L'AFRIQUE DU SUD PLAIDE POUR L'OCTROI D'UN SIÈGE À L'UA AU G20
L'Afrique du Sud a annoncé dimanche qu'elle allait faire pression pour que l'Union africaine (UA) obtienne un siège au G20, dont les dirigeants se réunissent la semaine prochaine en Indonésie
Un porte-parole du président sud-africian Cyril Ramaphosa a expliqué que l'Afrique du Sud allait contribuer à mettre en place un cadre conduisant à l'adhésion de l'UA au club des pays les plus riches. "Il est important que la voix collective du continent soit représentée à cette tribune", a déclaré le porte-parole Vincent Magqenya lors d'une conférence de presse. "Nous avons l'espoir sincère que cette proposition trouvera du soutien et sera promue par les pays membres du G20".
L'Afrique du Sud est pour le moment le seul membre africain du G20. Le président sénégalais Macky Sall, qui préside l'Union africaine, avait récemment appelé à une refonte de la gouvernance internationale, demandant une plus grande représentation des Africains dans les organisations internationales comme le G20 ou le Conseil de sécurité de l'ONU.
En octobre, M. Sall avait lancé que le multilatéralisme devrait "servir les intérêts de tous", sous peine de s'exposer à une "perte de légitimité et d'autorité". MM. Sall et Ramaphosa doivent tous deux participer au sommet du G20 prévu la semaine prochaine sur l'île de Bali, en Indonésie.
par l'éditorialiste de seneplus, tidiane sow
LIBÉREZ LA RÉPUBLIQUE
EXCLUSIF SENEPLUS - Pape Alé Niang dit-il vrai ? C’est la seule question qui vaille. Personne ne croit qu’il puisse mettre la République en danger. Ces arrestations arbitraires écornent l’image du pays à l'international
Le peuple du Sénégal est constamment déçu par ces tiraillements sans fins. Il a fini par s’y résoudre car il les a vécus en maintes occasions. Il sait maintenant reconnaitre ses ennemis. Ils sont tapis partout dans les rangs de l’opposition comme dans ceux de la majorité. C’est par eux que ses malheurs arrivent et ils ne seront pas concernés par la vengeance des lois. Ceux qu’ils auront attirés dans la rue et qui y laisseront leur vie, la perdront en pure perte. N’est-ce pas cela qui fait d’ailleurs naitre et prospérer leur sentiment de haine et de dédain vis-à-vis des politiques ?
L’expérience a toujours prouvé qu’autant les peuples sont indolents et faciles à induire en erreur, autant ceux qui les gouvernent sont habiles et actifs pour étendre encore plus leur pouvoir et opprimer la liberté publique.
Le moyen efficace de les en empêcher et qui fut discuté et mis en pratique depuis des décennies, fut de ne pas leur permettre d’exercer longtemps le pouvoir. Le pouvoir corrompt. Une loi prohibitive de renouveler plus de deux fois le mandat s’avéra être le moyen le plus sûr de conserver la liberté. C’est à quoi se sont résolues les démocraties modernes et les Assises nationales avaient prôné le principe avant que le président Sall ne l’inscrivit dans la Constitution.
Il est malheureux aujourd’hui de remettre dans le débat national des questions déjà débattues et tranchées. Briguer un troisième mandat ne pourra plus traverser le mur de moralité érigé depuis 2011 où il est inscrit : Non au troisième mandat. Dorénavant, cette question apparaitra hideuse, pour toujours, aux yeux du peuple.
Nous devrions aussi, à cette époque de notre Sénégal, dépasser ces absurdités de faire violence à des gens qui, dans le fonds, n’auront fait qu’user du droit qu’ont tous les citoyens du monde libre et duquel nous nous réclamons, de sortir manifester ou d’exprimer leur point de vue ou désaccord par rapport aux choix qu’on voudrait leur imposer.
La grande victime de ce tohu bohu permanent ne sera autre que la République. Opposition comme majorité campent dans les mêmes rengaines. Aux défiances des uns, succèdent les surenchères ou les convocations et les emprisonnements des autres. Chaque partie clamant être dans une société de droit, oubliant au demeurant qu’une société de droit est avant tout « une société libre où chaque citoyen est une sentinelle de la liberté qui doit crier au moindre bruit et à la moindre apparence de danger qui la guette », comme dirait Robespierre. Le journaliste étant la première des sentinelles en l’espèce, car sur lui pèse l’obligation d’informer.
Un quarteron de bureaucrates, allergiques à la vérité et imbus de leur pouvoir débridé a décidé d’envoyer Pape Alé Niang (PAN) en prison. Le peuple ne doit pas savoir, pire il ne doit savoir que ce qu’ils veulent qu’il sache ! Jamais on n’aura évoqué des lois d’un autre âge, que sous la présidence de ce jeune président ! Certains furent écroués pour des crimes de lèse-majesté et voilà que PAN est emprisonné pour un crime de lèse-nation. Il faut libérer Pape Alé Niang.
Ces arrestations arbitraires à répétition écornent l’image de notre République à l’international alors que des solutions alternatives prévalaient. Il eut suffi, dans le cas de M. Pape Alé Niang par exemple, de publier un démenti qui rétablisse la vérité des choses, à moins que la vérité ne soit la vérité qu’il ait dite.
De par vos réactions musclées que vous exercez sur des « gens de rien », en les ostracisant ou en les mettant inopinément en prison, vous fabriquez des héros et des démons, ce faisant vous avilissez encore un peu plus la République et vous faites apparaitre dans le désordre ambiant, votre pire adversaire comme le seul sauveur possible.
La promptitude à vouloir faire taire ceux qui posent les problèmes ne résout pas les problèmes. PAN en prison, les problèmes demeurent. Ce qu’il dit est-il vrai ? C’est la seule question qui vaille et que les gens se posent. Tout le reste n’est que fioriture. Personne ne croit qu’il puisse mettre la République en danger !
S’il détient des documents « top secret » c’est que leur fuite a été organisée ailleurs et c’est peut être cet ailleurs qu’il eut fallu condamner !
Allons donc ! Pointer ses accointances avec M. Sonko, ce dont il se réclame d’ailleurs lui-même, n’en fait que, ce qu’il dit, ce qu’il dénonce, ne doit être appréhendé que sous le prisme de la vérité des faits, et de la nécessité d’informer l’opinion publique car, c’est bien de cela dont il s’agit. N’est-ce pas là ce qui caractérise un journaliste ?
On nous parle volontiers de la loi, de l’application de la loi, qu’un fonctionnaire n’a pas le droit d’empêcher l’application de la loi. Vrai. Mais le président n’est-il pas le premier des fonctionnaires ? N’est-ce pas lui qui nous dit pourtant avoir mis le coude sur certains dossiers selon son jugement personnel ? N’est-ce point là un acte délibéré de soustraction à l’application de la loi de certains selon son bon vouloir ?
PAN lui subira l‘application de loi pour avoir pointé du doigt les incongruités des textes internes et de les avoir en sa possession. Un remake du loup et de l’agneau*
Nos hommes politiques ne sont que des défenseurs de leurs intérêts propres d’abord et de ceux de leur camp ensuite. L’intérêt général n’existe pas pour eux. On ne saurait leur demander de sacrifier leur désir quand il menace l’intérêt général. Ils oublient facilement et, on ne leur rappelle pas assez, qu’ils sont plus que ce qu’ils croient être (un député de tel camp, un ministre de tel bord) quand ils pénètrent dans l’Assemblée ou quand ils habitent l’habit de leur ministère. Ils sont des représentants de la Nation, ils sont des ministres de la République et non des simples porteurs de votes ou des ministres de Benno.
Tant que l’ignorance de l’importance de l’intérêt général et l’invocation des avantages pratiques au détriment des principes (comme ces dossiers sous le coude) perdureront nous resterons encalminés dans les profondeurs du sous développement.
C’est cette mentalité dévoyée qui explique qu’on embastille des journalistes, qu’on équipe en matériels de répression les forces de l’ordre au lieu de jouer la transparence dans les contrats et de donner du pain au peuple.
Pour la transparence des contrats, il suffit de les publier sur un site accessible à tous.
Pour soulager les pauvres il ne suffit hélas pas de publier une liste de produits avec des rabais sur les prix de -20%. Voilà une mesure de bureaucrate dans toute sa splendeur ! Prendre des mesures qui ne les affectent pas. Personne n’y croit, car pour qu’une telle pratique soit effective, il faut la participation active de nombreux acteurs qui n’y ont aucun intérêt. Ils ne joueront pas le jeu. Prenez plutôt des mesures qui dépendent de vous : supprimez le HCTT ; réduisez le nombre de vos ministres et les postes politiques qui ne servent à rien ; vendez au juste prix vos terres et bâtiments qui ne servent à rien ; réduisez le train de vie de l’État. Vous serez surpris de l’efficacité de ces mesures. Elles demandent juste un peu de courage mais c’est comme cela que vous soulagerez les pauvres !
Dr Tidiane Sow est coach en Communication politique
Notes :
Robespierre : Avocat et homme politique français
Le loup et l’agneau : fable de la Fontaine
VIDEO
OBJECTION AVEC JOSEPHINE SARR
La commissaire de classe exceptionnelle à la retraite et ex-commissaire centrale de Dakar, est l'invité de Baye Omar Gueye ce dimanche sur Sud Fm. Au menu, une discussion autour de son ouvrage "La police sénégalaise face aux défis du 21e siècle"
La commissaire de classe exceptionnelle à la retraite et ex-commissaire centrale de Dakar, est l'invité de Baye Omar Gueye ce dimanche sur Sud Fm. Au menu, une discussion autour de son ouvrage "La police sénégalaise face aux défis du 21e siècle".
VIDEO
DES MURS CONTRE L'OCÉAN
A Saint-Louis, la construction d’une nouvelle digue vient de s’achever pour protéger la Langue de Barbarie. La digue suffira-t-elle à sauver l’ancienne capitale du Sénégal, classée depuis l'an 2000 au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO ?
A Saint-Louis, la construction d’une nouvelle digue vient de s’achever pour protéger la Langue de Barbarie, le quartier des pêcheurs, touché par l’érosion côtière. Des centaines de personnes ont déjà été relogées suite à la destruction de leurs habitations lors de grandes marées. Des milliers d’autres habitants devraient bientôt être déplacés.
La digue suffira-t-elle à sauver Saint-Louis, l’ancienne capitale du Sénégal, classée depuis l'an 2000 au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO ? A Saly, plus au sud, la construction de brise-lames et d’épis ainsi que le rechargement du sable ont permis de recréer les plages perdues, et par conséquent, de relancer toute l’activité touristique essentielle à la région. Mais pour combien de temps ? Des stratégies différentes mais un seul objectif : préserver le littoral sénégalais, menacé par les changements climatiques.
LES BELLES-SOEURS, CES ENNEMIES SI INTIMES
Heurts, accusation, ressentiment…Les relations entre belles-sœurs ont souvent été émaillées d’anecdotes, de récits douloureux. La jalousie est, aux yeux de certains, la source du mal
Souffrir en silence ! C’était le supplice quotidien de Seynabou Seck, aujourd’hui veuve et mère de famille. La raison de sa souffrance, sa belle-famille qui ne la « blairait point ». Aujourd’hui, malgré le temps, la bonne dame vit avec ces souvenirs amers : « J’étais encore très jeune quand on m’a donné en mariage dans une grande famille avec ma coépouse. Au début, cela n’a pas du tout été facile pour moi, surtout qu’il y avait la sœur aînée de mon mari qui était divorcée. Elle faisait tout pour me rendre la vie dure, me mettant en mal avec les autres sous prétexte que je suis issue d’une caste. À l’époque, très fragile et sans expérience, je passais presque tout mon temps à pleurer ».
Le récit de ses misères est des plus affligeants. Seynabou en parle avec peine bien qu’ayant passé l’éponge sur bon nombre de mésaventures. « Un jour, mon défunt mari s’en est pris à moi. C’est mon beau-père qui m’a tirée d’affaire. Mon époux était un homme impulsif mais humainement formidable », confie-t-elle, heureuse d’avoir eu une descendance avec lui malgré les moments difficiles passés avec certains membres de sa famille. Exhorte-t-elle ainsi les femmes à être endurantes et fortes, quelles que soient les péripéties.
Les relations n’étaient pas moins tendues dans la famille Diop. Les disputes des membres de cette grande famille se propageaient à tous les échos dans le quartier de Taglou, à Ouakam. La femme du benjamin de la fratrie a dû plier bagage après moult chamailleries. « Elle était insupportable. Dès les fiançailles, on a senti qu’elle était sur la défensive, se montrant particulièrement irrévérencieuse envers mes sœurs et moi », se rappelle Mounass, belle-sœur de l’« incriminée », épouse de son jeune frère « obligé » de se séparer de sa bien-aimée la mort dans l’âme. Ce n’était pas « sans en vouloir à ses sœurs », se confie Moussa qui a trouvé son âme sœur après avoir digéré ce mariage qui a fait long feu.
« J’ai caché à mes sœurs la voiture que j’ai achetée à mon épouse »
Mais, à en croire mère Khoudia, blanchie sous le harnais, rencontrée à une encablure du Rond-point de Liberté 6, les relations difficiles entre belles-sœurs découlent surtout de la jalousie entre femmes incapables de faire la part des choses : « On vit avec son frère pendant 25 ans et subitement débarque une femme dans la famille qui prend beaucoup de place. Ce n’est pas facile à accepter pour tout le monde. Et le récit des rapports entre belles-sœurs contribue à rendre anxieuse et suspicieuse l’épouse du frère qui, avant même de rejoindre le domicile conjugal, commence à appréhender cette nouvelle vie, à se méfier ». La solution dépend beaucoup, d’après cette mamie, de la posture du mari qui doit se faire respecter et délimiter le rôle de chacun.
Abdou, fringant jeune homme de 32 ans, n’en pense pas moins. Le bonhomme dit être obligé de cacher à ses sœurs les cadeaux destinés à sa femme pour ne pas les frustrer. « Récemment, quand j’ai acheté une nouvelle voiture à mon épouse, j’ai dû dire à mes sœurs que c’est cette dernière qui se l’est payée de peur de faire des jaloux », dit-il, le ton railleur. Pour lui, la meilleure manière d’éviter ces petites querelles est d’occuper les femmes. « Le fait que mon épouse travaille et soit très absorbée par le travail la met, estime-t-il, un peu à l’abri de certaines petites disputes ».
Marie Diédhiou, la trentaine et mère d’un petit garçon de quatre ans, connaît des relations moins heurtées avec sa belle-famille. Enfin ! « Je suis à mon deuxième mariage et, pour être sincère, j’ai toujours été en harmonie avec mes belles-sœurs. Il n’y a jamais eu de malentendu. Au contraire, elles m’ont toujours montré de l’affection. C’est cette même chance que j’ai eue pour mon second mariage », a-t-elle soutenu, l’air joyeux. La ritournelle populaire sur les relations entre belles-sœurs a de beaux jours devant elle.
VIDEO
COMMENT VIVRE À DAKAR, LA VILLE LA PLUS CHÈRE D'AFRIQUE DE L'OUEST ?
La capitale sénégalise est devenue en 2022 la plus chère d’Afrique de l’Ouest devant Abidjan, selon un classement du cabinet Mercer. Comment y vivre avec 71 000 francs CFA, le salaire moyen dans l’informel, alors que la vie n’a jamais été aussi chère ?
La ville est devenue en 2022 la plus chère d’Afrique de l’Ouest devant Abidjan, selon un classement du cabinet Mercer. Comment vivre avec 71 000 francs CFA (quelque 108 euros), le salaire moyen des travailleurs de l’informel, dans la capitale sénégalaise, alors que la vie n’a jamais été aussi chère ? Le prix à la consommation a augmenté de 11 % entre septembre 2021 et septembre 2022 et ceux des denrées alimentaires ont augmenté de 18 % sur la même période.
Accéder à la propriété est devenu très compliqué, le terrain se vendant aujourd’hui 15 fois plus cher qu’il y a trente ans. 42 % des Dakarois sont locataires et déboursent en moyenne 64 502 francs CFA mensuels (près de 100 euros) pour leur logement.
Le Monde Afrique a suivi dans son quotidien d’Affi Espoir Gabe, une vendeuse de rue d’arachides dans le quartier Ngor de Dakar.
BAABA MAAL FIER D'AVOIR PARTICIPÉ À BLACK PANTHER
Le chanteur et compositeur sénégalais a dit toute sa fierté d’avoir participé en tant qu’acteur et chanteur au film ‘’Black Panther : Wakanda forever’’ projeté au cinéma ‘’Pathé Dakar’’
Le chanteur et compositeur sénégalais Baaba Maal a dit toute sa fierté d’avoir participé en tant qu’acteur et chanteur au film ‘’Black Panther : Wakanda forever’’ projeté au cinéma ‘’Pathé Dakar’’.
‘’C’est à l’honneur de mon pays et du continent, on ne peut pas être plus fier que ce que l’on a ressenti en voyant l’image que l’on donne de l’Afrique dans ce film. Je suis très honoré de faire partie de cette deuxième édition de Wakanda forever’’, a dit l’artiste sénégalais, vendredi.
Il s’exprimait lors d’une séance de projection spéciale organisée par l’Agence culturelle africaine fondée par la Sénégalaise Aminata Diop Johnson du ‘’Pavillon des cinémas d’Afrique’’ du festival de Cannes en France.
Le film ‘’Black Panther : Wakanda forever’’ produit par les ‘’studio Marvel’’ très attendu par les cinéphiles a fait sa sortie mondiale ce 11 novembre et distribué au Sénégal par ‘’Les films 26’’.
Baaba Maal avait déjà participé à la bande originale son du premier opus à succès sorti en 2018 et réalisé par l’Américain Ryan Coogle qui a aussi signé le scénario avec son compatriote Joe Robert Cole.
‘’C’est un honneur pas seulement de Baaba Maal, mais du Sénégal et de l’Afrique parce que si on entend la musique, on sait que c’est le Sénégal, les percussions, les voix et même les bruitages’’, s’est réjoui le lead vocal du Dandé Lenol.
Pour Baaba Maal, le premier opus de ‘’Black Panther’’, ‘’représente une Afrique, je ne dirais pas utopique, mais c’est une très belle Afrique qui a été montrée avec toutes les opportunités du futur surtout en matière technologie. On n’en a beaucoup besoin.
Dans ce deuxième opus qui rend hommage à l’acteur Tchalla, roi du Wakanda interprété par l’Américain Chadwick Boseman décédé en août 2020, la culture africaine y est très présente dans ces costumes, dans l’organisation sociale du royaume de Wakanda.
Cette culture africaine est aussi dans les parures portées par les acteurs.
Selon Baba Maal, ‘’Black Panther 2’’ est un film sur ‘’la bravoure’’ et le ‘’dynamisme’’.
‘’C’est un film de combat, mais c’est un combat positif, c’est une histoire éclatante qu’on retrouve partout en Afrique’’, a-t-il ajouté.
Baaba Maal a participé à plusieurs scènes du nouveau film en tant qu’acteur d’abord lors de la procession funèbre organisée tout pour honorer la mémoire du roi Tchalla.
L’artiste, tout de blanc vêtu, comme tous les acteurs sur une des séquences, est debout à côté de la reine Ramonda (Angela Bassett) lors d’une cérémonie sacrée, entonnant de sa voix grave un rythme sénégalais faisant référence à la mort.
‘’Massamba Diop (percussionniste du Dande Lenol) est venu avec une idée formidable sur ces quelques secondes de la séquence, avec un rythme sénégalais disant +si un serpent te mord, tu penses à la mort+, c’était un rythme triste’’, a expliqué l’artiste.
Cette séquence du film est aussitôt suivie d’une scène de joie, car estime Baaba Maal ‘’Chadwick n’a jamais voulu que les gens soient tristes. On a célébré dans la joie sa mort, car il voulait qu’on ait de l’espoir, c’est pourquoi on a enchainé avec la danse’’.
Au milieu du film, la voix de l’artiste sénégalais a à nouveau entonné des envolées lyriques inspirées du Yéla, la musique traditionnelle pulaar pour marquer le retour de la reine dans le royaume de Wakanda.
La musique ‘’Wango arti’’ de Baaba Maal qui renvoie à la bravoure, à la jeunesse est aussi entendue dans une autre séquence du film où le tama de Massamba Diop résonne à nouveau.
Il estime qu’avec cette expérience Massamba Diop a réussi à transcrire le tama en regardant le film, ‘’ce qu’il n’a jamais fait auparavant’’, lance-t-il.
‘’Il s’agissait de regarder le film est de comprendre les sentiments et de le traduire en musique’’, dit Baaba Maal qui est disposé à continuer à faire du cinéma en tant qu’acteur ou musicien.
L’artiste estime que le cinéma africain doit aujourd’hui ‘’capitaliser toute cette ouverture’’.
Le film ‘’Black Panther : Wakanda forever’’ comme le premier volet met en scène des héros noirs, mais cette fois les villes de tournage sont bien réelles avec Haïti et Porto Rico.
L’histoire est aussi une continuité du premier film, car le royaume se trouve un nouveau Black Panther en la personne de Shuri, la petite sœur de Tchalla, le roi décédé.
Le film met en avant des femmes qui se battent pour protéger leur royaume riche en uranium très convoitée par les pays occidentaux.
La saga américaine garde la beauté de ses images et de sa mise en scène et fait un clin d’œil à l’histoire des Amérindiens.
En dehors de Baaba Maal, des chanteurs nigérians et américains dont Rihanna ont signé la bande originale du film.
Les cinéphiles venus nombreux pour cette première projection du film à Dakar ont participé au tirage au sort d’un billet d’avion offert par ‘’Air Sénégal’’.
par Jean-Baptiste Placca
COP 27, UNE PAROLE AFRICAINE POUR PESER
Combien d'humiliations encore faut-il donc à l’Afrique, aux dirigeants, pour comprendre enfin que leurs revendications pèseraient d’un poids plus consistant, s’ils apparaissaient dans ce type de conférences unis ?
« Soit nous sauvons la planète, soit elle disparaît avec nous ! », a prévenu Macky Sall, chef de l’État sénégalais et président en exercice de l’Union Africaine, à la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques. À Charm-el-Cheikh, la plupart des chefs d’État africains se sont exprimés. Le Centrafricain a même parlé de crimes « commis par d’autres », pour lesquels l’Afrique ne devrait pas continuer à payer. Ne doit-on pas convenir que l’Afrique a su se faire entendre à cette COP 27 ?
Au-delà de ces fulgurances, ce qui se joue dans cette cité balnéaire égyptienne révèle la cruauté des rapports que les nations riches entretiennent avec les plus démunis sur cette planète. Et puisqu’au regard de certaines blessures infligées à l’univers, il semble déjà trop tard, les riches demandent aux pauvres, qui n’ont jamais connu que la faim, de continuer à se serrer la ceinture, en renonçant aux méthodes par lesquelles ils ont, eux-mêmes, pu croître, en abîmant la planète. En contrepartie de cette assignation à l’indigence, les riches pollueurs avaient promis, en 2009, une enveloppe de 100 milliards de dollars par an aux pauvres, qui ne sont pour presque rien dans les dégâts causés à la planète. Treize ans plus tard, le compte n’y est toujours pas, alors que l’on estime à 85 milliards par an les besoins de la seule Afrique, pour commencer à se développer de manière moins dévastatrice pour la nature. À présent, ce qui avait été, un temps, présenté comme un don, est en passe de devenir un prêt, qui transiterait par la Banque mondiale. Tout cela est épuisant de cynisme.
Faut-il donc comprendre que les discours virulents de certains chefs d’État à la tribune sont justifiés ?
Le fond du débat, ici, porte sur la responsabilité, pas sur la solidarité ou une quelconque générosité. Vouloir assigner certains peuples à l’indigence, tout en continuant, soi, d’accumuler, au nom du statut inattaquable de pays riches… Oui, le Centrafricain n’a pas vraiment eu tort d’assimiler à des crimes les blessures infligées à la nature, puisqu’elles ont pour conséquence de mettre en danger l’humanité toute entière. Il n’est point indispensable d’être un humaniste incurable pour comprendre l’immoralité qu’il y a à tenter de convaincre les moins favorisés de vivre pour toujours dans l’incertitude. L’indignation des chefs d’État africains peut donc se comprendre, comme peuvent se comprendre leurs cris de colère.
AUTOSUFFISANCE EN RIZ, PLUS DE 1371 MILLIARDS POUR LA PHASE 2 PROJETÉE EN 2030
L’échéance est encore repoussée. Après la première, la phase 2 de la Stratégie de développement de la filière riz a été validée hier vendredi. Appuyée par le Japon, elle ambitionne de doubler la production à l’horizon 2030.
L’échéance est encore repoussée. Après la première, la phase 2 de la Stratégie de développement de la filière riz a été validée hier vendredi. Appuyée par le Japon, elle ambitionne de doubler la production à l’horizon 2030.
Clôturant les travaux de l’atelier de validation, Moussa Sow, le directeur de Cabinet du ministre de l’Agriculture, de l’Équipement rural et de la Souveraineté alimentaire, a réaffirmé la volonté du gouvernement de réaliser l’autosuffisance en riz et globalement de la souveraineté alimentaire ».
Des efforts déjà fournis ont permis de « tripler » la production mais…
Repris par le journal Le Soleil, il a fait remarquer que les efforts déjà fournis ont permis une augmentation « sensible » de la production nationale, qui est passée de 408 mille 219 tonnes de riz paddy en 2008 à 1 million 132 mille 795 tonnes, en 2018, soit « presque le triple » de la production.
Pour la nouvelle stratégie, les experts, techniciens et acteurs sont invités à prendre en compte les aléas liés au changement climatique.
Le Directeur du programme national d’autosuffisance en riz, Wally Diouf, a assuré que l’objectif peut être atteint si les moyens sont disponibles. Les investissements sont chiffrés à plus de 1371 milliards F CFA.
D’après les statistiques, le Sénégalais consomme plus de 80 kg de riz par an.