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17 juin 2025
LES DIPLOMATES SENEGALIS SOUS MENACE
Pour défaut de paiement de leur indemnité forfaitaire de logement, les agents des ambassades et consulats du Sénégal à l’étranger risquent l’expulsion de leurs lieux de résidence.
Pour défaut de paiement de leur indemnité forfaitaire de logement, les agents des ambassades et consulats du Sénégal à l’étranger risquent l’expulsion de leurs lieux de résidence.
Selon une source bien informée, les diplomates sénégalais en poste dans les ambassades et consulats à l’étranger ont droit à une indemnité de logement indexée sur le coût de la vie dans leurs pays respectifs d’affection. Cette indemnité mensuelle était jusque-là payée par les services du ministère des Affaires et des Sénégalais de l’Extérieur (MAESE) par tranches de six mois, aux mois de février et de juillet de chaque année.
Pour l’année 2022, explique la même source, ces fonctionnaires expatriés ont reçu un paiement des six premiers mois en février et un autre de quatre mois en juillet. Ils restent actuellement dans l’attente de percevoir leurs indemnités de novembre et décembre. Mais il semble qu’à date, les services du MAESE en charge du dossier ne seraient pas dans les dispositions de payer. Selon les informations reçues, il n’y aurait plus de crédits disponibles dans le budget 2022 du ministère pour prendre en charge cette dépense.
Or, ajoute notre source, passée la date du 21 novembre, toute dépense publique non encore liquidée et ordonnancée, sera annulée et reportée dans le budget de 2023 qui ne sera mis en place qu’au mois de février. Ainsi, les agents des ambassades et consulats sénégalais à l’étranger pourraient rester quatre mois sans indemnité de logement. « Ce qui est aberrant en termes de finances publiques. Ce sont des dépenses incompressibles, on ne comprend pas comment un ministère comme celui des Affaires étrangères peut retrouver sans crédits pour les dépenses en personnel, s’indigne notre source.
À l’en croire, pour des pays comme ceux de l’Amérique nord et la Grande Bretagne où la vie coûte excessivement chère, les fonctionnaires des ambassades et consulats ne pourront jamais payer leurs logements avec leurs salaires. Conséquences, beaucoup d’entre eux vont se retrouver assignés par leurs bailleurs
Résultat des courses, plusieurs familles de diplomates sénégalais risquent l’expulsion si des mesures urgentes de régularisation ne sont pas prises. Une situation qui, sans aucun doute, impacterait très négativement l’image de la diplomatie sénégalaise.
Contactés par nos soins, avec plusieurs relances, les services du ministères des Affaires étrangères sont restées sans réaction. En tous les cas, Emedia reste disposé à recevoir leur version des faits.
Par Mamadou Ndiaye
CONJECTURES
Les dents de l’insouciance repoussent dans notre pays. L’indolence gagne de larges secteurs de la société abasourdie par des bruits ambiants que secrètent et entretiennent avec ardeur les réseaux sociaux.
Les dents de l’insouciance repoussent dans notre pays. L’indolence gagne de larges secteurs de la société abasourdie par des bruits ambiants que secrètent et entretiennent avec ardeur les réseaux sociaux. Ils montent en puissance et révèlent l’affaissement des valeurs morales.
La pudeur a volé en éclat. L’indifférence au sort des autres prend des proportions inquiétantes. Certains exhibent leur misère et en font un fond de commerce. D’autres, par contre, la dissimulent du mieux qu’ils peuvent pour dévier le regard. Ce regard malsain, méchant, médisant perce les secret et les dévoile à des fins de plaisirs sombres.
Qui n’a pas été victime de propos malveillants ? Qui n’a pas tenté de révéler les défauts d’autrui dans le seul but de nuire ? Affolant ? Sûrement. On se calme. Car les crises actuelles nourrissent et alimentent les peurs. Néanmoins, la précaution a valeur de symbole pour éviter le chaos qui s’annonce. Pas besoin de sondage pour constater l’effritement du tissu social sénégalais. Il s’effiloche.
Alors, s’il y a un malaise, au demeurant réel, par quel bout le prendre ? Le pays n’évolue plus sur sa vraie valeur. Il a dévié de sa trajectoire lorsque tout est prétexte aux commérages, aux spéculations et aux parlottes sans fin. Parce que ces travers nous côtoient, ils nous incitent à la paresse et à la mollesse.
Le champ d’action se rétrécit alors que les opportunités d’agir fleurissent pour transformer en mieux son monde. En évitant sur une longue durée de se donner de la peine, le Sénégal fait pâle figure aujourd’hui dans le concert des pays qui prônent des ruptures. Les Cassandres et les prophètes de malheur existent et prospèrent en ces temps de crise. Ils se vantent de porter la « bonne parole » ou se proclament détenteurs de la « vérité révélée ».
L’impasse sociale nous guette. Et avec elle, la complaisance constitutive d’une « identité meurtrière », expression chère à Amine Maalouf, écrivain libanais. La progression de ces antivaleurs sonne le recul de la démocratie, moins attractive, plus exposée aux « attentats ». Elle se déploie sans énergie, à moins que ce ne soit celle du désespoir…
Mais dans la vie ordinaire des gens ordinaires, les incohérences économiques produisent leurs effets. Le petit commerçant ne parvient plus à vendre « correctement » pour s’offrir des marges et entretenir modestement sa famille. La profession « chauffeur de taxi » risque de disparaître avec l’implosion des transports soumis à un désordre permanent.
Quant aux salariés des entreprises, ils se lamentent de la perte de pouvoir d’achat rendu possible par la conjonction de deux facteurs : la hausse des prix et le gel du point d’indices du traitement. Dans le secteur hallucinant des logements, prévaut une situation ubuesque. Les bailleurs fixent les prix qui ne baissent jamais. Les locataires subissent faute de protection agissante.
Le coût du loyer absorbe les revenus sans aucune logique. De telles pratiques échappent à toute rationalité et la puissance publique est… impuissante pour sévir en frappant là où ça fait mal : le portefeuille. Il est incompréhensible que les propriétaires dictent leurs lois en invoquant des arguments pour le moins fallacieux. S’ils obtiennent des crédits longs pour financer leur projet immobilier, ils ne peuvent répercuter la charge sur des locataires pressurisés. Haro sur les marchands de sommeil !
Sans illusion, deux figures marquent les esprits à la veille de la coupe du monde au Qatar. Pour ne pas les nommer, Sadio Mané et Aliou Cissé constituent des « cas » rares pour être relevés compte tenu de l’exemplarité qu’ils incarnent.
Visage lisse et œil rieur, la jeune star, volontaire à souhait, reste inaccessible à l‘abandon. Il a le mental fort et s’abreuve au réalisme. Son vécu et ses attaches ainsi que ses racines paysannes le prédisposent à la mesure, à la sobriété et surtout à la retenue pour dissocier ce qui relève du divin et de l’humain. Cette vision l’habite. Le champion d’Afrique en a fait une règle de vie.
Sa blessure au genou a tenu tout un peuple en haleine. C’est dire l’affection et l’estime que lui manifestent les Sénégalais surtout en ces temps de doute lié à l’hypothèque pesant sur son improbable participation à la Coupe du monde au Qatar. Seule certitude : son classement reste incertain. En clair, sa santé avant tout.
Visage émacié, regards vifs et chevelure en bataille, Aliou Cissé dissimule ses sentiments. Il parle peu. Ses conférences de presse d’avant et d’après match sont un modèle de concision et de sobriété, qualité qu’il partage avec son joueur fétiche Sadio Mané. A deux, ils sont connus pour avoir un mental d’acier. Mais le coach, par ses silences, se protège et évite les apartés de circonstances, occasion rêvée par les « buzzeurs » pour brandir des scoops qui n’en sont pas avec des risques de quiproquo qui l’indisposeraient.
Lorsqu’il a appris la nouvelle de la blessure de son joueur vedette, Cissé ne s’est pas épanché pour autant dans les médias. Il s’est retenu de réagir sans céder à la pression ambiante, préférant ne s’exprimer à ce sujet que lors de la publication vendredi dernier de la liste des Lions sélectionnés pour Qatar 2022. Ce geste est éloquent. Mieux : il est élogieux. Sans conteste, Aliou Cissé est un leader.
Sénégalais dans le repli de son âme, il se différencie de ses compatriotes par sa propre résilience face aux effets de modes. Il s’évertue à garder cette ligne de conduite, sans doute un trait d’éducation et de caractère pour cet entraîneur atypique adepte du jeu efficace. Peu importe s’il est moins beau.
Tout au long de sa carrière (footballeur et coach à la fois), Cissé a enchaîné victoires et défaites. Ces dernières ont pour lui un goût amer. Mais le dépassement et la revanche se télescopent dans cet esprit conquérant, travailleur et tenaillé par la revanche. Par sa ténacité et son sens de l’étape, il est parvenu à forger un « collectif Lions » devenu une signature et une marque très prisée sur le marché.
Pour preuve, les maillots se vendent comme de petits pains malgré le prix élevé que la Fédération justifie par le nécessaire attachement à l‘équipe nationale.
Mais l’incohérence pointe le bout du nez avec l’absence de boutiques de vente sur toute l’étendue du territoire. L’économie de sport ne se fait pas sentir. En cette période de coupe du monde, le Sénégal se devait de vibrer à l’unisson avec une embellie économique à l’arrivée.
Dans l’air, devraient flotter une atmosphère et une ambiance de coupe du monde. Les posters géants à l’effigie des Lions auraient pu tapisser les panneaux et les façades des grands immeubles. Idem dans les médias qui, à leur corps défendant, articulent des contenus appropriés. Quand c’est tard, c’est déjà trop tard pour le coup. Place au jeu…
PAPE DIOUF HONORÉ À TITRE POSTHUME
Le président de la République, Macky Sall, a élevé lundi l'ancien président de l'Olympique de Marseille décédé en 2020, Pape Diouf, au rang de commandeur de l'Ordre national du Lion, annonce la présidence sénégalaise dans un communiqué.
Dakar, 14 nov (APS) - Le président de la République, Macky Sall, a élevé lundi l'ancien président de l'Olympique de Marseille décédé en 2020, Pape Diouf, au rang de commandeur de l'Ordre national du Lion, annonce la présidence sénégalaise dans un communiqué.
Né à Abéché, au Tchad, l’agent de joueurs distingué à titre posthume par le chef de l'Etat a travaillé à Marseille comme docker, puis journaliste.
Pape Diouf était décrit par les observateurs du football mondial comme le président qui a réussi à relancer l'Olympique de Marseille. Il a dirigé ce club français de 2005 à 2009.
Agent de joueurs et consultant très écouté par les médias, il était intransigeant quand il fallait défendre ses principes et ses valeurs, ce qui lui a permis de prendre une place de choix parmi les intellectuels en France.
Pape Diouf est décédé du Covid-19, le 31 mars 2002, à Dakar, à l'âge de 69 ans.
LES EXPORTATIONS SÉNÉGALAISES AU SEIN DE L'UEMOA EN BAISSE
En septembre 2022, les exportations du Sénégal ont connu une baisse. En tout, elles sont estimées à 298,9 milliards, soit une régression de 9,3% (-30,5 milliards), en variation mensuelle.
Les exportations du Sénégal ont régressé de 9,3% au mois de septembre. C’est ce qui ressort de la note de conjoncture de septembre de la Direction de la prévision des études économiques (Dpee) publiée hier. Le document fait aussi état d’une baisse des exportations vers la Zone Uemoa de 13,8%
En septembre 2022, les exportations du Sénégal ont connu une baisse. En tout, elles sont estimées à 298,9 milliards, soit une régression de 9,3% (-30,5 milliards), en variation mensuelle. Ce repli est imputable, principalement, à la baisse des ventes à l’extérieur des produits pétroliers (-21,9 milliards), selon la note de la Dpee.
Toutefois, poursuit la note, cette baisse a été atténuée par une hausse des exportations de titane (+11,8 milliards) et d’or brut (+4,2 milliards). En glissement annuel, indique la Dpee dans sa note, les expéditions de biens à l’extérieur se sont renforcées de 32,9% (+74,0 milliards). « Cette progression est tirée par les exportations d’acide phosphorique (+43,7 milliards), de produits pétroliers (+15,8 milliards), d’or brut (+4,6 milliards) et de titane (+4,3 milliards).
Néanmoins, l’évolution des exportations a été amoindrie par un recul des ventes de ciment hydraulique (- 4,0 milliards) », a expliqué la Direction de la prévision des études économiques qui dépend du ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération.
Pour ce qui est de la zone UEMOA, la Dpee note qu’au mois de septembre 2022, les exportations du Sénégal, évaluées à 60,9 milliards, se sont contractées de 45,9% (-51,7 milliards) par rapport à août 2022. Elles ont représenté 20,4% de la valeur totale des exportations au mois de septembre 2022, soit une baisse de 13,8 points de pourcentage comparé au mois précédent, renseigne la note de la Dpee non sans faire remarquer que le Mali reste toujours le premier client du Sénégal, en zone UEMOA, avec une part de 76,3%. Ce qui représente une régression de 10,6 points par rapport à août 2022.
S’agissant des importations, la Dpee indique qu’au mois de septembre 2022, elles ont augmenté de 27,4% (+172,0 milliards), en rythme mensuel, pour se situer à 798,9 milliards. « Cette progression est expliquée par la hausse des achats à l’étranger d’huiles brutes de pétrole (+73,8 milliards) et d’autres produits pétroliers (+111,5 milliards).
Toutefois, cette orientation a été atténuée par une baisse des importations de riz (-13,5 milliards) », explique la Dpee dans sa note qui renseigne que sur un an, les achats de biens ont crû de 55,8% (+286,1 milliards), du fait, notamment, des importations d’autres produits pétroliers (+152,5 milliards), des huiles brutes de pétrole (+32,6 milliards), des « machines, appareils et moteurs » (+20,7 milliards), du riz (+ 10,8 milliards), du « froment et méteil » (+8,4 milliards) et des « véhicules, matériels transport et pièces détachées automobiles » (+6,9 milliards).
Par ailleurs, un recul des achats à l’extérieur du maïs (-7,4 milliards) et des « huiles et graisses animales et végétales » (-4,3 milliards) a été constaté sur la période.
S’agissant des importations du Sénégal en provenance de la zone UEMOA, elles sont estimées à 7,1 milliards, en baisse de 12,2% (+1,0 milliard) par rapport au mois précédent. Elles ont représenté 0,9% de la valeur totale des importations de biens, soit en détérioration de 0,4 point de pourcentage comparé à août 2022, note la Dpee qui renseigne, par ailleurs, que la Côte d’ivoire demeure le principal fournisseur du Sénégal avec une part de 85,7% contre 88,0% au mois d’août, soit un recul de 2,4 points de pourcentage. « Les principaux produits importés de ce pays partenaire sont les matières plastiques artificielles (18,6%), les « fruits et légumes comestibles » (13,4%), les « huiles et graisses animales et végétales » (9,9%) et les produits industriels para-chimiques (8,8%) », renseigne le document.
LA NOUVEAUTE DU MILIEU CARCERAL
c'est une nouvelle pratique qui sera adoptée les jours avenir dans la politique carcérales du Sénégal. En effet, ce mardi, le Garde des Sceaux, Ministre de la justice a procédé, ce mardi, à l’inauguration du Centre de Surveillance électronique..
Dans le cadre de la politique pénale d’aménagement des peines, avec l’objectif de désengorgement des lieux de privation de liberté, le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice a procédé, ce mardi, à l’inauguration du Centre de Surveillance électronique. Ce Centre, le premier en Afrique de l’Ouest, marque l’effectivité du placement sous surveillance électronique communément appelé le port du bracelet électronique.
Prenant la parole à cet effet, le ministre de la Justice a estimé, dans son discours, devoir : « rendre un vibrant hommage à son Excellence, le président de la République, pour s’être personnellement investi dans la mise en place de ce Centre de Surveillance électronique, et pour que ses activités puissent démarrer, le plus rapidement possible. Cet engagement quotidien du Chef de l’État pour l’allègement de la sanction pénale et la lutte contre le surpeuplement carcéral transparaît, vous l’aurez constaté, dans les nombreuses mesures de grâce qu’il a eu à accorder ces dernières années aux détenus, et à travers l’augmentation de leur pécule journalier, qui est passé de 700 à 1000 francs CFA ».
Selon le ministre, le chef de l’Etat avait ainsi prôné l’application de mesures alternatives à l’incarcération ainsi que l’aménagement des peines, afin de désengorger les prisons. « Pour Lui, il était impératif de prendre en compte certaines considérations, comme l’environnement de la commission de l’infraction, les antécédents du délinquant, mais également son avenir, notamment son potentiel de resocialisation. L’équilibre dans le traitement des affaires pénales, voilà ce à quoi le Chef de l’État avait invité les magistrats, en se disant convaincu que la Justice pouvait s’exercer avec bienveillance et indulgence, sans laxisme, avec rigueur et fermeté, mais sans excès », a-t-il dit.
« La plupart des modes d’aménagement des peines reste timide »
Dans son discours, le garde des sceaux renseigne que la mise en œuvre de la plupart des modes d’aménagement des peines reste timide, alors que des mécanismes comme la libération conditionnelle et la réduction des peines ne permettent pas, à eux-seuls, de désengorger considérablement les prisons, encore moins d’atteindre les objectifs liés à l’humanisation de la sanction pénale.
« Dans ce contexte, le recours au bracelet électronique comme alternative à la détention provisoire et mode d’aménagement des peines s’avère particulièrement intéressant pour réduire les mandats de dépôt et limiter les peines privatives de liberté. Vous conviendrez avec moi que, quelle qu’en soit la durée, la privation de liberté porte un coup d’arrêt à l’épanouissement personnel et socio-économique de l’individu qu’elle concerne, et dès lors on ne devrait y recourir que lorsqu’elle s’avère strictement nécessaire », a ajouté Ismaila Madior Fall. Avant de poursuivre : « la recherche d’un équilibre entre l’efficacité de la procédure pénale et la préservation des droits fondamentaux ne facilite pas aux acteurs judiciaires le choix entre la liberté et la détention, autrement dit entre le principe et l’exception. La complexité de certains modes d’aménagement des peines ne favorise pas non plus leur prononcé, lieu et place de la peine d’emprisonnement ».
Le bracelet, une solution rassurante
A en croire le ministre, le placement sous surveillance électronique constitue, en ce sens, une solution rassurante. Ambivalent de par sa nature, il est à la lisière de la liberté et de la détention. Il offre à la personne, qui en bénéficie, les avantages de la liberté provisoire ou du contrôle judiciaire, et présente, pour les besoins de la procédure ou de l’exécution d’une décision judiciaire, les mêmes garanties de représentation en justice que la détention provisoire. À travers ce mécanisme, dit-il toujours, les intérêts de la société et des victimes sont pris en compte, afin de ne pas laisser penser à une justice qui favoriserait la délinquance, tout comme la personnalité des auteurs, leur situation familiale, sociale ou professionnelle, leur état de santé, leur âge, bref leur capacité d’amendement sont également considérés. Les forces de défense et de sécurité travailleront en étroite collaboration avec les procureurs, les juges d’instruction, les juges de l’application des peines et le Centre de surveillance électronique, afin d’apporter des solutions aux éventuels incidents qui pourraient survenir au cours de l’exécution d’une mesure de placement sous surveillance électronique.
Neutralisation d’une bande de voleurs armés à Diamniadio
La gendarmerie a sauvé les unités industrielles de Diamniadio d’un braquage, dans la nuit du dimanche 13 au lundi 14 novembre 2022. Les pandores ont repéré, vers 04 heures du matin, un groupe d'individus armés à bord d'un véhicule 4x4, dans le secteur du pôle urbain de Diamniadio. Aussitôt, les éléments de la brigade de gendarmerie locale renforcés par l'Escadron de Surveillance et d'Intervention du Pôle urbain de Diamniadio ont organisé une patrouille pour empêcher toute attaque à main armée contre les unités industrielles implantées dans la zone. C’est ainsi que la patrouille a surpris les assaillants qui ont ouvert le feu sur le véhicule de la Gendarmerie. Une riposte énergique a permis de neutraliser l'un des délinquants et de procéder à l'interpellation de deux autres, renseigne un communiqué de la gendarmerie. Ces derniers avaient des objets justifiant leur implication dans cette attaque avortée. Les investigations se poursuivent pour mettre la main sur le reste de la bande.
Le DG de DDD lance les lignes Kaffrine et Kédougou
Le nouveau directeur général de Dakar Dem Dikk (DDD), Ousmane Sylla, vient à la rescousse des habitants de Kaffrine et de Kédougou. En effet, il a lancé ces deux nouvelles lignes. Cette initiative, indique Ousmane Sylla, vise à faciliter la mobilité des populations. «Par rapport au Sénégal Dem Dikk, nous avons aujourd’hui des bus de haute qualité avec un confort inégalé au niveau du Sénégal, avec une ponctualité et un niveau de sécurité important. Et je pense que c’est ce qui nous a permis d’être un des transporteurs les plus appréciés par les Sénégalais», se vante Ousmane Sylla qui annonce que d’autres départements seront servis. Concernant le déficit de bus à Dakar, le Directeur général de la société de transport public rassure que depuis quelques jours, son équipe est en train de travailler à la maintenance pour renforcer le parc automobile pour la région de Dakar. «Nous avons évalué près de trois milliards Fcfa pour avoir toutes les pièces de rechange nécessaires, les monter en 12 semaines pour faire fonctionner 120 bus à Dakar urbain. Cela démontre encore la capacité du service de maintenance à être au niveau le plus rapidement possible», affirme le patron de Dakar Dem Dikk, Ousmane Sylla. Estimant cela va prendre du temps, il annonce un autre plan qui permettra d’avoir plus de 200 bus.
Procès de la garde rapprochée de Sonko
L’affaire sur les affrontements entre des jeunes de l’Alliance pour la République (Apr) et les éléments de la sécurité de Ousmane Sonko sera appelée aujourd’hui à la barre du tribunal de grande instance de Mbour. La caravane Nemeku Tour du leader de Pastef avait fait l’objet d’attaque par des jeunes du parti présidentiel dirigés par Omar Ndione. Les éléments de la sécurité de Sonko avaient vigoureusement répliqué aux jets de pierres des jeunes apéristes. Conséquences : des blessés ont été enregistrés dans les deux camps. Du côté de l'Apr, on note trois blessés dont deux bénéficiant d'un ITT de 25j et un autre de 45j ; par contre, 4 véhicules de Pastef ont été caillassés et 4 personnes blessées. C’est ainsi que Omar Ndione et compagnie ont déposé une plainte contre la garde rapprochée de Sonko. Le procureur a placé sous mandat de dépôt Momo Kane, Limousin, Petit Lamine et Boy Diaw.Il y a eu un rebondissement de l’affaire avec le dépôt d’une plainte d’un responsable de Pastef. Bénéficiant d'un ITT de 15j, Ousmane Diop a reconnu son bourreau qui n’est personne d’autre que le jeune apériste Omar Ndione. Après deux auditions, M. Ndione est également envoyé en prison. Il fera face aujourd’hui à la garde rapprochée de Sonko à la barre.
Plainte des travailleurs du secteur primaire contre le DG de Sogas
L’intersyndicale des travailleurs du secteur primaire a déposé hier sur la table du procureur une plainte contre le Directeur général de la Société de gestion des abattoirs du Sénégal(Sogas), Arona Gallo Ba, pour mise en danger de la vie des populations. En effet, l’organisation reproche à M. Ba d'avoir mis en circulation de la viande non certifiée, en violation du décret encadrant la certification avant l’abattage d’animaux destinés à la consommation. L’intersyndicale, en collaboration avec le Collectif des Bouchers de la région de Dakar, pour la traçabilité dans la commercialisation (Cogasi), a répertorié l’abattage de près de 1.000 bœufs et plus de 5.000 ovins et caprins sans contrôle des spécialistes du ministère de l’Elevage durant la grève du 26 au 28 octobre. Oumar Dramé de la cellule de communication de l’intersyndicale du secteur primaire renseigne que l’intersyndicale avait, au préalable, commis un huissier pour constater les violations avant de saisir le procureur de la République. A l’en croire, l’introduction de la viande impropre à la consommation dans le marché est un danger de santé publique. Les copies de la plainte en main, M. Dramé dit espérer que justice sera faite.
2e édition de l'école d’été sur la cyber sécurité
La 2e édition de l'École d'été sur la Cyber sécurité, ouverte hier à l’École Supérieur Polytechnique (ESP), a servi de tribune aux universitaires pour alerter sur les menaces de cyber-attaque au Sénégal. Modérant la rencontre, Professeur Alex Corenthin (Nic Sénégal, Lita) trouve qu'il était temps que les chercheurs prennent en charge la question de la cyber-sécurité au Sénégal. Selon le Pr Cheikh Thiécoumba Guèye, responsable de l'école doctorale Mathématique et Informatique, la numérisation accrue dans tous les secteurs a ouvert des failles d’où les nombreuses attaques. Le Directeur de l’ESP, Pr Falilou Mbacké Sambe, souligne pour sa part que nous sommes incessamment sous menaces de cyber-attaques, notamment les services de scolarité et les finances. A l’en croire, le développement des réseaux mobiles et l'acquisition des smartphones balisent la voie à la cybercriminalité. Ce qui favorise les fraudes bancaires, l’espionnage etc.
René Capain Bassène entame une grève de la faim
Le journaliste René Capain Bassène entame une grève de la faim à la prison de Ziguinchor où il purge sa peine, la réclusion criminelle, dans le cadre du procès de la tuerie à Boffa Bayotte. « La Justice dit avoir lancé un mandat d'arrêt contre César Atoute Badiate, principal accusé, alors que le gouvernement est en négociation directe avec lui, au même moment », s’est-il offusqué, d’après Dakaractu. René Capain Bassène dit détenir des preuves que des émissaires du gouvernement ont rencontré le chef rebelle en personne, à pratiquement 9 reprises, pour négocier pendant qu'on prétend le rechercher. Une thèse confirmée par la énième signature de l’accord de paix entre l’État du Sénégal et le MDFC en présence du président de la République bissau-guinéenne. Malgré sa condamnation, le journaliste continue de clamer son innocence. «Je l'ai toujours dit, je ne suis en rien mêlé à cette affaire qui n'est rien d'autre qu'un complot politico-judiciaire contre ma personne », s’est-il confié.
Cheikh Kanté décaisse 30 millions pour soulager les populations
Se lever la nuit pour avoir une bassine d’eau est devenu une habitude chez beaucoup de Fatickois, les femmes en particulier. Les populations sont confrontées à une pénurie fréquente d’eau. Dans beaucoup de quartiers, les habitants peuvent rester toute une journée sans que le liquide précieux ne coule de leurs robinets. A Kamsaté extension, dans le traditionnel quartier de Ndiaye Ndiaye, l’approvisionnement en eau a toujours été un véritable chemin de croix. Seynabou Sarr vit cette situation depuis maintenant quatre ans. Elle a même été obligée de creuser un puits chez elle pour pouvoir s’approvisionner correctement en eau. Mais cela n’a duré que quelques mois. L’eau est devenue inutilisable à cause de la salinité du sol. Avec le programme d’adduction en eau dernièrement lancé dans le département de Fatick par le président du Conseil départemental de Fatick, Dr Cheikh Kanté, cette souffrance des habitants de Kamsaté sera bientôt un mauvais souvenir. Selon Ibrahima Faye, chargé de mission du président Cheikh Kanté, ce dernier a décaissé plus de trente millions pour des branchements à Kamsaté extension, dans la commune de Fatick, Ndiouwar dans la commune de Diouroup et Mboul Laxar dans le Patar Sine.
La gendarme enquête sur une mort suspecte à Touba
Une dépouille, bloquée à la morgue depuis dimanche par les éléments du Dahira Moukhadimatoul Khidma, suscite des interrogations à Touba. La personne décédée est un vieil homme qui aurait perdu la vie dans des circonstances troublantes. Selon des sources de Seneweb, des blessures ont été constatées autour de son cou. La surprenante découverte a été faite au moment où l'on s'apprêtait à faire le lavage mortuaire. C'est pour cette raison que les agents de Moukhadimatoul Khidma ont bloqué le corps à la morgue. Ainsi le chargé de communication dudit dahira, Makhtar Kane, s'en est ouvert au commandant de la brigade de gendarmerie de Touba. Ainsi, les pandores de la Brigade de proximité de Bélel ont ouvert une enquête. Les pandores ont fait un détour à la morgue avant d'embarquer l'homme qui avait donné sa carte d'identité pour remplir les formalités d'inhumation. En attendant les conclusions de l'enquête, les membres de sa famille ont soutenu que la victime s'est pendue dans sa chambre et qu'ils voulaient l'enterrer en toute discrétion.
Un expert évoque une dégradation de la situation alimentaire
Eric Fradin, chef de projet au sein du Programme de renforcement des systèmes d’alerte précoce (PROACT) de l'ONG Save the Children, a fait état lundi, à Saly Portudal, d'une situation alimentaire "dégradante" depuis près de sept ans dans certains pays du Sahel, accentuée par la guerre en Ukraine. La situation dans le Sahel n'est pas la même dans tous les pays mais on est face à une situation qui se dégrade depuis 5-7 ans et particulièrement, on vient de passer une soudure 2022 très compliquée due à un ensemble de facteurs, a-t-il confié à l’Aps. Il s’exprimait au cours d’un atelier de capitalisation des expériences de plaidoyer sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Selon M. Fradin, cette région africaine était déjà dans ‘’un cycle d'inflation’’ qui avait été décelé par la FAO et le PAM. La crise en Ukraine qui a démarré en février va poser un problème d’accès aux intrants agricoles, a-t-il ajouté. Dans cette perspective, Eric Fradin a plaidé pour une meilleure implication de la société civile en vue de faire ressortir les réalités du terrain et pousser les Etats à agir.
L'ATTAQUE A MAIN ARMEE A DIAMNIADIO ETD'AUTRES SUJETS A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE MARDI
Divers sujets font le menu de la livraison de mardi de la presse quotidienne, dont certains titres mettent surtout en exergue une attaque menée contre des unités industrielles à Diamniadio (ouest), à une trentaine de kilomètres de Dakar.
Dakar, 15 nov (APS) - Divers sujets font le menu de la livraison de mardi de la presse quotidienne, dont certains titres mettent surtout en exergue une attaque menée contre des unités industrielles à Diamniadio (ouest), à une trentaine de kilomètres de Dakar.
‘’Terreur à Diamniadio’’, ville située à la région de Dakar, où la gendarmerie a ‘’fait face à une forte résistance’’ de personnes armées, qui voulaient attaquer des unités industrielles, dans la nuit de dimanche à lundi, rapporte Bés Bi Le Jour.
‘’Les hommes en bleu étaient sur les lieux pour éviter une attaque à main armée contre les infrastructures installées dans ce pôle urbain. L'un des assaillants a été tué’’, deux autres ont été arrêtés, lit-on dans ce journal. Une information également relayée par d'autres quotidiens, dont Vox Populi.
Le même journal ajoute que ‘’les assaillants (…) ont ouvert le feu sur le véhicule de la gendarmerie’’. ‘’Mais une riposte énergique opposée par les hommes en bleu a permis de neutraliser l'un des délinquants et de procéder à l'interpellation de deux membres de ce groupe d'individus.’’ Ils étaient à bord d'un véhicule de type 4x4.
‘’Affaire de grands bandits’’, note Le Quotidien. ‘’Désormais, les attaques à main armée font partie de notre quotidien. Les populations sont persécutées, les forces de défense et de sécurité se retrouvent dans le viseur des malfrats’’, commente le billettiste du même journal.
Tribune signale qu'une enquête a été ouverte ‘’pour coincer d'éventuels complices’’ des mis en cause, qui étaient ‘’lourdement armés’’. Les malfrats ‘’encagoulés avaient pris pour cible une vaste demeure appartenant à un couple d'expatriés, qu'ils ont tenté de cambrioler’’, signale L'Observateur.
D'autres journaux s'intéressent à l'application de la baisse des prix des denrées de consommation courante, à la suite de la campagne de contrôle entamée lundi par le service régional du commerce de Dakar.
‘’L'Etat frappe au cœur du commerce’’, écrit L'Observateur, selon lequel 207 commerçants ont été verbalisés. Des tonnes de riz, de pomme de terre et d'oignon ont été également saisies, selon le journal.
‘’Les contrevenants ont été sévèrement sanctionnés’’, affirme L'Observateur.
‘’Malaise’’
Le même quotidien s'intéresse par ailleurs à la politique en attirant l’attention sur l’absence de révision ordinaire des listes électorales ‘’depuis 2015’’. Cela ‘’risque d'impacter la fiabilité du fichier électoral pour la présidentielle de 2024’’, avertit-il.
WalfQuotidien fait état d’un ‘’malaise’’ chez les soutiens de Macky Sall, concernant la possibilité pour lui de briguer ou pas un nouveau mandat. Le ‘’ni oui ni non’’ du président sortant a fini d’alimenter ‘’la confusion au sein de sa coalition et même de sa propre formation politique’’, croit savoir WalfQuotidien.
Les Lions sont en vedette dans certains journaux, après la première séance d’entraînement qu’ils ont eue lundi après-midi à Doha, au Qatar, où ils sont arrivés pour jouer la Coupe du monde prévue à partir de dimanche.
‘’Les Lions prennent leurs marques à Doha’’, avec une première séance d'entraînement à laquelle n'ont pris part que 18 joueurs, ‘’sous le regard du ministre des Sports et des autres membres de la délégation officielle’’, rapporte Vox Populi.
‘’Le temps de jeu des Lions avait suscité (…) des inquiétudes chez les Sénégalais. Certains parmi les hommes d'Aliou Cissé n'avaient même pas la moindre minute de compétition dans les jambes. Mais la situation a évolué’’, assure EnQuête.
LE DIABETE SOUFFRE EN RESSOURCES
Le diabète prend de plus en plus une progression inquiétante au Sénégal. Saint Louis demeure la région la plus touchée avec une prévalence de plus de 10% contre un taux national de 3,4%.
Le diabète prend de plus en plus une progression inquiétante au Sénégal. Saint Louis demeure la région la plus touchée avec une prévalence de plus de 10% contre un taux national de 3,4%. Alors que la vieille ville réclame une unité de soins, à Ziguinchor, l’on alerte sur le déficit de spécialistes au moment où, à Sédhiou, l’on travaille pour une meilleure prise en charge et l’épanouissement économique et social des personnes diabétiques.
Le diabète est une maladie non transmissible évolutive et chronique. La maladie se caractérise par des niveaux élevés de sucre dans le sang. Elle est aujourd’hui responsable d’une lourde morbi-mortalité à travers le monde. La maladie tue à petit feu et son expansion prend une allure inquiétante. Les statistiques témoignent de l’ampleur du défi à relever, surtout pour les pays en voie de développement. En effet, 537 millions de personnes dans le monde souffrent de cette affection dont 24 millions vivent en Afrique, selon les estimations de 2021 de la Fédération internationale du diabète. Dans un discours tenu à l’occasion de la journée d’hier, la directrice régionale de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti, a déclaré que 24 millions d’adultes vivent actuellement avec le diabète. Un nombre qui, dit-elle, «devrait augmenter de 129% pour s’établir à 55 millions d’adultes d’ici 2045». Alors que la maladie a déjà provoqué 416 000 décès sur le continent africain l’année écoulée, en 2021, «elle devrait devenir l’une des principales causes de mortalité en Afrique d’ici 2030», a-t-elle prévenu.
St-Louis, la région la plus touchée par le diabète
Une alerte que devrait prendre au sérieux le Sénégal où le taux de prévalence est de 3,4%. Soit 400.000 personnes diabétiques. La tranche d’âge de 45 à 59 ans est la plus touchée, d’après les chiffres donnés par le chef de la division de lutte contre les maladies non transmissibles au ministère de la Santé et de l’Action sociale. Dr Malick Hann, qui cite une enquête Steps réalisée en 2015, parle d’un «taux national de 3,4%». D’après ses estimations, la maladie est plus fréquente à l’âge avancé avec un taux qui tourne autour de 7,9% à partir de 45 à 59 ans «et près de 6% à partir de 60 ans», avait dit l’endocrino-diabétologue, Dr Mbaye Sène à l’occasion de la journée du 14 novembre 2021
Cette année encore, les chiffres deviennent de plus en plus alarmants. Un problème épineux. Notamment à Saint louis, région la plus touchée, et qui a le taux de prévalence le plus élevé du pays. De 10% en 2019, elle passe à 14% en 2022. Ce qui, comme dit le secrétaire général de l’association sénégalaise de soutien aux diabétiques (Assad), antenne Saint Louis, Abdoulaye Diallo, «fait trois fois la moyenne nationale». Une augmentation qui trouverait bien son explication d’après son camarade Nidémé Sène qui pointe du doigt accusateur la dépigmentation et la prise de certains produits. M. Diallo plaide surtout pour la création d’une structure spécialisée pour la prise en charge des malades. Il trouve «paradoxal» le fait que «des régions, qui se trouvent à 3 ou 4% de taux de prévalence, aient déjà leurs unités» là où la vieille ville, qui enregistre le plus fort taux, reste encore sans unité de soins.
Alors que Saint Louis réclame une unité de soins, l’antenne de Ziguinchor «pleure» le déficit de spécialistes. Dans la région sud du pays, «le personnel est insuffisant pour ne pas dire inexistant. Il n’y a pas un diabétologue à proprement parlé. Ici ce sont des docteurs de médecine générale, pétris d’expérience et de volonté, qui accompagnent les diabétiques dans leur prise en charge. Les soignants qui reçoivent beaucoup de patients ont beau avoir de détermination et d’engagement, mais ils ne peuvent pas, à eux seuls, porter le traitement et le suivi de tous ces malades», a fait savoir Babacar Wade de l’Assad section Ziguinchor où le nombre de personnes touchées devrait inquiéter. «Si nous prenons le cas de Ziguinchor qui compte aujourd’hui plus de 10 000 diabétiques recensés dans les structures, il faut dire que 2 fois ce nombre ne vient pas dans les structures. Soit ils ne savent pas qu’ils ont le diabète, soit ils le savent mais n’ont pas les moyens d’accéder aux soins» dit-il. Une situation plus qu’alarmante vue la progression de la maladie dans le pays. A l’occasion de la journée mondiale célébrée le 14 de chaque mois de novembre, les acteurs s’accordent pour dire que la maladie continue à progresser dans le pays. Pour Baye Oumar Guèye, président de l’Association de soutien et d’assistance aux diabétiques, « aucune catégorie de la société n’est épargnée par cette maladie»
Pour une meilleure prise en charge des malades et leur plein épanouissement économique et social, le centre hospitalier régional de Sédhiou a créé officieusement une antenne sénégalaise de soutien et d’assistance aux diabétiques au sein de la structure. Ils attendent l’arrivée du président de l’Assad, le journaliste Baye Oumar Guèye, pour l’officialiser dans l’association nationale. «Nous avons fait le constat depuis quelques années. Il n’existait pas d’association de personnes diabétiques à Sédhiou. Ils étaient pris en charge individuellement. Nous nous sommes dit qu’il s’agit là d’un gap à combler. Depuis 10 jours, on est parvenu à mettre sur pied le bureau de cette association à Sédhiou. Elle est membre de l’Assad. C’est une antenne à officialiser. Le but, c’est de contribuer à la prise en charge des diabétiques. C’est vrai qu’il y a la prise en charge médicale. Mais lorsque, sur le plan social, le diabétique n’est pas accompagné, soutenu ou aider, là il va continuer à vivre mal son diabète. Nous pensons que cette antenne sera un creuset d’échange, d’entraide, de soutien entre diabétiques visant à améliorer la prise en charge. Nous espérons avoir le soutien de nos autorités médicales, ... et les forces vives pour permettre à ces personnes de bien vivre leur maladie», a plaidé le chef de service, Mamadou Lamine Diémé.
Le thème retenu pour l’édition de cette année est d’ailleurs l’ «Accès aux soins du diabète». Selon la représentante de l’Oms en Afrique de l’Ouest, Dr Moeti, ceci souligne l’importance des efforts déployés en matière de prévention et de riposte. Baye Oumar Gèye, le président de ladite association de soutien aux diabétiques, à l’occasion de la journée du 14 novembre, a magnifié les efforts consentis par l’Etat notamment la formation de plus en plus de médecins acheminés dans les différentes zones. Mais il y a un intolérable désert médical dans des zones. D’où un besoin de décentralisation et de formation spécifique au diabète, il y a encore beaucoup à faire à ce niveau.
Pour la subvention de l’insuline, dit-il, «elle passe de 300 millions en 2004 à 500 millions, nous le devons à Etat et nous le remercions. Mais il se trouve que le diabète de type 1 ne compose que 20% de la population diabétique. Les 80% qui restent sont des diabétiques de type 2 et souvent utilisent d’autres médicaments spécifiques qui coûtent chers. Ces personnes ont besoin d’être soutenues pour la prise en charge médicale et l’accompagnement. Il nous faut vivre avec le diabète en respectant les mesure de prévention». Il plaide aussi et surtout pour l’accès aux médicaments, la décentralisation de la prise en charge. «Celui de la précarité face au renchérissement des médicaments à l’insuffisance du personnelle de santé surtout dans les zones reculées», a-t-il dit dans son discours hier au centre de santé de Yeumbeul. Il a surtout demandé à l’Etat de mettre un accent particulier sur les personnes âgées.
900 enfants diabétiques sous traitement
Au niveau national, plus de 900 enfants diabétiques dont la tranche d’âge se situe entre 6 mois et 18 ans sont mis sous traitement. «Ils sont traités chaque trois mois et suivis régulièrement. Au niveau des hôpitaux Abass Ndao et Fann à Albert Royer, 100 enfants y sont suivis», a révélé, Dr Aminata Mbaye, ancienne interne des hôpitaux, pédiatre au service de diabétologie et d’endocrinologie de l’hôpital d’enfant Albert Royer de Fann.
Le problème épineux des chiffres alarmants semble déjà montrer la voie à suivre pour mieux faire face à ce fardeau qui ne cesse de constituer un réel problème de santé publique. C’est moins de sucre, plus de sport, un accès facile au traitement. Et «surtout une alimentation saine», a souligné le ministre de la Santé et de l’Action Sociale. Dr Marie Khémess Ngom Ndiaye qui exhorté à un changement de comportement sur le plan culinaire.
Grâce à un dépistage précoce, à un changement d’hygiène de vie et à un traitement adapté, il est tout à fait possible de mener une vie normale lorsqu’on est diabétique. Comme dit souvent le cardiologue Dr Oumou Kébé Dème, «Vous avez peur du cancer, pourtant le diabète est plus dangereux car il cible les organes nobles, les vaisseaux et les nerfs... «. D’où son appel à une mobilisation générale autour de la maladie...
LA BAISSE DES PRIX EN QUESTION
La décision du président consistant à la baisse des prix de certains produits est approuvée des Sénégalais. Cependant, l’application stricte de la mesure n’est pas effective dans beaucoup de commerces
La décision du président Macky Sall, consistant à la baisse des prix de certains produits et visant à soulager les ménages qui font face à l’inflation des prix des denrées de première nécessité, est approuvée des Sénégalais. Cependant, l’application stricte de la mesure n’est pas effective dans beaucoup de commerces et marchés visités.
Le riz, le sucre, le lait, l’huile de palme, les produits horticoles, la viande, les intrants agricoles, le fer à béton, le loyer, les frais d’inscription scolaire sont, entre autres, les produits et services concernés par ces mesures urgentes prises par le président Macky Sall pour lutter contre la vie chère au Sénégal. Aussitôt annoncées, ces mesures alimentent déjà les débats dans les rues et marchés à Dakar et sa banlieue. Mais le constat est que les commerçants font la sourde oreille. Aucune baisse n’a été effective sur les prix dans les marchés et dans plusieurs boutiques de la capitale et sa banlieue. Malgré le numéro vert qui a été lancé dans les réseaux sociaux permettant aux clients d’appeler si toutefois ils sont confrontés à des commerçants qui n’appliqueraient pas la règle, les choses n’ont pas changé. Cette situation préoccupe de plus en plus les ménages qui prennent leur mal en patience. Et selon une dame rencontrée au marché Dior, les autorités devraient prendre des mesures structurelles et non conjoncturelles.
A l’en croire, c’est la meilleure manière d’amener l’équilibre sur la baisse des prix des denrées de première nécessité. Sinon, les commerçants font respecter les règles que pour quelques jours. Selon El hadj Fall, un fonctionnaire, la baisse est approuvée par tous les Sénégalais. « C’est une bonne chose qui arrive à point nommé. Mais le problème c’est de faire respecter les mesures », dit-il.
Mabèye Sylla, propriétaire d’une alimentation générale au marché Castors, estime que la vie chère interpelle tous les Sénégalais. Que ce soit vendeurs ou acheteurs. « Si ça dépendait que des commerçants, tous les produits alimentaires seraient vendus à des prix accessibles et abordables pour tout le monde. Mais actuellement, le problème ne se situe pas à notre niveau, mais plutôt du côté des grossistes qui nous donnent les marchandises à des prix exorbitants. Pour moi, il faut que les autorités gouvernementales s’entretiennent avec ces derniers et voir avec eux comment solutionner le problème », a-t-il dit pour expliquer les raisons pour lesquelles il ne peut appliquer les mesures.
Abondant dans le même sens, Wourry Diallo, propriétaire de boutique détaillant au quartier HLM 5, pense que la baisse ne pourra être appliquée comme le veulent les autorités et les populations. Il faudrait d’abord qu’on leur permette d’écouler leur stock qui est déjà sur place à leurs prix normaux. Et ensuite, voir la suite avec les grossistes qui vont les guider sur le chemin à pendre. « S’ils baissent leurs prix, nous allons les suivre dans cette logique », a dit M. Diallo.
L’Association des boutiquiers et détaillants se démarque de leurs collègues réticents
Pour Mouhamadou Lamine Sall, membre de l’Association des boutiquiers et détaillants du Sénégal (AB D S), section Dakar, une association mise sur pied depuis 2018 à Thiès et qui a des membres dans toutes les régions du Sénégal. Depuis que le chef de l’Etat a annoncé la nouvelle de la baisse des prix des denrées, ils ont décidé de rencontrer tous leurs membres et les sensibiliser sur la question afin de leur faire savoir toutes mesures prises par les autorités. « Quiconque décide d’agir autrement, ne sera pas protégé par l’association en cas de problème », dit-il.
D’après lui, les boutiquiers n’ont pas dit qu’ils n’allaient pas respecter les mesures consistant à baisser les prix des denrées de première nécessité. Cependant, ils ne peuvent le faire en ce moment précis. « La baisse ne sera pas immédiate. Il y a beaucoup de contradictions dans cette affaire. Car sur la liste qui a été publiée, le prix de l’huile n’a pas été diminué mais plutôt augmenté. Il a été mentionné que la grande bouteille d’huile est fixée à 23. 500 FCFA, alors qu’elle s’échangeait 23 000 FCFA. Pour M. Sall, l’Etat doit avoir les informations nécessaires, se concerter avec les importateurs afin que ces derniers puissent vendre aux grossistes les marchandises à des prix normaux et que cela puisse se répercuter chez les détaillants qui risquent d’être les grands perdants. Ce qui pourrait les amener à définitivement se retrouver en faillite.
DES RENFORTS DE TAILLE POUR LA CAP
Plusieurs organisations de la société civile ont rejoint la Coordination des Associations de Presse (CAP) dans son combat pour la libération de Pape Alé Niang
Plusieurs organisations de la société civile ont rejoint la Coordination des Associations de Presse (CAP) dans son combat pour la libération de Pape Alé Niang. Elles ont promis de prendre part au rassemblement prévu mercredi et à la marche du vendredi prochain. La CAP, de son côté, appelle à abroger certains articles liberticides dont le fameux article 80 et 255.
La campagne pour la libération du journaliste Pape Alé Niang se poursuit. Hier, à la Maison de la Presse, la Coordination des Associations de Presse a reçu des acteurs de la société civile dont la Rencontre Africaine des Droits de l’Homme (RADHO), Amnesty International, section Sénégal, la Ligue Sénégalaise des Droits de l’Homme (LSDH) ou encore Article 19.
Pour Seydi Gassama, le combat que mène la CAP est celui d’une liberté fondamentale pour la démocratie, à savoir la liberté de la presse. ‘’Sans une presse libre, indépendante et forte, sans une protection des journalistes, on ne peut pas avoir un Etat démocratique. C’est un combat essentiel pour préserver des libertés fondamentales, mais des acquis démocratiques du pays’’, a déclaré Gassama. Il ajoute que c’est dans ce sens, qu’avec les trois autres structures de la société civile, ils se sont joints à la CAP, ajoutant qu’ils étaient en train de développer une initiative parallèle, mais ont jugé nécessaire de faire une jonction des forces et de faire campagne sans relâche jusqu’à ce que Pape Alé Niang soit libre et que la liberté d’expression et le droit du public à l’information soient respectés par les autorités de ce pays. ‘’Nous sommes absolument déterminés, car pour nous, les journalistes sont des défenseurs des droits humains parce qu’ils défendent les libertés des citoyens. Lorsqu’un journaliste est en prison, nous nous sentons concernés au premier chef. Notre engagement sera total et nous allons mobiliser nos réseaux au niveau national et international et faire en sorte que les moyens dont nous disposons puissent être mutualisés avec ceux de la CAP et du Synpics pour que le combat puisse être mené avec succès’’, a dit le Secrétaire général d’Amnesty Section Sénégal.
Gassama a ainsi invité les Sénégalais épris de paix, de justice et de liberté, quelle que soit leur appartenance politique, à se joindre au combat, parce que des libertés sont en danger. Il dit appeler tout le monde au rassemblement prévu ce mercredi à la Maison de la Presse, sans oublier les parlementaires. Seydi Gassama annonce que les organisations de la société civile seront toujours à côté de la CAP et des journalistes pour mener cette bataille. ‘’Tant que Pape Alé ne sort pas de prison, les personnes qui l’ont envoyé là-bas, qu’elles soient des juges, des militaires en civil ou des hommes politiques, ne seront en paix. Nous ferons en sorte que le monde entier puisse voir que leur rôle dans la persécution du journaliste soit connu et qu’ils soient stigmatisés’’, a lancé Gassama.
Pour Mamadou Thior du CORED, ce combat dépasse maintenant le cadre journalistique, car la société civile a rejoint la CAP et le Synpics dans la bataille. ‘’Nous avons essayé de brasser large et associer à ce combat toutes les associations de la société civile pour faire entendre notre désapprobation suite à l’arrestation de notre confrère’’, a soutenu Thior. Il annonce qu’il est possible même d’aller jusqu’à abroger certains articles liberticides du Code pénal comme le fameux article 80 relatif aux troubles publics et celui 255 relatif à la diffusion de fausses nouvelles. Il a souligné, qu’au-delà du combat, aller vers des réformes.
Au menu de la campagne pour la libération du journaliste, il est prévu un conseil des médias ce mercredi, qui sera suivi d’une grande marche qui va démarrer par l’Ecole normale supérieure pour se terminer au rond-point du Jet d’eau. Elle sera aussi organisée dans les régions.