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17 juin 2025
QATAR 2022, PREMIÈRE SÉANCE D'ENTRAÎNEMENT POUR LES LIONS
Les Lions du football, arrivés à Doha (Qatar) dans la nuit de dimanche à lundi, vont effectuer cet après-midi leur première séance d'entrainement en prélude de la Coupe du monde de football qui débute dimanche prochain.
Dakar, 14 nov (APS) - Les Lions du football, arrivés à Doha (Qatar) dans la nuit de dimanche à lundi, vont effectuer cet après-midi leur première séance d'entrainement en prélude de la Coupe du monde de football qui débute dimanche prochain.
L'équipe nationale avait quitté Paris pour la capitale du Qatar dimanche peu après 16 heures GMT.
Les joueurs et les membres de l'encadrement ont voyagé à bord d'un avion de la compagnie Air Sénégal.
Sur les 26 joueurs retenus, 18 ont fait le voyage. Les autres qui disputaient dimanche des matchs de championnat avec leur club, vont rejoindre le reste de la troupe dans la capitale qatarie.
L'attaquant vedette des Lions Sadio Mané, blessé mais retenu par le sélectionneur national Aliou Cissé, n'a pas fait le voyage. Il est toujours à Munich où il doit subir de nouvelles analyses.
A Doha, les Lions ont établi leur camp de base au Duhail Handball Sports Hall, site situé à proximité du Stade Abdallah-ben-Khalifa utilisé par le club de football d’Al-Duhail Sports Club.
Il s'agit d'un complexe omnisport moderne construit en 2014 avec toutes les commodités requises pour une bonne préparation, selon la Fédération sénégalaise de football.
La première séance d’entrainement des Lions est prévue ce lundi dans l’après-midi.
Le Lions, logés dans la poule A, vont débuter leur Mondial en affrontant les Pays-Bas le 21 novembre, avant de jouer ensuite le Qatar et l'Equateur pour le reste des matchs comptant pour la phase des poules.
MACKY AU G20
Le Chef de l’Etat Macky Sall, Président en exercice de l’Union Africaine, est attendu lundi, à Bali, en Indonésie, où il doit prendre part au sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement des vingt pays les plus industrialisés au monde (G20).
Le Chef de l’Etat Macky Sall, Président en exercice de l’Union Africaine, est attendu lundi, à Bali, en Indonésie, où il doit prendre part au sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement des vingt pays les plus industrialisés au monde (G20) du 14 au 17 novembre 2022. Dix-sept Chefs d’État ont confirmé leur présence au sommet, dont le Président américain Joe Biden et le Président chinois Xi Jinping.
Le Président Macky Sall aura des entretiens bilatéraux mais aussi des séances de travail avec des leaders du G20. Plusieurs thématiques, dont la sécurité alimentaire, la transition énergétique, la santé ainsi que la transformation du numérique, seront débattues. En plus du décaissement de nouveaux financements climatiques en faveur des pays africains, il sera également question d’évoquer les défis auxquels fait face le continent depuis le déclenchement du conflit russo-ukrainien dont la crise alimentaire devraient également être au centre des discussions qu’engagera le Président en exercice de l’Union africaine, Macky Sall.
«NOTRE ECOLE EST UN ILOT EDUCATIF IMPORTE»
Devenu plus visible sur le plan intellectuel depuis son divorce d’avec le régime de Macky Sall, le Pr Mary Teuw Niane ne cesse de demander dans ses écrits et ses prises de parole une refonte du système éducatif.
L'ancien ministre de l'Enseignement Supérieur Mary Teuw Niane a pointé du doigt la désarticulation du système éducatif sénégalais. Profitant d'un panel de la deuxième édition de l'Académie citoyenne organisée par le Pastef, il a soutenu que l'école est un îlot éducatif importé.
Devenu plus visible sur le plan intellectuel depuis son divorce d’avec le régime de Macky Sall, le Pr Mary Teuw Niane ne cesse de demander dans ses écrits et ses prises de parole une refonte du système éducatif. Lors de son intervention samedi dernier, à l'occasion de la deuxième édition de l'Académie citoyenne organisée par le Mouvement des Cadres du Pastef, l'universitaire est encore revenu sur cette nécessité. «Notre système éducatif, du préscolaire au secondaire, n'est ni l'émanation de notre tradition, ni de nos cultures et de nos religions. Il n'est pas promoteur des valeurs humaines et morales qui sont les fondements des relations humaines et de l'interaction», soutient-il avec désolation avant d’ajouter que l'école de manière générale est un îlot éducatif importé. Malgré de multiples réformes menées au Sénégal depuis la colonisation, se désolet-il, celles-ci n'ont jamais osé toucher les fondements de ce système et de «cette école diffuseuse d'une culture qui n'est pas celle des Sénégalais.
Particulièrement destructrice de nos meilleures valeurs et incapable de promouvoir la science et la technologie, elle n'est pas capable, avec la famille etla société, de façonner le nouveau type de citoyen voulu». Par conséquent, Pr Niane insiste sur la nécessité d'une réforme en profondeur. «Il faudra sans aucun doute revenir sur le principe de la laïcité tel qu'il est gravé dans notre Constitution », a-t-il prôné devantles cadres du Pastef et d’éminents chercheurs qui dénoncent ''l'absurdité de la posture sénégalaise'' sur cette question.Dans la foulée, iltrouve que les choses doivent changer, et l'école sénégalaise doit faire preuve de courage. «Nos meilleures cultures et valeurs doivent être au cœur de notre projet éducatif », dit-il avant d'affirmer :''Le nouveau type de citoyen, c'estle citoyen enraciné dans ses valeurs, sa culture, sa civilisation, sa religion, imbu sur ce qui fait un Etat de droit, ouvert sur la connaissance».
Abondant dans le même sens, le chercheur en philosophie vivant au Canada, Etienne Yatt, estime que le fait de vouloir écarter le facteur religieux dans l'éducation des citoyens, c'est se priver gravement d'une dimension qui peut peut-être structurante. «La dimension religieuse est quelque chose de structurant de l'entendement. Et même si ce n'est pas érigé dans la Constitution, cela domine l'entendement de ceux qui sont chargés de vivre sous l'autorité de la constitution». Dr Yatt qui note en outre que c'est une richesse dont le Sénégal ne devrait pas se priver. Combien, selon lui, cette dimension métaphysique des religieux peut être utilisée pour éclairer la condition existentielle ! ''On a tendance à vouloir imiter l'Occident qui est pourtant aujourd'hui dans l'obligation de revenir sur ces paradigmes religieux, non pas au sens confessionnel mais au sens d'axe éthique'', rappelle Dr Yatt dans son intervention.
L'ARRETATION DE PAPE ALE NIANG ET LES QUESTIONS DE SECURITE AU MENU DE LAREVUE PRESSE DE L'APS
L’arrestation du patron du site d’information Dakar Matin et le contrôle des prix des denrées de consommation courante dominent l’édition pour ce lundi des quotidiens parvenus à l’APS.
Dakar, 14 nov (APS) – L’arrestation du patron du site d’information Dakar Matin et le contrôle des prix des denrées de consommation courante dominent l’édition pour ce lundi des quotidiens parvenus à l’APS.
Un éditorial est publié par la quasi-totalité des quotidiens en guise de protestation contre l’arrestation, depuis le 6 novembre, du journaliste Pape Alé Niang.
‘’Vous ne verrez jamais au Sénégal, pendant ma gouvernance, un journaliste mis en prison pour un délit de presse (…) Je le dis clairement et je ne serai pas démenti’’, lit-on dans l’éditorial, dont les auteurs citent le président de la République, Macky Sall.
‘’Le monstre trahit encore son serment’’, affirment les journaux en dénonçant vigoureusement l’arrestation de Niang, accusé de ‘’divulgation d'informations (…) de nature à nuire à la défense nationale’’ et de ‘’recel de documents administratifs et militaires’’.
‘’On ne se consolera pas de constater que ce n’est pas la première fois que le président Sall est pris en flagrant délit de violation de ses propres engagements devant le peuple sénégalais’’, lit-on dans l’éditorial publié par Sud Quotidien, Vox Populi et d’autres journaux.
Le président de la République a pris 11 mesures de réduction des prix des produits et services de consommation courante, lors d’un conseil spécial de la consommation.
Les nouveaux prix sont entrés en vigueur depuis samedi.
‘’Baisse des prix : les boutiquiers demandent une dérogation’’, titre WalfQuotidien, ajoutant : ‘’A Dakar, notamment à Grand-Yoff, Ouakam et Niary Tally, les commerçants refusent de s’y conformer. Certains avancent la nécessité d’épuiser leurs stocks acquis avant la décision du gouvernement. D’autres demandent aux grossistes de se conformer à la loi avant de s’exécuter.’’
Le Soleil affirme que ‘’les commerçants font la sourde oreille’’. ‘’En cette matinée du samedi 12 novembre, qui marque l’entrée en vigueur des nouveaux prix à Dakar, au marché Castors, les clients achètent aux prix fixés par les commerçants’’, constate-t-il.
Selon Tribune, les commerçants qui appliquent les nouveaux prix ont ‘’systématiquement’’ augmenté les prix des produits qui ne sont pas concernés par les mesures gouvernementales.
‘’On a l’impression que les populations sont laissées à elles-mêmes, face à des revendeurs profiteurs’’, ajoute Tribune.
En ce qui concerne la politique, Source A affirme que ‘’Macky Sall rajoute une couche à la polémique’’ sur son éventuelle candidature à l’élection présidentielle de 2024.
Il fait allusion à la consigne donnée à ses militants par M. Sall de ‘’resserrer les rangs et [de] former un bloc solide pour occuper l’espace politique’’.
‘’Plébiscite’’
‘’Alors que le flou qui entoure sa candidature pour un troisième mandat (…) persiste, le président de l’Alliance pour la République mobilise déjà ses troupes’’, fait remarquer L’info.
‘’Je demande aux responsables de se mobiliser comme un seul homme pour faire de cette opération de vente des cartes le début du combat pour la victoire’’, rapporte Le Quotidien en citant Macky Sall.
‘’Une opération électorale (…) qui cache beaucoup de non-dits’’, commente L’Observateur après le lancement, par le chef de l’Etat, de la campagne de vente de nouvelles cartes de membre de l’Alliance pour la République, son parti politique.
Plusieurs journaux évoquent la candidature de l’opposant et ancien ministre Malick Gakou à l’élection présidentielle de 2024.
Non seulement il a reçu ‘’le grand plébiscite’’ des militants de son parti politique, il bénéficie aussi du soutien du député-maire de Guédiawaye (ouest), Ahmed Aïdara, selon Le Vrai Journal et d’autres quotidiens.
Selon Kritik’, le Forum civil s’indigne qu’Endeavour Mining, la société mère de Sabodala Gold Operation, ‘’ait distribué plus de 300 milliards de francs CFA de dividendes à ses actionnaires, alors que les populations des zones minières mangent des cailloux’’.
Il s’agit des populations de Sabodala, une localité située dans le sud-est du Sénégal, où opère cette société minière.
Bés Bi Le Jour et Libération sont surtout préoccupés par les saisies de faux billets de banque. ‘’Une contre-valeur de 905 millions de francs CFA [a été] saisie par les douanes, et six individus [ont été] arrêtés entre Thiès et Dakar’’, lit-on dans Libération.
Stades et L’As annoncent que 18 des 26 joueurs sélectionnés par Aliou Cissé pour la Coupe du monde 2022 sont déjà au Qatar, où va s’ouvrir la compétition dimanche prochain.
D’autres footballeurs sénégalais vont les rejoindre ce lundi, selon Stades.
Sadio Mané, blessé, est encore à Munich pour des examens médicaux, ajoute-t-il, annonçant que le premier ‘’galop de routine’’ des Lions est prévu cet après-midi.
L’AFRIQUE SUBSAHARIENNE MENACEE PAR L’INSECURITE ALIMENTAIRE
La crise économique mondiale va continuer d’impacter négativement les Etats subsahariens
La facture des importations de denrées alimentaires va augmenter de 10%dans le monde en 2022. Tel est l’alerte faire par la FAO qui estime dans la foulée que l’Afrique subsaharienne devrait dépenser 4,8 milliards supplémentaires pour acquérir des produits alimentaires.
La crise économique mondiale va continuer d’impacter négativement les Etats subsahariens. Elle risque de saper les efforts entrepris par des gouvernements comme celui du Sénégal pour réduire la vie chère. Tout au moins, on peut se demander jusqu’à quel moment ces derniers pourront tenir.
Des institutions comme la FAO ont déjà sonné l’alerte. «La facture globale des importations de produits alimentaires pour le groupe des pays à faible revenu devrait rester pratiquement inchangée, même si elle devrait diminuer de 10% en volume», souligne-t-elle. A l’en croire, l’Afrique subsaharienne devrait dépenser 4,8 milliards de plus pour ses importations alimentaires, malgré une baisse de volumes, avant d’indiquer que les conséquences de la hausse de la facture des importations alimentaires seront «dramatiques» pour les pays en développement qui paieront plus pour avoir moins.
«Ce sont là des signes alarmants du point de vue de la sécurité alimentaire, qui indiquent que les importateurs ont du mal à financer la hausse des coûts internationaux, ce qui pourrait annoncer la fin de leur résistance à la hausse des prix internationaux», met en garde le rapport de la Division des marchés et du commerce de la FAO
Cependant, la FAO s’est félicitée de l’approbation par le Fonds monétaire international (FMI) d’un guichet «chocs alimentaires» comme une étape importante pour alléger le fardeau de la flambée des coûts des importations alimentaires dans les pays à faible revenu
Expliquant les raisons de la hausse de ces dépenses, la FAO a soutenu que la majeure partie de l’augmentation de la facture est imputable aux pays à revenu élevé, en raison principalement de la hausse des prix mondiaux, tandis que les volumes devraient également augmenter. Dans le même temps, dit-il, les pays à revenu élevé vont continuer à importer toute la gamme des produits alimentaires,tandis que les régions en développement se concentrent de plus en plus sur les aliments de base.
La hausse générale de la facture alimentaire, aggravée pour les pays importateurs par la dépréciation de leurs monnaies par rapport au dollar, est directement liée à la guerre en Ukraine, après une première période de hausse imputable à la reprise économique post-Covid
La flambée du prix des engrais Le rapport de la FAO fait également état des intrants agricoles dont la facture mondiale des importations, notamment les engrais, devrait atteindre cette année 424 milliards de dollars, soit une hausse de 48% par rapport à 2021. En cause: la flambée des coûts du gaz et des engrais azotés, dontlaRussie étaitle premier exportateur mondial. Ce qui, note-t-on, mettra à rude épreuve les comptes courants des pays à faible revenu et à revenu intermédiaire inférieur. «En conséquence, certains pays pourraient être contraints de réduire les applications d’intrants», prévient la FAO. Ce qui entraînerait presque inévitablement « une baisse de la productivité agricole et des disponibilités alimentaires nationales». La FAO voit donc des «répercussions négatives sur la production agricole mondiale et la sécurité alimentaire se prolonger jusqu’en 2023».
UNE PRODUCTION RECORD DE 784 MILLIONS DE TONNES POUR LE BLE EN 2022/23
Il faut noter en outre que, selon la FAO, la production mondiale de blé « devrait atteindre un niveau record de 784 millions de tonnes en 2022/23 », notamment portée par les récoltes russes et canadiennes. L’agence des Nations unies estime que cela devrait pousser les stocks mondiaux à des niveaux records. Mais d’après son rapport, les accumulations sont attendues principalement en Chine et en Russie, tandis que les niveaux de stocks devraient baisser de 8% dans le reste du monde.
Concernant le riz, souligne toujours la FAO, la production mondiale devrait se maintenir à un niveau moyen global, soutenue par des niveaux de plantation résilients en Asie et une reprise de la production en Afrique
En définitive, le rapport de la FAO laisse entrevoir que la production mondiale d’oléagineux devrait rebondir et atteindre un niveau record lors de la campagne 2022/23. Et que l’augmentation de la production de soja et de colza devrait compenser une baisse probable de la production de graines de tournesol. «Idem pour la production mondiale de sucre, qui devrait également augmenter tandis que la consommation devrait augmenter à un rythme plus lent», conclut le document.
LE FORUM CIVIL DENONCE LES PRATIQUES DE SABODALA GOLD OPERATION
La section du Forum civil de Saraya invite les responsables de Sabodala GoldOpération (SGO) à revoir leur copie en ce qui concerne le traitement qu’ils réservent aux populations du département.
Dans un communiqué parvenu à «L’AS», le Forum civil dénonce les pratiques des responsables de Sabodala Gold Opération (SGO) dans le département de Saraya. Pour Birahime Seck et ses camarades, au moment où ces derniers se partagent des milliards, les populations du département tirent le diable par la queue
La section du Forum civil de Saraya invite les responsables de Sabodala GoldOpération (SGO) à revoir leur copie en ce qui concerne le traitement qu’ils réservent aux populations du département. «L’installation d’entreprises d’exploitation minière, à l’instar de Endeavour Mining Corporation, à travers sa filiale Sabodala Gold Opération (SGO), avait suscité un espoir auprès des populations du département de Saraya. Au fil des années, ces dernières n’arrêtent pas de crier leur désespoir et de dénoncer les externalités négatives provoquées par l’exploitation aurifère à Sabodala et dans la zone de Missarah à Saraya. Pour tenter d’apporter des réponses à ces misères, l’entreprise SGO n’hésite pas à déployer une batterie de communications autour de maigres réalisations qu’elle qualifie de ‘’responsabilité sociétale d’entreprise’’», informe le Forum Civil dans un communiqué parvenu à «L’As»
Selon les camarades de Birahime Seck, le département de Saraya partage ces mêmes misères avec les populations de Houndé, de Boungou, de Mama et de Waghion au Burkina Faso où l’entreprise Endeavour Mining exerce aussi des activités d’exploitation minière. Il en est de même, ajoutent-ils, pour les populations d’Ity en Côte d’Ivoire et probablement celles de Lafigué du même pays. «Pendant ce temps, l’entreprise Endeavour Mining, société mère de Sabodala Gold Opération, nous informe avoir distribué plus de 300 milliards de FCFA de dividendes à ses actionnaires. Cette forte somme reversée aux actionnaires de Endeavour Mining montre à suffisance que les populations des zones minières sont laissées en rade, comme à Saraya. Au moment où elles vivent dans la précarité, sans eau ni électricité, les actionnaires se partagent des milliards, perpétuant ainsi une injustice sociale chronique dans la partie Est du Sénégal en particulier, et en Afrique de l’Ouest en général. Il est inadmissible que cette somme soit répartie entre des actionnaires au moment où l'entreprise se glorifie de la distribution à grande pompe de matériels médicaux modiques. Cette situation est inacceptable», martèlentles responsables du Forum Civil
Pour garantir le développement territorial inclusif des zones minières, rappelle le Forum civil, le président de la République avait instruitle Premier ministreAmadou Ba, lors du Conseil des ministres du 19 octobre 2022, «de réunir les ministres et les sociétés minières impliquées en vue du déploiement urgent d'actions conséquentes de promotion de l'emploi local et d’amélioration du cadre de vie des populations en termes de réalisation d'infrastructures économiques et sociales de base». Cette instruction, précise le Forum civil, «n'est pas suivie d'effet jusque-là alors que les actionnaires, eux, continuent à engranger des milliards en dividendes. La boulimie actionnariale est une remise en cause du principe constitutionnel selon lequel les ressources naturelles appartiennent au peuple»
La section du Forum Civil de Saraya invite ainsi «Indeavour Mining à définir une réelle stratégie RSE prenant en compte les besoins effectifs de populations dans l’inclusion et la participation» ; «le Premier -ministre Amadou Ba à exécuter en urgence l’Instruction Présidentielle du 19 octobre 2022 relative aux zones minières» ; «les populations, journalistes et acteurs de la société civile défendant les intérêts des populations des zones d’exploitation minière de Saraya (Sénégal), de Houndé, de Boungou, de Mama et de Waghion (Burkina Faso), de Ity et de Lafigué (Côte d’Ivoire) à unir leurs forces pour faire cesser les externalités négatives de cette forme d’exploitation minière en Afrique de l’Ouest».
COACH CISSE ET SES HOMMES A DOHA
Pas de temps à perdre pour le staff de l’équipe nationale du Sénégal. Juste après sa conférence de presse du vendredi dernier, le sélectionneur national avait rejoint Paris où devait se tenir le rassemblement avant de filer au Qatar.
L’équipe nationale de football du Sénégal est au Qatar. Aliou Cissé et ses hommes sont arrivés à Doha, à sept jours de leur match contre les Pays-Bas, comptant pour la première journée dans le groupe A. en dehors de Sadio Mané et des joueurs qui devaient jouer hier avec leurs clubs respectifs, les Lions étaient tous au rendez-vous.
Pas de temps à perdre pour le staff de l’équipe nationale du Sénégal. Juste après sa conférence de presse du vendredi dernier, le sélectionneur national avait rejoint Paris où devait se tenir le rassemblement avant de filer au Qatar. Hier en quittant la capitale française, coach Cissé avait à sa disposition une bonne partie de son groupe. Il y avait le contingent «anglais», avec Idrissa Gana Guèye (Everton), Kalidou Koulibaly, Edouard Mendy (Chelsea), Nampalys Mendy (Leicester), Cheikhou Kouyaté (Nottingham), Ismaila Sarr (Watford), Pape Matar Sarr (Tottenham), Ilimane Ndiaye (Sheffield United), Sény Dieng (QPR) et Mamadou Loum Ndiaye (Reading). On note également ceux d’Espagne, avec Pathé Ciss (Rayo Vallecano), Youssouf Sabaly (Bétis Séville) et Nicolas Jackson (Villarreal). Sur place, ils avaient trouvé Formose Mendy (Amiens), Alfred Gomis (Rennes) qui évoluent dans le championnat français. Moustapha Name (Paphos), Famara Diédhiou (Alanyaspor), Abdou Diallo (Leipzig) et Pape Abou Cissé (Olympiakos) étaient aussi de la partie.
LES «LIONS» ONT VOYAGE SANS SADIO MANE
Sur les 26 joueurs convoqués, il ne manquait que sept joueurs. Il s’agit essentiellement de joueurs qui avaient des matchs hier avec leurs clubs respectifs. C’est notamment le cas de Krépin Diatta et Ismaël Jacobs (Monaco), Pape Guèye et Bamba Dieng (Marseille) dont les clubs jouaient hier soir pour le compte de la 15ème journée. Un duel qui a d’ailleurs tourné à l’avantage des Marseillais. Boulaye Dia (Salernitana) était aussi dans la même situation. Mais si son club s’est lourdement incliné face à Monza (3-0), l’attaquant sénégalais a disputé toute la partie. Son coéquipier Fodé Ballo Touré était également sur la feuille de match de l’AC Milan qui jouait la Fiorentina. En dehors des joueurs qui étaient en compétition hier (dimanche) avec leurs clubs, les autres se sont retrouvés à Paris. Et c’est de la capitale française que les «Lions» ont embarqué pour le Qatar. Le reste du groupe devrait les rejoindre directement.
Logé dans le groupe A, le Sénégal débute la compétition le 21 novembre prochain contre les Pays-Bas.Il y aura ensuite leQatar, pays hôte de la compétition, et l'Equateur. A noter que les « Lions » ont effectué le voyage sans Sadio Mané. Touché avec le Bayern en championnat, le Sénégalais serait suivi en Autriche. Un temps annoncé forfait, le champion d’Afrique figure bien sur la liste du coach Aliou Cissé pour ce rendez-vous mondial. Lors de sa conférence de presse, le sélectionneur national avait rassuré les Sénégalais, après la grosse frayeur. «La bonne nouvelle est qu'il n'y aura pas d’opération pour Sadio. Nous suivons l’évolution de sa blessure et nous allons nous donner tous les moyens pour le récupérer », avait annoncé « El Tactico ».
Logé dans le groupe A, le Sénégal va lancer sa compétition le 21 novembre prochain, contre les PaysBas de Virgi lVanDijk. Par la suite, les «Lions» retrouveront le Qatar, pays hôte de la compétition, avant de boucler les phases de poules contre l’Equateur d’EnerValencia. Eliminé au premier tour lors du mondial 2018 (Russie), le Sénégal espère franchir un nouveau palier pour cette édition qui va débuter le 20 novembre prochain.
L’Artp réconcilie Wave et Sonatel
Tout est bien qui finit bien. Grâce au Directeur général de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP), Abdoul Ly, Wave et Sonatel ont fumé le calumet de la paix au grand bonheur des Sénégalais. Ces derniers ne pouvaient pas acheter de crédits orange via Wave à cause de leur désaccord. C’est ainsi que Wave mobile money avait saisi l’Artp d’une plainte contre Sonatel. Le Directeur général de l’Artp est intervenu en privilégiant la conciliation, dans le sens de la poursuite des relations commerciales. Il s’agissait pour le régulateur, d’après un communiqué reçu à «L’As », de régler ce différend, en toute impartialité, tout en préservant les intérêts des consommateurs, des deux opérateurs concernés et de toutes les parties prenantes. Au terme de la médiation, Abdoul Ly annonce qu’il y a eu un dénouement heureux entre la Sonatel et Wave sur deux points. Il s’agit de la signature et l’exécution du contrat de prestation d’encaissement pour la vente de crédit de téléphonie Orange et la connexion de Wave aux APIs de Sonatel. En fait, le Directeur général de l’Artp avait demandé à Sonatel d’appliquer, sans réserve, les principes d’égalité de traitement et d’accès, de transparence et de non-discrimination, en accordant à Wave les mêmes conditions que celles appliquées à ses filiales ou à ses associés, notamment Orange money.
Les adieux du Directeur des opérations de la Banque mondiale
Le Directeur des opérations de la Banque mondiale au Sénégal, en Mauritanie, Gambie, Guinée Bissau et à Cabo Verde, Nathan Belete, a fait ses adieux samedi au Président Macky Sall. En service au Sénégal depuis le 1er juillet 2019, il a été élevé au rang de commandeur de l’Ordre national du Lion par le chef de l’Etat. Nathan Belete a rappelé devant le Président Sall que pendant ces trois dernières années, grâce au travail des hauts fonctionnaires et techniciens sénégalais, le portefeuille de la Banque mondiale au Sénégal a atteint un niveau jamais égalé avec un engagement total de près de 3,5 milliards de dollars. Il ajoute que ce portefeuille va faire un important bond puisque la Banque mondiale est en train de finaliser un appui budgétaire et des projets d’investissements dans plusieurs secteurs dont les logements sociaux, l’accélération de l’économie numérique et un financement supplémentaire pour répondre à l’impact extraordinaire lié aux inondations (PROGEP-2).
Le PUR lance l’opération de vente de cartes
Les ventes de cartes de membres et les tournées sont devenues une mode dans le landerneau politique. Depuis quelque temps, des partis politiques ont entamé des tournées et d’autres ont lancé des opérations, soit de vente de cartes soit de massification en perspective de la Présidentielle de 2024. A l’instar de l’Alliance pour la République (Apr), le parti de l'Unité et du Rassemblement (PUR) a réuni son directoire et l'ensemble des responsables, samedi, pour lancer les activités 2023 en commençant par l'opération vente des cartes de membres. D’autres activités ont été également discutées et planifiées.
Grève «And Gueusseum»-Intersyndicale des collectivités locales
La méga coalition And Gueusseum-Intersyndicale des agents des collectivités territoriales déroule son 5e plan d’actions à partir de demain. La coalition a changé de stratégie de lutte en prenant en compte plusieurs éléments. Elle opte pour une modulation d’activités synergiques et complémentaires de lutte. Car si la meǵ a coalition feĺicite le ministre de la Santéet de l’Action sociale pour avoir déployé́d’immenses efforts afin de trouver une issue heureuse àla crise qui secoue le secteur de la santé, par contre son collègue des Collectivités Territoriales s’emmure dans un mutisme. Un silence qui frise, à leurs yeux, le manque de considération envers les travailleurs. D’où la motivation de la poursuite de la lutte jusqu’à ce que le gouvernement pose plus d’actes allant dans le sens de l’harmonisation des augmentations de salaires à tous les travailleurs sans aucune discrimination et la prise en charge correcte des foyers de tensions à Matam, Talibou Dabo et EPS de Mbour (Plymed) qui n’ont que trop dure.́
Grève «And Gueusseum»-Intersyndicale des collectivités locales (bis)
Restons avec la méga coalition And Gueusseum-Intersyndicale des agents des collectivités territoriales qui décrète un mot d’ordre de grève générale de 96 heures dans les Collectivités territoriales à partir du mardi 15 novembre. Pour le secteur de la Santé, le mot d’ordre est de 48 heures à partir de jeudi 17 novembre 2022 avec respect des urgences et du service minimum. Cependant, les blouses blanches maintiennent la rétention des informations sanitaires et sociales et le boycott des supervisions, sessions de formation, réunions de coordination et réunions de staff. La méga coalition prévoit une marche nationale le mercredi 23 novembre 2022 dans toutes les capitales régionales.
Cheikh Oumar Hanne retourne au royaume d’enfance
Cheikh Oumar Hanne, ministre de l’Éducation Nationale, a fait ce week-end un retour au royaume d’enfance de manière très remarquée. Il était en effet à l’école élémentaire Moda Kane du quartier Cité Lamy où il a fourbi ses premières armes dans l’apprentissage de la langue française. Avec une mémoire d’éléphant, il s’est rappelé son inscription au Cours d’Initiation (CI) en octobre 1968 et même des habits qu’il portait à chaque rentrée des classes. Élevé par ses grands-parents, Cheikh Oumar Hanne a fait toutes ses études élémentaires à l’école Moda Kane avant d’aller au lycée Malick Sy, puis à l’Université Cheikh Anta Diop. Par ailleurs, il a promis le démarrage rapide du Collège d’Enseignement Moyen (CEM). En outre, le ministre Cheikh Oumar Hanne a pris l’engagement de faire fonctionner rapidement une cantine scolaire dans l’établissement, de mettre une somme dédiée au fonctionnement et de réfectionner le bâtiment qui abrite la classe de CI où il avait débuté ses études en 1968. « J’ai quitté cette école il y a 48 ans, l’entrée en sixième en poche etje souhaite que dans 30 ans, un président de la République et des ministres y sortent», a-t-il lancé aux élèves.
Cheikh Oumar Hanne, Idrissa Seck et le tableau d’honneur
Restons avec le ministre Dr Cheikh Oumar Hanne qui a raconté de croustillantes anecdotes. Il a confié que Idrissa Seck, président du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) le devançait d’une classe, mais il était élève à l’école primaire Randoulène Sud 2. A l’époque, ajoute-t-il, il y avait 3 écoles primaires dans la zone, à savoir Cité Lamy, Radoulène Sud 1 et 2. Après les compositions, chaque école affichait la liste des élèves ayant décroché le tableau d’honneur. Selon lui, Idrissa Seck étaittoujours inscrit au tableau d’honneur de son école, mais iltenait à faire le tour des 3 écoles, pour voir l’identité des élèves qui étaient inscrits au tableau d’honneur ; et il aimait instaurer la compétition entre lui et les autres meilleurs élèves des autres établissements. Et ditil, « c’est à ce moment qu’on a commencé à l’appeler Senghor, parce qu’il lisait et récitait par cœur Liberté»
Missirah en colère contre le pouvoir
Les ressortissants de Missirah et environs, un village de la Commune de Toubacouta, sont très remontés contre le gouvernement. Face à la presse hier, à Pikine, ils ont listé les maux dont souffre leur localité. Il s’agit, d’après leur porte-parole Cheikh Talibouya Diop, de l’enclavement à cause de l’absence de routes bitumées, de l’insuffisance d’infrastructures et l’absence de financements des femmes. Ils ont déversé leur colère aussi sur leur député Pape Seydou Ndianko peu soucieux des difficultés de la localité. M. Diop et compagnie demandent au chef de l’État de réparer cette injustice sociale car un mécontentement généralisé est en train de se répandre dans la zone.
Guerre entre BYY et YAW à Pikine ouest
La guerre est ouverte entre Benno Bokk Yaakaar et la coalition Yewwi askan wi à Pikine-Ouest. Rien ne va plus entre les deux camps. A l’origine, la sortie au vitriol de Bah Diakhaté, activiste, responsable apériste et ancien directeur de cabinet de l’ancien maire Pape Gorgui Ndong, accusant l’édile Cheikh Diop (Pastef) d’avoir détourné les ressources de la mairie. Une accusation qui a sonné comme une provocation à la coalition Yewwi askan wi. Ainsi les deux coalitions ont commencé à se lancer des piques.
La cité Corossols de Ndiakhirate en colère contre la Sn Hlm
La Cité Corossols de Ndiarikhate (commune de Sangalkam) a été victime des inondations. Pourtant les habitants ont acquis leurs maisons auprès de la Sn Hlm. Ignorées royalement par la Direction de la SnHlm depuis les inondations, les populations de ladite cité sont sorties de leurs gonds pour adresser une lettre au Chef de l’État. Dans la missive dont «L’As » détient une copie, le collectif des habitants (Corossols et Ahmat Kébé) dénonce l’attitude de la Sn Hlm qui leur a vendu des maisons sans assainissement, ni eau potable, ni électricité. Le collectif souligne que le directeur de la Sn Hlm, Mamadou Diagne Sy Mbengue, avait promis, le 22 septembre, qu’il allait régler le problème des inondations et évacuer l’eau des maisons. Mais jusqu’à présent, rien n’a bougé. Ainsi les habitants de la Cité Corossols Ndiarikhate demandent au président de la République de prendre des sanctions contre M. Sy parce qu’il ne respecte pas le droit des clients. Selon le collectif, les habitants de la cité ne peuvent pas accéder à leurs maisons toujours inondées. Et le principal responsable est Mamadou Diagne Sy Mbengue. Car depuis 2014, ils courent derrière la Sn Hlm pour résoudre le problème des inondations.
Centre de surveillance du bracelet électronique
Le Sénégal va très bientôt expérimenter le bracelet électronique pour réduire la population carcérale. D’ailleurs, le ministre de la Justice, Ismaëla Madior Fall, va inaugurer demain le Centre de Surveillance électronique. Premier en Afrique de l’Ouest, ce centre marque l'effectivité du placement sous surveillance électronique communément appelé le port du bracelet électronique. Une initiative qui s’inscrit dans le cadre de la politique pénale d’aménagement des peines, d’après un communiqué, avec l’objectif de désengorgement des lieux de privation de liberté. Les ministres de l'Intérieur et des Forces armées prendront part à la cérémonie.
Touba : un meurtre ravive la colère des populations
Un nouveau meurtre a été enregistré dans la nuit du samedi au dimanche à Touba, plus précisément à Gare Bu Mag. Un jeune de 35 ans a été retrouvé gisant dans son sang après avoir reçu des coups de couteau. La police a faitla constatation d’usage etla dépouille de la victime a été déposée à la morgue de l’hôpital Matlaboul Fawzeini de Touba par les sapeurs-pompiers. D’après Dakaractu, les populations ont rappelé aux autorités municipales l’urgence de sécuriser ce marché inachevé ou de l’utiliser à d’autres fins pour qu’il ne soit plus un repaire de malfaiteurs.
CASA SPORTS, NOUVEAU LEADER DU CHAMPIONNAT
Avec la défaite du leader, Teungueth Fc, samedi contre Diambars, le Casa Sports avait l’occasion de devenir le nouveau leader du championnat à l’occasion de la réception de Dakar-Sacré Cœur.
Avec la défaite du leader, Teungueth Fc, samedi contre Diambars, le Casa Sports avait l’occasion de devenir le nouveau leader du championnat à l’occasion de la réception de Dakar-Sacré Cœur. Les hommes de Ansou Diadhiou n’ont pas manqué l’occasion puisqu’ils ont remporté les trois points en battant les Académiciens de Hassane Fall au Stade Aline Sitoé Diatta.
Le champion du Sénégal a pu compter sur le but de Raymond Diémé Ndour (24e) pour s’imposer 1-0. Grâce à cette victoire, le Casa Sports occupe la première place du classement pour la première fois de la saison.
Première victoire pour la Sonacos
Du côté de Diourbel, la Sonacos a décroché samedi au stade Ely Manel Fall, face au Cneps de Thiès, sa première victoire (2-1). Menés au score, 0-1, à la fin de la première période par le Cneps de Thiès, les «Huiliers» ont entamé à domicile la seconde période avec de bien meilleures ambitions.
Demba Bâ, à la 51e, et Ibrahima Faye, à la 85e, ont permis à l’équipe fanion du Baol de décrocher sa toute première victoire depuis le début de la saison en Ligue 1 dans un Stade Ely Manel Fall plein comme un œuf.
Avec 4 matchs nuls et une victoire en 5 journées, les protégés du coach Sidate Sarr totalisent désormais 7 points.
Par Madiambal DIAGNE
MACKY SALL INCONTOURNABLE EN 2024
Il appartiendra au citoyen Macky Sall de se déterminer personnellement à être candidat ou pas. En aura-t-il la volonté ou l’ambition ? Ses compagnons ne semblent pas vouloir lui laisser le choix
A peine les résultats de l’élection présidentielle du 24 février 2019 étaient connus, c’est-à-dire dès que la réélection du Président Macky Sall fut actée, que le débat avait ressurgi sur son éventuelle nouvelle candidature en 2024. Ce débat avait commencé lors du référendum de 2016 pour la révision de la Constitution. A ce moment-là, tout le monde s’accordait sur la possibilité offerte, du point de vue du Droit, au Président Macky Sall de pouvoir se présenter s’il le désirait, en 2019 et 2024. D’ailleurs, des déclarations éloquentes restent dans les archives. On pouvait certes deviner que Macky Sall allait se représenter en 2019, mais bien rares devaient être les esprits qui songeaient déjà à 2024. Les assurances données par l’intéressé pouvaient interdire d’envisager cette perspective. Macky Sall répétait à l’envi qu’il avait souhaité, avec la nouvelle Constitution, non seulement bloquer définitivement à deux le nombre de mandats présidentiels (et que la règle lui serait applicable), mais aussi réduire à cinq ans le mandat qu’il avait obtenu des électeurs en 2012 pour une durée de sept ans.
Le Président Macky Sall était si enthousiaste pour cette limitation stricte des mandats présidentiels, et il joignit l’acte à la parole. Le texte initial du projet de réforme constitutionnelle comportait une disposition spécifique qui voulait que le mandat en cours (2012-2019) soit pris en compte par la nouvelle Constitution révisée et que le Président Sall voulait même réduire son mandat de sept à cinq ans. On peut facilement réaliser qu’outre la conviction personnelle du Président Sall, la situation de tumultes provoquée par la candidature de Me Abdoulaye Wade en 2012 pouvait être dissuasive ou que l’euphorie de son élection ne s’était pas encore dissipée.
Seulement, le chef de l’Etat semblait perdre de vue un principe immuable en Droit qui voudrait qu’une loi nouvelle, autre qu’une loi pénale plus douce, ne saurait être rétroactive, c’est-à-dire s’appliquer et régir des situations juridiques qui lui sont antérieures. Pour ce qui le concernait, le Conseil constitutionnel, appelé à examiner le projet de loi de révision constitutionnelle, avant sa soumission au vote référendaire, avait jugé que la disposition transitoire envisagée constituait une véritable hérésie juridique et pourrait se révéler comme une grave menace pour l’ordre juridique.
C’est ainsi que dans sa décision n°1-C-2016 du 12 février 2016, toujours consultable sur son site internet, le Conseil constitutionnel souligne : «Considérant que l’article 6 du projet qui a pour objet de donner une nouvelle rédaction à l’article 27 de la Constitution, fait passer la durée du mandat du président de la République de 7 à 5 ans ; considérant en outre qu’il est inséré dans ledit article 27, un alinéa 2 qui, pour régler une question de Droit transitoire, prévoit que la nouvelle disposition sur la durée du mandat du président de la République s’applique au mandat en cours ; considérant que la règle énoncée à l’alinéa 2, destinée à fixer une situation dont les effets sont limités dans le temps et par essence temporaire, va cesser, une fois son objet atteint, de faire partie de l’ordonnancement juridique ; considérant qu’en tant que telle, elle est incompatible avec le caractère permanent attaché à l’article 27 que le pouvoir constituant entend rendre intangible en le rangeant dans la catégorie des dispositions non susceptibles de révision ; considérant que cet alinéa au caractère personnel très marqué est inconciliable avec le caractère général des règles par lesquelles la Constitution organise les institutions de la République et protège les droits fondamentaux ainsi que les libertés individuelles des citoyens ; considérant, en effet, que les règles constitutionnelles adoptées dans les formes requises s’imposent à tous et, particulièrement, aux pouvoirs publics, lesquels ne peuvent en paralyser l’application par des dispositions qui, en raison de leur caractère individuel, méconnaissent par cela seul, la Constitution ; considérant que la sécurité juridique et la stabilité des institutions, inséparables de l’Etat de Droit dont le respect et la consolidation sont proclamés dans le préambule de la Constitution du 22 janvier 2001, constituent des objectifs à valeur constitutionnelle que toute révision doit prendre en considération, pour être conforme à l’esprit de la Constitution ; considérant que pour la sauvegarde de la sécurité juridique et la préservation de la stabilité des institutions, le Droit applicable à une situation doit être connu au moment où celle-ci prend naissance ; considérant que ce droit s’entend non seulement des règles constitutionnelles écrites, mais aussi de la pratique qui les accompagne et des précédents qui éclairent les pouvoirs publics sur la manière de les interpréter ; considérant qu’au moment où le mandat en cours était conféré, la Constitution fixait la durée du mandat du président de la République à sept ans ; considérant, s’agissant des modalités d’application dans le temps des lois de révision ayant une incidence sur la durée du mandat en cours du président de la République, que des précédents se sont succédé de manière constante depuis vingt-cinq ans ; considérant qu’il résulte de ces précédents (…) que le mandat en cours au moment de l’entrée en vigueur de la loi de révision, par essence intangible, est hors de portée de la loi nouvelle ; considérant que ces précédents qui ont marqué l’histoire constitutionnelle du Sénégal sont également observés dans d’autres Etats partageant la même tradition juridique ; considérant, en effet, que ni la sécurité juridique ni la stabilité des institutions ne seraient garanties si, à l’occasion de changements de majorité, à la faveur du jeu politique ou au gré des circonstances notamment, la durée des mandats en cours, régulièrement fixée au moment où ceux-ci ont été conférés pouvait, quel que soit l’objectif recherché, être réduite ou prolongée.»
C’est fort de cet argumentaire que le Conseil constitutionnel avait décidé que «la disposition transitoire doit être supprimée ; elle n’est conforme ni à l’esprit de la Constitution ni à la pratique constitutionnelle, la loi nouvelle ne pouvant s’appliquer au mandat en cours». La disposition transitoire sera donc biffée du texte réécrit par le Conseil constitutionnel et qui sera soumis au vote référendaire.
On constate que par cette décision, le Conseil constitutionnel était allé à l’encontre des desiderata du Président Macky Sall. C’est alors à son corps défendant qu’il tirera un mandat de sept ans. La même situation avait été connue avec le Président Abdoulaye Wade de 2000 à 2007 et avec Jacques Chirac (France) de 1995 à 2002. Cette situation juridique, nous l’avions perçue, avant même l’adoption de la loi référendaire révisant la Constitution, qui a été adoptée à 62,5% des voix le 20 mars 2016. Dans un texte en date du 16 février 2016, j’annonçais : «Macky Sall, sept ans ou démission au bout de cinq ans.» Nous soulignions que l’adoption de la révision constitutionnelle remettrait le compteur des mandats à zéro et que Macky Sall serait bien obligé de se tirer un septennat car le mandat obtenu en 2012 ne saurait être écourté, encore moins pris en compte si le Peuple sénégalais adoptait la révision proposée. Mieux, il semble important de rappeler que sur cette même question, j’avais été sollicité par le magazine Jeune Afrique, pour un Guest éditorial et j’y indiquais, le 19 février 2016, dans un article intitulé : «Macky Sall, l’histoire d’une promesse impossible à tenir», que le Conseil constitutionnel du Sénégal ne saurait satisfaire les désirs ou caprices du Président Sall. Le papier révélait en outre le courroux du Président Sall en mai 2015, quand, au cours d’un voyage en Guadeloupe, j’attirais son attention sur la fatalité que sa volonté ne saurait prospérer devant le Conseil constitutionnel. J’insistais sur la question, dans une autre chronique en date du 14 mars 2016, intitulée «Au-delà de nos personnes».
Aujourd’hui, aucun juriste sérieux n’ose soutenir le contraire. Une nouvelle candidature du Président Sall en 2024 devra obtenir l’onction du Conseil constitutionnel comme d’ailleurs ses opposants, notamment Ousmane Sonko et Barthélemy Dias, certes désabusés, l’expliquaient pertinemment au moment du référendum de 2016. Maintenant, ils s’autorisent à menacer d’empêcher une éventuelle candidature de Macky Sall ! Ce sera une autre histoire. Il reste à savoir si Macky Sall lui-même voudra tenter le pari. En tout cas, nombre de ses proches l’enjoignent de le faire.
Mbaye Ndiaye, l’hirondelle qui fera le printemps
Il appartiendra au citoyen Macky Sall de se déterminer personnellement à être candidat ou pas. En aura-t-il la volonté ou l’ambition ? Ses compagnons ne semblent pas vouloir lui laisser le choix. Le directeur des Structures de son parti, l’Alliance pour la République (Apr), Mbaye Ndiaye, a mis les pieds dans le plat dans l’édition du journal Le Quotidien du 11 novembre 2022. Le lendemain, 12 novembre 2022, les foules de militants rassemblés au siège de l’Apr pour le lancement des opérations de vente des cartes du parti n’avaient qu’un slogan, celui de la candidature de Macky Sall en 2024. D’autres cercles comme le Mouvement national des femmes de l’Apr ou quelques autres responsables parlant en leur nom personnel, le désignaient comme leur porte-étendard pour la prochaine élection présidentielle. Macky Sall semble être la meilleure chance de succès pour l’Apr et la Coalition Benno bokk yaakaar (Bby) pour ce rendez-vous électoral.
En effet, le 8 août 2022, dans une chronique, nous évaluions «les chances de Macky Sall en 2024» pour dire que si d’aventure il n’était pas candidat, on compterait une flopée de candidatures au sein même de l’Apr et provenant d’autres entités de Bby. Le risque serait un émiettement de leur bassin électoral et qu’en conséquence, il serait difficile ou impossible pour un candidat issu du camp du pouvoir sortant, de se qualifier à un second tour. Macky Sall apparaît ainsi comme la bouée de sauvetage de l’Apr et de Bby, mais il reste qu’il s’était engagé, plus d’une fois, à ne pas faire plus de deux mandats à la tête de son pays. Le dilemme est tenace. Laissera-t-il son camp sombrer pour préserver son confort personnel ou pour respecter un engagement solennel ? Quelle autorité ou capacité garde-t-il pour amener son camp à réaliser l’unité autour d’un candidat qui pourrait leur assurer la victoire ? On remarquera qu’il n’a pas réussi à éviter les dissensions, querelles et féroces guerres de positionnement lors des investitures aux élections locales ou législatives.
Lors des joutes électorales de janvier et juillet 2022, des candidats de Bby, dans de nombreuses circonscriptions, ont essuyé des revers à cause essentiellement de l’hostilité manifeste de leurs camarades du même bord politique. Au demeurant, Macky Sall laissera-t-il le Sénégal courir le risque majeur de tomber entre les mains d’un aventurier comme Ousmane Sonko qui fait du mensonge, de l’outrance, de l’injure et du dénigrement, son credo politique et qui menace déjà publiquement de régler des comptes aux policiers, gendarmes, magistrats, autres fonctionnaires ou tout autre citoyen qui n’est pas de son camp politique ? Il n’est pas sûr que tout ce beau monde se laissera docilement sacrifier de manière aussi injuste. En outre, la semaine dernière, nous soulignions dans ces colonnes : «Si en 2024 Ousmane Sonko a la chance de devenir Président du Sénégal, ce sera fatalement une auto-humiliation pour son Peuple qui aura la honte de voir les ébats sexuels ou les images de l’anatomie intime du premier des citoyens dans les smartphones de ses compatriotes. Il sera «un président à poil.» Sacrilège !
De nombreux opposants redoutent également cette éventualité d’un Ousmane Sonko au pouvoir et s’accommoderaient peut-être mieux d’un Macky Sall pour un autre quinquennat qui devrait être l’ultime. Il serait plus facile de le laisser «chauffer» la place pour cinq ans, plutôt que de voir s’installer un autocrate qui devrait rester plus longtemps. En effet, certains destins de présidentiables ne pourront pas survivre jusqu’à l’horizon 2034 !