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26 août 2025
PRÈS DE 2 400 IMMIGRÉS MORTS EN COURS DE ROUTE EN 2022
Selon l’ONG Caminando Fronteras, « au total, 2.390 personnes sont mortes dans les eaux de la Méditerranée et de l’Atlantique, dans leur tentative de rejoindre les côtes espagnoles en 2022 ».
Selon l’ONG Caminando Fronteras, « au total, 2.390 personnes sont mortes dans les eaux de la Méditerranée et de l’Atlantique, dans leur tentative de rejoindre les côtes espagnoles en 2022 ». Elle ajoute que la plupart d’entre eux l’ont fait sur la route des Canaries, celle qui part des côtes du Sénégal vers l’archipel espagnol où 1 784 immigrés sont morts. Parmi les défunts, il y a 101 enfants et 288 femmes qui n’ont pas pu rejoindre l’Europe. L’ONG souligne également que la grande majorité des défunts ne sont jamais retrouvés. « Les corps non localisés sont à 91,42%. « Ce qui a un impact terrible pour leurs familles et leurs communautés d’origine en raison de l’impossibilité de faire un deuil complet et des implications juridiques et psychologiques », note le rapport. Malgré ce décompte macabre, Caminando Fronteras précise que ces chiffres sont en nette diminution par rapport à l’année précédente, où 4 639 migrants sont morts.
GREVE DES TRANSPORTEURS, TOUBA EN DESACCORD
Le regroupement des transporteurs de la ville de Touba (centre) a décidé de ne pas suivre le mot d’ordre de grève lancé par certains transporteurs en réaction aux mesures prises par le gouvernement pour lutter contre l’insécurité routière
Touba, 19 jan (APS) – Le regroupement des transporteurs de la ville de Touba (centre) a décidé de ne pas suivre le mot d’ordre de grève lancé par certains transporteurs en réaction aux mesures prises par le gouvernement pour lutter contre l’insécurité routière, a indiqué son président, Idy Kâ.
‘’Nous n’allons pas suivre le mot d’ordre de grève. En tout cas, nous transporteurs de Touba, nous ne sommes pas concernés par cette grève. Et j’ai pris l’engagement d’assister tous les chauffeurs de mon regroupement pendant cette période pour leur permettre de faire leur travail en toute quiétude’’, a-t-il confié à l’APS.
Interpellé sur les différentes mesures prises par les autorités pour lutter contre les accidents de la route, il s’est dit d’accord avec le gouvernement sur certains points. Il prône cependant un dialogue entre les différents acteurs concernés.
‘’On salue les mesures de l’État allant dans le sens de réguler le secteur du transport. On est d’accord sur certains points et on est prêt à poursuivre les négociations avec les autorités concernées’’, a-t-il notamment assuré.
Président du regroupement des chauffeurs du département de Mbacké, Mame Mor Diop, se dit lui opposé aux mesures prises par l’État du Sénégal après l’accident tragique de Sikilo (Kaffrine) qui a coûté la vie 42 personnes. Il dit vouloir poursuivre la grève illimitée déclenchée par certains transporteurs.
‘’Nous nous sommes affiliés au Syndicat national des travailleurs du transport routier du Sénégal dirigé par Alassane Ndoye. Nous ne sommes pas d’accord sur les 22 mesures prises par l’État du Sénégal. On a décidé d’aller en grève en espérant que des solutions seront trouvées. On va observer une grève illimitée mais sans violence. Nos voitures ne vont pas rouler’’, a-t-il déclaré. Il déplore la hausse qu’a connue récemment le prix du gasoil.
Le gouvernement a annoncé une vingtaine de mesures, dont l’application est censée garantir un renforcement de la sécurité routière, à la suite de l’accident survenu dans la région de Kaffrine.
Les mesures avaient été prises lors d’un Conseil interministériel.
Parmi les mesures annoncées par le Premier ministre, Amadou Ba, figuraient l’interdiction du transport interurbain entre 23 heures et 5 heures, le retrait de la circulation de certains véhicules, la suspension des importations de pneus d’occasion et l’interdiction de leur vente sur le territoire national, ainsi que la limitation des chargements.
Ces mesures ont provoqué l’ire de certains transporteurs qui ont décidé d’observer une grève illimitée à compter de mardi.
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JE RÉSISTERAI JUSQU’À LA FIN DE MA VIE
Ousmane Sonko a, dans une déclaration ce jeudi 19 janvier, de nouveau accusé l'exécutif d’instrumentaliser l'affaire Sweet Beauty pour l’écarter de la prochaine présidentielle. « L’avenir politique de Macky Sall se joue avec ce dossier », a-t-il déclaré
L’affaire Sweet Beauty, l’opposant à l’ex-masseuse Adji Sarr, qui l’accuse de viols répétés et menaces de mort, renvoyée devant les Chambres criminelles, suite à l’avis d’ordonnance de règlement définitif rendu hier mercredi, le leader de Pastef, Ousmane Sonko réagit dès le lendemain.
Dans une déclaration faite ce jeudi 19 janvier 2023, il a de nouveau accusé le camp du pouvoir d’instrumentaliser le dossier pour l’écarter de la prochaine élection présidentielle 2024. « L’avenir politique de Macky Sall se joue avec ce dossier », a, en effet, campé l’opposant.
Ce dernier persiste et signe, dénonçant le complot et la mise à l’écart du rapport de la gendarmerie que l’ancien procureur de la République, Serigne Bassirou Gueye, est accusé par l’accusé de l’avoir falsifié.
Il reproche également au Doyen des juges, Oumar Maham Diallo, d’avoir « passé sous silence le témoignage du Dr Alfousseynou Gaye qui a consulté la plaignante pour dire qu’il n’a rien vu qui puisse faire penser à l’existence d’un viol, tout en enfonçant les présumés comploteurs » dont Mes So et Dior Diagne. Ce qui lui fait dire que ces derniers devaient être convoqués et entendus par le juge.
« Ce dossier n’aurait jamais dû arriver là où il est », a tranché le maire de Ziguinchor. Qui ajoute : « Je le (Oumar Maham Diallo) considère désormais comme un adversaire qui a exécuté une commande politique. Il devra en répondre. »
« Je suis le seul maire qui, 10 mois après avoir été élu, ne peut pas voyager pour travailler pour (sa) commune », a-t-il déclaré. Avant de marteler : « Aujourd’hui, nous avons un adversaire politique et c’est une partie de la justice sénégalaise et il faut y ajouter Oumar Maham Diallo. J’ai toujours invoqué mon droit à la résistance. Je résisterai jusqu’à la fin de ma vie. Nous n’accepterons jamais l’injustice. Personne ne peut m’empêcher d’être candidat à la présidentielle (2024). Je ne vois pas un juge qui va me condamner à 5 ans de prison. Que chacun assume sa responsabilité. Nous mènerons les combats que nous devons mener. Tout ça, c’est pour faire oublier le rapport de la Cour des comptes, la hausse des prix. Tout cela, c’est pour faite oublier cette série tragique d’accidents et son lot de morts qui engagent la responsabilité de l’État. »
Pour finir, il a annoncé qu’il poursuit la préparation de la prochaine présidentielle. Dans, a-t-il dit, il va reprendre le Nemekou tour, dès la semaine prochaine, à son retour de Ziguinchor. Avant d’annoncer la tenue d’un un méga-meeting dimanche prochain à Keur Massar.
GREVE DES TRANSPORTEURS, LES USAGERS APPELLENT AU DIALOGUE
Des restauratrices et des voyageurs éprouvés par la grève dans les transports appellent le gouvernement et les syndicats des transporteurs à la négociation afin de trouver une solution à cette crise.
Ziguinchor, 19 jan (APS) - Des restauratrices et des voyageurs éprouvés par la grève dans les transports appellent le gouvernement et les syndicats des transporteurs à la négociation afin de trouver une solution à cette crise.
Une partie des syndicats de transport a démarré mardi à minuit une grève ‘’illimitée’’ en réaction aux mesures prises par le gouvernement pour prévenir les accidents de la circulation.
Ces transporteurs estiment que certaines mesures comme par exemple l'interdiction faite aux bus et aux minibus de circuler la nuit, l'interdiction d'importer des pneus usagés ou encore la supppression des porte-bagages, sont en ‘’déphasage'' avec les réalités économiques ou les modes de vie du pays.
Visiblement désespérée par la situation, Khady Diedhiou, restauratrice à la gare routière de Ziguinchor déplore cette grève des transporteurs, appelant à une concertation entre l'État et les syndicats des transporteurs.
"Cette grève est vraiment difficile pour nous. On ne voit pas de clients. Nous appelons à une concertation entre le gouvernement et les transporteurs'', déclare t-elle.
Cette grève ne fait pas l'affaire de la restauratrice sevrée de sa clientèle dont une partie est constituée des chauffeurs et des travailleurs qui gravitent autour de la gare.
Antoine Diedhiou, qui doit aller à Oussouye pour rendre visite à sa mère invite l'État à discuter avec les transporteurs pour ‘’décanter le plus vite possible cette situation''.
‘’Je n'avais pas eu l'information selon laquelle les transporteurs vont être en grève aujourd'hui. Je suis franchement découragé. Nous souhaitons que l'État discute avec les transporteurs pour décanter le plus vite possible cette situation", plaide t-il.
Petite valise à la main, Awa Diallo, en partance pour Bignona, n'a pas trouvé de bus, à son arrivée à la gare routière.
"Je suis étonnée. Je ne pensais pas que la grève allait être suivie ici à Ziguinchor à ce point. Depuis deux heures de temps, je n'ai pas de voiture. Le gouvernement et les syndicats doivent rapidement trouver une solution à cette situation", a invité Awa, une jeune commerçante.
Obligée de se rendre à Bignona pour une ‘’urgence'', elle a finalement décidé de se rabattre sur une moto en casquant chère la course à dix mille francs en lieu et place des 800 francs déboursés habituellement pour le bus.
Lors d’un conseil interministériel organisé suite à l’accident de Kaffrine, le Premier ministre, Amadou Ba, a annoncé une vingtaine de décisions pour éviter les accidents de la route et renforcer la sécurité routière.
Il s'agit de principalement de l’interdiction de transporter des voyageurs sur les routes interurbaines entre 23 heures et 5 heures, l’interdiction des porte-bagages, la limitation à dix ans de la durée d’exploitation des véhicules de transport de personnes, entre autres.
Le 8 janvier dernier, deux bus de transport en commun sont entrés en collision à Sikilo près de Kaffrine, faisant 41 morts.
Dans la nuit de dimanche à lundi, dix-neuf personnes ont perdu la vie dans un nouvel accident de la circulation survenu à Sakal, dans les faubourgs de Louga, dans le nord du pays, ont rapporté plusieurs médias.
L'ETAT S'OCCUPE DES VICTIMES ET LES FAMILLES DE L'ACCIDENT DE SAKAL
Les victimes et familles endeuillés de l’accident meurtrier de Sakal, dans la région de Louga (22 morts), ont commencé à percevoir l’appui financier de l’Etat d’un montant total de 71 millions de francs Cfa
Les victimes et familles endeuillés de l’accident meurtrier de Sakal, dans la région de Louga (22 morts), ont commencé à percevoir l’appui financier de l’Etat d’un montant total de 71 millions de francs Cfa, a annoncé le gouverneur de cette région du nord du Sénégal.
Bouya Amar en a fait l’annonce après avoir été, mercredi, à l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga, au chevet de blessés de cet accident survenu dans la nuit de samedi à dimanche à hauteur d’un village de Ngeun Sarr, un village de l’arrondissement de Sakal.
‘’Nous avons commencé hier (mardi) la remise de l’appui de l’Etat avec trois patients internés à Saint-Louis. Aujourd’hui nous avons démarré avec ceux qui sont à l’hôpital Sakhir Mbaye de Louga’’, a-t-il déclaré à des journalistes à l’issue de cette visite.
Il était accompagné du ministre en charge du Développement communautaire, de la Solidarité nationale, de l'Equité sociale et territoriale, Samba Ndiobène Ka.
‘’L’Etat a dégagé une enveloppe de 71 millions de FCFA pour les familles endeuillées et les personnes blessées. Aujourd’hui, quatorze blessés ont déjà reçu leurs enveloppes, en attendant de voir les autres blessés sortir de l'hôpital’’, a fait savoir le gouverneur.
Il a indiqué que le nécessaire sera fait pour entrer en contact avec les victimes de l’accident qui ont déjà quitté l’hôpital afin de leur remettre leur part de l’appui de l’Etat.
Le gouverneur a rappelé que chaque famille endeuillée allait recevoir 2 millions de FCFA, tandis qu’un million de FCFA sera remis à chaque personne blessée dans l’accident
‘’Nous irons demain avec le ministre Samba Ndiobéne Ka à pour présenter nos condoléances aux familles et leur remettre l’appui de l’Etat’’, a dit Bouya Amar.
Officiellement, 22 personnes ont péri dans la collision entre un car de transport en commun et un camion, a ajouté le gouverneur non sans prier pour un prompt rétablissement de tous les blessés.
LA RANÇON DU DILATOIRE
L’accident a eu lieu la nuit ; on interdit la circulation de nuit. L’accident est dû à un éclatement des pneus ; on interdit les pneus usagés… Ainsi fonctionne un gouvernement de réaction, sans vision contre les difficultés du secteur des transports
Souvent réactif au lieu d’être proactif, le gouvernement peine dans l’application des 22 mesures qu’il a élaborées, suite au drame de Sikilo. Au-delà de la cupidité des transporteurs, ils sont nombreux les Sénégalais à émettre des réserves sur la pertinence desdites mesures et leur opérationnalité immédiate.
L’accident a eu lieu la nuit ; on interdit la circulation de nuit. L’accident est dû à un éclatement des pneus ; on interdit les pneus usagés. Le véhicule est âgé ; limitons l’âge de circulation des véhicules de transport à 10 ans… Ainsi fonctionne un gouvernement de réaction, sans véritable vision pour prendre efficacement en charge les difficultés du secteur des transports. À la suite de l’accident de Sikilo qui a couté la vie à 42 passagers, il a pris une série de mesures, qu’il n’était nul besoin d’être expert pour savoir que les plus importantes étaient vouées à l’échec. Moins leur pertinence, c’est plutôt leur précipitation et la détermination à les mettre en œuvre d’urgence qui posait le plus problème. L’une des illustrations les plus parfaites, c’est de vouloir démanteler les porte-bagages – on ne parlait même pas de limitation des bagages - dans un pays où il n’y a presque aucun système organisé de transport des bagages pour les voyageurs.
Au-delà des transporteurs qui y voient des pertes de recettes importantes, la mesure a même du mal à passer auprès des clients qui n’ont pas d’autres alternatives pour convoyer leurs bagages.
Au total, elles sont au nombre de 22 mesures. Leur dénominateur commun, c’est de donner l’air de rejeter presque toute la responsabilité sur les transporteurs. Rien ou très peu sur l’État et ses démembrements qui leur donnent les documents nécessaires à la mise en service ou qui les laissent circuler librement, alors que beaucoup de ces véhicules n’auraient jamais dû l’être sans la corruption et le laxisme de l’État.
Piqué par l’émoi suscité par le drame de Sikilo, l’État opte donc pour un renforcement des mesures, alors même qu’il n’a jamais réussi à appliquer correctement les dispositions qui existent. Pire, tous les sacrifices, financiers ou matériels, sont attendus des transporteurs et des usagers. D’où la levée de boucliers des acteurs du secteur qui ont décrété une grève illimitée à partir de mardi 00 h.
Dans notre édition d’hier, le secrétaire général de l’Union des travailleurs routiers, Gora Khouma, se justifiait : ‘’Nous n’apprenons ces décisions qui impactent nos outils de travail qu’à travers la presse. Il est temps qu’on soit impliqués. Nous voulons rencontrer le gouvernement…’’
Des mesures pertinentes, mais dont la plupart sont inopérantes en l’état
Sur certains points, la précipitation du gouvernement est en tout cas manifeste. Sans concertation, ni évaluation, celui-ci a pris des mesures discutables qui impactent drastiquement le secteur. Par exemple, là où l’obscurité des routes est indexée parmi les causes d’accidents, c’est les transporteurs et les usagers qui doivent renoncer à voyager la nuit, entre 23 h et 5 h. Le gouvernement n’est pas sommé d’éclairer les routes. Là où la vétusté des véhicules est remise en cause, on enjoint aux transporteurs de changer leurs parcs tous les 10 ans, oubliant que l’État a déjà des services chargés de vérifier qui est apte à circuler à travers notamment la visite technique. Il en est de même pour les pneus ; on impose une interdiction pure et simplement des pneus usagés. Les syndicalistes exigent ‘’qu’ils mettent sur la table les 22 mesures afin que nous, les acteurs concernés au premier plan, puissions en discuter. Point par point, ils nous diront pourquoi la mesure a été prise et nous leur donnerons nos observations. Peut-être on pourra trouver un accord sur l’ensemble des points, peut-être sur certains, peut-être sur aucun, mais il faut qu’on en discute’’.
À côté des mesures polémiques et impopulaires qui touchent surtout les transporteurs et les usagers, il y a des mesures qui paraissent poser moins de problèmes aux yeux de nombre de Sénégalais, à l’exception peut-être des transporteurs qui ne sont pas exempts de reproches. À la limite, ils ne pourraient demander que des délais supplémentaires ou un accompagnement de l’État pour s’adapter, pour certaines de ces mesures.
Il en est ainsi de l’interdiction de toute transformation de véhicules destinés au transport de marchandises en véhicules de transport de passagers ; de l’interdiction de toute transformation des véhicules visant à augmenter les places assises pour les passagers ou à créer des porte-bagages supplémentaires ; la révision des conditions d’octroi de l’agrément de transport de même que des spécifications techniques des véhicules destinés au transport des personnes et des marchandises ; l’âge minimum pour obtenir le permis de conduire des véhicules de transport urbain et interurbain (25 ans pour le transport de personnes et 23 ans pour le transport de marchandises)…’’.
Les mesures dont l’application ne dépend que du gouvernement et qui régleraient une bonne partie des problèmes
Par ailleurs, au moment où il enjoint les transporteurs de se mettre immédiatement aux normes, avec des délais qui varient entre 72 heures et 15 heures pour la plupart, le gouvernement s’enferme dans la notion très vague de ‘’dans les meilleurs délais’’ pour les mesures qui lui incombent et dont la mise en œuvre effective pourrait permettre de régler une bonne partie du problème. Parmi ces mesures : celle rendant obligatoire le passage gratuit du contrôle technique à Dakar pour tous les véhicules de transport de personnes et de marchandises ; l’ouverture des centres de contrôle technique dans les régions ; le plombage des compteurs de vitesse des véhicules de transport de personnes et de marchandises à 90 km/h ; la dématérialisation du paiement des amendes et pénalités liées aux infractions routières ; le contrôle du respect des dispositions du Code du travail (contrat en bonne et due forme et paiement des cotisations sociales) par les transporteurs ; le port obligatoire du casque…
Si ces mesures sont appliquées rigoureusement et les sanctions exécutées, cela permettrait déjà au secteur de souffler et aux usagers de voyager dans les meilleures conditions de sécurité.
Dans ‘’Jury du dimanche’’, le maire de Kaolack et patron de CCBM Serigne Mboup, effectuait déjà un diagnostic sans complaisance des mesures prises par l’État et du secteur. Il disait : ‘’Le problème est que nous attendons souvent qu’il y ait ce genre d’évènement pour prendre des mesures, parfois dans la précipitation. Je pense qu’on se focalise trop sur les voitures, les routes et pas suffisamment sur l’humain, en particulier le chauffeur qui est l’élément essentiel. Il faut faire en sorte que le chauffeur ne pense qu’à conduire.’’
Actuellement, dénonce-t-il, l’environnement même de travail du chauffeur pose problème. ‘’Non seulement il est conducteur, mais il est aussi gestionnaire chargé de chercher des clients à gauche et à droite, s’occuper de l’entretien du véhicule, de sa rentabilité… Résultat : sur la route, il tourne à gauche et à droite pour chercher des clients. Aussi, il roule à vive allure pour faire le maximum de voyages dans la journée et gagner plus d’argent. On aurait pu fixer son temps de travail, même si le véhicule, lui, peut rouler 24 heures sur 24. Ce n’est pas un problème’’.
Serigne Mboup passe au peigne fin certaines mesures
Vendeur et loueur de véhicules, il estime que le secteur du transport est très rentable. S’il est bien organisé, un bus peut être amorti en deux ans et en ce moment, on pourra penser à fixer sa durée d’exploitation. En attendant, insiste-t-il, certaines mesures sont bonnes, mais il faut les mettre en œuvre progressivement.
En revanche, certaines sont à revoir. ‘’À mon avis, souligne-t-il, circuler de 23 h à 5 h ou pendant la journée, c’est la même chose. L’accident qui est arrivé (celui de Sikilo) aurait pu arriver à n’importe quelle heure. Le plus important, c’est de réglementer le secteur’’.
Relativement à la durée d’exploitation des voitures, M. Mboup considère qu’il est plus pertinent de vérifier l’état des véhicules. ‘’Je ne dis pas que ce n’est pas important. Mais il y a des préalables pour en arriver à ce stade. Aussi, il faut retenir qu’un véhicule de 10 ans, bien entretenu, peut être de meilleur état qu’un véhicule de cinq ans mal entretenu. Comme je l’ai dit, on a beau avoir de voitures neuves, de bonnes routes, si le chauffeur n’est pas mis dans de bonnes conditions de travail, c’est la catastrophe. Il cherchera toujours à rouler vite pour gagner plus d’argent’’. Serigne Mboup d’ajouter : ‘’Moi, je vends des voitures ; j’aurais bien aimé vous dire que c’est bien (d’exiger des voitures neuves), mais je mentirais.’’
Plus que les routes et les voitures, il faut un encadrement du métier de chauffeur qui ne doit pas être en même temps gestionnaire et responsable de l’entretien
En ce qui concerne les mesures sur le porte-bagages, il soutient qu’il aurait été plus judicieux de limiter les bagages au lieu d’une interdiction pure et simple. D’autant plus que la mise en œuvre risque de toucher plus les usagers que les transporteurs. ‘’Tout ce qu’on a pris comme décisions, si on l’applique, c’est beaucoup plus difficile pour les usagers. On ne peut pas dire à nos parents du Baol, par exemple, de ne plus voyager avec des bagages. Il faut réfléchir sur le long terme, c’est-à-dire aujourd’hui, on fait le maximum pour que ce qui est arrivé n’arrive plus. Mais on ne peut régler tous les problèmes en même temps’’.
Par ailleurs, le patron des chambres de commerce et maire de Kaolack est également revenu sur le renouvellement du parc automobile agité depuis plusieurs années sans grand succès. Invoquant le modèle Aftu, il estime qu’il est bien possible de renouveler le parc sans que l’État n’y mette des sous. ‘’Le renouvellement, souligne-t-il, c’est très simple. L’État n’a même pas besoin de mettre de l’argent ; il n’a qu’à mettre en place les conditions, puisque le secteur est déjà rentable. Un minibus de 15 places coute environ 20 millions. S’il arrive à faire deux aller-retour Dakar - Kaolack par jour, dans deux ans, il est rentable. Et on peut penser à le changer. C’est comme ça que je vois les choses. Avec les mêmes tarifs, on peut avoir des bus climatisés, sécurisés, qui partent à l’heure et qui arrivent à l’heure’’.
De la nécessité de mettre un terme à l’informel
‘’C’est l’accident de trop !’’. L’affirmation était déjà sur toutes les lèvres, depuis le drame de Gniby. Elle a aussi été maintes fois rabâchées par le passé. Avec le nouvel accident de Sakal, l’on ne sait plus quelle expression utiliser pour qualifier l’amertume des Sénégalais.
De l’avis de Serigne Mboup, il faut surtout mettre un terme à l’informel, dans ce secteur névralgique du transport. ‘’On ne vend pas des médicaments n’importe comme. On ne se lève pas un jour pour vendre des médicaments. Il doit en être de même pour le transport. Par exemple, si on avait dit que pour transporter des personnes, il faut minimum une flotte de 20, 30 véhicules, des centres techniques, qu’il y ait des critères clairs et nets… Les gens allaient investir dans le secteur et recruter des chauffeurs qui ont le profil et dans le respect de la législation du travail. Cela aurait réglé beaucoup de choses’’, soutenait-il face à Mamoudou Ibra Kane sur iRadio.
En outre, le PDG du groupe CCBM préconise, pour lutter contre les trafics en tout genre, de promouvoir la digitalisation pour opérer les contrôles nécessaires. ‘’On n’a pas besoin de mettre un agent partout. Avec un simple boitier, le problème est réglé. Il va vous dire que vous ne devez pas rouler sur cette voie à cette vitesse’’, a insisté M. Mboup.
Pour lui, l’État perd beaucoup d’argent en s’immisçant dans le transport, alors que ce n’est pas son rôle. ‘’Il n’a qu’à gérer les rails parce que les privés ne peuvent pas le faire. Dans les normes, Dakar Dem Dikk ne devait même pas exister. On ne peut pas dire à un commerçant d’investir, d’acheter et de vendre du riz, de payer des impôts et en même temps mettre en place une boutique avec des prix subventionnés pour le concurrencer. Ce sont des choses qu’il faut revoir. Ce qu’on avait fait avec Aftu, c’était déjà bien. Il faut reproduire le modèle. Moi, je n’y ai aucun intérêt. Ils n’achètent même pas des véhicules chez moi, mais je les défends parce que c’est un bon modèle’’.
CRISE PROFONDE AU CNEPS EXCELLENCE DE THIES
Lanterne rouge de la Ligue 1, le Cneps Excellence de Thiès est encore loin de sortir de cette mauvaise passe. Et pour cause, le club est traversé par une profonde crise interne, avec deux parties qui se mènent une guerre sans merci.
Lanterne rouge de la Ligue 1, le Cneps Excellence de Thiès est encore loin de sortir de cette mauvaise passe. Et pour cause, le club est traversé par une profonde crise interne, avec deux parties qui se mènent une guerre sans merci.
Avec sa quatorzième place (3 points) dans la ligue 1, le Cneps Excellence de Thiès traverse actuellement une très mauvaise passe. En effet, le club est divisé en deux tendances qui se regardent en chiens de faïence. Et chaque camp contrôle un effectif. La première tendance est amenée par le propriétaire XavierBenichou, tandis que la seconde se considère comme la direction légitime du club. Xavier Benichou et cie taxent les autres de frondeurs, qui ont commencé par indiquer que «les toubabs ne sont pas actionnaires majoritaires» et qu’ils vont reprendre le club. «Nous avons répondu en envoyant à nos relations et à la presse, le journal d’annonce légale du greffe du tribunal qui confirme que nous sommes propriétaires à 85% de la Sarl.
Cette Sarl, ce sont les gens de l’ASC qui l’ont créée en 2012, pour gérer le club professionnel. Les frondeurs ont tenté de dire que nous avions acheté l’Asc Cneps, et non la Sarl, et que la loi ne permet pas d’acheter une Association Culturelle et Sportive (Asc), pour faire croire que nous étions hors-la loi», explique Xavier Benichou dans une note lue lors d’un point de presse. Cet argument n’ayant pas tenu, poursuit-il, le camp adverse a agité un autre en faisant croire que «nous étions bien propriétaires, mais que nous n’avions pas payé les parts. Nous avons répondu que nous avions toutes les décharges signées par Pape Sidy Lô, et envoyé ces décharges à nos relations et à la presse.
Alors les frondeurs ont dit que nous n’avions pas tenu nos engagements. Par exemple, nous devions financer un bus en plus de l’achat des parts. Nous avons répondu que si nous nous étions engagés, cela aurait été écrit sur la Convention de 8 pages signée par Pape Sidy Lo pour l’Asc Cneps et Xavier Benichou pour la Sarl, mais comme on a des traces d’échanges avec les responsables de l’Asc sur ce sujet, on a fourni ces échanges à nos relations».Il ajoute que leurs adversaires «ont fait croire aux joueurs qu’ils ont appelés qu’ils allaient reprendre le club, qu’ils avaient viré les coachs et certains joueurs. Mais les 26 joueurs pro, réellement licenciés au club, n’ont pas voulu les rejoindre à un regroupement d’une équipe bis». Ce qui explique à ses yeux la première conférence de presse des joueurs et du staff technique, pour marquer leur désaccord.
C’est ainsi, dit-il, que «les frondeurs ont tenté de déstabiliser le club, en demandant au magasinier payé par nos soins de ne pas nous rendre les équipements. Une partie de ces équipements a été achetée par nous-mêmes et l’autre partie fournie par l’Asc pour la saison, en contrepartie des droits d’image du club Pro dont nous avons tous les droits précisés sur la convention», rapporte Xavier Benichou. Cette démarche ayant échoué ettoujours dans l’optique de nuire à l’équipe, indique le sieur Benichou, l’autre camp a déroulé une stratégie pour interdire à l’équipe d’accéder au stade municipal Maniang Soumaré pour les entraînements. D’ailleurs, ce coup semble avoir réussi, car l’équipe est obligée actuellement de s’entraîner au terrain pas du tout aux normes de carrière. «Nous sommes toujours là, nous ne céderons pas le club, nous ne laisserons pas tomber tous les jeunes qui comptent sur nous. Et surtout, nous ne devons pas laisser les frondeurs reprendre le club, parce qu’ils n’ont pas le droit de le faire, nous sommes les propriétaires légaux», indique Xavier Benichou
LA REPLIQUE DE LA DIRECTION DU CLUB
«La cession de 85% de la Sarl n’a jamais été niée» L’autre partie qui se considère comme la direction légitime du club a réagi à travers un communique. L’Asc Cneps Excellence, lit-on dans ledit communiqué, «tient à préciser que jamais un de ses responsables n’a eu à nier la cession de 85% de la Sarl au profit de 2 actionnaires, qui restent sans conteste actionnaires majoritaires de ladite Sarl, mais actionnaires majoritaires de la Sarl seulement, au terme de l’acte de cession passé devant Notaire. Ladite société a signé devant un huissier de justice une convention avec l’Asc Cneps Excellence, par d'éminents responsables du club, devant toute l’opinion et dans un hôtel de la place.
Aussi, il n’a jamais été affirmé que le club n’a pas reçu l’argent de la cession des parts sociales. La traçabilité de cet argent payé selon un échéancier proposé par les acquéreurs et accepté par les cédants, est visible sur les supports financiers et comptables du club, sauf à préciser que le paiement n’est pas à ce jour complètement respecté. Les clauses de confidentialité contenues dans lesdits documents nous empêchent de les partager pour l’instant. Les instances régulières du club sont en train de travailler pour le remettre aux normes statutaires, réglementaires et légales, sans verser dans une polémique inutile, stérile et infructueuse pour son lendemain, ou à des attaques personnelles. Dès que les experts juridiques et administratifs termineront leur travail de forme et de fond, le club communiquera avec les Thiessois et l’opinion nationale et internationale. »
LES «LIONS» SE COMPLIQUENT LA TACHE
Le Sénégal s'est incliné hier lors de son deuxième match du Championnat d’Afrique des Nations (Chan) face à l’Ouganda sur la marque d’un but à zéro (0-1).
Le Sénégal s'est incliné hier lors de son deuxième match du Championnat d’Afrique des Nations (Chan) face à l’Ouganda sur la marque d’un but à zéro (0-1). Le capitaine des "Cranes", Milton Karisa, a été le bourreau des ’’Lions’’. Avec cette défaite, les hommes de Pape Thiaw se retrouvent dans une situation inconfortable.
Pour son deuxième match dans la compétition, le Sénégal a longtemps accroché l’Ouganda avant de céder presque à la fin de la première partie. Pourtant, dès l’entame de la partie, les joueurs sénégalais ont montré de belles choses pour faire la différence. Mais c’était sans compter sur la défense adverse. Séduisants dans le jeu, les Lions locaux ont toujours péché dans les derniers gestes, surtout devant le portier ougandais, Legason Nafiani Alionzi. Sur une belle action collective, Moussa Ndiaye a été bousculé par Frank Sebuufu et l’arbitre siffle le point du pénalty. Mais le joueur de Teungueth FC Cheikh Tidiane Sidibé rate son face-à-face avec Alionzi. Quelques minutes plus tard, sur un ballon mal négocié par la défense sénégalaise, le capitaine des "Cranes" Milton Karisa ouvre le score (1-0, 33’).
En seconde période, le match change de visage. Les Lions pressent la défense adverse, mais ne parviennent pas à concrétiser les occasions. Malgré le pressing haut des Ougandais, les Sénégalais pouvaient revenir au score si Cheikh Diouf n’avait pas vendangé son face-à-face avec le portier adverse. Avec ce score, les Lions signent leur première défaite dans cette compétition.
Compte tenu de cette défaite, le Sénégal n'a plus son destin en main. Pour son troisième match, l’équipe nationale va défier la RD Congo. Un match que les partenaires de Pape Mamadou Sy doivent impérativement gagner en vue d’obtenir le ticket qualificatif pour le prochain tour. Une situation délicate pour Pape Thiaw et ses hommes, plus que jamais sous pression. A noter que dans l’autre match de ce groupe, la Côte d’Ivoire a été tenue en échec par la RD Congo (0-0).
NOTRE CAPACITE REELLE DEPASSE LES 6260 ECHANTILLONS ANALYSES EN 2022
Dr Bakary Diatta, directeur du Laboratoire national d'analyse et de contrôle (Lanac), évoque les contraintes et les défis à relever
Ayant pour mission le contrôle officiel de la qualité des produits alimentaires et non alimentaires au stade de la production, de la commercialisation, de l’importation et de l’exportation, le Laboratoire national d'analyse et de contrôle (Lanac) a analysé près de 6 260 échantillons en 2022. Un chiffre considérable mais insuffisant, selon le directeur du laboratoire, Dr Bakary Diatta qui, dans cette interview accordée à «L'As», évoque les contraintes et les défis à relever par Lanac.
Vous avez reçu, il y a quelques jours, des experts de l'Oms dans le cadre du programme antitabac. Pouvez-vous revenir sur cette mission?
La mission des experts de l'Organisation Mondiale de la Santé (Oms) s'est déroulée dans le cadre du programme de lutte antitabac. L'Oms s'est proposée de nous appuyer pour pouvoir analyser les produits du tabac, les produits émergents du tabac, des produits tels que la cigarette électronique. On est en train de préparer une requête à soumettre à nos partenaires de l'Oms pour un appui, notamment pour ce qui concerne les substances de référence. L'avantage qu'on a au niveau de Lanac, c’est que nous avons déjà les équipements. Ce qui manque un peu, c'est du matériel complémentaire et les réactifs utilisés dans l'analyse des paramètres du tabac, c'est-àdire le goudron, la nicotine, le monoxyde de carbone fondamentalement dans un premier temps. Après, on va étendre à d'autres paramètres toxiques qui sont dans la fumée du tabac
Quelle est sa pertinence par rapport aux enjeux nationaux ?
La pertinence, c'est de pouvoir analyser. Les produits n'étaient pas analysés. Maintenant, on va pouvoir un peu sérier le marché. Il y a une loi antitabac qui a fixé les niveaux à respecter pour ces paramètres que je viens de citer. Il s'agira pour nous de contrôler pour voir si les produits du tabac respectent ces recommandations.
Par ailleurs, quel est le bilan de l'année 2022 par rapport au contrôle de la qualité des produits ?
Pour 2022, nous sommes à 6 260 échantillons tandis qu'en 2021, on était à 6 063 échantillons. Il y a presque une augmentation de 200 échantillons de plus que l'année dernière. C'est déjà une performance.
Mais est-ce suffisant par rapport au territoire national et à vos capacités réelles ?
Ce n’est pas suffisant, parce que nous avons un problème de visibilité. Il y a beaucoup de clients qui ne viennent pas vers nous. Certains par méconnaissance, d'autres font l'analyse juste par contrainte. Nous sommes en train de voir avec les services de la Direction du Commerce Intérieur et des autres ministères techniques la possibilité d'imposer cela et pour que les gens fassent beaucoup plus d'analyses. Donc, ces échantillons constituent une goutte d'eau dans la mer. Notre capacité réelle dépasse les 6 260 échantillons. Le ministre nous a cités effectivement par rapport au travail que Lanac fait dans le cadre de la surveillance des marchés, dans le cadre des autorisations d'importation des produits qui sont assujettis à des analyses de laboratoire qui prouvent que les produits sont sains et marchands. Donc, avant qu'un produit alimentaire n'entre au Sénégal, il faut cette DIPA et pour avoir cette DIPA, il faut des échantillons qui prouvent que le produit est conforme à la réglementation en vigueur.
Avez-vous les moyens de votre politique ?
Les moyens sont à renforcer. Notre budget de fonctionnement alloué par l'Etat du Sénégal est un peu modique. Même la masse salariale dépasse largement le budget. Nous avons porté ceci à l'attention de l'autorité qui a promis de réagir dans le cadre de la Loi de Finance Rectificative pour nous doter de moyens suffisants pour pouvoir atteindre nos ambitions. Nous avons hérité d'un laboratoire aménagé dans le cadre de l'intérêt national de Diamniadio. Mais là-bas pratiquement, tout est à refaire. Il y a certes des équipements qui ont été aménagés par la coopération turque, mais il n'y pas de tables, de bureaux. Et les réactifs donnés depuis 2018 sont tous périmés aujourd'hui. Il faut donc acheter d'autres équipements complémentaires. Notre volume de travail a augmenté de manière substantielle ; il faudrait aussi que les moyens suivent derrière. On nous donne 250 millions Fcfa. La masse salariale dépasse cette somme. Donc, le budget ne peut pas être donné uniquement pour payer des salaires. Il y a nécessité de revoir à la hausse les fonds qui sont alloués. Il est vrai que nous faisons des prestations d'analyse, mais elles n'arrivent pas à couvrir nos charges.
Vous êtes un laboratoire aussi important que méconnu, comment comptez-vous faire pour renforcer votre visibilité ?
On est un laboratoire accrédité. L'accréditation, c'est la reconnaissance de la compétence d'un laboratoire par un service qui est reconnu à l'international. On est accrédité depuis 2015 par le Comité Français d'Accréditation (Cofrac). En microbiologie aussi, on est accrédité depuis 2020 suivantle programme 59 du Cofrac. Il faut dire aussi que parmi nos clients, il y a les hôtels pour que les aliments qui sont distribués dans ces hôtels aussi bien la matière première que les produits finis soient analysés. Nous avons aussi un partenariat avec l'Aibd pour le contrôle des eaux. Ce sont les démarches que nous sommes en train de faire. Mais je pense qu'il faut aussi rendre certaines normes obligatoires, car au Sénégal, les gens ne font ces analystes que par contrainte.
Quel est votre lien avec le monde de la recherche étant donné que vous êtes très pointu dans l'analyse des produits commerciaux ?
Les étudiants et les thésards viennent souvent ici pour faire des analyses. Mais, il n'y a pas que les thésards, il y a des structures qui nous saisissent pour ces cas de figure. Dans le cadre du réseau des laboratoires, nous sommes en train de travailler à la génération de données pour pouvoir donner les inputs aux décideurs, aux gestionnaires et évaluateurs de risques afin de mieux affiner leurs stratégies en matière de sécurisation des consommateurs et de normalisation. Par exemple, pour prendre des mesures allant dans le sens de la préservation des consommateurs, il faut au préalable qu'elles soient justifiées et argumentées. Et pour cela, il faut des données. Nous avons commencé au niveau de Lanac avec la problématique de la qualité des eaux conditionnées en sachets. On a fait des analyses, mais le résultat est catastrophique. C'est-à-dire que rien n'est bon.
Le rappeur Mor Talla Guèye alias Nit Dof en garde à vue
Le rappeur Mor Talla Guèye alias Nit Dof, en colère contre le pouvoir en place depuis l’interdiction de son show annuel par le Préfet de Dakar, est en garde à vue à la Sûreté urbaine. Les limiers sont allés l’arrêter chez lui avant de le conduire au commissariat central de police de Dakar. Le rappeur et non moins militant de Pastef s’est entretenu d’abord avec ses avocats Mes Moussa Sarr, Michel Mahécor Diouf et Cheikh Koureyssi Ba avant d'entamer son interrogatoire. Selon Me Ba, les enquêteurs l’ont auditionné sur l’appel à l'insurrection, outrage à magistrats, appel à la violence, appel à la désobéissance aux institutions, menaces de mort à l'encontre des autorités judiciaires et injures publiques. C’est son live de la semaine dernière sur les réseaux qui lui vaut son arrestation. Il est placé en garde à vue.
La Secrétaire au Trésor des Etats-Unis au Sénégal
La Secrétaire au Trésor des Etats-Unis Janet L. Yellen séjourne au Sénégal depuis hier. Elle a été accueillie par l'ambassadeur Mike et le ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba. Selon une note de l’ambassade des Etats-Unis, durant son séjour, Janet L. Yellen va rencontrer les autorités pour approfondir les relations économiques entre les États-Unis et le Sénégal, notamment en développant le commerce et les investissements, et en promouvant une croissance économique durable et inclusive. Cette visite fait suite au sommet des dirigeants américains et africains qui s'est tenu le mois dernier à Washington, où le Président Biden avait annoncé des engagements, des accords et des partenariats bilatéraux en matière de commerce et d'investissements d'une valeur de plus de 15 milliards de dollars.
Accident de Sikilo : délibéré le 25 janvier
Les propriétaires des deux bus impliqués dans l’accident à Sikilo, étaient hier devant la barre du tribunal de Grande instance de Kaolack. Birame Tine et Moussa Sow répondaient des chefs d’accusation de mise en danger de la vie d'autrui, défaut de souscription d'une police d'assurance pour Moussa Sow, à la réception, à l'homologation et au défaut pneumatique. Les deux mis en cause ont tenté de balayer d'un revers de main les accusations portées à leur encontre. Moussa Sow, habitant à Vélingara, a nié être le propriétaire du véhicule qui, dit-il, appartenait à son défunt grand frère et que la recette relative au transport était destinée aux enfants du défunt et à sa femme. Il a confié le véhicule au chauffeur Moussa Soumboundou, décédé dans l'accident. Mais son argument a été battu en brèche par le maître des poursuites qui lui a fait savoir que c'est luimême qui s'occupait de la gestion du véhicule en collectant le gain, rapportent nos confrères de «Dakaractu». Quant à Birame Tine, il dit avoir hérité le bus de son père. A l’en croire, la maintenance et le contrôle technique du véhicule sont à jour. Il a ajouté que c'est lui-même qui a acheté les pneus de rechange à hauteur de 120.000 F l'unité. Le président du tribunal et le parquet ont jugé cette somme dérisoire, compte tenu du prix sur le marché estimé autour de 500.000 Fcfa l'unité, selon le procureur qui a requis 2 ans dont un an de prison ferme contre Moussa Sow et un an dont 6 mois ferme contre Birame Tine. Délibéré le 25 janvier
La grève pas été très bien suivie à Thiès
La grève dans le secteur des transports n'a pas été très bien suivie à Thiès où la trafic n'a pas connu de fortes perturbations. Même s'il est vrai que la gare routière était déserte, les passagers interurbains ont pu voyager sans anicroche, en empruntant les «Allô Dakar », qui se sont très tôt démarqués du mouvement. Dans la ville, beaucoup de taxis ont continué à assurer le service, sans compter aussi les bus Aftu qui n'ont pas suivi le mot d'ordre. Pour se rendre compte de la grève, il faut aller à la gare routière où les cars «Ndiaga Ndiaye » et les «7 places » étaient restés immobilisés.
Kolda: la grève des transporteurs largement suivie
Les transporteurs de Kolda ont suivi largement le mot d'ordre de grève illimitée décrété hier. De la gare routière en passant par les points de départ des «horaires», tous les véhicules sont immobilisés et les chauffeurs autour du thé. Les voyageurs qui sont pris au dépourvu ne savaient pas à quel saint se vouer. Même le petit commerce autour de ces lieux n'est pas épargné par le mouvement d’humeur, car toutes les boutiques sont fermées. C'est un silence radio à la gare routière communale de Kolda jadis bruyante, renseigne Dakaractu. A part quelques conducteurs de motos «Jakarta» qui tentent de proposer leurs services aux clients pour les courtes distances, il n'y a rien. C'est un décor inhabituel qui est noté dans les points de départ. Cependant, le transport urbain n’a pas été paralysé parce que les taxis jaune-noir et les «clandos» ne sont pas en grève.
La grève des transporteurs sous haute surveillance
La grève de l’intersyndicale des transporteurs est sous haute surveillance. La Police et la Gendarmerie sont déployées dans la banlieue pour surveiller les transporteurs qui tenteraient de perturber la circulation. Il y avait un dispositif dans certaines gares de Dakar Dem Dikk et de Aftu mais aussi dans certaines grandes artères.
Gambie : décès du Vice-président, Alieu Badara Joof
Le porte-parole du gouvernement de Gambie, Ebrima G. Sankareh, a annoncé le décès du vice-président Alieu Badara Joof, hier à New Delhi, en Inde, des suites d'une maladie. Avant sa nomination à la vice-présidence, le 4 mai 2022, Alieu Badara Joof a eu à occuper divers postes dont celui de ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de laTechnologie, secrétaire permanent dans divers ministères. Le défunt viceprésident a également été directeur de la Banque mondiale pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre pendant plus d'une décennie, poste qu'il abandonna pour rejoindre le poste de Viceprésident de Adama Barrow. M. Joof, âgé de 66 ans, est titulaire d’un master en économie du développement de University of Bath.
Agression du vigile des cours privés Academia Limamou Laye
Mécontents de l’affaissement de la porte d’une salle de classe, les élèves du lycée Seydina Limamou Laye de Guédiawaye sont sortis de manière spontanée dans les rues pour déloger leurs camarades des autres établissements publics et privés. Un acte qui a finalement tourné au vinaigre. Car un vigile a tenté de s’opposer à la volonté des élèves de déloger leurs camarades des cours privés « Académia Limamou Laye». Mais ces derniers lui ont fait passer un sale temps. Le vigile n’a dû son salut qu’à l’intervention des éléments de la police de Guédiawaye qui ont dispersé les manifestants avant d’interpeller 05 élèves qui ont été relaxés par la suite.D’ailleurs, la vidéo de l’assaut des élèves est devenue virale sur les réseaux sociaux
Gamou annuel de Oustaz Hady Niass
Oustaz Hady Niass prépare activement son gamou annuel prévu le 04 février prochain à l’arène nationale. Le sous-préfet de l’arrondissement de Pikine-Dagoudane, Khadidiatou Sène, a présidé hier une réunion du comité local de développement (Cld) avec les responsables du comité d’organisation. Le comité a examiné tous les problèmes liés à l’hébergement, à la sécurité, la couverture médicale, l’électrification, l’adduction d’eau etc. Ce grand événement religieux inscrit désormais dans l’agenda des Pikinois draine des milliers d’individus
Régulation et contrôle des implantations de stations
Le chef de l’Etat a eu écho sans doute du problème de l’implantation d’une station sur les berges du fleuve à Kolda. Malgré la sommation du maire et les sorties médiatiques de la société civile, le promoteur poursuit les travaux. Abordant hier, en conseil des ministres, la régulation et le contrôle des implantations de stations - service dans les communes, le Président Macky Sall a demandé au Premier ministre de veiller à une meilleure régulation et un contrôle préventif de leur édification sur des sites sécurisés, après réalisation impérative d’une étude d’impact environnemental et social validée.
Interventions de l’Etat lors des cérémonies religieuses
Restons à la réunion hebdomadaire du gouvernement pour dire que le chef de l’Etat souhaite une maîtrise des interventions de l’Etat lors des cérémonies religieuses et coutumières. A cet effet, il a invité le chef du gouvernement, Amadou Ba ainsi que le ministre de l’Intérieur à prendre toutes les mesures appropriées pour une programmation optimale avec les communautés concernées, des interventions de l’Etat lors des cérémonies religieuses et coutumières organisées sur le territoire national.
L’UVS devient Université numérique Cheikh Hamidou Kane
Le président de la République honore l’écrivain Cheikh Hamidou Kane. Il a décidé hier en conseil des ministres de dénommer l’Université virtuelle du Sénégal (UVS), «Université numérique Cheikh Hamidou Kane». Il justifie sa décision par la nécessité de célébrer les figures emblématiques de notre Nation et de les offrir en modèles à la jeune génération. A ce propos, le Président Sall a informé le Conseil de sa décision de décerner, à titre exceptionnel, hors compétition et pour l’ensemble de leurs œuvres, leGrand Prix du chef de l’Etat pour les Lettres, aux écrivains Cheikh Hamidou Kane et Aminata Sow Fall.
Thierno Ndiaye PCA de la SAR
Il a été mis fin aux fonctions de Diène Faye, président du conseil d’administration de la Société Africaine de Raffinage (Sar).Il est remplacé par Thierno Ndiaye, spécialiste en management commercial et en ingénierie financière. Mme Seyni Bèye, gestionnaire des données et spécialiste en transformation digitale, est nommée présidente du Conseil d’administration de l’Ecole nationale de Cybersécurité. Quant à l’inspecteur du Trésor, Ibrahima Guèye, il est promu inspecteur des Finances au Ministère des Finances et du Budget. Cheikh Abdou Lahad Mbacké Sarr, lui, est bombardé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au ministère des Finances et du Budget, en remplacement de Ibrahima Guèye. Abdoulaye Ndiaye devient aussi Directeur de l’Administration générale et de l’Équipement du ministère des Pêches et de l’Economie maritime.
Demba Gaye, Directeur des Énergies renouvelables
Conseiller technique du ministre du Pétrole et des Énergies, Demba Gaye est nommé Directeur du Développement des Énergies renouvelables. Catherine Marie Thérèse Faye Diop, Directeur de l’Architecture au ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, est nommée Commissaire du gouvernement auprès de l’Ordre des Architectes du Sénégal ;
Sana Sané, nouveau directeur du Crous de Ziguinchor
Le géographe Sana Sané quitte la Sodagri pour atterrir au Centre régional des Œuvres universitaires sociales du (Crous) de Ziguinchor. Il remplace Moustapha Lô Diatta. Par ailleurs, le chef de l’Etat a nommé plusieurs universitaires au grade de Professeur titulaire. Il s'agit d’Abou Kane, Babacar Mbaye Ndiaye et Babacar Sène qui sont de la Faculté des Sciences économiques et de gestion de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Moustapha Sokhna de la Fastef est nommé aussi professeur titulaire de Didactique ainsi que Ndèye Thiam, Ousmane Seydi, Abdoul Aziz Ciss et Mamadou Diallo qui deviennent des Professeurs assimilés à l’Ecole Polytechnique de Thiès.