, chers confrères, héritiers d’une tradition d’honneur et de vertu. Vous, vous êtes imposé des règles de conduite en ne dépendant de personne et en ne rendant compte qu’à votre seule conscience.
Si vous commettez des fautes, c’est un conseil élu par vous-même qui les censure. Et nous ne manquerons jamais d’autorité, pour imposer avec fermeté, le respect dû à notre déontologie qui assure la noblesse de notre profession.
Mais nous ne manquerons pas non plus de ferme détermination pour vous protéger au besoin jusqu’au sacrifice lorsque vous serez injustement attaqués et lorsque l’honneur, la dignité et l’indépendance du barreau seront menacés.
Mes chers confrères, pour pouvoir regarder les autres en face, sans baisser les yeux, il nous faut être « propre ». Et je veillerai donc à ce que notre propreté morale soit sans tâche, car tolérée, la faute de chaque avocat rejaillirait sur le barreau tout entier et ternirait sa réputation.
Dans vos rapports constants avec les magistrats, vous ne devez jamais donner prise à un regard ironique.
L’étymologie du nom par lequel nous sommes appelés, révèle ce que nous sommes.
L’Avocat est « ad -vocatus », c’est-à-dire celui qui est appelé au secours.
Plus que le magistrat, parce que plus près du justiciable, nous avons le devoir d’être humanistes, c’est-à-dire de comprendre et d’être émus par tout ce qui touche à l’homme, donc à ses biens.
Or, le premier bien de l’être, c’est sa liberté.
Ces valeurs fondamentales de liberté et de dignité, nous devons par conséquent les ressusciter pour mettre fin à cette passivité ou à cette léthargie qui ne dit pas son nom en assumant pleinement notre rôle de défenseurs et de garants et pour ce faire refuser et résister contre le tout répressif et faire aussi entendre notre voix en combattant avec nos moyens que sont la défense et les recours les condamnations d’opposants, de journalistes, bref de tous les justiciables dont les droits sont menacés.
Faire entendre notre voix c’est exercer des recours contre les décisions du Conseil Constitutionnel.
Faire entendre notre voix c’est exercer des recours contre les décrets ou toutes les décisions pouvant porter atteintes aux droits fondamentaux.
Faire entendre notre voix c’est aussi analyser les projets de lois et faire connaitre nos positions notamment par la rédaction de contributions sur les projets de réformes, des auditions par les parlementaires ou encore des communiqués de presse ou des lettres ouvertes sur les sujets d’actualité qui touchent au fonctionnement de la justice, aux libertés et la défense de la profession.
Ces objectifs certes ambitieux mais louables et légitimes ne pourront évidemment se faire qu’avec l’adhésion de tous les avocats et ce sans exclusive.
Pour ce faire le SAS, le Syndicat des Avocats du Sénégal devra refléter toutes les sensibilités de nos confrères. Car c’est seulement ensemble que nous réussirons tel est notre crédo.
Faire entendre notre voix, c’est enfin susciter et mettre en place avec l’ensemble de nos confrères un rapport de forces significatif pour jouer pleinement et efficacement notre rôle de garants d’une bonne justice.
En effet, nous ne réussirons qu’avec l’adhésion de tous nos confrères tel est notre credo.
« Ensemble nous réussirons »
Ainsi les statuts du SAS prévoient :
Le syndicat s’engage à accepter en son sein tous les avocats de l’un ou de l’autre sexe, sans distinction quelles que soient leurs opinions politiques, philosophiques ou religieuses, désireux de défendre leurs intérêts individuels et collectifs, matériels, économiques et professionnels. La démocratie syndicale assure à chaque avocat la garantie qu’il peut, à l’intérieur du syndicat, défendre librement son point de vue sur toutes les questions intéressant la vie et le développement de la société sénégalaise.
Aucun adhérent ne saurait être inquiété pour la manifestation de ses opinions en dehors de l’organisation syndicale, exception faite pour la xénophobie, le racisme
La liberté d’opinion et le jeu de la démocratie, prévus et assurés par les principes fondamentaux du syndicalisme, ne sauraient justifier ni tolérer la constitution d’organismes agissant dans le syndicat comme fraction, dans le but d’influencer et de fausser le jeu de la démocratie dans son sein.
Le syndicat qui, par sa nature même et sa composition, rassemble les avocats d’opinions diverses, fait preuve de l’esprit le plus large pour maintenir son unité.
Aucun syndiqué ne saurait être inquiété pour les mandats politiques et électifs qu’il détient de la confiance des citoyens. Partant de ce principe, tous les membres peuvent accéder aux différentes fonctions de direction syndicale »
On peut conclure en accord avec notre cher confrère, Claire DUJARDIN Présidente du SAF que « la justice est l’affaire de toutes et tous, et ne peut être laissée aux seuls politiques mais il est parfois difficile de se faire entendre. Il devient pourtant urgent de redresser la barre, car il serait illusoire de croire comme l’a énoncé Jean-Marc SAUVE “ que la justice seule peut préserver son office et garantir son indépendance ’’».
Ousseynou FALL
Diplômé de l’OMPI et l’OAPI, Docteur en droit
Avocat à la Cour
Par Abdoul Aly KANE
DIALOGUER POUR DECRISPER
Jamais la situation politique du Sénégal n’avait été aussi crispée et porteuse d’un avenir chargé de violences que ces temps-ci. Notre pays sort des rails posés par ses présidents successifs.
Jamais la situation politique du Sénégal n’avait été aussi crispée et porteuse d’un avenir chargé de violences que ces temps-ci. Notre pays sort des rails posés par ses présidents successifs. L’esprit de dialogue pacifique qui caractérisait le champ politique et social a cédé le terrain au monologue et à la confrontation.
Sous Macky Sall, la prison est devenue un lieu de passage que les politiciens les plus en vue ne craignent plus de fréquenter. Nous avons le sentiment que, sous Abdou Diouf puis Abdoulaye Wade, l’emprisonnement politique était l’exception. A présent, la privation de liberté est devenue la règle. Les leaders et militants de l’opposition qui se succèdent dans nos geôles à un rythme jamais atteint auparavant, commencent à en connaître les moindres recoins.
Abdou Diouf, qui gouverna le Sénégal durant une vingtaine d’années, n’aura pas eu la main aussi lourde que Senghor, adepte du monopartisme et du présidentialisme. Rappelons qu’avec la liquidation politique de Mamadou Dia et l’ingestion du PRA Sénégal, Senghor avait fait entrer notre pays dans une période de glaciation politique d’une dizaine d’années, durant laquelle le parti UPS régnait en maître.
Il faut rendre à César ce qui appartient à César, notre démocratie politique telle que nous la vivons, au-delà des entités politiques comme le PRA/Sénégal, le PAI, les syndicats et les mouvements de jeunes à l’avant-garde de la lutte pour l’indépendance, a été ancrée dansla pratique politique de notre pays par la volonté d’hommes politiques comme Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, mais aussi avec la participation des leaders politiques de gauche.
Arrivé au pouvoir en 1981, Abdou Diouf se garda bien de revenir au parti unique, et, l’eût-il voulu, Abdoulaye Wade avait bien fermé la porte à un tout repli démocratique par sa stratégie efficace, voire exceptionnelle, de mobilisation des masses, son sens de la communication politique et sa souplesse dans la mise en œuvre de ses principes.
Parlant de souplesse, n’oublions pas qu’Abdoulaye Wade a, si l’on peut dire, « dribblé » Senghor en présentant le PDS comme un parti de contribution et non d’opposition (au pouvoir de Senghor), ce qui a certainement mis le président Senghor dans une confiance qui le poussera par la suite à étendre l’ouverture démocratique à d’autres partis, avec la réforme instituant la « loi sur les courants de pensée ». C’est au congrès de l’OUA à Mogadiscio, en 1974, que l’avocat avait fait part au poète-président de sa volonté de créer un parti politique.
Les présidents Diouf et Wade ont permis l’instauration du multipartisme intégral au Sénégal, dans un contexte qui n’était pas forcément favorable, si l’on se rapporte à ce qui prévalait à l’époque en Afrique où les allers/retours démocratiques, ponctués de coups d’Etat étaient, et deviennent hélas depuis quelques années, encore la règle.
Le duo DIOUF/WADE a été une grande avancée dans la consolidation de la démocratie politique au Sénégal. Ces deux hommes politiques ont été aidés en cela par des leaders de gauche comme Amath Dansokho, Abdoulaye Bathily, Landing Savané qui avaient gardé une liberté de ton apte à leur assurer l’oreille attentive du duo.
Ils n’hésitaient donc pas à servir d’interface lorsque la situation politique devait être décrispée pour le bien du pays.
Ces leaders de gauche étaient vraisemblablement les visiteurs du soir dont parlait François Mitterrand, ayant pour rôle de dire la vérité au Prince sur l’état réel du pays et aider à l’identification et à la formulation de solutions.
Pour être efficaces, ceux-là ne devaient donc pas appartenir au premier cercle réunissant courtisans et autres laudateurs, ni tenir à la conservation de leurs privilèges en cas de désaccord.
Malgré les violences et emprisonnements qui ont ponctué le déroulement de leurs mandats, Diouf et Wade ont tenu à ne pas franchir les lignes rouges de leur propre gré.
Sous leurs magistères, on avait le sentiment qu’un mouvement de balancier permettant un retour à l’équilibre s’opérait dès que les bords du précipice étaient atteints. Ce balancier, on a le diffus sentiment de l’avoir perdu, ce qui nous fait entrevoir le précipice. Ces temps-ci, le « jusqu’au boutisme » prend le dessus sur la préoccupation de préserver l’essentiel.
Abdoulaye Wade savait, en son temps, « poser des bombes » et les désamorcer en cas de nécessité. On a souvenance du fameux mot d’ordre d’accueillir Abdou Diouf, devant rentrer de voyage et atterrir à l’aéroport, tout le long du parcours Yoff/Palais de la République, que les jeunes avaient décidé d’appliquer à la lettre.
Informé des dangers encourus, Abdoulaye Wade aurait annoncé l’annulation du mot d’ordre pour cause de discussions avec Abdou Diouf sur des modalités de partage du pouvoir, ce que Abdou Diouf démentira par la suite.
L’entrée d’Abdoulaye Wade dans le gouvernement de majorité présidentielle élargie d’Abdou Diouf porta un coup au parti présidentiel que les caciques eurent du mal à accepter. Le sens du repli stratégique de Wade, la volonté d’Abdou Diouf de s’entourer d’une majorité lui permettant de partager le poids social de la politique d’ajustement structurel, vieille d’une dizaine d’années, créèrent les conditions de la participation du PDS, de la LD et du PIT au gouvernement d’Abdou Diouf.
La proximité des deux hommes dans la gestion du pouvoir expliquera par la suite les inflexions dans la tendance à l’affrontement qui caractérisait leurs rapports, et le caractère pacifique de la passation de pouvoir en 2000.
Abdoulaye WADE avait d’entrée de jeu agité la menace de la prison pour les dirigeants du PS vaincu, mais on comprit plustard que l’objectif était plutôt de s’appuyer sur eux pour élargir les bases politiques d’un PDS en réalité minoritaire dans le pays.
Les « transhumants », non seulement migrèrent du PS vers le nouveau pouvoir mais encore durent mettre la main à la poche pour financer les campagnes politiques. Le revers de cette stratégie fût le dévoiement de la rupture politique attendue et le retour aux affaires de ceux qui symbolisaient les affres de la gestion PS.
Avec l’arrivée de Macky Sall, la radicalité dans le traitement de l’opposition aura primé sur toute autre considération. Nul n’est besoin de s’y appesantir. Il faut juste constater la propension effrénée du pouvoir actuel à conduire ses opposants en prison.
Le dialogue politique, notre marque de fabrique, est jeté aux oubliettes. Il est remplacé par le fameux « Force restera à la loi ».
Réduire les opposants par la force et non par la conviction est devenu la règle. Une opposition qu’il faut réduire à sa plus simple expression.
Les institutions comme l’Assemblée nationale sont devenues des lieux d’invectives, de bagarres, de tractations politiques pour faire basculer des majorités acquises par les urnes
Présentement, la question qui interpelle est celle du sort réservé à la candidature d’Ousmane Sonko à la présidentielle de 2024 au regard de sa situation judiciaire, et la position définitive du Président actuel sur sa propre candidature.
Cette consultation électorale va intervenir dans un contexte défavorable pour le parti au pouvoir, marqué par la hausse insupportable du coût de la vie consécutive à aux crises alimentaire et énergétique mondiales, à l’échec des politiques d’emplois et d’auto-emploi jusque-là mises en œuvre, à l’origine de la radicalité de la jeunesse et à la mal gouvernance ambiante faite de scandales financiers de tous ordres demeurés impunis. S’ils ne sont pas encouragés.
Concernant le 3ème mandat, il faut convenir qu’au-delà des réformes constitutionnelles engagées à son initiative, le président Macky Sall s’est clairement exprimé en tous lieux pour préciser que son dernier mandat est celui qui va de 2019 à 2024.
Dans notre société traditionnelle, la parole donnée est sacrée, et on ne peut que s’y fier
A mon humble avis, la parole du président de la République prime sur les dispositions de la Constitution, dont il a été prouvé que le champ des interprétations pouvait être vaste, au vu des commentaires des spécialistes sur la question.
Aussi, faudrait-il laisser au président Macky Sall le choix du moment approprié qui, de toutes façons, ne saurait aller au-delà des délais requis en matière électorale.
Pour ce qui concerne Ousmane Sonko, il faut déplorer la lenteur de la machine judiciaire qui, telle un sablier, prend son temps pour boucler son cycle. Le revers d’une telle lenteur est que le dossier est devenu public.
Le peuple s’en est emparé avec ses propres procureurs, juges, enquêteurs, avocats, ses influenceurs, s’appuyant sur des audios, des publications d’informations sensibles ou secrètes comme des rapports d’enquêtes, déclarations d’avocats, déclarations de médecin etc.
Ce qu’il faut en retenir, c’est qu’avec cette procédure populaire, cette affaire qui empoisonne la vie du pays depuis près de deux ans a fini par forger, chez chacun d’entre nous, une intime conviction qu’aucune décision judiciaire ne pourra effacer ou modifier.
La jeunesse a pris fait et cause pour Sonko si l’on en juge par la détermination, la capacité de mobilisation, le suivi de mots d’ordres, les levées de fonds dont elle fait montre.
Pour sortir de l’embrouillamini actuel, il faut restaurer le dialogue et mettre la force de côté. Les adversaires politiques doivent se rencontrer
Des hommes de valeur crédités d’un haut sens de la vertu et du patriotisme doivent s’impliquer pour arriver à des consensus forts et éloignés de la compromission.
Par ailleurs, les discours politiques doivent être vidés de leur virulence et les attaques ad hominem bannies. La vie privée d’autrui doit être respectée.
Laisser filer les choses selon la formule politicienne « on va suivre… » ne ferait que reculer l’échéance. Il n’y a aucun intérêt à gérer le pouvoir dans le chaos ou sur des décombres. Le Sénégal vaut mieux que cela.
Nous sommes au bord du précipice, il faut reculer et se parler pendant qu’il est encore temps !
JE N’ÉPROUVE QUE DE LA PITIÉ POUR UN PÈRE DE FAMILLE ET EPOUX COMME SONKO
Accusée dans l’affaire « Sweet Beauty » que le leader de Pastef Ousmane Sonko qualifie de complot d’Etat, Me Dior Diagne sort de sa réserve pour la première fois. Ce, à travers un communiqué parvenu au « Témoin »
Accusée dans l’affaire « Sweet Beauty » que le leader de Pastef Ousmane Sonko qualifie de complot d’Etat, Me Dior Diagne sort de sa réserve pour la première fois. Ce, à travers un communiqué parvenu au « Témoin »
A l’entame de son communiqué, Me Dior Diagne invoque Dieu-Allah, histoire de prouver la force de la foi lui permettant d’affronter les épreuves de la vie. « Le Messager d’Allah (bénédiction et salut soient sur Lui) a dit : « Veillez à dire vrai car cela conduit à la piété, qui, à son tour, conduit au paradis. L’on ne cesse de dire vrai, de privilégier un langage de vérité, jusqu’à ce qu’Allah nous prenne pour véridique. Veillez à éviter le mensonge car il fait basculer dans la débauche et, celle-ci conduit à l’enfer. En effet, à force de s’habituer au mensonge, on finira par être pris par Allah pour un menteur invétéré ».
Toujours dans son communiqué, Me Dior Diagne tient à rappeler qu’Ousmane Sonko n’a cessé de la citer comme faisant partie d’un « complot » dont il ferait l’objet dans l’accusation de viol dont il est l’objet de la part d’Adji Sarr. Et tient à dire publiquement ceci au leader de Pastef : « Qu’il sait de science certaine que je ne connais aucun des protagonistes qu’il cite dans ces accusations de viol. Ousmane Sonko sait bien que je ne l’ai jamais vu ni connu, encore moins Adji Sarr, Ndèye Khady Ndiaye, Sidy Ahmed Mbaye, le capitaine Touré, le Docteur Gaye, bref tous ceux qu’il cite en boucle dans cette affaire » a-t-elle expliqué.
Poursuivant, la célèbre avocate soutient qu’ « Ousmane Sonko sait également que j’ai saisi Monsieur le Bâtonnier de l’Ordre afin que toute la lumière soit faite sur ce SMS qu’il brandit à tout va, sachant pertinemment que je n’en suis pas l’auteure, pour que tout confrère fautif l’ayant partagé soit poursuivi sur le plan disciplinaire » rappelle Me Dior Diagne.
« Je suis l’épouse d’Antoine Félix Diome dit-il, et alors ? »
Ensuite, la fille du défunt grand patron et chef du Conseil supérieur khadrya pour l’Afrique, Cheikh Ousmane Diagne, prend au mot le leader de Pastef dans un défi : « Ousmane Sonko sait même que jamais des réquisitions téléphoniques qu’il évoque n’ont signalé un appel téléphonique venant de, ou allant vers, moi ;Outre le fait de mentir sciemment à mon sujet, je constate son comportement pathologique à martyriser les femmes. Rien que cette passion obsessionnelle envers moi devrait l’amener à accepter de se faire traiter sur le plan psychique. Parce que, dit il, je suis l’épouse de Monsieur Antoine Félix Diome ? Et alors ? » persifle, dans son communiqué, Me Dior Diagne, histoire de faire circuler ses détracteurs. Et d’enchaîner une série de questions à l’endroit du leader de Pastef: « Est-ce suffisant pour s’acharner sur ma personne comme il le fait, et se réfugier de manière aussi lâche et éhontée derrière un prétendu complot que j’aurais orchestré ? Et si vraiment j’ai comploté contre sa minable personne, pourquoi ne m’a-t-il pas incluse dans sa plainte déposée contre les prétendus comploteurs ? En ne portant pas plainte contre moi, n’administre-t-il pas la meilleure preuve à la face du monde que je ne suis pour rien dans ses virées salaces au salon Sweet beauty la nuit durant la période de couvre-feu et de Covid ou à l’heure de l’appel du muezzin selon ses pulsions ? Quelle serait, selon Ousmane Sonko, la preuve de mon implication dans le fameux « complot » ? Un SMS dont il sait très bien, lui mais aussi ses avocats, que je n’en suis pas l’auteure ? Et je le mets au défi de sortir la capture d’écran du message, pour qu’on en finisse une bonne fois pour toutes avec ses délires me concernant ; Qu’il me dise aussi en passant, comment ce fameux SMS, tel un GPS, l’a conduit au salon Sweet Beauty ; Après deux années de silence, malgré les invectives, les insanités et les mensonges, il faut que Ousmane Sonko se le tienne pour dit et définitivement » a tenu à expliquer l’avocate pour justifier sa sortie du silence dans lequel elle s’était volontairement emmurée depuis l’éclatement de cette affaire.
Poursuivant son communiqué, Me Dior Diagne défie Ousmane Sonko en guise de réplique : « Aujourd’hui, demain ou dans 14 mois, il fera toujours face à cette femme digne et déterminée que je suis, qui s’est battue toute sa vie pour exister par elle-même, qui n’a pas besoin d’être l’épouse de ou l’amie de, pour se salir les mains dans de quelconques basses besognes, encore moins contre un type de son acabit; Ses accusations mensongères ne resteront pas impunies en dépit de mon mépris pour ce lâche qui n’honore pas son statut d’époux, de père de famille, ou même de leader politique » a faits avoir Me Dior Diagne avocate au barreau de Dakar quelques heures après la conférence de presse d’Ousmane Sonko renvoyé devant une chambre criminelle.
LE MALI RECEPTIONNE DES AVIONS DE COMBAT RUSSES
Les autorités militaires maliennes ont reçu jeudi de nouveaux avions de guerres et hélicoptères de la part de la Russie. La cérémonie de réception était en présence de l’ambassadeur russe Igor Gromyko et du président de la transition malienne
(Africanews.com)- Les autorités militaires maliennes ont reçu jeudi de nouveaux avions de guerres et hélicoptères de la part de la Russie.
A cette occasion une cérémonie en présence de l’ambassadeur russe Igor Gromyko et du président de la transition malienne, le colonel Assimi Goïta a été organisée à l’aéroport international Modibo-Keïta de Bamako la capitale.
« La volonté de moderniser et d’équiper notre armée n’est pas uniquement liée à la crise sécuritaire. Bien sûr, celle-ci en a montré l’urgence. Mais elle répond avant tout à un besoin fondamental, sans lequel aucune entreprise initiée par le Mali ne saurait prétendre au succès. Assurer la sécurité de sa population n’est pas un luxe mais une nécessité. » a déclaréleColonel Sadio Camara , Ministre de la défense.
Il s’agit de la dernière d’une série de livraisons similaires d’équipements militaires russes, après d’autres en mars et août 2022.
Les responsables maliens n’ont pas donné de détail sur le nombre d’appareils livrés et, s’ils affirment avoir acheté les armes, ils n’ont fourni aucun détail sur les transactions.
L’armée malienne a toutefois déclaré que la cargaison comprenait des avions d’attaque Sukhoi Su-25, conçus pour soutenir les troupes au sol, et des Albatros L-39 de conception tchèque.
Les L-39, bien qu’initialement conçus à des fins de formation, ont également été utilisés comme avions d’attaque.
Bamako a également reçu des Mi-8, un hélicoptère de transport russe de conception soviétique.
« Les forces de défense et de sécurité du Mali, de nouveau debout et autonome, inspire désormais le respect et présente une image positive du Mali à tous les partenaires. N’en déplaise aux nostalgiques d’un ordre révolu qui voulaient que cette vaillante armée reste confinée à un rôle d’éternel assisté. » a ajouté le Colonel Sadio Camara.
Selon de multiples sources, le Mali a commencé à faire appel à des paramilitaires du groupe russe Wagner à partir de la fin 2021, ce qui a suscité des critiques de la part de plusieurs pays.
Les dirigeants militaires ont nié ces allégations, affirmant qu’ils ont simplement renoué des liens de longue date avec la Russie et son armée.
MASSATA DIACK DEMONTE LES ACCUSATIONS «FALLACIEUSES» DE DETOURNEMENT
Dans un communiqué reçu hier, le président de Pamodzi, fait aussi la genèse des accusations de la justice française sur la gestion du Président Lamine Diack et l’acharnement sur sa propre personne.
Soupçonné d’avoir été au centre d’un système de corruption visant à cacher des cas de dopage en Russie en 2011 et appelé à comparaître vendredi 13 janvier dernier, devant la cour d’appel de Paris, Pape Massata Diack est monté au créneau pour démonter toutes accusations de détournement principalement sur les revenus sponsoring appartenant l’IAAF. Dans un rappel historique, il a fait une chronologie de sa collaboration avec l’instance mondiale d’athlétisme et son rôle dans l’exécution des contrats de marketing qui, selon lui, ont contribué à augmenter les revenus à 18 millions USD. Dans un communiqué reçu hier, le président de Pamodzi, fait aussi la genèse des accusations de la justice française sur la gestion du Président Lamine Diack et l’acharnement sur sa propre personne.
Jugé par défaut en appel pour corruption dans le scandale du dopage russe et appelé à comparaître ce vendredi dans l’affaire, et soupçonné d’avoir organisé un système de corruption et de détournement d'environ 15 millions d’euros grâce à des commissions jugées «exorbitantes», Pape Massata Diack (PMD) a démonté toutes les accusations de détournement de revenus appartenant à l’IAAF.
Dans un document publié ce mercredi, à deux jours de son appel à comparaître ce vendredi, l'ancien chargé du marketing à la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) et président de la société Pamodzi a énergiquement récusé les soupçons de qui pèsent en son encontre sur les contrats sponsorings de l’IAAF. L’agent marketing a tenu à revenir largement sur sa collaboration avec l’instance mondiale d’athlétisme et les différentes transactions avec la société Dentsu retenue comme agence officielle 2001-2009.
18 MILLIONS D'EUROS PAR AN, L'APPORT DE PAMODZI
«Il faut aussi rappeler qu’avant que Papa Massata Diack ne soit sous contrat, l’IAAF recevait 9,3 millions USD de Dentsu. Son travail de consultance a permis à la structure de récolter 18 millions USD par an. Le mandat officiel et le contrat pour vendre des contrats sponsoring (signés avec Dentsu) à des sponsors ont bénéficié à l’Iaaf qui pourtant, n’est ni signataire ni exécutante», a-t-il indiqué, avant de faire un rappel historique sur les circonstances de sa collaboration avec l'IAAF et qui ont conduit à introduction de ladite agence. «Les raisons de ma collaboration avec l’IAAF découlent d’abord d’une participation au groupe de travail interne présidé par Helmut Diegel entre Mai et Septembre 2001, suite à la faillite d’ISL Marketing AG. Cela a abouti aux droits de Dentsu comme Agence officielle 2001–2009 avec un MG de 94 millions de dollars. Participation ponctuelle à la Commission Marketing & Promotion en Juillet 2006 avec la présence de Lamine Diack, Helmut Digel, Sebastian Coe, Jung-Ki Park, Valentin Balakhnichev, Isiah Kiplagat, Dahlan Al Hamad, Mynos Kyriakou, Pierre Weiss, Anti Philakoski. Denstu était attaqué pour son incapacité à trouver d’autres sponsors que des sociétés japonaises (TDK, SEIKO, MIZUNO, EPSON, TBS, TOYOTA)", explique-t-il avant de poursuivre : «Pape Massata Diack a suggéré à la Commission d’orientation la prospection vers les pays émergents du BRICS, en Corée du Sud, au Mexique, en Afrique du Nord/Sud et aux Caraïbes. Mandat avait été donné par Lamine Diack et Pierre Weiss de trouver des sponsors au niveau local et d’introduire Dentsu/AMS pour les présentations commerciales. Valentin Balakhnichev a été le plus réactif en invitant à Moscou dès le mois de Septembre 2006, mais personne ne voulait y aller !!! Il semblait que l’IAAF et Denstu n’avaient pas appréhendé les nouvelles réalités de l’économie mondiale. En plus de cela, ces pays avaient un besoin de reconnaissance sur leurs réussites soudainement acquises ».
CES ACCUSATIONS FALLACIEUSES SUR LA GESTION DE LAMINE DIACK
Pape Massata Diack estime que les accusations de la justice française portées sur la gestion de son défunt père Lamine Diack, ancien président de l’IAAF était une manière de jeter l’opprobre sur la gestion du Président Lamine Diack. «Il semble important, au vu des accusations de la justice française et du nouveau leadership de l’IAAF, qui semble vouloir jeter l’opprobre sur la gestion de Lamine Diack entre 2001 et 2015, alors qu’il était membre de la Commission Marketing & Promotion (2003 - 2007), présidée par le VicePrésident allemand Helmut Diegel) et Vice-Président depuis 2007 jusqu’en 2015 et Lord Sebastian Coe, l’actuel président. Qui plus est, gérant d’une agence de marketing et relations publiques CSM (Chime Sport Marketing) rattaché au groupe WPP (Martin Sorell) qui connaît bien le monde du Marketing Sportif. Il a validé personnellement tous les rapports présentés en Commission Exécutive, en Conseil et au Congrès de l’IAAF entre 2003 et 2015 », explique t-il.
CET ACHARNEMENT CONTRE PAPE MASSATA DIACK
Pape Massata Diack affirme et démontre également avoir été l’objet d’un acharnement. «Je pense que cet acharnement contre ma personne est un problème personnel car M. Coe a fait toutes les tentatives, à travers Feu Jean Marie Weber (ex PDG d’ISL Marketing AG), Helmut Diegel et surtout Nick Davies (ex Directeur de la Communication et Secrétaire Général Adjoint de l’IAAF) pour se rapprocher de moi en vue de sa campagne présidentielle de 2014/2015. Il est venu me rencontrer à trois reprises en mai 2014 à Shanghai (avec Helmut Diegel et Nick Davies lors du Meeting IAAF Diamond League), à Pékin (lors du Conseil de l’IAAF au Shanghai en Avril 2015), et finalement aux Bahamas (il est venu personnellement dans ma chambre pour solliciter mon soutien et une copie du rapport présenté à la Commission Marketing IAAF le 03 mai 2015 sur demande de Helmut Digel». «C’est dire, poursuit celui qui a eu à travailler comme Manager African Project à ISL Marketing (Lucerne, Suisse) de 1990 à 1996, en charge des compétitions d’athlétisme et du football à partir de Septembre 1995 (en Afrique du Sud)».
Pape Massata Diack a organisé plus de 45 compétitions en Afrique et a levé plus de 12 millions d’euros pour la Confédération Africaine d’Athlétisme, présidée par Lamine Diack (1973 – 2003). Revenant, avec toutes les justificatifs et pièces comptables sur le contrat avec Dentsu, Pape Massata Diack considère que ce serait «une accusation fallacieuse et mensongère» que dire de qu’il était le « tout puissant patron du marketing». «Je me suis rendu compte, après avoir lu le contrat IAAF/Dentsu 2001-2009 qui a été négocié et signé par Helmut Digel le 16 septembre 2001 à Tokyo, que l’IAAF ne détenait plus de droits commerciaux & TV. Tout appartenait à Dentsu. Mon rôle se limitait à ouvrir à AMS et à organiser des réunions. Helmut Digel et Pierre Weiss représentaient l’IAAF au sein du Steering Board avec Dentsu et EBU (European Broadcasting Union).
Après avoir démarché aux frais de l’IAAF entre 2007 et 2009, j’ai exigé la signature d’un contrat de «Sales Consultancy Agreement» entre Dentsu et une société Pamodzi Sports Consulting car l’IAAF ne m’avait jamais payé de commissions alors qu’elle avait vu deux nouveaux contrats VTB Bank et Samsung Electronics pour les World Athletics Séries, pour ses Championnats du monde Daegu 2011, et Moscou 2013.
En décembre 2006, l’IAAF avait embauché un Directeur Commercial & Marketing, de nationalité suisse, Luis Angel Carulla, qui rendait compte au Président et au Secrétaire Général. Il a été en fonction jusqu’en Mars 2012», précise-t-il ajoute que tous les contrats encaissés par Dentsu et AMS ont fait l’objet de tableau financier discuté avec le Vice-Président, en charge du marketing, Helmut Diegel, le Secrétaire Général Pierre Weiss (1997/2011) et Essar Gabriel (2011/2015), le Directeur Marketing Luis Carulla et la Directrice Financière Charline Hering. «Tous les contrats encaissés par Dentsu et AMS ont fait l’objet de tableau financier discuté avec le Vice-Président, en charge du marketing, Helmut Diegel, le Secrétaire Général Pierre Weiss (1997/2011) et Essar Gabriel (2011/2015), le Directeur Marketing Luis Carulla et la Directrice Financière Charline Hering. Pamodzi n’a jamais participé à cette réconciliation comptable car c’était à Monaco et n’a jamais encaissé les sommes, à part le contrat VTB 2007/2015, signé pour des raisons fiscales et de paiement de commissions», rappelle l’administrateur de Pamodzi.
«LES DEFIS SECURITAIRES SONT SUSCEPTIBLES DE CONDUIRE A DES RISQUES D’INSTABILITE ET AU CHAOS»
Cette alerte est du ministre des Forces Armées, Sidiki Kaba. Il présidait hier, jeudi 19 janvier 2023, la rentrée académique du Centre des hautes études de défense et de sécurité (Cheds).
Les crises sécuritaires sont à l’origine d’une violence qui risque de plonger les pays africains dans une instabilité politique. Cette alerte est du ministre des Forces Armées, Sidiki Kaba. Il présidait hier, jeudi 19 janvier 2023, la rentrée académique du Centre des hautes études de défense et de sécurité (Cheds).
L e ministre des Forces Armées, Sidiki Kaba, a présidé hier, jeudi 19 janvier, la rentrée académique 2022- 2023 du Centre des hautes études de défense et de sécurité (Cheds). Le thème de la cérémonie était axé sur: «La lutte contre le terrorisme au Sahel: Symbiose entre l’Etat et les autres acteurs de la sécurité». Sidiki Kaba a dit, «qu’il cadre bien avec le contexte actuel où les enjeux sécuritaires constituent des défis pour le monde, le continent africain et la sous-région ouest africaine». Ces défis, a-t-il relevé, «sont susceptibles de conduire à des situations difficiles pouvant exposer les pays de la sous-région, de façon permanente, au risque d’instabilité politique et au chaos socio-économique».
Le ministre des Forces Armées d’ajouter : «la situation sécuritaire dans le monde, et particulièrement en Afrique, est dominée par une violence inouïe et entretenue, aux conséquences négatives sur le développement économique et social de nos pays». Pour preuve, explique-t-il, «dans la région sahélo-saharienne, elle se caractérise par la persistance de la menace des groupes extrémistes, dont les actions affectent considérablement la paix et la sécurité, ralentissant ainsi le développement économique et social des pays de la région». La situation sécuritaire étant devenue l’une des principales préoccupations des populations et des Etats, «les réponses intégrées à apporter à cette question requièrent une synergie d’acteurs ayant un savoir et un savoir-faire à la dimension des nouveaux défis», avance Sidiki Kaba.
Par ailleurs, ajoute-t-il, «l’examen de la carte sécuritaire actuelle du continent permet de constater clairement que l’action violente s’est beaucoup répandue en Afrique de l’Est et de l’Ouest. Qu’elle soit d’origine locale, nationale ou transnationale, elle ne cesse d’enrôler de nouveaux acteurs et de consolider son lien avec la grande criminalité, tout en essayant de tirer le maximum de profit des frustrations diverses d’ordre politique, économique ou social».
Face à cette violence complexe et évolutive, les Etats réalisent que la seule réponse militaire est insuffisante et qu’une solution plus globale et plus inclusive constitue une nécessité absolue. Ainsi, pour être efficace, «la lutte contre l’extrémisme violent doit se fonder à la fois sur l’action et, surtout, la prévention, par un diagnostic lucide des causes socioculturelles, économiques et politiques de la violence», a trouvé le ministre. Il ajoute ainsi que les réponses qui doivent être apportées vont au-delà des seules actions des Forces de défense et de sécurité et requièrent des ressources humaines bien préparées aux nouveaux défis.
45 récipiendaires du Master en Sécurité Nationale et du Master Défense, Sécurité et Paix ont suivi avec succès la formation. Le programme de formation du Cheds vise à former des nationaux et des ressortissants de l’Afrique francophone, sur les questions et problématiques de défense et de sécurité, dans le but de créer progressivement un vivier d’acteurs aptes à proposer des réponses efficientes aux menaces et défis sécuritaires nationaux, sous régionaux et continentaux.
PAR MAHMOUDOU IBRA KANE
LA DÉMOCRATIE DES BOULES PUANTES
« Viol et menaces de mort ». Après avoir instruit à charge et à décharge la célèbre affaire Sweet Beauty, le doyen des juges a décidé. Pour Oumar Maham Diallo, les charges contre Ousmane Sonko sont suffisantes pour le renvoyer devant une chambre criminell
« Viol et menaces de mort ». Après avoir instruit à charge et à décharge la célèbre affaire Sweet Beauty, le doyen des juges a décidé. Pour Oumar Maham Diallo, les charges contre Ousmane Sonko sont suffisantes pour le renvoyer devant une chambre criminelle pour jugement. Il s’agit, pour être précis, de la Chambre criminelle du Tribunal de Grande Instance hors classe de Dakar, la seule juridiction hors classe du pays. Ainsi donc, le président du parti, Patriotes africains du Sénégal pour le Travail, l’Éthique et la Fraternité, ira fatalement en procès avec son accusatrice, Adji Sarr. L’ordonnance de renvoi du juge d’instruction est en effet insusceptible de recours en appel pour l’inculpé. Autrement dit, dans le cas d’espèce, Ousmane Sonko ne pourra pas saisir la chambre d’accusation de la Cour d’Appel aux fins d’annulation de la décision du juge Diallo. Le procès étant désormais inévitable, place aux enjeux pour l’opposant.
Le premier enjeu, et c’est une curiosité pour l’opinion, est lié à la stratégie du silence adoptée par Monsieur Sonko notamment sa posture face aux questions qu’il juge infamantes. A titre d’exemple, devant le procureur comme devant le magistrat instructeur, Ousmane Sonko a systématiquement refusé de répondre aux interrogations sur les relations sexuelles qu’il aurait entretenues avec la masseuse Adji Sarr. Il n’a pas non plus accepté de se soumettre à un test ADN. Un silence pour l’instant non payant pour l’inculpé parce qu’il ne lui a pas permis d’obtenir ce qu’il voulait : un non-lieu. La parole est d’argent, le silence est d’or. Tout l’enjeu est de savoir si l’adage jouera en faveur ou en défaveur du chef de l’opposition devant la Chambre criminelle.
Un autre enjeu, et non des moindres, c’est l’ampleur de la publicité qui sera faite autour du procès. La Chambre criminelle qui a remplacé la Cour d’Assises, va-t-elle ou non organiser un procès public ? La décision appartient à la juridiction, et à elle seule. Dans un procès où il sera question de sexe, de sodomie et de toutes les salacités liées à une histoire de massage qui aurait mal tournée, on devine aisément que la décision du président de la Chambre criminelle sera lourde de conséquences. Dans le scénario d’un procès public, si la jeune masseuse de Sweet Beauty a tout à gagner, l’accusé Ousmane Sonko a, en revanche, tout à perdre. Son image, sa crédibilité et son crédit pèseront lourd sur la balance de la justice. D’où l’enjeu de la candidature déjà déclarée du leader de Pastef à l’élection présidentielle de 2024.
L’opposant Sonko le sait mieux que quiconque : une condamnation ferme, un sursis ou même un acquittement au bénéfice du doute ruinerait ses chances de participation ou de succès à l’échéance électorale majeure prévue dans 12 mois. A l’inverse, un acquittement pur et simple lui ouvrirait grand les portes du palais présidentiel. Entre la prison et le palais, on le sait, il n’y a qu’un pas. Scénario surréaliste en direction de la prochaine Présidentielle au Sénégal : incertitude sur le sort judiciaire d’Ousmane Sonko, incertitude sur les inéligibilités de Khalifa Sall et Karim Wade, incertitude sur la candidature ou non du président sortant Macky Sall lui-même. En un mot, incertitude sur tous, incertitude sur tout.
Le Sénégal, pour conclure, donne l’image d’un pays qui a réinventé la démocratie en une transformation nauséabonde : la démocratie des boules puantes. Un grand homme d’Etat du siècle dernier avait prévenu : « Ceux qui lancent les boules puantes, finissent par sentir plus mauvais que ceux qui les reçoivent ».
« LA GREVE DES TRANSPORTS AURA UN IMPACT REEL SUR LE PIB, L’INFORMEL ET LA FISCALITE»
Selon l’économiste El Hadji Mansour Samb, cette grève, même si elle n’est pas totalement suivie, pourrait se ressentir à trois niveaux de l'économie, notamment sur le Produit intérieur brut (PIB), l’informel et la fiscalité de l’Etat. Explications !
La grève illimitée déclenchée par le secteur des transports depuis mercredi aura forcément des conséquences négatives sur l’économie du pays. Selon l’économiste ElHadji Mansour Samb, cette grève, même si elle n’est pas totalement suivie, pourrait se ressentir à trois niveaux de notre économie, notamment sur le Produit intérieur brut(Pib), sur l’informel et sur la fiscalité de l’Etat.
Depuis deux jours, certains syndicats du secteur des transports ont déclenché une grève illimitée sur toute l’étendue du territoire national. Même si ce mouvement n’est pas suivi à 100% par les transporteurs, il n’est pas sans conséquences sur l’économie de notre pays, car le secteur du transport occupe une place importante sur le Produit intérieur brut (Pib).
Selon l’économiste El Hadji Mansour Samb, cette grève des transports peut impacter l’économie nationale à trois niveaux. D’abord, indique-t-il, elle aura des répercussions sur le Pib. « Pour mesurer une économie qui marche, on utilise le Produit intérieur brut (Pib). Il est l’indicateur qui mesure la production dans un pays. Parce qu’il est l’ensemble des biens et services produits dans un pays pendant une année. Ce sont les entreprises qui produisent. Donc s’il y a une grève des transports et que les travailleurs ne se déplacent pas, il aura automatiquement un ralentissement de la production. En effet, ce sont les transporteurs qui déplacent ceux qui travaillent dans les entreprises. Donc, s’il y a une grève du transport, il y aura un ralentissement de l’économie. Ce qui se répercute dur le Pib qui est calculé pendant 365 jours », explique-t-il.
Aussi, poursuit l’économiste, la grève du secteur des transports peut avoir des conséquences économiques sur l’informel qui représente plus de 42% du Pib. « Les acteurs de l’informel notamment les commerçants, les artisans et les clients se déplacent en masse par le biais des transports publics. Donc s’il n’y a pas de transports publics pendant deux ou trois jours, le secteur informel ne pourra pas marcher », soutient-il. Et enfin, signale M Samb, la grève aura une répercussion sur la fiscalité de l’Etat qui taxe les activités économiques surtout celles du secteur l’informel.
RANCH DE DOLLY, UN PATRIMOINE EN PERIL
Alors que le Sénégal est fortement dépendant, en bétail, du Mali et de la Mauritanie notamment lors des grands évènements religieux comme la Tabaski, la réserve sylvo-pastorale de Dolly a perdu son lustre d’antan
Alors que le Sénégal est fortement dépendant, en bétail, du Mali et de la Mauritanie notamment lors des grands évènements religieux comme la Tabaski, la réserve sylvo-pastorale de Dolly, qui porte désormais le nom de Djibo Leïty Ka, rebaptisée ainsi par le président de la République, Macky Sall, a perdu son lustre d’antan. Elle assurait l’approvisionnement du pays en bétail et en viande. Aujourd’hui, le ranch de Dolly n’est plus qu’une coquille vide, en perte d’attractivité, et les populations autochtones restent nostalgiques du passé si faste. L’augmentation des températures dans le département de Linguère, qui cause l’assèchement rapide des points d’eau, et la disparition de la biomasse portent atteinte aux ressources de son écosystème ; ce qui désole les éleveurs. Le déclin du ranch de Dolly est également causé par des politiques étatiques non favorables à la promotion de l’élevage car étant à l’origine d’une anarchie qui autorise tout un chacun à agir selon sa convenance, sans tenir compte des menaces qui pèsent sur l’espace.
Tiga Ka, témoin privilégié de la vie du ranch de Dolly, des débuts à aujourd’hui, est nostalgique de cette belle époque où la vie dans ce haut lieu d’élevage était un privilège. «Il faisait bon vivre à Dolly, avec sa verdure frappante», dit-il, sur un ton qui traduit cette nostalgie de la vie d’autrefois. Il était âgé de 13 ans, en cette journée d’avril 1969 où le premier président de la République, Léopold Sedar Senghor, franchissait la porte de Gassane (un des accés du ranch dont le nom est tiré d’une localité environnante), pour lancer ce qui sera, par la suite, un site d’une haute renommée, le ranch de Dolly. Tiga Ka s’est installé à Dolly depuis 1967, là où il vit jusqu’à présent.
Le ranch de Dolly, c’est une organisation qui ne laissait place au désordre. «Celui qui n’était pas du personnel administratif en service, n’accédait pas facilement aux lieux. A l’époque, peu de gens avaient des cartes d’identité nationale et il fallait passer par un contrôle sécuritaire à la porte du ranch. Il n’y avait que deux entrées : celles de Gassane et Thiel. Si le visiteur n’avait pas de pièce d’identité, son hôte devrait se rendre chez le chef de services de l’époque, André Sachin, ou de son adjoint, Pape Ibrahima Dia, pour signaler sa venue», raconte-t-il.
Les années qui ont suivi l’ouverture, c’était une forêt dense et une pluviométrie abondante qui permettaient la présence d’animaux de toutes sortes. «Au temps, il y avait beaucoup d’eau et même des oiseaux migrateurs. Les lions et les hyènes suivaient, la végétation était luxuriante, la forêt touffue. On avait 5 lions dans le ranch en ces temps-là. Je me souviens qu’ils avaient tué 17 bovins, entre 1970 et 1972. Il pleuvait pendant 4 mois», se souvient-il.
En raison de la forte pluviométrie, dit-il, «il y avait plusieurs variétés d’herbes (pâturages) et les animaux avaient la possibilité de faire un choix. A Dolly, il y avait un pâturage aérien comme les arbres et le tapis herbacé». Il ne faisait pas non plus très chaud, comme c’est le cas actuellement. Cette situation se répercutait sur le bétail. «À cette époque, la carcasse de la viande de Dolly était beaucoup plus solide que celle des autres, grâce à la qualité du pâturage disponible», se souvient-il. Cette vie en apothéose est partie avec le temps. «Tout cela n’existe plus. Les animaux sauvages sont partis, le désert avance dans le ranch. On ne pouvait apercevoir le château d’eau de 42 mètres», regrette Tiga Ka. Ce Dolly, l’ombre de son passé, n’est qu’un domaine en situation de déshérence écologique avancée et, de surcroît, si difficile d’accès.
UN ENCLAVEMENT QUI PERDURE MALGRE LES PISTES DU PUDC
Alors que la chaleur de l’hivernage finissant dicte sa loi dans le département de Linguère, dans la soirée du vendredi 30 octobre 2022, les moyens de locomotion pour aller au ranch obligent les passagers à être stoïques. Comme presque partout dans le Djoloff, pour aller à Dolly, il faut recourir aux «Wopouyas» sinon, aux voitures 508. Et là, les secousses sont intenables. Les voitures sautent, roulent, tournent avec allure sur la piste latéritique. Pourtant, selon les habitués du trajet, le voyage est moins pénible présentement, en ce sens que des pistes ont été réalisées dans le cadre du Programme d’urgence de développement communautaire (Pudc). Les voitures en partance pour Dolly n'ont pas de charge conventionnelle. Le bétail est transporté, sans modération, sous les sièges de fortune faits de bois qu’occupent les passagers infortunés qui n'ont pu accéder aux places tant convoitées à l'intérieur du «Wopouya». Et pourtant, ces sièges ne sont qu’une petite éclaircie dans la grisaille. Les places de trois (3) sont occupées par quatre (4) personnes et celle d’un occupant est scindée en deux. Les passagers sont entassés, collés les uns aux autres.
Le voyage au ranch de Dolly, c'est aussi ces maisons érigées de part et d'autre de la route d'où surgissent leurs occupants aux moindres vrombissements d'un véhicule. Dolly est très enclavé et est fortement dépendant des marchés hebdomadaires («Louma») des localités environnantes. Le véhicule horaire en partance pour Linguère ne quitte que les vendredis, jour du Louma de cette capitale départementale du Djoloff. Pour en sortir, il faut passer par Dahra, un dimanche, jour pendant lequel le commerce de bétail mobilise beaucoup d’éleveurs ; à défaut, il faut attendre les Wopouyas qui quittent Touba Alieu, dans le département de Koungueul, pour Thiel, une commune d’à côté.
Le ranch de Dolly n’est pas réservé exclusivement aux éleveurs, tenaillés par le manque de pâturage, qui cherchent un secours. Il a ses autochtones qui, à l'image de Tiga Ka, gardent intact le souvenir des moments pendant lesquels le kilogramme de viande était vendu à vil prix, ces temps où construire une maison en dur était presque un sacrilège à cause du statut du ranch. L’image qu’ont ceux-là de Dolly, c’est cette partie commune à toutes les régions du pays, mais dans laquelle il fallait avoir «des papiers» pour être parmi les privilégiés qui devront y vivre. Car, le ranch n’était occupé que par des fonctionnaires de l’Etat en service. Selon Oumar Diallo, agent de l’élevage à la retraite qui a servi à Dolly, les meilleurs parmi les sortants des écoles, dans le cadre de la formation aux métiers de l’élevage, étaient affectés à Dolly. Ses souvenirs sont que c’était une structure bien organisée. «Il y avait beaucoup de médecins vétérinaires qui étaient équipés, avaient une voiture de fonction et un logement. En plus de leur salaire à la fonction publique, ils avaient des indemnités offertes par le ranch. Tous ceux qui étaient affectés à Dolly, comme les enseignants, les agents de santé, étaient concernés», se rappelle Oumar Diallo, agent de l’élevage à la retraite.
DOLLY MANQUE DE TOUT
Octobre, un mois pendant lequel le Djoloff attend d’hypothétiques averses, les marigots retiennent difficilement leurs eaux. Le sol craquelant montre déjà les signes d’un stress hydrique. A Dolly, la population n'a d’yeux que pour l'élevage, même si certains évoquent, de temps à autre, le mérite d'un enfant de la contrée parti faire des études supérieures dans les universités ou dans les grandes écoles de formation. Ils font aussi la fierté du ranch, ces fils qui occupent de hautes fonctions dans plusieurs domaines. Son passé d’une réserve-service occupée seulement par des fonctionnaires est perceptible à travers ses premiers habitants. Ils maitrisent la langue de Molière et sont très cultivés. Ce qui attire le visiteur, sur les routes de Dolly, ce sont les troupeaux de bêtes sous la surveillance de guides parfois trop jeunes ou encore les chiens de garde qui aboient au moindre déplacement suspect. Les transhumants, sur des charrettes chargées de tous leurs mobiliers, défilent sur les routes. Le réveil au ranch, ce sont les beuglements des vaches qui accompagnent la journée naissante ou les chants de coqs à la levée du jour.
Le quotidien à Dolly, ce sont aussi les pics de température avec un soleil impitoyable qui conditionne les heures de sorties durant la journée. La nuit, tout au contraire, il fait frais. Dolly, ou tout au moins ce qu'il fut, reste un souvenir teinté d’une immense nostalgie pour ceux qui l'ont vécu. Il leur manque cette période où la viande était consommée sans modération, le lait coulait à flot et le moindre moment de réjouissance était un véritable festin pendant lequel on égorgeait des petits ruminants, sans réfléchir. Le ranch de Dolly n'a vraiment plus rien d'attirant.
La renommée du ranch contraste d’avec le peu d'infrastructures qui y existent. Une bâtisse qui sert de Direction, un forage renforcé par celui du Pudc, une Brigade de la Gendarmerie nationale, un vieux magasin de stockage, le service des Eaux et Forêts, le logement du directeur du ranch, le siège de l’Association «Nanondiral» (Entente, en pulaar) sont entre autres, les symboles de cet ancien fleuron de l’élevage.
En cette année où la pluviométrie a été bonne, le mur de clôture est invisible, à cause des hautes herbes qui le bordent. On entre et sort de Dolly à sa guise. Le ranch a aujourd’hui 14 portes qui s’ouvrent à tout hôte et en toute heure. Il suffit juste de pousser un portail en fer, pour y accéder. Une des conséquences de cette accessibilité, c’est le vol récurrent de bétail et l’insécurité. Certaines de ces portes ne sont d’aucune utilité, nous dit-on.
EVOLUTION DES TEMPERATURES A LINGUERE : Une chaleur beaucoup plus intense ces dernières années
La situation climatologique du département de Linguère, reçue de l’Agence nationale de l’Aviation Civile et de la Météorologie, laisse apparaitre une chaleur beaucoup plus accrue ces sept (7) dernières années. La conséquence de cette chaleur est l’assèchement précoce des mares, des points d’eau et la disparition rapide de la végétation, en dépit de la pluviométrie qui peut être abondante parfois
Les températures minimales à Linguère varient de 17°C vers les mois de décembre-janvier, pour évoluer jusqu’à 25°C aux mois de juin-juillet, renseigne l’Agence nationale de l’Aviation Civile et de la Météorologie (Anacim). Le document obtenu de cette agence, signale : «si on compare l’évolution normale des températures minimales à la moyenne des sept (7) dernières années, on constate une légère augmentation des températures de mars à avril et de juin à octobre (saison des pluies)».
TEMPERATURES MAXIMALES
«Les températures maximales à Linguère varient de 32°C aux mois de décembre-janvier à 42°C vers avril – mai –juin», lit-on aussi dans le document de l’Anacim. La source de préciser, par ailleurs, «qu’en comparant l’évolution normale des températures maximales, on constate une nette hausse des températures durant les sept (7) dernières années».
PLUVIOMETRIE
«Dans la localité de Linguère, on a les pics de précipitations au mois d’août. Les pluies sont essentiellement comprises entre juin et octobre», a constaté l’Anacim. Dans la note de présentation de la situation pluviométrique du poste du département, l’Agence renseigne également : «Si on compare la moyenne des précipitations, comparée à la moyenne des 12 dernières années, on note une hausse des cumuls pluviométriques constatée par rapport à ces dernières années».
La période comprise entre août et septembre «est aussi plus pluvieuse ces dernières années que la normale». En analysant la situation, le chef de service climatologie de l’Anacim, Diabel Ndiaye, explique qu’à Linguère, il n’y a pas une baisse continue de la pluviométrie mais, avec la hausse des températures, cette forte pluviosité n’empêche pas l’assèchement rapide des espèces végétales. «On peut avoir une année à forte pluviométrie mais, avec la hausse des températures, on peut avoir un assèchement accéléré du tapis herbacé. Cela favorise aussi les feux de brousse.» Dans la zone, c’est aussi des amplitudes thermiques très importantes, c’est-à-dire la différence entre les températures minimales et celles maximales. Elles ont des impacts sur l’assèchement de la biomasse. «C’est une zone où on peut avoir le matin une température très basse autour de 18° pendant le mois de mars et aller jusqu’au-delà de 44° en début d’après-midi. Cet écart-là peut avoir un impact sur les ressources fourragères, la ressource animale et même sur les hommes.» Linguère est aussi exposé aux vents.
«Tous les vents Nord-Est (Harmattan) impactent l’écologie de cette zone. Il y a un vent chaud et sec en mars et avril, avec des pics de température en cette période», explique Diabel Ndiaye. Linguère a une pluviométrie qui varie entre 300 à 450 mm. Il peut arriver, cependant, «un moment où on a Linguère 700 mm comme en 2020. Cette année (2022-ndlr) aussi, la pluviométrie est au-delà de 400 mm», explique-t-il. L’absence d’organisation du ranch, ajoutée à la forte chaleur qui sévit en certaine période de l’année, fait que les feux de brousse sont récurrents. Les transhumants laissent des feux non éteints, au moment de leur départ ; les exploitants du charbon de bois traversent le ranch avec un produit encore étincelant, une responsabilité humaine qui augmente ces feux de brousse. Entre 2021 et ce début d’année, 215 ha ont été emportés par les flammes. Rien que mardi dernier, un violent feu de brousse s’est déclaré vers quatorze heures, au Ranch de Dolly et le feu a consumé plus de 1955 hectares du tapis herbacé, selon le chef de brigade des Eaux et Forêts de Linguère, le Capitaine El Hadji Diop.
POLITIQUE DE GESTION INACHEVEE, DECLASSEMENT : Quand l’Etat fragilise le ranch !
Le ranch de Dolly n’a jamais eu un statut juridique clair. En plus, le déclassement décidé par Me Abdoulaye Wade, en 2003, pour un projet agricole, a renforcé cette vulnérabilité institutionnelle du ranch.
Le 23 décembre 2018, le président de la République, Macky Sall, s’est déplacé à Dolly pour inaugurer les infrastructures qu’il a lui-même réalisées, pour redonner vie au ranch de Dolly. Il s’agissait d’un mur de clôture, d’un forage, d’une Direction des Eaux et Forêts et d’une Brigade de Gendarmerie Nationale et des pistes d’accès. Cette présence d’un chef de l’Etat, la deuxième du genre après les venues de Léopold Sedar Senghor, avait suscité un espoir chez la population. Depuis lors, ce n’est qu’un changement qui tarde à se concrétiser, que du mirage ! Le ranch de Dolly ne se relève pas de sa longue agonie. «Le président Macky Sall qui nous a promis d’amener des agents vétérinaires, une Brigade de Gendarmerie, un poste des Eaux et Forêts. De toute notre requête, il ne reste que la compagnie des Sapeurs-pompiers», se réjouit Oumar Diallo. Une satisfaction qui ne cache pas ses inquiétudes. «Le ranch est clôturé, mais des mesures d’accompagnement ne suivent pas. Ce qui porte atteinte à sa sécurité. Les agents en service aussi ne sont pas équipés. A force de rester à ne rien faire, ils finissent par demander une affectation et partir. Depuis 1999, le ranch va de mal en pis», déplore-t-il.
Le ranch de Dolly n’est pas aussi régi par un décret qui organise sa gestion ; cause d’un laisser-aller total. Après les nombreuses politiques de gestion sous le régime de l’ancien président Senghor, qui ont atténué les conséquences du flou juridique qui entoure son statut, la gestion de Dolly est caractérisée par une longue descente aux enfers, accentuée par le déclassement, décidé en 2003, par l’ancien président de la République, Abdoulaye Wade, au profit d’un chef religieux. La partie cédée devrait servir à des activités agricoles. Ce qui avait soulevé la colère les éleveurs. S’ils n’ont toujours pas eu satisfaction de leur revendication (aucun document officiel n’abroge l’attribution), ils ont réussi à retarder le «projet maraboutique» ; même si la pression foncière est toujours de mise. Le ranch est ceinturé, de ses trois côtés, par des propriétés privés à usage agricole qui peuvent en tout temps, empiéter sur sa superficie ou entrainer des conflits entre éleveurs et agriculteurs à cause des animaux en divagation qui peuvent pénétrer dans les périmètres agricoles. L’étude complémentaire sur la situation juridique du ranch de Dolly est toujours en attente et les moyens de la préservation de sa vocation pastorale du Cerfla, réalisée par l’ingénieur des Eaux et Forêts à la retraite, Abdoulaye Sy, en 2012, conclut : «les tentatives de cession d’une partie du ranch de Dolly, que les pouvoirs publics ont manifestées en 2003, ont fini par installer des sous-entendus relativement au sens juridique du statut du ranch». Une étude similaire, réalisée par la même organisation (Cerfla), en 2010, relève que la situation juridique du ranch est des plus floues.
Citant des documents disponibles auprès des services des Eaux et Forêts, elle signale que «le ranch est partie intégrante de la réserve sylvo-pastorale de Dolly et n’a jamais fait l’objet d’un déclassement. Ce n’est que par arrêté, n°4461, du 10 juillet 1955, que l’autorité coloniale avait érigé en aire protégée la réserve sylvo-pastorale de Dolly. Le classement qui portait sur 110.900 ha était dicté par le souci de préserver la végétation herbacée et arbustive en vue du développement de l’élevage, sans compromettre ses possibilités de régénération. Sa gestion était placée sous l’autorité conjointe des services de l’Elevage et des Eaux et Forêts.» Plusieurs étapes ont marqué, par la suite, la gestion, avec des changements de sa tutelle.
ZONE DE REPLI DES ANIMAUX TENAILLES PAR LA SECHERESSE : La transhumance, vecteur de maladies animales
Dans le passé, l’occupation du ranch de Dolly était organisée et régulée. Ce qui n’est plus le cas. Dolly étant un lieu de refuge des éleveurs qui cherchent à nourrir leurs bétails pendant la saison sèche, le ranch est assailli pendant plusieurs mois. Cette forte présence d’éleveurs, qui viennent parfois même de la sous-région, a des conséquences sur la santé animale. «Au niveau du ranch, jusque-là, il n’y pas de statut. Ça cause un problème organisationnel qui perturbe toutes les lois qu’il fallait mettre en place pour pouvoir bien gérer l’entrée et la sortie des transhumants en provenance de divers horizons. C’est un problème fondamental qui va se répercuter systématiquement sur la santé du cheptel qui fréquente la zone.» Ce constat est du chercheur à l’Institut sénégalais de recherche agricole (Isra), Fafa Sow. Dolly est un point de regroupement des animaux qui, des fois, échappent aux campagnes de vaccination de leurs origines. Ce non-respect du calendrier sanitaire sème la pagaille dans le ranch. Les animaux viennent ou repartent, avec des maladies. Les pathologies les plus fréquentes, selon le chercheur à l’Isra, sont : «les maladies émergentes comme la fièvre du rift, la dermatose nodulaire contagieuse bovine, la peste des petits ruminants». Donc, du fait de l’absence de contrôle aux entrées, ces animaux ayant séjourné à Dolly, peuvent propager des maladies partout dans le pays et bien au-delà.
CONSEQUENCE DE LA DISPARITION DU PATURAGE : Faible reproduction du bétail
A cause de la rareté du pâturage, surtout pendant la période de soudure, les femelles ne sont pas bien nourries et n’attirent plus. Elles ne favorisent donc pas la multiplication du cheptel. «Pour qu’un animal puisse reproduire facilement, il faut qu’il soit bien nourri ; ce qui n’est pas possible pendant la saison sèche. Cela conduit forcément à une diminution du cheptel», constate Tiga Ka. La biomasse du ranch est fortement affectée par les effets environnementaux. Les espèces qui résistent mieux sont le pâturage arien (arbres). Et là, les petits ruminants, à cause de la hauteur, ne peuvent pas s’en procurer. Ils ressentent plus le déficit.
Selon Fafa Sow, chercheur à l’Isra, «le pâturage aérien assure, à 85%, l’alimentation des animaux pendant la période de soudure». Cependant, avec la présence massive des éleveurs, créant une surcharge animale, «la biomasse ne peut pas tenir jusqu’à l’arrivée des pluies.» Conséquence, ceux-là qui n’y vivent que pour trouver à manger pour leur bétail, partent dès les premiers signes de disparition du pâturage, ramenant avec eux, le Zornia glochidiata. Fafa Sow explique qu’il «fait partie des premières à pousser et des premières à disparaitre». Pis, ajoute-t-il, «elle est très fugace, et ne contribue pas à la sécurité alimentaire». Le chercheur à l’Isra signale également que le Zornia glochidiata est très utilisée par les petits ruminants. Il n’a pas de conséquences métaboliques chez eux, mais n’est pas utile chez les bovins. «Elle est très sévère chez les génisses, en terme de mortalité qui se trouve être la race la plus résiliente», constate-t-il.
L’étude-diagnostic sur le ranch de Dolly du Cerfla, en 2010, constatait déjà que «les conditions pluviométriques, relativement erratiques, font que la zone présente une certaine vulnérabilité sur le plan environnemental, notamment une lente régénération de la végétation». Pis, «en l’absence de couvert végétal, les sols particulièrement les sols ferrugineux tropicaux, se dégradent très vite sous l’effet combiné des érosions hydrique et éolienne.» Elle indique aussi que «la biomasse de Dolly était constituée, pour l’essentiel, de graminées, de dicotylédones, d’arbustes et arbres fourragers, avec des espèces écotypes variant en fonction de la nature des sols. La variété de ces sols conférait au ranch une valeur fourragère rare, avec des strates herbacées et des pâturages aériens qui se complètent tout au long de l’année et, particulièrement, pendant les périodes les plus critiques en fin de saison sèche». L’ouverture du ranch et l’absence d’un contrôle de son utilisation font que l’environnement physique s’est beaucoup dégradé. Les secteurs d’Ogo et Nord Diaga sont les plus touchés. A signaler que le ranch est fait de secteurs que sont Ogo, Diaga, Thiaboly et Dioridji.
TARISSEMENT RAPIDEDES MARES : Une forte pression exercée sur les forages
«Les mares jouent un rôle important dans la disponibilité de l’eau. Quand elles sont remplies, les transhumants s’installent tout autour d’elles. La disponibilité de l’eau permet aux éleveurs de faire des économies. Les populations ne font recours au forage que pour leur besoins personnels», constate Mouhamed Dieng, enquêteur de l’Ong Action contre la faim. Amadou Kalidou Sow, le secrétaire général du comité de gestion du forage de relever que pendant la période de forte affluence dans le ranch, la distribution d’eau ne peut se faire correctement, à cause des fuites sur le réseau. La forte chaleur qui sévit dans la zone favorise l’éclatement des tuyaux. «Pendant la saison sèche avec l’arrivée massive des troupeaux de bétail, nous avons des fuites sur le réseau. Les tuyaux se détériorent. Parfois, les bovins ne peuvent s’abreuver que la nuit. Le forage en permanence et même la consommation humaine pose problème. Le forage produit 1000 m3 par jour mais les fuites nous portent préjudice», dit-il.
Pour le chercheur à l’Isra, Fafa Sow, il faut repenser l’offre de ces forages, pour mieux faire face aux actions de l’environnement qui affectent les mares. «Dès le mois de mars, on assiste à une surexploitation des forages qui entraine beaucoup de pannes dans la zone. Dès novembre, il n’y a presque plus de mares. Seules celles qui ont été draguées restent. Il faut une bonne stratégie de gestion de l’eau. L’offre des forages aussi n’est pas adaptée à la conduite pastorale ; ce qui fait que la surexploitation entraine toujours un déficit dû à des problèmes techniques. C’est sur tout le système.» A signaler que dans le ranch de Dolly, lors des fortes canicules, l’alimentation en eau du bétail est organisée par les éleveurs eux-mêmes. Pour faire des économies d’argent, certains animaux n’ont accès au liquide précieux qu’une fois tous les 2 jours.
HEIFER : Un projet de restauration des sols tombé à l’eau
Le ministère de l’Elevage, en partenariat avec Heifer international et l’institut Savory, spécialisé dans la lutte contre la désertification, avait lancé, en 2018, un projet d’expérimentation pour la restauration des sols du ranch de Dolly, d’un coût de 4,5 milliards de F CFA, pour une durée de 5 ans. Heifer, une Ong américaine, qui œuvre pour l’élimination de la pauvreté et l’Institut Savory international devaient mettre en place ce projet expérimental de restauration du pâturage du ranch. Le projet avait pour objectif de permettre une gestion holistique du pâturage, afin d’augmenter la rétention en eau des sols. A terme, le projet devrait impacter tout le périmètre de ranch. Il a comme objectif la restauration des parcours du ranch de Dolly, à travers la régénération naturelle des espèces végétales. Les bénéficiaires du projet sont les pasteurs et agropasteurs du ranch. Les principaux résultats devaient être l’élaboration d’un plan de gestion des parcours du ranch, l’introduction de nouvelles variétés fourragères et la lutte contre les espèces non appétées comme Diodia escandens. En 2020, alors qu’il était ministre de l’Elevage et des Productions animales, Samba Ndiobène Ka a suspendu les activités du projet. La décision n’a jamais été appréciée par les bénéficiaires. Les services de cette Ong que nous avons contactés annoncent la reprise du projet.
1955HA RÉDUITES ENCENDRE AURANCH, MARDIDERNIER : Le ministre de l’Elevage, Aly Saleh Diop, annoncé à Dolly ce vendredi
Selon le chef de brigade des Eaux et Forêts de Linguère, capitaine El Hadji Diop, interrogé par la Radiodiffusion télévision sénégalaise (Rts), le feu de brousse qui s’est déclaré au ranch de Dolly, le mardi 17 janvier 2023, a touché 1955 hectares du tapis herbacé. Il est causé par une dame qui faisait la cuisine ; la violence du vent a facilité la propagation du feu. 5 unités mobiles de lutte contre les incendies, en plus de l’appui de la mobilisation locale, a permis la maîtrise du feu. Le directeur général des Eaux et Forêts, Colonel Baïdy Ba, s’est déplacé à Dolly pour s’enquérir de la situation. Le ministre de l’Elevage et des Productions animales, Aly Saleh Diop, est annoncé sur les lieux ce jour, vendredi 20 janvier. Ces hectares ravagés par ce premier feu de brousse de l’année 2023, viennent s’ajouter aux 215,9 ha touchées entre 2021 et 2022. Selon le rapport 2020 sur l’état de l’environnement, réalisé par le Centre de Suivi Ecologique (CSE), les changements climatiques affecteront aussi directement l’élevage et le pastoralisme, par le biais de la baisse des ressources en eau et des pâturages ainsi que la dégradation de la santé animale. Environ 3,5 millions de personnes vivent de l’élevage au Sénégal. Il constitue aussi 55 à 75% des revenus des ménages en milieu rural. Ce moyen de survie est aujourd’hui menacé.
L'AFFAIRE SWEET BEAUTE ET LA REACTION DE SONKO A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE CE VENDREDI
Les quotidiens reçus vendredi à l'Agence de presse sénégalaise (APS) traient de la réaction du leader de Pastef, Ousmane Sonko, après son renvoi devant la Chambre criminelle dans le cadre de l’affaire ‘’Sweet Beauty’’
Dakar, 20 jan (APS) - La réaction du leader de Pastef, Ousmane Sonko, après son renvoi devant la Chambre criminelle dans le cadre de l’affaire ‘’Sweet Beauty’’ est à la Une des quotidiens reçus vendredi à l'Agence de presse sénégalaise (APS).
Le Doyen des juges, Oumar Maham Diallo a rendu, le 17 janvier, un avis d’ordonnance de règlement définitif de cette affaire. Ousmane Sonko est inculpé des chefs d'accusations de ‘’viols et menaces de mort’’. La date du procès n’a pas encore été fixée.
Adji Sarr, qui travaillait dans le salon de massage ‘’Sweat Beauty’’, accuse depuis février 2021, le leader de Pastef, Ousmane Sonko, de ‘’viols répétitifs et de menaces de mort’’.
L’opposant, maire de Ziguinchor, et ancien député, sous contrôle judiciaire depuis mars 2021, nie les faits et soutient être la cible d’un ‘’complot’’ tramé par ses adversaires politiques.
Le déclenchement de cette affaire avait provoqué de violentes manifestations occasionnant la mort de 14 personnes et de nombreuses destructions en mars 2021.
‘’Ordonnance de renvoi et de mise en accusation devant la Chambre criminelle : Sonko sonne la charge’’, affiche Sud Quotidien. Selon la publication, le leader de PASTEF a déclaré : ‘’Jusqu’à la fin de ma vie, je résisterai’’.
Sud souligne que le maire de Ziguinchor a fait savoir que ‘’son procès est déjà décidé au moment même de l’instruction’’, mais a toutefois réitéré ‘’son droit constitutionnel à la résistance’’.
Il a accusé le Doyen des juges Oumar Maham Diallo de faire partie ‘’du complot qui vise à l’écarter de la course à la présidentielle de 2024’’, en rejetant selon lui ‘’tous les éléments de preuve qui attestent la thèse du complot dans cette affaire’’, rapporte le journal.
Selon Le Quotidien, ‘’Sonko garde sa défense’’, écrit le Quotidien. ‘’Je ne vois pas un juge qui va me condamner à 5 ans de prison (….) Je vais résister jusqu’à la fin de ma vie’’, a t-il déclaré.
‘’Sonko appelle à la résistance et menace’’, affiche à la Une L'AS.
Le journal note que Ousmane Sonko ‘’a encore appelé ses partisans à la résistance’’. ‘’Il clamme son innocence et continue de parler de complot’’, dit le journal.
Sonko ‘’prêt à user de son droit à la résistance jusqu’à son dernier souffle'', selon Source A.
‘’Ousmane Sonko est catégorique. Pour lui, l’affaire de Swett Beauty dans laquelle, il est accusé par la jeune masseuse Adji Sarr est un dossier purement politique’’, note Source A.
Selon ce journal, ‘’hier face à la presse, il a haussé le ton pour déclarer qu’aucun juge ne peut le condamner et personne ne peut l’empêcher d’être candidat à la présidentielle de 2024’’.
Ousmane Sonko ‘’pilonne Maham Diallo’’, titre L'Info qui écrit: le leader de Pastef ‘’a déploré une continuation du complot dans l’affaire Adji Sarr, surtout avec le renvoi du dossier devant la Chambre criminelle par le doyen des juges Omar Maham Diallo qu’il n’a pas raté’’.
Selon Vox Populi, ‘’Sonko fait le procès du doyen des juges et des magistrats’'.
Le quotidien Bès bi met en exergue le Concours de recrutement d’élèves-maîtres (CREM) et titre ‘’le bon goût’'.
‘’Le Sénégal envisage de recruter 1500 enseignants par an. Pour ce faire, le concours des élèves-maîtres a été ouvert depuis le 19 décembre 2022. Mais il se trouve que les inscriptions explosent traduisant une forte demande avec 56 000 inscriptions'', rapporte la publication.
Le Soleil replonge ses lecteurs dans l’histoire avec Amilcar Cabral, combattant des premières heures de la lutte pour la libération de la Guinée Bissau et du Cap Vert. ‘’Amilcal Cabral, cinquante années après son assassinat : une pensée toujours vive’’, dit le journal.
‘’Figure emblématique, combattant de la liberté, défenseur des masses opprimées, le leader incontesté du 20ème siècle, Amilcar Cabral était un intellectuel qui a donné sa vie pour les peuples de Guinée Bissau et du Cap Vert, pour s’être battu des années durant pour libérer ces deux pays de la puissance coloniale portugaise’’, écrit Le Soleil.